Pour mémoire:
1/Le lien vers le tome I de la fic
Tome I de Stargate: L'odyssée de la Terre
2/Le synopsis du présent chapitre
Le SGC est alarmé par SG-4 ne donnant pas de nouvelles sur une planète suspectée d'abriter des opérations de l’Alliance Luxienne. Le général Landry convainc le Pentagone de faire passer l'armée en DEFCON 4. Au même moment, en orbite de Saturne, le DSC-310 USS Ernest Littlefield effectue des essais en vol, avec à son bord les équipes de Sheppard et Varrault.
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Chapitre 3 : La Bataille de Saturne
SGC, Cheyenne Moutain Complex, aux premières lueurs du jour
Le général Landry fit son apparition dans la salle de contrôle du SGC. Immédiatement, il alla voir le nouveau taulier de la porte des étoiles, le sergent Watford, le technicien en charge du contrôle de la porte des étoiles. Le remplacement de Walter Harriman, promu sous-lieutenant et muté au Homeworld Security Center, n'avait pas été évident pour Landry. Harriman était l'un des derniers anciens du programme encore présent à Cheyenne avant son départ. Si le colonel Carter était de nouveau sous commandement du SGC, devenu officiellement le USSGCOM, elle n'était plus physiquement présente dans la montagne du Colorado. Le Hammond, qu'elle commandait, était basé dans la zone 51, au Nevada. Le docteur Daniel Jackson était devenu un vrai électron libre sans réelle affectation. Son prestige et ses compétences lui permettait de s'investir dans les projets qui l'intéressaient. Teal'c avait rejoint son peuple sur Chulak au sein duquel il commençait une vie politique mouvementée. Seul restait Mitchell et Vala, toujours présents dans SG1. Toutefois ils n'étaient pas de la première équipe, ce qui faisait dire à Hank qu'une époque s'était tourné. Il remerciait d'ailleurs Dieu tous les jours qu'O'neill ne soit pas reparti à la retraite.
Watford était donc un membre récent du commandement de la porte des étoiles. Mais il faisait petit à petit ses preuves et Landry, après l'avoir testé, lui laissait de plus en plus d'autonomie. Mais le général était tracassé. Une équipe n'avait pas communiqué à l'horaire prévu. Comme c'était la règle, on laissait le soin à l'équipe déployée de l'autre côté de la porte de recontacter le SGC à un horaire ultérieur. Celui-ci venait d'être dépassé pour SG-4.
— Sergent Watford, des nouvelles de SG-4 sur P8X-432? S'enquerra Landry.
— Non mon général. Ils ont trente minutes de retard sur l'horaire secondaire.
— Et nous ne pouvons pas les contacter sans révéler la présence de l'équipe, pesta le général! Cette planète est supposée servir de base potentielle à l'Alliance Luxienne. Je n'aime pas ça. Je veux SG-1 et SG-3 dans mon bureau dans vingt minutes pour un briefing.
— Bien mon général.
— Et contactez le Pentagone, je demande le passage en DEFCON 4.
Atlantis, bureau du général Faltermeyer, début de matinée
Woolsey partit, le nouveau chef d'Atlantis commençait déjà à apposer sa patte. Le marine qu'il était voulait de l'ordre. Ce qui serait nécessaire avec les quatre mille militaires qui s'apprêtaient à rejoindre la cité dans Pégase. En charge du tout nouveau USSPEGDIGCOM, le United States Pegasus Dwarf Irregular Galaxy Command, Stephen Faltermeyer avait choisi de ne pas reprendre le bureau qu'avait initialement occupée le Docteur Weir. Il préféra une salle isolée dans la tour centrale, accolée au nouvel état-major. Son lieu de travail se trouvait à l'étage supérieur de la salle du conseil d'Atlantis. Alors que les autres pièces du QG occupaient les trois étages inférieurs à cette même salle du conseil. L'ancien bureau de Weir était maintenant celui de l'officier chargé de la garde de la porte. En attendant le renforcement des forces, c'était le major Lorne qui s'occupait de ce poste.
Ce changement était assez déconcertant pour les civils présents sur Atlantis depuis de longues années. La Cité n'était plus l'apanage d'une expédition civile de recherche. Elle devenait avant tout le quartier général des forces américaines dans Pégase, reléguant au second plan les civils. Heureusement la taille monumentale de l'édifice ancien permettait à tout le monde de cohabiter sans problèmes. Les civils étaient toutefois expulsés de la tour principale. Devenue uniquement un lieu de travail et d'habitation pour les officiers et personnels les plus importants. Sur les six branches du mastodonte, on rationna la présence humaine dans le but de consommer moins d'énergie et d'avoir plus de sécurité vis-à-vis de l'environnement extérieur comme intérieur. Les leçons de l'expédition des années 2000 avaient été tenues. La Branche A était la branche d'habitation pour tout le personnel, militaire comme civil. La branche B regroupait une série de laboratoires et de bureaux utilisés aussi bien par les civils que militaires. Enfin la branche C comportait des installations militaires sensibles. Une piste d'atterrissage à sa surface et un hangar de grande taille permettait le déploiement d'une escadrille de chasse de F302. Sur cette même branche, deux spots renforcés à la surface étaient prévus pour le stationnement de croiseurs de classe Dedalus.
Ce matin, Faltermeyer au fond de son bureau examinait les derniers travaux en date effectués sur la cité. En particulier des défenses impressionnantes: CIWS, SM-3, Patriot, SeaRAM. De quoi améliorer sensiblement la défense de la cité contre une attaque wraith. Ayant étudié les évènements survenus plusieurs années auparavant, il n'avait pas envie de finir comme Summer ou Everett. D'autant qu'il avait une solide expérience en la matière, il avait commandé une FOB en Afghanistan.
— Général, l'apostropha Chuck.
— Technicien Campbell, répondit le général en relevant la tête de sa masse de paperasse.
