Ma fanfic "Fragments"...

Skay-39
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Ma fanfic "Fragments"...

Message non lu par Skay-39 »

Voici l'épisode II d'une série de fanfics se situant entre les saisons 4 et 6 ; il est indépendant de l'épisode I.
Voila, bonne lecture, et donnez moi vos avis !

Episode alternatif II :

Fragments

Stupéfiante équipe SG-1, qui semble capable de se tirer de toutes les pires situations ! Et fantastique major Carter, qui trouve des réponses à tous les problèmes !
Sa chance semble pourtant l’avoir abandonnée, lorsque le vaisseau cargo à bord duquel elle se trouve explose violement. Elle n’avait aucun moyen d’en réchapper. Et pourtant…si, encore une fois, elle avait trouvé une solution ?


Episodes :

1/ Cheval de Troie.
2/ Fragments.


Auteur : Skay-39.
Adresse : Skay39@hotmail.fr
Genre : Action, Aventure, un tout petit peu sentiment (mais vraiment un tout petit peu).
Saison : Saison 4, juste après « Entité ».
Spolier : Le Venin du Serpent, Entité.
Stargate SG-1 est une propriété de la MGM, Les personnages de cette histoire ne m’appartiennent pas. Je ne gagne pas d’argent en l’écrivant, et c’est bien dommage.



Prologue
La Poursuite

Le soleil de la planète venait de disparaître derrière une chaîne montagneuse, et son éclat nimbait encore le ciel mauve d’une lueur rose orangée. Deux imposantes lunes bleues commençaient à apparaître dans les cieux, surplombant les forêts d'un vert sombre du monde alien. Sous leur lumière pâle, les arbres se coloraient d’ombre turquoise fantomatique. Les derniers lambeaux de rayons solaires se rétractèrent derrière les imposants titans rocheux, laissant filer le crépuscule et arriver la nuit. L’air tiède de la planète se rafraîchit, et quelques animaux invisibles se mirent à émettre un léger bourdonnement apaisant. Un étrange insecte, pourvu de quatre ailes tournoyant comme les pales d’un hélicoptère, voleta dans les airs, avant de se diriger vers un bouquet d’arbre plus dense. Il les contourna de son vol étrangement hiératique, et vint se poser lourdement sur une étrange structure de pierre. Ses pattes effleurèrent un symbole en forme de sablier, qui ne signifiait rien pour lui. Un observateur humain aurait reconnu la forme de la constellation d’Orion. Mais il n’y avait aucun observateur humain dans les parages. Les ailes de la créature frémirent à nouveau, une fois, deux fois, puis elle re-décolla. Elle voleta le long du grand cercle qui composait la sculpture de pierre, et s’éloigna dans la nuit, loin du grand anneau gravé que les hommes de la Terre et de nombreuses autres planètes nomment la Porte des Etoiles.
D’autres étoiles, réelles celle-ci, apparurent une à une dans le ciel du monde primitif, le remplissant rapidement de milliards de minuscules lueurs bleues et blanches. Tout sur cette planète respirait le calme et la tranquillité.
Jusqu'à ce qu’une brève lumière jaune apparaissent entre les deux lunes. Puis une seconde, une troisième. Bientôt, les flashes brillèrent à intervalles de plus en plus courts. La haut, dans l’espace, hors de l’atmosphère de la planète sauvage, avait lieu un combat entre vaisseaux.

L’appareil argenté filait dans l’espace. Des nuages de fumée se répandaient dans son sillage, accompagnés de morceaux de coque divers, tandis qu’il effectuait de violentes et multiples embardés pour esquiver les tirs de plasma en fusion qui passaient près de lui en rugissant. Il filait sous les étoiles comme une comète.
L’engin émettait le vrombissement caractéristique des vaisseaux Goa’uld.
Il effectua un nouvel écart, montant en flèche. Les tirs ennemis le frôlèrent mais continuèrent leur chemin. Les deux planeurs de la mort qui poursuivaient le tel’tak ne firent pas de même, et montèrent eux aussi, avec bien plus d’agilité que le cargo. Ils firent feu presque simultanément. Les deux canons d’assaut situés sous leurs ailes crachèrent deux flèches de plasma incandescentes.
Le vaisseaux prit en chasse tenta une nouvelle manœuvre d’esquive. L’un des tirs le manqua, et son jumeau ne fit que frôler le sommet de la soute située à l’arrière du transporteur. Une gerbe d’étincelle jaillit à ce contact, qui se dispersa bien vite dans le froid de l’espace. Le second chasseur eut davantage de chance : L’un des traits brûlants arracha l’ailette stabilisatrice droite de l’appareil visé, et l’autre frappa l’arrière du vaisseaux de plein fouet. La décharge d’énergie stoppa un instant ses propulseurs, et le tel’tak ralentit violement, puis ils reprirent leur activité, et le vaisseau alien ré accéléra tout aussi brutalement. A l’intérieur, Teal’c, le pilote, encaissa le choc. Une pluie d’étincelle gicla du plafond juste au dessus de sa tête.
- Colonel O’Neill, lança t-il au militaire assis à côté de lui, agrippé à son siège. La structure du vaisseau est gravement endommagée et les générateurs de propulsion sont en perte constante de puissance. Nous ne tiendrons plus très longtemps !
Il fit vivement glisser sa main sur l’un des deux globes rouges qui permettaient de diriger le cargo. Celui-ci vira de bord maladroitement, sa maniabilité diminuée par la perte de son stabilisateur. Deux autres tirs de plasma filèrent dans l’espace sans les toucher. Sans les talents de pilote du Jaffa, ils seraient mort depuis longtemps.
- Mon colonel ! hurla le major Carter pour couvrir le vacarme du passage de deux autres torpilles surchauffées. Nous sommes…
Le bruit d’un nouvel impact l’interrompit. Le tel’tak fut ébranlé par une violente secousse qui la projeta en l’air. Sa tête effleura le plafond, et elle retomba juste derrière le colonel, debout sur ses jambes. O’Neill lui attrapa solidement le bras afin de lui éviter une rencontre un peu trop brutal avec la paroi lors de la prochaine embardée.
Le major ne perdit pas de temps à se féliciter de son atterrissage aussi parfait qu’involontaire et reprit la où elle en était :
- Mon colonel, cette planète est P3X-655, commença t-elle d’une voix forte. SG-16 l’a visité il y a deux semaines, et d’après leur rapport, je dirais que la Porte des étoiles se trouve à quelques kilomètres en avant de notre position. Si nous pouvons l’atteindre, nous serons hors de danger.
Des étincelles jaillirent vers son visage, l’obligeant à fermer les yeux.
- Ce vaisseau ne résistera pas à une entrée dans l’atmosphère, major Carter, annonça Teal’c d’une voix tendu.
Il fit soudain plonger l’appareil, avant de le faire remonter aussitôt. La coque abîmée gémit sous l’effort, comme pour attester ses dires.
- Je sais ! hurla le major tandis que l’un des planeurs les dépassait avant d’amorcer un demi-tour. Je ne compte pas y aller en vaisseau. J’ai programmé la trajectoire des capsules de survie afin qu’elles nous amènent aussi près que possible de la Porte.
- Nous n’atteindrons jamais la Porte avec deux planeurs à nos trousses ! Lui répondit O’Neill sur le même ton.
Dans le fond du vaisseau, Daniel, une épaule déboîtée, tentait de heurté le moins souvent possible les parois.
- Ces chasseurs nous colle au train ! Si nous enclenchons l’autodestruction, la puissance de l’explosion combinée à la projection de débris nous débarrassera d’eux !
Elle vacilla lorsque le cargo encaissa un nouveau choc qui pulvérisa son blindage arrière.
- Le temps que leurs base au sol en envoie de nouveaux, nous seront loin ! reprit-elle.
Le colonel O’Neill réfléchit un quart de seconde. Leur vaisseau était aussi endommagé qu’un tel’tak pouvait l’être : ils n’avaient plus de boucliers, plus d’hyperpropulsion, des propulseurs subluminiques qui ne tarderaient pas à lâcher, et de multiples avaries. De plus, ils n’avaient pas la moindre possibilité d’obtenir des renforts, qu’ils soient aériens ou terrestre, et ne possédaient pas d’autres armes que leur pistolet 9 mm.
« Je pourrais désespérer si on ne s’était pas déjà sorti de dizaines de situations de ce genre » songea Jack avec un amusement totalement déplacé.
- Très bien. Teal’c ! reprit t-il en se penchant vers l’intéressé. Faites nous gagner du temps, d’accord ?
- Je ne fais que ça, O’Neill ! répondit celui-ci sans quitter l’écran radar des yeux une seule seconde.
Le colonel lui donna une petite tape sur l’épaule, puis se dirigea tant bien que mal vers la soute.
Il saisit Daniel par son bras valide.
- Major, donnez-moi un coup de main, dit-il à Carter qui s’approchait en s’appuyant sur les paroi.
Elle saisit Daniel par la taille et le poussa en avant pour l’aider à se redresser.
- Alors, quel est le plan ? demanda celui-ci en essayant de ne pas laissez transparaître sa douleur dans sa voix – tentative totalement raté.
- On vous expliquera ça en bas, répondit le colonel d’un ton dégagé tout en plaçant Daniel dos à l’une des capsules de survie.
- En bas ? Qu’est-ce que…
Jack le poussa légèrement en arrière, et le docteur Jackson recula dans l’espace réduit de la capsule Goa’uld. Celle-ci avait la forme d’un cercueil bombé argenté – chose qui n’était pas pour remonter le moral des personnes forcés d’abandonner un vaisseau en perdition.
- Bon voyage, lança le colonel O’Neill avec un sourire tout en pressant une touche du panneau de contrôle pourvu de six hiéroglyphes qui ornait le mur.
La capsule se ferma hermétiquement avant que Daniel ait pu ajouter quoi que ce soit. Elle descendit vivement dans un conduit prévu à cet effet, et une plaque de métal vint fermé l’ouverture.
- Major, à vous.
Le colonel désignait un autre module d’évacuation.
A cet instant, le cargo fut ébranlé par un impact formidable.

Le pilote Jaffa esquissa un sourire. Sous ses yeux, le cargo des shol’va partait en morceau.
« Et leur monde tout entier disparaîtra de la même façon lorsque notre dieu Ba’al s’occupera d’eux » pensa t-il férocement.
Il fit pivoter son planeur de la mort et le fit se déplacer latéralement afin de passer sous le cargo, puis remonta en looping et roula sur lui-même, ce qui lui permit de se placer devant le vaisseau ; ensuite, il fonça droit sur lui. Il pressa un petit globe bleu, et ses lances Goa’uld rugirent, crachant leur traits de plasma en fusion. Le cargo effectua une habile plongée tout en basculant sur le côté, qui lui permit d’éviter l’attaque.
- Ashak kree shol’va ! marmonna le pilote furieusement.
Il fit légèrement glisser ses mains vers le bas le long du globe de contrôle, ce qui redressa la trajectoire du chasseur, afin de passer au dessus du cargo. Il se trouvait face au vaisseau, ce qui lui permit d’apercevoir le pilote. Sa colère se changea en ravissement lorsqu’il reconnut, au poste de commande, le shol'va Teal’c, l’ennemi de tous les Goa’uld et de son maître Ba’al. Il adressa au traître un sourire méprisant. Il le vit plisser les yeux et serrer les lèvres.
S’il avait regardé plus attentivement, il aurait aussi vu la lueur froide et déterminée dans le regard de l’ancien Premier Primat d’Apophis.
Il accéléra. Equilibra son chasseur. Il se trouvait à une dizaine de mètres du vaisseau.
Le tel’tak monta soudainement.
Le pilote écarquilla les yeux. Voulu effectuer un virage. Le tel’tak accompagna son mouvement.
L’aile gauche de son appareil percuta la soute du vaisseau.
L’impact fut si violent que le Jaffa vint s’écraser contre sa console de pilotage. Comme dans un rêve, il sentit trois de ses côtes se briser. Son corps rebondit et sa tête heurta le dossier de son siège. Son casque, fait d’un alliage de métal souple, absorba en grande partie le choc.
Il releva la tête et aperçut le vaisseau ennemi au loin. Il vit aussi le second planeur.
Et son aile gauche.
Son aile gauche, tordue, brisée, qui flottait dans l’espace.
Il regarda sur le coté. A droite, une aile. A gauche, plus rien.
Il vit l’aile brisée tournoyer dans l’espace, gracieusement. Elle dériva lentement, puis de plus en plus vite. Sa trajectoire commença à se courber, à dévier.
Vers la planète. Elle chuta à travers l’atmosphère. Il la vit disparaître à travers la couche nuageuse, inexorablement attiré par l’attraction gravitationnelle de la géante.
Et son planeur se mit à la suivre.
Il tomba, lui aussi. Tandis que sa vitesse augmentait, des flammes jaunes, puis bleues, entourèrent le chasseur.
« Je vais mourir » réalisa le Jaffa.
L’épave traversa les nuages.
« Les dieux sont avec moi. Les dieux m’accompagnent… » pensa t-il encore, avec un mélange d’excitation et de peur.
Le vaisseau Goa’uld chuta, chuta encore. Vers le sol.
Vers la forêt, loin en dessous.


« Ne craignez rien à l’heure de votre mort, car votre seigneur et maître, votre Dieu Ba’al vous accompagnera à travers les Sept Portes du Royaume des Morts. »

Extrait du Grand Livre Sacré de Ba’al, traduit par le Dr.D.Jackson.


Chapitre I
Dernier Recours

Aussitôt après, en orbite proche autour de P3X-665, dans un cargo Goa’uld prit en chasse.

- Au nom du ciel, Teal’c ! Qu’est ce qui c’est passé ?
Le colonel s’approcha du fauteuil de pilotage. Les lumières s’étaient éteintes, et la lueur verte de l’éclairage de secours les avait remplacés. Il sentait un liquide chaud et poisseux couler sur sa tempe - son propre sang – mais ne chercha pas à l’essuyer.
- Il ne reste plus qu’un chasseur à notre poursuite, répondit simplement Teal’c.
O’Neill vit Carter s’approcher.
- Carter, évacuez. Nous vous rejoignons.
- Négatif, mon colonel.
Carter était aussi blessé à la tête. Heureusement, les tirs ennemis avaient momentanément cessé. Le second pilote devait être désorienté par la mort inattendue de son frère d’arme. Mais son hésitation n’allait pas durer.
- Le dernier impact a grillé le cristal de régulation de l’énergie. Il faut que je le remplace. Ça ne me prendra que quelques minutes, mon colonel. Partez devant, je vous rejoins tout de suite.
- Carter…
Jack n’eut pas le temps de terminer : Carter avait déjà fait demi-tour.
Il poussa un soupir nerveux.
- Très bien. Teal’c, faîtes nous encore gagner un peu de temps. Nous partirons tout les trois dès que l’autodestruction de ce vaisseau aura été enclenchée.
- O’Neill, Daniel Jackson est blessé, fit remarqué Teal’c. Il ne pourra peut-être pas rallier la Porte des étoiles avant l’arrivée des planeurs de Ba’al. Vous devriez descendre sur la planète pour lui prêter main forte.
Une alarme retentit dans le cargo. Le colonel n’avait pas réalisé à quel point le cockpit était silencieux, depuis la collision. Mais il semblait que l’action allait reprendre.
Le vaisseau bondit soudain dans les airs, et le colonel entendit nettement quelque chose craquer longuement sous ses pieds. Il entendit aussi le son provoqué par le passages de deux tirs de plasma. Le mouvement de l’appareil l’avait déséquilibré et envoyé contre une des capsules de survie. Il prit sa décision.
- Vous avez raison. Je ferais mieux de descendre, je ne vous sers à rien ici, dit-il à regret.
Il pénétra dans la capsule.
- Seigneur, ce que je peux détester ces engins…murmura t-il.
A cet instant, les lumières se rallumèrent – Carter devait avoir réussi sa réparation.
Teal’c pressa une des touches de sa console de pilotage.
- Bonne chance, O’Neill, lança t-il en faisant faire une autre embardée au vaisseau.
- Bonne chance à vous, eut le temps de lancer Jack avant que la capsule ne se referme sur lui.
Une seconde plus tard, il sentit son cœur plonger dans sa poitrine tandis que le module était éjecté du vaisseau.

Carter pressa une portion de mur apparemment comme les autre, dans la soute de l’appareil. Apparemment seulement, car la section en question se mit aussitôt à s’avancer comme un tiroir vertical. Derrière, se trouvaient cinq cristaux. L’un d’eux était fêlé.
Le major le saisi et le tira lentement vers elle. Il se détacha sans se briser. Elle le lança sur le coté, et l’entendit exploser au sol. Cela n’avait pas d’importance – il ne pouvait plus servir à quoi que ce soit. Elle sortit de sa poche le cristal jaune qu’elle avait récupéré sur le système d’atterrissage, et le plaça dans l’espace vide. Il émit aussitôt un faible rayonnement.
- Parfait, murmura t-elle.
Le vaisseau bondit soudain dans les airs et le major entendit le sol craquer de façon sinistre, tandis que deux autres boules de chaleur manquaient leur cible un fois de plus. Elle se releva – le mouvement du cargo l’avait envoyé au sol – et poussa la matrice d’insertion des cristaux.
Le petit tiroir se referma et les lumières revinrent.
Carter ne perdit pas de temps et, laissant son matériel sur place, elle retourna dans le cockpit aussi vite que les embardés de l’appareil le lui permirent. Elle arriva juste à temps pour voir une autre capsule de survie être éjecté du cargo. Elle fut surprise mais soulagé de voir que Teal’c avait pu persuader le colonel O’Neill de rejoindre Daniel – Le colonel ne serait pas partit de sa propre initiative.
- Teal’c ! lança t-elle. Allez y, j’enclenche l’autodestruction.
Elle pressa quelques touches sur un dispositif placé au centre du cockpit. Teal’c enclencha le pilote automatique et couru se placer dans une capsule. Celle-ci se referma rapidement et fut avalé par le sol.
Carter retira un petit cristal transparent sur la console et un compte à rebours en Goa’uld retentit aussitôt dans l’appareil. Elle avait huit minutes pour évacuer. Elle regarda l’heure sur sa montre :
15 : 03 : 58
Elle s’avança vers la dernière capsule.
Et l’intérieur du vaisseau explosa dans un nuage de flammes.

