La cinquième stèle

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Cameleon
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La cinquième stèle

Message non lu par Cameleon »

Bon ça fait très lgtemps que j'ai pas posté ici de fic. Je récidive :)
J'avais posté ici meme une fic du nom de Infiltrations. Voici la suite : la cinquième stèle. Si vous n'avez pas lu la première, je vous recommande de le faire pour mieux comprendre celle-ci.
Faut être indulgents, je l'ai écrit rapidement et en période d'exams. Je la poste en plusieurs fois pour que la lecture soit plus claire car elle est longue.
Je précise par ailleurs que toute utilisation d'une de mes fics sur un site internet quelconque doit être faite avec mon autorisation préalable.
Sur ceux, bonne lecture :)
___________________________________________________________________

BASE DU SGC – CHEYENNE MOUNTAIN :

Allongé sur le sol de la base, O’Neill, paralysé ne pouvait plus bouger. Toutes les lumières étaient éteintes, excepté un éclairage rouge dont les teintes changeaient régulièrement alors que les gyrophares des murs tournaient. La sirène avait été désactivée, mais l’autodestruction était enclenchée.
Haut parleur : Attention, à tout le personnel de la base, autodestruction programmée dans 2 minutes.
O’Neill essaya de bouger. Il grimaça. Même bouger un bras était douloureux. De toute façon, il savait que même s’il y parvenait, il n’aurait plus le temps d’arrêter le compte à rebours. Appeler à l’aide était totalement exclu dans son état. Et de toute façon, qui serait venu à son secours ? Personne, étant donné les circonstances. Il bascula tout de même sur le côté et parvint à se mettre sur les genoux, penché en avant, une main au sol l’aidant à se maintenir et l’autre tenant son ventre endolori. Il rabattit son pied droit pour tenter de se mettre debout. C’est alors qu’une force invisible le souleva et le projeta contre un mur. Il souffrait énormément. Il attendit que la créature revienne à la charge mais rien ne se produisit.
Haut parleur : Attention, à tout le personnel de la base, autodestruction programmée dans une minute.
O’Neill ferma les yeux, essayant de retrouver une certaine quiétude. Il repensa à sa vie de militaire et à sa courte carrière de Général dont il n’aurait pas vraiment eu le temps de profiter.
« Où est-ce que les choses sont allées de travers ? », se demanda-t-il. A y réfléchir, il ne le voyait pas. Pourtant cette fois, il avait condamné sa base, ses hommes, ses amis. Il pensa alors à Carter. Il aurait aimé passer ces derniers instants à ses côtés.
Le bruit dans les couloirs des tirs et les cris des soldats tombant un à un lui déchiraient le cœur. Mais tel un capitaine ne quittant pas son bateau, fier, il mourrait le dernier, luttant de toutes ses forces pour combattre ce sentiment de fatigue qui l’envahissait maintenant.
Haut parleur : Autodestruction dans sept, six, cinq, quatre, trois, deux, un…
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Re: La cinquième stèle

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BASE DU SGC – CHEYENNE MOUNTAIN – 72 heures plus tôt

Daniel : Jack, vous ne comprenez pas, c’est la première fois que nous trouvons un bâtiment aussi important, nous ne pouvons pas laisser passer ça.
Il avait fermement insisté sur « pouvons », ce à quoi O’Neill avait répondu par une légère grimace.
Jack : Daniel, si je vous dis que c’est trop risqué ? Vous avez vu les relevés télémétriques ?
Daniel (excité) : nous ne savons pas quelles seraient les conséquences pour l’homme !
Jack : Sam, expliquez lui vous.
Carter : il a raison Daniel. Nous avons perdu 2 sondes et un UAV dans l’exploration de cette planète. L’infrastructure en forme de tour que nous avons vu sur l’une des rares images du MALP, ou peu importe ce dont il s’agit, dégage un champ magnétique incroyable. Aucun appareil n’y résiste. Et un champ magnétique d’une telle tension pourrait être dangereux. D’après les quelques relevés qui ont pu nous être transmis avant que les appareils ne lâchent, il y a des orages à répétition très violents sur cette planète, et l’atmosphère elle-même est très instable, rendant toute vie impossible.
Jack : je vous le dis Daniel, si vous y allez, vous serez grillés comme un steak !
Daniel : vous ne semblez pas comprendre. Cette ruine est le vestige le plus imposant et le mieux conservé que nous ayons pu trouver depuis le début du programme Porte des étoiles. Vous voulez vraiment laisser passer ça ? Laisser passer la meilleure chance que nous avons d’en apprendre plus sur les Furlings sous prétexte que nos instruments ne survivent pas à la charge électromagnétique de la planète ?
O’Neill s’enfonça dans son siège. Son esprit était embrouillé. Il était en proie à des sentiments divergents. D’un côté, l’aventure, l’exploration. De l’autre, l’inquiétude et la peur. Il ne savait pas ce qui attendrait ses hommes sur cette planète et par-dessus tout, il avait un mauvais pressentiment. Et un Général qui a un mauvais pressentiment doit normalement être écouté avec le plus grand sérieux. Mais ça, Daniel semblait l’ignorer. Par désespoir, ou plutôt par espoir, O’Neill se tourna timidement vers Teal’c, jusqu’alors resté silencieux. Il avait l’habitude de solliciter son avis en dernier, car il savait parfaitement que Teal’c aimait écouter et analyser chaque argument et exprimer son opinion après avoir envisagé toutes les possibilités afin d’en tirer le meilleur point de vue. Il espérait toujours que Teal’c sache prendre la meilleure décision qui orienterait son choix le plus complexe. Et pourtant, cette fois…
Teal’c : je pense que Daniel Jackson a raison. Nous ne pouvons pas laisser passer cette chance. Nous avons déjà eu affaire aux Furlings et avons même été menacés. Si nous devons à l’avenir nous défendre contre eux, nous devons en apprendre un maximum sur eux, leur technologie.
Jack : au détriment de notre sécurité ?
Teal’c : comme l’a très justement fait remarquer le Docteur Jackson, nous ignorons quels sont les risques pour l’homme. Par ailleurs, le Colonel Carter a parlé de vêtements de protection.
O’Neill regarda Carter sombrement, lui en voulant d’avoir émis cette possibilité.
Carter : oui, des combinaisons isolantes conçues selon l’idée de la déviation de l’énergie émise par Faraday. Mais avec de telles charges d’électricité nous ne savons pas si de simples combinaisons suffiraient. Nous n’avons pas été en mesure de déterminer précisément les charges électromagnétiques sur cette planète, donc les risques.
Daniel : en somme nous ne savons rien, et nous sommes sur le point de renoncer à l’une des plus importantes découvertes par peur.
Jack (hésitant) : si vous y allez, je tiens à être avec vous.
Daniel : quoi ?
Jack : si cette mission est vraiment si importante, et au vue des risques qu’elle présente, je dois être présent sur le terrain. Si cela vous gêne, c’est la preuve que vous jugerez cette mission trop dangereuse pour y aller.
Daniel : voyons Jack…
Teal’c (souriant) : c’est d’accord.
Jack sentit son cœur exploser en mille morceaux. Il avait espéré que l’équipe renoncerait à l’expédition devant ce nouvel enjeu. « Ca me touche de voir à quel point vous tenez à moi » pensa-t-il.

LE LENDEMAIN MATIN, SALLE D’EMBARQUEMENT, H-58 heures

Siler : Chevron 3 enclenché.
Daniel : Jack, vous êtes toujours sûr de vouloir venir ?
Jack : bien sûr, on va bien s’amuser.
Toute l’équipe avait revêtu une combinaison blanche isolante. O’Neill ne put s’empêcher de remarquer à quel point ils étaient ridicules.
Jack : je vous ai déjà dit que j’ai horreur des déguisements ?
Carter sourit. Elle le savait parfaitement tant O’Neill le lui avait répété.
Siler : chevron 5 enclenché.
Carter : une fois de l’autre côté, il faudra trainer le moins possible à l’extérieur et trouver rapidement un moyen d’aller dans la tour
Jack : vous croyez qu’ils nous laisseront entrer si on leur demande des bonbons ?
Carter (l’ignorant) : nous ne pourrons que peu communiquer là bas car les ondes radio ne passeront pas à cause des charges électriques et le bruit de la foudre couvrira sans doute toutes nos paroles. Il faudra donc rester groupés et ne pas s’arrêter.
Jack : ça promet.
Toutes ces paroles ne servaient qu’à augmenter la tension au sein du groupe. Tous avaient l’impression de s’apprêter à rejoindre un film d’horreur. Une planète dont la vie est impossible du fait d’un climat cataclysmique, où il fait nuit tout le temps et où le tonnerre règne en maître.
Siler : chevron 7 verrouillé.
La porte s’ouvrit. Le groupe s’avança, prenant curieusement son temps. Tous profitaient du silence qui régnait près de la porte, malgré le bruit des sirènes de la base et du vortex. Mais ils savaient qu’une fois de l’autre côté, ils seraient assourdis. Avançant prudemment, ils franchirent l’horizon de la porte. C’était la première fois pour O’Neill qu’il avait peur de ce qu’il trouverait derrière.
Arrivés de l’autre côté, tous comprirent rapidement que toutes leurs craintes et leurs appréhensions étaient justifiées. Un vent violent soufflait sur la planète. Rien ne tenait debout. Il n’y avait pas d’arbres, pas d’habitations. Tout était désert excepté des montagnes de rochers noirs et de canyons sombres. Le ciel était recouvert de nuages sombres, zébrés sans cesse de milliers d’éclairs, si bien que le paysage restait blanc, éclairé par la foudre. Régulièrement, plus loin, des éclairs tombaient du ciel pour s’écraser sur le sol. Certains reliaient le ciel et le sol plusieurs secondes avant de se dissiper, se divisant en plusieurs ramifications. A l’horizon, O’Neill jura même avoir aperçu la forme fantomatique d’une violente tornade en train de déambuler dans le paysage nu, mais il ne put l’affirmer tant elle semblait silencieuse dans sa puissance. En effet, tout bruit émis était instantanément recouvert par la foudre ou le vent. Près de la porte, il n’y avait plus aucune trace des sondes. Il était certain que celles-ci avaient été arrachées du sol par le vent.
Ses impressions se confirmèrent lorsqu’à quelques mètres d’eux, l’un des deux MALP tombant du ciel s’écrasa avec fracas sur le sol après avoir été probablement expulsé d’une tornade. La carcasse métallique dégagea une gerbe d’étincelles et des lézardes bleues électrique courraient sur elle.
O’Neill regarda ses compagnons qui comme lui, avaient porté leurs bras à leur visage pour se protéger, Carter la première. Il ne fut pas rassuré de voir qu’elle-même était totalement effrayée par ce qu’elle voyait. Cela ne faisait que quelques secondes qu’il était sur cette planète et il regrettait déjà d’avoir autorisé cette mission.
O’Neill (criant) : HE CARTER ! IL FAUT AVANCER !
Carter ne l’entendait pas. Lui-même n’entendait pas sa propre voix. Il savait qu’il hurlait, il sentait sa gorge s’irriter. Mais il n’entendait que des grondements. Il remarqua que les combinaisons de ses 3 compagnons ainsi que la sienne étaient devenues bleues et rayonnaient tant elles s’étaient chargées d’électricité. Il était convaincu que quiconque toucherait leur combinaison à mains nues serait instantanément électrocuté.
Daniel quant à lui ne regardait pas le paysage. Il était fasciné par le fameux bâtiment qu’un des MALP était parvenu à filmer quelques secondes avant que l’image retransmise sur les moniteurs de la base ne se brouille et disparaisse. Il s’agissait d’une sorte de tour circulaire lisse et noire, montant en pointe vers le ciel, très haut, plus haut qu’un gratte-ciel. Mais au sommet, une sorte de boule d’énergie tourbillonnait à plusieurs centaines de mètres au-dessus du sol. Elle était bleue et semblait se nourrir de la foudre, tant les éclairs ne cessaient de la frapper. A moins que ce soit cet engin qui produisait ces éclairs. Le plus inquiétant dans cette vision, c’était l’énormité de l’engin qui devait à lui seul mesurer plusieurs dizaines de mètres de diamètre et qui semblait produire une quantité phénoménale d’énergie. Pourtant, bien qu’il semblait très actif, voire même instable, il ne dégageait aucun bruit, ou celui-ci était recouvert par celui de la foudre. On aurait dit que cet engin générait à lui seul l’ensemble du climat apocalyptique qui régnait sur la planète.
Daniel, résolu, se mit à avancer vers le bâtiment. Sortant de leur contemplation et le leur stupeur, les 3 autres se mirent en route après lui. Ils eurent du mal à marcher tant le vent soufflait fort dans le canyon. De plus, de nombreux éclairs tombaient à quelques dizaines de mètres d’eux, dans un bruit de craquement assourdissant qui se répercutait longtemps contre les parois rocheuses et faisait trembler le sol sous leurs pieds. Cependant, ils remarquèrent que plus ils approchaient du bâtiment, moins les éclairs frappaient, car ils semblaient tous attirés par la sphère d’énergie. Derrière eux, un éclair était tombé directement sur la porte des étoiles mais cela, nul ne le remarqua.
Lorsque l’équipe se trouva au pied de la tour, O’Neill leva la tête vers le sommet. Il dut la lever à la verticale pour contempler la sphère d’énergie qui se trouvait à l’aplomb de lui. Ce qui ne le rassura pas, c’était que celle-ci semblait flotter à quelques centaines de mètres au-dessus d’eux tant elle était énorme. O’Neill avait l’impression qu’elle pourrait leur tomber dessus à tout moment. Et nul ne sait ce qui pourrait alors se passer.
Au pied de la tour, l’équipe ne trouva rien d’autre qu’un mur lisse. Ils se regardèrent quelques instants. O’Neill par des gestes militaires, ordonna de longer les murs afin de trouver une entrée, ce qu’ils firent. Ce fut payant, une petite porte en fer noire était incrustée dans la paroi. Ils l’ouvrirent avec difficulté, devant s’y prendre à plusieurs, tant elle était lourde. Lorsqu’elle fut ouverte, ils s’engouffrèrent dans le bâtiment. Ils furent alors très surpris en constatant le grand calme qui régnait à l’intérieur. Seul un bourdonnement se faisait entendre, probablement provenant de la source d’énergie qui se trouvait au-dessus de leurs têtes. Mais en refermant la porte, le bruit de la foudre se fit beaucoup plus lointain et ils n’étaient plus sans cesse poussés par le vent. Par ailleurs, leurs combinaisons perdaient peu à peu leur teinte bleue et surtout, ils pouvaient enfin se parler librement.
O’Neill (choqué) : c’est l’apocalypse sur cette planète !
Personne ne lui répondit, trop occupé à contempler l’intérieur du bâtiment dans lequel ils étaient entrés. Ils se trouvaient dans une grande salle circulaire, haute de plafond, très éclairée. Près d’un mur se trouvaient ce qui semblait être les premières marches d’un grand escalier circulaire qui menait probablement au sommet de la tour. O’Neill ne voulait même pas penser à ce qu’ils pourraient trouver plus haut, au niveau de cette horrible sphère. Il fut rassuré en voyant qu’à l’étage où ils se trouvaient 5 stèles noires recouvertes d’écritures nombreuses. En effet, se dit-il, il était au moins sûr que pendant quelques temps, Daniel serait d’accord pour rester dans cette salle étudier les écritures. Et c’est bien ce que l’archéologue décida. Mais O’Neill sentit le désespoir l’envahir en entendant :
Carter : Teal’c et Daniel allez rester ici pour étudier les écritures. Le Général et moi montons les escaliers. Il faut aller explorer… les étages.
La curiosité de l’esprit scientifique de Carter l’emportait sur la peur, O’Neill le sentait. Mais il ne voulait pas dévoiler que sans esprit scientifique, seul ce dernier sentiment désagréable lui broyait les entrailles. Aussi, il emboîta le pas à Carter et commença à monter les premières marches de l’escalier circulaire.
L’escalier, comme il s’en doutait, se trouvait juste derrière la paroi du bâtiment et formait un large cercle qui se resserrait au fur et à mesure qu’ils montaient, conservant la forme de l’édifice. O’Neill ne pouvait se résoudre à imaginer que derrière la fine épaisseur des murs qu’il longeait se trouvait le monde dantesque qu’ils venaient de quitter.
Leurs tenues avaient maintenant totalement cessées de rayonner. Carter sortit un appareil de mesure d’une poche de sa combinaison.
Carter (lisant les interrogations de ses compagnons) : nous allons savoir tout de suite ce qu’il en est.
Carter tourna un bouton pour allumer l’appareil. Celui-ci émit une lumière verte et les aiguilles emprisonnées dans un cadran transparent se mirent à vaciller rapidement.
O’Neill : je croyais que l’électronique ne fonctionnait pas avec une telle charge.
Carter : c’est pour ça que j’ai décidé de la protéger sous la combinaison.
O’Neill : oh… Efficace.
Carter : la charge électrique dans ce bâtiment est raisonnable. Nos combinaisons sont donc inutiles ici.
Chacun fut alors soulagé de pouvoir les quitter.
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SALLE CIRCULAIRE – H-55