— Le Pentagone vient de passer les forces armées en DEFCON 4.
— On connait la raison? Demanda Faltermeyer.
— Il semblerait que le SGC soit inquiété par l'Alliance Luxienne. Voici le rapport.
Le technicien donna au général un petit paquet de feuilles encore chaudes de l'impression ou se trouvaient les informations à savoir sur la situation actuelle. Le général les parcourra un instant en silence avant de reprendre la discussion avec le canadien.
— Bien, je fais suivre l'ordre à nos forces sur la Cité. Joignez Sheppard, je veux qu'il soit au courant. Et pour les censeurs ?
— Indisponible malheureusement, le docteur Zelenka travaille sur leur maintenance. Ils seront de nouveaux opérationnels en fin d'après-midi.
— Très bien, de toute façon l'Air Force a fini d'installer leur nouveau radar au sommet de la cité. On va l'utiliser pour pallier la défection du censeur atlante. Notre champ de vision sera réduit à l'orbite terrestre, mais je préfère ne pas être totalement aveugle. Autre chose ?
— Oui mon général. L'Etat-major français nous a transmis un message destiné au commandant Varrault. Mais comme vous le savez, il est avec son équipe et celle du colonel Sheppard sur le Littlefield, en orbite de Saturne. Dois-je lui faire parvenir ce message? Sachant qu'il est crypté, il est peut-être important, Chuck montra une clé USB.
— Message crypté ? Hmm. Laissez-le moi, technicien Campbell. Je lui donnerais en main propre. Vous pouvez disposer.
— Bien mon général.
Réfectoire du DSC-310 USS Ernest Littlefield, en orbite de Saturne
Les français étaient scotchés devant la baie d'observation positionnée au niveau du réfectoire. Tous étaient agglutinés à la vitre supra renforcée d’où était visible une petite partie des années de Saturne. Leur distance étant proche de la géante gazeuse, les occupants du vaisseau ne pouvaient pas observer toute la planète. Une partie de l'immensité gazeuses et de ses anneaux prenaient toute la place de la vitre. Seule l'inclinaison du vaisseau permettait d'apercevoir l'espace dans le coin gauche en haut. On y voyait d'ailleurs juste en dessous, les anneaux de Saturne partir de l'autre côté de la planète. Comme une route de montagne suivant les contours du relief.
Depuis quelques jours, les français se savaient privilégiés. Ils avaient accès à ce dont avait rêvé presque toute l'humanité. Ils avaient déjà franchi la porte des étoiles, leurs corps avaient été dématérialisés pour être re-matérialisé sur le site alpa à des milliards de milliards de kilomètres. L'objectif d'aujourd'hui était la visite du vaisseau qu'ils avaient pu voir lors de leur arrivée dans la Nevada quelques jours plutôt. Un croiseur de classe Dédale, le septième et dernier né de la dite classe. Alors qu'un équipage réduit effectuait différents essais du vaisseau, Sheppard faisait la visite aux français tout en programmant quelques exercices de survie ou d'assaut. Choses qu'il avait effectué de nombreuses fois en condition réelle.
La réalité le rappelait une nouvelle fois à l'ordre. Une violente secousse se fit sentir dans tous les compartiments du vaisseau, suivie de l'extinction de la lumière et de la ventilation. Les militaires et civils présents dans le réfectoire furent terriblement surpris et s'agrippèrent à ce qu'ils purent trouver par réflexe. Instantanément, une lumière et une ventilation de secours pris le relai. Mckay, qui s'était réfugié sous une table ressorti la tête pour donner son diagnostic.
— Les moteurs subluminqiues se sont stoppés. Le système de survie s'est déclenché. On dirait que le réacteur à naquadah vient de s'arrêter.
— Non sans rire, répliqua Sheppard qui trouvait que cela évident. Bien, tout le monde dans les compartiments de secours, attendez les instructions. Nous, dit-il en s'adressant à Ronon, Teyla et Mckay, on se rend au poste de commande du vaisseau.
— Colonel Sheppard, on vient avec vous, prévint Varrault qui n'était pas rassuré par l'incident et préférait restait au courant de la situation.
— Très bien, venez!
Il fallut un quart d'heure à la dizaine d'homme et de femmes des deux équipes unifiées pour atteindre le poste de commande du vaisseau ou une certaine effervescence régnait. Assis sur le siège du commandant, le colonel Martin Rayner vivait sa première crise. La présence de Sheppard le rassura vraiment. Il avait beau avoir la quarantaine et avoir été formé pendant de longs mois, notamment sur le Hammond, il n'en était pas moins un débutant dans l'espace. Il n'était à l'origine ni un pilote de chasse, ni un astronaute. Sa carrière, il l'avait passé dans la carlingue d'un E-3 Sentry. Ses compétences l'avaient poussés à postuler pour le programme Stargate et un poste d'officier tactique sur un croiseur de classe Dédale. Au vue de son potentiel, l'Air Force lui proposa de choisir la formation de commandant. Il était maintenant le chef d'un vaisseau sans propulsion, bouclier et systèmes d'armes et moyens de communication longue portée en orbite de Saturne.
— Colonel Sheppard, content de vous voir. Nous avons perdu tous les systèmes liés à l'énergie. Le personnel de la salle du réacteur ne répond pas. J'espère que c'est un bizutage.
— J'ai bien peur que non colonel, lui avoua Sheppard. Vous dites qu'on ne peut joindre la salle des machines.
— Affirmatif. Tous les systèmes, y compris les moteurs subluminiques et le bouclier sont hors tension. J'ai déclenché les fusées d'urgence pour nous placer sur une orbite plus sûre.
— Beau travail. D'autres nouvelles ?
— Avant la panne, nous venions juste de recevoir l'ordre de passer en DEFCON 4.
— En DEFCON 4? On sait pourquoi? Demanda Sheppard.