Daniel leva les yeux. Il aperçut un long panache de fumée qui traversa la couche nuageuse et chuta dans l’atmosphère. Même de sa position, au sol, il apercevait la lumière orange vacillante du bouclier énergétique de la capsule de survie Goa’uld. Celle-ci fut bientôt suivit par un second module. Daniel s’arrêta et les regarda tomber. Puis il se dirigea aussi vite que le lui permettait son épaule blessé vers leurs lieux d’atterrissage, relativement proche l’un de l’autre. De temps en temps, il jetait un coup d’œil vers le ciel.
Mais rien d’autre ne tombait.
Que faisait le dernier membre de SG-1 ?

Carter se releva. Elle avait réussi par un quelconque miracle à rester consciente. Autour d’elle, les murs étaient noircis et calcinés. Une conduite de carburant avait du céder. Un peu partout, de petits foyers d’incendie étaient visibles.
Ce vaisseau allait exploser. C’était une question de minutes – non, de secondes.
Samantha se tourna vers la capsule restante…et se figea, horrifié.
La capsule était noire et craquelé. Ses deux portes de fermeture avait été arraché et oscillaient, en équilibre contre le mur. Le capuchon supérieur avait tout bonnement disparue.
Elle était bloquée.
Son esprit se mit à tourner à toute vitesse. Elle envisagea toutes les solutions, les unes après les autres. A chaque fois, elle se retrouvait dans une impasse.
La dernière capsule était inutilisable. Le cargo ne pouvait plus passer en hyperespace, et ne pourrait pas semer le planeur Goa’uld en espace conventionnel. Il ne résisterait pas à une entrée dans l’atmosphère. Il n’y avait aucune plate-forme d’anneau de transport dans le secteur.
Aucune plate-forme ? C’était vrai. Mais avait elle vraiment besoin d’une plate-forme de réception ?
Elle sentait qu’il y avait la une voie à explorer. Mais aurait-elle seulement le temps ?...
Elle n’avait aucun plan, loin de la. Mais elle avait une idée, une vague idée. Un dernier espoir…Si ça ne marchait pas, elle n’aurait aucune solution.
« Mais avant tout, il faut stopper l’autodestruction. Remettre le cristal à son emplac… »
Le cristal. Ou était il ?
« Je l’ai lâché, réalisa t-elle. Au moment de l’explosion. »
Il fallait qu’elle le retrouve. Sans ce cristal, elle ne pourrait pas arrêter le compte à rebours avant surcharge du générateur du tel’tak. Elle n’aurait pas assez de temps.
Elle fit un pas en avant…et entendit aussitôt un crissement de verre brisé.
Elle baissa les yeux.
La, sous son pied, se trouvaient les fragments du cristal manquant. Des dizaines de petits éclats droits et nets, scintillant sous la lumière des étincelles qui chutaient du plafond en continues. L’objet n’avait pas résisté à la chute.
« Très bien, songea le major avec une froide détermination militaire. J’ai donc le choix. Ou bien je réussi rapidement, ou bien je n’aurais pas l’occasion de voir si mon idée était bonne. »
Samantha regarda à nouveau sa montre.
15 : 05 : 02
Elle avait perdu plus d’une minute.
« Au travail » songea t-elle.
Carter réfléchit à la marche à suivre, et, sans perdre une seconde de plus, se dirigea vivement vers la console principale. Elle pressa deux touches puis posa la main sur le globe rouge.
Elle n’avait pas le temps de programmer la fréquence radio des équipes SG, et avait donc décider d’émettre en multifréquence. Bien sur, les Goa’uld risquaient d’intercepter son message…si jamais l’émetteur du cargo était encore en état de marche. Mais le major estima qu’elle devait courir ce risque.
- Ici le major Carter, à bord du tel’tak en perdition. La dernière capsule de survie est hors service, elle est totalement inutilisable. Je vais – Aaah !...
Samantha entendit le choc d’un nouveau tir faire trembler le vaisseau, puis un flash intense de lumière blanche l’éblouit. Comme au ralentit, elle sentit son bras s’engourdir, la torpeur remontant de sa main vers son épaule. Puis, celle-ci atteignit sa tête, et une douleur aigue, inouïe, explosa dans son crâne. Elle se sentit projeté en arrière tandis qu’un mot obsédant tournait à toute vitesse dans son cerveau brûlant :
« Electrocution électrocution électrocution électrocution… »
Tout tremblait, tanguait, vacillait. Elle était perdue au milieu d’une tornade de couleurs. Puis, la tempête ralentit aussi vite qu’elle était apparue et les couleurs reprirent leur place.
Elle vit la plaque de naquadah qui recouvrait les systèmes internes de la console de pilotage atterrir près d’elle, fumante, dans un parfait silence. Carter réalisa qu’elle n’entendait plus rien.
« Vite », pensa t-elle. Le major savait qu’elle devait se dépêcher, mais ne se souvenait plus pourquoi. Il lui semblait que son cerveau était compressé dans un bloc de glace. La souffrance était atroce.
« Un court-circuit ». Ces mots flottaient dans sa tête sans qu’elle cherche à les comprendre. « Un court-circuit a grillé les systèmes internes principaux. Tu as reçut une décharge »
Elle se leva et retira une plaque amovible de la paroi du cargo, et saisit à l’intérieur du compartiment dégagé un cristal bleu. Elle le retira et, tout en le serrant bien dans son poing, le cogna violement contre le sol. Le cristal se fêla. Carter le remit ensuite à sa place. Elle ignorait pourquoi elle agissait ainsi. Une phrase résonnait douloureusement dans son crâne dévasté : « Surcharger les systèmes internes de secours, section Sécurité ».
Ces mots ricochaient dans sa tête, martelant l'intérieur fragile de sa boîte crânienne. Elle voulait simplement les faire taire. Si elle obéissait, la douleur cesserait.
Elle saisit son zat et recula en rampant sur le sol. Elle ne se souvenait pourtant pas être tombé. Elle leva l’arme et l’ouvrit, avant de tirer. Le serpent de métal noir cracha un trait de lumière bleue, qui frappa les cristaux.
« Sti-ti-ti-TI-ARZ ! »
Avec une ou deux seconde de retard, elle entendit le son du zat’nik’tel, ce qui voulait dire qu’elle était en train de retrouver le sens de l’ouï.
Les cristaux s’illuminèrent tous, sauf le bleu brisé. La lumière des autres vacilla tandis que des éclairs bleutés les parcouraient. Enfin, tous s’éteignirent dans une gerbe d’étincelle et le tiroir se referma de lui-même. Les lumières du vaisseau disparurent brusquement, puis revinrent. Un second tiroir s’ouvrit. Une alarme retentit, accompagnée d’un texte en Goa’uld. Le vacarme faillit tuer le major Carter. Elle poussa un gémissement de douleur tandis qu’une nouvelle phrase venait alourdir ses pensées.
« Déconnecter le système de repérage des anneaux de transport en provoquant un court-circuit général du programme de re-matérialisation.»
Ses yeux se posèrent sur le cadran de son bracelet-montre :
15 : 09 : 42
Sans qu’elle sache pourquoi, le sentiment d’urgence redoubla d’intensité. Samantha tituba vers le second point de contrôle, retira deux cristaux et les interchangea. Elle repoussa ensuite le panneau et vint précipitamment se placer sur la plate-forme des anneaux.
15 : 10 : 03. Quelques mots en Goa’uld se firent entendre. Le panneau, qui venait de se refermer, se mit à vrombir. Le major commençait à reprendre ses esprits.
« Je dois être partit avant quinze heure onze » se souvint elle. Elle se demanda pourquoi elle pensait cela. « Autodestruction » lui murmura aussitôt la voix dans se tête – sa voix.
Le cercle gris dessiné par terre, qui l’entourait, s’enfonça soudain dans le sol puis se divisa en deux parties qui se séparèrent et s’écartèrent chacune de leur côté, mais les anneaux ne montèrent pas. Samantha regarda sa montre :
15 : 10 : 46
Les lumières se coupèrent pour la troisième fois, lors d’une embardée effectuée par le pilote automatique. Le major s’apprêtait à allumer le rétro éclairage de sa montre, lorsque soudain, dans un vrombissement atrocement douloureux pour son pauvre crâne mais que Carter accueillit avec joie, les anneaux de transfert surgirent du sol. Ils s’élevèrent dans les airs et se positionnèrent autour d’elle, et une puissant lumière jaune l’enveloppa.
Mais s’agissait-il de l’activation des anneaux, ou de l’explosion du vaisseau ?

Daniel déboucha dans une clairière tapissée d’herbes hautes qui lui arrivaient à mi-cuisse. Il jeta un coup d’œil alentour, puis se dirigea vers un point surélevé, légèrement en retrait. Il grimpa à son sommet aussi doucement que possible, mais grimaça tout de même de douleur. Son épaule tordue provoquait à chacun de ses mouvements des élancements difficilement supportables. Parvenue au sommet, il se tourna derechef vers la prairie.
Malgré l’obscurité, il aperçut aussitôt la silhouette de Jack O’Neill, marchant en bordure de forêt. Il s’apprêtait à l’appeler par son nom pour attirer son attention lorsqu’il s’aperçut que Teal’c n’était pas à ses côtés. Pourtant, il avait vu leurs capsules de survie tomber l’une derrière l’autre. Il scruta l’étendue herbeuse et aperçut, à la lumière des étoiles, deux endroits, éloigné d’une dizaine de mètre l’un de l’autre, ou l’herbe était écrasé. C’était sans doute la que se trouvaient les modules de survie. Mais alors, ou…
« Daniel Jackson », appela soudain une voix juste derrière lui. Daniel sursauta et se retourna vivement, son arme à la main…geste qu’il regretta aussitôt, car son épaule blessée protesta violement.
C’était Teal’c.
- Teal’c ! répondit le docteur Jackson avec soulagement. Content que vous alliez bien.
- Je suis moi aussi heureux de voir que vous êtes intact. Votre blessure vous permet-elle de marcher ?
- Ho, oui, aucun problème, mentit Daniel. J’ai connu pire.
Teal’c hocha la tête et se dirigea vers le colonel O’Neill. Ce faisant, il saisit sa radio et contacta ce dernier, tandis que l’archéologue lui emboîtait le pas.
- Colonel O’Neill. J’ai trouvé Daniel Jackson.
La réponse arriva aussitôt.
- Parfait. Où êtes-vous ?
- Juste derrière vous, annonça Teal’c en agitant en l’air sa main libre.
Daniel s’aperçut que le Jaffa tenait à la main son Beretta. Cela lui rappela que c’était là le seul armement dont il disposait lui aussi. Si jamais ils tombaient sur une patrouille Jaffa, leurs chances de survie seraient faibles. Ils devaient rallier la Porte des étoiles de toute urgence.
Teal’c et le docteur Jackson rejoignirent le colonel O’Neill.
- J’ai repéré la Porte, annonça Teal’c. Elle se trouve à neuf cent mètre au sud-est de notre position.
- Très bien, répondit Jack. Des nouvelles de Carter ?
Teal’c s’apprêtait à répondre, mais il fut interrompu par le grésillement qui s’échappa des radios des trois membres de SG-1. Un message du major se fit entendre, mais il était difficilement compréhensible. Il y avait beaucoup de bruits de fond et la transmission était très mauvaise. Tous écoutèrent avec attention.
- Ici…ajor Carter, à bord…tel’tak en perdition…a dernière capsule de survie et hors ser…ice, elle est t…alement inutilisab…e vais…
La radio se tu brutalement.

Le colonel O’Neill pressa la touche d’émission du talkie-walkie et dit d’une voix tendue :
- Carter ? Carter, répondez.
La radio resta silencieuse.
« Ca ne sert à rien, songea t-il. Si elle est en orbite autour de la planète, elle est très largement hors de portée. »
Mais il ne pouvait l’accepter.
- « La dernière capsule de survie est hors service » ? répéta Daniel vivement. Est-ce que c’est ce qu’elle a dit ?
- C’est ce que j’ai entendu, répondit Teal’c, qui semblait tout aussi inquiet.
Tous deux regardèrent le colonel. Si la capsule restante était inutilisable, alors le major n’avait aucun moyen de quitter le vaisseau. Et aucun moyen non plus d’échapper au planeur de la mort qui la poursuivait.
Aucun moyen de survivre.
Cependant, ni l’un ni l’autre n’avaient envie de prendre la décision de l’abandonner à son sort. Même s’ils savaient que c’était la seule chose à faire.
C’est pour prendre ce genre de décision que le colonel O’Neill avait été nommé chef de SG-1.
Risquer la vie de deux de ses hommes, dont un blessé, sans armes (ou presque), en territoire ennemi, dans le mince espoir de pouvoir faire quelque chose pour sauver Carter.
Ou bien mettre les membres restant de son équipe en sécurité et revenir plus tard avec des renforts.
Il n’y avait qu’une seule chose à faire.
- On rejoint la Porte. On rentre à la base.
Il vit Daniel hésiter un instant. Puis, un son horriblement familier parvint à leurs oreilles.
Des planeurs de la mort.
- C’est pas vrai, il ne manquait plus que ça ! pesta le colonel.
- Il y en a au moins six, les informa Teal’c, qui s’était redressé et écoutait attentivement.
- Allez, on y va, conclu amèrement O’Neill en s’élançant vers la Porte des étoiles, dans la direction indiquée plus tôt par Teal’c.
L’équipe SG-1 se remit en marche, poursuivit par l’ennemi. Comme d’habitude.
Sauf que ce n’était pas comme d’habitude.
Ils auraient du être quatre.

Le pilote Jaffa fit glisser son planeur vers la droite, puis revint vers la gauche. L’appareil Or et Argent évoquait un oiseau divin aux plumes de métal. Le soldat déglutit nerveusement. La destruction de l’autre planeur l’avait choqué. Ils ne s’attendaient pas à risquer quoi que ce soit en poursuivant un tel’tak. Ce n’était pas une mission héroïque, tout au plus une mise à mort. Périr au combat était un honneur. Se faire tuer en poursuivant un tel’tak, par contre…
Il n’avait jamais entendu dire qu’un cargo Goa’uld pouvait détruire un planeur, mais le pilote shol'va était l’un des meilleurs qu’il ait jamais vu.
Trois capsules de survie avaient été éjectées de l’appareil, mais d’après ses informations, il y avait quatre passagers à bord. Il soupçonnait ces capsules d’être vide, de n’être qu’un leurre. S’ils étaient toujours deux à la poursuite du vaisseau, ils auraient pus se séparer, un chasseur poursuivant le cargo et l’autre interceptant les capsules. Mais il était seul, et on lui avait ordonner d’abattre ce tel’tak. Il devait obéir aux ordres.
Bien sur, il avait une autre raison de ne pas vouloir descendre dans l’atmosphère. Il avait vu les dégâts redoutables que pouvaient faire les armes des Tau’ri à un planeur de la mort Goa’uld. Au moins, le cargo ne possédait aucunes armes. De plus, depuis quelques minutes, les esquives du vaisseau s’étaient faites plus lentes, plus maladroites, plus…conventionnelles. Le pilote du chasseur suspectait les membres de l’équipage d’avoir désertés le vaisseau et d’avoir réglé celui-ci sur pilotage automatique. Mais seules trois capsules avaient été éjectées. Il devait donc rester un ennemi à bord…à moins que l’un des hérétiques ne soit mort.
Rassuré par cette pensée, il fit feu à nouveau, puis fonça vers le vaisseau en le mitraillant. Il le toucha, fit un écart pour passer à côté… Il perçut vaguement un mouvement sur la gauche.
Et puis…
…le cargo explosa. Un nuage rugissant de flammes et d’énergie souffla le chasseur et son occupant, comme un raz de marée engloutirait un enfant sur une plage. La coque se déforma en une fraction de seconde. Le cockpit fut arraché comme une tente par une tornade.
- Ho, seigneur Ba’al, SEIGNEUR ! hurla le guerrier comme un enfant appelant sa mère, juste avant que la mortelle chaleur nucléaire ne carbonise sa chair et ses os.

Les trois membres de SG-1 étaient en train de courir vers la surface miroitante du vortex relié à la Terre lorsque l’explosion retentit. Il y eut d’abord un flash de lumière. En plein jour, on ne l’aurait pas aperçut, mais il faisait nuit noire. Puis, retentit une détonation très assourdit, qui se répercuta légèrement contre les montagnes toutes proches. Le cargo avait du exploser à la limite de l’atmosphère, car sans air pour porter les sons, sa destruction aurait été parfaitement silencieuse.
Teal’c, Daniel et Jack s’étaient arrêtés. Tout trois fixaient, sans bouger, sans respirer, le vide noir, entre les deux lunes, ou tournoyaient les fragments du cargo, invisible à leurs regards.
Sans un mot, le colonel fit signe à Teal’c d’avancer. Le Jaffa se retourna lentement et passa la Porte.
Daniel le suivit, le regard vide et sonné, sans parvenir à assimiler ce qu’il venait de se produire.
Le colonel O’Neill fixa la nuit un instant. Il leva les yeux vers les étoiles.
Lorsque le bruit des planeurs Goa’uld se fit trop proche, il se tourna vers la Porte. Il s’avança, se plaça juste devant l’horizon des évènements.
« Au revoir, Carter. »
Il fit un pas en avant.


Chapitre II
Des Adieux Prématurés

Trois jours plus tard, sur la planète Terre, dans la base secrète de Cheyenne Mountain (SGC), salle d’embarquement.

