Chapitre 4: Catimini
Base aérienne 107 de Villacoublay
L'aérodrome était en pleine activité. Les avions en tout genre se succédaient à un rythme effréné. Plus de trente appareils avaient atterri en l'espace de 3 heures. Le premier avait été un jet Falcon 50 de la marine amenant l'amiral en poste à Brest pour un important débriefing. Puis avaient suivi la cohorte de chasseurs de l'armée de l'air et de la marine. Qui après avoir livré un combat inégal, ils avaient été sommés de rentrer en Bretagne avant d'être redirigé vers Villacoublay pour être débriefer par les autorités américaines et la CIS. Ces rotations avaient rendus l'air encore plus irrespirable qu'à l'accoutumée. Une sale odeur de kérosène s'était répandue auprès de la piste. Les gaz d'échappements et le soleil de midi avaient fait monter la température à presque 30° degrés, un record cette saison.
Les pilotes attendaient tous dans un hangar. Ils venaient de différents escadrons. Des renforts de l'est avaient même été appelés à la rescousse. Finalement le pire avait été évité. Les wraiths n'avaient pas atteint la côte. Le faible brouillard et la rapidité du combat avaient empêché n'importe quel touriste ou journaliste de prendre des photos de l'attaque. Certes des pécheurs avaient bien vu ce qui s'était passé. Mais la plupart n'étaient plus là pour révéler quoi que ce soit. Il ne restait donc que les pilotes de chasse et les marins. On avait encore l'espoir de garder le secret à peu près intact.
-Est ce que je peux passer un coup de fil? Demanda Antoine à un garde
-Non je suis désolé vous ne pouvez joindre personne.
-Mais c'est pour prévenir ma base.
-Peu importe, je m'en fous j'ai des ordres.
-Ouais ben tu peux me remercier, sans moi et les autres tu ne serais peut-être pas là.
-Ouais c'est ça aller dégage!
-Quoi? Eh tu parles à …
-Laisses tomber. Dit une autre voix.
Antoine, interloqué, s'était retourné. Dans son dos se tenait un aviateur de la navale. Ses insignes étaient ceux du Charles de Gaulle. Il était entouré d'une belle jeune femme elle aussi pilote.
-Ah merde. Euh juste comme ça vous ne seriez pas …
-Sonic et Jade. Répondit Thomas
-Ouais c'était bien ce que je croyais. Euh oui je me présente. Lieutenant Antoine Estienne. Armée de l'air en poste à Lann-Bihoué.
-Lieutenant de vaisseau Thomas Belllion, de la 12F.
-Moi je m'appelle Hirza Benzagui, je suis moi aussi lieutenant de vaisseau. Je voulais vous dire, bravo pour votre shoot tout à l'heure, c'était …
-Suicidaire interrompit Thomas.
-Euh... Ouais mais bon je n’avais pas grand-chose d'autre à faire.
- On ne vous a pas appris à piloter à l'armée de l'air?
-Arrêtes Sonic t'es chiant! Soupira la jeune femme. Lieutenant si vous voulez téléphoner, les gars de notre escadrille font passer un téléphone portable en secret.
-C'est vrai? Merci. Merci beaucoup.
-Ouais ben fais attention à ce que tu dis hein! C'est un conseil.
Les deux marins retournèrent avec leur groupe et Antoine pu acquérir un téléphone portable. Il partit près d'une petite porte donnant accès à un hangar vide pour s'isoler un peu. Puis discrètement il composa l'indicatif téléphonique pour joindre le Japon. C'était maintenant la quatrième sonnerie et il perdait patience. Mais finalement une voix se fit entendre.
-Allo?
-Putain Kanbeï tu ne peux même pas imaginer ce qui vient de m'arriver!
-Si! Je pense même encore pouvoir te surprendre sur ce coup-là.
Le japonais expliqua alors à son ami ce qu'il avait découvert plutôt. Il tentait de ne pas révéler tout ce qu'il savait, c'était un secret qui lui avait déjà porté préjudice. Mais devant toutes les questions du français, il dû se résoudre à dire la vérité. Antoine découvrait alors en quelques minutes les grandes lignes de l'histoire de la porte sur Terre. Quand une grande lumière blanche apparut devant lui au fond du hangar fermé de l'extérieur. Il ne le savait pas encore, mais le Hammond avait enfin rétablit ses principaux systèmes et avait téléporté depuis les États-Unis l'État-major du Homeworld Command et les membres exécutifs de la CIS. Une grande séance de réconciliation les attendait.
http://www.youtube.com/watch?v=xgaXNiIK9G8
-... donc tu vois on n’est pas passé loin de la correctionnelle.
-Attends! Y a des types qui viennent d'apparaître dans le hangar d'à côté.
-Quoi? Qu'est-ce que tu racontes?
-Ben y a eu une grande lumière blanche et des gens sont arrivés de nulle part.
-De nulle part? Ok. Je crois comprendre. Tu peux me les décrire?
-Ouais y a des militaires et des civils. Les militaires sont tous américains. Je vois un général et un major de l'US air force. Et … Oh!
-Quoi?
-J'ai déjà vu ce type quelque part.
-Qui?
-Un civil. Je l'ai vu en photo quand j'étudiais l'histoire.
-Un civil? Eh attends son nom ça serait pas Daniel Jackson?
-Merde oui t'as raison. C'est lui je m'en rappelle. J'ai étudié un de ses bouquins sur l'Égypte Antique. C'était n'importe quoi, il avait une théorie ufologiste pour la création des pyramides … et merde.
-Oui tu comprends maintenant. Jackson a toujours dit la vérité puis il a été enrôlé dans le programme porte des étoiles. Pas la peine de te dire qu'il est très important. Tu ne peux pas essayer de savoir de quoi ils parlent?
-Attends j'essaie de me rapprocher.
Antoine avança prudemment. Il y avait un tas de caisses entre lui et les mystérieux invités. Il se cacha derrière pour écouter leur conversation. Dans le groupe, un échange de voix se fit entendre.
-Vous avez mal agi! Cria De Beaune. Vous auriez dû nous prévenir!
-Écoutez nous avons déjà eu cette discussion plus tôt. Ce n'est pas de mon ressort. Rétorqua Woolsey. Si vous voulez bien nous permettre de régler les clauses de confidentialité.
-Oui bien sûr. Pardonnez-moi. Les pilotes sont à côté et notre marine a pris la mer vers vos bases en Italie. Nous avons aussi affrété des hélicoptères pour vous amener à notre centre de contrôle de Taverny ou le général en charge de l'enquête vous attend.
-Bien et quand pourrons nous voir le président?
-Dans quelques heures. Il doit rentrer d'Athènes dans l'après-midi. Bien Mr Wolsey, général O'neill, je vous souhaite bon voyage, je vous rejoindrais plus tard.
La discussion se terminait et Antoine caché derrière les caisses eu un éclair de génie en repartant vers le hangar des pilotes, car dans l'instant qui suivit De Beaune surgit à l'endroit même où se trouvait l'aviateur. Le jeune pilote ne prit pas la peine de regarder autour de lui et alors qu'il s'apprêta à parler à Kanbeï un garde se dressa devant lui et lui attrapa le poignet avec sa main droite.
-Eh! Qu'est-ce que j'ai dit tout à l'heure? Pas de téléphone. Vous allez avoir de sérieux problèmes lieutenant.