Teal’c : trouvez vous quelque chose Daniel Jackson ?
Daniel était agenouillé devant l’une des 5 stèles noires couvertes d’écritures. 4 des stèles de la salle circulaire formaient un carré dont les angles se trouvaient chacun à 3 ou 4 mètres du mur. Quant à la cinquième, elle se trouvait au centre de la pièce.
Daniel : c’est incroyable Teal’c, sur ces stèles il y a plus d’informations que dans n’importe quelle banque de données sur ce bâtiment, cette planète… Et le plus important, les Furlings.
Teal’c : vous parvenez à lire ?
Daniel : c’est difficile. L’écriture des Furlings est un dérivé de l’écriture des Anciens. Certains mots sont communs comme (il pointa son doigt sur la stèle) « galaxie » ou « travaux ». D’autres sont différents avec des racines communes. Si j’arrive à replacer ces mots inconnus dans leur contexte, je pourrai peut-être les comprendre en mettant au point un algorithme qui…
Daniel vit Teal’c qui faisait un effort surhumain pour tenter de suivre, sourcils froncés, serrant la mâchoire, yeux fixés sur lui. Il sourit ayant un instant l’impression de voir O’Neill fixant Carter à l’occasion d’une explication scientifique douteuse.
Daniel (plus calmement) : ça ne devrait pas poser de problème.
Teal’c approuva en levant un sourcil et en baissant la tête.

EN MEME TEMPS, GRAND ESCALIER

O’Neill : Carter, vous savez ce qui nous attend là haut ?
Carter : je ne sais pas mon Général. Mais le climat sur cette planète est incroyable, j’ai jamais vu ça. C’est comme si l’atmosphère était à tout moment sur le point de s’évaporer.
O’Neill : ça me rassure beaucoup ce que vous me dites-là. J’espère qu’elle ne « s’évaporera » pas pendant que nous serons là.
Carter : je ne pense pas mon Général, ce climat doit probablement se maintenir déjà depuis de nombreuses années, les changements à cette échelle sont longs.
O’Neill : peut être mais on n’a jamais connus ça avant.
Carter : c’est vrai, mais sur notre planète nous avons déjà pu conjecturer de tels changements, c’est une préoccupation constante avec les risques de changements climatiques à long terme qui nous sont familiers.
O’Neill : en attendant il fait une chaleur torride dans cette tour de Babel.
Carter : C’est incroyable, c’est comme-ci ces murs nous séparaient totalement de l’atmosphère extérieure. A l’intérieur, elle est parfaitement comparable à celle que nous connaissons.
O’Neill : oui eh bien pourvu qu’elle le reste.

SALLE CIRCULAIRE – H-54

Daniel : j’ai réussi à rassembler de nombreux éléments sur les stèles.
Teal’c : avez-vous des informations à nous fournir ?
Daniel : quelques unes. Au départ, les Furlings ont construit cette tour comme lieu de retranchement en cas d’attaque. Lorsqu’elle était activée, elle devait repousser les attaques spatiales en canalisant l’énergie présente dans l’atmosphère pour la propulser vers les vaisseaux. Ils ont dû finir de monter ce moyen de défense en désespoir de cause. Cette planète était sur le point d’être envahie et le temps leur manquait. La technologie employée n’était pas tout à fait bien maîtrisée. Lorsque l’arme fut mise en marche, elle fonctionna parfaitement. Le but de cette arme n’était pas la destruction. Nous savons que le but des Furlings n’est pas de tuer mais de mettre les dirigeants hors d’état de nuire pour mieux prendre possession de leurs armées et asservir leurs peuples. L’arme a fonctionné. Les vaisseaux se sont immobilisés et les Furlings purent facilement en prendre possession en anéantissant leurs équipages. La seule faille dans le plan, c’est qu’une fois l’arme en marche, ils n’ont plus pu l’arrêter, de sorte que l’arme a continué à se charger en puisant dans l’atmosphère. A court terme, les Furlings purent chercher un moyen de l’éteindre car les effets ont mis un temps à apparaître. Mais rapidement, ils durent abandonner car les changements climatiques de la planète devenaient évidents. Seuls une poignée de scientifiques restèrent sur place, jugés responsables du désastre planétaire pour tenter d’arrêter l’arme. Sacrifiés en quelque sorte. Les scientifiques figurèrent leurs notes sur ces stèles. Les deux premières près de l’entrée marquent l’histoire de la planète avant et pendant l’activation de l’arme. Les deux au fond rassemblent les notes de l’équipe de scientifique sur l’arme, les tentatives de réparation et finalement leur abandon.
Teal’c : leur abandon ?
Daniel : les scientifiques ont décidé de quitter la planète malgré l’interdiction, la laissant à son sort. Je pense qu’ils ont dû se dire que les Furlings ne reviendraient plus ici et cela ne leur posait aucun problème d’abandonner la planète à son avenir.
Teal’c : et la cinquième ?
Daniel : je n’ai pas encore eu le temps de la lire.
Teal’c : que pouvons nous apprendre sur cette arme ?
Daniel : justement, les scientifiques ont dissimulé des cristaux d’information sur diverses planètes. Pour brouiller les traces, ils ont décidé de transiter par plusieurs planètes et sur chacun ont dissimulé habilement des cristaux indiquant comment fonctionne l’arme, les schémas de montage, tout. C’était pour eux la façon la plus sûre de s’assurer que personne ne mette la main sur eux.
Teal’c : pourquoi ne pas les avoir détruits ?
Daniel : ils se sont dit que les Furlings pourraient tout de même revenir et dans ce cas, ils tenaient à ce que les cristaux puissent être retrouvés. Et s’ils ne revenaient pas, ils savaient que la destruction de la planète rendrait impossible la découverte de ces stèles.
Teal’c : y a-t-il un danger à rester ici ?
Daniel : vous plaisantez ? Vous avez vu dehors ? Ce que les scientifiques n’ont pas prévu, c’est la détérioration exponentielle de l’atmosphère. Ils ont largement surestimé le temps qu’ils avaient pour corriger le problème. A vrai dire, en l’état de la planète, je ne peux pas dire combien de temps il nous reste. Mais c’est au plus une question de mois. Peut-être moins.
Teal’c : à quoi sert la boule d’énergie au sommet ?
Daniel : c’est un canalisateur d’énergie. A la base, elle n’était pas aussi grosse. Je pense qu’elle grossira jusqu’à puiser toute l’énergie de l’atmosphère.
Teal’c : a-t-elle pu grossir depuis notre arrivée ?
Daniel : probablement, mais pourquoi…
Daniel changea d’expression, fronçant les sourcils.
Daniel : Jack et Sam.
Il prit sa radio fébrilement.
Daniel : Jack ? Sam ? Vous me recevez ?
La radio crépitait, rendant difficile la compréhension. La voix de Sam, criant, était hachurée.
Carter (criant pour couvrir le bruit) : on vous entend Daniel. On a des problèmes !
Daniel et Teal’c, affolés, se précipitèrent dans l’escalier à leur secours.
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Au sommet de la tour, Carter et O’Neill étaient arrivés dans une nouvelle salle circulaire, celle-ci sans toit. Ils ne s’étaient pas rendu compte de la dangereuse proximité avec l’imposante sphère d’énergie qui se trouvait sur eux. Le vent ébouriffait leurs cheveux, comme s’ils s’étaient retrouvés sur le toit de la tour. Un grondement puissant se faisait également entendre.
O’Neill (criant pour couvrir le bruit) : Carter on redescend !
Carter : il faut comprendre ce qu’est cette salle mon Général, la survie de cette planète peut en dépendre.
O’Neill : Carter, si vous ne redescendez pas tout de suite je vous mets aux arrêts ! C’est un ordre.
Carter se retourna vers lui. Alors qu’elle s’apprêtait à faire demi-tour, la salle s’illumina d’une lumière blanche aveuglante. Des écritures probablement Furling se mirent à briller sur les murs et à tourner tout autour de la salle. Un éclair provenant de la sphère d’énergie zébra dans l’air et atteignit O’Neill en pleine poitrine.
Carter : MON GENERAL !
O’Neill vola dans les airs et fut propulsé contre le mur circulaire, inconscient. Carter se précipita vers lui et se mit à le tirer dans l’escalier pour le mettre hors d’atteinte de la sphère. Derrière eux, Daniel et Teal’c arrivèrent essoufflés. Daniel écarquilla les yeux en voyant O’Neill inconscient et le spectacle de la sphère dont des zébrures d’électricité bleues parcouraient la surface à quelques mètres au-dessus d’eux.
Daniel : Que s’est-il passé ?
Carter : il faut immédiatement rentrer à la base.