La cérémonie funèbre eut lieu dans la salle d’embarquement du SGC, comme toujours lorsqu’un membre du programme mourrait dans l’exercice de ces fonctions. Jack O’Neill avait assisté à beaucoup plus de ces cérémonies qu’il ne l’aurait voulu. Mais cette fois, c’était différent…C’était pire, bien pire que les autres fois. Jamais il n’avait ressentit un tel sentiment de perte, et de culpabilité aussi.
Si. Une fois. Lors de la mort de Charlie. Lors du décès de son fils.
Charlie s’était tué avec l’arme de service du colonel. Il avait voulu jouer avec. Et il s’était blessé. Mortellement.
Parfois, Jack avait l’impression d’avoir lui-même pressé la détente.
Il avait laissé Sam dans le cargo. Il l’avait abandonné. Il aurait du l’attendre. Au lieu de ça, il l’avait laissé seule.
« Tu ne l’a pas laissé seule, se répéta t-il avec fatigue pour le centième fois. Elle était avec Teal’c. »
« J’ai eu tort »
« Tu as fais un choix. Tu as pris une décision. Tu fais ça sans arrêt. Parfois, tu te trompes. C’est ton travail. Tu as des hommes et des femmes sous ton commandement, tu risques leur vie tout le temps. En quoi est ce que c’est différent, aujourd’hui ? »
Il eut un sourire triste. Il se mentait à lui-même. Il savait en quoi s’était différent. Il tenait à Carter…beaucoup plus qu’il ne l’aurait dû. Beaucoup plus que ne le conseillait le règlement.
Maintenant, il savait pourquoi. La douleur qu’il éprouvait était le prix de son affection pour elle.
Il se secoua. Ce genre de dialogue mental ne lui ressemblait pas.
La salle de la Porte était remplie de militaire. Les uniformes bleus se succédaient, faisant oublier les visages. Sur le côté droit, se tenaient plusieurs musiciens, près à entamer la marche funèbre. Le colonel O’Neill se tenait sur la passerelle d’embarquement, derrière le général Hammond. Il repéra dans la foule des militaires le visage de Daniel, dont le bras blessé était en écharpe. Celui-ci lui adressa un triste sourire d’encouragement. Il était pâle, et semblait n’avoir pas beaucoup dormit. Jack se surprit à l’envier. Il aurait voulu pouvoir, lui aussi, laisser voir ses sentiments aussi ouvertement.
Teal’c se trouvait à côté de Daniel. Il se tenait droit, les mains derrière le dos. Son visage aurait pu paraître impassible à une personne le connaissant mal, mais le colonel O’Neill avait apprit à déchiffrer les émotions sur ce visage de marbre. Le soldat d’un autre monde avait les yeux brillants de tristesse. A ses cotés, le docteur Fraiser avait les yeux rougis par les larmes et ne cherchait pas à s’en cacher. Sam et elle avaient toujours été très proches.
Et puis, à contrecœur, il leva les yeux vers Jacob. Le père de Carter.
Il redoutait de croiser son regard. Bien que Jacob lui ait dit d’une voix tremblante, après que le SGC ait contacté la Tok’Râ, qu’il ne le tenait absolument pas pour responsable du décès de Sam, Jack se sentait toujours coupable lorsqu’il devait le regarder dans les yeux.
Comme il le redoutait, Jacob l’observait. Le colonel O’Neill soutint son regard quelques secondes, puis, n’y tenant plus, détourna les yeux. Voir le général Jacob Carter tenter de rester digne et de repousser son chagrin l’attristait encore davantage.
La cérémonie se déroula comme dans un rêve. Par la suite, le colonel ne pu se remémorer aucun détail. Seul des brides de souvenirs lui revinrent, lorsqu’il laissa dériver ses pensées, seul dans ses quartiers. Le discours de Hammmond… Les visages droits et nobles…
Deux membres du programme apportèrent le traditionnel drapeau américain.
La Porte s’anima soudain. L’anneau de saisi des coordonnées se mit à tourner avec un frottement minéral.
Tous les militaires présents se mirent au garde-à-vous.
Le colonel O’Neill s’avança vers l’estrade. Hammond lui céda la place avec un hochement de tête d’encouragement.
Derrière lui, le premier chevron s’enclencha.
Jack rassembla ses esprits. Leva les yeux vers l’assemblée.
« Tout ça ne peut pas être réel » songea t-il.
Il commença.
- Toutes les personnes…présentent dans cette salle…ont connus le major Carter.
Les musiciens entamèrent la marche funèbre. L’air lent et lancinant résonna entre les murs de béton.
- Elle était une figure emblématique du SGC, poursuivit-il. Ceux qui ont combattus à ses côtés… se souviendront d’elle comme d’un soldat courageux, déterminé et loyal.
Le second chevron s’enclencha. Suivant la musique, les deux porte-drapeaux se placèrent face à la Porte.
- Ceux qui l’ont vu à l’œuvre sur une technologie alien s’en rappelleront comme d’une scientifique brillante, intuitive et acharné.
Le chevron trois se verrouilla.
- Et tout ceux qui ont eu… la chance… de compter parmi ses amis…garderont le souvenir d’une personne honnête, possédant un important sens de l’honneur.
Il prit une grande inspiration. Lorsqu’il recommença à parler, sa voix était plus lointaine.
- Elle manquera à ce programme… Et elle nous manquera.
Le cinquième chevron s’enclencha.
- Le major Samantha Carter est morte en luttant comme notre ennemi, celui de notre planète et celui de tous les peuples libres de notre galaxie. Elle est morte en combattant les Goa’uld.
« …morte en combattant les Goa’uld… »
-…Et nous devons garder en mémoire le souvenir de son sacrifice.
Un envoyé de l’état major se plaça derrière les portes drapeaux, une couronne de fleurs entre les mains.
- Elle restera… pour nous tous… un exemple de patriotisme et de force morale, termina t-il.
Avec un rugissement étouffé, la Porte s’activa. Le flux d’énergie instable s’élança en avant, générant un léger mouvement d’air.
Les deux militaires gravirent la rampe d’embarquement en passant à côté du colonel, suivi par le porteur de la couronne mortuaire. Ils s’arrêtèrent devant la surface lumineuse du vortex relié à P3X-655.
Les musiciens lâchèrent les dernières notes de la marche funèbre.
Les trois militaires posèrent délicatement le drapeau et la couronne contre l’horizon des évènements. La surface se rida.
Tout doucement, ils furent aspirés par le tunnel hyperspatial.
Le colonel appréciait la symbolique du geste. Il se sentait un peu apaisé par cet hommage.
Mais il ne pouvait s’empêcher de penser qu’a des milliers d’années lumière, sur une planète belle et sauvage, celle près de laquelle Carter avait trouvé la mort, ces deux derniers présents venait de tomber au sol sans personne pour les rattraper.
En entendant la Porte des étoiles se refermer, il eut la sensation d’abandonner Carter une seconde fois.


Deux mois plus tard…

Le cargo chutait, chutait dans l’atmosphère. Sa coque tremblait et se déformait, comme s’il s’agissait d’un avion en papier. Il était enveloppé par des flammes épaisses, presque liquide, d’une intense couleur rouge.
« Mon colonel ! » cria Carter.
Le colonel O’Neill la chercha des yeux, mais ne l’aperçut pas.
« Mon colonel ! »
« Carter ?appela t-il. Carter, ou êtes-vous ? »
Il fouilla la cabine des yeux, sans voir la moindre trace du major.
« Carter ! »
« Mon colonel, aidez-moi ! Ne me laissez pas ! »
« Je ne partirais pas, Carter ! hurla Jack sans savoir vers ou se tourner. Je ne partirais pas sans vous ! »
Il venait à peine de prononcer ces mots qu’il se sentit glisser en arrière. Il tenta de s’immobiliser, mais ses pieds ne trouvaient pas la moindre prise au sol.
Il se retourna, et aperçut…
…Une porte ouverte, derrière lui, semblable à celle des avions de transport de troupe qu’il connaissait si bien. Au dessus de la porte, clignotait un petit panneau marqué « EXIT ».
« Quoi ? » pensa le colonel O’Neill.
Il sentait confusément que quelque chose clochait.
« Mon colonel ! »
Il regarda à nouveau devant lui, et vit Carter. Elle tendait les mains vers lui, désespéré.
« Ne me laissez pas… »
Le colonel sentit ses talons dépasser dans le vide.
« Venez, Carter ! lança le colonel ! Suivez moi ! »
Il se pencha en avant autant que possible, sans parvenir à atteindre le major.
Soudain, il se retrouva dans le vide.
Il saisit le bord de la porte, se maintenant devant le fantôme.
« Jack, ne me laisse pas ici ! » cria t-elle encore.
Et la porte se déchira entre les mains du colonel comme du papier mouillé, lui glissa entre les doigts. Il partit en arrière, laissant le cargo tomber vers la planète d’un noir d’encre, en dessous. Il se sentit monter, monter vers l’espace.
« DESTRUCTION DE CARTER NON PROGRAMMEE » hurla une voix froide et sans émotion.
Le vaisseau tournoyait, en flamme. D’énormes morceaux de naquadah se détachaient de sa structure et continuaient leur chemin à ses côtés, tel une pluie de météorites.
« DESTRUCTION DE CARTER NON PROGRAMMEE »
« Sam ! » cria Jack. Et puis…


…Il ouvrit les yeux.
« ACTIVATION EXTERIEUR NON PROGRAMMEE », hurlaient les haut-parleurs dans les couloirs de la base.
Le colonel O’Neill se redressa. Il mit une seconde à se rappeler ou il se trouvait. Il était allongé sur un lit, dans une salle qui servait habituellement de cellule de détention. Il y était entré pour se reposer un instant, et s’était apparemment endormi.
« ACTIVATION EXTERIEUR NON PROGRAMMEE »
Il se secoua, mentalement tout du moins, et se leva. Il ramassa sa veste, et sortit dans le couloir. A peine sortit, il recula de nouveau dans la salle, afin de libérer le passage à un groupe de soldat qui se précipitait vers le niveau -28 – celui de la salle de la Porte des étoiles.
Il leur emboîta le pas, et traversa plusieurs couloirs à leur suite avant de les quitter devant un escalier en spirale, qu’il monta quatre à quatre. Rien ne l’obligeait à se précipiter au poste de commande à chaque activation imprévue – il pouvait parfaitement s’agir de SG-9 qui rentrait plus tôt que prévue des négociations sur le trinium de P9C-834, ou bien de SG-12 revenant se mettre à l’abri de l’une des nombreuses et violentes tempêtes de Goy’use, planète tropicale habitée. Mais le colonel avait besoin - réellement besoin – de se changer les idées, c'est-à-dire de s’abrutir de travail jusqu'à ce qu’il ne soit même plus capable de penser.
La disparition (« la mort », voila ce qu’il aurait due dire, mais il n’y parvenait tout simplement pas - et pourtant, Jack O’Neill n’était pas homme à se voiler la face) de Carter l’avait encore plus atteint qu’il ne l’avait craint. Il pensait sans cesse à son fils, ces derniers temps. Et le colonel n’aimait pas s’attarder sur le passé.
Il débarqua en salle de contrôle au moment où le général Hammond ordonnait l’ouverture de l’iris. La lumière bleue mouvante de l’horizon des événements colora de turquoise le visage des personnes présentes.
- Mon général ? fit O’Neill.
- Nous venons de recevoir le code de la Tok’Râ, colonel.
Le général Hammond se pencha et pressa une touche sur l’un des claviers.
- Baissez vos armes, dit-il, et le micro placé au dessus du clavier fit résonner son ordre dans la salle de la Porte.
Le colonel descendit rapidement jusqu'à la salle de la porte dans laquelle il s’engouffra. Il fut bientôt rejoint par le général Hammond lui-même. Les murs de béton de la salle d’embarquement portaient encore les traces de l’attaque des insectes robotiques Asgard, ayant eut lieu plusieurs mois auparavant.
Quelques secondes plus tard, un tok’Râ passa la Porte, vêtu de la traditionnel tunique couleur sable.
C’était Jacob Carter.
- Jacob, dit le général Hammond. Qu’est ce qui t’amène ?
O’Neill, lui, ne dit rien, trop occupé à dévisager le général Carter. Sa première impression ne l’avait pas trompé ; Jacob semblait…soulagé. Revitalisé. Jack ignorait quelle nouvelle Jacob pouvait leur apporter, mais il avait du mal à croire qu’elle puisse être suffisamment bonne pour redonner le sourire à un père venant de perdre sa fille.
- Une excellente nouvelle, où en tout cas je l’espère.
Jack et le général échangèrent un regard.
- Venez, Jacob, décida Hammond.

- J’ai eu du mal à y croire lorsque je l’ai vu, expliqua Jacob avec émotion. Mais j’ai rapidement comprit ce qui avait du se passer.
Jacob, Hammond, Jack, Teal’c et Daniel se trouvaient tous en salle de briefing. Il contemplaient l’image holographique généré par le petit galet blanc que le tok’Râ avait posé sur la table en début de réunion.
- Jacob, fit lentement le colonel O’Neill, où avez-vous pris ça ?
Le général Carter se rassit.
- Il y a deux jours, un vaisseau tok’Râ à localisé un objet en orbite autour de la planète où on a perdu Sam.
« …la planète où on a perdu Sam... ». Le colonel nota la tournure de la phrase, vague au possible.
- L’objet était munit d’une balise, nous l’avons donc récupéré et nous nous sommes aperçut qu’il s’agissait d’un anneau de transfert.
Il se pencha en avant, comme pour leur conseiller d’être très attentif.
- Lors d’un transfert par anneaux, chaque anneau mémorise la totalité de la structure corporelle du sujet, mais le corps est divisé en cinq partie, stocké séparément dans les cinq anneaux. C’est ensuite qu’à lieu la transmission de la matière par faisceau d’énergie.
Le colonel O’Neill sentit sa concentration s’émietter et lutta pour rester attentif.
- Quand nous avons trouvé cet anneau, nous avons pensé qu’il s’agissait d’un débris du cargo, mais il nous a semblé en anormalement bon état. Nous avons alors vérifié sa mémoire de stockage et…nous avons trouvé ça.
Jack se redressa, hésita un instant, puis posa sa question.
- De quel…anneau s’agit il, demanda t-il. Je veux dire, quelle est sa position ?
- C’est l’anneau central.
Jacob se tue. Un à un, les regards de toutes les personnes présentes se tournèrent vers l’hologramme projeté par le galet.
Il représentait un morceau de torse, depuis le niveau du nombril jusqu’au cou. Le torse était vêtu d’un uniforme de l’armée de l’air des Etats-Unis. Il était entouré d’une épaisse fumée noire, figé dans les airs, qui le cachait en partie, mais restait visible.
Sur le revers de poche de la veste, on lisait nettement, en lettres capitales :
« MAJOR SAMANTHA CARTER »

Le colonel O’Neill fut le premier à rompre le silenc.
- Jacob…Qu’est-ce que ça veut dire ?
Jacob se renversa en arrière. Sa tête se pencha en avant et ses yeux se fermèrent un instant. Lorsqu’il les rouvrit et se redressa, l’expression de son visage avait radicalement changée.
- Nous pensons que le major Carter à reprogrammé l’ordinateur de bord du tel’tak de façon à se mémoriser dans les cristaux des anneaux de transfert, avant de les éjecter dans l’espace.
La voix du général Carter venait de passer en mode « Goa’uld », ce qui permettait aisément de déduire que Selmak venait continuer la conversation.
- Ca me parait un peu…risqué de sa part, non ?
Selmak dirigea les yeux de Jacob Carter vers le colonel, qui se redressa précipitamment comme si le symbiote allait lui faire une réflexion sur sa tenue.
- D’après ce que vous m’avez dis de la situation, elle n’avait pas beaucoup d’autre choix. Les anneaux de transport sont équipés de systèmes émetteur–récepteur permettant de localiser les autres anneaux du secteur. Il me semble qu’il n’y avait aucune plate-forme réceptrice à proximité ?
- Les Goa’uld avaient une base au sol, mais elle était équipée de puissants boucliers capables de bloquer le signal des anneaux. Enfin…c’est ce que Carter a dit.
Selmak hocha la tête.
- Le major Carter a trouvée la seule échappatoire possible. Une solution de dernier recours, brillante sur le plan technique.
Jack O’Neill se pencha vers le symbiote.
- Est-ce que ça signifie qu’elle n’est peut-être pas perdue ?
Le tok’Râ choisit soigneusement ses mots avant de répondre.
- Disons qu’elle est en sursit. Il nous reste encore à trouver trois anneaux avant de pouvoir espérer vraiment.
Daniel tiqua.
- Heu…Vous avez bien dis trois anneaux ?
Une nouvelle fois, leur invité sembla succomber à une soudaine fatigue. Cet étrange comportement marquait en fait la prise de contrôle du corps de l’hôte par l’un ou l’autre des deux esprits l’occupant.
- En effet…répondit Jacob lorsqu’il eut reprit possession de son corps.
Il semblait soudain un peu abattu.
- Nous avons en fait retrouvé deux anneaux. Le second a été atteint par l’explosion du cargo. Il ne contenait plus aucun cristal intact…
Jacob poussa un soupir.
- D’après son matricule, il s’agissait de l’anneau supérieur, le cinquième en partant du bas.
Nous ignorons ce que sa destruction va signifier pour Sam. Si on regarde la position du torse, on remarque qu’il est penché en avant. Alors, peut-être qu’aucune partie de son corps ne se trouvait dans le champ d’action de cette unité. De toutes façons, nous devons retrouver les trois anneaux manquants. Mais…
Il y eut un court silence, rompu par Daniel.
- Mais on a aucune assurance de la retrouver entière après ça… dit-il lentement.
Un autre silence, beaucoup plus long, s’installa, tandis que chacun assimilait la nouvelle. Puis, le colonel O’Neill prit la parole.
- Bon, et bien, qu’est-ce qu’on attend ? Mon général, je demande la permission de partir à la recherche de ces anneaux.
- Un instant, colonel. Jacob, est-ce que la Tok’Râ à un moyen concret de localiser ces anneaux ?
Jacob soupira.
- Comme je vous l’ai dis, ils sont munis d’un système de repérage, afin de localiser les autres plates-formes. Maintenant que nous avons un anneau en état de marche, nous possédons le bon code d’identification, et une fois à bord d’un vaisseau et loin des interférences causés par le champ magnétique d’une planète, nous pourrons tenté une opération de récupération…c’est d’ailleurs…pour cette raison que je me trouve ici.
- Qu’est-ce que tu veux dire ? questionna le général Hammond.
- La situation actuelle de la Tok’Râ est loin d’être idéale, George, expliqua l’ex-militaire d’une voix lasse. La récente victoire d’Apophis sur Heru’ur a eu des conséquences catastrophiques. La quasi-totalité des troupes d’Heru’ur ont été annexée aux forces d’Apophis, et sa flotte continue d’accumuler les victoires grâce à sa technologie révolutionnaire de camouflage qui lui permet de rendre ses ha’tak totalement indétectable.
- Où voulez-vous en venir, Jacob ? intervint O’Neill.
- La Tok’Râ n’a aucun vaisseau disponible dans ce secteur de la galaxie. Le temps que nos appareils les plus proches terminent leurs missions programmées, il s’écoulera au moins trois mois. Les anneaux ont déjà eus le temps de dériver depuis deux mois, mais nos détecteurs à longue portée ont tout de même pu les localiser. Mais si on attend trop longtemps, ils risquent d’être captés par l’attraction d’une planète quelconque et nous n’auront plus la moindre chance de revoir Sam vivante. En somme, je suis venue vous demander si vous auriez la possibilité d’obtenir un vaisseau… et de m’aider pour cette mission.
Hammond et le colonel échangèrent un regard.
- P8X-235, lâcha Jack.
Daniel sembla comprendre lui aussi.
- La planète ou SG-3 a combattu les Jaffa de Svarog ?
- On a récupéré deux cargos et un bombardier en assez bon état, indiqua Jack à Jacob.
- Est-ce que c’est dans le bon secteur ? reprit Daniel.
- On saura ça en consultant l’ordinateur central, trancha Hammond.
Il se leva.
- Colonel O’Neill, je présume que je peux compter sur SG-1 pour effectuer la mission de récupération ?
- Bien entendu, mon général.
- Dans ce cas, vous irez vous préparer. J’annule toutes les missions programmées pour votre équipe. Jacob, je suppose que vous les accompagnerez ?
- Evidement.
Le général hocha la tête.
- Parfait. Je vais contacter immédiatement le campement de P8X-235 et leur demander d’équiper les deux vaisseaux cargos pour votre voyage. Rompez !
SG-1, Jacob et Hammond se séparèrent après avoir quitté la salle de briefing. Le général se rendit en salle de contrôle afin de contacter la planète en question tandis que l’autre partie du groupe se dirigeait vers l’armurerie.
En chemin, le colonel O’Neill observa le tok’Râ. Il n’avait plus rien à voir avec l’homme épuisé à qui il avait parlé deux mois auparavant. La douleur et la lassitude s’étaient changées en espoir et en détermination. Jack songea soudain que lui-même ne s’était pas sentit aussi énergique depuis très longtemps.
Ils allaient partir à la recherche de Carter. Les chances de la retrouver étaient peut-être faibles – ridiculement faible - mais au moins y avait-il maintenant un espoir.
Carter avait réussi. Elle avait trouvé un moyen de survivre. Maintenant, s’était à eux de terminer le travail.