-Je … je …
Tous les pilotes s'étaient retournés. Ils étaient tous en file indienne prêt à signer les contrats de confidentialité. Antoine était fait comme un rat. Le téléphone faisait du bruit, Kanbeï se posait des questions. Le garde prit l'appareil et demanda qui était à l'appareil. Kanbeï comprit immédiatement de quoi il s'agissait. Il avait beau se trouver à des milliers de kilomètres, aucun système informatique ne lui résisterait. Sa position était inconfortable. Après l'appel d'Antoine il s'était précipité dans un cyber café de la banlieue d'Hiroshima. Il lui fallait trouver un stratagème. Pour qu'Antoine ne soit pas inquiéter il fallait lui donner le droit d'être là et de téléphoner.
-Qui est à l'appareil? Demanda le Japonais.
-Je te retourne la question petit malin. Qui es-tu ? Dit le garde.
-Je dois parler avec le lieutenant Estienne c'est important.
-Important mon cul!
-Pardon? Vous parlez à un officier de l'état-major de l'air mon vieux.
-Ouais fais-moi rire!
-D'accord. Vous êtes en ce moment en poste dans le Hangar 3b ?
-Hein?
-Je prends ça pour un oui. Vous êtes donc de garde, alors vous devez surement être un adjudant je présume.
-Heu oui …
-Renaud Bocahut ?
-Je … oui c'est moi.
-Et vous avez assez ri?
-Heu …
-Bien quand ça sera le cas vous me passerez le lieutenant Estienne, c'est le chef d'état-major qui le demande.
-Je … oui tout de suite.
Estienne avait le regard anxieux, il n'avait pas pu entendre Kanbeï, juste le garde. Ce dernier se retourna la mine déconfite et donna le téléphone au pilote.
-Lieutenant c'est pour vous.
-Merci je sais.
Il prit le téléphone et s'éloigna. Autour de lui les autres pilotes ne comprenaient pas ce qui se passait. Mais ils durent retourner à leurs affaires. Antoine se dirigea vers la sortie du hangar côté piste. Il vu le cortège de dignitaires monter dans un hélicoptère. Il lui fallait en savoir plus.
-Kanbeï?
-Ouais t'as eu de la chance sur ce coup-là, à 15 minutes prêt le cyber café était fermé.
-Le groupe est parti à Taverny. Il faut que je les suive.
-Taverny? Mais c'est le cœur de votre système de défense aérien. Tu ne pourras jamais y rentrer.
-C'est pour ça que tu dois m'y faire rentrer.
-Quoi t'es taré? Je ne peux pas …
-Fais pas ton modeste tu peux très bien le faire. Et puis qui sera là pour te mettre au courant des petites messes basses?
-Oui sauf que là ça tombe au mauvais moment tu vois. Je dois diner chez mes parents dans … merde je suis en retard.
-Kanbeï attend!
-Écoute rend toi là-bas, trouve un prétexte et rappelle moi quand tu y seras.
-Quoi mais?
-Arrêtes c'est toi qui la voulu bye.
Kanbeï raccrocha et remballa ses affaires. En 5 minutes il était dans un bus en direction de la maison de ses parents. La nuit serait longue.
Large du Finistère:
Elle était habituée au bruit des vagues. Mais là c'était différent. Les heures passaient et la fatigue toujours présente lui coupait le souffle. Elle devait gérer son effort pour rester la tête en dehors de l'eau. Elle ne s'était rien cassée lors de sa chute à la mer. Mais les crampes étaient nombreuses et le soleil se faisait attendre. L'océan était encore froid à cette époque de l'année. Bientôt elle serait en hypothermie et si elle devait rester encore dans l'eau il deviendrait très difficile de survire.
Elle guettait tant bien que mal l'horizon. Les fumées s'étaient dispersées et les navires s'étaient éloignés. De nombreux avions de chasses avaient parcourus le ciel, mais ils ne pouvaient pas la voir. Au stress s'ajoutait la peur et les questions. Que c'était-il passé? Qui avait attaqué? Quels étaient les dégâts? Elle se rappelait le dart, les tirs et l'onde de choc. Le reste était flou. Bientôt elle n'eut plus la force de penser et ferma les yeux.
Elle ne voyait plus mais elle entendait toujours. Le vacarme de la mer était assourdissant. Mais le bruit disparaissait peu à peu. Elle était comme bercée par les flots. Elle sentait le vent sur son visage. Le léger souffle s'intensifiait. Il devint vite très fort de même que le bruit. Elle ouvrit les yeux et vit au-dessus d'elle la carcasse grisâtre d'un hélicoptère. Au-dessus de sa tête, à 30 mètres d'altitudes, le super frelon de la marine s’était stabilisé. Les pâles du rotor remuaient le haut des vagues. Un plongeur descendit accrocher à un câble jusqu'à Karmen. Puis agrippant cette dernière et l'accrochant avec un harnais la remonta à bord de l'hélico. Elle était maintenant recouverte d'une grande couverture et on lui donna un casque pour le bruit. Elle demanda ou on l'emmenait. On lui répondit qu'elle devait se rendre sur le Dixmude qui servait de navire hôpital. Personne ne pouvait rentrer sur le continent. C'était décidément une journée pourrie pensa Karmen.
Hiroshima
Il attendait ce moment avec méfiance. Il ne pouvait être sûr de la réaction de ses parents. Déjà il était en retard, il était 22h passé, or chez la famille Takeukhi on n'aimait pas le retard. Il était maintenant sur le perron de la porte. Il tremblait légèrement. Il n'avait peur de personne. Enfin personne sauf sa mère pensa-t-il. La maison des parents de Kanbeï se trouvait dans la banlieue chic d'Hiroshima. Elle n'était pas grande mais avait du charme. Sa porte violette était reconnaissable par tous. Kanbeï ne comprenait toujours pas le choix de cette couleur hideuse.
Il avait tout préparé. Il imaginait déjà le diner. Sa mère lui ouvrirai la porte et l'embrasserai. Puis il posera son manteau et rejoindrai son père et son petit frère dans le salon. Le diner commencera et il racontera un bon gros mensonge sur ses pseudos désirs personnels de carrière. Il expliquera que son poste ne donnait pas de débouchés et qu'il avait envie de s'épanouir. Oui voilà ce qui se passera. Il fera passer son licenciement pour une démission volontaire. Il respira un grand coup et appuya sur la sonnette. La porte s'ouvrit et son père se trouvait derrière. Ça commençait plutôt mal!
-Fils!
-Père.
-Tu es en retard.
-Oui je sais excuse-moi s'il te plait.
-Rentre!
Les deux rentrèrent et s'installèrent dans le salon ou se trouvait déjà la mère et le frère de Kanbeï. Sa mère lui servit à manger et son petit frère ne put s'empêcher de lui montrer ses nouveaux mangas qu'il avait dessinés la veille. Kanbeï félicita son frère mais il ne pouvait ignorer le regard noir de ses parents. Sa mère fit le premier pas.
-Kosaku laisse ton frère tranquille et mange!
-Mais maman … répliqua le petit frère.
-Pas de mais!
-D'accord … se résigna le jeune garçon de 13 ans.
-Alors Aichi! Tu as fait bon voyage? demanda le père qui n'utilisait pas le surnom du jeune hacker.
