CITATION
PS: sinon trouve peut-être un bêta lecteur, lectrice... haaaaaaaaaa les filles!
personnee dans mon entourage ne comprend rien à SG, même pas les filles...
Bon alors voilou, vous l'attendiez tous (ou pas

), voici un chapitre 1 tout beau tout chaud et avec des paragraphes, en plus (j'ai fait un effort
La ville
chapitre premier
CHAP 1
La douleur assaillait son esprit par vagues successives. Alors même que son réveil était parfaitement achevé, et que son corps se trouvait en pleine possession de ses moyens, son âme était encore et toujours tourmentée par une souffrance inouïe. Il ressentait constamment une abominable impression d’avoir été séparé de ce pourquoi il était fait, de ce qu’il avait toujours connu. Mais le problème était là : il ignorait ce qu’il avait toujours connu. Il ne cessait d’essayer d’accéder à sa mémoire, mais sans cesse ce mur blanc le repoussait.
Pourtant, des flashes lui parvenaient de temps à autres : il voyait des vaisseaux d’un blanc crémeux qui parcouraient l’espace à une vitesse défiant son imagination, il voyait des technologies dont son esprit humain pouvait à peine concevoir l’existence, et par dessus tout, il lui semblait deviner qu’il avait autrefois eu accès à un savoir monumental qui dépassait aujourd’hui son entendement, il pouvait encore ressentir dans son esprit meurtri les derniers vestiges d’un pouvoir formidable. En bref, il se sentait divisé, arraché à ce qu’il avait été, à ce qu’il devait être.
Mais son esprit, bien qu’atrocement mutilé, demeurait entreprenant. Aussi entreprit il bien vite de domestiquer ce corps qui lui semblait si étranger. Jour après jour, il parvint à maîtriser parfaitement cette enveloppe charnelle, presque comme si elle lui avait toujours appartenue (mais il savait bien que ce n’était pas le cas…). Il observait son environnement, bien qu’il ne s’éloignât jamais de plus de quelques centaines de mètres dé l’endroit où il s’était réveillé, qui avait apparemment été une place, lorsque la cité dont il habitait aujourd’hui les ruines était encore debout ; en effet, au delà s’étendaient des ruines très resserrées, et ces ruines, quoi qu’elles ne semblassent pas menaçantes sous un regard strictement rationnel, terrifiaient la mémoire latente de l’homme, comme si ceux qui avaient habité cette ville avaient été pour lui de terribles ennemis…
En parallèle de cette appropriation de son nouveau corps, il entreprit un grand travail de l’esprit. Il apprit peu à peu à domestiquer la brûlure qui sourdait dans son esprit. Il parvenait même parfois à l’oublier, mais elle était toujours là, oppressante, lui dévorant les sens et l’empêchant de se concentrer plus de quelques minutes sans sombrer à nouveau dans l’inconscience.
Et il resta seul un long moment, peut-être des semaines ou peut-être des mois, se nourrissant frugalement de quelques baies qu’il parvenait à trouver de temps à autres (il semblait résister particulièrement bien à la faim) dans ces ruines inquiétantes. Au bout d’un long moment de cette solitude amère, il décida de surmonter sa peur et d’explorer les ruines de la cité. A perte de vue, les décombres envahissaient son champ de vision, parfois marron, parfois grises, parfois noires, comme carbonisées. Au bout d’une longue heure de marche, (entrecoupée de longues pauses, son corps était encore faible) cependant, le deux fois né entrevit une fin à son calvaire : là, devant ses yeux, à pas plus de quelques centaines de mètres, les bâtiments s’arrêtaient. Un long cri de joie déchira le silence. Libre ! enfin il allait pouvoir vivre sans l’ombre oppressante de ces bâtiments. Il se rua vers cette sortie providentielle. Puis un mur bleu. Et puis le noir.
L’éveil fut considérablement plus rapide que la première fois. En quelques minutes, il fut debout. Tout d’abord, il se demanda ce qu’il faisait là, puis tout lui revint: la ville, son amnésie… et ce mur qui avait interrompu sa course vers la liberté. Prudemment, il avança la main. Ses yeux ne voyaient pas le mur, mais dès que sa main entra en contact avec la barrière d’énergie, un grésillement se fit entendre, et il distingua brièvement un éclair bleu. Un champ de forces. Le souvenir ressurgit soudainement. Le mur était un « champ de forces ».
Il passa plusieurs heures à faire le tour de la ville, longeant le bouclier d’énergie, dans le dérisoire espoir qu’il y eut une faille quelque part. Bien évidemment, il n’en trouva pas. Il était piégé au milieu des ruines couvertes d’inscriptions, hantées par la présence de ceux qui les avaient autrefois habitées, et auxquels la mémoire défaillante de l’homme faisait correspondre de vagues formes lumineuses exsudant la suffisance et le mensonge. Prisonnier. Lui ! Comment avaient ils osés. L’absurdité des pensées qu’il venait d’avoir le frappa. Il n’était absolument pas sûr d’avoir une quelconque importance. Et pourtant l’idée d’être enfermé comme un vulgaire criminel le révulsait. Il lui semblait qu’il méritait plus d’égards, voire même de la
vénération….
Qu’allait il faire maintenant ? Il l’ignorait. Son avenir semblait aussi obscur que son passé…