[Fanfic] Stargate: L'Odyssée de la Terre

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brian norris
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CITATION (Everett,Jeudi 07 Février 2013 00h57) Il a décidé de mettre en pause sa fic, en raison de la souffrance du syndrome de la page blanche :(
Everret a décidé de diffamer ma fic parce que la sienne elle avance pas des masses :ninja:

edit: @le fou: je bosse dessus. Aujourd'hui j'ai écrit 3 pages. J'en ai déjà une douzaine de prête. Il me reste quand même encore pas mal de scènes a écrire. je vais tenter de le sortir ce we.
Dernière modification par brian norris le 06 févr. 2013, 23:49, modifié 1 fois.
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Re: [Fanfic] Stargate: L'Odyssée de la Terre

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CITATION (brian norris,Jeudi 07 Février 2013 00h02)
CITATION (Everett,Jeudi 07 Février 2013 00h57) Il a décidé de mettre en pause sa fic, en raison de la souffrance du syndrome de la page blanche :(
Everret a décidé de diffamer ma fic parce que la sienne elle avance pas des masses :ninja:

edit: @le fou: je bosse dessus. Aujourd'hui j'ai écrit 3 pages. J'en ai déjà une douzaine de prête. Il me reste quand même encore pas mal de scènes a écrire. je vais tenter de le sortir ce we.
Je vois qu'on s'amuse bien ici. C'est vrai qu'Everett n'a pas publié grand chose ces derniers temps, c'est dommage. Mais bon, on va dire qu'il fait durer le plaisir. Ne serait-il pas commercial par hasard ?

Je connais ça les difficultés à clôturer un chapitre ou carrément un tome. Jamais satisfais de la chose, toujours à chercher à améliorer et à étoffer... et même quand on a publié, on trouve encore le moyen de vouloir changer des choses, corriger, ect. Mais bon, c'est vrai que c'est "chiant" d'attendre la suite d'une histoire mais d'un autre côté, on sait que la qualité du récit est là... donc on peut bien faire un effort de patience. Bon, pas un an non plus :D
Très amicalement, Spyce.

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Re: [Fanfic] Stargate: L'Odyssée de la Terre

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Le problème c'est que si mon scénario est bien, il est très complet. de fait je vais probablement tablé dans le 20 pages pour ce chapitre 2. Donc ouais comme tu le sais, c'est pas simple.

Mais je n'oublie pas mes lecteurs et la fic n'est pas à l'arrêt loin de là. Elle prends juste du temps.
Dernière modification par brian norris le 07 févr. 2013, 13:09, modifié 1 fois.
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Re: [Fanfic] Stargate: L'Odyssée de la Terre

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20 pages pour le chapitre 2, c'est du lourd. Remarque, pour la mienne, je partais sur une moyenne 10 pages, et en écoutant tout le monde et en faisant des corrections, elles ont toutes gonflées à 14 pages moyenne (time roman, taille 10). C'est encore pire pour mon chapitre 13, 18 pages complètes. Mais bon, je vois que c'est nécessaire dans un style romanesque, il faut détailler la scène, les caractères des personnages, parfois les dialogues peuvent être plus ou moins long. Et puis, il y a toujours une petite chose à changer ici et là.

Mais bon, ce que j'apprécie dans ton travail c'est qu'on n'a pas l'impression que c'est trop long, c'est plus fluide, bien raconté, et tu t'es bien intégré dans la franchise ce qui est en faite ne choc pas du tout. Le plus marrant, je lis et je suis ta fic comme si je suivais n'importe quelle série, sache quand même que je n'ai jamais aimé lire un roman, donc arrivé à un tel résultat c'est plutôt pas mal.

Par contre, j'ai constaté une chose. Ecrire une fic et un roman, ce n'est pas du tout la même chose. Avec une fic, je sais ce que je veux raconter, je maîtrise mon histoire mais c'est la manière de la raconter et de la regarder. Je reste encrer avec l'image de Stargate et finalement, c'est moi qui raconte mais j'ajuste en fonction de ce qu'on nous a déjà raconté. Tandis que là, je m'essaie au roman, quelques choses de vraiment indépendant et tout d'un coup, je vois une différence flagrante dans ma manière de raconter par rapport à ma fic, limite à être médiculeux aux moindres mots et à la tournure des phrases, ce que je n'ai pas avec ma fic.

Pour en revenir avec ta fic, c'est entrain de devenir le poids lourd du forum, il y a de quoi être fier. Je vais éviter de te poser des questions sur l'avenir du tome II, j'aime bien les surprises. Bon courage
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Re: [Fanfic] Stargate: L'Odyssée de la Terre

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CITATION 20 pages pour le chapitre 2, c'est du lourd. Remarque, pour la mienne, je partais sur une moyenne 10 pages, et en écoutant tout le monde et en faisant des corrections, elles ont toutes gonflées à 14 pages moyenne (time roman, taille 10). C'est encore pire pour mon chapitre 13, 18 pages complètes. Mais bon, je vois que c'est nécessaire dans un style romanesque, il faut détailler la scène, les caractères des personnages, parfois les dialogues peuvent être plus ou moins long. Et puis, il y a toujours une petite chose à changer ici et là.
En effet c'est costaud. Depuis la moitié du tome I, j'évitais de faire d'aussi gros chapitres. Mais si j'ai réussi à me limiter à un scénario précis, à ne pas dépasser, il reste que celui-ci est assez complet en fait. je ne dis pas que ce chapitre va résoudre toute l'histoire de la fic, mais il y a pas mal de scènes (9 en tout) avec un bon équilibre entre phase narratives, dialogues etc. Il y aussi la mise en place du programme qui est au cœur du chapitre, plus d'autres intrigues. Au final ça fait vite pas mal de pages. Et j'ai un défaut, que je ne souhaite pas changer, qui est d'éviter de faire des ellipses pour les phases de "construction" "préparation" "élaboration". Si bien que le Tome I est majoritairement une préparation pour le reste de la fic ...
CITATION Mais bon, ce que j'apprécie dans ton travail c'est qu'on n'a pas l'impression que c'est trop long, c'est plus fluide, bien raconté, et tu t'es bien intégré dans la franchise ce qui est en faite ne choc pas du tout. Le plus marrant, je lis et je suis ta fic comme si je suivais n'importe quelle série, sache quand même que je n'ai jamais aimé lire un roman, donc arrivé à un tel résultat c'est plutôt pas mal.
Merci du compliment. Car je reviens de loin. Je suis parti du stade ou j'écrivais à peine français, où la présentation était déplorable et où au final je n'étais pas loin des fics shepi52. Puis je suis passé par le "catalogue" ou je partais en impro en écrivant des pavés inutiles. Bref la fluidité est devenu un objectif important.
CITATION Par contre, j'ai constaté une chose. Ecrire une fic et un roman, ce n'est pas du tout la même chose. Avec une fic, je sais ce que je veux raconter, je maîtrise mon histoire mais c'est la manière de la raconter et de la regarder. Je reste encrer avec l'image de Stargate et finalement, c'est moi qui raconte mais j'ajuste en fonction de ce qu'on nous a déjà raconté. Tandis que là, je m'essaie au roman, quelques choses de vraiment indépendant et tout d'un coup, je vois une différence flagrante dans ma manière de raconter par rapport à ma fic, limite à être médiculeux aux moindres mots et à la tournure des phrases, ce que je n'ai pas avec ma fic.
C'est très différent en effet. C'est aussi incroyablement plus dur d'écrire un roman. Et justement, ma fic je la veux comme une fic, rien d'autre. Après bien sûr, je tente de lui donner la meilleure qualité possible. Ce qui fait que j'écris le plus possible de manière romanesque.
CITATION Pour en revenir avec ta fic, c'est entrain de devenir le poids lourd du forum, il y a de quoi être fier.
Oui j'en suis fier. C'est une vraie source de motivation. Même si ce qui me motive le plus ça reste mon histoire. J'ai avant tout envie de la raconter.
CITATION Je vais éviter de te poser des questions sur l'avenir du tome II, j'aime bien les surprises. Bon courage
Merci ;)
Dernière modification par brian norris le 07 févr. 2013, 17:45, modifié 1 fois.
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Re: [Fanfic] Stargate: L'Odyssée de la Terre

Message non lu par Spyce »

CITATION Merci du compliment. Car je reviens de loin. Je suis parti du stade ou j'écrivais à peine français, où la présentation était déplorable et où au final je n'étais pas loin des fics shepi52. Puis je suis passé par le "catalogue" ou je partais en impro en écrivant des pavés inutiles. Bref la fluidité est devenu un objectif important.
Tu sais moi aussi je reviens de loin. C'est étonnant mais quand je regarde ce que je faisais plus jeune, je me dis que j'ai beaucoup de chemin parcourut. C'était des pages et des pages d'histoires sans profondeur, plein de style partout, lourde, j'écrivais comme je parlais. Puis est venu le moment de la réflexion, j'ai commencé à écrire en Script et maintenant style romanesque. Je reconnais que j'ai encore beaucoup de travail, mais avec le temps et de l'implication, on progresse donc quand on en arrive au résultat que tu as, je suis certain que c'est la plus importante récompense de se sentir apprécier, du moins la fic.
CITATION C'est très différent en effet. C'est aussi incroyablement plus dur d'écrire un roman. Et justement, ma fic je la veux comme une fic, rien d'autre. Après bien sûr, je tente de lui donner la meilleure qualité possible. Ce qui fait que j'écris le plus possible de manière romanesque.
C'est dur mais c'est surtout différent. Je me sens plus méticuleux dans le roman, la moindre phrase est décortiqué, approfondi. C'est comme mes quelques poèmes, une véritable implication, beaucoup de travail, et j'ai eu plein de compliment. Ce que d'ailleurs, j'essaie de reprendre dans mon roman, un style poétique, fluide, doux. Disons que c'est différent. une fic tu peux mettre un an à faire un tome, un roman, ça peut prendre 10 ans. Mais la valeur du texte n'est pas le même non plus.
CITATION Oui j'en suis fier. C'est une vraie source de motivation. Même si ce qui me motive le plus ça reste mon histoire. J'ai avant tout envie de la raconter.
Tu peux l'être et je t'encourage dans ton travail. Je pense que c'est la plus belle chose que de divertir les autres avec son imagination. Créer, expliquer, démontrer, ça n'a pas de prix
Très amicalement, Spyce.

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Re: [Fanfic] Stargate: L'Odyssée de la Terre

Message non lu par brian norris »

Demain soir, vous aurez enfin la suite. Un chapitre consistant et plus important qu'il n'y parait à la lecture. Rendez-vous demain soir sur SGF.

Chapitre 2: City of Glasgow Squadron
Spoiler
Antoine entame à Nellis AFB une formation de pilote de F302. Il rejoint une escadrille de pilotes étrangers bientôt surnommée City of Glasgow. Pendant ce temps-là sur Atlantis, Woolsey fait ses adieux à l'expédition. En France, la crainte qu'Antoine soit un agent double à la solde des russes inquiète …
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Re: [Fanfic] Stargate: L'Odyssée de la Terre

Message non lu par Everett »

CITATION (brian norris,Mardi 12 Février 2013 18h02) Rendez-vous demain soir sur SGF...
ou pas ^^

Spoil source sûre : BN n'est pas du tout prêt !! Patientez plutot jusqu'à vendredi pour son chapitre fictif.
Dernière modification par Everett le 12 févr. 2013, 18:16, modifié 1 fois.
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Re: [Fanfic] Stargate: L'Odyssée de la Terre

Message non lu par brian norris »

CITATION (Everett,Mardi 12 Février 2013 19h06)
CITATION (brian norris,Mardi 12 Février 2013 18h02) Rendez-vous demain soir sur SGF...
ou pas ^^

Spoil source sûre : BN n'est pas du tout prêt !! Patientez plutot jusqu'à vendredi pour son chapitre fictif.
Oh que si, cette fois-ci il sera prêt.

Il sera violent, précis, mystérieux, angoissant, marrant, torride, ... Bref très complet. Et c'est demain soir !

edit: au passage, n'hésitez pas d'ici demain à vous replonger dans les chapitres du premier tome. Il y a beaucoup de références car le scénario se suit (dans la fic, seul un mois est passé).

edit2: ça arrivera vers 22h
Dernière modification par brian norris le 13 févr. 2013, 20:42, modifié 1 fois.
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Re: [Fanfic] Stargate: L'Odyssée de la Terre

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cool j'attend sa avec impatience
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Re: [Fanfic] Stargate: L'Odyssée de la Terre

Message non lu par brian norris »

Je sais qu'il était attendu. En conséquence il ne tient pas en un seul post^^.