-Euh oui … enfin non le Shinkansen avait du retard.
-C'était donc ça.
-Eh bien oui …
-Ta mère m'as dit qu'elle t’avait eu au téléphone. Que tu avais une mauvaise nouvelle à nous annoncer. J'espère que ce n'est pas grave.
-Et bien en soit ce n'est pas grave. Enfin si c'est grave mais il n'y a pas mort d'hommes.
Comme c'est ironique de mentir pensa-t-il.
-C'est en rapport avec ton travail c'est ça? Demanda sa mère.
-Oui je le crains.
-Je le savais, la mère était hystérique, c'est toujours la même chose avec toi. Tu as toujours des ennuis. Tu …
-Du calme Sonja. Laisse-le finir. Vas-y mon garçon on t'écoute.
-Et bien voilà je me suis fait virer pour avoir enfreins la loi.
-Tu as enfreins la loi?
-Oui père.
-Et tu vas avoir des ennuis avec la justice?
-Ça ne risque pas non.
-Pourquoi?
-Je ne peux pas te le dire.
-Pardon? Tu ne peux pas le dire à-moi ton père? Et ta mère en larme tu y pense?
-Je … écoute …
-Non c'est finit ce petit jeu. Le père avait radicalement changé de ton. Tu vas assumer tes erreurs. Tu iras demain te présenter à la police et tu avoueras tout devant ta mère et moi.
-Quoi? Mais non tu es fou c'est impossible.
-Si.
-Non.
-Je te dis que tu le feras!
-Et moi je refuse.
-Aichi ferme là et fais ce qu'on te dit!
-Non je …
-J'ai dit silence. Maintenant monte dans ta chambre.
Kanbeï se leva plein de rage. Sa mère et son frère ne parlaient pas. Son père s'était levé et montrait du doigt l'escalier montant aux chambres du premier étage. Kanbeï dégouté prit ses affaires et se dirigea rapidement vers l'escalier. Il ne pouvait plus supporter ça. Il avait 25 ans et pour lui sa vie était un cauchemar. Si seulement grand-père Kanbeï était là! Lui au moins il m'écoutait! Arrivé dans sa chambre il claqua violemment sa porte et s'avança près de son lit ou il jeta ses affaires. Puis il fit demi-tour et ferma à clef la porte. Il se tapa la tête contre la porte et poussa un juron. Puis il s'allongea sur son lit. Il était sur le dos et regardait le plafond. Le silence était total, jusqu'à ce que son téléphone sonne. Il ne voulait pas répondre et laissa la sonnerie se terminer. Mais quelques secondes plus tard le téléphone sonna une nouvelle fois. Kanbeï était têtu et décida de laisser une nouvelle fois son téléphone sonner dans le vide. Mais après un court instant, ce dernier sonna une troisième fois.
Mais quel con est capable d'insister à ce point? Il prit son téléphone et regarda la provenance de l'appel. Le numéro était inconnu.
Hein? Oh merde Antoine! Il décrocha et en effet à l'autre bout du fil se trouvait son compère français.
-Kanbeï putain là je suis dans la merde. Faut que tu m'aides!
-Non démerdes toi t'es chiant à la fin. T'abuses c'est vraiment pas le moment.
-Attends tu ne peux pas me laisser je suis à Taverny et ils vont me buter. Je te jure que si je peux pas justifier ma présence ils vont vraiment me buter ces cons. Je rigole pas je viens de les voir mettre en joue un général de division de l'armée de terre.
-Hein? Mais t'es ou là précisément?
-Je suis à l'intérieur du site devant l'entrée du bunker. Merde Kanbeï fais quelque chose!
-Mais comment t'as fait pour aller là? Non laisses tomber je ne veux même pas savoir. Décris-moi ou tu te trouves. Le moindre détail peut m'aider.
Antoine scruta les alentours, il se trouvait près d'un baraquement à quelques dizaines de mètres de l'entrée du bunker. Des commandos de l'armée de l'air gardaient l'entrée. Or c'était le seul accès. Antoine décrivit l'endroit où il se trouvait à son acolyte japonais. Ce dernier avait mis en route le PC de sa chambre, bien plus puissant que son PC portable. C'était trop facile pour lui.
-Ok Antoine. Dans la base il y a plusieurs bâtiments dont un qui se trouve sur la droite de l'héliport. Tu le vois?
-Attends. Oui c'est bon je le vois.
-Ok vas-y il n'est pas gardé, là-bas tu trouveras un vestiaire avec une consigne ou se trouve les papiers d'identités de certains membres de la base. Si tu arrives à trouver une carte magnétique dans le tas, je pourrais la pirater à distance et te crée une fausse accréditation. Tu penses pouvoir le faire?
-Ben on va essayer.
-Ok bonne chance vieux.
Alexandre était furieux. Il avait dû attendre 13h pour rentrer dans le centre de contrôle. Et son entrée n'était pas passée inaperçue. Il avait été escorté par des fusiliers commandos en armes. Son aide de camp n'avait pas eu le droit de rentrer. Il se retrouvait seul dans ce repère de binoclards. Le général Dumarchais du expliquer longuement au général commandant l'installation qu'il était chargé d'une mission de la plus haute importance qui nécessitait sa présence en ce lieu. Il n'avait réussi à le persuader qu'avec l'appui par téléphone du chef d'état-major de l'armée de l'air. Dumarchais se sentait très seul alors qu'il passa la large porte blindée censée résister aux radiations et à l'onde de choc d'une explosion nucléaire. Mais il ne pouvait pas se laisser aller, sa mission en valait la peine. Alors qu'il surplombait la salle de contrôle principal digne de la NASA, une jeune femme vint lui parler.
-Général Dumarchais?
-Euh oui et vous?
-Hortense Riveron.
-Vous êtes une civile?
-Comme vous pouvez le voir oui. Je suis l'attachée de Mr. de Beaune auprès de l'Élysée.
-Je vois. Donc vous savez pour ma nomination? J'aimerais savoir quelques petites choses …
-Plus tard général, nous avons du travail, le groupe de diplomates américains est déjà là.
-Ah bon?
-Oui venez je vais vous présenter.
Dumarchais était plein de questions mais il les mit de côté et suivit la jeune femme ravissante. Dans les dédales de la base Elle portait des talons aiguilles et un costume très serrée. Ses cheveux châtain foncé étaient accrochés en arrière. Elle portait de petites boucles d'oreilles très brillantes. Le général était amusé de voir le regard des militaires se détourné devant les formes plantureuses de la jeune femme. A peine 30 ans, des jambes et des formes à tomber à la renverse, cette fille doit avoir beaucoup d'ambition. pensa alors le militaire. Le trajet s'arrêta devant une porte vitrée opaque. Les deux arrivants entrèrent et Hortense présenta le français aux invités.
-Général Dumarchais, Richard Woolsey, superviseur de la cité d'Atlantis pour la CIS, enchanté.
-Mr. Woolsey, je tiens à vous remercier pour votre soutien dans ce moment difficile.
-C'est bien normal.
Woolsey serra la main de Dumarchais avant de reprendre.
-Ah je suis malpoli. Voici le major Davis du pentagone et le général O'neill du Homeworld Command.
-Général Jack O'neill c'est un honneur de rencontrer un héros comme vous.