« Alors, le grand Dieu Ba’al se pencha vers le supplicié.
« Tu crois éprouver de la douleur ? demanda t-il. Tu te trompes. Ce que tu ressens n’est rien comparé aux tourments que subira ton âme après avoir quitté le monde des vivants. » »


Extrait du Grand Livre Sacré de Ba’al, traduit par le Dr.D.Jackson.


Chapitre III
Le Début de la Quête

Seize heures plus tard, sur la planète P8X-235, campement du SGC.

Le colonel O’Neill plaça dans son sac une couverture thermique et une trousse de premier secours supplémentaire. Il disposa soigneusement les deux objets, de façon à utiliser au mieux la contenance du bagage, puis le ferma en ajustant les sangles. Il chercha des yeux son zat’nik’tel. Regarda sa montre.
C’était la le moment qu’il détestait le plus dans toute mission militaire : l’attente. Le vide entre deux missions. Il aurait peut-être pu supporter ça plus posément si il y avait eut un bon petit lac plein de poissons à proximité. Rien ne valait une partie de pêche pour perdre la notion du temps, que les poissons aient deux tête ou pas. Mais Svarog n’avait pas colonisé la charmante P8X-235 pour en faire un club de vacance. Il avait été davantage intéressé par les mines de Trinium de la planète, second matériau le plus utilisé par les Goa’uld, après le naquadah. La permanente température hivernale qui y régnait ne l’avait évidement pas dissuader d’envoyer des esclaves humains et Unas creuser les entrailles de ce monde pour en extraire les précieux minerais.
Ou avait-il pu posé ce fichu zat ? Il le tenait encore quelques secondes auparavant…
Sa radio grésilla.
- Nous avons effectué les dernières vérifications, annonça la voix du docteur Becquert. Nous nous trouvons près de la Porte des étoiles. Les deux cargos sont prêts, vous allez pouvoir partir, SG-1.
Jack bondit aussitôt sur ses pieds, saisit son sac qu’il plaça sur son dos et son zat’nik’tel qu’il glissa dans l’étui spécial placé sur sa jambe (il venait de se rappeler qu’il l’avait simplement posé sur la table en aluminium, le seul meuble que contenait la tente…). Il sortit ensuite et faillit heurter Teal’c qui courait dans la même direction.
- Teal’c ! Vous tombez bien, j’allais justement vous chercher, mentit le colonel avec un air d’inébranlable sincérité.
Il avisa la lance Goa’uld que Teal’c tenait fermement.
- Vous savez, commença t-il prudemment, normalement vous ne devriez pas avoir besoin de ça…
Teal’c pencha légèrement la tête tout en haussant un sourcil.
- Je l’emporte justement pour faire face à toutes les situations anormales, O’Neill, répondit le Jaffa avant de se remettre en marche.
Jack chercha pendant quelques secondes une réplique cinglante à lui lancer, puis abandonna finalement et se contenta de lui emboîter le pas.

Les deux vaisseaux cargos luisaient doucement dans la lumière rosée du crépuscule. Les appareils or et argent flanquaient la Porte des étoiles comme des gardes du corps. Plusieurs scientifiques entouraient les vaisseaux, munis d’ordinateurs portables et de capteurs.
- Daniel, est-ce que vous avez vus Jacob ? demanda O’Neill au docteur Jackson qui venait d’émerger de sa tente, les cheveux en batailles et les lunettes de travers.
- Heu… (Daniel bailla longuement) Non. Si. Je crois qu’il n’a pas bougé des vaisseaux depuis qu’on est ici. Il a tenu à superviser toutes les remises en état.
Jack hocha la tête, soucieux. Il craignait les effets qu’un échec pourrait avoir sur le moral du général Carter.
A cet instant, la personne en question sortit du cargo de gauche. Le tok’Râ hésita un instant, ébloui par le soleil couchant, puis aperçut le colonel O’Neill.
- Ah, Jack, lança t-il, vous tombez bien, venez un peu par ici…
Il pénétra à nouveau dans l’appareil. Après avoir échangé un regard avec ses deux coéquipiers, O’Neill suivit Jacob à l’intérieur. Il marqua alors un temps d’arrêt : Il n’avait jamais vu un cargo aussi rempli. Dans tout les coins s’affairaient des techniciens en blouse blanches et des ingénieurs vêtus de bleu. Plusieurs ordinateurs humains avaient été connectés puis soudés au pupitre de commande. On avait aussi ajouté des couchettes superposées – six lits en tout – et des caisses de rangement métalliques supplémentaires.
- Allez, Jack, suivez moi, fit Jacob avec son impatience coutumière.
Il se dirigea vers le fond de l’appareil, et le colonel se dépêcha de le rattraper.
- La bonne nouvelle, commença le général Carter sans perdre de temps, c’est que les deux vaisseaux sont équipés de missiles nucléaires renforcés au naquadah. Celui-ci en possède quatre, et l’autre deux - on n’a pas eu le temps de lui ajouter la seconde rampe de lancement, il faudra faire avec. Les cargos sont équipés d’un générateur au naquadah secondaire qui pourra augmenter leur vitesse si on l’utilise en alternance avec le générateur Goa’uld. Ensuite, on a connecté au poste de pilotage un décrypteur et un clavier humain, donc n’importe qui pourra piloter ces appareils, même vous.
O’Neill décida de ne pas relever la pique du propos.
- Jacob, pourquoi êtes-vous aussi pressé tout a coup ? demanda t-il a la place.
Il sentait dans la brusquerie du tok’Râ autre chose que l’impatience d’un père de retrouver sa fille.
Jacob soupira.
- C’est la mauvaise nouvelle, Jack. Nos capteurs à longue portée ont détecté un changement de trajectoire de l’un des anneaux. Il a croisé une comète dont le champ de gravité a perturbé son tracé. Il se dirige droit vers l’une des planètes de son système. Une planète que vous connaissez…
Il fixa O’Neill d’un regard d’aigle.
- La planète mère des Tobiens. Cette planète entourée de millions de mines mobile. Elle se trouve dans le même système solaire que P3X-655.
Un silence suivit, tandis que Jack assimilait la nouvelle. Si l’anneau atteignait le champ de mine, il finirait obligatoirement par en heurté une. Et alors…
- Nous pouvons encore arriver à temps, reprit le tok’Râ. En partant maintenant et en poussant les hyperpropulseurs au maximum de leur capacités, nous devrions encore pouvoir intercepter cet anneau. Nous avons un peu plus de vingt-six heures.
- Je vois…dit le colonel avec lenteur. Bien, reprit-il, dîtes moi comment nous sommes sensé récupéré notre cible. Est-ce que vous avez prévus un aimant, ou…ou un truc de ce genre ?
Le tok’Râ eut un sourire.
- En fait, c’est assez proche de la vérité, dit-il. Regardez.
Il désigna quelque chose derrière O’Neill, et celui-ci fit volte-face.
En plein centre de la plate-forme des anneaux avait été installé une sorte de colonne de métal bleu violacé, de trois mètre trente de hauteur environ, pour un mètre de diamètre. Elle reposait sur un socle ouvragé, entouré par une ligne de touches marquées de hiéroglyphes. Au-dessus de ce socle, de court petits bâtons métallique sortait de la colonne et se succédait en tournant autour, de façon à former comme des escaliers en spirale minuscules. On contait sept escaliers, qui devaient être composé chacun d’une centaine de barres environ. Le cylindre était accroché au plafond par un second socle, plus court que celui au sol. Mais ce n’était pas ce qui retenait l’attention dès le premier coup d’oeil.
Ce qui attirait le regard, c’était le gros cristal jaune lumineux, au milieu de la colonne. A cet endroit, le centre du cylindre se creusait et n’était relié à sa partie inférieure que par des barreaux et par le cristal.
Comme Jacob n’avait pas l’air décidé à lui expliquer ce dont il s’agissait, O’Neill se décida à lui poser la question.
- Jacob, de quoi s’agit-il ? demanda t-il donc.
- Vous l’avez dit, Jack, c’est un aimant. Ou plus exactement, un générateur de champs magnétiques à multiples entrées. Conception tok’Râ. Une fois la cible détectée, il la guide jusqu’au anneaux du vaisseau. Habituellement, c’est comme ça que l’on récupère l’objet, mais nous avons modifié sa programmation de façon à ce qu’il stocke les anneaux récupérés dans la soute du cargo. On peut facilement le faire passer d’un vaisseau à l’autre : il suffit de le téléporter.
Jacob Carter se pencha soudain sur le côté et appela une personne située derrière le colonel.
- Professeur Anderson !
O’Neill se retourna une nouvelle fois.
- Je vous présente le professeur Peter Anderson, reprit le tok’Râ. Etant donné que nous avons deux cargos à piloter, il faudra repartir les membres de SG - 1 en deux parties. J’ai expliqué au Pr. Anderson le fonctionnement du GCMME. Vous aurez besoin de lui à bord.
- Du quoi ? demanda O’Neill avec une pointe d’agacement.
Les explications scientifiques lui faisaient toujours cet effet – de même que la vue des scientifiques.
Le major Carter non comprise, bien entendue.
- GCMME, répéta Jacob. Générateur de Champs Magnétique à Multiples Entrées.
- C-colonel, fit le professeur qui semblait légèrement nerveux.
O’Neill l’observa plus en détail. Il devait avoir entre trente et quarante ans, un début de calvitie, des lunettes épaisses, l’air maladroit et un béguaiement en prime. Diagnostique : déconseillé pour les missions stressantes o
Dernière modification par Skay-39 le 07 juin 2007, 15:15, modifié 1 fois.
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Re: Ma fanfic "Fragments"...

Message non lu par Skay-39 »

u dangereuses, c'est-à-dire précisément celle qu’ils s’apprêtaient à effectuer, d’après les dires de Jacob.
- Très bien, fit O’Neill. Vous êtes prêt pour une petite balade au milieu d’un champ de mines, professeur ?
- Hem…P-pas vraiment, répondit Anderson. Mais c’est ma p-première mission dans l’espace. J’ai t-travaillé deux ans au SGC à réparer des vaisseaux extrate-terrestres, mais je n’ai encore jamais fait un seul voyage en hyp-hyperespace. Je dois dire que je suis…assez impatient.
Il eut une petite grimace nerveuse qui pouvait passer pour un sourire.
Le colonel O’Neill lui répondit avec un sourire :
- Ça vous passera…
Puis il s’adressa de nouveau à Jacob.
- Très bien, répéta t-il. Jacob, vous embarquerez avec Daniel sur ce vaisseau, nom de code : Charlie-two. Teal’c, le professeur et moi, nous prenons le second, Charlie-one. Jacob…
Le général Carter, qui s’apprêtait à se placer aux commandes, se retourna. Jack lui fit signe d’approcher pour lui parler en toute discrétion.
- Je sais que cette mission doit…vous tenir tout particulièrement à cœur. Mais ce vaisseau n’est pas tok’Râ, il appartient au SGC. Ce qui signifie…que c’est moi qui dirigerais les opérations.
- Je le sais, Jack, répliqua aussitôt le tok’Râ. Il n’a jamais été question du contraire.
Il regardait Jack droit dans les yeux, sans la moindre hésitation. Après quelques secondes, Jack hocha la tête comme si la chose était entendue. Il quitta le cargo en même temps que les techniciens.
Mais il n’était pas plus rassuré qu’avant quand au général. Un militaire finissait toujours par savoir mentir, cela faisait partit de l’expérience que l’on acquiert tout au long des combats. Et le général Carter avait eu une longue carrière dans l’armée. Jack était sur qu’il était capable de mentir tout en regardant quelqu’un en face.
Mais lui non plus n’était pas née de la dernière pluie. Malgré les apparences, il pouvait se montrer assez perspicace. Et il lui semblait avoir décelé une indécision dans le regard de Jacob.
Il n’en était pas sûr, il pouvait se tromper, mais il était prêt à parier que Jacob lui-même ignorait ce qu’il ferait si venait le moment de choisir entre sa parole et sa fille.

Temps restant avant passage de l’anneau dans la zone minée : 20 heures 55 minutes.

Le voyage promettait d’être long et monotone. Les deux cargos filaient l’un derrière l’autre, empruntant le même couloir hyperspatial. Le tunnel de lumière rouge et mauve semblait se poursuivre devant eux à l’infinie. D’après Jacob, si les deux cargos utilisaient la même fenêtre pour passer en hyperpropulsion, leur vitesse augmenterait de vingt-cinq pour cent. Toutes les trois heures, Anderson coupait le générateur du vaisseau pour le remplacer par le générateur au naquadah créé par le SGC. Cette passation de puissance s’effectuait en alternance sur les deux vaisseaux, de façon à conserver le plus de vitesse possible. Laisser les générateurs se reposer était indispensable : Ils fonctionnaient déjà à cent trente pour cent de leurs capacités maximales prévues.
Justement, le colonel O’Neill se redressa avec une pointe d’inquiétude en entendant gémir la coque du vaisseau. Les plaintes sourdes du métal se poursuivirent durant quelques secondes, avant de diminuer en intensité jusqu'à devenir inaudible. Le colonel O’Neill se détendit un petit peu et pianota sur le clavier de l’ordinateur afin de démarrer la liaison radio du vaisseau.
- Jacob ? commença t-il à l’intention du cargo qui les précédait. Est-ce que vous êtes sûr que nos appareils tiendront le coup ? Je ne sais pas pour vous, mais je perçois comme des ondes négatives…
La réponse se fit attendre quelques secondes.
- Jack ? Qu’est ce qu’il y a ? demanda enfin la voix de Jacob avec impatience.
- Je vous demandais s’il était prudent de pousser nos cargos aussi loin, répéta O’Neill sans prêter attention à l’agacement du général. Est-ce que vous êtes sûr qu’ils tiendront le coup ?
Cette fois, la réponse arriva aussitôt.
- Il faudra bien. Même à cette vitesse, nous aurons du mal à intercepter l’anneau avant qui pénètre dans la zone minée.
Jack pressa à nouveau la touche « communication ».
- On a des nouvelles sur sa progression ?
Le tok’Râ soupira.
- Aucune. Pour d’utiliser les capteurs à longue portée, il faudrait repasser en espace conventionnel. Ça nous ferait perdre trop de temps.
Jack hocha la tête, résigné.
- Terminé, dit-il.
Il se tourna vers Teal’c, qui malgré son air impassible n’avait pas manqué un mot de la conversation. Il jeta un coup d’œil derrière eux, où Anderson tapait à toute vitesse sur le clavier d’un ordinateur portable.
Et puis, à nouveau, son regard fut attiré par le hublot avant du cargo. Vers l’hyperespace.
Vers ce tunnel de lumière rouge et mauve, qui semblait se poursuivre devant eux à l’infinie.
« Le premier fragment, pensa le colonel Jack O’Neill férocement. Nous aurons bientôt le premier fragment. Et lorsque nous aurons les trois, nous retrouverons Carter. »

Daniel observa Jacob pendant qu’il parlait avec Jack. Depuis leur départ, il n’avait pas quitté les tiroirs à cristaux. Il ne cessait de les déplacer, de recalculer le meilleur temps d’alternance des générateurs, de dévier autant de puissance que possible vers l’hyperpropulsion. Bien sur, Selmak, son symbiote, le rendait plus endurant qu’un être humain normal, mais il n’avait pas vu le tok’Râ prendre une seule seconde de repos ces vingt dernières heures, que ce soit sur la planète ou durant leur trajet en hyperespace. Et d’après ce qu’il lui avait dit, ils en avaient au moins pour vingt autres heures de voyage.
Le docteur Jackson entendit Jack dire « terminé » et décida de parler à son compagnon.
- Jacob, demanda t-il soudain, est ce que vous allez bien ? Ça fait presque vingt heures que vous n’avez pas fait la moindre pause.
Le tok’Râ leva les yeux vers lui, et Daniel crut déceler quelque chose de changé dans son regard. Il semblait un peu plus alerte, plus énergique – plus froid, aussi. Un instant plus tard, il comprit pourquoi.
- Le général Carter a en effet beaucoup travaillé ces dernières heures. Notre constitution est cependant suffisamment forte pour que sa fatigue ne soit qu’intellectuelle. J’ai donc prit le relais afin de le laisser se reposer.
La voix de l’humain avait prit cette résonance métallique caractéristique des symbiotes.
- Selmak, reprit Daniel qui avait l’habitude de ce phénomène, contrairement à Jack qui ne parvenait pas à s’y faire. Qu’est-ce que vous fabriquez la derrière ?
Le tok’Râ cilla et répondit après une seconde d’hésitation qui n’échappa pas à Daniel.
- Jacob tente une dérivation de l’énergie des systèmes de secours et d’évacuation d’urgence vers le générateur, répondit-il finalement.
Daniel remarqua également la tournure de la phrase : « Jacob tente » au lieu de « Nous tentons ». Les symbiotes tok’Râ ne manquaient pourtant jamais une occasion de rappeler que leurs hôtes et eux vivent en parfaite harmonie, habituellement …
Et, en plus…
- Mais je croyais que le générateur du tel’tak fonctionnait déjà au dessus de ses capacités habituelles ! s’alarma t-il.
- Celui du vaisseau, oui, répondit Selmak. Mais l’engin terrien ne fournit que quatre-vingt cinq pour cent de la puissance optimal. Jacob essaye de faire en sorte que cette dérivation n’entre en action que lors de la passation de puissance.
Jacob. Encore.
- Vous n’avez pas l’air d’accord avec lui, remarqua l’archéologue.
Selmak hésita.
- Il y a un risque que cette dérivation répétitive et interrompu ne finisse par provoquer une accumulation d’énergie résiduelle, provoquant une surchauffe. De plus…
- …nous n’aurons plus de système de secours et d’évacuation d’urgence ? termina Daniel sur un ton faussement interrogateur. Vous savez, Selmak, je pense que Jack aimerait être tenu au courant de ce genre de détail.
Les yeux du tok’Râ se fermèrent un instant. Lorsqu’il les rouvrit, ils semblèrent teintés d’une dureté inhabituelle.
- Sans doute, Daniel. Vous devriez l’en informez, répondit Jacob d’une voix sèche.
Puis, il retourna se mettre au travail.