— Négatif mais il se pourrait que ça vienne du SGC. Par mesure de sécurité, j'ai demandé l'appui d'une formation de F302 en patrouille près de Jupiter. Je n'ai pas pu faire mieux, nos moyens de communication sont très réduits.
— Vous avez bien fait, le vaisseau est complètement sans défenses. Teyla, Ronon, Mckay, rejoignez la salle des machines et tenez nous au courant.
— Oui John, acquiesça Teyla.
— Le Guelen, Delcourt, avec eux, ordonna Varrault.
— Oui mon commandant! Sergent, avec moi!
Teyla prit la tête de l'équipe qui partit vers la salle des machines, suivie de Ronon et Mckay ainsi que de Karmen et Damien. Paradoxalement, malgré le fait que les deux antifs de Pégase connaissaient désormais bien les croiseurs humains, la commando bretonne était plus à l'aise dans cet environnement clos. C'est donc en confiance qu'elle se laissa guider par Teyla.
Orbite de Jupiter, au même moment
Les quatre F302 terminaient leurs préparatifs. Sur leurs dérives étaient inscrit: "602th fighter squadron". Aux commandes du chasseur de tête, Ryan Harlin prépara sa machine pour un vol en hyperespace. Il était très précautionneux. On lui avait raconté qu'une recrue comme lui avait commis une erreur de trajectoire en maniant son ordinateur de bord. Ce qui avait entrainé une fenêtre de sortie au milieu d'une supernova. Harlin n'y croyait guère, c'était probablement une blague destinée à mettre la pression sur les élèves pilotes. Mais le souvenir de Wroblewski était bien réel. Une mauvaise trajectoire et Harlin enverrait lui et ses coéquipiers dans l'atmosphère de Saturne. Le F302 ne résisterait pas à la pression atmosphérique de la dite planète. Après un dernier contrôle de son ordinateur de bord, il eut la confirmation de la bonne trajectoire et le fit savoir à ses ailiers.
— Ok, trajectoire ok. Je vous la transmets par LDT. Echo Bravo Leader paré, à vous!
— Echo Bravo 2 paré, répondit Walter Brandt.
— Echo Bravo 3 paré, ajouta Caroline Foley.
— Echo Bravo 4 paré, conclu Antoine Estienne.
— Roger, fenêtre hyperespace enclenchée!
Le générateur d'hyperpropulsion du F302 de tête se chargea d'ouvrir une fenêtre pour l'ensemble du fligh. Les quatre appareils empruntèrent la fenêtre, guidés par leur ordinateur de bord. La distance étant courte, il ne leur fallut qu'une demi-seconde pour réapparaitre un milliard de kilomètres plus loin, en orbite lointaine de Saturne. Comparé aux personnels du Littlefield, les F302 étaient bien plus éloignés de la planète. Ce qui leur permettait de la contempler dans son ensemble.
— Wow, t'as vu ça Antoine ? Après Jupiter, Saturne. Deux pour le prix d'une Ahahah
— Echo Bravo 2 ici Echo Bravo Leader, on est en DEFCON4, merci de n'utiliser les ondes qu'en cas de strict nécessité. Si ça vous amuses vous n'avez qu'à utiliser le Telex crypté.
Alors que la remontrance de Harlin semblait avoir calmé Walter, Antoine reçu un message décrypté par son ordinateur de bord dans son cockpit disant: "T'as vu comment il me parle. Il me vouvoie!". La remarque de Walter fit rire Antoine avant de susciter une réaction non prévue.
— Professeur Harlin, dit Caroline en se faisant passer pour une adolescente adepte de la délation, Walter il envoie des SMS à Antoine.
— Je sais Caro'. Walter est malin, mais pas assez pour savoir que tout le fligh reçoit ses messages. Bon soyez sérieux, je vous rappelle que nos conversations sont enregistrées. Alors fini la plaisanterie, on reste en attente le temps que j'établisse une trajectoire de vol vers le Littlefield. Je l'aie sur mon radar au cap 23° par 42° inférieur.
Soudain Antoine fut interloqué par l'information d'Harlin. Il avait lui un écho radar dans son dos qu'il croyait jusqu'ici être le Littlefield. Il calibra le calculateur Pilgrim de son F302D Mustang II pour finalement accrocher l'écho du Littlefield aux coordonnées relevées par Harlin. Mais il avait toujours le même écho dans son dos.
— Echo Bravo 4 à Echo Bravo Leader, j'ai un deuxième écho au cap 177° par 12° inférieur. Aucune identification, distance estimée à 0.8 million de kilomètres. Non attendez, 0.77, 0.74. Écho non identifié en approche rapide.
— Bordel, Echo Bravo Leader à Echo Bravo 2,3 et 4. On décroche, cap d'interception sur le 160° par 0°. Enclenchez votre Pilgrim et ne le perdez pas des yeux.
— Roger! Répondirent tous les pilotes avant de décrocher un à un et de se mettre en mode d'interception.
— Littlefield, ici Echo Bravo Leader, du 602th fighter Squadron. Nous venons d'arriver sur zone mais sommes face à un écho non identifié se rapprochant de votre coordonnée.
— Echo Bravo Leader, ici le colonel Rayner du Littlefield. Tous nos systèmes de combat sont HS. Nous travaillons à leur remise en route. D'ici là vous êtes seul à avoir la capacité d'intervenir. Contrôlez l'écho suspect et rapportez!
— Rodger Littlefield. Attendez une seconde je vous prie, le Bogey s'approche des six cents mille kilomètres, je vais pouvoir définir le type d'intrus.