-Merci général ça me va droit au cœur. Répondit O'neill
-Oh vous savez il n'as pas fait grand-chose, c'est au colonel Carter que vous devez adresser les compliments.
-Peut-être Daniel mais ça me fait quand même plaisir répondit O'neill.
-Oh j'ai oublié le docteur Daniel Jackson rajouta Woolsey.
-Docteur Jackson je féliciterai le lieutenant-colonel Carter si j'en ai l'occasion.
-Général c'est un plaisir. Nous tenons à vous adresser nos excuses, cette situation est très embarrassante.
-En effet Daniel, je propose que nous commencions dès maintenant les choses sérieuses.
-Excellente idée Woolsey répliqua Jack.
On ferma la porte et le petit comité se retrouva isolé du reste du monde. Au milieu de la place se trouvait deux rangés de tables se faisant face. Les américains se disposèrent d'un côté, les français de l'autre. Les discussions commencèrent. L'équipe américaine dirigée par Woolsey s'appliqua à donner des détails sur les évènements de la journée et sur les conséquences. Le ton se voulait rassurant. Le leitmotiv de la rencontre pour les américains était « rassuré les français coute que coute ». Mais Dumarchais n'était pas dupe. Il voulait des garanties.
-... c'est pourquoi grâce à l'héroïsme de Samantha Carter, nous avons pu sauver votre groupe aéronaval d'une mort certaine. Voyez nous ne vous avons pas abandonné. Nous avons été au bout de nos capacités jusqu'à mettre en danger la vie de nos hommes...
-Mr. Woolsey je m'en fiche. Interrompit Alexandre.
-Quoi pardon?
-Ma mission prioritaire est de savoir si mon pays est susceptible d'être attaqué dans les heures et jours à venir. Je vous demanderai de bien vouloir enfin répondre à ma question.
-Et bien vous savez c'est une question bien difficile, le risque zéro n'existe pas et …
-Richard pour l'amour de Dieu répondez dit Jack O'neill.
-Soit. Vous vous rappelez de l'histoire du signal subspatial?
-Vaguement répondit Dumarchais.
-Bon et bien nous pensons que …
-Vous pensez ?
-Général s'il vous plait ne m'interrompez pas à chaque fois ou je ne pourrais pas vous répondre.
-Excusez-moi allez y continuer.
-Merci. Donc cette transmission est, et nous avons de fortes chances de le penser, l'origine de cette attaque. Voyez-vous ce message contenait des détails techniques sur l'amélioration des capacités de voyage longue distance des vaisseaux wraiths ainsi que les coordonnées de la Terre. Le Dr McKay a été chargé de trouver si le message s'était diffusé chez d'autres wraiths. Et nous sommes maintenant sur avec les informations dont nous disposons avec Atlantis et celles que nous recevons du Dédale qu'un seul clan de wraiths a reçu le message. De même ce clan est sur le déclin et ne possède plus de vaisseaux. Pour plus de sécurité, nous allons préparer une attaque contre leurs positions dès que nous aurons leurs coordonnées. Ainsi nous pouvons affirmer qu'aucun autre wraith n'a reçu le message.
-Et donc?
-Il n'y aura pas d'autre attaque.
-Vous pouvez me le certifier?
-Je vous certifie qu'aucune attaque wraith n'est à craindre.
-Nous ne trouverons donc aucun de ces monstres chez nous.
-Aucun.
-Je vous prends au mots.
-Faites.
Au large de la Bretagne:
Il faisait chaud, très chaud. Le couloir était rempli de blessés assis le long des murs et la promiscuité devenait très gênante pour Karmen. L'odeur était insupportable, un mélange de transpiration, de sang et de fumée. La salle d'opération était bondée, tous les quarts d'heures ont amenait un grand brulé en urgence. Karmen n'était pas prioritaire. Elle ne souffrait d'aucune fracture et elle reprenait peu à peu des forces. En fait elle aurait aimé ne pas être là. L'accident serait inscrit dans un rapport et elle risquera de perde sa place chez les fusiliers marins. Elle avait fait trop de sacrifices pour se laisser avoir aussi facilement. Elle devait faire la queue pour être ausculter par un docteur. Elle n'osait pas partir et dérober a ses obligations. Son éducation avait été très stricte et elle n'avait jusque-là jamais commis d'impair. Il fallait se décider et vite. Finalement elle prit sa décision, se leva et retira son bracelet de passage. Son voisin lui demandât ou elle allait. Elle lui répondit qu'elle ne se sentait pas bien, qu'elle devait aller prendre l'air. Ce qu'elle fit d'ailleurs. Après avoir traversé le navire sur toute sa largeur et avoir descendu 2 ponts, elle se retrouva dans un des nids à canot pneumatique sur les flancs du navire. Le Dixmude avait réussi à résister à l'épreuve du matin. Les incendies étaient maintenant tous éteins. Karmen fut surprise d'entendre son nom. Son équipe, n'avait pu rentrer à l'île longue, était maintenant à bord du Dixmude.
-Eh les mecs!
-Capitaine! répondirent les marins encore en tenues de combat.
-Dites donc la prochaine fois vous pourrez venir me repêcher, ça m'évitera de passer toute une journée dans la flotte. Alors c'est quoi le topo?
-Ben là on doit partir sur le continent. Des pêcheurs se sont plein auprès de la gendarmerie, ils disent avoir vu des trucs bizarre. On doit aller sur place pour éviter un scandale.
-Scandale?
-Vous le savez peut-être pas, dit un commando nommé Xavier, mais on a tous signer une charte de non divulgation sur les événement de ce matin.
-Je vois. Et donc on doit aller faire respecter le secret sur le continent.
-Oui mon capitaine.
-Ok c'est où? On peut y aller en ETRACO ?
-Heu c'est à Landévennec, au cimetière de bateaux. Mais vous ne pouvez pas y aller.
-Quoi?
-Désolé capitaine mais on m'a nommé chef du groupe pendant votre absence et vous devez signer la charte pour participer à la mission.
-Xavier écoute moi bien. Je t’emmerde! D'accord? Bon maintenant allez tout le monde dans le canot on a une bonne heure de trajet devant nous.
Les commandos malgré leurs ordres ne pouvaient se passer de Karmen. C'était leur chef et sans elle ils seraient peut-être morts à l'heure qu'il est. L'embarcation fut donc mise à l'eau avec Karmen aux commandes. Le groupe mit le cap dans la direction de Brest. Il n'était pas loin de leur objectif.
La mer était assez calme et le voyage ne fut pas éprouvant. Il dura tout de même une bonne heure. L'embarcation entrait maintenant dans la rade de Brest, qui pour le plus grand bonheur des commandos avaient l'air intact. Elle remontait l'Aulne jusqu'au cimetière de Bateaux de Landévennec, le paysage breton était très beau. Et ce n'était pas les épaves en attente de déconstruction qui ferait changer d'avis le lieutenant de vaisseau Le Guelen.
-Wow c'est quoi celui-là? Demanda un commando
-C'est la Jeanne, j'ai fait mes classes dessus. Répondit Karmen. Un beau bateau, c'est triste de le voir ici.