La voix de Daniel résonna soudain dans le cargo.
- Jack, ici Daniel.
O’Neill pressa la touche du communicateur.
- Je vous écoute, Daniel.
Il y eut un grésillement, puis l’archéologue reprit la parole.
- Jacob pense pouvoir effectuer une dérivation de l’énergie des systèmes de secours et des systèmes d’évacuation d’urgence afin d’augmenter le rendement du générateur au naquadah secondaire. Ca devrait permettre de conserver davantage de puissance au moment de la passation de puissance des générateurs. Mais il y a un risque de surchauffe, d’après Selmak.
Jack resta silencieux un instant, puis demanda :
- Quel vitesse est-ce que ça nous donnera, d’après lui ?
Un silence plus long suivit, tandis que Daniel posait la question à Jacob.
- D’après lui, on arrivera environ deux heures plus tôt, répondit-il enfin.
Deux heures. Une avance non négligeable. Pour la centième fois depuis leur départ, il imagina les deux cargos surgir de l’hyperespace juste au bon moment pour voir l’anneau effleurer l’une des mines et exploser aussitôt, provoquant en quelques secondes une véritable ruée des autres mines vers la source de la déflagration. Il frissonna à cette pensée.
- Dites lui que c’est d’accord, décida t-il enfin. Combien de temps ça va lui prendre ?
Avant que Daniel ait pu lui répondre, O’Neill distingua un mouvement par le hublot avant. Le vaisseau Goa’uld qui les précédait prenait de la vitesse, s’éloignant rapidement ; puis, plus lentement, il sembla ralentir, et la distance entre les deux appareils se rétablit. Jack lança un regard interrogateur au Jaffa assis à ses côté.
- Notre vitesse a encore augmentée, colonel O’Neill, l’informa celui-ci.
Cette nouvelle ne semblait pas le réjouir. Bien sur, Teal’c n’était jamais très expressif, mais le colonel O’Neill sentit que quelque chose n’allait pas.
Jack s’adressa à nouveau à Daniel par la liaison radio.
- Eh bien, ça c’est de l’efficacité ! Si cette dérivation machin-truc des systèmes chose est aussi rapide à effectuer, on devrait faire pareil de notre côté.
Un long silence embarrassé suivit, durant lequel Jack eut la sensation que Teal’c évitait soigneusement de regarder dans sa direction.
- Eh bien, en fait…bredouilla Daniel d’une voix mal assuré.
Et soudain, Jack comprit. Il relâcha lentement la touche « émission ».
- Teal’c, demanda t-il, combien de temps est-ce que ça prend de faire ce genre de bricolage ?
- Je ne l’ai jamais tenté, O’Neill, répondit lentement Teal’c. Mais je dirais deux heures au minimum.
Jack resta silencieux un bon moment. Voila qui expliquais la sobriété du Jaffa.
- Je vois, lâcha t-il finalement.
Il contacta l’autre vaisseau une dernière fois.
- Daniel, dites à Jacob que la prochaine fois qu’il tentera une opération présentant un risque potentiel pour mes hommes, il est prié de m’en avertir à l’avance, dit-il d’une voix nonchalante mais absolument glacial. Terminé.
Puis un lourd silence tomba entre les vaisseaux. Un silence aussi froid et aussi total que celui de l’espace où, bien loin de là, dérivaient doucement trois anneaux dorés.


Chapitre IV
Avarie

Temps restant avant passage de l’anneau dans la zone minée : 3 heures 52 minutes.

- Surcharge !
Le cri de Jacob Carter fit sursauter le docteur Jackson qui s’était assoupit dans le siège du copilote. Il manqua de glisser par terre, et se rattrapa in extremis au dossier du fauteuil.
Daniel se redressa précipitamment pour voir le tok’Râ se précipiter vers l’un des tiroirs à cristaux. Le tiroir en question retint aussitôt l’attention du docteur Jackson.
L’air près du compartiment ondulait sous l’effet d’une chaleur intense ; des crépitements d’électricité statique résonnaient dans le cargo.
Jacob tenta de tirer le tiroir.
- Jacob, je ne sais pas si… lança vivement Daniel.
Trop tard. A l’instant où les mains de l’humain se posèrent sur le métal, un bruit de déchirure assourdissant retentit. Un spasme horrible tordit le corps de Jacob, et il fut projeté en arrière une fraction de seconde plus tard. Il heurta violement la paroi opposé du tel’tak.
Daniel lâcha un juron.
- Jacob !
Il bondit vers le corps au sol, et s’accroupit à côté de lui.
- Ne bougez pas. Je vais contacter…
- Les cristaux ! coupa vivement Jacob en se redressant. Il faut les déconnecter. Immédiatement !
Pendant une seconde, l’archéologue avait oublié que malgré son apparence, Jacob n’avait rien d’un humain ordinaire.
Au lieu de se préoccuper de sa santé, Daniel se tourna donc vers les cristaux. L’alvéole que le tok’Râ avait voulut détacher semblait plus brûlante que jamais, et des éclairs de chaleur bleutés la parcouraient. De la ou il se tenait, le docteur Jackson sentit la chaleur torride cuir sa peau. Une alarme retentit dans le vaisseau.
- Très bien, lâcha Daniel d’un ton décidé.
Il se leva et s’avança d’un pas déterminé vers le casier surchauffé…avant de reculer aussitôt, en protégeant son visage avec ses bras.
Impossible d’atteindre l’alvéole. La chaleur était bien trop vive.
- Il faut déconnecter ces cristaux ! cria Jacob une nouvelle fois.
Daniel hésita un court instant ; il n’avait presque jamais entendu le tok’Râ hausser la voix, et savait que lorsqu’une chose pareil arrivait, il valait mieux l’écouter.
Il prit alors une décision rapide et totalement irréfléchie, digne du colonel O’Neill. Une décision qui leur sauva la vie.
Il sortit son Beretta et tira. Une fois, deux fois, trois fois ; des éclats de verre et de métal volèrent en tout sens, l’extrémité du casier se brisa et se détacha. Daniel se leva et s’approcha, il pointa son arme droit sur le premier cristal et il tira ; le cristal explosa en en pluie d’éclats coupants et de poussière brillante. Il visa le second cristal et fit de même, et il détruisit ainsi les cristaux les uns après les autres.
Et soudain, alors que l’archéologue venait juste de briser le dernier, une secousse surpuissante ébranla le cargo. Il lui sembla que l’air autour de lui s’épaississait, ralentissant ses mouvements. Quelque chose sembla traverser tout son corps, comme une vague d’énergie, et il fut projeté au sol tandis que son cœur plongeait dans sa poitrine. Il glissa vers la soute et sa tête heurta le mur du fond couvert de hiéroglyphes. Il vit une explosion de points blancs…
…Et puis ne vit plus rien.

O’Neill retourna une nouvelle carte, puis grimaça. Les jeux de carte ne lui réussissaient vraiment pas. Il n’avait pas gagné une seule partie…alors qu’il jouait tout seul. Absolument navrant.
Il faut dire que cette histoire avec Jacob ne cessait de revenir occuper ses pensées. Le fait que le tok’Râ ne l’ait pas avertit de ses intentions le dérangeait. Cela pourrait devenir ennuyeux pour la suite de la mission.
Il en était là de sa réflexion lorsqu’il perçut un flash de lumière à l’extérieur.
Il dirigea vivement le regard vers le hublot du cockpit…
…Et vit, comme au ralentit, le cargo devant eux s’arrêter.
Jack écarquilla les yeux et bloqua sa respiration. Teal’c poussa un cri d’étonnement étouffé. La scène parut se figer tandis que le cerveau du colonel inondait ses veines d’adrénaline.
Trop vite. Ils allaient trop vite. Ils ne pourraient pas éviter la collision. Et à cette allure, ils ne s’en sortiraient pas.
Ils foncèrent droit sur le vaisseau, et Jack ferma les yeux en attendant l’impact meurtrier.

Ils traversèrent le vaisseau.
Leur cargo continua son chemin comme si rien ne se trouvait sur son passage. Durant une seconde, Teal’c aperçut l’intérieur de l’appareil, et il lui sembla même voir la silhouette de Selmak. Et, le temps d’un clignement de paupière, il retrouva la vision d’un tunnel hyperspatial.
Retrouvant vite ses esprits, il commença à entrer rapidement les paramètres d’une fenêtre de sortie d’urgence de l’hyperespace.
- Au nom du ciel…marmonna le colonel O’Neill à ses côtés. J’ai cru avoir une attaque !
Teal’c lui jeta un coup d’œil. O’Neill le regardait, l’air un peu agressif qu’il prenait toujours lorsque quelque chose échappait à sa compréhension – quelque chose d’important.
- Le vaisseau du docteur Jackson et de Selmak vient de quitter l’hyperespace sans générer de fenêtre de sortie, annonça Teal’c sans quitter des yeux l’écran de contrôle situé entre les deux hublots avants.
Il enclencha le transfert dès qu’un avertissement sonore retentit dans l’habitacle. Un nouvel éclair de lumière blanche éclaira le visage des deux coéquipiers, accompagné d’une sensation étrange, comme si leur corps était traversé par une vague d’énergie : l’hyperdécélération. Aussitôt après, le traditionnel velours noir piqueté d’étoiles de l’espace conventionnel se déroula devant leurs yeux.
Le colonel sembla retrouver ses esprits. Il frotta vigoureusement sa poitrine de son poing fermé au niveau du cœur, comme si son muscle cardiaque était victime d’une crampe.
- Qu-qu’est ce qui se passe ? s’alarma le professeur Anderson, qui émergea de la soute où il faisait un somme.
- Nous allons bientôt le savoir, répondit O’Neill d’un ton décidé. Teal’c. Ramenez nous près de Charlie-two.
Teal’c s’exécuta. Il amorça un demi-tour. Au loin, on distinguait le cargo paralysé : un tout petit point argenté.
Les distances deviennent très relatives en hyperespace. Il fallut plusieurs secondes au cargo pour atteindre l’appareil immobilisé.
- Teal’c, qu’est-ce qui s’est passé ?
- Le cargo du docteur Jackson et de Selmak vient de quitter l’hyperespace sans générer de fenêtre de sortie, répéta Teal’c avec son calme habituel.
O’Neill marqua un temps d’arrêt. Sans doute venait-il seulement de réaliser qu’ils n’avaient pas heurté le tel’tak pour la simple raison que dès l’arrêt de ses hyperpropulseurs, les deux vaisseaux ne se trouvaient plus dans la même dimension.
- Pourquoi est-ce qu’ils ont fait ça?
- Je pense qu’ils n’ont pas eu le choix, O’Neill. L’énergie résiduelle accumulée a sans doute provoqué la surchauffe que nous redoutions.
Le chef de SG-1 lâcha avec colère un mot Tau’ri que le Jaffa n’avait encore jamais entendu.
- Que signifie ce mot ? demanda t-il.
- Aucune importance, répondit O’Neill d’un ton distrait.
Teal’c connaissait suffisamment bien le colonel pour savoir qu’il était en train de passer en revue toutes les scénarios que cette information impliquait.
- Est-ce qu’ils pourront encore passer en hyperespace ? demanda celui-ci.
- Comme je vous l’ai dit, je n’ai encore jamais tenté…
- Donnez moi juste votre avis, l’interrompit O’Neill avec un geste agacé de la main.
Avant que Teal’c ait pu répondre, le professeur Anderson prit la parole.
- Si-si vous le p-permettez, colonel, je p-pense pouvoir vous répondre. La dé-déconnection de la déviation du général ne devrait p-pas affecter les systèmes de voyages hyp…hyp…hyperspatiaux.
Teal’c vit le colonel faire des effort manifeste pour ne pas lancer de plaisanterie sur le bégaiement du professeur. Il y parvint au terme d’une lutte héroïque.
- Dans ce cas, pourquoi sont ils repassé en espace normal ?
Anderson parut troublé.
- Je…je l’ignore. Mais c’est ce qui nous à s-sauvé la vie. Le cargo – hem, Ch-Charlie-two - aurait du simplement ralentir lors de la baisse d’énergie, et nous aurions risqué de le p-percuté. Heureusement qu’il à quitté l’hyp…hyp…
- Hyperespace, acheva O’Neill. Bon, très bien…
Il pressa la touche du communicateur.
- Daniel ? Jacob ? Quelle est votre situation ?
Aucune réponse ne vint. Sur l’écran de l’ordinateur humain, les mots « No signal, no transmission » clignotaient sans interruption.
O’Neill envoya un nouveau message.
- Daniel, Jacob, répondez.
Toujours rien, pendant un moment, et puis…
- Jack ?
La voix de Jacob se fit entendre dans l’habitacle. Tous les occupants poussèrent un léger soupir de soulagement.
Dans un silence total, le tel’tak piloté par Teal’c se positionna devant l’autre appareil, et les trois hommes virent le tok’Râ, dans le cockpit de l’autre appareil, devant la console de pilotage.
- Jacob, reprit O’Neill plus calmement. Où est Daniel ?
- Dans les limbes. Nos hyperpropulseurs ont été stoppés brusquement, et nous avons été projeté en espace conventionnel sans traverser de fenêtre de sortie. L’hyperdécélération l’a envoyé au tapis. Selmak m’a permis de supporter ça mieux que lui.
Le colonel O’Neill pressa un bouton sur le côté de sa montre bracelet et regarda le cadran. Teal’c comprit son inquiétude et songea que cette avarie aurait difficilement pu tomber plus mal.
- Jacob, Anderson et moi nous vous rejoignons à bord, indiqua O’Neill via la liaison radio.
Puis, se tournant vers le Jaffa :
- Nous n’en aurons pas pour longtemps. Nous ne pouvons pas nous permettre de perdre une seconde.
Teal’c inclina doucement la tête. Le professeur Anderson et le colonel O’Neill se rendirent dans la soute du vaisseau, et une seconde plus tard, le Jaffa entendit le son caractéristique des anneaux de transfert, accompagné d’une légère lueur orangée. Lorsqu’il se retourna, les deux hommes avaient disparus, remplacés par le haut cylindre mauve du générateur de champs magnétique Tok’Râ.

- Daniel ?
Une voix. Il lui sembla que cette voix était étouffée par une brume épaisse qui pesait sur son cerveau, comme du plomb liquide qui ralentirait ses pensées.
- Daniel, est-ce que vous m’entendez ?
La voix déchira la brume, en arrachant de lourds lambeaux qui cessèrent d’écraser son crâne. La douleur diminua légèrement.
Le docteur Jackson ouvrit les yeux. Il lui sembla à présent que la brume flottait juste devant ses yeux, rendant flou et incertains les contours de son interlocuteur.
De la brume ? Non. En fait, il s’agissait tout simplement de…
- Tenez, ce sont vos lunettes. Vous avez du les perdre en tombant.
Daniel leva la main, attrapa ce qu’on lui tendait. Il reconnut dans les fines barres de métal croisées sous ses doigts les branches de ses lunettes.
Il les posa sur son nez, et les choses retrouvèrent sagement leurs formes habituelles.
- Jack ? prononça le docteur Jackson d’une voix encore incertaine. Il tenta de se redresser, et ressentit soudain une explosion de feu juste derrière ses globes oculaires. Il lui sembla soudain que sa tête était serrée comme dans un étau.
- Du calme. Allez-y doucement. Jacob dit que vous avez fait un sacré vol plané.
Jack se redressa, et lui tendit une main secourable. Après une brève hésitation, Daniel l’attrapa et se releva précautionneusement.
- Ca va aller, dit-il.
Il n’en était pas tout a fait sur, mais savait en revanche que le temps leur était compté. Ce fut donc lui qui se dirigea en premier vers les alvéoles à cristaux où s’activait Jacob.
- Alors, demande le colonel derrière lui, racontez nous ce qui s’est passé ici.
Daniel lui jeta un coup d’œil et constata qu’il s’adressait à Jacob.
- La déviation n’a pas tenu le coup aussi longtemps que je l’espérais, répondit celui-ci. L’énergie résiduelle a provoqué une surchauffe, ce qui a bloqué le système des alternateurs. Lorsque les hyperpropulseurs du vaisseaux ont à nouveau basculé sur le générateur Goa’uld, la déviation est restée en place et à augmenté la quantité d’énergie reçut bien au-delà du seuil de sécurité. Le vaisseau à automatiquement réorienté l’énergie excédentaire vers un circuit parallèle, ce circuit à surchauffé et menacé de provoquer un black-out total du système. Nous avons tenté de déconnecter la déviation, mais le tiroir lui-même transportait une partie de l’énergie excédentaire, alors nous n’avons pas pu l’approcher. Daniel a été obligé de détruire le casier et tout les cristaux qu’il contenait à coup de Beretta, ce qui a coupé l’alimentation des hyperpropulseurs et nous a éjecté dans l’espace conventionnel.
Jack, qui commençait à grimacer sous l’assaut des données scientifiques, se tourna vers lui en haussant les sourcils, comme pour signifier « vous nous aviez caché cette nature sauvage », et Daniel ne pu qu’hausser les épaules.
- Est-ce que ça signifie que vous ne disposez plus de l’hyperpropulsion ? demanda le colonel en retrouvant son sérieux.
- Non, soupira le tok’Râ. Cela signifie seulement que nous ne pourrons poussez les hyperpropulseurs qu’a quarante pour cent. Si nous réempruntons le même couloir hyperspatial pour ces deux vaisseaux, ce cargo sera un boulet, Jack. Il nous ralentira. Nous devrions tous nous rendre dans Charlie-one, et diriger Charlie-two vers la même destination dans un couloir parallèle, en pilote automatique. Il nous rejoindrait là-bas après la récupération de l’anneau et nous aurons alors tout notre temps pour les réparations.
Jack réfléchit un instant.
- Si nous faisons ça, nous ne pourront plus cumuler l’accélération des deux vaisseaux pour augmenter notre vitesse, ni utiliser en alternance le générateur Goa’uld et celui du SGC. Ça nous obligera à utiliser le générateur du vaisseau à peine au dessus de ses capacités optimales prévus.
- Oui, répondit Jacob.
O’Neill regarda sa montre et soupira.
- Allez, on se remue.