Pour mémoire:
1/Tome I de Stargate: L'odyssée de la Terre

2/Le synopsis du présent chapitre
Spoiler
Antoine entame à Nellis AFB une formation de pilote de F302. Il rejoint une escadrille de pilotes étrangers bientôt surnommée City of Glasgow. Pendant ce temps-là sur Atlantis, Woolsey fait ses adieux à l'expédition. En France, la crainte qu'Antoine soit un agent double à la solde des russes inquiète …
Image

Chapitre 2: City of Glasgow Squadron


— Allez bandes de bites! Vous n'étiez pas encore né que je balançais du napalm sur ces putains de Viêt-Cong! Affirma un homme sévère dont sa casquette cachait presque ses yeux.
Très mauvaise idée! Très, très mauvaise idée! Pensa Antoine.

Antoine regretta d'avoir accepté la formation de pilote de F302 dès son premier contact matinal avec le sergent-chef-instructeur Lloyd. Il avait peut-être mis de la distance entre lui et le commandant Varrault, mais il se retrouvait maintenant sous les ordres … des marines. Heureusement pour lui le hangar où il se trouvait accueillait de quoi lui redonner le moral. Une poignée de chasseurs F302 attendait paisiblement un pilote pour voler. Antoine n'en avait jamais vu de ses propres yeux. Il s'approcha tout naturellement d'un d'eux pour mieux le contempler et dresser une analyse primaire de ses capacités.

L'appareil, à la grande surprise d'Antoine, n'était pas construit autour d'une aile delta. En fait l'aéronef prenait la forme d'une aile volante inversée et qui plus est courbée. Ce profil étonnant devait avoir une maniabilité très poussée, voire carrément monstrueuse. Et comparé au jumper, les réacteurs, imposants, étaient bien visibles. Cela réjouit le pilote qui n'appréciait guère l'allure du jumper. S'avançant encore un peu plus du F302, le lieutenant se hasarda à tendre la main pour toucher la carlingue de l'aéronef. Mais dans son dos, quelqu'un le fit sursauter.

— Halte !

Antoine se retourna brusquement tout en ayant l'impression d'avoir déjà entendu cette voix. Il en eu la confirmation en voyant devant lui un jeune pilote, mesurant moins d'un mètre quatre-vingt avec des cheveux blonds comme du blé, se mettre à rire de lui.

— Attendez mais je vous connais vous ? Capitaine Brandt, Walter Brandt rajouta le français qui faisait confiance à sa mémoire.
— Ya! Et vous vous faites toujours prendre la main dans le sac lieutenant Estienne! Ahaha!

Antoine ne fut que plus surpris de retrouver le pilote allemand qu'il avait croisé sur la base de Büchel, plusieurs semaines auparavant. Il fut aussi soulagé de croiser au moins une tête connue, européenne qui plus est. Les deux hommes se serrèrent la main et se dirigèrent vers le reste des pilotes qui se mettent en rangée sous les insultes de l'instructeur Lloyd.

— On se grouille bande de merdeux! J'en ai rien à foutre de vos pays de merde, vous devriez vous estimer heureux d'être accepté chez les marines. Mais vous faites pas de bile, je vous donne deux jours avant que vous veniez chialer dans mes bottes pour me supplier d'arrêter la formation! Allez on se bouge le fion! Et toi aussi la blonde!

La femme dont parlait l'instructeur Lloyd était plus qu'attractive. Et elle vint se placer juste à côté d'Antoine, à sa droite, entre lui et Brandt. Chaque pilote avait reçu un matricule et dut se positionner en rang suivant cet ordre précis. Le jeune femme, plus âgée qu'Antoine d'une demi-douzaine d'année paraissait très désinvolte. Elle en était presque rendue à rigoler des jérémiades du sergent-chef instructeur. Antoine n'arriva pas à deviner sa nationalité. Tous les pilotes avaient reçu des habits de marines sans aucune marque distinctive. Vu son physique, le français pencha pour une scandinave. Celle-ci qui voyait bien qu'elle intriguait tout son entourage composé exclusivement d'hommes afficha un large sourire et des yeux très jolis en direction d'Antoine.

— Oh ce n'est pas grave, dit-elle en souriant, s'il m'énerve je l'éjecterai en vol!

La belle parlait avec un franc accent américain, à la grande surprise du francophone qui croyait cette formation réservée à des pilotes étrangers. Il voulut engager la conversation pour en apprendre plus quand un officier des marines fit son apparition dans le hangar. Il marcha vers le rang des pilotes alors que Lloyd ordonna avec véhémence la mise au garde à vous de tous les militaires présents. Sans plus attendre, l'officier vint se présenter devant ses nouveaux apprentis.

— Repos, merci sergent-chef, dit-il sans même le regarder. Bonjour je suis le capitaine Miller du corps des marines. Actuellement je suis pilote formateur à l'escadrille VMFA-414 « Meteors » présente sur Atlantis. J'ai piloté plusieurs types d'aéronefs durant mon service, dont le F302 que vous êtes venus découvrir. Et je vous le dis direct, il n'a rien avoir avec ce que vous avez piloté dans vos pays respectifs. Donc oubliez ce que vous appris. Le bon côté des choses est que le pilotage de cet astronef est terriblement simplifié. Le problème est que l'espace est mille fois plus dangereux que la troisième dimension. Bon commençons l'appel de l'escadrille.

Les pilotes formant l'escadrille étaient au nombre de seize. Ils étaient ensuite répartis en quatre ailes de quatre pilotes chacune. Les groupes avaient déjà été faits par le capitaine Miller et ses supérieurs. De même que la hiérarchie des pilotes dans leurs ailes. Antoine comprit alors qu'il était le dernier de son aile, il portait le numéro 8 …

— Numéro 5? demanda Miller en tenant entre ses mains une tablette numérique.
— Commandant Ryan Harlin, Royal Canadian Air Force.
— Numéro 6? Continua le capitaine Miller
— Capitaine Walter Brandt, Luftwaffe. Répondit le jeune allemand.
— Numéro 7?
— Capitaine Caroline Foley, US Navy.
— Tient la Navy envoie des pilotes chez les marines ? demanda Miller, un brin moqueur.
— L'Air Force nous considère comme des étrangers, répliqua l'aviatrice.
— Ahahah. Bon et numéro 8 ?
— Lieutenant Antoine Estienne, armée de l'Air Française.
— Parfait. Vous formez le "B" flight. Commandant Harlin, vous en êtes le leader.

Antoine pencha la tête pour apercevoir son nouveau chef. C'était un grand blond aux cheveux courts, avec un buste imposant. L'homme dégageait une impression de sérénité et une assurance de soi importante. Antoine comprit pourquoi il avait été choisi comme chef de groupe. Il comprit aussi que le canadien devait faire tomber pas mal de filles à ses pieds. Antoine étant d'un naturel égocentrique et jaloux, il se jura de ne pas laisser le nord-américain lui faire de l'ombre. Autre détail qui frappa Estienne, tous les membres de son groupe étaient blonds. Harlin, Brandt, Foley étaient tous les trois d'un blond platine. Ce qui tranchait littéralement avec les cheveux bruns foncés du lieutenant de l'armée de l'air. Tout d'un coup il se sentit comme le vilain petit canard.

— L'appel est terminé, déclara Miller. Maintenant, comme le veut la tradition dans le programme, il vous faut trouver un nom d'escadrille le temps de la formation. Je vous laisse faire vos propositions. Allez-y je vous écoute.

C'est alors qu'un flot de propositions firent leur apparition parmi les pilotes. Un saoudien proposa le nom d'un prince de son pays que personne ne connaissait, un Brésilien proposa le nom de "Sainte Marie", un israélien lançant lui l'idée de Moise. Antoine, complètement laïc et athée fut quelque peu désappointé par le prosélytisme des autres pilotes. Etait-ce parce que le programme "porte des étoiles" était à leurs yeux universel qu'ils voulaient à tous prix une référence religieuse ? Se demanda Antoine. Comme si une telle entreprise devait forcément avoir un caractère divin! Le français préféra balayer cette hypothèse et décida de faire entendre lui aussi sa voix.

— Et pourquoi pas le City of Glasgow Squadron ?

Un silence se répandit dans le hangar, la majorité des pilotes étant circonspect face au choix du pilote. Ils ne voyaient en effet aucune raison, aucun lien en rapport avec le nom proposé par Antoine. Etait-il écossais ? Etait-ce par rapport à l'histoire d'une bataille ? Seul Walter Brandt le savait …

— City of Glasgow? Mais pourquoi? Autant l'appeler City of Las Vegas. Suggéra Foley, pragmatique, en pensant à la proximité de la ville du pécher.
— A cause de Pierre Clostermann, répondit Walter Brandt, le meilleur as français de la seconde guerre mondial. C'est l'idole d'Antoine si je ne me trompe, ajouta l'allemand.
— Tout juste, indiqua le français. C'était l'escadron 602 de la Royal Air Force pendant la seconde guerre mondiale qui regroupait des pilotes étrangers.
— Eh bien ça me parait approprier, déclara Miller. Dorénavant nous serons l'escadrille City Of Glasgow. Bien je vous laisse rejoindre vos quartiers. Cette journée sera réservée à votre découverte de la base et son environnement. Les choses sérieuses commenceront demain.

L'heure du déjeuner approchant, les pilotes décidèrent de commun de rejoindre le mess ensemble. Sur le trajet, Antoine et Walter échangèrent rapidement sur leur parcours depuis Büchel. Walter apprenant au français qu'il avait reçu l'offre de rejoindre cette formation grâce à son combat aérien au-dessus de l'Allemagne. Antoine, lui, apprenant à l'allemand son improbable épopée en Egypte, son entrainement coriace en Guyane et finalement sa mission sur Atlantis. Il avait tenté d'être bref pour ne pas divulguer trop d'informations sensibles, mais il avait définitivement attisé la curiosité du petit aviateur germanique qui s'empressait de poser une foule de questions.

Arrivé au mess du secteur le plus sécurisé de la base de Nellis, les pilotes se répartirent tout naturellement, une fois leur repas réceptionné au self, selon leurs flights à des tables de quatre. Pour le "B", Antoine et Walter se placèrent côte à côte tandis qu'en face deux se trouvaient les deux anglo-saxons. Le français l'avait quelque peu mauvaise. Il se serait bien assis près de la jolie californienne, mais Walter lui avait publiquement proposé de le rejoindre à table. Faire un caprice dès maintenant, avec qui plus est quelqu'un qui lui avait sauvé la vie en Allemagne, aurait été très mal vu. C'est donc contraint et agacé qu'il dû se résoudre à voir Harlin et son charisme s'assoir à côté du capitaine Foley. Mais celle-ci ne tarda pas à s'adresser à lui.

— Mais, vous vous connaissez tous les deux? Demanda-t-elle en fixant les deux européens.
— Un peu qu'on se connait, on a combattu ensemble en Allemagne! Lorsque des terroristes ont attaqué Büchel avec des chasseurs bombardiers furtifs.
— Tu ne devrais pas raconter tout ça fit remarquer Antoine.
— Ca alors! s'exclama Caroline. J'étais dans le Pacifique à ce moment-là. Mon escadrille du "GW" a été envoyée dans la première vague de contre-attaque sur la Chine. Je suis passée à ça de tirer le premier coup de canon de la troisième guerre mondiale, dit-elle en montrant un léger espacement entre son pouce et son index de sa main droite.

On aurait pu croire que le monde était petit. En réalité si les trois pilotes se retrouvaient au programme "porte des étoiles" c'était parce qu'ils étaient devenus une source potentielle de fuites. De là, il était préférable de les garder dans le giron de l'Amérique selon la stratégie de la CIA. Harlin n'en faisait pas partie. Il était présent uniquement du fait de ses aptitudes et des liens étroits entretenus par les États-Unis et le Canada au sein du programme. Il prit la parole pour le notifier avec un trait d'humour.

— Bon et bien puisque tout le monde y va de ses confidences, déclara-t-il, je suis né à London en Ontario. Et lors de l'attaque de Büchel, je changeais les couches de mon deuxième enfant pendant ma permission.
— Oh tu es papa? S'enthousiasma Caroline en le tutoyant comme le faisait maintenant les quatre pilotes. Comment s'appellent tes enfants?
— Oliver pour le premier et Timothy pour le second dit-il.

En face du canadien, l'ambitieux français voyait tout d'un coup d'un bien meilleur œil celui qu'il considérait encore cinq minutes auparavant comme un éventuel concurrent.
Ce type m'est tout de suite plus sympathique!