Le canot s'arrêta le long d'un quai ou se trouvait une estafette de la gendarmerie. Les commandos descendirent et Karmen expliqua brièvement aux gendarmes la raison de leur présence en évitant soigneusement de révéler le moindre secret. Les gendarmes présentèrent à la jeune officier les pêcheurs à l'origine de la mission. Ces derniers parlaient un français presque incompréhensible. Mais Karmen était polyglotte et maitrisais entre autre le Breton. Une fois la conversation lancée dans la langue locale des pêcheurs, Karmen pu comprendre la situation. Elle se retira pour parler à ses coéquipiers.
- Bon ben ce n’est pas bon tout cela. Ces types disent avoir vu un ovni survolé la rade et avoir diffusé une sorte de jet d'eau ou je ne sais quoi qui aurai déposé deux hommes sur le pont du navire.
-Hein? Demanda un commando appelé Stéphane. Quel navire? Et quel ovni?
-Sur celui-là!
Karmen montrait du doigt le croiseur porte-hélicoptère Jeanne d'Arc.
-Attendez capitaine répliqua Xavier, ils ont peut-être déposés des aliens sur le bateau.
-Quoi mais de quoi tu parles?
-Vous le sauriez si vous aviez suivi le débriefing.
-Bah tu vois je n’ai pas pu car une grosse bande de connard m'a laissé faire trempette dans l'eau.
- Je … ce n’est pas ce que je voulais dire. Le truc c'est que ceux qui nous ont attaqués sont des aliens et il y a des rumeurs comme quoi certains auraient été téléporté sur des bateaux.
-Hmm. Bon et bien le mieux c'est d'aller voir. On va se séparer en trois groupes. Xavier prend Steph, Guy et Max avec toi. Vous allez vérifier l'ilot du navire. Moi, Bruno, Julien et Bertrand on va inspecter les cales. Les autres vous rester sur les quais et vous gardez le bateaux et les pêcheurs. C'est ok pour tout le monde?
-Oui Capitaine! Répondirent tous les hommes.
-Très bien c'est partit.
Le commando se sépara en trois groupes. D'eux d'entre eux montèrent sur le pont du croiseur avant de séparer eux aussi. Karmen et son groupe étaient maintenant dans les entrailles du navire. Ce dernier était à l'état d'abandon. D'ailleurs Karmen ne reconnaissait pas le bâtiment sur lequel elle avait appris. Il n'y avait pas de lumière et les couloirs étroits rendaient la progression très difficile. Les fusiliers avaient allumés les lampes torche de leurs armes et progressaient en formation.
- Merde on n’aura jamais le temps de tout inspecter. Dit Karmen.
-Il faut se séparer en binôme mon capitaine.
-Oui tu as raison Bertrand. Toi et Julien inspectez l'étage supérieur et tentez de trouver un moyen de rétablir le courant. Les équipes de démantèlement ont dû laisser un générateur.
-Bien capitaine, tout de suite. Viens Julien on y va.
-Xavier c'est Karmen tu m'entends? Dit-elle à travers la radio.
-Oui je vous entends. Répondit l'homme à l'autre bout du bateau.
-Bien on a splitter avec les gars. T'as qu'à faire pareil ça ira plus vite.
-Bien reçu on se déploie.
-Terminé.
Ils n'étaient maintenant plus que deux et ils arrivaient au bout d'un couloir. Ce dernier donnait sur un escalier qui descendait à la salle des machines. Le capitaine laissa passer son coéquipier en premier. Puis les deux inspectèrent la salle des machines. Il n'y avait résolument rien. Le binôme s'approcha alors de la sortie de la salle qui menait sur un autre dédale de couloirs quand tout à coup une lumière apparut au loin avant de disparaître.
-Merde capitaine vous avez vu ça?
-Quoi?
-La lumière là-bas. Je suis sûr d'avoir vu quelques chose. Eh vous là-bas pas un geste!
-Bruno attend!
Ce dernier couru à la recherche de l'origine de la lumière. Karmen le suivait en prévenant les autres à la radio. Mais Bruno était partit très vite, et elle ne le voyait maintenant plus. Soudain elle entendu un cri. C'était lui.
-Bruno!!! Karmen au groupe, rappliquez on est au niveau 4 y a du grabuge.
-Reçu moi et Julien on est juste au-dessus on arrive.
-Karmen ici Xavier reste ou tu es et fait attention.
La jeune soldate n'écouta pas son second et couru aussi vite que possible à travers les couloirs. Soudain elle déboucha sur un couloir ou horrifiée elle vu son coéquipier à terre avec un wraith accroupi à sa hauteur et un autre debout qui faisait le guet. Dans un réflexe de survie elle dégaina son G36C et ouvrit le feu violemment sur le guerrier wraith debout devant elle. Elle vida presque tout son chargeur sans pouvoir tuer le wraith. Ce dernier lui arracha son fusil automatique des mains et l'envoya voler plus loin. Elle dégaina alors son pistolet sans aucun effet sur le monstre qui se trouvait maintenant à moins d'un mètre d'elle. Elle lui asséna un coup de crosse qui fut paré par le guerrier. Elle reçue en retour un grand coup d'avant-bras dans la mâchoire et s'écroula par terre à moitié sonnée. Le guerrier s'accroupit sur la gauche de la jeune femme et avec sa main arracha son gilet par balles. Dans une dernière tentative de survie elle prit son couteau et le planta dans l'abdomen du wraith. Ce dernier toujours accroupi se redressa et enleva le poignard de son torse. Il était visiblement affaibli mais il n'était pas encore mort. Et bientôt il pourrait se régénérer en prélevant la force vitale de la française. C'est alors qu'un bruit de tonnerre transperça le silence. Julien, arrivé dans le dos du wraith, avait tiré à bout portant avec son fusil à pompe Benelli M4. Cette fois ci la résistance du wraith était terrassée. Julien tendit la main à sa chef pour l'aider à se relever. Les deux avancèrent dans le couloir ou Bertrand se tenait devant le corps de Bruno.
-Ah! Oh mon dieu cria karmen.
Le spectacle était sordide, le corps du marin n'était pas beau à voir. On aurait dit le corps d'un vieillard mort depuis une semaine. Il ressemblait à ces pauvres victimes de la famine et de la maladie en Afrique. Le groupe était sous le choc.
-L'autre s'est échappé dit Bertrand.
-Il faut le trouver et lui faire sa fête à ce bâtard répliqua Karmen. Allez go.
La radio se mit à grésiller.
-Karmen? C'est Xavier. On vient de voir passer un truc bizarre, on lui a tiré dessus mais il a réussi a se barrer c'est fou.
-Ou est-il?
-Il se dirige vers le pont avant du bateau.
-On y va. Terminé.
Le trinôme se dépêcha de parcourir la distance jusqu'à une échelle qui donnait sur le pont avant du bateau. Là ils arrivèrent juste devant le poste de lance-missiles avant. Ils s'avancèrent et ils vinrent devant eux à une dizaine de mètres l'autre wraith. Ce dernier était cerné. Bertrand ordonna à l'extraterrestre de se rendre. Mais il ne voulait pas se rendre. Sans prévenir il se retourna et couru en direction de la proue. Le groupe ouvrit le feu. Les tirs étaient n'étaient pas assez puissants, le wraith venait d'avoir repris des forces. Bon le tout pour le tout! Pensa Karmen. Elle dégoupilla une grenade et l'envoya par un lancer en cloche sur le wraith. La détonation se produisit quand le wraith s'apprêtait à sauter à la mer. L'onde de choc le tua sur le coup et le projeta puissamment à plusieurs mètres devant le croiseur. Voilà qui est fait. Tu l'as bien mérité enflure!