Temps restant avant passage de l’anneau dans la zone minée : 3 heures 32 minutes.

Les anneaux de transport les ramenèrent dans le cargo Charlie-one, après qu’ils aient réglé le pilotage automatique de l’autre appareil. Ils s’écartèrent de la plate-forme, et réenclenchèrent les anneaux, afin de récupérer le GCMME qui avait été transporté dans l’autre cargo au moment du transfert.
Charlie-two passa en hyperespace, et après avoir mit Teal’c au courant de la situation, ils l’imitèrent sans tarder.

Temps restant avant passage de l’anneau dans la zone minée : 0 heures 0 minutes.

Personne ne dit un mot. Tous étaient conscients que la limite venait d’être dépassée. A cet instant précis (Jacob avait profité de leur saut forcé en espace conventionnel pour lancer les détecteurs longue portée, effectuant ainsi une mise à jour de la trajectoire de l’anneau), un fragment du major Samantha Carter pénétrait dans une des zones les plus dangereuses de la galaxie pour un objet en mouvement sans système de propulsion.
Si la chance était de leur côté, aucune mine n’aura encore percuté l’anneau. Mais ils allaient maintenant être obligé de pénétrer à leur tour dans le périmètre.
Une fois là-bas, ils se lanceraient dans un dangereux ballet spatial.
Et ils ne pourront faire qu’une chose pour assurer leur survie : Esquiver.
Une seule erreur, et ils partiraient en morceau.
Une seule erreur…
Le voyage se poursuivit, dans un silence total.
Un silence de mort.

Temps écoulé depuis passage de l’anneau dans la zone minée : 0 heures 13 minutes.

Une grande tache rouge et mauve illumina le velours noir scintillant de l’espace. La grande explosion de couleur ressemblait à un panache de gaz colorés qui s’échapperait de l’intérieur d’un vaisseau. Soudain, un éclair de lumière blanche brilla au centre de la fenêtre hyperspatial, et quelque chose en jaillit à très grande vitesse. L’objet sembla stopper avec brutalité lors de son hyperdécélération, et la silhouette caractéristique d’un cargo Goa’uld devint reconnaissable.
Jacob, aux commandes du cargo, ne perdit pas un instant. Il poussa au maximum les propulseurs conventionnels et se dirigea vers les milliers de points luisants entourant la planète.
Il lui fallut à peine quelques secondes pour pénétrer dans le champ de mines, Teal’c ayant programmé une fenêtre de sortie extrêmement proche de la zone dangereuse. Bientôt se profilèrent tout autour du vaisseau les bombes tobienne, de plus en plus nombreuses à mesure qu’ils s’approchaient de la planète. Très vite, le tok’Râ du ralentir l’allure, tant les engins tobien volait proche les uns des autres maintenant. Cependant, avant que la vitesse du cargo ne redevienne raisonnable, il du effectuer quelques manoeuvres d’esquive qui firent cesser de battre quelques instant le cœur des membres d’équipage – excepté Teal’c, évidement. Chaque fois qu’un des appareils explosifs passait à proximité, un sourd bourdonnement résonnait dans l’habitacle.
- Très bien, lâcha O’Neill dès que leur trajectoire fut stabilisée. Alors, pour commencer, Teal’c, vous prenez les commandes.
Jacob le regarda comme pour lui demander s’il faisait de l’humour, mais se leva tout de même, laissant le fauteuil du pilote au Jaffa. Celui-ci activa aussitôt les scanners de proximité et entreprit de manoeuvrer de façon à éviter les mines menaçant leur véhicule.
Sur l’écran situé devant lui, entre les deux hublots avant, apparurent deux images, l’une présentant un schéma du cargo entouré par des engins tobien, l’autre un objet circulaire se déplaçant droit devant lui en tournoyant lentement. De courts textes en Goa’uld apparaissaient et disparaissaient sans cesse sur l’écran, indiquant sans doute différents paramètres d’une importance capital – bien que le colonel ne puissent le garantir, ne connaissant absolument rien au langage Goa’uld.
A la vue de l’anneau intact, montré par l’écran de droite, un soulagement général envahit l’appareil.
L’objet avait eut treize minutes pour percuter l’une des mines, et il était encore là. Tous avaient craint de ne trouver que des débris calcinés à leur arrivée.
Très intéressé, le professeur Anderson se pencha vers le pupitre et regarda le schéma d’une des bombes spatiales.
Elles semblaient composés de trois parties : Une partie centrale sphérique, d’une belle couleur or, flanqué de deux ailettes en forme de demi cercle aux extrémités courbes et allongées. Le tout semblait parfaitement inoffensif, comme un jouet pour bébé.
A ne pas s’y fier.
- Teal’c, reprit O’Neill, amenez nous jusqu'à lui. Puis, ce tournant vers le général Carter :
- A quelle distance devons nous nous trouver de la cible pour pouvoir utiliser le GMCEM ?
- GCMME, rectifia Jacob dans un soupir. Et nous devons nous trouver à moins de deux cent mètres…en temps normal. Mais j’ai bien peur qu’ici les règles du jeu ne soient un petit peu différent. Même si notre « aimant » est capable de générer des champs électromagnétiques extrêmement précis et suivant des voix d’entrée multiples, il n’empêche que ça peut attirer aussi d’autres objets se trouvant autour de l’anneau…et les objets en questions sont passablement dangereux. Je recommande une distance inférieure à dix mètres pour éviter tout risque.
O’Neill le regarda sans bouger pendant de longues secondes, avant d’articuler :
- Est-ce que ça faisait partie de la rubrique « inutile de le mentionner avant qu’il n’y ait plus d’autres alternatives » ?
Jacob fronça les sourcils et lui répondit sèchement :
- Plutôt de la catégorie « inutile de le mentionner si comme prévue on intercepte l’anneau avant qu’il pénètre dans le champ de mines ».
Jack faillit lui faire remarqué que si sa déviation miracle n’avait pas grillé les hyperpropulseurs du second vaisseau, ils n’auraient eut aucun mal à appliquer le plan prévu, mais se retint à la dernière seconde. C’était de la fille de Jacob dont il s’agissait, après tout. De plus, il avait donné son accord pour cette modification – même si le tok’Râ ne l’avait pas attendue pour commencer son bricolage.
Il n’ajouta donc rien et se contenta de suivre comme les autres les déplacements acrobatiques de Teal’c, qui avançait aussi vite que possible compte tenu du terrain. A un moment donné, le Jaffa pressa quelques touches sur le panneau de contrôle, et un troisième plan apparue à l’écran : il montrait par un point rouge leur appareil, et par un triangle de même couleur l’anneau, ce qui leur permettait d’apprécier leur progression au faire et à mesure.
Jack serrait les dents, le regard braqué sur l’image de l’anneau fournie par les scanners de proximité. Anderson transpirait à grosse goutte, l’estomac noué, les yeux écarquillé. O’Neill repensa brièvement à son analyse préliminaire du caractère du professeur, et songea qu’il ne s’était pas trompé…jusqu'à ce qu’il s’aperçoive que ce n’était non pas la peur mais l’excitation qui marquait ses traits. Teal’c ne quittait pas les commandes des yeux. Jacob semblait perdue dans de sombres pensées. Daniel ressentait la tension générale s’établir comme un brouillard de plus en plus palpable.
Et, soudain, une alarme retentit dans le cockpit. Jack poussa un grognement tandis que ses mains se serraient sur le dossier du siège du copilote. Tous suivirent son regard. Sur l’écran de droite, l’anneau s’était soudain teinté de rouge et clignotait en même tant qu’un message en Goa’uld.
- Qu’est ce qu-qu-qui se p-passe ? demanda Anderson avec un affolement teinté d’angoisse.
- C’est une alerte collision, s’exclama Daniel en pointant le doigt sur un autre objet schématisé par l’ordinateur du vaisseau.
A l’écran, une mine tobienne, de même couleur et également clignotante, avançait depuis le bord supérieur gauche. Sa trajectoire, dessinée en pointille, croisait précisément celle de l’anneau.
- Teal’c, dépêchez vous ! cria le colonel dont les jointure blêmissaient à force de broyer le repose-tête du fauteuil.
- Je n’y serais jamais à temps, O’Neill. Nous nous trouvons encore à deux kilomètres de la cible et la collision aura lieu dans seize secondes, répondit le Jaffa avec un calme qui ne reflétait absolument pas son état d’esprit.
Malgré cela, il accéléra dangereusement l’allure.
Sur l’écran, les deux objets se rapprochèrent. Se rapprochèrent.
Se rapprochèrent.
Et se touchèrent.
Les deux éléments devinrent blancs, tandis que les schémas se superposaient. Une partie du message en Goa’uld disparue, ne laissant qu’un seul symbole.
- Collision, traduisit machinalement le docteur Jackson dans un souffle.

L’anneau tournoyait lentement, dans un silence de glace. Le soleil de la planète, lorsqu’il se reflétait sur ses surfaces lisses, provoquait un bref éclair de lumière. Cet éclat revenait régulièrement, chaque fois que l’anneau terminait une rotation.
Maintenant que les mines tobiennes l’entouraient, le jeu de lumière s’était compliqué. Chacune des bombes volantes renvoyait un rayon lumineux, qui se reflétait sur la surface d’une autre, et ainsi de suite, remplissant l’espace de reflets changeant.
Et l’anneau continuait son chemin à travers ces explosifs flottant, droit devant lui.
Droit vers le point ou sa trajectoire et celle de l’une des mines se rencontrait.
L’engin tobien avançait à vive allure, propulsé par ses moteurs au deutérium. La collision était inévitable.
Cinquante mètres. Vingt-cinq mètres.
Dix mètres.
La mine et l’anneau parvinrent au même niveau. Le cercle de naquadah termina l’une de ses rotations, se plaçant face à la bombe, perpendiculaire par rapport à sa trajectoire.
L’engin alien traversa l’anneau. Il passa au centre du cercle, en effleurant presque le bord. L’énergie cinétique générée par la proximité des deux masses inversa le sens de rotation de l’anneau, doublant son temps de révolution.
Les deux objets n’entrèrent pas en contact.
Chacun continua son chemin.

Personne ne prononçait un mot. Personne ne respirait. Le seul bruit que l’on entendait, c’était celui des moteurs du vaisseau, toujours dirigé par Teal’c.
Mais surtout, on n’entendait aucune explosion. On ne notait aucune rué des mines à proximité de la zone de collision vers le point d’impact présumé.
Et, sur l’écran, les deux schémas se séparèrent et recouvrèrent leurs couleurs vertes. Le message d’alerte collision s’effaça. L’ordinateur n’enregistra aucun dégagement d’énergie.
Impossible.
- Ça a explosé ? demanda Daniel qui répondit aussitôt à sa propre question : Ça n’a pas explosé.
- Pourquoi ? renchéri le colonel O’Neill. Enfin, je ne m’en plein pas, mais pourquoi ?
Jacob se pencha à côté de Teal’c, qui malgré son inquiétude à l’égard des événements continuait de guider Charlie-one, et pianota brièvement sur le pupitre de commande. L’écran de droite s’effaça, et après quelques secondes, un nouveau dessin le remplaça. On y voyait une nouvelle vue de l’anneau et de la mine. L’ordinateur du tel’tak diffusa la scène improbable qui venait de se jouer. Lorsque les passagers du vaisseau comprirent la chance scandaleuse qui venait de sauver leur précieux objectif, tous restèrent stupéfaits.
Le professeur Anderson fut le premier à rompre le silence de son inimitable timbre béguaillant :
- C’est ridicule…Les ch-chances pour qu’une chose p-pareil se produise sont infinitésimales… Ça va à l’encontre d-de toutes les lois d-de la statistique…
- Personnellement, je me sens très bien dans mon rôle de hors-la-loi ! exulta O’Neill. Allez, Frodon, partez à la poursuite de l’anneau !
En disant ces mots, il saisit l’épaule du Jaffa, afin de lui faire comprendre que c’était de lui qu’il parlait.
Teal’c haussa un sourcil, et tourna légèrement la tête vers le colonel.
- Je ne m’appelle pas Frodon, O’Neill.
- Hem, je sais, répondit O’Neill. Frodon est un personnage de roman. C’est un…nain. Enfin, un hobbit.
- S’agit-il d’une race alien ?
- Non.
- Alors, quel est le rapport…
- Teal’c, s’il vous plait, suivez cet anneau, le coupa O’Neill qui sentait la migraine le gagner.
Le Jaffa s’exécuta.

Schel’nok marchait à grands pas dans les couloirs du vaisseau. Chaque fois qu’il passait devant l’une des torches artificielles fixés aux murs, un sourd bruissement se faisait entendre, tendit que les flammes étaient chassées sur le côté, couvrant son armure de reflets coupants. Un bruit impressionnant retentissait chaque fois qu’il posait le pied sur le sol.
Il parvint à un poste de garde, un renfoncement dans le mur où se tenaient deux Jaffa en armure. En premier lieu, les deux soldats saisirent leurs lances, puis ils aperçurent le symbole en or sur son front. Reconnaissant en lui le premier primat de Khnemou, ils se mirent au garde-à-vous.
Il leur fit un léger signe de tête et poursuivie son chemin sans ralentir. Les deux soldats échangèrent un regard : lorsque le Jaffa le plus haut gradé du ha’tak se mettait presque à courir dans les couloirs, cela signifiait en général que de l’action se préparait.
Schel’nok continua son chemin jusqu'au portes du pel’tak. Les deux Jaffa en faction devant l’entrée se redressèrent, et s’écartèrent. Le primat prit une grande inspiration et poussa les pans de la porte. Devant lui s’étalait le hublot de la passerelle de commande.
Le Jaffa pivota sur lui-même et vint s’agenouiller devant son maître. Avec un mélange de crainte et de respect, il leva très légèrement les yeux vers le visage de son Dieu.
Khnemou se tenait assit dans son trône, droit et sec comme une lame de couteau. Le regard tourné vers le bleu sombre de l’espace, il semblait comme à l’accoutumé perdu dans ses pensées. Sur sa tunique blanche et or de tissu plissé reposait un médaillon circulaire sur lequel deux pierres précieuses en forme de goutte d’eau semblaient s’entremêler, le rouge de l’une se fondant dans le bleu de l’autre. Le visage noble et pur du Goa’uld encadrait deux yeux d’une taille peu commune, et d’une couleur qui l’était encore moins : les deux iris étaient en effet teintés d’une magnifique couleur ambre. L’hôte de l’alien appartenait à la race des Enkarans, un peuple issu de la Tau’ri dont des millénaires de vie sur une planète totalement dépourvue de radiations avait doté les yeux d’une couleur si rare. En tant normal, un Enkaran exposé à des radiations devient aveugle en quelques jours, mais le parasite était capable de palier cet inconvénient grâce à son système immunitaire hors du commun.
- Monseigneur, dit Schel’nok en Goa’uld pour annoncer sa présence.
Avec lenteur, le Goa’uld tourna les yeux vers le Jaffa. Le reste de son visage suivit peu après.
- Schel’nok, souffla Khnemou du timbre caractéristique des Goa’uld, mais teinté d’une douceur peu commune – et proprement terrifiante. Qu’as tu à m’apprendre ?
Le Jaffa frissonna et son estomac se contracta désagréablement. Il n’était devenu premier primat que depuis très peu de temps, et ne parvenait pas à oublier la raison du décès de son prédécesseur. Khnemou l’avait exécuté lorsque celui-ci lui avait annoncé la défaite de ses troupes contre celles de Camulus. L’ennemi possédait deux ha’tak et deux al’kesh, ainsi qu’un vaisseau de transport de troupe. La flotte de son Dieu se limitait quand à elle à deux ha’tak, un vaisseau mère et un al’kesh, mais seules les deux ha’tak se trouvaient sur le champ de bataille. La victoire était impossible. Avant d’être banni par le Conseil des Grands Maîtres, Khemnou était un Grand Maître Supérieur, mais les choses avaient changés et la perte de deux ha’tak – dont un était tombé à l’ennemi –lui portait un coup terrible. Dans sa colère, le Goa’uld avait projeté le porteur de la mauvaise nouvelle à travers la pièce, et le pauvre Jaffa s’était brisé la nuque contre une colonne de soutènement.
- Nous avons récupéré l’objet, mon Seigneur, répondit le Jaffa en fixant le sol. Il s’agit d’un anneau de transport.
Khnemou pencha légèrement la tête sur le côté, le regard lointain.
- Un anneau, murmura t-il. Pourquoi sa balise était-elle activé ?...
- Il y a le fragment d’une personne en mémoire dans cet anneau, Seigneur. Une femme.
Sa voix se fit plus assuré.
- L’un de mes hommes, anciennement au service d’Apophis le Serpent, a reconnu le vêtement porté par cette femme. Il prétend qu’elle appartient au peuple de la Tau’ri.
Les pupilles de Khnemou se pointèrent soudain vers lui comme deux billes de métal ardentes.
Cette fois, il ne regardait plus dans le lointain. Ses yeux le regardaient, lui, lui… Son ventre se tordit jusqu'à en devenir douloureux. Une terreur folle tomba sur ses épaules.
« Qu’est-ce que j’ai dit ? pensa t-il, paniqué. Qu’est-ce que j’ai fait ? Quoi ? »
- « Tes » hommes ? demanda le Dieu d’une voix encore plus douce, encore plus abominable.
- Vos hommes, Seigneurs, bafouilla précipite ment Schel’nok. Pardonnez-moi.
Khnemou le regarda sans bouger pendant de longues secondes, puis laissa de nouveau son regard dérivé vers les étoiles.
- La Tau’ri, dis tu…
- Oui, Seigneur, répondit le Jaffa d’une voix tremblante de soulagement. Souhaitez vous que nous détruisions cet anneau ?
Un sourire ironique vint flotter sur les lèvres du Goa’uld.
- Je ne souhaite rien de tel…
Encore une fois, son regard se tourna vers son primat, mais sans vraiment sembler le voir.
- Amplifiez le signal de la balise, murmura Khnemou. Diffusez le sur les transpondeurs hyperspatiaux. Et tenez une escadrille de chasseurs prête à intervenir.
- Bien, maître, répondit le Jaffa sans laisser paraître son trouble devant le caractère inhabituel de ces ordres.
Schel’nok se releva et s’éloigna à reculons, gardant la tête baissé. Puis il se redressa et s’éloigna rapidement.