BASE DU SGC – H-48

La pièce était floue et lumineuse et les voix raisonnaient de telle sorte que les paroles en étaient incompréhensibles. Des formes blanches se mouvaient au loin sans qu’il soit possible de distinguer un visage, familier ou inconnu. O’Neill était ainsi allongé sur le dos, la bouche pâteuse et voulut porter ses mains à ses yeux pour les frotter afin que sa vision brouillée se réhabitue à la lumière. Mais il n’y arriva pas, ses bras trop lourds et douloureux ne pouvant bouger. « Allons-y lentement » se dit-il. Courageusement, il ouvrit la bouche. Sa langue se positionna et il referma la bouche en expirant de l’air.
O’Neill : mmmuh muh humuis ?
Une infirmière se précipita vers lui et demanda à une autre d’appeler le docteur. Les formes blanches que O’Neill voyaient accélérèrent après cet ordre.
Infirmière : que dites-vous Général ?
La voix était douce.
O’Neill : mmuhmuh hum suis ?
Infirmière : vous êtes à l’infirmerie du SG-C.
Mais avant qu’elle n’ait eu le temps de finir sa phrase, O’Neill s’était rendormi. Lorsqu’il se réveilla plus tard, il n’ouvrit pas tout de suite les yeux. Cependant il entendait maintenant parfaitement les voix et les conversations. Il comprit que SG-1 était à son chevet.
Carter : c’est incroyable qu’il ait survécu Daniel, vous ne comprenez pas. Un retour sur cette planète est inenvisageable.
Daniel : mais les textes Sam ! Les cristaux ! Vous ne pouvez pas les ignorer.
Carter : à quoi cela nous servirait de toute façon ? Cette arme ne fonctionne pas, vous l’avez vu.
Teal’c : je suis de l’avis du Colonel Carter, cela ne vaut pas le coup de risquer nos vies pour cette chose.
O’Neill : moi aussi je suis d’accord.
Les trois regards surpris se baissèrent et convergèrent vers le lit.
Carter : mon Général est-ce que ça va ?
O’Neill : impeccable. Mais si je retrouve le conducteur du train qui m’est rentré dedans il passera un mauvais quart d’heure.
Carter : vous avez reçu une importante décharge électrique provenant directement de l’arme. Vous êtes sûrs que ça va ?
O’Neill : Carter puisque je vous dis que je vais bien, regardez j’arrive même à bouger mes bras. Et mes jambes aussi vous voyez, mes jambes. Et… le reste.
Daniel : vous voyez, pas de problème.
Carter et Teal’c lui lancèrent un regard dur qui lui fit regretter d’avoir formulé cette remarque.
Teal’c : vous avez eu beaucoup de chance O’Neill, tout le monde croyait à votre perte.
O’Neill : moi aussi, merci Teal’c. Comment vous avez fait pour me ramener sur Terre ?
Carter : nous vous avons d’abord trainés en dehors de la salle, ensuite nous vous avons fait franchir la porte.
O’Neill : c’est tout ? Nous étions en dehors de la tour.
Daniel (coupant la parole à Jack) : reposez-vous Jack, nous aurons tout le temps d’en reparler.
O’Neill : quand est-ce que je sors d’ici ?
Carter : dans deux ou trois jours le temps de vous reposer.
O’Neill (se redressant) : hors de question, je ne resterai pas ici.
Daniel : Jack soyez sérieux.
O’Neill : est-ce que j’ai l’air de plaisanter Daniel ? Donnez-moi mes affaires.
Carter : Teal’c, vous devriez…
O’Neill : Carter je vous interdis de dire à Teal’c qu’il devrait appeler le docteur, c’est un ordre.
Carter fit un signe du regard résigné à Teal’c qui comprit et se dirigea vers le vestiaire du Général.
O’Neill : merci. Si vous voulez bien nous parlerons de tout cela en salle de briefing dans une heure.

SALLE DE BRIEFING – H-40

O’Neill : très bien, lequel de vous j’étripe en premier ?
Les regards se dirigèrent vers Carter qui les regarda chacun un par un.
Carter (gênée et faussement outrée) : je vous ai sauvée la vie mon Général !
Les regards convergèrent alors vers Teal’c.
Teal’c : et moi je vous ai porté.
Les regards atterrirent enfin sur Daniel.
Daniel : heum… J’ai trouvé des choses passionnantes sur cette chose qui je crois devrait…
O’Neill : je vous avais dit que c’était une mauvaise idée et vous ne m’avez pas écouté.
Daniel : ça en valait la peine croyez-moi. J’ai fait des découvertes qui…
O’Neill : je vous assure que si j’étais mort là-bas je vous aurais hanté toutes vos nuit jusqu’à votre dernier souffle.
Daniel (fronçant les sourcils pour tenter d’imaginer ce que serait une nuit hantée par O’Neill) : écoutez Jack, croyez bien que je suis sincèrement désolé de ce qui est arrivé. Lorsque j’ai compris le danger il était déjà trop tard pour vous épargner ce… traitement.
O’Neill : que s’est-il passé depuis notre retour ?
SG-1 se regardèrent, gênés.
O’Neill : ben quoi ? C’est si grave ?
Carter baissa les yeux sur la table.
O’Neill : à ce point ? Eh bien dites quelque chose !
Daniel : nous avons eu de petits problèmes, une suite d’événements… imprévus.
Teal’c : a moi ils ne m’ont pas parus d’aussi petite taille Daniel Jackson.
Daniel (entre ses dents) : vous ne m’aidez pas du tout là Teal’c…
O’Neill : racontez-moi tout.
Daniel (rapidement) : une connexion s’est établie depuis la planète que nous avons visitée après notre départ.
O’Neill : comment est-ce possible ? Il n’y a personne là-bas.
Daniel : il semblerait que ce ne soit pas tout à fait le cas en réalité.
O’Neill : je vous demande pardon ?
Daniel : des Furlings pour être plus précis.
O’Neill : je vous le redemande une deuxième fois Daniel… Pardon ???
Carter : nous ne les avons pas vus mon Général, pour nous ils étaient invisibles.
O’Neill (souriant) : allez les amis, vous vous fichez de moi, hein Daniel.
Les 3 compagnons se regardèrent, gênés.
Daniel : dans la salle circulaire, j’ai découvert des choses assez surprenantes sur l’arme.
O’Neill : quelle arme ?
Daniel : la tour ?
O’Neill : quoi la tour ?
Daniel : la tour… l’arme…
O’Neill s’apprêtait à répondre mais Carter coupa net l’échange.
Carter : il était inconscient Daniel, il ne sait rien.
O’Neill : je ne sais rien de quoi bon sang ?
Daniel : cette sphère lumineuse au sommet de la tour était une arme énergétique. Son fonctionnement était similaire à celle que nous avons déjà rencontrée une fois en visitant des ruines Furlings. Vous vous souvenez ?
O’Neill : oui, les Anciens nous ont filé un joli coup de main.
Carter : c’est miraculeux qu’il ne vous soit rien arrivé mon Général, vous avez été frappés directement par elle. Je pense que ça s’explique par le fait que l’énergie qui vous a atteint était une sorte d’énergie résiduelle émise par l’arme, un peu comme une sorte d’électricité statique, vous voyez ? C’est sans danger mais ça reste de l’électricité.
O’Neill : bon et les Furlings alors ?
Daniel : comme je l’ai découvert sur place, cette arme était gardée par une équipe de scientifiques chargés de tenter de la réparer. Seulement, j’ai émis l’hypothèse que l’arme était irréparable, les scientifiques avaient déserté la planète, emportant toutes leurs recherches et leurs notes avec eux… C’est d’ailleurs ce qui était indiqué par les stèles de la salle du bas. Ce n’est qu’une partie de l’histoire. Grâce aux photos et aux calques que j’ai fait, j’ai pu étudier la suite du texte que je n’avais pas pris le temps de lire du fait de… l’interruption, et aussi le texte qui se trouvait sur la stèle du centre. En réalité, les scientifiques n’ont pas définitivement quittés la planète. Ils ont voulu juste laisser une trace de leurs observations. Ils ont donc monté une expédition chargée de dissimuler les cristaux contenant toutes leurs recherches sur 9 planètes. Seulement sur l’une d’elle, ils y ont rencontré les leurs.
O’Neill : aïe…
Daniel : vous ne croyez pas si bien dire. Leur fureur a été terrible, les leurs ont appris ce qui s’était passé et ont cru que les scientifiques avaient réellement déserté la planète, n’ayant pas été avertis de leur projet. Les scientifiques furent réexpédiés sur la planète où se trouvait l’arme.
O’Neill : jusqu’à ce que nous les dénichions et qu’ils ouvrent la porte.
Daniel : pas exactement.
O’Neill : expliquez-vous.
Daniel : ils n’ont pas été ramenés seuls sur leur planète. Les scientifiques ont expliqué aux leurs pour éviter le châtiment suprême du fait de leur fuite qu’ils étaient parvenus à diminuer les effets de l’arme et à la stabiliser, ce qui n’est pas tout à fait faux, j’y viendrai après. Les Furlings, croyant cela vrai, ont donc jugé opportun d’envoyer pour surveiller les scientifiques et faire des rapports réguliers ce qu’on pourrait appeler des guerriers. Seulement, une fois sur la planète, les guerriers le temps passant ont compris la détresse des scientifiques et ont pris part à leur désir de se sauver. Ils se sont peu à peu mis à émettre de faux rapports au Furlings, tantôt disant que le projet avançait, tantôt non, parfois en inventant des problèmes techniques retardant le travail des scientifiques.
O’Neill : pourquoi n’ont-ils pas de nouveau quitté la planète ?
Daniel : justement. Les Furlings n’ont pas totalement échoué dans leur tentative de réparer l’arme. Ils ont réussi à en limiter les effets. S’ils n’avaient rien fait, l’atmosphère n’existerait aujourd’hui plus sur cette planète. Si elle y est toujours, c’est au prix de leurs efforts et de leur patience. Du coup, les scientifiques et leurs renforts se sont mis en tête de réparer l’arme en secret afin de plus tard pouvoir s’en servir contre les leurs.
O’Neill : donc ce sont ces « guerriers » qui ont actionné la porte…
Daniel : je pense que lorsqu’ils nous ont vus arriver sur cette planète, là où nul n’était plus allé depuis des années, ils se sont méfiés. Et eu égard à l’intérêt que nous avons porté à l’arme, ils ont dû croire que nous voulions la leur dérober. Et comme je me suis longuement penché sur les écritures, ils ont dû avoir peur que nous ne découvrions l’endroit où étaient dissimulés les cristaux contenant les plans de l’arme.
O’Neill : et cette activation ?
Carter prit alors la parole.
Carter : c’était peut-être un préalable mon Général. Je pense qu’ils étaient surpris de voir arriver et repartir quelqu’un vers la porte et ils ont voulu s’assurer que les coordonnées que nous avions entrées étaient réellement fonctionnelles.
O’Neill : pour voir s’ils n’avaient pas rêvés, quoi…
Carter : en quelque sorte.
O’Neill : et maintenant qu’ils savent que c’est le cas ?
Carter : je ne sais pas mon Général.
O’Neill : tout comme je ne sais pas à quoi nous devons nous attendre Carter.
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Alors qu’il disait cela, la sirène de la porte retentit avec l’habituel « activation extérieure non programmée de la porte des étoiles ». Tous les 4 se levèrent et se dirigèrent vers les escaliers métalliques menant à la salle de contrôle. Le Sergent Hariman se trouvait à son poste et regardait le moniteur de son ordinateur.
O’Neill : qu’est-ce que c’est ?
Hariman : la même chose que tout à l’heure mais en plus fort cette fois.
O’Neill tourna un regard interrogateur vers Carter.
Carter : lors de la première activation, nous n’avons détecté aucun passage mais un flux d’énergie ténu arrivant de l’extérieur. Les ordinateurs l’ont enregistré comme des perturbations des paramètres atmosphériques entre l’iris et l’horizon des événements et à quelques centimètres devant.
O’Neill : des perturbations atmosphériques ? Qui traversent l’iris ? C’est quoi ce charabia ?
Carter : techniquement, ça ne la traverse pas. Disons que ça se répartit derrière l’iris et la déborde sur les côtés pour l’envelopper.
O’Neill : c’est dangereux ?
Carter : à cette intensité non, mais à terme ça pourrait poser problème.
O’Neill : quel genre de problèmes ?
Un bruit métallique parvint de la salle d’embarquement, qui rappela à O’Neill le bruit d’un sous-marin soumis à la pression. L’iris semblait onduler légèrement.
Carter : ce genre de problèmes…
O’Neill : expliquez-moi.
Carter : l’alliage qui compose l’iris est très solide et rien ne peut passer à travers, nous en avons fait l’expérience plusieurs fois. Mais l’iris en lui-même est soumis aux mêmes lois de la physique que n’importe quel objet, un crayon, un arbre, ou autre. La densité de l’iris est très importante, ce qui lui donne sa force. Mais soumis à des variations très brusques de pression et d’autres facteurs complexes, la densité est altérée et l’iris peut changer de structure.
O’Neill : mais encore ?
Carter : c’est simple mon Général. Lorsque la pression autour de nous change très lentement, nous ne ressentons rien. Les plongeurs en apnée en font l’expérience très fréquemment. Chaque chose soumise à un grand écart de pression doit subir un traitement particulier pour passer d’une pressurisation à une autre. Si vous faites passer une chose d’une pression atmosphérique très élevée à une pression atmosphérique très faible, elle explose ou au moins se détériore. C’est la même chose pour l’iris. Vous n’imaginez même pas les forces qui s’exercent sur elle actuellement. Si je devais les comparer, je dirais que c’est comme si 3 poids lourds tentaient de la déloger de sa position actuelle et qu’en même temps, celle-ci se ramollissait. D’où les ondulations que vous voyez. La densité de l’iris se modifie, et à long terme l’iris pourrait devenir moins solide.
O’Neill : ce n’est pas que je n’ai pas adoré votre petit cours de sciences Carter mais… à long terme comment ?
Carter : sous cette force, quelques jours. Mais si les attaques se répètent et continuent à augmenter d’intensité, nous n’aurons plus d’iris dans quelques heures. Depuis la première attaque il y a environs 6 heures, l’ordinateur a relevé une augmentation des charges pesant sur l’iris de 300 %.
O’Neill : trouvez une solution.
Carter : j’ai bien peur qu’il n’y en ait aucune mon Général. Nous devons nous préparer au cas où l’iris cèderait.
O’Neill : comment peuvent-ils faire ça ?
Daniel : l’arme, ça ne peut être que ça. Ils n’ont peut-être pas trouvé le moyen de l’arrêter mais tout du moins de l’orienter. Je pense que c’est de ce genre de progrès dont parlaient des stèles. Normalement, l’arme consiste en une sorte de faisceau qui traverse le ciel en direction de l’espace pour frapper les vaisseaux. Or à défaut de faisceau, nous avons vu une sphère, probablement l’énergie de l’arme qui s’accumulait après que les scientifiques aient réussi à couper le faisceau… Mais pas l’arme. Je pense qu’ils ont dû l’orienter vers le vortex et s’en servir.
O’Neill : si cette arme est si puissante, pourquoi l’iris tient toujours ?
Carter : ce doit être la première fois qu’ils s’en servent contre une porte. Peut-être veulent-ils être prudents. Ca expliquerait pourquoi ils ont attendu 6 heures avant de reprendre leur attaque. Ils doivent vouloir augmenter l’intensité de l’arme progressivement pour s’assurer que leur porte n’explose pas.
O’Neill : comment savent-ils que nous avons un iris ?
Teal’c : les Furlings possèdent la capacité de lire en nous.
Daniel : exactement. Souvenez-vous lorsque l’un d’eux s’est fait passer pour moi. Il n’a eu aucun mal à lire les codes de l’iris et de l’autodestruction.
O’Neill : alors pourquoi ne pas s’être simplement servis ?
Daniel : je suppose qu’ils veulent faire un maximum de casse avec leur engin avant d’avoir à quitter la planète. Peut-être ne veulent-ils pas trop attirer l’attention des autres Furlings.
Teal’c : ou peut-être veulent-ils l’essayer sur notre porte pour s’en servir contre les leurs ensuite.
O’Neill : y a-t-il un risque pour la porte ?
Carter : pour l’instant aucun. Etant faite de naquadah pur, elle résiste mieux que tout à cette charge. Mais à long terme et sous des effets puissants, nul ne sait. Ce qui m’inquiète, c’est que cette attaque dure bien plus longtemps que la précédente.
Hariman : ce n’est pas la seule chose qui doit vous inquiéter. La charge pesant sur l’iris a quadruplé depuis l’activation.

