Oh tiens, des posts. Désolée pour la réponse tardive, mais j'ai eu une semaine
très chargée (et des nuits fragmentées, voire inexistantes, ce qui est quand même fatiguant).
Et donc :
Irihiae : merci d'être passée par ici ^^ (et d'avoir alimenté la discussion en mon absence...). Merci aussi du petit commentaire sur une autre de mes histoires (laquelle, au fait ?), et ça m'a fait plaisir de savoir que ça t'avait donné envie de (re)découvrir la série.
Par ailleurs, je ne connaissais pas l'expression "avoir les doigts palmés", mais je trouve ça mignon - perso j'ai plus tendance à dire "écrire avec les pieds". Et les confusions ça/sa m'écorchent les yeux à moi aussi...
brian norris : contente de voir que tu as bien compris la démarche marketing
Et oui, je sais, Albator c'est pour les vieux. Pff. Gamin, va.
Soit dit en passant, je n'ai pas écrit six ans en continu, et je n'ai pas écrit que ça, mais j'ai mis un point d'honneur à terminer, et la fin du tome 2 a été laborieuse...
sgu22 : merci d'avoir apprécié, même en deuxième lecture. Je tiens cependant à préciser que pour l'instant, je n'ai posté que le prélude, l'introduction de l'introduction, l'introduction et le chapitre de mise en place des personnages. Les gentils. Va falloir encore attendre avant de voir arriver les méchants, les problèmes et l'action.
Tiens, et puisque j'en suis à disserter sur ce sujet, j'ajouterais que je considère mon tome 1 (13 chapitres, 49 sous-chapitres, environ 150 sous sous-chapitres, 250 pages) comme la transcription romancée d'un
épisode. J'en vois beaucoup qui écrivent des saisons entières, par ici, et je les en félicite au passage, mais personnellement, je n'ai fait que deux épisodes. En 500 pages. Et en conséquence je n'ai la quantité d'action suffisante que pour deux épisodes, ce qui implique que la lecture peut paraître un peu longue parfois - surtout si je poste au compte-goutte.
De plus :
CITATION
(sgu22,Dimanche 16 Octobre 2011 23h56)
Ce n'est pas en disant sa que ta fic va encourager des lectures et réponses de la part du public.
Je dirais que ça dépend du lectorat visé... ^^
Et en plus, c'est la vérité. Pas envie de faire de la publicité mensongère. J'aurais même pu ajouter que je n'aimais pas tellement le format "forum", tiens...
CITATION
Fait ce que tu veut, c'est un conseil.
Hormis le fait que je vois assez mal la relation de cause à effet entre cette phrase et la précédente, je te rassure, personne ne m'a obligé à écrire que je postais ici pour attraper de nouveaux lecteurs.
Et je fais ce que je veux, pas de problème de ce côté.
Sur ce, passons au deuxième chapitre. Et moi non plus, je ne comprends rien aux explications scientifiques du major.
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Chapitre 2 - Partie 1
Le défilé des voitures à la sortie de Cheyenne Mountain était le meilleur indicateur de la fin d’une journée de travail.
Cinq niveaux plus bas, Sam Carter faisait une pause en attendant que l’ordinateur ait fini de digérer son programme. Ces derniers jours, elle avait récupéré minutieusement toutes les données possibles des consoles endommagées. Elle espérait maintenant obtenir des informations exploitables sur l’anomalie énergétique en compilant l’ensemble des fragments de chaîne de calcul que les capteurs de la porte des étoiles avaient envoyé aux consoles de contrôle avant de griller complètement.
Carter s’adossa à sa chaise en tapotant nerveusement le clavier. Elle était convaincue que n’importe quel résultat cohérent lui fournirait une mine de renseignements susceptibles de lui en apprendre plus sur le fonctionnement de la porte. Leur connaissance de la technologie propre à la porte était tellement minime. Les scientifiques du SG-C avaient déjà du mal à comprendre les bases de la technologie des Goa’ulds alors qu'eux-mêmes n'étaient que des utilisateurs du réseau de portes.
Les premières lignes de code s’affichaient sur son écran. Carter lança aussitôt une simulation à partir d’un autre terminal, afin de visualiser la synthèse des résultats.
Incroyable.
Son programme était conçu pour remettre en ordre les fragments, et combler les lacunes dues aux dommages subis. Elle avait été forcée d’introduire certaines hypothèses de base, en partant de la connaissance que les scientifiques terriens avaient accumulée sur la porte. La simulation aurait dû suivre les schémas habituels.
C’était loin d’être le cas : la décharge d’énergie avait été bien supérieure à ce qu'elle avait estimé en premier lieu. Et ce n’était assurément pas un phénomène naturel.
Carter enregistra rapidement son travail et contacta un de ses assistants. Il fallait impérativement que l’équipe de scientifiques du SG-C fasse des analyses plus poussées. Aucune des courbes qui venaient de s’afficher sur son écran ne ressemblait à une ouverture de vortex de routine.