Khnemou laissa un moment son regard airer sur le mur couvert de hiéroglyphes, en face de lui, que les torches peignaient d’ombres fantomatiques. Puis, il détailla l’accoudoir ouvragé de son trône de marbre.
Il avait faillit faire une erreur. Il avait réagit par instinct et avait montré son intérêt et sa surprise lorsque son primat lui avait annoncé d’où était originaire la personne en mémoire dans l’anneau. Or un dieu n’est pas surprit. Jamais. En colère, par contre…Ho, oui. Ses Jaffa avaient l’habitude de la colère de leur dieu…
La Tau’ri… Un autre sourire apparu sur ses lèvres.
Il avait trouvé l’anneau avant Camulus…Désormais, sa défaite n’avait plus aucune importance. Ce cercle de métal avait plus de valeur que les deux ha’tak qu’il avait perdue dans la bataille. Il tenait sa vengeance, contre les Grand Maîtres et contre Camulus.
La seule chose qu’il regrettait, c’est que Camulus ne sache pas que l’anneau se trouvait en sa possession. Sa victoire n’était pas totale…Mais ça, bien sur…ça pouvait s’arranger.
Ho, oui…Il allait le contacter…il allait utiliser un de ses communicateurs Goa’uld de portée universelle pour informer Camulus qu’il avait en sa possession l’objet que tous les Grands Maîtres Goa’uld recherchaient.
Le sourire de Khnemou s’élargie, s’élargie de plus en plus. Et finalement, il éclata d’un rire fracassant, qui résonna comme un glas dans le semi éclairage du pel’tak. Les Jaffa en charge du contrôle du vaisseau échangèrent des regards angoissés. Lorsque leur maître était en colère, tous avaient à craindre pour leurs vies. Mais le voir de bonne humeur était si rare qu’a sa manière, c’était encore plus terrifiant.
Le rire du Seigneur Khnemou continua à raisonner dans les couloirs du vaisseau.

" Et bien, dit le seigneur Khnemou, à présent que tu as vécus l’enfer sur Terre, veux tu le vivre aussi dans l’au-delà au sauveras-tu ton âme en reconnaissant en moi ton Dieu ?
Et le shol'va en larme reconnut son erreur et jura fidélité à son seul et unique Dieu. »


Extrait du Livre Noir du Seigneur Khnemou, traduit par le Dr. D. Jackson.


Chapitre V
Esquive

Quelques minutes plus tard, dans le champs de mines spatiales autour de la planète mère tobienne, dans le vaisseau cargo Charlie-one.

Pour la seconde fois, l’alerte collision se déclencha et un signal sonore fit sursauter toutes les personnes présentes. Teal’c, aux commandes, afficha aussitôt en gros plan la progression de l’anneau.
Encore une fois, l’écran montra l’anneau se dirigeant en plein sur le passage de l’une des mines.
- Collision dans deux minutes, grogna Teal’c.
- C’est pas vrai, c’est foutu, s’exclama Daniel avec rage.
- Allons, un peu d’optimisme, répliqua Jack. Peut-être qu’il va nous refaire le coup de l’autre fois.
- Non, colonel, répondit Anderson.
- J’ai dis : de l’optimisme, fit O’Neill en le foudroyant du regard.
- Colonel, expliqua Anderson avec un ton qui indiquait clairement qu’il avait l’impression de s’adresser à un débile profond, s’il est seulement hautement imp-probable qu’une manœuvre comme celle à laquelle nous avons a…assisté se produise, il est en revanche totalement inimaginable qu’on y assiste deux fois en qu-quelques minutes et dans le même secteur de la g-galaxie.
Il secoua la tête avec incrédulité devant tant de naïveté.
Le colonel O’Neill songea que le professeur devenait de plus en plus familier.
- Une minute, annonça Teal’c.
- Une minute…dit lentement Jack.
Teal’c lui jeta un coup d’œil en haussant un sourcil.
- C’est ce que je viens de dire, O’Neill.
- Non, répondit le colonel avec agacement, je voulait dire, attendez une minute.
Puis, se tournant vers Jacob :
- Ces mines sont attirées par tout dégagement d’énergie ?
- Non, seulement les signatures caractéristiques laissés par les armes.
Jack réagit aussitôt. Il s’assit sur le siège du copilote et se mit à pianoter sur le clavier de l’ordinateur humain.
- Teal’c, dit-il, préparez vous à esquiver. Jacob, à quelle distance d’une des mines doit avoir lieu ce dégagement d’énergie pour l’attirer ?
- Tout dépend du type d’énergie dégagé, de sa quantité, de la trajectoire de… (Comprenant ce que Jack à en tête) deux cent cinquante mètres au moins. Deux cents par prudence.
- Tube lance-missile Un armé, annonça le colonel. Compte à rebours : dix…neuf…on laisse tombé le compte à rebours : Feu !
Il pressa une touche ronde et rouge, et le vaisseau trembla légèrement lorsque le lance-missile ajouté par les équipes de techniciens du SGC fit feu. La torpille fusa à travers l’espace, vers la mine tobienne désignée par le colonel O’Neill comme cible. Un panache de flammes bleues suivaient le lourd cylindre équipé d’une tète nucléaire et d’une charge de naquadah super purifié.
- La collision entre l’anneau et la mine aura lieu dans dix secondes, annonça Teal’c sans même regarder l’écran de contrôle. Neuf…Huit…
Et soudain, le missile heurta sa cible. Une explosion nucléaire éclata, faisant imploser la mine et plusieurs de ses congénères. Les flammes blanches firent fondre le métal. Et puis, le naquadah entra en fusion au cœur même de la réaction, et une onde électromagnétique jaillit, bientôt suivit par la seconder réaction nucléaire, de bien plus grande envergure. Une nova miniature se déchaîna, et les mines qui se jetaient dans cette fournaise n’avaient même pas le temps d’exploser. Si cette explosion avait eut lieu contre le bouclier d’un ha’tak Goa’uld, la réaction n’aurait pas été aussi impressionnante, mais ici, dans ce lieu qui semblait exigu tant on était entouré de toute part, la déflagration évoquait l’enfer.
Les engins tobiens changeaient de trajectoire dès que l’onde électromagnétique les atteignait, se jetant à l’assaut du vaisseau présumé. De plus en plus de mines prirent la direction du point d’impact.
Les boucliers du tel’tak encaissèrent l’onde choc. Et puis…
- Les mines viennent sur nous ! s’exclama Teal’c.
En effet, les bombes situées derrière leur appareil avaient détecté l’onde de choc, et se jetaient droit vers le lieu de la réaction naquado-nucléaire. Leurs balises leurs permettaient d’éviter leurs semblables, mais pas les vaisseaux situés sur leur passage…
Le Jaffa manoeuvra, plongeant, montant en flèche, partant en vrille. Ces acrobaties rappelèrent au colonel la poursuite qui avait précédé la disparition de Carter. Il enregistra au moins six impacts, mais eut lui-même trop à faire pour se contenter d’écouter. Les générateurs inertiels ne pouvaient compenser parfaitement tant de changements de trajectoire, et il fut projeté dans la soute du vaisseau, où il s’accrocha fermement à une poutre de soutènement. Daniel passa à proximité, et O’Neill l’attrapa par le bras. Ils restèrent tout deux agrippés aux piliers pendant le temps que dura la « charge ». Le passage de chaque mine était annoncé par un bref bourdonnement.
Au bout de quelques secondes, l’agitation se calma. O’Neill et le docteur Jackson lâchèrent leur pilier avec précaution et retournèrent dans le cockpit.
Il y trouvèrent Teal’c, dans son siège, Anderson dans le second, agrippé au dossier, et Jacob au centre, ce tenant au plot de commande situé au milieu du cockpit.
Les deux hommes s’approchèrent des hublots avant. Ce qu’ils virent alors leur coupa le souffle.
- Et bien…lâcha O’Neill après quelques secondes, ça laisse comme un vide…
Toute la zone, sur un demi kilomètre de diamètre environ, ne comportait plus une seule mine. Au centre de cette sphère, flottait un amalgame de dizaines de bombes, entouré d’une nuée de débris.
- L’anneau est intact, mais nous avons essuyé deux impacts, O’Neill, annonça Teal’c avec calme.
- Deux seulement ? tiqua Jack. Il me semblait en avoir entendue au moins six.
- Les autres explosions provenaient des capsules de survie que j’ai du larguer pour intercepter un maximum de mines. Six impacts nous auraient détruit.
Le colonel regarda autour de lui et s’aperçut qu’en effet tous les modules d’évacuation d’urgence avaient disparus.
- Merveilleux, murmura t-il. Encore une bonne nouvelle. Ça veut dire qu’en cas de problème, on ne pourra pas déserter.
Teal’c se tourna vers lui un court instant, sans pour autant faire ralentir le vaisseau.
- Ne vous en faîte pas pour les capsules, O’Neill.
Jack lui fit un petit signe de remerciement.
- Les deux mines qui nous ont touchées ont détruits les boucliers, donc en cas d’impact, nous n’aurions pas eut le temps de rejoindre les modules.
Il retourna à son pilotage, laissant Jack maugréer :
- Et encore une bonne nouvelle de plus, Yiha !
Mais, presque aussitôt, Teal’c parla à nouveau :
- Nous arrivons à proximité de l’anneau.
Et tout le monde redevint instantanément sérieux.
- Jacob, Anderson, occupez vous du GCMEE, ordonna Jack. Teal’c, manoeuvrez.
Jacob ne prit pas la peine de lui faire remarquer que le terme exact était « GCMME », et se précipita dans la soute. Il pressa une touche hiéroglyphique sur le socle le l’appareil, et des lumières s’allumèrent sur le cylindre, tandis qu’il se mettait à émettre un bourdonnement électrique.
Jacob glissa la main sous un discret rebord, sur le côté de la colonne, et tira sur quelque chose. Un long câble mauve apparut, terminé par un étrange prise en forme de cristal, que Jacob tenait à la main. Il déploya le câble jusqu'au plot de commande, au centre de la cabine de commande, et souleva un capuchon de métal cachant trois cristaux transparents. Il retira le cristal central et le remplaça par l’extrémité du câble. Jack le vit faire.
- Une prise de courant ? demanda t-il, effaré. Avec toute votre technologie de bazar, vous utilisez encore des prises de courant ?
Le tok’Râ le fixa comme s’il était un parfait abruti.
- Jack, dit-il, cet appareil émet des ondes magnétiques et génère des champs de saturation ionique, et vous voudriez qu’on le dirige grâce à un signal à distance ? Voyons…
Jacob le regarda d’un air navré.
- Evidement que non, répondit Jack en haussant les épaules. Je plaisantais.
En réalité, il ne comprenait toujours pas l’utilité d’un câble…
- Nous sommes en position, O’Neill, annonça Teal’c.
Jack fit un signe de tête à Jacob qui fit un signe de tête à Anderson. Celui-ci s’accroupit devant le GCMME et pressa cinq touches hiéroglyphiques. Immédiatement, un nouveau diagramme apparut sur l’écran de contrôle, et le tok’Râ, assit dans le siège du copilote, commença à entrer les paramètres de récupération.
Jack s’approcha des hublots et fouilla du regard la multitude scintillante jusqu'à repérer le cercle de naquadah. L’anneau dérivait parallèlement au tel’tak, et le colonel aperçut plusieurs traces de brûlure sur sa surface. Elles trouvaient sans doute leurs origines dans le chaos infernal qui venait de se déchaîner.
- C’est partit, dit Jacob avec un sourire.
Jack songea qu’il n’avait pas vu Jacob d’aussi bonne humeur depuis le début du voyage. Il est vrai qu’ils touchaient au but…en pensant ces mots, le colonel eut soudain un sombre pressentiment.
Le tok’Râ enfonça une dernière touche. Le bourdonnement émanent de la soute s’amplifia, et O’Neill entendit vibrer les tubes de métal constituant l’armature des lits superposés.
Il perçut un mouvement à l’extérieur. Il tourna la tête vers le hublot et eut un hoquet de surprise.
- Arrêtez tout ! cria t-il.
Jacob hésita un instant.
- Quoi ?
- Arrêtez tout ! hurlèrent en cœur Teal’c et O’Neill.
Cette fois ci, le général Carter obtempéra sans poser de questions. Il appuya sur une touche du pupitre de commande et le bourdonnement provenant de la soue se tu brusquement.
Le cœur battant à tout rompre, Jack vint se placer derrière le Jaffa. Celui-ci lui désigna un des écrans de contrôle sans dire un mot.
- Par Netu…souffla Jacob qui avait suivit leur regard.
L’écran montrait un schéma du cargo et de ses environs. Il était à présent totalement entouré par les mines. Comme il se trouvait dans la zone dégagée par l’explosion nucléaire, les plus proche étaient encore à trente mètres, mais elles pouvaient parcourir cette distance en moins de deux secondes.
- Jacob, fit le colonel O’Neill en foudroyant le général Carter du regard. Est-ce que vous pouvez m’expliquer…
- Je ne comprends pas ce qui s’est passé, l’interrompit le tok’Râ, stupéfait. Le générateur ne peut pas provoquer ce genre de phénomène, ou en tout cas pas avec cette intensité et à cette distance. Ça n’a rien de commun avec l’attraction déclenchée par un champ magnétique, ces mines se sont jetées sur nous comme si…
Jacob se tu soudain et ses yeux s’écarquillèrent, comme s’il venait de comprendre quelque chose.
- Jacob ? fit O’Neill avec impatience.
- Oui…souffla le général. Oui, c’est la seule explication…Jack, j’ignore pourquoi, mais ces mines ont détectées l’énergie ionique dégagée par la création des champ magnétiques comme appartenant à une arme. C’est totalement anormal, mais je ne vois que cette explication.
- Ça signifie qu’on ne peut pas le rallumer sans être prit pour cible ?
- Oui.
- Vous pensez que quelqu’un a pu reprogrammer ces mines pour qu’elles nous attaquent, comme nous avons déjà fait ? demanda O’Neill après plusieurs secondes de silence.
- Je ne crois pas…A mon avis, les ondes magnétiques dégagées par l’appareil doivent agir directement sur les détecteurs des mines. Elles les perçoivent comme une menace, mais de toute évidence elles ne parviennent pas à en localiser la source, sinon elles ne se seraient pas arrêtées lorsque l’on a déconnecté le GCMME. Mais dans ce cas, nous avons un sérieux problème…parce que le GCMME et le seul moyen dont nous disposons pour récupérer cet anneau.
Un grand silence tomba dans l’appareil. Tous cherchaient une solution, un moyen…
Anderson visualisait toute les méthodes possibles pour bloquer les ondes fautives, mais réalisait toujours après coup que ses plans étaient irréalisables dans leur situation, sans matériel informatique et sans équipe d’ingénieur. Jacob cherchait un réglage du GCMME susceptible de leur laisser une chance. O’Neill envisageait toutes les tactiques militaires qui leur permettraient de se débarrasser des mines et se s’en sortir. Daniel…et bien, Daniel leur apportait tout son soutient moral.
Et, tout à coup…
- O’Neill.
- Teal’c ?
- Je pense avoir une solution.
L’attention de toutes les personnes présentes se dirigea vers lui.
- Expliquez moi ça, fit O’Neill en se penchant vers l’écran de contrôle.
- Je pense que le lancement de notre missile restant nous donnerait un délai supplémentaire.
- Ce ne sera pas suffisant, répondit Jacob avec une pointe de lassitude. Il faut au moins deux minutes pour récupérer l’anneaux. Nous ne…
- J’ai noté une brèche dans le positionnement des mines, le coupa Teal’c.
- Une brèche ? demanda O’Neill, un peu perdu.
- Oui.
Un dessin s’afficha, représentant la planète et le champ de mines. Une partie se colora en vert, et O’Neill constata qu’en effet les points blancs étaient moins nombreux sur cette « ligne » de largeur irrégulière.
- Je crois que cette brèche résulte du combat entre Apophis et Heru’ur, poursuivit le Jaffa. Lorsque Apophis a ouvert le feu sur le ha’tak de son rival, des centaines de mines se sont jetées sur lui et ont été interceptées par ses vaisseaux de combat. Cela a laissé un vide, que les mines ont presque totalement comblé. Cependant, il reste une tranchée vide de tout obstacle. Si nous attirons les mines loin d’ici avant d’utiliser le GCMME pour projeter l’anneau dans cette brèche à très grande vitesse, nous pourrons nous échapper en hyperespace et le récupérer hors du champ.
Jacob se tourna vers Jack.
- Ça pourrait marcher.
- Une seconde, Teal’c, fit celui-ci. Rappelez vous la dernière fois, nous avons essuyé deux impacts, et nous n’avons plus de boucliers.
- J’ignorais ce qui se passerait la dernière fois, O’Neill. Je prendrais cette fois ci la précaution de m’éloigner après avoir lancé le missile.
- Vous vous en sentez capable ?
Le Jaffa inclina lentement la tête.
O’Neill jeta un coup d’œil aux autres membres d’équipages, puis reporta son attention sur Teal’c.
- Très bien, allez-y.
Le Jaffa choisit une cible et enclencha la mise à feu du missile. Pendant le compte à rebours, Jack indiqua à Anderson le fauteuil du copilote, et celui-ci s’y assit. En cas de remue ménage, c’était lui qui risquait le plus de se blesser. Le colonel se plaça quand à lui derrière Teal’c et se tint solidement au dossier du siège. Pendant ce temps, Jacob changea rapidement les paramètres du GCMME.
- Trois…Deux…Un…Mise à feu, énonça la voix de synthèse.
Encore une fois, le cargo trembla et le cylindre de métal fonça dans l’espace, mu par son panache de feu turquoise. Aussitôt le missile partit, Teal’c fit pivoter le cargo et fonça à vers les mines, en périphérie de la zone dégagée. Il commença à louvoyer entre les bombes, tentant de dépasser le point ou les mines ne détecteraient pas l’onde électromagnétique générer par la fusion. Soudain, derrière le tel’tak, retentit le son d’une explosion, porté par une première onde de choc. Une intense lumière blanche éclaira les mines autour d’eux, et certaines changèrent de trajectoire, fonçant dans la direction de l’explosion. Une ou deux passèrent près d’eux, mais Teal’c n’eut même pas besoin de les éviter. Il avait dépassé le champ d’action de l’onde.
- Très bien, Teal’c, et maintenant demi-tour ! lança O’Neill.
Sans ralentir, le cargo effectua un virage et retourna près de l’anneau.
- Jacob, à vous ! continua le colonel.
Le tok’Râ enfonça à nouveau la touche de mise en route du générateur Tok’Râ, et le bourdonnement reprit plus furieusement que jamais. Quelque chose d’étrange se produisit au niveau de l’anneau : On aurait dit qu’une brume blanche se concentrait autour de lui, formant comme un drap blanc spectrale. Cette lumière ondoyante fut soudain déformée par un rapide mouvement de torsion, et sa brillance s’intensifia jusqu'à devenir aveuglante. Il y eut un flash, et l’anneau fusa à toute vitesse, fonçant en direction de la brèche. Depuis leur position, ils apercevaient très clairement cette ligne noire parsemée d’étoiles.
- Hum, Jack ? lança Daniel. Je crois qu’il serait sage de déguerpir d’ici vite fait.
Jack regarda les scanners de proximité et constata que toutes les mines sur un rayon d’un kilomètre fonçaient droit sur eux. Cette fois ci, la concentration d’énergie ionique était bien plus importante que lors de leur première tentative, ou l’appareil avait à peine eut le temps de démarrer, et les engins tobiens avaient une cible très précise.
- Daniel à raison, filons !
Teal’c enclencha le générateur d’hyperpropulsion. Il ouvrit une fenêtre d’hyperespace et démarra les hyperpropulseurs. Le vaisseau fonça vers l’ondulation mauve…
…et celle-ci éclata, formant une grande flaque colorée. Ils la traversèrent sans quitter l’espace conventionnel, et leur appareil décéléra brusquement, lorsque les hyperpropulseurs se coupèrent automatiquement.
Jack fut projeté en avant et heurta le fauteuil de Teal’c. Il se releva instantanément.
- Teal’c, qu’est ce qui s’est passé ? demanda t-il vivement.
- Les mines qui nous ont heurtée sont également dues endommager l’hyperpropulsion, répondit le Jaffa d’une voix tendue, ce qui n’était pas bon signe. Les scanners internes n’ont rien détectés, je n’en avais aucune idée !
Ils virent les mines en face d’eux se diriger vers le cargo à toute allure, remplissant la brèche.
Les scanners montrait leur tel’tak, littéralement prit d’assaut par les points rouges. Les détecteurs de collision s’affolèrent et l’alarme sonna en continue.
- Là, on est mal, lâcha O’Neill, résumant les pensées de tout le monde.