SALLE DE BRIEFING – H-38

O’Neill : Carter, nous devons nous préparer nous n’avons plus le choix. Le fait que la fenêtre de 38 minutes soit dépassée était prévisible, que vous le vouliez ou non.
Carter : je sais mon Général mais nous ne pouvons tout de même pas rester les bras croisés en attendant que l’iris tombe.
Teal’c : la question la plus importante est de prévoir comment se défendre en cas d’attaque de Furling.
O’Neill : avec des armes.
Daniel : nous parlons d’êtres capables de se rendre invisibles à nos yeux et de prendre possession d’un corps comme ils le souhaitent…
O’Neill : pour l’invisibilité, on a nos interfaces traditionnelles.
Daniel : dont on n’est pas sûrs qu’elles fonctionnent sur eux.
O’Neill : pour le reste… on trouvera bien. Nous sommes déjà parvenus à contrer Anubis lorsqu’il a pris possession de nous sous la forme de brume.
Daniel (agacé) : ça n’a rien à voir et vous le savez !
O’Neill (énervé) : eh bien trouvez nous une solution pour nous sortir de là Daniel ! Je vous rappelle que c’est à cause de votre obstination gamine que nous en sommes arrivés là !
Carter : s’il vous plaît messieurs calmez vous, ça ne sert a rien de s’énerver.
O’Neill (résolu) : je fais poster mes hommes devant la porte, un point c’est tout. Si quelqu’un a une autre idée, qu’il m’en fasse part.
Tout le monde se tut. Ce fut le haut-parleur qui brisa le silence. Il s’agissait de la voix de Hariman.
Hariman : le Général O’Neill est demandé de toute urgence en salle de contrôle.
O’Neill se leva, suivi de SG-1. Tous descendirent en salle de contrôle. La porte offrait un curieux spectacle. L’iris semblait onduler lentement avant de se calmer quelques instants, puis refaire son mouvement et se ré-immobiliser ensuite. Par ailleurs, de légers éclairs semblaient parcourir sa surface.
O’Neill : qui a-t-il ?
Hariman : nous avons reçus une transmission mon Général.
O’Neill : une transmission ?
Hariman : je ne comprends pas plus que vous mon Général.
Il indiqua l’écran sur lequel figuraient les quelques lignes de texte envoyés par la porte.
« Toute résistance est inutile. Lorsque vos boucliers seront tombés, ce sera votre monde qui pâtira de notre vengeance ».
O’Neill : ben voyons, quand ce ne sont pas les Goa’uld…
Hariman : ce n’est pas tout. J’ai reçu les derniers rapports scientifiques concernant la porte. Nos experts estiment que l’iris tombera d’ici 5 ou 6 heures.
Carter : à moins que…
O’Neill se retourna lentement vers elle avec un regard accusateur. Il fit une grimace puis articula.
O’Neill : à moins que quoi ?
Carter : c’est une simple supposition, je ne vois pas comment…
O’Neill (insistant) : à moins que quoi Carter ?
Carter : la porte ne réagit pas à ces variations paramétriques.
O’Neill : oui vous nous l’avez dit un peu plus tôt.
Carter : si l’on parvient à isoler la porte dans un caisson étanche à l’intérieur duquel on parviendrait à réguler les modifications atmosphériques émises par l’arme, on pourrait peut-être tenter d’annuler ses effets.
O’Neill : tenter d’annuler ses effets ?
Carter : oui de rectifier les variations. Mais cela demande un matériel d’une grande précision mon Général. Comprenez bien que ces variations se font dans un laps de temps très infime. En une seconde, l’iris passe du vide au l’hyper-pressurisation. Il faut un matériel assez puissant pour y parvenir… Un matériel comme celui que peut posséder la NASA.
O’Neill : la NASA ? Rien que ça ?
Carter : c’est la seule solution envisageable.
O’Neill : ça nous laisserait du temps ?
Carter : si nous parvenons à corriger le plus précisément possible les variations, un temps précieux. Cependant, aucun matériel ne permet de réguler tous les paramètres atmosphériques à la fois. Je pense qu’on peut au moins parvenir à réduire les effets en jouant sur la seule pression atmosphérique car c’est elle qui influe sur la densité de l’iris.
O’Neill : j’appelle le Président.

BUREAU DE JACK O’NEILL – H-36

Carter était debout dans le bureau de O’Neill.
O’Neill : le Président a donné son feu vert et la NASA a été contactée. Au départ, ils n’ont pas vraiment été disposés à nous prêter leur jouet mais lorsque le Président s’y est mêlé…
Carter : parfait.
O’Neill : pas vraiment. Un problème subsiste. Le matériel nous parviendra d’ici 3 ou 4 heures minimum.
Carter : je vous demande pardon ? Vous avez entendu comme moi, nous n’avons pas beaucoup de temps. 4 heures, c’est peut-être le temps qu’il reste à l’iris.
O’Neill : mais peut-être pas. Quel autre choix ais-je ?
Carter : je ne sais pas mon Général.
O’Neill : en combien de temps pourriez-vous installer le matériel ?
Carter : il nous faut deux heures pour tout installer. Ensuite, une fois que nous aurons l’appareil de régulation, il se posera en 15 minutes si nous nous y mettons tous. Ca nous laissera extrêmement peu de temps. L’iris pourra parfaitement s’effondrer au moment où nous poserons l’appareil.
O’Neill : ça aurait une incidence sur le sursis qu’il nous laisserait ?
Carter : non mon Général. Une fois l’appareil installé, l’iris se stabilisera jusqu’à ce que les Furlings augmentent de nouveau l’intensité de leur arme. Là nous ne pourrons plus suivre. En revanche, s’ils restent à cette intensité, je dirais 25 heures.
O’Neill : alors c’est vrai, il tombera quoi qu’il arrive…
Carter : à moins que nous ne parvenions à couper le vortex, j’ai bien peur que oui mon Général. Comme prévu les tentatives de couper le générateur de la porte ont échoué. La porte, en plus de la formidable énergie qu’elle tire de l’atmosphère, est alimentée directement par l’arme. Je m’étonne d’ailleurs qu’elle tienne le coup.
O’Neill : les Furlings savaient ce qu’ils faisaient. Et les Asguard ? Ils nous doivent à sacré tas de choses ces petits.
Carter : nous les avons contactés mais Thor est en mission à l’autre bout de la galaxie et ceux qui nous ont répondu n’ont pas été très disposés à nous aider. D’ailleurs il semble qu’eux même n’aient pas les moyens de le faire.
O’Neill : ils pourraient détruire l’arme avec leur vaisseau.
Carter : cela fait précisément partie de ce qu’ils ne sont pas disposés à faire pour nous…
O’Neill : saletés de… bêtes. Et les Anciens ? Ils nous ont aidés une fois…
Carter : nous n’avons aucun moyen de les contacter et les circonstances sont totalement différentes de la fois précédente.
O’Neill : je peux tuer Daniel, il ira leur porter le message.
Carter : désolé mon Général. Sur ce coup nous sommes tous seuls… Avec la NASA.
O’Neill : très rassurant.
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SALLE D’EMBARQUEMENT DE LA PORTE – H-32

O’Neill rentra dans la salle d’embarquement et fut impressionné par le spectacle qu’il distinguait. Tout autour de la passerelle d’embarquement, des militaires armés se tenaient prêts à intervenir. Des batteries de fusils blindés étaient pointées vers la porte et les militaires étaient concentrés. La porte, elle, était enfermée dans un cercueil étanche en verre au dos duquel des ouvriers perchés sur un échafaudage terminaient de fixer le dispositif fourni plus tôt par la NASA. L’iris quand à lui était sujet à des ondulations bien plus fréquentes et bien plus prononcées qu’avant. Les bruits de métal tordu, bien audibles à présent, n’étaient qu’à peine étouffés par le verre. Par ailleurs, les éclairs qui le parcouraient étaient bien plus nombreux et eux ne s’arrêtaient pas à l’iris. La porte aussi en était maintenant parcourue. La tâche avait été rendue difficile car rien ni personne ne devait s’approcher à moins de deux mètres de la porte durant l’opération, car le contact d’un objet, ou pire, d’un homme, avec le champ de perturbation serait catastrophique.
O’Neill (à Carter) : pourquoi du verre ?
Carter : c’est du verre blindé et renforcé. C’est tout ce que nous avons pu obtenir. Un caisson métallique de cette taille aurait demandé trop de temps à installer.
O’Neill : c’est solide ?
Carter : c’est ce que nous saurons bientôt.
Derrière la porte, un technicien se tenant près du dispositif de régulation avec des lunettes de protection sur les yeux écarta la tête de la paroi en verre et leva le pouce en direction de Carter et de la salle de contrôle.
Carter : dépêchons-nous. Nous n’avons plus de temps à perdre. A TOUS LES SCIENTIFIQUES, EVACUEZ LA SALLE.
Chacun entreprit de descendre des échafaudages et de quitter la salle, pendant que Carter et O’Neill rejoignaient au pas de course la salle de contrôle.
Tous deux s’assirent devant les moniteurs de la salle de contrôle dont les affichages avaient changé. Daniel et Teal’c se tenaient debout derrière eux. Ce n’étaient plus seulement les courbes paramétriques de l’iris qui les occupaient mais une représentation de la porte cloisonnée et des graphiques compliqués correspondant au logiciel informatique performant qui leur avait également été généreusement prêté par la NASA.
Carter : dépêchons-nous. Activation immédiat de l’appareil.
L’iris était de plus en plus tremblant. Ce n’étaient plus des bruits de grincement qui se faisaient entendre mais des bruits de cassures. Un bruit de vibration se fit entendre dans la salle d’embarquement. L’iris sembla cesser ses ondulations peu à peu. Le bruit de métal froissé s’atténua également.
O’Neill : Carter ça donne quoi ?
Carter : difficile à dire pour le moment le temps que l’iris n’est pas stabilisé. Ce qui est certain, c’est que son intégrité a grandement souffert. Elle a diminuée de moitié au moins.
O’Neill : de toute façon on va surement finir par le perdre…
Carter : il faut s’y préparer en effet.
Un scientifique fit reculer sa chaise dont les roulettes grincèrent. Son impulsion propulsa la chaise à travers la salle de contrôle en direction de Carter. Un stylo dans la bouche, il lui tendit par-dessus l’épaule une feuille noircie de calculs et de données diverses avant de refaire glisser la chaise dans l’autre sens.
Carter : la bonne nouvelle c’est qu’à l’heure qu’il est, l’iris aurait cédé ce qui fait que notre plan fonctionne. L’appareil joue parfaitement son rôle de stabilisateur et corrige à 90 % les variations. La mauvaise nouvelle, c’est que non seulement l’intensité de la charge continue d’augmenter mais étant donné la fragilisation de l’iris du fait des forces qu’elle a subie, il ne tiendra que 28 heures environs à ce rythme, moins si l’intensité de la frappe continue d’augmenter. D’autant que si c’est le cas, il faudra modifier sans cesse les réglages de l’appareil.
O’Neill : soit un peu plus d’une journée pour trouver une solution.
Malgré sa grimace pessimiste, il prit le temps de lancer un « bien joué Carter » avant de s’éloigner dans le couloir.

SALLE DE CRISE DU SGC – H-28.