Le soir, dans un troquet parisien


Assis à une table dans le fond du bar, Dumarchais vu arriver de loin son ami le colonel François Marin. Et ce fut avec plaisir qu'il l'accueilli à sa table.

— François, comment vas-tu ?
— Bien. Et vous mon général ?

Dumarchais trouva bizarre que le colonel s'adresse à lui en tant que militaire. Certes ils étaient tous les deux réunis pour discuter travail, mais le cadre était bien non officiel. Alexandre était arrivé deux heures plutôt, gare de Lyon et pouvait compter sur son aide de camp, le lieutenant Cahors, pour servir de chauffeur. Le temps avait beau passer très vite pour le général, de même que la situation évoluait de jour en jour, il avait officiellement toujours le même commandement et le même logement à Paris en plus de celui de Pau. Pourtant sa vie changeait à grand pas. Et demain serait un jour important pour son avenir proche.

— Tu prendras quoi François? Je t'offre à boire, proposa le général.
— Oh eh bien je vais me prendre une petite mousse.
— Une Grim' ?
— Oui oui très bien, dit-il, les bras croisés posés sur la table et la tête avancée en avant.
— S'il vous plait, deux pintes de Grim'! Merci. Puis, s'adressant à son collègue, dis donc tu as l'air épuisé? Tu reviens d'une marche ou quoi?
— Pire! Aujourd'hui j'avais une permission. C'est mercredi, alors je gardais mes petits-enfants. J'avais oublié comment c'était …
— Ahahah …

Les deux hommes réceptionnèrent leur commande et commencèrent à s'alcooliser modérément. La conversation s'attarda d'abord sur la vie de famille du colonel Marin. Ce dernier prenant bien soin de ne pas aborder la vie sentimentale du général qu'il le savait divorcé de longue date. Puis ce fut le tour de la future retraite de Marin, de son amour du PSG, de sa nouvelle voiture, etc. Au final, après une petite heure de discussion, Dumarchais n'avait toujours pas parlé de lui, de sa vie privée en particulier. Marin ne le fit pas remarquer, il savait le général peu bavard sur ce sujet. Mais si ce dernier l'avait convié à boire un verre, c'était bien pour parler de quelque chose.

— Bon alors Alexandre, Marin tutoyait maintenant le général dans le but de signifier le changement de discussion, c'est quoi le topo?
— Et bien mon cher tu as un certain art pour changer de sujet.
— Rah allez qu'est-ce qui se passe? Du nouveau? S'inquiéta le colonel.
— Demain oui. J'ai rendez-vous avec le CEMA. Il doit m'annoncer les contours du programme. Et par la même de mon job. Et aussi peut-être le tiens.
— Le mien ?

Tout d'un coup Marin semblait perdu dans ses pensées. En réalité il réfléchissait déjà au choix qui se posait maintenant à lui.

— François, le CEMA va probablement me demander de constituer une équipe. Je vais avoir besoin d'un état-major. Avec un personnel de confiance. J'ai pensé à toi et Lionel.
— Tu me veux comme lors de la mission en Egypte? Et Lionel? Il est accrédité ? Demanda le colonel.
— Il le sera. J'ai besoin de lui. C'est un dur, il sera utile. Et puis son régiment d'artillerie sera probablement sélectionné pour le programme. Ils sont spécialisés dans les drones tactiques.

A la suite de l'attentat de Büchel, Marin avait apporté son aide au général Dumarchais. En tant que chef d'un régiment de transmission et ami de longue date du général, il en était venu à le seconder au sein d'un état-major clandestin lors de l'expédition en Egypte d'Antoine, Damien et Kanbeï. De fait, Dumarchais lui était redevable. Il savait aussi qu'il pouvait avoir entièrement confiance en l'homme. Une donnée non négligeable pour le jeune général qui s'attendait à avoir un contrôle partiel sur ses troupes. L'autre officier était aussi une connaissance de François Marin. Le colonel Lionel Demont.

— Je suis très honoré Alexandre. Mais en réalité je suis d'une certaine manière déjà affecté au programme. Mon régiment expérimente des matériels récents de la DGA. Un de leur ingénieur a fait du sacré bon boulot. Il a réussi à analyser et reproduire les algorithmes aliens utilisés dans leur appareil de brouillage. Nous permettant d'avoir un moyen de contrer et de couper leurs communications.
— Si vous bossez pour le compte de la DGA, ça veut dire que Riveron doit avoir son mot à dire. Donc je pourrais obtenir de sa part … attendez, vous avez dit un ingénieur? Un seul ? demanda-t-il stupéfait.
— C'est ce qu'on m'a dit à la DGA. Mais ils ne m'ont pas donné son nom …
— Hmm. Je pense savoir de qui il s'agit, dit-il avec la nette impression d'avoir la réponse.
— D'ailleurs, en parlant de Riveron …

Marin changeait une nouvelle fois de discussion et s'aventurait dans un sujet qui agaçait Alexandre depuis plusieurs jours. Ce dernier repris une grande gorgée de Grimbergen tout en meuglant au fond de son verre.

— Quoi Riveron ? Demanda le général, déjà agacé car il savait de quoi allait parler le colonel.
— Elle a de gros doutes sur ton lieutenant de l'armée de l'air que t'as envoyé chez les amerloques. Selon elle il bosse pour les russes. Et franchement y a de quoi être inquiet tu ne penses pas ?
— Ecoute, Dumarchais tentait de ne pas s'énerver, j'ai demandé à un homme de confiance, un commandant du 1er RPIMa de veiller sur lui. Et si Estienne se révélait être une taupe, nous le saurons bientôt. Riveron a probablement convaincu De Beaune, le PM et je ne sais qui d'autre de le surveiller. Le fait est que pour l'instant il n'y a pas de preuves et nous lui sommes redevables.
— Je ne t'accuse pas Alexandre. Je tiens juste à te rappeler que c'est risqué de lui faire confiance …


Le deuxième jour, à la base de Nellis …


La formation commença très fort pour les pilotes du City of Glasgow. Après une batterie de tests médicaux approfondis et quelques leçons théoriques, tous les pilotes furent assignés à un premier vol accompagné d'un instructeur. But de l'entrainement? En mettre plein les yeux aux futurs pilotes et débusquer les quelques élèves qui n'auraient pas leur place dans l'escadrille.

Après deux heures passées aux vérifications de l'appareil et à la préparation de la mission, où Antoine avait dû reproduire tout ce qu'on lui avait dicté le matin même, le pilote français était enfin harnaché aux commandes de son F302, immatriculé 169800 mais portant le numéro 8 du vol. L'élève occupe la place avant tandis qu'un instructeur se place au siège arrière.

Comme l'avait indiqué le capitaine Miller la veille, le F302 était probablement l'appareil de chasse le plus simple à faire voler. Et ce grâce à une avionique très poussée avec un ordinateur de bord extrêmement puissant qui effectuait automatiquement les calculs de trajectoires et gérait les systèmes selon les demandes du pilote. Les concepteurs du F302, dont faisait partie le colonel Carter, avaient choisi cette sur-automatisation de l'appareil à la vue de la difficulté de maniement d'engins spatiaux humains modernes, telle que la navette spatiale, mais aussi après la découverte du chasseur goa'uld "planeur de la mort", d'une simplicité de pilotage désarmante.

Antoine compara à voix haute le chasseur à une berline Volvo à boite automatique. Ce qui fit rire non seulement l'instructeur derrière lui, mais aussi tout le personnel de la tour de contrôle. Le lieutenant ne se pensait pas si drôle… L'appareil de chasse roulait enfin sur le tarmac, en formation serrée avec les appareils d'Harlin, qui avait l'honneur d'avoir Miller en instructeur, de Foley et Brandt, en direction de la piste. De sa position de numéro 4, à l'arrière droit du fligth "B", il était aux premières loges pour assister au décollage du flight "A" sur sa droite. Il ne fut que plus impressionné par la faible distance qu'utilisèrent les quatre chasseurs du premier flight pour décoller en formation serrée.

Bordel, je mettrais ma main à couper qu'ils n'ont pas mis plus de cent mètres!

Puis, après un dernier aval de la tour de contrôle, le flight "B" fit son entrée au bout de la piste. Harlin, qui avait déjà pris ses marques, n'eut pas besoin de Miller pour dicter ses dernières consignes au groupe. Il demanda d'utiliser la trajectoire préprogrammée dans l'ordinateur de bord. Et c'est ainsi que les quatre chasseurs firent cracher leurs réacteurs pour s'envoler dans le ciel sans nuages du désert du Nevada. Antoine remercia d'ailleurs l'isolation thermique avancée de son avion qui lui empêchait de cuir sous la chaleur cumulée du soleil et des instruments de bord. Il déduisit qu'il fallait mieux avoir une protection adaptée puisque le F302 était sujet aux terribles frictions de rentrée dans l'atmosphère et aux radiations du soleil dans l'Espace.

Le décollage s'était passé comme dans un jeu vidéo scrypté. Le chasseur décollant sans intervention du pilote, ce que connaissait par ailleurs fort bien Foley sur son F/A-18, mais aussi sans aucune sensation particulière. Un inhibiteur inertiel permettait au pilote de ne pas être écrasé au fond de son siège comme c'était normalement le cas. Antoine était partagé sur cette sensation. Voir son poids démultiplié était certes une sensation quelque peu désagréable, mais elle restait selon le pilote un bon moyen de faire corps avec l'appareil. Promis juré, il demanderait aux mécaniciens de revoir la sensibilité du système pour le prochain vol …

En quelques secondes, toutes les ailes de l'escadrille furent en formation au-dessus du Nevada. A la vue de la formation des seize F302 en vol rapproché, Antoine eu un sentiment de puissance phénoménal. Il s'imagina brièvement dans la peau de Luke Skywalker s'engageant dans l'assaut de l’Étoile Noire.

— Echo Charlie leader à Echo Charlie formation, prononça à la radio le capitaine Miller, allez c'est parti pour une heure de bonheur. Profitez en bien!

Instantanément, tous les pilotes cabrèrent leur chasseur de sorte à grimper en flèche. En augmentant légèrement la poussée subluminique des réacteurs du F302, il ne fallut que quelques secondes aux pilotes pour réaliser leur rêve d'enfant. Pendant les premières secondes de l'ascension, Antoine garda les yeux rivés sur son tableau de bord, scrutant tout signe anormal. Mais au fur et à mesure que la luminosité baissait dans son cockpit lors de la sortie de la basse atmosphère, il en vint à se détourner totalement de ses écrans pour admirer un paysage sublime. A sa gauche et sa droite, le ciel s'étalait en deux teintes bien distinctes. L'une bleue azure et l'autre noire, séparée par un magnifique dégradé matérialisant les limites de l'espace proche. Il dut ravaler plusieurs fois sa salive tellement sa gorge était sèche. Il avait tellement de mal à réaliser qu'il était maintenant dans l'espace!

Le vol se continua sur le même plan d'extase pour les pilotes. Chaque flight prenant de la distance dans un vol tactique impressionnant. Chaque aile était distante de vingt mille kilomètres. Avec une formation en losange dans un plan vertical. Le flight "B" formant le côté droit du losange vertical. Antoine eut donc ainsi une nouvelle fois l'opportunité d'un champ de vision sans obstacle sur sa droite, si tant est qu'il puisse en avoir un dans cette immensité pourtant si proche de la planète bleue, son regard se perdant au milieu du vide. En changeant les filtres optiques numériques de la visière de casque, il put rééquilibrer la luminosité de la Terre dans son dos pour apprécier la vue d'un ciel étoilé d'une beauté fabuleuse. Il s'empressa alors de faire passer l'info de sa trouvaille à ses partenaires de vol. L'instant d'après, Miller s'adressa une nouvelle fois à ses élèves et instructeurs.

— Echo Charlie Leader à tous. Fin du temps imparti!
— Quoi déjà? S'exclamèrent presque tous les pilotes.
— Je sais, on perd vite la notion du temps. Trajectoire de retour. Dégagement des flights dans l'ordre décroissant. Intervalle de deux secondes puis regroupement au Way Point Delta 3!

Toute l'escadrille confirma la réception des consignes. Et c'est ainsi que chaque pilote par ordre décroissant décrocha en effectuant un virage serré sur la gauche de 180°, marquant à chaque fois un "Top" à la radio précédé de leur matricule. Trois minutes plus tard, l'escadrille était une nouvelle fois au complet, en formation rapproché pour la rentrée dans l'atmosphère. Afin de ne pas être aperçût par la population sur Terre, la descente se ferait au nord-ouest du Canada. De là le groupe rejoindrait à basse altitude le désert du Nevada, escorté par des chasseurs conventionnels américains et canadiens. L'inconvénient de cette manœuvre était qu'elle rallongeait de près de trois heures le retour. L'avantage était que les pilotes se réhabituaient aux réflexes du pilotage en atmosphère avant la phase d'atterrissage.