Le calculateur Pilgrim du F302 permettait selon les caractéristiques d'un écho de définir le type de corps céleste. Ou Plutôt de définir si c'était un objet répertorié dans la base de données du Pilgrim. A défaut d'être sûr à 100% de la nature d'un objet, on pouvait par déduction définir ce qu'il n'était pas. Or là, sur l'écran de désignation d'objectifs de son tableau de bord, deux réponses furent notifiées par le Pilgrim. Au plus grand désarroi de Harlin, il s'agissait d'une formation rapprochée de quatre Al'Kesh et huit Planeurs de la mort.
— Mince alors, Littlefield ici Echo Bravo Leader, écho identifié, quatre Al'Kesh et huit planeurs. Demande d'instructions!
Dans le poste de commande du Littlefield, John Sheppard avait tout suivi. D'instinct il comprit que la perte du générateur et l'absence de réponses des équipes étant censées y travailler ne pouvait être fortuit avec l'arrivée d'une formation inconnue de vaisseaux d'origine Goa'uld. Il actionna la commande de sa radio pour s'adresser à Teyla.
— Teyla ici Sheppard, vous êtes à la salle des machines?
— Nous y sommes presque John, pourquoi?
— J'ai un mauvais pressentiment. Restez sur vos gardes. Nous avons détecté des vaisseaux d'origines Goa'ulds.
— Ce peut être des Tok'ras ou des jaffas, indiqua Rayner en se voulant positif.
— Où bien des luxiens, enchaina Sheppard, bien plus pragmatique. Les censeurs d'Atlanits sont en maintenance, ce qui veut dire que c'est le moment rêvé pour une attaque éclair. Or votre vaisseau fait une cible de choix. Envoyez un message vers la Terre, je suggère de passer en DEFCON3.
— C'est d'accord Sheppard, notifia Rayner, mais nous ne pouvons émettre qu'en UHF. Il faudra plusieurs dizaines de minutes avant que la Terre reçoive notre message. Et probablement encore plusieurs dizaines de minutes avant qu'ils se décident à dire oui ou non ou même envoyer des renforts.
— Vous avez raison, nous n'avons pas ce temps. Vous permettez que je m'adresse à Echo Bravo Leader.
— Allez-!
— Echo Bravo Leader, ici le colonel John Sheppard d'Atlantis. Nous devons en savoir plus sur leurs intentions, vous seuls pouvez nous renseigner.
Dans son cockpit, Harlin écouta très attentivement le colonel Sheppard. Il n'avait pas le droit à l'erreur. Le sort d'un croiseur neuf et de son équipage reposait entre ses mains. Si les vaisseaux d'origine goa'uld se trouvaient être mal intentionnés, il lui fallait prendre ses responsabilités, lui qui n'avait jusque-là jamais été en combat aérien, à la différence de Walter et d'Antoine. Ce dernier savait maintenant que si Sheppard était à bord du Littlefield, il y avait des chances que ses compatriotes y soient aussi. Il avait donc peut-être leur vie entre ses mains.
Sur une large série de fréquences, un ordre d'obtempération fut diffusé dans l'espace par le chasseur d'Harlin. A ce message, il n'y eu aucune réponse. Alors que la formation de F302 se maintenait en vol stationnaire à 0.2 million de kilomètres du Littlefield, la formation adverse atteignit les 0.4 millions de kilomètres. C'est alors qu'elle se scinda en trois. Deux planeurs gardaient le même cap qui les emmenait droit vers le Littlefield et le City Of Glasgow. Alors que les deux autres, composé chacun d'un Al'kesh et de deux planeurs s'apprêtaient à contourner sur les flancs la formation de F302. Cette nouvelle donnée trahit les desseins des inconnus qui n'étaient autres que des mercenaires servant l'Alliance Luxienne.
— Echo Bravo 2 à Echo Bravo Leader, c'est une formation d'attaque ça! Ils nous encerclent! Hurla Walter à son chef d'escadrille.
— Roger. Littlefield, ici Echo Bravo Leader, bandits en approche, je répète, bandits en approche!
— Echo Bravo leader ici Rayner, nous ne tiendrons pas le coup face à cet assaut. Vous devez nous protéger.
— Aye aye, sir. "Caribou", j'engage! Echo Bravo ici votre leader, les cibles prioritaires sont les bombardiers stratégiques Al'Kesh. Nous n'emportons que quatre missiles à charges conventionnelles longues portée. Il va falloir bien utiliser nos munitions. Echo Bravo 2 et 3, vous prenez ceux sur nos onze heures. Echo Bravo 4, avec moi sur ceux à une heure. Tirez-moi deux AMRAAM par Al' Kesh, votre Pilgrim fera le reste!
— Echo Bravo 2, indicatif "Eagle" j'engage. Paré à tirer!
— Echo Bravo 3, indicatif "Casper" j'engage. Paré à tirer!
— Echo Bravo Leader, paré à tirer. Antoine, tu es bon ?
Antoine n'avait pas de chances, son appareil semblait moins bien entretenu que ceux des autres. Il avait décelé au court du vol plusieurs problèmes, notamment sur le radar. Son champ de vision sur l'arrière semblait trop puissant, à l'inverse de son champ avant qui éprouvait les pires difficultés à accrocher les cibles. Il arriva tout de même à coincer dans les mailles du filet de son radar l'Al'Keh qui lui était destiné.
— Echo Bravo 4, j'ai des problèmes sur mon radar. Mais j'ai réussi à accroché la cible, indicatif "Rage" j'engage. Paré à tirer!
— Roger Echo Bravo 4. A tous, à mon top … TOP! Fox 3! Fox3! Missiles lancés!
Les deux duos de F302 étaient maintenant distants de plusieurs milliers de kilomètres. Harlin n'avait pas le choix, il devait rompre la formation pour neutraliser les cibles prioritaires. Au risque de se faire prendre en chasse. Au signal de leur chef d'escadrille, les trois autres pilotes appuyèrent sur la détente en s'annonçant distinctement. Les missiles lancés par les F302 prirent vite une vitesse hallucinante. Se rapprochant à grandes enjambées de la vitesse de la lumière. Leurs cibles n'avaient que peu de chances d'y réchapper. Avec deux missiles, même à tête conventionnelle, les Al'Kesh allaient le payer très lourdement. Avec la distance ils n'étaient plus visibles à l'œil nu. C'est sur leurs écrans que les pilotes scrutaient le parcours des AMRAAM.