Des scientifiques s’afféraient dans la salle autour de grandes tables de travail recouvertes de feuilles, règles, stylos, calculatrices. Certains s’échangeaient des notes, d’autres semblaient excités et parlaient fortement ou à grand geste, plongés dans des débats scientifiques complexes. Au milieu d’eux, SG-1 et O’Neill étaient assis à une table rectangulaire.
Daniel : on pourrait envoyer un vaisseau Goa’uld si les Asguard ne veulent pas nous aider.
O’Neill : primo, nous n’avons aucun moyen de les contacter. Ensuite d’ici à ce que l’on obtienne le vaisseau et que l’on se rende sur place pour détruire l’arme, à supposer qu’on y arrive, le SGC aura déjà été envahi.
Carter : quels autres choix avons-nous ?
O’Neill : en premier lieu, évacuer le SG-C du personnel non militaire. Puis mettre la base en quarantaine.
Daniel : cela ne suffira même pas à contenir les Furlings.
O’Neill (ignorant la remarque) : en second lieu, enclencher une autodestruction qui nous laissera le temps de tenter une réplique et qui servira à couvrir nos arrières en cas d’échec.
Carter haussa les sourcils, peu rassurée à l’idée de devoir en arriver là le lendemain même. O’Neill poursuivit, imperturbable : le Président est prévenu et fera décoller une escadrille de bombardiers au cas où l’autodestruction ne suffirait pas, avec à leur bord des bombes nucléaires. Mais on a un autre problème…
Daniel : un autre problème ? Pire que celui-ci ?
O’Neill : la base a été placée en état d’alerte niveau 2. La Maison Blanche a suivi… Maintenant, les Russes, les Japonais et la France nous demandent des comptes.
Carter : je vous demande pardon ?
O’Neill : nous savons qu’ils surveillent activement nos activités depuis leur découverte du projet et les incidents survenus avec les espions Goa’uld. Ces mêmes pays en réaction ont augmenté préventivement leur seuil d’alerte.
Daniel : c’est une plaisanterie. Ils savent parfaitement que ce n’est pas contre eux, le Président leur a expliqué ?
O’Neill : j’ai discuté avec Tchekov au téléphone. Le Président a préféré garder le silence sur tout cela. Il m’a assuré qu’il essaierait de faire entendre raison au Président Russe.
Daniel : c’est de la pure folie, à quoi joue le Président ?
Teal’c : de toute façon la base sera probablement envahie et détruite avant même que ces pays ne réagissent d’avantage. Espérons juste que nos ennemis le seront par la même occasion.
O’Neill : vous avez un don pour remonter le moral Teal’c, si si je vous assure. Toujours est-il que si nous voulons éviter un conflit, mieux vaut retarder au maximum un éventuel passage en niveau 1.
Daniel : et concernant nos moyens de défense ?
O’Neill : on compte sur nos armes pour contenir la menace. Quant à moi, je reste ouvert aux suggestions.
Le silence retomba autour de la table, comme l’avait prévu O’Neill. Une ou deux dizaines de secondes s’écoulèrent ainsi.

APPARTEMENTS PRIVES DE SAMANTHA CARTER – H-15

Carter était allongée sur son lit, étendue sur le dos, les bras en croix, les yeux ouverts. Quelqu’un frappa à la porte.
Carter (d’une voix lasse) : entrez.
La porte s’ouvrit sans qu’elle ne prenne la peine de regarder qui entrait. Elle l’entendit ensuite se refermer et une voix annoncer « comment ça va ? ». Elle reconnut la voix du Général O’Neill.
Carter : mon Général…
O’Neill : euh, pas tout à fait.
Un « hum hum » également familier reteint l’attention de Carter. Elle consentit alors à relever la tête, sans bouger le reste du corps. O’Neill n’était pas seul. Derrière lui se tenaient aussi Teal’c et Daniel. Teal’c arborait un grand sourire et tenait à la main 4 pizzas tandis que Daniel levait le bras au bout duquel sa main tenait un pack de bières.
Carter : où avez-vous…
O’Neill : j’ai profité de ce que la base n’était pas encore en quarantaine pour envoyer Teal’c faire les courses. Mais je crois que les pizzas sont un peu froides maintenant.
Carter sourit et sentit une vague d’émotions monter dans ses yeux, sa gorge, son nez.
Carter : j’adore les pizzas froides.
O’Neill : ah tiens, vous aussi ?
Les 3 hommes s’assirent au pied de son lit et Teal’c, toujours aussi souriant, posa les pizzas au milieu, près des bières.
O’Neill : vous ne m’avez pas répondu, comment ça va ?
Carter (souriante) : bien.
O’Neill : à d’autres Carter, ça fait plusieurs heures que je ne vous ai pas vue.
Carter : alors peut-être que ça ne va pas si bien que ça…
O’Neill : ne vous en faites pas, je suis sûr que nous viendrons à bout de ça, nous gagnons toujours vous vous souvenez ?
Des larmes se mirent à monter dans les yeux de Carter. Celle-ci fit son possible pour que le liquide piquant ne déborde pas de ses cils, trahissant alors son émotion. Elle avait trouvé très touchante l’attention que ses amis portaient à elle. Les voir dans sa chambre venus lui remonter le moral avec des bières et des pizzas l’avait touchée au plus haut point. Tous étaient venus spécialement pour elle, pour lui remonter le moral, comme si tout était normal. Cela contrastait avec les événements terribles qui se jouaient au même moment.
Carter : j’ai peur mon Général.
O’Neill (lui prenant la main) : moi aussi.
Le sourire de Teal’c avait vaguement disparu. Il avait tenté de le maintenir malgré la tournure qu’avait prise la situation afin de rassurer Sam mais ses yeux trahissaient ses véritables sentiments.
Daniel : nous en sommes tous au même point Sam, il ne faut pas vous laisser abattre.
Carter : j’ai eu beau retourner le problème dans toutes les situations, je ne trouve pas la solution. Nous allons devoir affronter des êtres que nous ne connaissons pas, que nous n’avons jamais vus et qui nous ont montré à maintes reprises leur supériorité.
O’Neill : Carter, vous ne devez pas douter de vous. Nous nous sommes sortis de situations bien plus difficiles que celles-ci et nous avons survécus. C’est en quelque sorte un miracle si nous sommes encore en vie aujourd’hui. Cela nous a permis de vivre une somme folle d’aventures humaines que nul n’aurait osé imaginer vivre. Vous connaissez les risques et les dangers de notre mission et le plus important, nous resterons tous à vos côtés. Vous n’aurez pas à combattre seule.
Cette fois c’en était trop. Carter eut le clignement de paupières de trop et une larme coula sur sa joue. O’Neill la prit alors dans ses bras sous les regards attendris de Teal’c et de Daniel.
Teal’c : ne vous laissez pas aller Colonel Carter, nous avons besoin de vous.

BASE DU SG-C – H-10

Haut-parleur : attention, à tout le personnel, mise en quarantaine de la base. Je répète, mise en quarantaine de la base.
Les portes blindées de communication avec l’extérieur de la base se fermaient lentement tandis que les militaires en faction rentraient à l’intérieur.

SALLE D’EMBARQUEMENT DU SG-C – H-7

Derrière O’Neill, l’iris de la porte emprisonnée dans le caisson de vert s’était remis à onduler rapidement et amplement, sous un bruit de métal de moins en moins étouffé. Les éclairs quant à eux frappaient régulièrement le caisson vitrifié. O’Neill était debout sur la passerelle, dos à la porte et un grand nombre de militaires et quelques scientifiques se trouvaient debout face à lui et dans la salle de contrôle.
O’Neill : Mesdames et Messieurs, aujourd’hui est un jour important pour notre base. Nous nous apprêtons tous à combattre un ennemi dont nous ne savons que peu de choses. Mais nous savons cependant une chose que eux ignorent : nous sommes tous déterminés à combattre jusqu’à notre dernier souffle et nous possédons les hommes et les femmes les plus qualifiés dans le domaine militaire. Nous comptons également sur une grande supériorité numérique qui devrait nous conférer un certain avantage. Je sais que ce ne sera pas facile. Ce sera là surement un grand combat que nous devrons tous mener main dans la main. Je ne vais pas vous cacher la vérité. Il y a des chances pour que cela ne se passe pas comme nous l’espérons. Il y aura probablement des pertes. C’est pourquoi je tiens à vous laisser le choix. Vous pouvez combattre ou non. Si vous choisissez de ne pas combattre, je le comprendrai tout à fait et ne porterai pas de jugements sur vous. Une issue sera aménagée quelques instants pour ceux souhaitant quitter la base. Aussi, que tous ceux parmi vous ressentant l’envie de combattre fassent un…
Il n’eut pas le temps de finir sa phrase. Tous les militaires présents dans la salle et même dans la salle de contrôlent firent un pas en avant en même temps, faisant trembler le sol.
O’Neill : merci à tous. Dans le cas où le combat tournerait à notre défaveur, j’armerai l’autodestruction de la base à l’avance. Nous aurons un peu plus d’une heure pour tenter de repousser l’ennemi. Nous serons également dans l’obligation… (il leva les yeux vers ses compagnons en salle de contrôle) de passer en niveau d’alerte 1.

SALLE DE CONTROLE – H-2

Carter et O’Neill étaient penchés sur les claviers des ordinateurs. Les clés étaient insérées et prêtes à être tournées.
O’Neill : l’autodestruction est programmée à 2 heures. Dès que l’iris cèdera, il n’y aura qu’à tourner simultanément les clés.
Carter : j’ai bien peur que ce ne soit plus qu’une question de minutes mon Général. L’appareil de régulation est totalement dépassé par les amplitudes des variations. Le caisson lui-même semble connaître des problèmes d’intégrité. Quant à l’iris, il se trouve dans le même état que lorsque nous avons entrepris d’isoler la porte. Son intégrité n’est plus que de 10 %.
O’Neill se redressa dans la salle de contrôle. Il regarda la porte qu’il n’avait plus osé fixer depuis l’apposition du caisson de régulation. Il avait eu peur qu’à tout instant, l’iris cède sous ces yeux. Maintenant, il avait tout préparé. Il n’y avait plus rien à faire à si peu de temps de la confrontation. Lui-même avait revêtu une tenue militaire avec des lunettes et une mitraillette était suspendue sur le côté. Il tentait de réguler son stress en respirant lentement et par de grandes inspirations. Il repensait au dispositif qu’il avait mis en place. Tous les couloirs étaient clos avec pour chaque sections un nombre impressionnant d’hommes. Le but était de ralentir la progression des Furlings dans la base en instaurant de multiples niveaux de barrières. Il espérait surtout que les portes blindées constitueraient un obstacle. Difficile de se préparer lorsque l’on sait si peu de choses de ses ennemis. O’Neill avait bien sûr demandé des détails aux Asguard, mais ceux-ci n’en avaient pas rencontrés depuis des générations, et lorsque SG-1 y avait été confronté pour la première fois, ils avaient appris que pour les Asguard, les Furlings s’étaient éteints. Aussi, O’Neill avait regretté d’avoir posé la question car les quelques détails approximatifs qui avaient pu être fournis n’étaient pas faits pour rassurer.
O’Neill ne sut pas combien de temps il passa à ruminer ses pensées, le regard vide. Mais son cœur fit un bond dans son ventre lorsqu’il vit l’iris s’ouvrir de quelques centimètres en son centre, comme si une force invisible le forçait à s’ouvrir, ou plutôt le déchirait. Les vibrations auxquelles elle était soumise redoublèrent alors vivement d’intensité et le vortex apparut, d’une teinte bien plus bleue que d’ordinaire, du fait de l’importante charge en électricité contenue. L’iris en se tordant émit un important grincement métallique sinistre et un bruit semblable à de la tôle qui se froisse. O’Neill avait l’impression de voir une vulgaire boite de conserve s’ouvrir. Dans une mini explosion, l’iris fut propulsé en dehors de ses gonds en plusieurs petits morceaux métalliques, comme s’il avait été en verre. L’arme Furling ne rencontrant plus d’obstacle put se propager à l’intérieur du petit périmètre protégé par le caisson. L’appareil de régulation de la NASA commença à émettre des étincelles tandis que les moniteurs de la salle de contrôle indiquèrent une surtension puis s’éteignirent. Cette fois, la désintégration du montage ne se fit pas aussi lentement que pour l’iris. La baie vitrée éclata avec un grand fracas, obligeant les militaires présents à se couvrir le visage pour ne pas recevoir les multiples éclats de verre. O’Neill inquiet se tourna vers un scientifique près de lui. Ce dernier sembla lire dans ses pensées. Il se leva de son siège. Les deux hommes saisirent chacune des clés positionnées sur la console et les tournèrent en même temps.
Haut parleur : autodestruction de la base activée. H-2 avant autodestruction.
Derrière O’Neill, une lumière s’alluma, accompagnée d’une alarme stridente. Le niveau d’alerte maximum était enclenché. O’Neill se tourna vers Hariman, penché sur une console placée en dessous d’un radar représentant une mappemonde, avec un casque sur les oreilles, écoutant les communications militaires afin de surveiller les réactions des autres Etats suite à ce passage.
Scientifique : l’iris contenait l’énergie de l’arme qui s’est accumulée derrière lui. Comme il a été très exposé et fragilisé, et qu’il était au départ très solide, il s’est désagrégé lentement. Une fois fait, l’énergie de l’arme a frappé de plein fouet le caisson d’où sa destruction beaucoup plus brutale, comme lorsque vous débouchez une bouteille de champagne qui retient toute la mousse. Rassurez-vous, selon nos calculs nos hommes et la salle de contrôle ne risquent rien, l’arme dégage là une énergie minimale. Les Furlings ont trop peur de surcharger leur porte pour en faire plus sinon ils seraient là depuis bien des heures.
O’Neill : très rassurant Docteur.
En effet, une fois que le caisson en verre fut à terre, mêlant débris de verres et restes de l’iris, dont des lambeaux pendaient encore devant le vortex comme de vulgaires bouts de tissus, tous purent voir l’horizon des événements de la porte, bleu électrique. Chaque militaire tenait en joue un ennemi pour le moment imaginaire.
Scientifique (à O’Neill) : ils doivent nécessairement arrêter l’utilisation de leur arme puisqu’ils ne peuvent s’en servir d’avantage s’ils veulent franchir la porte. C’est pour ça qu’il faut attendre. D’ailleurs…
O’Neill (le coupant) : ça ira merci bien.
En réalité, il n’avait plus envie d’entendre les bavardages incessants du scientifique, stressants, qui avait semble-t-il trouvé là un bon moyen d’évacuer sa peur en étalant sa science au Général qui, sentant les tremblements dans la voix qui pourtant se voulait ferme, sentait sa propre anxiété augmenter.
Depuis l’explosion du caisson, le calme était revenu quelques minutes. Le vortex reprenait sa teinte normale. O’Neill n’eut pour une fois pas besoin d’entendre les explications du scientifique pour comprendre ce qui se passait de l’autre côté de la porte. Les Furlings avaient dû voir que ce qui faisait obstacle au flux d’énergie traversant la porte avait cédé, car leur porte probablement chargée en énergie s’était brusquement déchargée lorsque l’énergie n’avait plus été retenue par l’iris, comme lorsqu’un barrage cède. O’Neill fut lui-même étonné d’avoir pu aboutir à ce raisonnement et eut un sourire, regrettant de ne pas avoir pu en faire part à Carter pour la stupéfier. Il pensa ironiquement que ce serait là peut-être bien la seule fois qu’il comprendrait quelque chose aux sciences dans sa vie. Il pensa alors à Carter qui se trouvait en faction dans un couloir, en tête de son unité, ainsi qu’à Daniel et à Teal’c, postés à des endroits différents. Il se sentit alors plus rassuré de par leur présence, mais s’inquiéta en les imaginant déjà devoir se battre, signe que les Furlings auraient suffisamment progressé dans la base pour démontrer qu’aucune arme ne pouvait les arrêter.