Malheureusement les avancées technologiques avaient la fâcheuse tendance d'accentuer les pertes de concentration des hommes. On pouvait très facilement se sentir invincible, comme porté par le vent, tel Icare s'approchant du soleil. Ce fut le cas du numéro 15. Dans un moment d'inattention, il dériva de quelques dixièmes de mètres de sa trajectoire. Ni lui ni son instructeur ne furent assez prompts pour rétablir l'erreur détectée par l'ordinateur de bord. Le F302 du tandem numéro 15 vint percuter sur sa droite le numéro 16. Dans un dernier réflexe, l'instructeur du numéro 15 réussit à éviter un choc trop violent. Mais le fuselage du numéro 15 vint tout de même s'empaler sur l'extrémité de l'aile gauche du numéro 16, touchant les systèmes vitaux de l'appareil. La tragédie auxquels allaient être témoins les autres pilotes de l'escadrille ne pouvait plus être stoppée.

L'ordinateur de bord fut touché, occasionnant une perte de contrôle sur de nombreux systèmes du F302. Le plus grave fut la perte du contrôle de la poussée, de la trajectoire et du bouclier. Celui-ci s'éteignit même totalement alors qu'une décharge électrique de trente mille volts vint foudroyer l'instructeur du siège arrière. Le chasseur, d’où se trouvait toujours l'élève pilote de nationalité polonaise, perdit de la vitesse, ce qui le projeta dans une rentrée atmosphérique non contrôlée, provoquant l'effroi des autres pilotes qui comprirent tout de suite ce que serait l'issue du drame.

— Echo Charlie numéro 15, redressez! Cria Miller
— Impossible, répondit, haletant, le pauvre pilote.

Harlin décida de lui-même d'augmenter la puissance de son bouclier thermique au maximum et de rejoindre le F302 endommagé le plus près possible dans le but de permettre à Miller, assis à l'arrière, de mieux appréhender la situation.

— Nellis ici Echo Charlie Leader, je demande une téléportation d'urgence pour un pilote en détresse !
— Echo Charlie Leader, ici Nellis, nous vous avons sur nos radars. Nous préparons une téléportation mais l'ionosphère brouille l'établissement précis de la location spatio-temporelle.

Miller voulut continuer à y croire, mais il savait le malheureux condamné. Le F302 traversait une zone très défavorable à la téléportation. Or la carlingue fragilisée du chasseur se désagrégeait peu à peu. C'est alors que l'horreur se fit entendre dans les casques des pilotes restés en orbite.

— Capitaine, capitaine, cria Wroblewski! Je vous en prie, la température n'arrête pas de monter, je vais étouffer, il fait 60° … 65° au secours! A l'aide!
— Wroblewski tenez bon ! On va vous téléporter, tenta de le rassurer Miller.
— Je … argh … il fait trop chaud! Je vais mourir brulé ! Je … argh … dois m'éjecter !
— Quoi ?!? Non surtout pas ça ! Wroblewski ne faites pas ça !

Malencontreusement, le pilote en manque de lucidité, luttant pour rester en vie, actionna le système d'éjection. L'altitude, la pression, la vitesse, la chaleur, broyèrent son corps en mille morceaux avant qu'il ne s'enflamme. Le F302 explosa dans la seconde suivante et des débris scintillants continuèrent leur course dans les nuages orageux.

Dans leur cockpit, aucun des pilotes et instructeurs survivants n'avaient souhaité émettre la moindre parole. C'est tous avec le cœur et la tête en vrac qu'ils rejoignirent silencieusement l'itinéraire de retour …


Bureau du chef d’État-major de l'armée française, le même jour …


L'amiral becquet s'était déjà approprié les lieux. Officiellement il avait été nommé en remplacement du général d'Aubrance suite au scandale du tsunami en Bretagne, la version officielle de l'attaque wraith parvenue un mois plutôt. Si Becquet, alors chef d'état-major de la marine avait su gérer la crise avec brio, sa nomination était surtout la résultante d'un conflit de personne au sein de l’État-major entre l'ancien chef des armées, d'Aubrance, et le général Dumarchais commandant un échelon intermédiaire des forces spéciales. Heureusement pour Dumarchais, il avait avec lui l'appui politique de Patrick De Beaune, ancien représentant français au CIS qui avait succédé à Lapierre et qui devenait maintenant un membre influent du cabinet du premier ministre. Cela avait permis la mise au placard d'Aubrance et la nomination de Becquet. Si bien qu'en ce jeudi 9 mai 2013, c'était l'amiral originaire de Bretagne qui recevait Dumarchais.

— Alors Alexandre. Euh je peux vous appeler Alexandre ?
— Oui tout à fait amiral. répondit cordialement Dumarchais.
— Très bien, appelez-moi jean … ou amiral si vous préférez suivre la hiérarchie. Bon parlons de ce qui nous intéresse. Alexandre vous quittez les forces spéciales. J'ai besoin de vous à temps plein pour le programme. De plus le programme n'est pas uniquement une question de forces spéciales. Je vous ai trouvé un remplaçant pour la BFST. Je ne sais pas si vous êtieza u courant car le GIRP semble être avare en secret.
— Avare en secret? Hortense Riveron? Non je ne peux vous croire amiral, dit-il en se moquant de la directrice du GIRP.
— Eh si mon pauvre ami, ajouta l'amiral en étant faussement abattu. Entre vous et moi, cette fille est une coriace. Pour obtenir des infos je suis presque obligé de la menacer.
— Hmm et quel est ce secret ?
— Une bonne nouvelle, notamment pour vous. Les ingénieurs du GIRP ont réussis la prouesse de réparer la porte des étoiles. Elle est dorénavant opérationnelle. Cela veut dire qu'on aura plus de liberté. Même si nous aurons des restrictions d'utilisation en vue de nos accords avec l'oncle Sam. Et puis pour aller dans Pégase vous devez le savoir …
— … On doit transiter par leur station spatiale Midway.
— Exactement général.

La France ne disposait pas que d'une porte des étoiles. Elle avait aussi glanée des artefacts d'origines wraiths. Des objets allant de la navette furtive à l'émetteur portatif ou encore quelques matériels de stockage informatique. Dont des données à valeur stratégique que Paris rêvait d'aller approfondir. Mais pour ça il fallait rejoindre Pégase. La mission sur Atlantis du commando Varrault n'était pas une fin en soi. Ce n'était ni plus ni moins qu'une mission de reconnaissance déguisée pour l'établissement d'une future présence militaire et civile francophone dans Pégase.

— Bien comme vous le savez Alexandre, le programme porte le nom de code Dumont D'Urville. Officiellement nos crédits sont destinés à la construction d'un sous-marin nucléaire. Vous avez reçu le détail lundi ?
— Oui amiral, 1.2 milliard d'euros pour l'année civile 2013. Mais je crains que cela soit léger. J'entends tous les jours que le GIRP fait des prouesses, des découvertes et j'en passe. Ils ont déjà du manger une bonne partie du budget, non ?
— Le GIRP n'est pas un problème. Ils ont un budget propre. Largement supérieur au nôtre d'ailleurs. Pensez donc, près de vingt milliards ponctionnés directement sur l'attribution financière américaine!
— Impressionnant. Du coup si je dispose de ce milliard et des poussières uniquement pour le volet strictement militaire, il apparait possible de tenir jusqu'à Noël. Je suppose que vous avez opté pour un développement par phase, amiral ?

Une opération extérieure coutait diablement cher. Et encore plus dans une autre galaxie. Même si le transport ne serait pas une grande dépense. Quelques kilowatts-heures suffisaient pour activer une porte des étoiles. Et la station Midway permettait d'économiser une quantité astronomique d'énergie. Ce qui couterait cher serait le matériel et les hommes déployés. D’où l'intérêt d'y aller progressivement afin de tenir les coûts et pourquoi pas de bénéficier d'une marge de sécurité appréciable.

— En effet, la phase 1 est la mission sur Atlantis. Mais comme je vous l'aie dit, la réparation de la porte accélère notre calendrier. La phase 2 sera le déploiement d'un groupement tactique à partir d'une location sécurisée dans la galaxie de Pégase. De préférence un lieu inhabité et donc non répertorié de ces satanés wraiths, pesta le CEMA.
— Cela complique les choses, amiral. Déployer un groupement n'est pas insurmontable. Mais dans une zone où il n'y personne et donc ni culture agricoles ni abris, cela va demander des coûts de ravitaillement et d'implantation plus élevés.
— Pour le ravitaillement, on tiendra par la porte jusqu'à septembre sans que cela se voie sur les stocks et l'organisation de l'armée. Mais à l'automne il faudra que notre base soit autonome, dit-il en faisant bien remarqué son jeu de mot. Quant à l'implantation, pour cette année ça sera shelters, tentes et toilettes sèches pour tout le monde.
— Ca nous fera du bien, la nature! Rajouta Dumarchais en souriant.
— Oh mais vous avez de la chance Alexandre, vous ne serez pas basé dans la galaxie.
— Quoi? Mais je ne vois pas où je pourrais être ?
— Vous resterez au Plateau d'Albion pour la constitution du programme. Je vous rappelle que vous pilotez aussi ce qui se passe sur Terre. On ne peut se permettre d'avoir notre état-major à des années lumières d'ici. Vous rejoindrez peut-être Pégase lors de la phase 3, pas avant.

Alexandre fut surpris de ne pas faire partie du contingent dans Pégase. Au fond de lui il aurait préféré être envoyé dans cette galaxie. Pour deux raisons. D'abord pour l'expérience incroyable que cela représentait pour tout terrien. Ensuite pour être plus proche de ses troupes. Il comprit alors que le contingent envoyé dans Pégase serait probablement limité dans ses missions à de la reconnaissance armée. En attendant, il lui fallait trouver son subalterne pour le commandement du contingent. Et cet homme, il pensait bien l'avoir trouvé.

— Pour ce groupement amiral je pense pouvoir vous faire parvenir une liste d'unités et d'officiers. J'ai déjà quelques suggestions.
— Allez-y, dit l'amiral en se mettant à l'aise dans son siège.
— Une batterie de drone tactique du 61ème Régiment d'artillerie, une compagnie de guerre électronique du 54ème Régiment de transmission, une composante du 4ème Régiment d'hélicoptères des forces spéciales, une ou deux compagnies de combat du 2ème Régiment étranger de parachutistes, aussi une compagnie du 2ème Régiment étranger du génie, un détachement du 1er Régiment de hussards parachutiste et enfin mon équipe du COS qui est sur Atlantis. Plus d'autres éléments de logistique, un état-major de commandement, etc.
—Hmm ça me parait bien. J'y rajouterais un détachement aérien et des services auxiliaires. Mais au sujet de votre équipe sur Atlantis …

Alexandre comprit tout de suite ou voulait en venir le chef d'état-major des armées. Sans le faire exprès, Dumarchais lui avait lancé une perche inévitable.

— … votre gras de l'armée de l'air, Estienne, il ne plait pas à mademoiselle Riveron. D'ailleurs il ne plait pas à grand monde. La DGSE enquête sur son passé en Russie, la DCRI sur son passé en France. Aucunes des deux n'a trouvé d'informations compromettantes autre que cette fameuse photo avec ce militaire russe et ce mercenaire ukrainien. Toutefois le scepticisme est de rigueur.
— Je sais amiral. Et sauf votre respect, j'ai confiance en lui.
— C'est vous qui en êtes responsable Alexandre! Je me fie à votre jugement, mais j'espère que vous savez ce que vous faites.
— Oui. J'ai pris mes précautions, Estienne est surveillé nuit et jour par le commandant Varrault. Croyez-moi, Estienne est sous de bonnes gardes!


Nellis AFB, dans un dortoir à deux lits …


— Bon Antoine prépares tes affaires, on part à Las Vegas ce soir ! Yeah ! Allez Roméo, on s'active!

Les paroles de Walter Brandt, qui rassemblait ses affaires en prévision d'une petite sortie nocturne non autorisée à Las Vegas, ne réjouissaient pas vraiment Antoine, mort de fatigue et d'une humeur exécrable depuis la mort du pilote polonais survenu quelques dizaines d'heures auparavant. Le capitaine Miller avait organisé dans la journée une petite cérémonie auprès des pilotes et membres de l'escadrille avant de reprendre presque comme si de rien était la formation. Le français n'en fut que plus choqué. Surtout quand il regardait Walter parler, parler, encore et encore. Le jeune allemand ne pouvait s'empêcher d'inonder l'espace de paroles. Même si ce qu'il racontait n'était pas forcément ennuyeux et sans intérêts, cela devenait énervant à la longue.