Boulay-Moselle au même moment :
Le convoi remontait l’avenue du Maréchal Foch. Encore une ! se disait Damien. Les hommes d’Angers avaient réussi un véritable exploit. Le record qu’ils avaient battu était détenu depuis 13 ans par la Bundeswehr lors de manœuvres au sein du partenariat de la brigade militaire franco-allemande. Les véhicules blindés roulaient à faible allure. Ils étaient plus d’une vingtaine maintenant. Les premiers étaient de simples jeeps et camions, puis suivaient les VAB. En queue de peloton se trouvaient les EFA transportés sur des camions spéciaux. Le cortège se stoppa sur un parking non loin du centre-Bourg. Les habitants n’étaient pas étonné, ils avaient l’habitude de voir des militaires dans cette région et certains d’entre veux venaient déjà pour taper la discute avec les soldats.
L’humeur générale était joyeuse. Le colonel du régiment en récompense du travail effectué avait donné quartier libre à ses hommes pour la soirée. Or depuis deux semaines les militaires n’avaient pas eu de repos. Ils comptaient bien sur cette soirée pour se refaire et au passage faire la connaissance de quelques demoiselles. Mais Damien n’était pas de ceux-là. Il était plutôt solitaire. Ce bonhomme d’un mètre quatre-vingt aux yeux bruns se demandait toujours ce qu’il faisait là. Il avait quitté le collège à l’âge de 14 ans. Derrière il n’avait jamais repris quelque forme d’éducation que ça soit. Il ne supportait pas l’école et c’est tout naturellement qu’il devint vite un marginal. Comme aucun employeur ne voulait de lui, il dû se résoudre à tenter l’armée. Les premiers mois furent atroces, il ne supportait pas l’autorité et sa condition physique lui portait préjudice. Contre toute attente il s’habitua. En quelques années il s’était formé un corps résistant et s’était constitué une petite expérience que ça soit avec la vie en caserne ou avec le théâtre Afghan. Mais d’autres blessures étaient toujours présentes au fond de lui. Et il pensait que seule la solitude pourrait l’aider.
Les militaires s’étaient tous regroupés autour de leur chef sur le parking. Ce dernier donnait les dernières consignes et instructions. Il mettait en garde ses hommes contre tout débordement qui seraient très fortement puni. Les soldats s’apprêtaient d’abord à boire. Beaucoup ! Et ils avaient remarqué un bar appelé la Taverne ou l’alcool, ils l’imaginaient, n’était pas cher. Le colonel finit son speech et les troufions partirent aussitôt. Le chef s’adressa alors à Damien.
-Eh ! Delcourt viens !
-Mon colonel.
-Tiens tu vas m’aider à porter cette caisse de munition.
-Oui chef, on la met ou ?
-Dans le VAB là-bas, je ne veux pas laisser ça dans un camion. Voilà ici ça sera en sécurité. Et bien ce fut une bonne journée. Je voulais te féliciter Damien. Tu as encore prouvé aujourd’hui que tu méritais d’être dans le régiment plus que quiconque.
-Merci mon colonel.
-Allez va t’amuser avec les gars ça te fera du bien.
-En fait mon colonel j’ai pas trop envie de faire la fête …
-Ah bon ? Qui ne voudrait pas faire la fête après une telle journée ?
-C’est juste que j’aimerais aller faire un tour pour décompresser mon colonel.
-Je vois. Bon je devrais pas mais tu l’as mérité. Tiens voilà les clefs du VAB, on a du pétrole à écouler, tu peux l’utiliser.
-Vraiment ? Merci mon colonel !
-Mais pas d’histoires ?
-Oui mon colonel !
-Bien allez passe une bonne soirée.
L’officier partit en direction du bar et Damien saliva déjà à l’idée d’une petite balade en blindé dans les paysages bucoliques de l’est de la France. Il ouvrit la portière gauche et s’assied derrière le volant. Quand il entendit son nom.
-Damien ? Qu’est-ce que tu fous ? On va plus avoir de place au bar. Dit Marc Thiegot.
-Ouais il a raison vieux dépêche-toi. Renchérit Florent.
-Désolé les mecs mais je viens pas.
-Pourquoi ? s’exclama Marc.
-Bah j’ai pas trop le moral pour ça et puis le colonel me laisse le VAB pour une balade.
-Putain t’abuses vieux.
-Ouais Flo a raison. T’es chiant à déprimer. Bon Flo qu’est- ce qu’on fait ?
-Bah on vient avec lui, on va pas le laisser tout seul.
-Quoi ? Non mais les mecs …
Il n’eut pas le temps de finir sa phrase que ses deux compères montèrent dans le véhicule. Le trio mené par Damien partit dans l’inconnu.
Taverny - dans le bunker :
Allez dernier check point ! Relax Toinou. Si Kanbeï a réussi jusqu’ici y a pas de raisons. Antoine tentait de se rassurer comme il le pouvait, mais il n’arrivait toujours pas à comprendre pourquoi il prenait autant de risques. Après tout il avait failli perdre la vie quelques heures plutôt. Il avait bien le droit d’en savoir plus. D’ailleurs la présence de cet archéologue l’intriguait. Ses thèses avaient toujours simulé une certaine curiosité chez Antoine.
Il se trouvait nez à nez avec un garde devant un portique de sécurité. Il dut d’abord passer le sas pour s’assurer qu’il ne possédait pas d’objets dangereux pour le site. Puis vint le tour des questions.
-Nom, prénom, affectation !
-Estienne, Antoine, lieutenant des services de renseignement de l’armée de l’air. Je suis affecté au groupe de travail Alfa7.
-Votre badge n’est pas à jour, il n’y a pas de pièces d’identités. Lieutenant veuillez me suivre, vous allez être interrogé par la sécurité.
-Non attendez, regardez sur votre ordinateur, j’ai une affectation spécial.
-Désolé mais on a une panne informatique sur ce poste, je n’ai pas accès aux serveurs. Venez s’il vous plait.
Oh merde ! Je suis foutu. Pensa le pilote. Kanbeï ne lui était d’aucune aide dans ce cas de figure. Mais il ne pouvait pas renoncer, il était si près du but. Au même moment arriva un groupe de civils devant le portique. Ils portaient tous un badge spécial accordé à la délégation générale de l’armement. Parmi eux se trouvait une jeune femme de 25 ans. On avait réclamé sa présence. Elle était très précieuse aux yeux de l’état. C’était une grande scientifique, elle représentait l’avenir de la France. Elle était chargée de projets pour le LHC en Suisse. Ses recherches avaient montré un potentiel certain dans le domaine de l’énergie. Notamment vis-à-vis du nucléaire. Sa thèse révolutionnaire sur l’utilisation d’une gravité artificielle et d’une réutilisation des radiations dans les réactions nucléaires avaient alertés les scientifiques du programme porte des étoiles. Ces derniers avaient joué des coudes pour essayer d’enrôler la jeune scientifique. Ils lui donnèrent même un nom de code : Little Carter. En raison de son génie et de sa lointaine ressemblance avec Samantha Carter. Il s’en était fallu de peu pour qu’elle parte à la zone 51. Mais différents industriels français du complexe militaro industriel avaient effectué un lobby très efficace pour que le gouvernement ne laisse pas partir la jeune prodige.