Les missiles lancés par Walter et Caroline furent les premiers à atteindre leurs cibles. Ils impactèrent, deux à deux, le duo d'Al'Kesh qui tentait de déborder sur le flanc de l'américaine et de l'allemand. Les déflagrations provoquèrent des brèches dans la coque des bombardiers. La différence monstrueuse de pression entre l'Espace et l'intérieur des vaisseaux s'occupant de les faire exploser comme des ballons de baudruches.
Sur l'autre flanc, couvert par le canadien et le français, la situation était plus compliquée. Si les AMRAAM du nord-américain avait fait coup au but, ceux d'Antoine n'avaient pas enclencher leurs radars de tir et continuèrent leur route comme de vulgaire roquettes, passant bien loin de leurs cibles.
— Caribou, ici Rage, mon ordinateur de tir est HS, mes missiles ont manqués leur cible. Un autre tir est impossible, on doit considérer que je n'ai plus de munitions, se résigna à dire Antoine.
— Roger, on ne peut pas laisser filer ce bombardier. Je m'occupe de lui, rage reste ans mes six heures et couvre moi comme tu peux avec tes canons.
— Aye aye, sir. Multiples bandits en approche. J'en compte deux mais mon radar déconne peut-être.
— Ils vont nous encercler, prépares-toi. Caribou, Fox 3! Fox 3!
Les dernières munitions guidées du Mustang d'Harlin pulvérisèrent le dernier Al'kesh. Les planeurs de la mort qui les escortaient en profitèrent pour se rapprocher des F302 à courte portée, rendant difficile l'emploi de leurs missiles. Alors que, chacun de leurs côtés, les binômes du 602th étaient en prises avec des planeurs, le reste de la formation Luxienne, celle qui n'avait pas modifiée son cap, profita de la rupture de la formation humaine pour s'engouffrer vers le Littlefield. Vigilants, Walter et Caroline esquivèrent rapidement les planeurs à leur trousse pour se remettre en situation de tir, cette fois sur les cibles à moyenne portée qui s'approchaient dangereusement du croiseur. Les deux pilotes humains expédièrent un missile par chasseur ennemi. Avec es quatre derniers AMRAAM utilisables envoyés à la poursuite des quatre planeurs qui n'avaient plus que quelques secondes à vivre, les humains n'avaient plus que leur canon pour se défendre, eux et le croiseur. La situation se corsait. Harlin ordonna la reformation du fligh et les deux binômes changèrent leur trajectoire, toujours poursuivis par les planeurs de la mort restant.
Pendant ce temps-là, aux abords du compartiment réacteur du DSC-310
Les F302 se chargeant d'éloigner la meute de planeurs de la mort, il était temps pour Teyla et ses coéquipiers de rejoindre la matrice asgard, d’où était contrôlé, à la source, les principaux systèmes du vaisseau. Très vite, elle comprit que l'accident n'avait en effet rien d'anodin comme le pressentait Sheppard. Etalé sur le sol, contre les parois du couloir, gisaient les corps de plusieurs ingénieurs et techniciens abattus par balle de sang-froid.
— John, vous aviez raison. Il y a des morts près du compartiment, on entre.
— Très bien Teyla, faites attention, Sheppard terminé.
Ronon, qui ne s'était pas battu depuis longtemps en situation réelle, n'arrivait plus à contenir sa testostérone. Il entra le premier, accompagné de Karmen qui excellait dans ce genre de mission. Derrière suivaient Teyla et Mckay alors que Damien fermait la marche. La pièce semblait vide alors que l'équipe s'avançait vers les consoles. Soudain un homme, vêtu d'un uniforme bleu réservé aux membres de l'équipage surgit de derrière une console, un pistolet à la main. Sans crier gare, il ouvrit le feu sur Ronon qu'il savait dangereux. Mais le guerrier Satedan était habile, il réussit à esquiver le tir en plongeant au ras du sol sur sa gauche. Karmen profita de ne pas être prise pour cible pour tirer une balle de SIG-552 dans l'épaule de l'infiltré tenant le pistolet, juste sous l'artère. Terrassé de douleur et de réflexes nerveux, le luxien lâcha son arme tout en effectuant un pas en arrière.
C'est à ce moment que Ronon en profita pour se relever, effectuer une course en avant, tête baissé et enfin plaquer son adversaire au niveau de l'abdomen pour l'emmener s'écraser par terre, un mètre plus loin. Teyla et Karmen s'approchèrent pour en savoir plus à propos du luxien. Ronon, tout en le maintenant fermement à terre, lui tourna la tête vers les deux femmes.
— Qui êtes-vous et qu'avez-vous fait au vaisseau ? demanda Teyla.
— Je … argh … je m'appelle Lorchek. Je suis venu vous détruire!
— Raté ! Lui lança à la figure Ronon en montrant ses dents.
— Argh Argh …
— Qu'est-ce que … ? S'étonna Ronon.
— Il convulse, il vient d'absorber une capsule de cyanure! Répondit Karmen qui connaissait ce genre de technique.
La bretonne se porta auprès du visage du malfrat et plongea ses deux doigts au fond de sa gorge tout en renversant sa tête pour essayer de le faire vomir. Mais ce fut inutile. Lorchek avait déjà avalé une dose suffisante de poisson pour que tout son système nerveux capitule. Au bout de quelques convulsions, la vie quitta son corps pour ne jamais revenir. Avec son âme, le luxien emportait ses secrets. Heureusement pour l'équipe, le docteur Mckay veillait.