En tout cas, à la première lecture, les courbes ne faisaient que confirmer ce qu’elle avait déjà pu constater de ses propres yeux : il y avait bien eu deux vortex ouverts sur une même porte.
C’était tout simplement impossible. Le réseau de portes possédait tout un tas de sécurités. Pourquoi y aurait-il eu un problème lors de cette traversée ?
Carter se plongea plus attentivement dans le détail des résultats. En particulier, le pic d’énergie l’intriguait. Il ne correspondait pas à ce que le programme de simulation assimilait au deuxième vortex. En fait, la décharge aurait eu lieu au moment de la première explosion et la deuxième ouverture, lors de la suivante.
Si elle en croyait les chiffres, ce vortex surnuméraire ne serait que la conséquence de cette décharge, une réaction de la porte pour évacuer l’énergie.
Mais tout ceci la ramenait toujours à la même question : qu’est-ce qui avait pu générer une quantité d’énergie si importante en une seule fois ?
D’une certaine manière, son programme lui permettait cependant d’avancer sur un point : si cette hypothèse de deuxième vortex était juste, cela expliquait pourquoi aucun membre de SG-1 n’ait vu qui que ce soit se préparant à franchir la porte derrière eux sur P4X-48C. Leurs inconnus pouvaient très bien venir de n’importe où.
Et surtout, elle pouvait maintenant affirmer qu’ils étaient plus que probablement liés au phénomène énergétique.
Elle avait assisté au compte-rendu du colonel, quelques jours plus tôt.
Bon, la seule information qu’il avait retirée de sa conversation avec le blessé était son nom – et aussi le fait qu’il parle visiblement l’anglais avec difficulté. Mais elle avait discuté avec Janet dans la matinée et, si la femme était toujours dans le coma, ils allaient pouvoir interroger cet Harlock dès demain.
Ce qui était une bonne nouvelle - ils avaient tous un certain nombre de questions à lui poser.
Sam se demandait surtout pourquoi il avait paru troublé de se trouver sur une planète nommée « Terre ». Il avait quand même bien dû entrer sa destination…
Carter stoppa la simulation. Son programme l’avait accaparé durant toute la journée. Elle méritait un casse-croûte avant de s’occuper de synthétiser toutes les données avec son équipe. Elle espérait présenter quelques pistes au colonel O’Neill avant qu’il ne reprenne l’interrogation.
Ce serait à Daniel de s’occuper des questions culturelles, mais elle préférait pouvoir briefer le colonel sur le pic d’énergie. Si un peuple de cette galaxie était capable de créer ça, il fallait absolument conclure une alliance et étudier leur technologie.
…
Elle n'avait plus qu’à faire un résumé d’une compilation de données qui avait duré une bonne semaine suffisamment simplifié pour le colonel, mais toujours convaincant…
Ce ne serait pas sa première nuit au département informatique du SG-C.
o-o-o-o-o-o
L’équipe de quart en salle de contrôle comptait les minutes la séparant de la relève. Un des soldats tentait de prendre des paris sur l’activité la plus marquante du quart, sans rencontrer beaucoup de succès. Depuis l’accident, près d’une semaine auparavant, la porte des étoiles n’avait pas refonctionné ; les équipes SG sur le terrain avaient dû suivre la procédure et se replier sur le site Alpha. En dépit des assurances du major Carter, l’installation semblait bien loin de retrouver sa pleine capacité opérationnelle. Des échafaudages entouraient l’anneau, et des boîtiers électroniques étaient ouverts un peu partout. La principale menace – une activation extérieure – paraissait plutôt improbable à l’équipe de garde.
Le soldat ne renonçait pas à parier, mais finit par admettre qu’aucun de ses collègues ne se risquerait à miser sur une attaque venant de la porte ce soir.
– Bon, les gars, qui parie sur la date de la prochaine ouverture de vortex ?
La question donna lieu à une discussion animée entre les soldats. Peu d’informations avaient filtré de l’état-major au sujet de l’accident, et les rumeurs allaient bon train parmi les hommes.
Tout à leur conversation, ils ne remarquèrent pas un des chevrons de la porte s’allumer. Il ne s’agissait pas d’une activation ordinaire – pas d’enclenchement mécanique accompagné de la rotation habituelle de l’anneau – uniquement de l’illumination du symbole.
Ce ne fut que lorsque l’un des boîtiers électroniques se mit à grésiller que les soldats s’interrompirent et fixèrent la porte.
Trois des sept chevrons étaient activés.
– Bon sang, fit l’un des hommes, je croyais que ce truc était hors service !
Moins d’une minute plus tard, l’officier de garde – un lieutenant-colonel du service logistique – arrivait en salle de contrôle. Un seul technicien y était de quart, et il était pour l’instant en train de taper frénétiquement des lignes de code sur un clavier.
– Je n’y comprends rien ! Tout est débranché, la porte ne devrait pas être capable de s’activer… Le problème, mon colonel, ajouta-t-il à l’intention de l’officier, est que nous n’avons plus aucune commande sur la porte d’ici. Et par conséquent, aucun moyen de fermer l’iris…
– Passez la base en alerte rouge, fit celui-ci. Je préviens tout de suite le général.
o-o-o-o-o-o
La sonnerie stridente de l’alarme réveilla le docteur Jackson.