— Écoute Walt', c'est sympa de m'inviter mais je suis rendu de chez rendu. Je ne pense pas venir avec vous. Passez un bon moment.
— Quoi ? Mais non, Ryan et Caroline nous attendent! Ça va être l'éclate totale.
— C'n'est pas le moment pour ça mec. On est en formation et j'ai déjà fait ce genre de trucs, ça laisse des traces.
— Antoine, si tu restes là tu vas péter un plomb! Il faut que tu te changes les idées !
— Me changer les idées? Se mit à crier Antoine. Avec ce qu'on vient de vivre ? Enfin merde Walter, on a perdu un pilote! Pulvérisé en une fraction de seconde! J'ai déjà connu ça et je n'ai franchement pas envie de faire la fête maintenant!

La remarque d'Antoine ne se voulait pas blessante, juste réaliste. Mais Walter ne l'entendit pas de la même manière. Il envoya violemment valser son sac contre la porte de la chambre ou se trouvait les deux pilotes avant de se retourner pour faire face au français. Ce dernier était accoudé sur sa table de chevet, juste devant les larges fenêtres de la pièce recouvertes par des stores vénitiens diffusant de fines bandes d'ombre au milieu d'une lumière orangée ornant les murs. Devant le regard noir et les veines apparentes gonflées du front du jeune allemand, Antoine se redressa bien droit. Il se demanda le temps d'un instant ce qu'il avait pu dire pour mettre Walter dans un état qu'il n'avait jamais vu. Il n'écarta d'ailleurs pas l'idée de se protéger la face contre une éventuelle attaque physique de son collègue.

— Parce que tu crois que tu es le seul à avoir perdu un équipier ? Sale égoïste! Lança brutalement Walter en se rapprochant d'Antoine, l'index posé sur le torse du français, jusqu'à le forcer à s'adosser contre la fenêtre.
— Je … je, balbutia Antoine.
— Pendant l'attenant de Büchel, j'étais de patrouille. Tout ce qui est arrivé ce jour-là, j'aurais pu l'empêcher. J'aurais dû …

Comme harassé par sa révélation, l'allemand relâcha la pression sur son nouveau coéquipier et partit s'assoir sur son lit. Il posa ses coudes sur ses genoux, puis se prit la tête entre les mains avant de reprendre son récit. Antoine s'assied, à son tour, en face de lui.

— J'ai rien vu venir Antoine. J'ai pas empêché le bombardement, la destruction de votre Transall … J'ai mis trop de temps à rappliquer sur la zone … et … et … j'ai perdu mon coéquipier. Je l'ai laissé se faire abattre comme une merde! Comme une merde, putain!
— Non ne dit pas ça. Moi aussi tu sais j'ai perdu un allié en vol.
— Mais j'étais le chef de patrouille, j'avais la responsabilité de sa vie!
— Hmm et moi je te dirais que personnellement, en tant que second, j'avais la responsabilité de la couverture de mon leader …
— Mais je me suis fait avoir comme un gamin! En passe frontale, je nous ai exposé à un tir direct de missile!
— Et moi je n'ai pas su prévenir à temps mon leader, qui avait les lieux rivés sur une navette wraith sur ses quatre heures, que des tirs ennemis venaient sur nos douze heures.

Les paroles d'Antoine semblaient faire retomber tout doucement la colère intérieure de Walter. Elles le réconfortaient aussi dans son amour propre et soulageaient quelque peu sa culpabilité. Déchargé d'un poids intérieur, Walter retrouvait un tempérament plus serein et calme.

— Hmm. Ça ne change rien à ce qui s'est passé et ce qui aurait dû se passer ce jour-là, mais ... merci! Je n'en ai jamais réellement parlé. Surtout pas devant le psy de l'armée …
— Je peux comprendre, ayant eu le droit à des interrogatoires fournis, je sais que ce n'est pas évident de raconter ce genre de choses.
— Ya, ça c'est sûr. Et toi, tu as été à …
— L'enterrement ?
— Ya.
— Oui la famille voulait voir la dernière personne ayant été au contact de leur défunt. Ça m'a permis de m'entrainer à consoler des gens endeuillés, car je savais que je devrais y passer avec toi.
— Ahahah! Bordel je ne sais même pas pourquoi je rigole.

Les deux hommes, le rire jaune, laissèrent planer un léger silence dans la salle. Walter, la tête tournée sur sa gauche, observait le soleil se coucher à l'horizon. De son côté, Antoine réfléchit quelques secondes sur ce qu'il allait vraiment faire durant cette soirée. Et tout d'un coup, la pensée d'une sorte en ville lui apparut comme une bonne idée.

— Tu sais pourquoi je suis ici? Demanda Walter en tournant brusquement la tête.
— Pour réaliser un rêve d'enfant?
— Non, pour me battre. Mon pays ne peut plus le faire, a raison. Mais moi j'ai besoin de combattre. Toi tu as de la chance! Les wraiths ont attaqué ton pays et derrière, presque immédiatement, ton pays décide d'envoyer une mission pour combattre les wraiths. Moi c'est des mercenaires, payés par la Chine, qui ont tué mon ami. Les seuls à avoir pu me venger, c'était caroline et ses ailiers du porte-avions Washington! Mais ils ne l'ont pas fait …
— Et ils ont eu raison. Il y aurait eu des millions de morts innocents. Nous n'en valons pas la peine Walter …
— Ah, pfff, je dois dire que tu m'impressionnes. Au fond, tu es peut-être le Christ réincarné, dit-il en souriant.
— Oh que non! Je ne crois en rien, à part peut-être la science. Moi, l'objectif c'est de trouver et de buter le salopard qui a buté l'un de mes amis, Salif, en Egypte. Et cet homme ou cette femme, que je ne connais pas, je suis prêt à parier qu'il ou elle est derrière l'attaque de Büchel!
— Hmm. Si tu le descends, je ne sais comment je pourrais te rendre la monnaie de la pièce.
— Je ne serais pas trop exigeant. Tu n'auras qu'à rejoindre l'Armée de l'air …
— Ahahah. Et bien ma foi, ça sera avec plaisir!
— Je retiens! Allez, on a des margueritas qui nous attendent!
— Ya, ahahahah!


Salle d'embarcation d'Atlantis, le lendemain matin …


Ronon n'était pas considéré comme le plus grand des émotifs, ni même des sensibles. Il prit tout de même dans ses bras Richard Woolsey avec une force peu commune. Coupant au passage la respiration du pauvre diplomate. Puis le relâcha de ses griffes avant de lui adjoindre une tape sur le thorax qui ressembla plus à une vraie droite de sa part! Le futur ex-directeur de l'expédition d'Atlantis fit un pas en arrière pour s'adresser une dernière fois à l'ensemble de ses amis les plus intimes de la cité. Teyla, Rodney, Carson, Chuck, Radek, Jennifer, John et donc Ronon.

— Vous allez me manquer tous! Dit-il, le cœur lourd.
— Pour nous aussi monsieur Woolsey, répondit Teyla.
— Et surtout monsieur, n'oubliez pas quand vous serez à D.C. de nous donner quelques petits crédits supplémentaires, suggéra sournoisement Sheppard.
— Et si vous pouviez glisser mon nom auprès du président, je n'ai pas été augmenté depuis …
— McKay! La ferme, gronda Sheppard. Vous avez devant vous le futur Secrétaire d'Etat, un peu de tenue. Mais par contre, il se tourna vers Woolsey, si vous pouviez me faire sauter quelques amendes …

Un éclat de rire ponctua la blague de Sheppard alors qu'on annonça l'arrivée d'une téléportation. Reprenant son sérieux, Richard salua une nouvelle fois le noyau dur d'Atlantis et descendit les marches, suivi par le reste de l'équipe quelques mètres derrière lui. Il vint se positionner droit devant un repère au sol, au milieu de l'aire de chargement de la porte, ou devait avoir lieu la téléportation. Sheppard et les autres s'arrêtèrent en bas des marches.

Pendant que plusieurs dizaines de militaires, principalement des marines, rejoignaient les accès latéraux inférieurs de la pièce, le commandant Varrault et son équipe se mirent au garde à vous, pour faire bon effet, sur la droite de Woolsey.

— Dis Loïc, demanda le lieutenant Guichard au commandant Varrault, ça sera qui le nouveau chef?
— Un militaire, répondit l'officier français, un général des marines.
— Eh bah, l'ambiance risque de changer de ton.
— Je ne te le fait pas dire!

Ils interrompirent leur discussion lorsque une lueur blanche se fit jour devant Woosley. A sa place, un général des marines apparut. Dans la salle, un sous-officier annonça le nouvel arrivant

— Le Général Stephen Falterweyer, du Corps des Marines des Etats-Unis d'Amérique! Cria le sous-officier
— Général, le salua Woolsey.
— Monsieur le Secrétaire d'Etat Woolsey, répliqua le nouveau chef d'Atlantis.
— Prenez bien soin de cette expédition et de ses membres. C'est un travail très exigeant et je ne doute pas de vos compétences pour assurer cette lourde charge.
— Je vous remercie monsieur. Soyez en sûr, cette expédition sera bien tenue …

Les deux hommes échangèrent une poignée de main avant d'échanger leur place. Faltermeyer détonnait très largement aux côtés de Woolsey. Il était plus grand que lui, avec la carrure d'un grand sportif malgré ses cinquante ans, dont trente dans le plus prestigieux corps militaire des Etats-Unis. Les cheveux courts légèrement en bataille lui donnaient une petite ressemblance avec Sheppard. Mais son ton et son allure strict laissaient transparaitre une sévérité et une rigueur bien plus importante que chez le colonel de l'US Air Force. Tout le monde le remarqua dans la salle, ce qui laissait supposer une future entente difficile avec le chef militaire incontesté jusqu'ici qu'était John Sheppard …


Dortoir de Walter et Antoine, Nellis AFB, le soir venu …


Walter chercha dans son sac un liquide illicite acheté la veille à Las Vegas

— Tiens regarde ça, dit-il en exhibant une bouteille d'alcool. Du schnaps! De l'alcool de poire bien de chez moi ahahah, indiqua-t-il en éclatant de rire.
— Oh là! Je ne suis pas sûr d'être prêt. Moi tu sais à part la vodka, je ne tiens pas la boisson.
— Tu dis ça parce que t'as fini raid mort hier soir ahahah!
— Ouais bah justement, j'ai grave accusé le coup ce matin. J'ai planté deux exercices de tir canon et je me suis emmêlé les pinceaux dans l'exercice d'interception en monoplace.
— Oh t'étais pire hier soir. A un moment tu t'es mis à chanter l'Internationale en russe. T'étais trop marrant ! Ahahah.
— J'ai fait quoi ? Demanda Antoine très sérieusement. De quoi j'ai parlé ?
— Tout est parti de Caroline qui se plaignait que l'US navy soit mise au ban du programme Stargate. Harlin lui a dit que les russes étaient pires dans leur programme. Que le type qui aurait dû commander le Korolev, le vaisseau qu'ils ont perdu il y a sept ans, aurait dû être un commandant de l'aéronavale, un certain Aliouchenko. Mais la nomination lui a échappé à cause d'un copinage et c'est un colonel de l'armée de terre russe qui est passé commandant du vaisseau. Raison pour laquelle les relations sont tendues avec les russes au sein du programme.
Alexenko!, rectifia intérieurement Antoine qui commençait à se rappeler de cette discussion.

La discussion avait eu lieu sur le retour vers la base, en plein milieu de la nuit. Les quatre pilotes étaient largement imbibés d'alcool au moment où Caroline commença à s'indigner de la place de sa marine dans le programme porte des étoiles. Antoine se remémora la scène. Harlin avait loué une Dodge Monaco 74 qu'il conduisait lui-même. A l'arrière, Walter et Caroline n'arrêtaient pas de brayés pendant qu'à l'avant, Harlin les écoutait d'une oreille et qu'Antoine luttait pour ne pas vomir ses tripes.