— Oh oh! S'exclama Mckay qui s'était approché des consoles.
— Qu'y a-t-il Rodney ? Redemanda Teyla qui se sentait légèrement dépassée.
— Vous voulez la bonne ou la mauvaise nouvelle?
— Mckay !!!
— D'accord alors la bonne, il a juste désactivé le système principal d'énergie, il n'a pas réussi à piraté la matrice et à la verrouiller. Il va me falloir du temps pour réinitialiser les systèmes, mais ça devrait pouvoir se faire. La mauvaise nouvelle c'est ça, dit-il en montrant un objet près d'une conduite d'énergie. Il a piégé la conduite ou sont les câbles informatique reliés à la matrice et au reste du vaisseau avec de l'explosif!
— Vous pouvez la désamorcer?
— Teyla je ne peux pas faire deux choses en même temps. Si je ne redémarre pas les systèmes, un seul tir pourrait nous être fatal.
— Je peux m'occuper de la bombe! Déclara Damien Delcourt qui était resté en retrait jusqu'ici. Je suis du génie, désamorcer des bombes c'est mon job.
— Bien sergent, dit Teyla. John, ici Teyla. Nous avons neutralisé un saboteur infiltré luxien. Mais il a posé une bombe et mis en sommeil les systèmes du vaisseau. On s'occupe de la bombe et du redémarrage du Système. Jusque-là, on ne peut rien faire d'autres.
— Sheppard, bien reçu. Restez sur vos gardes. On s'en remet aux F302.
A moins de cent mille kilomètres du Littlefield …
La bataille tournait en défaveur des F302. Ils ne devaient pas uniquement se défendre eux même, mais aussi défendre une cible de haute valeur vulnérable. Et qui plus est sans leur meilleure arme, les missiles AMRAAM. Le combat se rapprochant dangereusement de la coque du nouveau-né terrien, la formation d'Harlin n'avait d'autre choix que d'engager les planeurs dans un combat tournoyant pour les empêcher de se mettre en position de tir sur le croiseur désarmé et sans bouclier.
Walter subissait une pression énorme. Ayant perdu son ailier au-dessus de l'Allemagne, il ne pouvait accepter que Caroline qui le suivait soit abattue. Quant à Antoine, qui avait la poisse depuis le début, était confronté à ce qu'il détestait le plus, voler en tant qu'ailier! Il avait perdu son leader au-dessus de la Bretagne, il était impossible pour lui d'en perdre un autre dans ces conditions. Malheureusement, lui et Harlin ne s'entendaient pas. Ils n'avaient pas la même perception, vision tactique du combat. Ils ne faisaient tout simplement pas les mêmes choix! Avec difficulté, Antoine avait réussi à suivre son leader jusqu'ici. Mais sur une nouvelle attaque de deux planeurs dans son dos, il crut que le F302 de Harlin, devant lui, allait se dégager sur sa gauche. Antoine anticipa le mouvement qu'il croyait être le bon. Mais Harlin dégagea sur sa droite sans être suivi par son ailier français.
— Rage, ici Caribou, a quoi tu joues?
Merde, merde, merde …
Le pilote de l'armée de l'air se dépêcha de revenir dans le sillage de son leader. Il en profita pour aligner un des planeurs. A près de vingt kilomètres de distance son ordinateur de visée lui indiqua que l'ennemi était à portée en bonne position. Le français tira une salve courte d'une dizaine d'obus. Mais son ordinateur s'était une nouvel fois trompé, l'engin était complètement déréglé. Une faille du logiciel entrainait une erreur de calcul se répercutant sur tout son système d'armes. Sa rafale failli coupée en deux l'appareil d'Harlin, cinquante kilomètres plus loin.
— Antoine ! Ça suffit, on change de binôme. Casper, à la place de Rage. Rapplique sur moi ! Ordonna le canadien à l'américaine.
— Aye aye, sir! Lui répondit-elle.
Quelques minutes passèrent et, étonnamment, Antoine était moins dérangé. Il suivait maintenant Walter à la trace. Ce dernier pilotait bien mieux que Ryan. Et malgré cette agilité plus grande, Antoine n'avait pas de mal à le suivre. Les deux européens se comprenaient et se complétaient. Si bien que le français était presque devenu un autre homme au contact de l'allemand. Il brisait toutes les tentatives luxiennes lancées contre l'astronef de Brandt, facilitant grandement la tâche de l'allemand qui maniait à merveille son Mustang. Ayant analysé la technique de vol d'un des planeurs, l'allemand tendit un piège à ce dernier. Il réussit à se caler en plein dans l'axe de la trajectoire du planeur. Les deux canons électromagnétiques couplés de son chasseur réduisirent en miette le planeur!
— Ya! Ici Eagle, bandit abattu! T'as vu ça Rage?
— Bien joué Walt', le félicita son ailier.
Pour Caroline et Ryan, la partie était moins facile. Aucun des deux nord-américains n'avait le niveau de Walter. Et si Caroline arriva à couvrir son chef d'escadrille, elle ne put esquiver le tir à plasma d'un planeur. Heureusement le tir toucha l'extrémité de son aile gauche, n'atteignant aucun système vital. Mais le F302 était maintenant très vulnérable.
— Ici Casper, je suis touchée, je suis touchée! Je dois rompre le combat.
— Roger Casper, répondit Ryan. Tu passes devant, on rejoint le Littlefield, je vais te couvrir. Tu dois absolument t'y abriter.
— Aye aye, sir.
— Littlefield ici Echo Bravo leader, j'escorte l'un de mes ailiers en détresse jusqu'à l'un de vos hangars.
— Roger, répondit Rayner, le hangar fonctionne sur un circuit auxiliaire, vous devriez pouvoir de votre cockpit actionner les sas. Bonne chance!