Sa réflexion fut de nouveau interrompue. Le vortex de la porte venait de se déformer, comme si des personnes arrivaient. Seulement, bien que quelque chose semblait parvenir de la porte, rien n’était visible. C’est la première chose qu’O’Neill avait redouté. La démonstration par les Furlings de leur pouvoir d’invisibilité. Voyant que les militaires, surpris, regardaient le spectacle sans comprendre, O’Neill se pencha alors vers le micro.
O’Neill : feu à volonté !
Ce fut alors un déluge de coups de feu et d’étincelles dans la salle d’embarquement. Seulement, les soldats tiraient dans le vide. Ils tentaient d’arroser une grande aire avec leurs armes, conscients de la présence de l’ennemi dans la salle d’embarquement. Cependant, toutes leurs balles atteignaient les murs, la porte ou le vortex. Rien n’indiquait qu’un des êtres ayant franchi la porte soit tombé ou ait été touché. Non, O’Neill en était presque convaincu, ses hommes tiraient dans le vide. C’étaient des courants d’air qui avaient franchi la porte, ou plutôt des fantômes.
O’Neill (au scientifique) : pourquoi la porte ne se referme pas ?
Scientifique : je suppose que les Furlings se servent d’une petite partie de l’énergie provenant de l’arme pour laisser le vortex ouvert.
Après plus d’une minute de feu, les militaires cessèrent le tir.
O’Neill : gardez vos positions soldats !
La tension augmenta. O’Neill avait horreur de cette situation. Ses hommes ne tiraient plus, et pourtant, les ennemis étaient probablement bien là, à quelques mètres. O’Neill essayait de se convaincre qu’ils étaient morts mais sa raison lui assurait le contraire. Des ennemis étaient dans la base et pour l’instant, rien ne pouvait être fait. Il fallait économiser les balles ainsi que le moral des militaires qui, recevant l’ordre de tirer dans le vide plusieurs minutes, serait sérieusement atteint.
O’Neill (entre ses dents) : c’est pas vrai !
Il se pencha sur le micro.
O’Neill : enclenchez les interfaces.
Au fond de la salle, des militaires pressèrent des boutons sur le côté de leurs armes. Un vrombissement se fit entendre au moment de leur activation. Les faisceaux balayaient la salle de contrôle. Pendant un moment, rien ne se passa, ce qui fit croire à O’Neill que peut-être il avait dû s’agir d’une fausse alerte. Mais alors que l’un des militaires dirigeait son arme sur le côté, une forme apparut. L’arme était sensée rendre parfaitement visible les choses qui ne l’étaient pas. Pourtant, ce n’est pas ce qui se produisit. Le Furling visé n’apparut pas. Il resta transparent, cependant sa silhouette était parfaitement visible, trahie par un brouillard gris et informe qui semblait flotter. Le militaire se mit à tirer sur cette forme étrange, mais les balles passèrent à travers. La forme s’approcha alors du militaire, le souleva et le propulsa à plusieurs mètres. Pendant ce temps, les autres interfaces avaient continuées de balayer la salle. Ainsi, ce furent 5 formes similaires qui furent localisées et les tirs fusèrent. Mais là encore, c’était comme si les militaires tiraient dans le vide. Même les éclairs de zat’ tirés par quelques uns traversaient les formes étranges.
O’Neill : repliez-vous ! (A la radio) A tout le personnel, enclenchez vos interfaces. Je veux que chaque groupe en ait une à sa disposition.
Hariman : mon Général ?
O’Neill : Sergent, je n’ai vraiment pas le temps.
Hariman : c’est la radio mon Général.
O’Neill, qui avait oublié ce détail, se retourna.
Hariman (poursuivant) : la Chine et la Russie ont réagi. Les pas de tir de missiles sont parés au lancement. Les chefs d’Etat nous demandent des comptes. (Ecoutant de nouveau la radio) : la France également vient de se mettre en alerte, la situation est critique.
O’Neill : qu’a décidé le Président ?
Hariman (gravement) : de dissuader.
O’Neill : bon sang.
Alors qu’il disait ça, un des soldats avait été propulsé en l’air et jeté contre la baie vitrée de la salle de contrôle. Les formes brumeuses ne se cantonnaient plus à la salle d’embarquement. Certaines flottaient maintenant à la hauteur de la salle de contrôle.
O’Neill : abaissez le volet de protection.
Le volet en acier commença à s’abaisser. Cependant, il n’arriva pas jusqu’en bas. L’un des Furlings faisait maintenant obstacle à la fermeture. Le volet commença même à remonter de plus en plus vite dans une gerbe d’étincelles pour se repositionner tout en haut, bloqué. La forme brumeuse commença à se rapprocher de la baie vitrée, semblant décidée à la traverser.
O’Neill : évacuez tous la salle.
Ce fut alors la panique dans la salle de contrôle. Les scientifiques en blouse blanche se levèrent et se mirent à courir dans toutes les directions. Hariman regarda O’Neill, inquiet.
O’Neill : sortez d’ici, nous ne pouvons rien faire d’autre.
Derrière lui, la forme brumeuse venait de traverser la baie vitrée comme si cela ne constituait pas un obstacle. O’Neill sortit le dernier de la salle en courant, refermant la porte blindée derrière lui. Il espéra sans trop y croire que le Furling resterait prisonnier de la salle, visant de son arme interfacée la porte, entouré de trois autres militaires. Mais comme si la porte n’existait pas, le Furling passa à travers.
O’Neill : c’est pas vrai !
Derrière une table, le scientifique qui parlait plus tôt à O’Neill montra le sommet de sa tête.
Scientifique (terrifié) : i-il-il utilise une dimension parallèle pour progresser. Il doit avoir la faculté de contrôler les dimensions pour passer à travers les objets.
O’Neill (surpris) : qu’est-ce que vous fichez ici ? Allez vous planquer !
Scientifique : il faut trouver un moyen de les combattre pendant qu’ils interagissent sur notre dimension. Sous leur forme primaire, nous ne pouvons rien…
A leur plus grande horreur, les 4 militaires purent alors voir la forme brumeuse foncer sur le pauvre scientifique. Il n’eut pas le temps de se baisser. Tous s’attendaient à ce que ce dernier soit projeté en l’air, mais ils furent stupéfaits de voir la brume rentrer dans le corps du scientifique et y disparaître. Celui-ci ne tomba pas mais au contraire se redressa. Son expression terrifiée s’effaça rapidement pour faire place à un air de suffisance. Le Furling, entré en lui, put alors prendre la parole.
Furling : apprêtez-vous à vivre vos derniers instants.
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O’Neill : mais qu’est-ce que c’est que ce truc…
Furling : allons, Jack, vous nous connaissez mieux que vous ne le croyez.
Les trois militaires, les armes pointées sur le Furling, interrogèrent O’Neill du regard. Visiblement, ceux-ci attendaient le feu vert pour tirer. Mais O’Neill ne cilla pas.
O’Neill : vous ne pourrez pas sortir d’ici vivants, nous sommes prêts à vous combattre jusqu’au bout.
Furling : ce sera inutile voyons, nous ne nous considérons ni comme vivants, ni comme morts.
Alors que le Furling finissait sa phrase, des coups de feu se faisaient entendre dans les étages. Visiblement, ça tirait en salle de briefing. O’Neill fut effrayé de la vitesse avec laquelle les Furlings avaient progressé.
O’Neill : si vous croyez nous faire peur avec vos tours de passe-murailles…
Furling : c’est bien dommage que vous n’ayez pas peur de nous. Mais bon, votre mort sera tout de même réjouissante à regarder.
Se faisant, il se mit à avancer en direction des militaires.
Furling : eh bien, qu’attendez-vous, tirez, ne vous gênez surtout pas.
O’Neill n’en fit rien. Pourtant, les trois militaires n’attendaient qu’un seul ordre, fébriles, en reculant.
O’Neill (aux hommes) : ne faites rien.
Furling : voyons Jack, ce n’est pas raisonnable.
Le Furling n’avait pas vu que Jack avait porté sa main à l’une des poches de son treillis. Rapidement, il dégaina un zat’ en direction du Furling. A sa grande surprise, ce dernier changea totalement de comportement, surpris.
Furling : c’est pas vrai…
Jack tira une fois. Le Furling ne tomba pas mais il sembla tout de même paralysé, ne pouvant plus avancer.
Furling : les humains ne possèdent pas cette technologie. A moins que… (Il ferma les yeux) : Oui je vois, les Goa’uld… Impressionnant. Maudits parasites.
O’Neill ne comprenait pas un mot de ce que disait le Furling.
Furling : vous ne savez même pas d’où provient cette arme.
O’Neill (vexé) : les Goa’uld.
Furling : imbécile. Croyez-vous vraiment que les Goa’uld ont pu fabriquer une telle arme ?
O’Neill : qui d’autre ?
Furling : cela n’a pas d’importance. Les Autres sont déjà prévenus. Si jamais vous possédez d’autres armes de ce type, ceux-ci ne feront pas l’erreur de tomber dans ce piège stupide. Nous ne vous sous-estimerons pas deux fois.
O’Neill : expliquez-vous.
Furling : ignorants. Après tout, votre mort prochaine vaut bien cette explication. Ces armes n’ont pas été fabriquées par les Goa’uld mais par une race avancée qui s’est éteinte. Ces misérables pilleurs n’ont fait que s’approprier cette technologie sans savoir qu’elle avait été conçue dans le but unique de nous détruire. Le propriétaire de ce corps avait raison : en interagissant avec cette dimension, nous devenons vulnérables et nous pouvons être touchés par cette arme. Pourquoi croyez-vous que les Goa’uld qui possédaient déjà leurs lances ridicules se soient emparées de cette arme pour la produire en masse ? C’est parce que pour eux il était simple de s’accaparer une arme qui leur tombait sous la main sans efforts. On peut dire que sans nous, cette arme n’aurait jamais existé. Ainsi, lors des rares fois où nous avons été confrontés à eux, nous avons fait en sorte de ne jamais nous matérialiser pour que personne ne comprenne. Mais j’en ai assez dit. J’offre mon existence au profit de celle des Autres. Par mon erreur, ils vous vaincront, prévenus du risque. Quant au secret de cette arme, elle ne quittera jamais ce sous-terrain pitoyable. Raison de plus de vous détruire.
O’Neill, continuant de viser le Furling avec le zat’, ne réagit pas. Mais derrière une porte proche, des coups de feu se faisaient entendre. La salle où ils se trouvaient était sur le point de faire l’objet de combats dans les minutes qui suivaient et O’Neill devait s’en aller. Regardant le Furling une dernière fois dans les yeux, il prit la décision de mettre à profit les explications fournies par ce dernier et tira une seconde fois. Le Furling tomba, mort. O’Neill le regarda quelques secondes, silencieusement.