— Et tu nous as alors dit que tu avais été brièvement historien à Moscou. D'après toi, Gagarine n'était pas le premier homme à avoir été dans l'espace, c'était un autre … euh attends …
— Ivan Sergueïevitch Ouchinsky, lança Antoine.
— Ah tu t'en rappelles maintenant demanda Walter ? Ça veut dire que tu es à même de boire ahahah.
— A vrai dire ça reste flou. Mais ce qui est vrai c'est que j'ai mené un début de thèse à Moscou. Evite de le raconter, mais j'ai un témoin, le petit-fils de cet Ouchinsky, qui affirme avec quelques semblants de preuves au passage, que son grand-père a été spolié par le Kremlin qui n'a jamais reconnu l'existence de son vol. La faute à une panne radio qui l'a empêché de contacter la Terre et ainsi de servir la propagande soviétique.
— Eh ben, ça c'est une sacrée révélation. Tu devrais sortir un livre. Et elle est crédible ta source?
— Qui? Le petit fils Ouchinsky? Pas qu'un peut. Il est colonel dans la VVS. Je l'ai rencontré après avoir failli me noyer dans la Moskova. Il est reconnu par ses paires comme étant le meilleur pilote de chasse de toute la Russie. Et franchement, pour l'avoir vu piloter, je pense qu'il te donnerait des sueurs froides.
— Ahahah. Un russe me faire de l'ombre ? J'aimerais bien voir ça. En attendant, bois ton verre!
— Arrêtes, je ne peux pas remettre ça. Heureusement qu'Harlin m'a couvert aujourd'hui. Je ne peux pas refaire le coup demain. Je ne voudrais pas manquer notre patrouille monoplace de demain soir en orbite de Jupiter, dit-il avec un grand sourire. D'ailleurs tu sais ce que fait Harlin ce soir?
— Patrouille en vol avec Caro', répondit Walter.

Soudain le français paru gêné. Même si Harlin était marié et avait des enfants, cela n'empêchait pas le canadien de faire de l'ombre à Antoine qui se serait plu à passer du temps avec la californienne. Il n'arriva d'ailleurs pas à masquer sa déception devant son comparse germanique qui marqua une pause dans ses digressions pour lancer un regard complice à son voisin tout en tirant une large bouffée de cigarette.

— Quoi ? Demanda Antoine sur un ton accusateur avant d'avaler d'un trait sec son shooter de schnaps et d'y adjoindre une grimace à la suite de la découverte du goût du breuvage.
— Oh rien, rien du tout. Juste que dès qu'on parle de Caroline, tu es tout de suite très distant, dit-il en souriant.

Antoine se fit resservir un verre et comprit qu'il allait passer à la casserole ce soir. Si Walter pouvait être une pipelette, il était aussi quelqu'un de très ouvert et doué pour écouter les autres. Il laissait même transparaitre ce don à ceux qui l'entouraient en les mettant à l'aise. Si bien qu'Antoine commença de lui-même à se confier. Et puis Walter devait bien ce service au français.

— Oui c'est vrai, je suis attiré par Caroline. En même temps qui ne le serait pas ? Toi, par exemple, ne me dis pas que tu ne penses pas à la choper ?
— A vrai dire, moi mon genre c'est plutôt Harlin …
— Ah, je vois … Rassures moi, tu n'attendais rien de moi, hein ? Dit-il en regardant la bouteille. Non parce que perso je ne suis pas …
— Eh ! Je te l'ai dit, mon type de mec c'est Ryan! Pas toi, déclina-t-il en souriant. Mais ne sois pas jaloux, tu es joli comme un cœur, ajouta l'allemand en jouant les efféminés.
— Ahahah, ok, ok, j'ai compris! Même les gays ne veulent pas de moi. Non c'est bon ne t'inquiètes pas je comprends. Il me reste plus qu'à finir seul jusqu'à la fin de ma vie, déclara Antoine en jouant la comédie.
— Mais par contre, Caroline, je crois savoir qu'elle n'est pas insensible …
— T'es sérieux ?

Antoine était tout d'un coup devenu très enjoué, limite hystérique et fixait des yeux Walter comme pour le supplier de lui en dire plus. Ce dernier leva son verre et fit signe au français qu'il devait d'abord honorer son toast avant d'en apprendre plus. Ce qu'il fit très volontiers, avec l'appât du gain d'apprendre une bonne nouvelle qui remonterait le niveau de sa journée terrible.

— Caroline t'aime bien. Tu es français, tu es drôle, pas désagréable à regarder, tu es un héros dans ton pays. Non je crois même qu'elle en pince pour toi. Puis il ajouta, surtout depuis que tu l'as embrassé au casino.
— Quoi ? J'ai fait ça ?
— Tu ne t'en rappelles pas ? Mon pauvre, tu étais tellement jeté ! Ahahah!
— Tu déconnes ? Oh putain !

Toc-toc-toc, se fit entendre sur la porte de la chambre. Les deux pilotes assis sur leurs lits regardèrent surpris la porte comme des idiots. Walter eu soudain peur que ce ne soit le sergent-instructeur Lloyd venant faire une inspection. Il se dépêcha de cacher du mieux qu'il put la bouteille et les verres à shooter de l'autre côté de la fenêtre, sur le rebord. Antoine se leva pour aller ouvrir en attendant que l'allemand finisse de dissimuler maladroitement les objets du délit. Il avait, lui, peur que ce ne soit Caroline, qui part une incroyable malchance soit venu leur dire un dernier mot avant sa patrouille et ait par la même occasion tout entendu de leur discussion.

Toc-toc-toc-toc, une nouvelle série de coups frappa la porte avec plus d'insistance que la première fois. Walter fit signe à Antoine, d'un geste de résignation, qu'il pouvait ouvrir la porte. L'allemand se croyait bel et bien condamné. Mais lorsque le français ouvrit la porte, c'était une jeune femme blonde, le sourire aux lèvres qui attendait impatiemment sur le pas de la porte.
Eh merde ! Songea Antoine en voyant Caroline entrer dans la pièce sans même demander la permission

— Hey, ça va les garçons ?
— Caro', exulta Walter! Ouf, j'ai cru que c'était Lloyd.
— Ça fait longtemps que tu es là ? Demanda Antoine en fermant la porte.
— Suffisamment, répondit l'américaine avec un grand sourire évocateur.
Bon ben ça c'est fait …
— Walt', je venais te rappeler que Ryan t'attends pour la patrouille de ce soir.
— Hein? Mais non, tu te trompes, c'était toi qui devait …
— Non Walt', interrompu-t-elle l'allemand. On avait décidé ce matin que tu me remplacerais pour aller défier Ryan en dogfight, elle lui lança alors un clin d'œil malicieux.
— AH ! Mais oui c'est vrai, dit-il en feintant de se souvenir, d'une discussion qui n'avait jamais eu lieu, en se tapant la main sur le front. Tu as raison. J'avais complètement zappé! Bon et bien je cours vite au vestiaire me préparer. Antoine, ce n'est que partie remise pour le schnaps!

Aussitôt dit, aussitôt fait, Brandt enfila un blouson et se dirigea vers la porte. Au moment de refermer derrière lui, il eut un dernier mot pour Antoine, stupéfait par ce qu'il voyait.

— Profites! Ahahahah!

La porte refermée, Antoine entendit le rire de son ami s'éloigner dans le couloir. Il vint alors s'assoir sur son lit tout en se demandant comment allait se passer la suite. Devait-il tenter sa chance directement? Prendre son temps? Il voulut réfléchir un peu mais Caroline ne lui en laissa pas le temps. Elle mit la main sur la station Ipod qu'avait apporté avec lui au début de la formation le jeune lieutenant de l'armée de l'air. Allumant le lecteur MP3 à la pomme d'Antoine, elle ne choisit pas une chanson au hasard. Dès les premières notes, Antoine reconnut l'un de ses groupes préférés, les Beastie Boys et surtout la piste Transitions, véritable morceau érotique.

— Wow, une californienne qui écoute de la musique New-Yorkaise, ça fait plaisir, dit-il.
— Tu n'as encore rien vu …

Caroline vint alors se projeter sur Antoine tout en s'agrippant à son col de chemise qu'elle commença à déboutonner. Le chanceux eut pendant une fraction de seconde une pensée réfractaire. Il n'était pas permis de coucher avec un militaire de son unité. Et puis peut-être que Caroline était envoyée par la CIA dans le but de lui extorquer des informations. Sur la mission Lafayette, sur le programme français, sur Kanbeï où bien tout simplement sur lui et son passé occulte.
Oh et puis bon, le monde ne tourne pas autour de moi …
Il laissa de côté ses appréhensions et succomba à l'appel de la sirène se trémoussant dans ses bras en s'allongeant sur son lit. La nuit allait être torride …


Quatre heures plus tard, en France, au Plateau d'Albion


Le général Dumarchais n'était pas mécontent d'être de retour de Paris. Cette région du Sud-est de la France ou se trouvait désormais les entrailles du programme "Dumont d'Urville", le nom de code du programme porte des étoiles français, bénéficiait d'un paysage somptueux, très peu peuplé mais riche d'une faune et d'une flore fragile. Bien sûr, de son bureau du Quartier Marechal Koenig, Dumarchais n'en voyait presque rien. Il avait tout de même le droit à un beau lever de soleil.

Il regarda sa montre, 8h59 y était affiché en lettre digitale, il n'avait plus qu'à se diriger vers la porte. Il savait en effet que son invité du jour n'arrivait jamais en retard, jamais en avant. Une ponctualité déconcertante. Alexandre entendit les talons s'approcher et tel un maestro, il ouvrit juste au moment Hortense Riveron s'apprêtait à frapper délicatement et nonchalamment la porte. C'était encore un de ses nombreux moyens de "déstabilisation psychologique" ayant pour but de s'assurer une domination lors d'un échange qu'il considérait important. Dumarchais croyait beaucoup à ces techniques, même si elles n'avaient jamais marchés …

— Ah, mademoiselle Riveron, je ne vous attendais pas si tôt, j'allais nous prendre du café, mon aide de camp, le lieutenant Cahors est souffrant, il a la grippe.
— Vous m'en voyez navré général, dit-elle sur un ton monocorde, vous le remercierez de ma part pour m'avoir évitée la contagion de ses germes. Je peux entrer ?
— Oui bien sûr.
Je sens qu'elle est d'une humeur massacreuse! Pesta intérieurement Dumarchais.

L'énarque s'assit en face du bureau du général, ce dernier ne perdit pas de temps pour la rejoindre. Il l'avait convié dans son bureau pour faire le point sur leurs relations. L'énigmatique directrice du GIRP imposait un contrôle sans limite sur toute sa structure. Elle était en particulier très peu loquace avec les militaires à qui elle ne faisait pas confiance. Son hôte voyait ses demandes de rapports rejetées une à une. Seul le CEMA arrivait à obtenir quelques informations, mais l'essentiel était jalousement destiné au Premier Ministre et son conseiller en la matière, Patrick de Beaune. Si bien qu'Hortense était devenue haïe par les autorités militaires en tout genre pour ses liens étroits avec le pouvoir et son dédain pour les hommes en Képi. Alexandre, lui, ne la détestait pas. Il n'aspirait d'ailleurs qu'à une chose, gagné sa confiance et pourquoi pas un peu plus.

— Bon alors général, que vouliez vous ?
— Mademoiselle Riveron, je ne vais pas y passer par quatre chemins, nous devons coopérer! Insista-t-il. Nous formons les deux bras de ce programme. Le civil et le militaire. Je ne c'est ce que vous craigniez, mais vous ne pouvez pas utiliser vos relations avec le PM pour vous défausser de vos obligations. J'ai rencontré l'amiral Becquet cette semaine, il m'a redit clairement que nous devions faire équipe. Alors je vous le demande, est-ce personnel? Avez-vous un problème avec moi ? demanda-t-il en poussant la rhétorique.
— Rien de personnel avec vous, je ne divulgue pas d'informations hautement secrètes.
— J'ai le droit à ces informations! Comme vous avez le droit aux rapports et découvertes faites par mon équipe sur Atlantis que je vous envoie quotidiennement.
— Très bien, alors voilà la raison: Antoine Estienne. Ça vous dit quelque chose ? C'est la taupe des russes dont vous avez eu la brillante d'idée d'envoyer dans une mission ultra secrète.
— Pff, je m'en doutais. Oui Antoine a une part d'ombre qu'il nous incombe de découvrir. Mais ce n'est pas une raison pour le mettre au trou et se passer de ces services. Il a montré des qualités de pilote, d'analyste et de chef de groupe très recherchées. Son profil ne court pas les routes voyez-vous. Je vous rappelle d'ailleurs que les américains ont fait confiance presque dès leur première rencontre à un alien, Teal'c.
— Sauf qu'en l'occurrence, Teal'c n'avait pas de liens avec un cyber terroriste japonais et la plus grande physicienne terrien depuis Samantha Carter.
— Quoi ? Attendez, Takeukhi est le hacker, d'accord je vous l'accorde mais de qui d'autre parlez-vous ? (suite dans le prochain message)
Dernière modification par brian norris le 14 févr. 2013, 23:56, modifié 1 fois.
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Re: [Fanfic] Stargate: L'Odyssée de la Terre

Message non lu par brian norris »

(suite chapitre/2: deuxième partie)

— Quoi ? Attendez, Takeukhi est le hacker, d'accord je vous l'accorde mais de qui d'autre parlez-vous ?