— Eagle, Rage, vous êtes les seuls à pouvoir nous sauver. Vous aviez déjà avant aujourd'hui une expérience du combat aérien, les encouragea le canadien avant d'entrer dans le hangar numéro 1 du Littlefield. Je vous fais confiance les gars! Vous allez assurer!
D'un coup, les terriens n'eurent plus que deux chasseurs contre trois planeurs pour défendre leur objectif. La situation était vraiment compliquée. De plus l'engagement était maintenant aux portes du croiseur, à seulement quelques centaines de kilomètres. L'un des planeurs réussi à faire une passe sur le DSC-310. Plusieurs tirs d'armes à énergies frappèrent la coque en trinium renforcée du Littlefield. Grâce à ce blindage, les tirs n'eurent que peu d'effet. Walter et Antoine avaient bien suivi. Ils fondirent sur l'agresseur au moment où il s'éloignait du croiseur pour reprendre une trajectoire d'attaque. Une nouvelle salve de l'allemand pulvérisa le planeur.
— Ya! Encore un!
— Walt', les deux autres reprennent de la distance, je crois qu'ils veulent nous attaquer avec plus de vitesse.
— Bon sang, tu as raison Antoine. Ils vont tenter une attaque kamikaze. On n'arrivera jamais à les intercepter au canon!
— Pas le choix, on change de cap!
Sur la passerelle de commandement du Littlefield
— Qu'est-ce que c'est que ça ? Oh non ce n'est pas possible! Sheppard, venez et regardez ça!
— Qu'il y a-t-il Rayner? Mais, dit-il en regardant la vidéo-surveillance du hangar numéro 1, c'est un Tel'tak ! Il y a des hommes en armes un peu partout. On dirait qu'ils viennent de prendre en otage nos deux pilotes. Par l'enfer!
— Personne ne l'a vu venir? Demanda Varrault.
— Ce vaisseau peut se rendre furtif, ils sont peut-être là depuis le début! Ils ont du se servir du Tel'Tak et de son hyper propulsion pour créer une fenêtre hyperespace dont sont venus les autres. En gardant de la distance, les planeurs et Al'kesh ont attendu en dehors de la portée de notre radar que le commando luxien, déposé par le Tel'tak, sabote nos moyens de défense. C'est diabolique! Ils devaient tout savoir! Que le scanner d'Atlantis était indisponible, que le Littlefield était en essai … Il faut aller sauver nos pilotes.
— On s'en charge! Déclara le commandant Varrault en parlant du reste du commando du COS.
— Commandant je viens …
— Non mon colonel, se permit d'insister le marsouin, vous êtes plus utile ici et nous sommes spécialisé dans la libération d'otage.
— Hmm, je n'ai d'autre choix que de vous faire confiance. Bonne chance!
Loïc Varrault réunit son équipe qu'il briefa en chemin. Il aurait aimé avoir plus d'hommes. Il aurait aussi aimé avoir Karmen Le Guelen à ses côtés à qui il faisait de plus en plus confiance. Toutefois, il pouvait compter sur son ami Thierry. Mais aussi le tireur d'élite Gaboriot, le fusilier Berson et le mitrailleur Michelet. Le commandant Français établit un rapide plan très simple. Une passerelle longeait le hangar sur la longueur. Une équipe de soutien s'y rendrait pendant que le reste du commando pénétrerait au niveau zéro du hangar après un barrage de grenades flash.
A quelques encablures de l'accès du Hangar, l'équipe tomba sur un technicien de l'US Air Force qui manqua de les tuer avec son M4. L'homme, retranché derrière une entrée de sas avait réussi à contenir le commando luxien. Il expliqua que les autres terriens présents au moment de l'arrivée du Tel'Tak furent assassinés de sang-froid. Que lui put s'enfuir et actionner le système de verrouillage du hangar, emprisonnant les agresseurs. Ce qui au final voulait dire que Lorchek était déjà présent avant le début de l'attaque.
Peu importe pour Varrault qui déploya ses hommes, tout en demandant au technicien de lui ouvrir les sas qu'il voulait au moment venu. Berson, Michelet et Gaboriot se déplacèrent au niveau supérieur qui donnait sur la passerelle. Loïc et Thierry s'occupaient du niveau zéro. Les deux commandos expérimentés se placèrent à couvert des deux côtés de la porte menant au hangar. De la main, le commandant fit signe au technicien américain d'ouvrir les portes des deux niveaux. C'est alors que les français balancèrent plusieurs grenades flash. Elles aveuglèrent totalement tous les occupants du hangar qui ne s'étaient doutés de rien.
A l'intérieur du vaste compartiment, Harlin et Foley se tenaient à genoux, les mains dans le dos, attendant leur sort avec résignation. Leurs sens furent obstrués par la lumière et le son terrifiant des grandes. Ils crièrent de toutes leurs forces par réflexe, sans s'entendre. Alors que dans le même temps, les français avaient fait leur apparition. Un véritable tir à pigeon déferlant contre les luxiens, pris à leur propre piège.
Sur la passerelle, Berson s'occupa d'effectuer plusieurs tirs précis sur des ennemis isolés alors Michelet déchaina sa FN Minimi sur un mini groupe de soldats sortant de la porte du cargo furtif. Plus bas, Varrault et Guichard avaient fait leurs entrées. Le lieutenant Guichard expulsa une volée de plombs avec son fusil à pompe sur le thorax d'un ennemi complètement aveuglé qui fit un bon de cinq mètres en arrière. Varrault n'était pas en reste, il aligna plusieurs intrus avec son HK 416. Mais le chef des terroristes réussit à retrouver ses capacités et se prépara à tirer sur Varrault avec un fusil d'assaut de contrebande. Heureusement pour le français, Harlin qui se tenait à côté anticipa le tir de l'ennemi et vint le bousculer avec son épaule, faisant rater son tir. Le luxien n'eut pas d'autres occasions, il prit une balle en pleine tête de la part de Gaboriot. L'attaque n'avait pas duré plus de dix secondes et tous les luxiens avaient trouvés la mort. Caroline et RYan étaient eux sain et sauf …
A deux cents kilomètres du Littlefield …
Ils n'auraient pas le droit à beaucoup d'essais. L'impact d'un planeur kamikaze suffirait à transpercer la coque du Littlefield et le détruire. Mais l'intercepter au canon était presque impossible. Les deux européens décidèrent alors de casser les trajectoires d'attaque des planeurs. Pour l'instant la technique marchait relativement bien. A chaque attaque des planeurs, les F302 fonçaient sur eux, comme des défenseurs de football, forçant les planeurs, qui n'étaient intéressés que par le croiseur, de modifier leur trajectoire kamikaze. Ce qui les contraignait chaque fois à recommencer leur attaque de zéro pendant que les F302 se replaçaient en défense.