Antoine la reconnu pour son plus grand désarroi. Il la connaissait bien. Ils avaient été dans la même classe au lycée. A l’époque elle était déjà très en avant sur les autres, à la limite de surdouée. Les deux s’étaient perdus de vue à la sortie du lycée. Antoine avait étudié l’Histoire à la Sorbonne avant d’avoir une révélation sur son avenir lors d’un séjour linguistique en Russie. Marianne, elle, avait intégré la prestigieuse école des mines avant de partir au LHC. Si au lycée déjà Marianne montrait des prédispositions à devenir un génie, Antoine lui, si il avait déjà la passion de l’aviation dans le sang, ne montrait aucun signe le laissant devenir pilote. Leur relation dans le passé avait été quelque peu difficile. Ils étaient amis, mais pas assez au gout d’Antoine éprit d’amour pour elle. Cette nouvelle rencontre il ne savait pas si elle tombait bien ou pas. A la FAC, le souvenir de l’adolescente le hantait, mais en réalisant son rêve de gosse, il avait un peu tourné la page. Il se serait bien passer de la revoir, mais là la situation était désespérée et elle était son seul espoir.
-Marianne ! Tiens toi aussi tu es affecté à Taverny ?
-Je … euh … Antoine …
-Mademoiselle LeBlanc vous connaissez cet homme ? Demanda un membre de la délégation.
-Euh oui Jean-Philippe. C’est un ami de lycée. Antoine tu es … pilote ?
-Ouais enfin non je suis dans les renseignements. Rectifia l’imposteur.
-Oui je vois. C’est bien pour toi. De toute façon pilote de chasse s’était trop dur pour toi.
Conasse ! pensa Antoine
-Ouais c’est sûr. Enfin bon toi tu fais quoi ?
-Je suis ingénieur/physicienne. Je travaille pour la DGA.
-Wow rien que ça, Antoine rigolait poliment.
-Oui je sais c’est … bizarre. Je suppose que tu es au courant de ce qui s’est passé ?
-Oh que oui. C’est très dur pour la Bretagne. Mais je ne peux pas en dire plus tu comprends ? Tu sais je suis dans les renseignements. Bien sûr que je sais ce qui se passe. Mais c’est idiot, il y a une panne informatique et ils ne veulent pas me laisser entrer.
-Attend je vais te faire entrer.
La jeune femme sans aucune appréhension, elle était habituée à travailler dans ces conditions, s’éclipsa pour aller chuchoter à l’oreille de Jean-Philippe le chef du groupe. Ce dernier ne pouvait pas vraiment refusé quoi que ce soit à la jeune blondinette. Le dernier directeur qui n’avait pas céder à ses caprices avait été limogé. C’était moi ou lui avait-elle dit calmement à l’attachée de Patrick De Beaune auprès du président. Avec elle et Kanbeï, il devenait très facile à Antoine d’entrer dans l’un des endroits les plus sécurisés de France.
Plus loin dans le complexe, la réunion du groupe Alfa7 s’était interrompue pour permettre aux participants de souffler un peu. Le débat s’était quelque peu envenimé quand on avait abordé le sujet du contrôle américain sur la Bretagne. Hortense avait sonné la récréation pour éviter un blocage. Elle se trouvait près d’une machine à café en compagnie d’Alexandre Dumarchais.
-Franchement général je ne pensais pas ça de vous.
-Pardon ?
-Patrick vous a vendu comme un très grand professionnel, calme et avec une dimension politique.
-Et ?
-Et bien vous avez fait de la merde.
-Je ne suis pas comme vous l’espériez ? C’est dommage. Vous pouvez m’expliquez ce que je n’ai pas réussi ?
-Et bien au début ça allait, vous étiez posé mais après vous avez eu vos putain de considérations patriotiques. Franchement qu’est-ce qu’on s’en fout que les américains prennent le contrôle de la situation. Ce n’est pas notre armée qui va pouvoir le faire. On devait juste demander des garanties et mettre un peu la pression.
-J’ai mis un peu de pression.
-Oui bravo vous avez failli détruire tout le travail accompli depuis ce matin.
-Ecoutez ce n’est pas ma faute si je dois être aussi rude sur ce point. Vous n’étiez pas à la réunion d’état-major ce matin. Tous les autres généraux me détestent. Je n’ai aucune légitimité pour être ici.
-Vous avez la légitimité du président c’est amplement suffisant. Vous êtes un militaire vous obéissez point barre.
-Et les autres ? On est dans une situation critique, si on ne fait rien il y aura des mutineries. Peut-être les plus grandes depuis 17.
-Ne soyez pas ridicule. De toute façon ce n’est pas un problème à l’heure actuelle. On doit avancer sur le dossier main à main avec les américains. Tiens voilà mon joker.
-Votre joker ?
-Oui une jeune scientifique du nom de Marianne LeBlanc. On l’imagine déjà prix nobel de physique. Le Homeworld Command a essayé de la recruter. C’est un bon moyen de pression que de l’avoir avec nous.
Marianne accompagné d’un militaire se présenta devant Dumarchais et Riveron.
-Marianne ! Comme ça fait plaisir de te voir. Oh je m’excuse je te présente le général Alexandre Dumarchais. Le président la nommé à la tête de l’enquête. Alexandre voici Marianne LeBlanc, affiliée à la DGA, pardonnez-moi, mais nous nous tutoyons toutes les deux. Il faut dire qu’il n’y a pas beaucoup de femmes à ce niveau.
-En effet les femmes sont plutôt rares. Mlle LeBlanc enchanté de faire votre connaissance.
-Moi aussi général.
Hortense regardant le voisin de la jeune femme demanda :
-Pardonnez-moi mais vous êtes ?
-Lieutenant Antoine Estienne, renseignements de l’armée de l’air.
-Et vous êtes autorisés à être ici ?
-Madame je suis affecté au groupe de travail Alfa7
-Mademoiselle! Donc vous êtes « affecté » au groupe Alfa7 ?
-Oui c’est cela mada… demoiselle.
-C’est étrange je dirige cette entité et je ne suis pas au courant de votre présence.
-Ecoutez-vous n’êtes pas la seule, et j’en ai marre de me justifier. Alors pourrions-nous passez aux choses sérieuses.
-Que savez-vous au juste ? interrompit Dumarchais.
-Et bien … je … je suis l’interlocuteur d’un agent Japonais du nom d’Aichi Takeukhi qui nous a prévenus de l’arrivée des wraiths.
-Parfait ! Cria Hortense qui en avait assez entendu.
Les 4 français prenaient la direction de la salle de réunion. Sur le chemin un officier de la base vint à la rencontre de Dumarchais. L’officier chuchota alors dans l’oreille du général. Ce dernier prit une grande respiration et fit signe à l’officier de partir. Hortense voulu savoir ce qui se passait mais le général ne prit pas la peine de l’écouter et entra dans la salle de réunion.
-Bien nous allons pouvoir recommencer. Dit Hortense. Messieurs voici mlle LeBlanc et le lieutenant Estienne. Marianne, Antoine voici Mr Woolsey, le major Davis, le général O’neill et le Dr Jackson.
-Mr Woolsey, vous semblez aimer les mensonges. Déclara Dumarchais en s’asseyant.
-Pardon ?
-Vous m’avez dit qu’aucun de ces monstres ne seraient sur notre sol.