Hortense hésita à continuer, à en dire plus. Peut-être que c'était la seule manière pour faire entendre raison à Dumarchais. Mais elle n'avait aucune certitude à son compte. Elle décida d'en dire le moins possible.

— Vous vous rappelez de Mariannes LeBlanc ? La jeune physicienne.
— Oui, vous aviez fait appel à elle lors du sauvetage d'Antoine en Egypte.
— Et bien ils se connaissent. Ils étaient dans le même lycée. Or Mariannes a récemment effectuée une découverte capitale. La plus grande découverte scientifique terrienne depuis E+MC². Les américains l'appellent Little Carter, les russes la comparent à Jonas Quinn. Nous savons que ces derniers ont, depuis l'augmentation des tensions avec les Etats-Unis suite au scandale de la nomination du colonel Chekov, investi dans la physique nucléaire afin de relancer la construction de vaisseau. Ils détiendraient des technologies diverses leur permettant d'avoir une base aussi bien dans la propulsion, les générateurs gravitationnels, inhibiteur inertiel, bouclier etc. Et devinez qui était censé être le commandant du Korolev à la place de Chekov?
— Alexenko, le type sur la photo avec …
— … le lieutenant Estienne!

Alexandre commençait à sentir le poids de la culpabilité. Il ne s'agissait pas encore de preuves formelles, mais cela donnait un alibi très dérangeant pour le jeune pilote de chasse. Il demanda à en savoir plus, à connaitre quelle découverte avait pu faire Mariannes. Mais il n'eut qu'un refus de la part de Riveron. Cette dernière quitta la pièce en laissant Dumarchais perdu entre ses valeurs de justice qui ne voulaient pas accuser à tort quelqu'un sans preuves et sa raison qui le forçait à prendre ses responsabilités.

Le général resta un long moment seul, à ruminer dans ses pensées. Il était prêt à prendre une dure décision, à faire rentrer Antoine pour l'interner. D'où il subirait un interrogatoire à la limite de la légalité. Il lui fallait un dernier avis de faire ce choix. Raison pour laquelle il quitta son bureau pour se rendre dans la zone des expérimentations de la base d'Apt-Saint-Christol. Il s'immisça dans un hangar protégé par un système de brouillage infrarouge antisatellite. A l'intérieur, c'était d'autres systèmes de brouillage qui étaient développés par un jeune ingénieur pas comme les autres.

— J'ai entendu parler de vos exploits Kanbeï. Alors c'est ça votre brouilleur révolutionnaire.
— Général Dumarchais, je ne vous avais pas vu arriver.

Les deux se serrèrent la main après le salut militaire. Le japonais montra très brièvement un module de test sur lequel il travaillait en compagnie d'autres ingénieurs mais aussi de soldats du génie venus apporter leur expérience du terrain.

— Attendez, je les connais ces deux-là! Fit remarquer le général. J'ai eu leur dossier en main.
— Vous voulez parler des sapeurs Thiégot et Bodinier? Oui ils faisaient partie du trio commandé par le sergent Delcourt qui découvrit la porte.

Les deux sapeurs étaient en effet dans le Hangar mais à bonne distance du général et du hacker. L'un travaillait sur les systèmes électroniques du brouilleur, l'autre effectuait des découpes au chalumeau sur des pièces de métal l'atelier. Ils n'avaient pas non plus vue l'arrivée du général qui en profita pour en apprendre plus à leur sujet.

— On m'a recommandé de les muter au 2ème REG du fait de leur connaissance du programme, précisa Alexandre. Vous y êtes pour quelque chose ?
— Oui général, j'en avais fait la demande à la directrice du GIRP mais elle avait refusé.
— Hmm, comme c'est étonnant.
— Vous avez du mal avec elle général ? Demanda Kanbeï. Vous n'êtes pas le seul. Du coup j'ai rusé et j'ai demandé au colonel du régiment. Et grâce à vous ils travaillent maintenant avec moi.
— Ils étaient vraiment indispensables? Questionna, interloqué, Dumarchais. Ce sont des militaires de rang, je ne vois pas leur potentiel.
— Le caporal Marc Théigot est un bon spécialiste des transmissions, c'est aussi grâce à lui que j'ai pu joindre leur trio à travers le brouillage en Lorraine.
— C'est vrai, maintenant que vous le dites, je m'en rappelle. Mais et l'autre ?
— C'est vrai que Florent Bodinier n'a pas de compétences exceptionnelles, mais c'est le meilleur ami de Marc et il peut remplir des tâches simples et utiles. Donc j'ai préféré faire venir les deux pour leur complicité et leur complémentarité.
— Bonne idée Kanbeï, très bonne appréciation des caractéristiques humaines. C'est important.

Malgré son air nonchalant et son faux désintéressement, le nippon fut content des louanges venues du général d'autant qu'elles étaient sincères. Mais il voulait connaitre la réelle raison de sa présence.

— Vous vouliez quelque chose mon général ?
— Oui. Je ne vais pas y aller par quatre chemins car je commence à vous connaitre. J'ai jusqu'ici fait confiance à votre ami, Antoine. Mais il a de graves soupçons qui pèsent sur lui et un possible réseau d'espionnage russe.
— Je sais, je suis au courant.
— Vous êtes au courant ? Depuis quand ?
— Très peu de temps je vous rassure. Riveron a voulu me cloisonner mais grâce à mes compétences, on m'a demandé de m'impliquer dans la construction d'un réacteur nucléaire de nouvelle génération.
— On vous a quoi ? Attendez, je crois comprendre. On vous a mis en relation avec les travaux de Mariannes LeBlanc! Ce sont des nouveaux procédés de physique nucléaire, pas vrai ? Qu'ont-ils de révolutionnaires ?

Malgré son devoir de réserve, Kanbeï fut tout heureux de dire ce qu'il savait à Dumarchais. D'abord parce qu'il avait confiance en lui. Ensuite parce qu'il ne pouvait supporter Hortense Riveron …

— Cette une vraie génie vous savez. Venant de moi, c'est un gage de vérité. Au LHC en Suisse, elle a acquis un niveau extraordinaire. Son concept est simple sur le papier, il se mit alors à parler à très voix basse à l'oreille de son interlocuteur, convertir les radiations d'une réaction nucléaire en énergie électromagnétique. Autant dire démultiplier le rendement énergétique de façon exponentielle d'un réacteur nucléaire tout en réduisant de manière drastique les rejetés radioactifs. Je ne pourrais vous en dire plus, le procédé technique est bien trop complexe à détailler.
— Impressionnant, mais j'avoue être stupéfait de vous voir travailler sur un tel projet. Vous êtes censé être un militant anti-nucléaire convaincu.
— Je le suis en effet. J'ai travaillé sur l'augmentation des capacités d'un calculateur informatique dont je ne savais pas qu'il servait à calculer les variations atomiques et radioactives du cœur d'un réacteur nucléaire. Je ne l'est sut que par la suite alors que le projet n'avait plus besoin de moi.
— Heu, vous avez fait tout ça en une semaine? Plus le brouilleur, que le général montra du doigt! Mais et Antoine là-dedans?
— Riveron m'a confié les soupçons sur Antoine, sur le fait que je ne devais rien révéler. Bien sûr elle ne sait pas que je suis au courant pour le projet de Mariannes. Mais j'ai alors quand même voulut enquêter. Ce que j'ai trouvé en pas plut.
— Quoi! C’est-à-dire?
— J'ai un moyen d'espionnage informatique qui me permet de savoir qui fait quand, où et comment. En réalité je recoupe des sources informatiques diverses. Quelques mois après son arrivée en Russie, Antoine semble mener une vie d'étudiant normale. Mais en réalité, toutes ses traces informatiques s'arrêtent. Comme si c'était un fantôme.
— Ce qui veut dire qu'on a maquillé ses véritables actions là-bas! Bonté divine, vous savez ce que ça veut dire. Il a probablement été retourné!
— C'est mon ami, je ne peux rien affirmer contre lui, désolé. Mais nous devons parti du principe qu'il n'est pas fiable …
— Vous m'en avez assez dit. J'envoie un message à Varrault pour qu'il tente de lui soutirer la vérité et je le fait rapatrier dans la foulée. J'ai pris trop de risques. J'espère qu'il est encore assez tôt …

Le même jour, en fin de matinée dans le sud de la France …


Le parking du supermarché Casino était parsemé de retraités qui venaient faire leur course pour leur repas du midi. Au milieu de ce flot de personnes du troisième âge, un septuagénaire regagnait sa Mercedes avec un caddy rempli de victuailles. Il n'avait pas remarqué, mais dans une Opel noire garée au bout du parking, un homme l'observait. Un quinquagénaire aux lunettes de soleil noir, avec une barbe de trois jours et des gants en cuir, comparait méticuleusement le papy à une photo en noir et blanc de bonne qualité. Une fois qu'il eut été assuré d'être en présence du bon individu, il remisa la photo dans une enveloppe kraft qu'il rangea à son tour dans une poche intérieure son blouson noir. Il se pencha sur sa droite pour atteindre sa boite à gant d'où il sortit un pistolet 9mm auquel il ajouta un silencieux.

L'arme camouflé dans sa veste, il sortit de son véhicule et s'approcha de celui du vieillard. Arrivé à une vingtaine de mètres de sa cible, il s'apprêta à sortir son pistolet lorsque que la sonnerie de son téléphone portable se mit à retentir. Il prononça un juron dans sa barbe tout remisant son arme et agrippa son portable à clapet d'une poche de son pantalon. Devant lui, le miraculé du jour regarda le tueur à gage faire demi-tour, son approche raté. Le tueur maudit décrocha son téléphone de mauvaise humeur.

— Allo, j'écoute!
— Commandant Jaspar, ici le général Ribot, répondit l'homme au bout du fil.
— Ribot! Alors de un, je ne suis plus commandant et vous n'êtes plus général. L'armée nous a viré il y a quinze ans, vous ne vous en souvenez pas, déclara-t-il énervé. De deux, vous venez de me faire perdre un client!
— Ne vous inquiétez pas Hugues, je me propose pour être votre nouvel employeur.
— Et de quoi il s'agit au juste?
— L'honneur et la souveraineté de la France! J'espérais que nous soyons rejoints par Loïc, mais il ne semble pas prêt mentalement à voir la réalité en face.
— Varrault? Vous faites encore confiance à ce sale traitre!
— C'est un très bon soldat malgré ce qu'il a fait. Hugues, j'ai besoin de vous!
— Qu'est-ce que j'ai à y gagner ?
— Vous pourrez enfin laver votre honneur, et vous venger …
— Vous touchez la corde sensible là. Ok je marche. Et quel sera le job.
— Nous en discuterons de visu. Ce que nous préparons sera grandiose, croyez moi!


La suite dans le Chapitre 3: La Bataille de Saturne du tome II de Stargate: L'Odyssée de la Terre ...
Dernière modification par brian norris le 22 févr. 2013, 00:25, modifié 1 fois.
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Re: [Fanfic] Stargate: L'Odyssée de la Terre

Message non lu par le fou de france »

un des meilleurs chapitre plein de mystère

alors s'y j'ai bien compris la France veut a terme avoir sa propre base dans pégase mais je suis pas sur que les ricains soit d'accord
et Dumarchais a des doutes sur Antoine
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Re: [Fanfic] Stargate: L'Odyssée de la Terre

Message non lu par brian norris »

merci de ton compliment.

C'était un chapitre très dur à écrire et je suis moyennement satisfait bien que l'histoire me plaise. J'ai toujours du mal à faire exprimer des sentiments crédibles des personnages. Ça reste un point faible je trouve.

Sinon oui tu as bien compris. L'objectif c'est d'avoir une base dans Pégase.
Dernière modification par brian norris le 13 févr. 2013, 23:25, modifié 1 fois.
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Re: [Fanfic] Stargate: L'Odyssée de la Terre

Message non lu par JeremSxE »

Très bon épisode, comme d'habitude j'ai envie de dire. Bien qu'un poil trop long peut-être. C'était sympa de revoir le capitaine Brandt (c'est pas une marque d'électroménager ça d'ailleurs ?), juste quand je me demandais si on allait le revoir car j'ai trouvé qu'il s'était bien débrouillé dans le ciel allemand.