— Mon p'tit Antoine, va falloir qu'on brevète cette tactique !
— Ahah, ouais tu as raison.
— A Hambourg on m'appelle Beckenbauer ! Ahahahah!
— Attends, regarde ce qu'ils font. Ils changent de tactique!
Le français avait vu juste, les pilotes ennemis se concertèrent et se mirent d'accord sur une nouvelle approche. Plutôt que d'attaquer chacun sur un cap différent, ce qui était censé étendre la défense des F302, ils décidèrent de passer à une attaque mois conventionnelle. L'un des planeurs fonçait en premier sur le croiseur, suivi de près par le deuxième planeur. Le premier devait se sacrifier pour attirer le feu des F302 pendant que le deuxième allait se sacrifier contre la coque du croiseur. Depuis le poste de commandement du Littlefield, Sheppard, qui recevait les données des radars des F302 par LDT, comprit très vite que cette tactique était la même que celle employée dans le football américain. Et malheureusement, elle semblait parfaite pour l'attaque.
— Echo Bravo 2 et 4, ici le colonel Sheppard, à bord du Littlefield. Les planeurs vont vous mettre un touchdown ! Gardez vos distances!
La parole de Sheppard fut veine. Les F302 avaient déjà engagés leur interception, emportés par leur vitesse et leur trajectoire, ils ne pouvaient pu se détourner. Au passage du premier planeur, Antoine eut la présence d'esprit de faire un barrage de tirs avec ces canons. La manœuvre fut payante, les obus de trente millimètres déchirant l'aile du planeur. Mais ni Antoine, ni Walter en vit surgir le deuxième planeur qui réussit à éviter les fragments du premier et à garder sa trajectoire d'attaque. Une fois passé les mailles du filet, le croiseur se retrouva sans défenses.
Dans le cockpit du planeur, le mercenaire pleurait. Il ne voulait pas sacrifier sa vie. Il y était contraint par l'enlèvement de sa famille par les l'Alliance Luxienne. S'il échouait, les luxiens décapiteraient ses trois enfants et sa femme. Malheureusement pour lui, ce qu'il ne savait pas, c'était que SG-1 et SG-3 venaient de prendre d'assaut la planète ou était retenu captif sa famille.
A deux cents mètres de la coque de l'USS Ernest Littlefield et de sa devise inscrite en lettre blanche "Always the First", le pilote ferma les yeux une dernière fois avant le choc. Une microseconde plus tard, le planeur fut désintégré au contact du bouclier asgard de dernière génération installé du bâtiment.
— Yeah!!! Exultèrent tous les humains.
Mckay avait réussi à relancer le système du Littlefield en un temps record, confirmant la grande qualité de celui-ci. De son côté Damien avait désamorcé la bombe comme il l'avait souvent fait sur le théâtre afghan. Et alors que les deux F302 de Walter et Antoine s'abandonnèrent à une petite pause, l'USS Odyssée fit son apparition avec une formation d'une douzaine de F302. En sécurité, les deux pilotes européens profitèrent du spectacle de deux croiseurs de classe Dédale et de chasseurs F302 en formation en orbite de Saturne, avant de créer une fenêtre hyperespace qui devait les ramener sur la bonne vieille terre …
Galaxie de Pégase, planète P2M-634
Loin de l'effervescence du système planétaire Helios se trouvait une petite planète au sein de la galaxie de Pégase qui n'avait pas encore connue les affres de l'invasion wraith. La planète n'avait pas de nom, personne n'avait pensé à la nommer. A vrai dire, si elle était de type Eden et donc parfaitement propre à l'Humanité, elle restait majoritairement inexplorée. Seul une petite ville, près de la porte des étoiles, existait sur cette planète.
Cinq ans plutôt, cette bourgade n'était qu'un petit village isolé peuplé de quelques dizaines d'humains. Mais le réveil wraith avait lancé des hordes d'humains sur la route de l'exode. Chaque humain survivant d'une rafle qui découvrait le village décidait généralement de s'y établir. Le calme apparent était d'un réconfort divin. Ce qui fit que le village devint une petite ville de quelques centaines d'habitants. Encore bien peu selon les standards terriens, mais tellement important à l'image de Pégase.
Une récente urbanisation avait vu le jour. Des fermes, un moulin à vent, quelques tavernes, greniers à grain. Les rares habitations étaient de petites chaumières où vivaient des familles recomposées. Les survivants reformant des liens avec d'autres personnes après la perte de leurs proches. Sans réelle organisation, les habitants vivaient sans chef, sans organisation précise. Le négoce était roi, l'autorégulation aussi. Si bien que les nouveaux arrivants étaient toujours plus nombreux au village de Raw'Shanock …
La suite dans le chapitre 4 du tome II de Stargate: L'Odyssée de la Terre ...
"Sais-tu que Flaubert voulait écrire un roman sur le néant? S'il t'avait connue, on aurait eu un grand livre. Quel dommage."
-Jep Gambardella, La Grande Bellezza