-Et bien oui général.
-C’est faux, je viens de recevoir une information à l’instant confirmant le contraire. Des fusiliers-marins ont eu affaire à des wraiths sur un l’ancien croiseur Jeanne d’Arc près de Brest.
-Mais c’est impossible. Général O’neill, vous pouvez nos certifier qu’aucun dart n’a atteint le continent ?
-Je suis désolé général, mais Woolsey dit vrai, aucun appareil ennemi n’a pénétré vos côtes.
-Alors comment expliqué vous les wraiths ?
-A vrai dire je ne l’explique pas. Répliqua O’neill.
-Peut-être que nos radars n’ont pas tout vu. Supposa Marianne.
-Et bien ça change la donne. Général O’neill, serait-il possible d’avoir l’aide du Hammond ? Demanda Riveron.
-Non je le crains, le vaisseau est hors-jeu sur ce coup là. Mais bon si un ou deux dart ont échappés à nos radars, ce n’est pas eux qui vous feront du mal. La seule menace réelle venait des croiseurs et de la ruche.
-C’est idiot. Murmura Antoine.
-Pardon ? Demanda O’neill qui l’avait entendu.
-Euh je excusez-moi je pensais à voix haute.
-Rappelez-nous qui vous êtes ? Demanda Jackson.
-Lieutenant Estienne, service de renseignements de l’armée de l’air. C’est moi qui supervise notre contact japonais.
-Kanbeï ? Sourit malicieusement Daniel.
-Comment connaissez-vous son surnom ?
-On le suit depuis longtemps. Vous disiez trouver idiot cette menace.
-Et bien ce n’est pas la menace que je trouve idiot, c’est le mode opératoire. La flotte n’avait aucune chance.
-A vrai dire ce n’est pas passé loin. Sans le Hammond …
-Peut-être mais les wraiths ne pouvaient pas savoir qu’un seul vaisseau était présent. N’importe quel chef de guerre digne de ce nom prend en compte le pire des scénarios avant de s’engager.
-Peut-être que le chef en question n’avait pas le niveau ?
-ça ne ressemble pas à cette race d’alien, avouez le. Et puis même si la flotte wraith avait atteint son but, cela aurait posé un problème stratégique pour eux. Leur ravitaillement aurait été défaillant.
-Ils n’ont pas vraiment besoin de ravitaillement.
-Alors disons les communications. Une simple et unique attaque par une flotte est suicidaire. De plus le seul moyen d’établir des connexions rapidement avec une planète éloigné est la porte des étoiles.
-Sauf qu’ils ne peuvent arriver par la porte. Nous en avons deux et elles sont toutes les deux protégées. Cette attaque était délibérément suicidaire.
-Je suis désolé mais ils étaient tout sauf suicidaire. Ils se sont à chaque fois attaqué à l’objectif le plus important. Le Charles de Gaulle, le Dixmude, et même le Jeanne d’Arc. De plus leurs chasseurs ne fuyaient pas, Ils attaquaient sans hésitation.
-C’est le style basique des chasseurs wraiths.
-Non c’est faux, ça se sent ces trucs là.
-Ça se sent ?
-Oui aux commandes d’un avion, vous sentez à la manière de piloter de l’autre ce qu’il ressent.
-Je suis désolé, mais ça ne tient pas la route.
-Si puisque je vous le dit. Antoine commençait à s’énerver.
-Et pourquoi votre parole serait-elle forcément vraie ?
-Parce que j’y étais ! Je les ai combattus. Cria Estienne.
Cette remarque suscita la stupeur des autres participants.
-Lieutenant qui êtes vous réellement ? Demanda Woolsey.
-Je … je suis pilote de chasse. J’étais dans la région au début de l’attaque.
-Lieutenant vous avez enfreins les règles. Veuillez me suivre ! Gronda Dumarchais.
L’aviateur se leva devant les yeux ébahis des autres personnes. La plus sous le choc était Marianne qui n’en revenait pas qu’il soit finalement devenu pilote. Dumarchais et Estienne sortirent de la salle. Le général accompagna personnellement le pilote jusqu’à un poste de sécurité.
-A quoi vous jouez ? Vous êtes fou ou quoi ? S’introduire avec une fausse affectation dans une base. Et qui plus est la base la plus importante de France. Vous allez avoir de sérieux problèmes !
-Ecoutez je suis désolé, je sais que j’ai mal agit. Mais je me suis battu là-bas, j’ai perdu mon coéquipier. Il fallait que j’en apprenne plus. Et puis je n’ai pas menti sur toute la ligne, je suis vraiment en lien avec le hacker japonais, c’est lui qui m’a fait entrer ici.
-Vraiment ?
-Oui. Ecoutez général, ce n’est pas normal ce qui se passe ici. Je veux dire les américains minimisent les faits, mais leur version ne tiens pas la route. Pourquoi attaquer toute une planète avec si peu de moyens ? Autant ne pas attaquer du tout. Si ils l’ont fait, c’est parce qu’ils devaient avoir un plan bien précis.
-Quel plan ?
-Je ne sais pas.
C’est bien ça le problème. Personne ne sait ! Bon en attendant que je décide ce que je vais faire de vous, vous allez passer un peu de temps aux arrêts ça vous calmera.
-Oui mon général.
Le général appela un homme de la sécurité qui prit par le bras Antoine pour l’emmener en lieu sûr. Antoine prit le chemin du retour. Ils n’arrivaient pas à se sortir de la tête cette histoire. Pourquoi les wraiths avaient-ils attaqués avec tant de désavantage ? Qu’allait-il arriver à présent. Il était bien difficile de prédire l’avenir. Et les avertissements de ce pilote ne lui paraissaient pas plus farfelus que le discours rassurant de Woolsey. Qui croire ? Que faire ? Et si une nouvelle crise éclatait, est-ce que les américains pourraient sauver la situation ? Le choix était impossible car aucune solution ne s’ouvrait à lui. Soudain un vacarme retentit dans la base. Un sous-officier accourut auprès de Dumarchais. Il était essoufflé et du reprendre son souffle.
-Mon général, le commandant de la base vous demande.
-Qu’est ce qui se passe ?
-On a perdu toute communication avec l’est de la France.
-Comment ?
-Nos radars sont brouillés dans une zone circulaire et on ne reçoit plus de nouvelles de tous les avions présent dans la zone avant l’arrivée de la perturbation.
-Quelle zone ?
-Elle s’étend sur plusieurs centaines de Km². Son épicentre semble être situé à la frontière Franco-Allemande, en Lorraine.
-Vous avez tenté de joindre nos bases dans la zone ?
-Bien sûr et aucune d’elle ne réponds.
-Quoi ?
-Je vous l’ai dit, toutes nos communications avec cette partie du pays sont coupées. Radio, téléphone, internet, radar …
-Mais qu’est ce qui se passe là-bas ?
-Impossible de le savoir.
-Transmettez un message pour moi au Commandement des opérations spéciales. Qu’une équipe parte toute de suite en reconnaissance en Lorraine. Je sens que la nuit va être longue.
A suivre dans le
Chapitre 5: La nuit la plus longue
"Sais-tu que Flaubert voulait écrire un roman sur le néant? S'il t'avait connue, on aurait eu un grand livre. Quel dommage."
-Jep Gambardella, La Grande Bellezza