Je ne comprends pas très bien à quoi pourront servir les recherches de Marianne LeBlanc pour le programme français. Et je ne comprends pas vraiment l'acharnement sur le lieutenant Estienne, oui il a été en Russie et a eu des contacts avec des militaires sur place. Et alors ?
Bon, si ce que j'ai vaguement compris se confirme, il y a de quoi et Estienne va faire la tronche. Je n'en dirais pas plus sur le sujet, de peur de dire une grosse bêtise ou de dévoiler quelque chose qui serait important pour le scénario du tome.

Pour finir, tu aurais pu décrire un peu plus la scène entre notre cher pilote français et la belle californienne :P
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Re: [Fanfic] Stargate: L'Odyssée de la Terre

Message non lu par brian norris »

hey salut Jerem' !
CITATION Très bon épisode, comme d'habitude j'ai envie de dire.
Et bien comme d'habitude, merci ^^
CITATION Bien qu'un poil trop long peut-être.
Je suis d'accord. J'ai 22 pages sous word. Depuis quelques temps je tentais de ne pas dépasser 15 pages. Mais le scénario est très dense pour ce tome. Plus que le Tome I je pense. Et je n'ai pas su où couper. Certaines scènes n'ont pas d'incidence sur le scénario global du tome, mais elles sont à mon goût importante par ce qu'elles posent des situations, des personnages qui seront repris, qui apporteront un plus au tome. Comme je l'ai fait dans le Tome I. Car c'est je crois que le chapitre qui fait beaucoup appel à des éléments du premier tome. Ce qui montre bien que les deux sont liés et que les chapitres ne sont pas des stand alone comme on pourrait le croire parfois. J'ai peur que d'autres chapitres soient encore plus long. C'est un risque très fort dans ma fic car le scénario une fois de plus est très dense. Ce chapitre par exemple, je pense qu'il aurait pu donner un épisode de 45 minutes à la TV.
CITATION C'était sympa de revoir le capitaine Brandt (c'est pas une marque d'électroménager ça d'ailleurs ?), juste quand je me demandais si on allait le revoir car j'ai trouvé qu'il s'était bien débrouillé dans le ciel allemand.
Personnage que j'aime beaucoup. Extrapolé d'un pilote du Grand Cirque. D'ailleurs ce chapitre se veut d'une influence de ce récit. Même si évidemment je suis loin de la qualité de Clostermann, il y a des références. L'accident lors de l'entrainement, les discussions sur la mort, la culpabilité, l'alcool pour tout faire passer. C'est un peu mon hommage à moi. Et oui Brandt est aussi une marque d'électroménager tout comme c'est le nom d'un ancien chancelier. Walter s'est très bien battu en Allemagne. A vrai dire, je le considère dans ma fic comme l'un des deux meilleurs pilotes au monde. Par contre qui est le deuxième ? Ça sera à découvrir ^_^
CITATION Je ne comprends pas très bien à quoi pourront servir les recherches de Marianne LeBlanc pour le programme français.
Pour faire simple, dans mon esprit sa découverte permettra de créer des réacteurs fonctionnant à des combustibles "terriens (uranium, plutonium) et ayant la puissance des réacteurs à naquadah des DSC de type Dédale. Sachant que les russes développent des moyens de propulsion et d'autres systèmes importants pour des vaisseaux, ça laisse une idée de ce qu'ils veulent en faire ...
CITATION Et je ne comprends pas vraiment l'acharnement sur le lieutenant Estienne, oui il a été en Russie et a eu des contacts avec des militaires sur place. Et alors ?
Bon, si ce que j'ai vaguement compris se confirme, il y a de quoi et Estienne va faire la tronche. Je n'en dirais pas plus sur le sujet, de peur de dire une grosse bêtise ou de dévoiler quelque chose qui serait important pour le scénario du tome.
J'ai voulu essayer de monter le suspens en laissant un doute sur Antoine. Avec de forts soupçons, un Antoine pas forcément rassurant. Et à côté de ça, un Varrault pas vraiment clean non plus. Alors est-ce que ce sont des choses fortuites ou des vraies preuves d'un complot. On le saura dans les deux prochaines chapitres.

Mais c'est vrai que ce n'est ni très réaliste et assez mal détaillé. Ça me choque moi aussi un peu, je ne sais juste pas vraiment comment réaliser cette intrigue. J'ai un peu fait ce que j'ai pu sur ce coup-là. (tout comme je suis pas très content de mon perso Dumarchais qui fait tout et rien mais bon, ça reste un point à améliorer ...)
CITATION Pour finir, tu aurais pu décrire un peu plus la scène entre notre cher pilote français et la belle californienne
C'est toi qui l'a dit, chapitre trop long ^^
Dernière modification par brian norris le 14 févr. 2013, 01:19, modifié 1 fois.
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Re: [Fanfic] Stargate: L'Odyssée de la Terre

Message non lu par Eaglestorm78 »

Salut j'ai lu lu ta fic et j'ai un seul mot à dire , il est sympa ce chapitre mais il y a une question qui me tracasse énormement .
Je croyais le bouclier themique n'était pas une technologie active mais une technologie passive
Tu peux m'expliquer sur ça
Sinon sympa la réference de l'escadron aérien de pilotes étrangers qui a été crée à la 2nde Guerre mondiale ,j'aime cette référence à cette escadron et je te félicite
J'espère qu'Antoine n'est pas un espion à la solde des Russes .
Dernière modification par Eaglestorm78 le 14 févr. 2013, 19:22, modifié 1 fois.
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Re: [Fanfic] Stargate: L'Odyssée de la Terre

Message non lu par brian norris »

CITATION (Eaglestorm78,Jeudi 14 Février 2013 19h25) Salut j'ai lu lu ta fic et j'ai un seul mot à dire , il est sympa ce chapitre mais il y a une question qui me tracasse énormement .
Je croyais le bouclier themique n'était pas une technologie active mais une technologie passive
Tu peux m'expliquer sur ça
Sinon sympa la réference de l'escadron aérien de pilotes étrangers qui a été crée à la 2nde Guerre mondiale ,j'aime cette référence à cette escadron et je te félicite
J'espère qu'Antoine n'est pas un espion à la solde des Russes .
CITATION Je croyais le bouclier themique n'était pas une technologie active mais une technologie passive
A l'heure actuelle c'est la cas IRL. Les navettes spatiales sont équipées de bouclier thermique, des "tuiles" noires bien visibles. Dans Stargate, j'ai toujours eu du mal avec le F302. Je ne sais pas de quel alliage il est fait. Et vu la peinture, je ne décèle pas de bouclier thermique spécial. Alors j'ai eu l'idée d'inventer pour le F302 un bouclier léger, utilisé pour renforcer la coque lors des rentrée en atmosphère. Un bouclier qui serait comme une sorte de "vernis" sur la coque lui permettant de résister à une rentrée dans l'atmosphère même sous des vitesses et des angles "dangereux". Je l’imagine utilisant la même technologie que les boucliers asgards en forme de "bulle" qu'on voit dans la série. Mais il serait sous forme de couche et d'une puissance bien moindre que les boucliers type Dédale ou Prométhée. Il ne peut rien contre un tir d'une arme cinétique ou énergétique. Juste un renfort thermique. En soit c'est donc une invention de ma part.

D'ailleurs dans le chapitre, la désintégration du F302 n'est pas que du à l'absence de ce bouclier. C'est avant tout la chute non contrôlée, l'exposition de parties vulnérables à l'écoulement de l'air et donc de frottements, mais aussi d'une brèche dans la carlingue qui fragilise le F302.

J'espère avoir été clair.
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Re: [Fanfic] Stargate: L'Odyssée de la Terre

Message non lu par brian norris »

Comme j'avance anormalement vite, je peux déjà vous annoncer que le chapitre 3 sortira cette semaine. Soit demain soir, soit dimanche soir (vendredi vous aurez le nouveau chapitre d'une fic concurrente si tout se passe bien ^_^ ).

Bref, voici le teaser

Chapitre 3: La Bataille de Saturne
Spoiler
Le SGC est alarmé par SG-4 ne donnant pas de nouvelles sur une planète suspectée d'abriter des opérations de l’Alliance Luxienne. Le général Landry convainc le Pentagone de faire passer l'armée en DEFCON 4. Au même moment, en orbite de Saturne, le DSC-310 USS Ernest Littlefield effectue des essais en vol, avec à son bord les équipes de Sheppard et Varrault.
Dernière modification par brian norris le 19 févr. 2013, 22:24, modifié 1 fois.
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Re: [Fanfic] Stargate: L'Odyssée de la Terre

Message non lu par Eaglestorm78 »

Génial j'ai hâte de voir le prochain chapitre mais j'ai une question:
Est ce que tu vas reprendre la grosse incohérence du pilote SG-U (tu sais de quoi je parle)?
Pour moi un ha'tak ne fait clairement plus le poids face aux DSC mais la vraie question que je me pose :
Comment AL va se prendre pour attaquer le USS Ernest Littlefield ?
Ah oui juste une autre question mais par rapport au nouveau réacteur nucléaire de nouvelles génération.
Est ce que sa puissance permet de développer des technologies ,si oui laquelles ? Qu'est ce que ça fait si on combine ce réacteur nucléaire à celui du générateur des DSC ? Quel seront les niveaux de performances d'un DSC? Seront-ils triplés voire plus comme par exemple une hyperpropulsion ayant une vitesse de 180 millions x la vitesse de la lumiére
Est ce que on reverra la CAM qui a su marqué les esprits dans ta fic ?
Sinon as-tu régler le problême du nom du commissaire genii ?
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Re: [Fanfic] Stargate: L'Odyssée de la Terre

Message non lu par brian norris »

Beaucoup de questions ^^ Bon je vais répondre aux points techniques, pour ce qui touche au scénario du chapitre 3, je vous laisserais voir ça ce soir (j'espère avoir le temps de le finir, j'avoue avoir été rapide dans ma prévision).
CITATION Est ce que tu vas reprendre la grosse incohérence du pilote SG-U (tu sais de quoi je parle)?
Pour moi un ha'tak ne fait clairement plus le poids face aux DSC mais la vraie question que je me pose :
Je suis bien d'accord avec toi pour dire que c'est une incohérence. Cela dit, pour l'instant SGU n'est que mentionné dans ma fic. Dans le tome I, je donne ma version de cette attaque. j’incrimine la mauvaise utilisation du Hammond qui sert de navire "test" dirigé par Carter. Son potentiel est assez diminué. Et au final son début de carrière est raté malgré le talent de son équipage et quelques faits de gloire. Au début du chapitre 3, le Hammond est en réparation, l'Apollo et le Dédale sont en mission de reconnaissance dans Pégase. Le Sun Tzu sort de réparation (se prépare à des essais pour être précis). L'Odyssée est en alerte à quai dans le Nevada. Quant au Littlefield, il effectue des tests de ses équipement loin des regards des curieux, près de Saturne. Voilà ce que je peux dire.
CITATION Ah oui juste une autre question mais par rapport au nouveau réacteur nucléaire de nouvelles génération.
Est ce que sa puissance permet de développer des technologies ,si oui laquelles ?
Son principal avantage est de donner une quantité d'énergie équivalente à celle d'un réacteur à Naquadah. Il est probable (pas encore fais mon choix définitif à ce sujet) qu'un réacteur test soit utilisé pour découvrir d'autres champs d'actions de cette nouvelle relation physique. Probablement pour ce qui est des champs électromagnétiques et des alliages de métaux.
CITATION Qu'est ce que ça fait si on combine ce réacteur nucléaire à celui du générateur des DSC ?
A vrai dire pas grand chose, il y aura juste deux fois plus de puissance. Par contre si on l’adapte pour un carburant fissible de type naquadah, on devrait avoir beaucoup plus de puissances que les générateurs asgards par exemple. Mais ce n'est ni prévu, ni faisable à ce moment de la fic. C'est une invention que garde la France jalousement, que les russes aimeraient bien développer conjointement avec nous.
CITATION Est ce que on reverra la CAM qui a su marqué les esprits dans ta fic ?
Peut-être, mais pas sous la même forme. je verrais bien une version plus légère dans un futur proche utilisée pour le bombardement orbital et non pour le combat spatial. Les US étant satisfait du phazer asgard. D'ailleurs, dans le chapitre 2 du tome I que j'ai réécrit, c'est l'Odyssée qui vient sauver la Terre en utilisant son phazer. Un tir de CAM aurait créé un tsunami ...
CITATION Sinon as-tu régler le problême du nom du commissaire genii ?
Yep, je l'avais annoncé y a un bail. Il s'appelle Juno, en référence à la mythologie. C'est classe et ça reste dans ce que je voulais pour lui.
"Sais-tu que Flaubert voulait écrire un roman sur le néant? S'il t'avait connue, on aurait eu un grand livre. Quel dommage."
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