Où suis-je ?
Ah, oui. Le SG-C. Apparemment, il s’était endormi à son bureau alors qu’il travaillait sur une traduction particulièrement récalcitrante. Ces derniers jours, il avait été complètement absorbé par l’étude de la civilisation dont SG-1 avait exploré les ruines sur P4X-48C. Les films qu’il avait réussis à ramener de cette mission étaient vraiment fascinants : les symboles gravés sur les ruines n'étaient pas goa’ulds. Il s'agissait d'un dérivé de la langue des Anciens.
Ses premières ébauches de traduction faisaient état d’artefacts censés éloigner les… il n’était pas encore certain de la signification du symbole complexe à cet endroit, mais ne pouvait s’empêcher de lui trouver une ressemblance avec un serpent.
De là à supposer que cette planète recelait une arme contre les Goa’ulds…
Daniel jeta un coup d’œil à l’horloge. Trois heures du matin.
Quel était le sadique qui déclenchait des alarmes à une heure pareille ?
Ce ne pouvait pas être la porte, Sam lui avait confié au dîner de la veille les soucis que l’équipe scientifique rencontrait pour la remonter.
– Activation extérieure de la porte non programmée. Tout le personnel de renfort est demandé d’urgence en salle d’embarquement.
Comment avaient-ils fait pour la réparer pendant la nuit ?
Daniel attrapa ses béquilles et se rendit en salle de contrôle. Il se fit doubler par un groupe de soldats, armes au poing.
Enfin... Si les Goa’ulds avaient activé la porte, et qu’ils se rendaient comptent que l'iris de protection n'existait plus, l'archéologue ne donnait pas cher de leur peau.
Daniel arriva en salle de contrôle en un temps record compte tenu de son handicap. Sam était déjà là et discutait technique avec le personnel présent. Curieusement, aucun vortex n’était encore activé.
– Que se passe-t-il ? demanda Daniel. Je croyais qu’il y avait eu une activation de la porte.
– Elle est en cours, répondit Sam en faisant un signe de tête vers l’anneau en contrebas. Mais ce n’est pas… conventionnel.
En effet, cinq chevrons étaient illuminés, mais rien d’autre ne ressemblait à une activation. Le plus déroutant était de regarder cette porte s’allumer toute seule alors qu’elle était visiblement débranchée de toute source d’alimentation.
– Tous les enregistrements se recoupent, major, annonça l’un des techniciens. Les chevrons reçoivent un apport d’énergie extérieur.
– C’est impossible, répliqua Sam. Notre porte n’est pas raccordée aux générateurs. Elle ne devrait pas pouvoir recevoir d’informations d’une autre porte ! À moins qu’il ne s’agisse d’une source différente…
L’officier de garde était revenu du bureau du général, où il avait passé les dernières minutes à téléphoner à l’ensemble de l’état-major. Il avait l’air un peu perdu devant les explications de Sam.
– Je ne comprends pas, demanda-t-il. Comment peut-il y avoir une source extérieure si la porte n’est pas branchée ?
– Toutes les portes sont reliées entre elles et communiquent par un réseau subspatial, répondit le major. Je pense que même débranchée, notre porte reste connectée à ce réseau d’une manière ou d’une autre. Cependant la source d’énergie nécessaire pour activer l’anneau en passant par le subespace est bien supérieure à celle d’une porte ordinaire, où il ne s’agit que d’un échange d’informations.
L’officier se contenta de hocher la tête, bien que les explications de Sam n’aient pas paru l’éclairer davantage. Le sixième chevron était à présent activé, et tout le personnel essayait toujours frénétiquement de reprendre quelque contrôle sur la porte.
– Activation du septième chevron ! annonça un technicien.
Daniel s’attendait presque à voir un bataillon de Jaffas franchir la porte en faisant feu dès que le vortex se serait formé, mais rien de tel ne se passa. Des arcs lumineux se mirent à courir le long de l’anneau, quelques-uns s’enroulèrent autour de la rampe d’embarquement, d’autres frappèrent le matériel électronique alentours. La luminosité des chevrons oscilla puis faiblit sensiblement, et tout fut fini.
En salle de contrôle, plusieurs minutes s’écoulèrent avant que quelqu’un ne bouge. Daniel finit par lâcher un soupir. L’invasion de la Terre ne serait pas encore pour cette fois.
– Diffusez la fin de l’alerte, ordonna l’officier de garde. Major Carter, je compte sur vous pour le compte-rendu technique de ces évènements.
Daniel resta encore quelques instants à observer le ballet de scientifiques qui s’affairaient, puis eut une pensée compatissante pour Sam. Assurément, elle risquait de devoir passer le reste de la nuit à analyser ce qui était arrivé.
Encore qu’il doutait que ce soit une corvée pour elle.
Et in Arcadia ego.