O’Neill (à la radio) : à toutes les équipes, si les Furling s’emparent d’un corps, n’hésitez-pas à tirer deux coups de zat’. Cela servira à les anéantir.
Mais alors qu’il venait de donner cet ordre, une réponse se fit vite entendre. La voix de Carter raisonna dans la radio. Elle criait pour couvrir les coups de feu qui visiblement étaient tirés aussi dans son secteur.
Carter : merci mon Général, mais les Furlings se contentent de nous massacrer sans se matérialiser. La seule efficacité des zat’ est de ralentir leur progression. Nous ne pourrons pas tenir nos positions très longtemps, d’autant que les Furlings ne se contentent pas de nous projeter en l’air.
O’Neill ne comprit pas cette dernière remarque, mais comprit en revanche que le Furling à qui il venait de parler avait bien raison. Tous les autres avaient été prévenus. Ce qui l’inquiétait le plus, c’était que près de lui, des coups de feu retentissaient, signe qu’un ou plusieurs Furlings se trouvaient à proximité. Mais Carter, elle, se trouvait dans une autre aile de la base, assez éloignée de là où il se trouvait et de la salle d’embarquement. Quant à Daniel et à Teal’c, aucun n’avait répondu à son appel.
O’Neill prit une dernière fois sa radio.
O’Neill (à la radio) : Hariman, au rapport !
Hariman : ici Hariman mon Général. Nous avons été contraints de nous mettre à l’abri mais c’est comme si l’ennemi était partout à la fois. Il devient difficile de trouver un endroit où ça ne tire pas.
A cette remarque, O’Neill comprit qu’une bonne partie des Furlings présents sur la planète visitée avait franchi la porte, pas uniquement les guerriers.
O’Neill : quels étaient les derniers rapports à la radio avant l’interruption ?
Hariman (prenant un air grave) : très mauvais mon Général. Le Président a décidé le déploiement de troupes aux abords de la Russie et des sous-marins Chinois ont été détectés aux abords des côtes Américaines.
O’Neill : ça n’a aucun sens, le Président a perdu la tête !
Lorsqu’il eut fini sa phrase, il entendit la fin du message d’un haut-parleur couvert par le bruit des mitraillettes.
Haut parleur : je répète, H- 50 minutes avant autodestruction.
O’Neill n’avait pas vu le temps passer et cela l’affolait. L’expansion des Furlings, si elle avait pu être contenue, aurait du entreprendre de l’être. Au lieu de cela, ceux-ci semblaient occuper de plus en plus de terrain.
O’Neill : Hariman, vous m’entendez ?
Hariman : très mal mon Général, je ne pense pas que nous pourrons… Oh mon Dieu ! Aaaaaaaah.
O’Neill : Sergent ? Sergent ???
Hariman ne répondait plus, un simple grésillement pouvait être entendu à la radio.
O’Neill : on y va !

O’Neill se précipita, suivi des trois militaires, en direction de la porte opposée à celle donnant sur la salle de contrôle. Lorsqu’il se retrouva dans les couloirs, la première chose qu’il vit fut des corps de militaires allongés au sol, sans vie. Cette vision lui glaça le sang. C’était un champ de bataille. Ce qu’O’Neill ne parvenait pas à comprendre, c’est que les dégâts étaient bien plus importants que ce que faisaient les mitraillettes ou les zat’. O’Neill avait peur de comprendre ce que Carter avait voulu dire en lui affirmant que les Furlings ne faisaient pas que les projeter en l’air. Au détour du couloir, les tirs continuaient. O’Neill, malgré le risque, s’élança dans cette direction. Lorsqu’il arriva à l’angle du couloir, il passa la tête pour regarder ce qui se passait. Des militaires étaient agenouillés près d’un mur pour se protéger, tirant avec leurs mitraillettes sur une des formes brumeuses qui ne semblait pas plus que cela gênées. Cependant, deux militaires tiraient avec des zat’ et O’Neill remarqua que bien que les éclairs passaient à travers la forme, ceux-ci semblaient tout de même ralentir un peu et le Furling semblait quelque peu ralenti. Mais ralenti ne signifie pas qu’il ne pouvait rien faire. O’Neill comprit la remarque de Carter. Le Furling semblait émettre un souffle d’air, comme si le couloir était exposé au vent. En plus du bruit des armes, un grondement se faisait entendre et parfois, ce qui se trouvait à faible portée du Furling semblait altéré par ce qui semblait être des ondes énergétiques qui provenaient de lui. O’Neill était impressionné. Non seulement le Furling, qui était seul, parvenait à venir à bout des hommes, mais en plus par ces ondes, il faisait un maximum de dégâts matériels autour de lui. O’Neill n’avait jamais imaginé un tel spectacle, même dans ses pires cauchemars. Pourtant, cela se déroulait sous ses yeux. Cet être invincible détruisait sa base et anéantissait tous ses hommes. O’Neill décida de tenter de rejoindre les membres SG-1 afin d’évaluer la situation dans la base puisque seule Carter avait répondu. Le plus proche de lui se trouvait être Teal’c, qui avait été affecté non loin de la salle d’embarquement. O’Neill se mit à courir dans sa direction. Pendant trois ou 4 couloirs, il ne vit rien, mis à part un ou deux corps, mais continuait d’entendre les coups de feu tout autour de lui. Lorsqu’il s’approcha de la zone où était affecté Teal’c, il trouva celui-ci à genoux derrière une barricade, rechargeant son arme. O’Neill courut vers lui et s’agenouilla à ses côtés.
O’Neill : comment ça se passe ici ?
Teal’c : notre supériorité numérique ne nous sert a rien. Il n’y en a qu’un seul et il nous domine largement. Nous ne tiendrons plus très longtemps O’Neill.
O’Neill : pourquoi vous n’avez pas répondu à mon appel radio ?
Teal’c : je n’ai plus ma radio sur moi, elle est tombée lorsque j’ai été projeté en l’air.
En effet, O’Neill en observant Teal’c plus attentivement remarqua qu’il avait des écorchures sur la tête et l’épaule.
O’Neill : ça va aller ?
Teal’c : ne vous inquiétez pas pour moi. Nous avons tout de même pu avoir votre message pour les zat’ par le biais d’une autre équipe qui a reçu l’information.
O’Neill : et pour Daniel ? Des nouvelles ?
Teal’c (froidement) : aucune.
O’Neill s’apprêtait à dire à Teal’c ce qui s’était passé pendant la conversation avec Hariman, mais il n’en fit rien, de peur de porter atteinte à son moral. De plus, rien n’était certain concernant son sort.
O’Neill : nous devrons avoir une petite discussion au sujet des zat’ quand tout ça sera fini.
Teal’c, surpris, leva un sourcil.
O’Neill : il faut que j’aille voir si Daniel a besoin d’aide.
Teal’c regarda O’Neill et lui sourit. Les deux hommes se regardaient à présent dans les yeux. O’Neill eut la mauvaise impression que c’était la dernière fois qu’ils se voyaient.

Se levant, il entreprit de nouveau de s’élancer dans les couloirs. Il ne tenta pas d’éviter les zones de combat, allant jusqu’à voir les meneurs de chaque unité pour s’assurer qu’ils étaient toujours en surnombre ou qu’ils maitrisaient, si cela était possible, la situation. Mais il essaya de ne pas remarquer certaines unités qui gisaient au sol, inanimés. Pendant sa course, il entendit le haut-parleur annoncer la demi-heure avant l’autodestruction. Il essayait de ne pas y penser mais il savait au fond de lui que ce délai ne serait jamais suffisant pour mettre un terme à la menace. Alors que faire ? Reculer l’autodestruction ? Trop risqué. Si les Furlings l’emportent, ils pourraient mettre le délai à profit pour trouver un moyen de la stopper ou de s’échapper de la base avant l’explosion. Non, il fallait la laisser se poursuivre. Pourtant, cela faisait déjà 1h30 que l’iris avait cédé et beaucoup d’hommes étaient encore debout. Fallait-il y voir là un bon signe ? Pourtant, seul un Furling avait été détruit et cela faisait maintenant longtemps que c’était arrivé. O’Neill tenta de ne plus y penser. Cela lui ruinait le moral. Mais il s’inquiéta car il arrivait dans la zone attribuée à Daniel. Pourtant, aucun bruit n’en provenait et tous les soldats étaient à terre. Visiblement, le combat était terminé dans cette zone. O’Neill s’efforça de regarder au sol, cherchant Daniel. Son cœur s’arrêta lorsqu’il vit son ami allongé contre un mur, une importante plaie saignante au cuir chevelu. O’Neill se précipita vers lui.
O’Neill : Daniel !
Lorsqu’il arriva à ses côtés, il s’agenouilla et allongea Daniel sur le dos en lui maintenant la tête dans sa main.
O’Neill : répondez Daniel !
Il se pencha en avant et mit sa main au niveau de la carotide de l’archéologue. A son grand soulagement, il sentit un pouls. Le Furling l’avait laissé pour mort, comme peut-être beaucoup d’autres soldats qu’il avait croisé dans les couloirs et qui ne l’étaient pas, ou pas encore. Daniel ouvrit lentement les yeux. Il était très faible.
Daniel : Jack…
O’Neill, fébrilement, prit sa radio pour réclamer une équipe médicale. Mais il se demandait au fond si l’équipe viendrait… Ou s’il y avait encore une équipe médicale.
O’Neill : restez tranquilles Daniel, ça va aller.
Daniel : nous les avons eus ?
O’Neill : vous avez été très bon Daniel.
Daniel : Jack, je suis désolé pour tout ce qui s’est passé. C’était stupide de vouloir à tout prix.
O’Neill : arrêtez, vous me direz tout ça quand vous irez mieux.
Daniel : je suis fatigué.
O’Neill : reposez-vous Daniel, vous êtes en sécurité pour le moment.
O’Neill sentit son cœur se serrer en pensant au compte à rebours de l’autodestruction. La tentation était bien trop grande de l’arrêter. Mais ce serait une décision trop lourde de conséquences pour tous, il en avait conscience. S’il ne faisait pas tout pour arrêter les Furlings, tous ces morts n’auraient alors servis à rien.
O’Neill : accrochez-vous Daniel.
Mais l’homme était déjà inconscient. O’Neill reposa lentement sa tête ensanglantée au sol. Il avait l’impression de vivre un cauchemar, d’être prisonnier d’un piège sous-terrain qui allait bientôt se détruire. Mais il devait se reprendre. Il fallait maintenant aller voir Carter.
Haut-parleur : attention, autodestruction dans 15 minutes.
Il fallait se dépêcher. Carter était à un autre étage mais plus très éloigné de l’endroit où il se trouvait. Il quitta la zone où se trouvait Daniel sans trop de difficultés, car tous les combats avaient cessé. Ce qui le frappait, c’était le silence morbide qui régnait dans les couloirs. Mais lorsqu’il changea d’étage, le bruit des mitraillettes et des cris se firent de nouveau entendre. Rapidement, il se dirigea vers l’endroit où était affectée Carter. Mais au détour d’un couloir, il fut horrifié en tombant nez à nez avec l’une des formes brumeuses propres aux Furlings. Avant qu’il ne pût faire un geste, il fut soulevé en l’air. Il tenta difficilement de porter la main à son zat’, mais avant de l’atteindre, le Furling l’avait déjà projeté à travers le couloir. O’Neill retomba lourdement sur le sol. Mais le Furling n’allait pas s’arrêter là. O’Neill ressentit de nouveau se vent violent et entendit le même bruit de grondement qui se dégageait du Furling qui approchait. Il porta la main à son zat’ visa et tira à plusieurs reprises. A chaque tir, la forme brumeuse semblait ralentir, se dissiper un instant, puis redevenir compacte. Pendant ce temps, O’Neill essayait de reculer en poussant sur ses jambes. Mais le Furling parvint à sa hauteur. Cette fois, O’Neill ne fut pas soulevé en l’air. L’atmosphère se déforma, comme sous l’effet d’une onde électromagnétique. Mais ça n’en était pas une. Lorsque l’onde atteignit O’Neill, celui-ci eut l’impression qu’il recevait un phénoménal coup dans le ventre, qui cette fois acheva de lui faire perdre connaissance.

BASE DU SGC – CHEYENNE MOUNTAIN :

Allongé sur le sol de la base, O’Neill, paralysé ne pouvait plus bouger. Toutes les lumières étaient éteintes, excepté un éclairage rouge dont les teintes changeaient régulièrement alors que les gyrophares des murs tournaient. La sirène avait été désactivée, mais l’autodestruction était enclenchée.
Haut parleur : Attention, à tout le personnel de la base, autodestruction programmée dans 2 minutes.
O’Neill essaya de bouger. Il grimaça. Même bouger un bras était douloureux. De toute façon, il savait que même s’il y parvenait, il n’aurait plus le temps d’arrêter le compte à rebours. Appeler à l’aide était totalement exclu dans son état. Et de toute façon, qui serait venu à son secours ? Personne, étant donné les circonstances. Il bascula tout de même sur le côté et parvint à se mettre sur les genoux, penché en avant, une main au sol l’aidant à se maintenir et l’autre tenant son ventre endolori. Il rabattit son pied droit pour tenter de se mettre debout. C’est alors qu’une force invisible le souleva et le projeta contre un mur. Il souffrait énormément. Il attendit que la créature revienne à la charge mais rien ne se produisit.
Haut parleur : Attention, à tout le personnel de la base, autodestruction programmée dans une minute.
O’Neill ferma les yeux, essayant de retrouver une certaine quiétude. Il repensa à sa vie de militaire et à sa courte carrière de Général dont il n’aurait pas vraiment eu le temps de profiter.
« Où est-ce que les choses sont allées de travers ? », se demanda-t-il. A y réfléchir, il ne le voyait pas. Pourtant cette fois, il avait condamné sa base, ses hommes, ses amis. Il pensa alors à Carter. Il aurait aimé passer ces derniers instants à ses côtés.
Le bruit dans les couloirs des tirs et les cris des soldats tombant un à un lui déchiraient le cœur. Mais tel un capitaine ne quittant pas son bateau, fier, il mourrait le dernier, luttant de toutes ses forces pour combattre ce sentiment de fatigue qui l’envahissait maintenant.
Haut parleur : Autodestruction dans sept, six, cinq, quatre, trois, deux, un…
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BASE DU SGC – CHEYENNE MOUNTAIN

La pièce était floue et lumineuse et les voix raisonnaient de telle sorte que les paroles en étaient incompréhensibles. Des formes blanches se mouvaient au loin sans qu’il soit possible de distinguer un visage, familier ou inconnu. O’Neill était ainsi allongé sur le dos, la bouche pâteuse et voulut porter ses mains à ses yeux pour les frotter afin que sa vision brouillée se réhabitue à la lumière. Mais il n’y arriva pas, ses bras trop lourds et douloureux ne pouvant bouger. « Allons-y lentement » se dit-il. Courageusement, il ouvrit la bouche. Sa langue se positionna et il referma la bouche en expirant de l’air.
O’Neill : mmmuh muh humuis ?
Une infirmière se précipita vers lui et demanda à une autre d’appeler le docteur. Les formes blanches que O’Neill voyaient accélérèrent après cet ordre.
Infirmière : que dites-vous Général ?
La voix était douce.
O’Neill : mmuhmuh hum suis ?
Infirmière : vous êtes à l’infirmerie du SG-C.
Mais avant qu’elle n’ait eu le temps de finir sa phrase, O’Neill s’était rendormi. Lorsqu’il se réveilla plus tard, il n’ouvrit pas tout de suite les yeux. Cependant il entendait maintenant parfaitement les voix et les conversations. Il comprit que SG-1 était à son chevet.
Carter : c’est incroyable qu’il ait survécu Daniel, vous ne comprenez pas. Un retour sur cette planète est inenvisageable.
Daniel : mais les textes Sam ! Vous ne pouvez pas les ignorer.
Carter : à quoi cela nous servirait de toute façon ? Cette arme ne fonctionne pas, vous l’avez vu.
Teal’c : je suis de l’avis du Colonel Carter, cela ne vaut pas le coup de risquer nos vies pour cette chose.
O’Neill : oh pitié, pas encore…
Les trois regards surpris se baissèrent et convergèrent vers le lit.
Carter : mon Général est-ce que ça va ?
O’Neill : absolument pas. Je ne comprends pas ce qui se passe.
Carter : vous avez reçu une importante décharge électrique provenant directement de l’arme.
O’Neill : où sont passez les Furlings ? La base ne s’est pas fait détruire ?
Tous trois se lancèrent des regards interrogateurs.
Daniel : vous voyez, pas de problème.
Carter et Teal’c lui lancèrent un regard dur qui lui fit regretter d’avoir formulé cette remarque.
Teal’c : vous avez eu beaucoup de chance O’Neill, tout le monde croyait à votre perte.
O’Neill : qu’est-ce que vous racontez Teal’c ? Pourquoi vous répétez tous la même chose ? Nous étions sur le point d’être anéantis par les Furlings, vous ne vous souvenez donc pas ?
Carter : désolé mon Général, vous avez dû avoir des hallucinations. Nous ne connaissons pas encore très bien les effets de cette arme sur les humains. Mais vous nous avez fait très peur. Lorsque vous avez été foudroyés, nous vous avons raccompagnés d’urgence ici.
O’Neill, inquiet, commençait à comprendre.
O’Neill : il y a eu des activations extérieures de la porte pendant mon inconscience ?
Carter : en effet il y en a eu…
Le sang d’O’Neill ne fit qu’un tour.
Carter (poursuivant) : nous avons parlé de notre découverte à Thor et il est venu nous rendre visite pour voir les notes de Daniel.
O’Neill : il faut que je sorte d’ici.
Carter : vous le pourrez, dans deux ou trois jours le temps de vous reposer.
O’Neill (se redressant) : merci Carter, vous m’avez déjà dit ça.
Carter (surprise) : pardon mon Général ?
O’Neill : oubliez.
Daniel : Jack soyez sérieux.
O’Neill : Laissez-moi. Et Carter, inutile de demander à Teal’c d’appeler un docteur, croyez-moi.
Carter ne comprit pas bien le comportement étrange d’O’Neill. Elle se contenta de le laisser s’asseoir sur son lit en faisant un signe du regard résigné à Teal’c qui comprit et se dirigea vers le vestiaire du Général.
O’Neill : merci. En salle de briefing dans une heure.

SALLE DE BRIEFING :

O’Neill : nous avons à discuter.
Tous le regardaient d’un air inquiet.
O’Neill (sans autre préliminaire) : Daniel, sur cette planète vous avez découvert que cette tour était en fait une arme créée par les Furlings pour se défendre. Cependant, cette arme a mal fonctionné et ceux-ci après avoir défait leurs ennemis n’ont pas pu l’arrêter.
Daniel (abasourdi) : c’est ça Jack, mais comment…
O’Neill (ne l’écoutant pas) : vous êtes parvenus à déchiffrer ce que vous n’aviez pas pu lire et vous avez vu qu’après avoir tenté de réparer cette arme les scientifiques désespérés ont abandonné la planète.
Daniel se tourna vers Carter, perplexe. Celle-ci haussa les épaules.
Carter : c’est miraculeux qu’il ne vous soit rien arrivé mon Général, vous avez été frappés directement par cette arme. Je pense que ça s’explique par le fait que…
O’Neill : Carter, vous avez déjà dit ça.
Carter : vous voulez dire que vous avez déjà vécu ce moment ?
O’Neill : je vous dis que oui, laissez moi finir. Donc Daniel a découvert qu’en réalité, les scientifiques n’ont pas réellement quitté la planète mais qu’ils sont partis en excursion sur 9 d’entre elles pour y déposer leurs notes. Et sur l’une des planètes, ils sont rencontré leurs chers copains.
Daniel : Jack…
O’Neill : la suite est décrite sur la cinquième stèle. Les scientifiques de retour…
Daniel : Jack…
O’Neill (agacé) : quoi Daniel ?
Daniel : quelle cinquième stèle ?
O’Neill : ne me prenez pas pour un imbécile Daniel, la cinquième stèle qui se trouvait au centre de la pièce.
Daniel (inquiet) : Jack, il n’y a toujours eu que 4 stèles dans la salle circulaire.
O’Neill : non c’est pas vrai.
Daniel : si ça l’est. Et quand bien même ça l’aurait été, les stèles ne font pas figurer un retour des scientifiques sur la planète. Je ne sais pas où vous êtes allés chercher ça.
O’Neill : je vous dis que je l’ai déjà vécu.
Daniel : c’est impossible Jack, je n’aurai jamais dit ça alors que c’était faux. En effet, j’ai terminé de traduire les 4 stèles de la salle et elles font mention du départ de l’équipe scientifique. Je ne sais absolument pas comment vous êtes au courant, peut-être m’avez-vous entendu en discuter avec Sam pendant votre… sommeil.
O’Neill : je vous dis que non Daniel.
O’Neill entreprit de leur expliquer le contenu de la 5eme stèle et à la fin de son discours, Daniel, très impressionné, conclut que son explication se tenait mais qu’il n’avait jamais eu connaissance de telles informations sur cette planète. Ce qui était d’ailleurs étonnant, c’est que selon Daniel, les 4 stèles faisaient bien mention de connaissances Furling qui avaient été dissimulées, mais il n’était pas question de cristaux ni de 9 planètes.
Daniel : en réalité, je ne suis pas parvenu à déterminer ce qui s’est exactement passé. Tout ce que je sais, c’est que l’on ne peut rien tirer de cette planète. L’arme est inutilisable et à terme, c’est toute la planète qui finira par disparaître. Je souhaitais y retourner pour étudier les écritures que vous avez vu dans la deuxième salle… (Il vit les regards durs se poser sur lui et se dépêcha de finir) … mais c’est en effet bien trop risqué pour quiconque.
Teal’c : pensez-vous qu’il soit possible que O’Neill ait eu accès aux connaissances Furlings ?
Tous se turent sauf O’Neill qui se prit la tête dans ses mains en murmurant un « pas encore ! » à peine audible.
Carter : que voulez-vous dire ?
Teal’c : O’Neill semble avoir des connaissances assez précises sur le fonctionnement de l’arme, ses effets, et sur l’histoire de ces scientifiques Furling. Peut-être que d’une façon où d’une autre, il a pu avoir accès aux informations mentionnées.
Daniel : si c’est le cas, ça nous ouvrirait des possibilités importantes, tant qu’il ne se transforme pas en Furling.
Après avoir dit cela, il lança un regard méfiant vers O’Neill, comme s’il s’attendait à ce qu’une deuxième tête pousse sur le corps du Général.
O’Neill se mit alors à leur raconter ce qu’il était certain maintenant d’avoir vécu en rêve, ou plutôt en cauchemar : l’attaque Furling, la destruction imminente de la base, la rapide dégradation des relations internationales. A son grand soulagement, il apprit qu’aucun événement avant-coureur ne s’était produit. Aucune activation suspecte de la porte n’était venue conforter l’idée que ce scénario allait pouvoir se reproduire.
O’Neill : pourtant, il y a bien une raison pour que j’aie vu tout ça.
Carter : il s’agissait peut-être là d’une forme d’avertissement.
Teal’c : je ne crois pas. Mais peut-être pourrions nous nous servir de ces connaissances pour étudier d’avantage la question et trouver des moyens de défense efficaces.
O’Neill : à ce sujet Teal’c, je vous ai dit que l’on finirait par discuter de la question des zat’.
Teal’c leva un sourcil sans comprendre un mot de ce qu’O’Neill venait de lui dire.
O’Neill sourit un instant, soulagé d’avoir de nouveau l’occasion de parler à ses meilleurs amis, se décidant de profiter de ce moment avec bonheur, avant de se relancer dans une explication sur la provenance des zat’ qui stupéfia tout le monde. Teal’c admit avoir toujours eu le souvenir que les zat’ avaient appartenu aux Goa’uld, mais reconnut aussi que leur provenance était mystérieuse. Tous se promirent d’entreprendre une enquête sérieuse sur l’arme qui pourrait peut-être s’avérer utile pour lutter contre les Furlings.
O’Neill (après avoir conclu son explication) : au fait, lequel de vous j’étripe en premier ?
Les regards se dirigèrent vers Carter qui les regarda chacun un par un.

FIN.
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Re: La cinquième stèle

Message non lu par BOOBY »

tres tres bon. l histoire est bonne mais bon, on comprend ce retour dans le passe ou ce changeent de dimension. Mais sionon c est super bien joue, y a de l action.
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Re: La cinquième stèle

Message non lu par Skay-39 »

Excellente suite, meilleure que la première partie, si je puis me permettre. L'histoire est palpitante, en particulier la fin, avec la reprise de la scène d'introduction. Superbe.

Je crois avoir deviné quelque chose ; a mon avis
Spoiler
Le président est contrôlé par un Furlings, qui tente de détruire la Terre en provoquant une troisième guerre mondiale. Je crois aussi que les Anciens ont envoyés ce rêve à O'Neill pour l'avertir discrêtement sur la menace Furlings et l'utilité des Zat'Nik'Tel.
Je regrette cependant une chose : on ignore ce qui arrive aux "hôtes" zatés des Furlings. Meurent-ils comme un être normal ? Ou le Furlings seul décède t-il, comme pour l'entité (je sais, Sam n'était plus dans son coprs à ce moment, inutile de le faire remarquer Guiguioh... <_< :lol: :lol: :lol: )
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Re: La cinquième stèle

Message non lu par Cameleon »

Merci c'est sympa :)
C'est une excellente idée de suite, je vais m'y mettre prochainement :)
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Re: La cinquième stèle

Message non lu par Skay-39 »

Ah, je t'ai donné des idées ? :blink: Chouette... Il faut dire que j'ai pas mal d'imagination. Mais même moi, je ne voyais pas comment le SGC pourrait battre les Furlings... :lol: :lol: :lol:

Pour ce qui est du
Spoiler
rêve, si tu décides de dire qu'il à été envoyé à O'Neill pas les Anciens, qui ont fais en sorte qu'il soit touché par une décharge afin d'accéder à son subconscient durant son sommeil, je te conseilles de t'inspirer de l'épisode "pouvoir absolue", ou un Ancien (Shifu) transmet des informations à daniel en le plongeant dans le coma... peut-être Fraiser pourrait elle faire un rapprochement entre l'encéphalogramme d'O'Neill durant le rêve et celui de Daniel durant son coma dut à Shifu.
Enfin, ce n'est qu'une suggestion... :)
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Re: La cinquième stèle

Message non lu par Cameleon »

Justement je me suis lointainement inspiré de cet épisode pour la tramme de "la cinquième stèle".
Le truc c'est que j'avais pas encore réfléchi si j'allais de nouveau faire une suite ou non :) Mais bon pkoi pas.
Ce qui est pas mal avec l'idée que tu as proposé en premier c'est que ça expliquerait pas mal de points qui se retrouvent dans pas mal de fics que j'ai rédigé dont une que je suis en train de faire et qui n'est pas encore achevée. Donc peut-être une fic qui reprendrait toutes les précédentes, pkoi pas...
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