L’obscurité. Le froid, et l’obscurité. Ce sont les premières impressions qu’Elle ressentit. Quoique que le terme de froid ne soit pas très approprié. Elle n’éprouvait aucune sensation physique, ni froid ni chaleur. Même l’obscurité n’en était pas vraiment, car Elle n’avait plus d’yeux pour voir. En fait, ces deux impressions pouvaient se résumer en une seule…
« La solitude » lui souffla la voix de Son esprit.
« Une effroyable, une redoutable solitude… »
D’accord, Elle était seule. Mais seule où ? Où se trouvait-Elle ?
« Prisonnière », lui souffla encore la voix.
Prisonnière. Ce n’était pas un lieu, mais ça éclairait les choses. En effet, Elle était prisonnière, puisqu’Elle ne pouvait sortir…Elle ne pouvait bouger, en fait. Puisqu’Elle n’avait pas de bras, pas de jambes, et pas de corps…
« Qui suis-je ? », pensa t-Elle soudain. Une phrase dont Elle ne pouvait apprécier le côté théâtral.
« Tu es devenue une Entité », dit encore la voix.
« Je dois sortir, pensa t-Elle. Il. Faut. Que. Je. Sorte. »
Une ouverture. Quelque part, elle sentait une ouverture. Le flot des données, la complexité des programmes, le déplacement de l’Energie.
« Ici », souffla t-Elle.
Elle s’engouffra dans l’ouverture, et entreprit de visiter son nouvel univers.
Sans en avoir conscience, le major Samantha Carter, membre du SGC, venait d’user du système de repérage de son anneau de transport pour se connecter à une des plate-forme de téléportation du vaisseau Goa’uld, et de la à toutes les fonctions et bases de données du navire de guerre.

Le visage de Camulus apparut devant le hublot du vaisseau. Celui-ci pouvait s’opacifier et servir d’écran, permettant
Dernière modification par Skay-39 le 07 juin 2007, 15:43, modifié 1 fois.
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Re: Ma fanfic "Fragments"...

Message non lu par Skay-39 »

au maître du vaisseau de parler depuis son trône.
Le Grand Maître présentait le visage d’un jeune grec aux yeux sombres et aux cheveux mi-long. Cependant, comme chez tout les Goa’uld, sa véritable essence était dissimulée par l’hôte qu’il contrôlait. Comme pour montrer sa vraie nature, les yeux du Dieu s’illuminèrent soudain, et il parla de sa voix aux échos métalliques.
- Tu souhaitais me parler, Khemou ? Viens tu m’annoncer ta reddition et l’annexion de ton misérable royaume à mon empire ?
Khnemou éclata de son rire funeste. L’expression du visage de Camulus changea, passant du dégoût à la méfiance. Même lui savait que Khnemou n’était pas adepte des éclats de rire tonitruant, préférant la douceur méprisante et l’insinuation. L’entendre parler évoquait un couteau orak tailladant une peau fine et délicate.
- Ma…reddition ? murmura Khnemou avec amusement. Non, puissant Camulus, je ne viens pas me soumettre à ton terrible courroux… Je tenais simplement te faire partager ma joie, devant la grande et heureuse découverte qui vient d’être faites par mes Jaffa. Ils m’ont amené un objet…très intéressant. Un objet que convoitent Ceux que tu sers, en échanges d’un titre te présentant comme leur égal…
Il fit une courte pause pour savourer la colère de son rival.
- Je possède l’anneau recherché par tout les Grands Maître, reprit-il. L’Esprit de la Tau’ri Samantha Carter est entre mes mains…Dis moi, grand Camulus, combien de Goa’uld seraient prêt à tuer pour amener cet anneau aux Grands Maîtres Supérieur en le présentant comme le résultat de leurs…longues…et fastidieuses recherches ? Pour un Grand Maître Mineur comme toi, ce serait l’occasion rêvée d’acquérir la renommée qui devrait déjà accompagner ton titre…
La fureur déformait les traits de Camulus, mais derrière sa colère, on devinait son avidité. Khnemou avait presque l’impression de lire dans ses pensées : Etait-ce possible ? Avait-il vraiment retrouvé l’anneau ? Et quel puissance, si c’était vrai, quel puissance cela lui permettrait t-il d’obtenir !
- Que veux tu en échange de cet objet ? demanda simplement Camulus, d’un ton de voix soudain plus respectueux.
Un sourire fantomatique flotta sur les lèvres de Khnemou.
- Quoi ? Plus de déclaration méprisante ? Tu me demandes mon prix, grand Camulus ? Serais-je devenu commerçant ? Allons-nous oublier toutes nos vieilles querelles ?
Son regard se durcit.
- Ce que je veux…Pourquoi ne pas te demander de me rendre le ha’tak que tu m’as volé ? Ou mieux, deux ha’tak, pour compenser celui que tu as détruit lors de notre dernière bataille ? Mais je pourrais tout aussi bien demander toute une flotte de vaisseau, n’est-ce pas ? Qu’est ce que les Grand Maître ne donnerons pas pour cet objet ?…
- Une flotte de vaisseau ha’tak. C’est ton prix ? demanda Camulus.
Une nouvelle fois, Khnemou éclata d’un rire tonitruant. Et puis il parla, d’une voix froide et maléfique, cette voix qui glaçait ses Jaffa comme leur propre mort.
- Non, Camulus ! Ce n’est pas mon prix ! Il n’y à pas de prix, car je ne vous donnerais pas cet anneau ! Je vais le détruire, pour le simple plaisir de voir ta colère ! Ce sera ma vengeance !
- Tu es fou, répondit Camulus avec rage. Les Grand Maîtres t’anéantiront !
- Non, Camulus ! Car tu ne leur diras rien ! Quelle sera leur réaction, lorsqu’ils apprendront que tu n’as pas su obtenir cet Esprit si précieux ? Lorsqu’ils sauront que tu es celui qui a empêché l’Apogée ? Ils te détruiront, puissant Dieu ! Tu ne leur diras rien, et tu ne pourras que songer à la puissance que cet objet aurait pu te donner ! Ainsi, je me vengerais de toi et d’eux aussi, eux qui m’ont bannis !
Et, fou de satisfaction cruelle, Khnemou coupa la communication. Le visage de Camulus disparue, remplacé par le bleu de l’espace.
Et bientôt, le regard de Khnemou se fit de nouveau vague et lointain.

Camulus fixa durant de longues secondes la vue de l’espace qui avait remplacé le visage de Khnemou. La fureur tendait chacun de ses traits, et tous ses Jaffa prenaient bien soin de ne surtout pas croiser son regard.
- Men’tar, cracha finalement le Goa’uld.
Son premier prima sortit du coin d’ombre ou il se tenait, attendant les ordres de son Dieu. L’inquiétude flottait dans son regard.
- Maître ? demanda t-il craintivement.
- Etablit une communication avec les Grands Maîtres Supérieurs. Cryptage maximum.
Son regard de braise se fixa sur le visage du Jaffa.
- Ce pauvre imbécile vient de signer son arrêt de mort.
Et il retourna à grands pas s’asseoir dans son trône, tandis que Men’tar s’empressait d’exécuter ses ordres.


Chapitre VI
Le Premier Anneau

Aussitôt après, dans le champs de mines spatiales autour de la planète mère tobienne, dans le vaisseau cargo Charlie-one.

Le signal d’alarme du vaisseau s’amplifia encore, et une voix en Goa’uld se mit à répéter le même message sans discontinuer :
- Joma Seca ! Kree’No’Tel ! Shal’Ke !
- Il faut qu’on s’en aille d’ici ! hurla O’Neill.
Jacob ne lui prêta pas attention. Accroupi devant les trois alvéoles des cristaux d’hyperpropulsion, il contemplait les dégâts. Sur dix-sept cristaux, huit avaient totalement grillés et cinq s’étaient opacifié, signe de diminution de leur capacité conductrice. Il avait du mal à croire que Teal’c ait pu manqué une telle variation de puissance. C’était une énorme bévue. Les scanners internes ne faisaient pas tout ; tout les pilotes Jaffa avaient appris à ne pas trop se fier à leurs indications. C’est dans les systèmes de gérance de l’énergie que se détectent vraiment les problèmes.
« Tu es injuste, lui dit Selmak. Il avait autre chose à penser. »
- Collision dans dix-sept secondes, annonça justement le Jaffa avec un calme surnaturel.
Jacob entreprit de récupérer à toute vitesse des cristaux intacts dans les sections boucliers et nacelles de survie du tel’tac, mais sans grand espoir. Aucun raccordement ne pourrait être effectué en moins de dix-sept secondes.
« Mon dieu, Sam, je suis désolé… » songea Jacob. Il se sentit totalement désespéré. Soudain, une colère immense contre Teal’c l’envahi : a cause de lui, Jacob allait perdre sa fille.
« Il tenait à Samantha presque autant que nous, Jacob, lui fit doucement remarquer son symbiote. Il serait mort pour elle et elle aurait fait de même pour lui. Quittes ces pensées de haine. Ce n’est pas ainsi que je souhaite que nous finissions. Ce fut intéressant, malgré tout… »
Jacob se calma. Un esprit centenaire affronte la mort avec plus de sérénité. En fusionnant avec Selmak, il avait acquit une part de cette sagesse.
- Oui, murmura t-il sans cesser de travaillé. Ce fut intéressant…
- D-d-d-douze s-s…secondes, balbutia Anderson que la perspective de sa fin prochaine rendait plus bègue que jamais.
Il semblait près à faire une crise cardiaque.
Jacob soupira.
« Nak’tol, Selmak, mon ami. » pensa t-il.
« Au revoir a toi aussi », lui répondit le tok’Râ.
Et, à cet instant…
Un signal sonore. Un signal que Jacob ne reconnut pas immédiatement, tant il lui semblait incongru de l’entendre ici, à cet instant.
- Distorsion hyperspatial ! s’exclama Teal’c.
- Quoi ? fit O’Neill.
Il se dirigea vers le cockpit, mais fut intercepté au passage par le Jaffa qui le saisit par le col et le tira en arrière.
- Hey ! s’exclama le colonel, trop abasourdi pour réagir.
Jacob réagit tout aussi promptement ; il saisit Anderson par un bras et Daniel par sa veste et les tira vers le GCMME. Il les poussa dans le cercle des anneaux.
- Restez bien contre le générateur ! lança t-il en se plaçant à leur côté.
Il grimaça lorsque les barres en spirale de l’appareil lui rentrèrent dans le dos.
- Joma Seca ! Kree’No’Tel ! Shal’Ke ! fit encore la voix de l’ordinateur de bord.
Jack se plaça à sa droite, poussé par Teal’c. Le Jaffa les rejoignis immédiatement.
Brusquement, dans un souffle d’air et une puissante lumière orange qui éblouit Jacob, les anneaux de transfert s’activèrent.

Au loin, la planète tobienne rayonnait, sa douce atmosphère pourpre éclairée par le soleil du système, soleil qui faisait également scintiller la multitude de mines intelligentes. Au delà, les étoiles brillaient, d’une blancheur de neige.
Et puis…
…et puis une lumière mauve et rouge se forma soudain, ondulant doucement dans le vide spatial. Une lumière immaculée se forma tout à coup en son centre, et Charlie-one en émergea, luisant et argentée. Il émergeait de l’hyperespace après avoir suivit une trajectoire parallèle à celle de Charlie-two en pilotage automatique, à une vitesse aussi élevé que ses systèmes endommagés le lui avaient permis. Le vaisseau cargo décéléra et après quelques dizaines de mètres, le dispositif de freinage s’enclencha.
Aussitôt, un rayon de lumière frappa le sommet du tel’tak. Le condensateur énergétique placé au sommet de la soute téléchargea le faisceau jaune pâle et les anneaux transmutèrent l’énergie en matière. Ils eurent ensuite comme un sursaut, et plongèrent à l’intérieur de l’ouverture dans le sol, laissant apparaître les trois membres de SG-1, le tok’Râ Jacob Carter et le professeur Anderson, placés dos à la colonne mauve du GCMME.
Les cinq hommes firent aussitôt un pas en avant. Anderson, en quasi-état de choc, tomba à quatre pattes. Teal’c et Jacob se dirigèrent vers le poste de contrôle, tandis que Daniel, étourdit, essayait de comprendre ce qui venait de se produire.
- Ça va aller ? demanda O’Neill à Anderson en se penchant vers lui.
- Pas de problème, répondit le professeur d’une voix faible et chevrotante, mais sans bégayer, ce qui tenait du miracle.
Jack lui donna une petite tape sur l’épaule et rejoignit Teal’c et Jacob à l’avant.
L’écran central du vaisseau montrait un zoom effectué sur une zone de l’espace. On y distinguait un cargo, encaissant les assauts de dizaines de mines spatiales. Chaque impact provoquait une déflagration qui déformait la coque de l’appareil, vidant son atmosphère et le chahutant en tous sens. L’engin Goa’uld supporta une demi-douzaine de choc avant que son générateur, couplé au générateur au naquadah du SGC, ne libère toute sa puissance en un puissant feu d’artifice.
- Et bien, fit Daniel qui les avait rejoint silencieusement. On peut dire qu’il était moins une.
O’Neill hocha la tête, et Jacob eut un petit rire signifiant qu’il considérait cette expression comme un euphémisme. Quand à Teal’c, il tourna légèrement la tête vers Daniel en haussant un sourcil.
- Bon, finit par dire Jack. Teal’c, est-ce que vous savez ou se trouve notre anneau ?
Le Jaffa pressa une touche, une seule, et les débris de feu Charlie-two furent remplacé par l’image verte de l’anneau. Comme prévue, il avait quitté le champs de mine sans dommages.
- Je serais en position dans quelques secondes.
Jacob se leva de son fauteuil.
- Je vais effectuer les réparations nécessaires, informa t-il. Par chance, une seconde avant que nous ne rejoignions la plate-forme de téléportation, j’étais en train de collecter des cristaux pour l’hyperpropulsion du vaisseau. Avec ça, je pense que je pourrais remettre cet appareil à neuf.
Il commença à ce déplacer vers la soute.
- Jacob ? appela O’Neill.
Le tok’Râ se retourna.
- Remettez le à neuf. Cette fois, ne trafiquez pas le moteur.
Le général Carter eut un petit rire, et se dirigea vers la soute.

Jacob passa la porte menant à la partie arrière du cargo. Il y trouva Anderson, assis sur le sol, les lunettes de travers, le front couvert de sueur, pâle comme un linge.
- Qu’est-ce que vous faites ? demanda Jacob, qui ne fréquentait depuis ces dernières années que des scientifiques tok’Râ et avait oublié que la plupart des chercheurs supportaient mal les situations stressantes.
- Je…tente de n-ne pas m-m-m…m’évanouir, répondit le professeur.
- Ah. Très bien. Bon, quand vous aurez finis, essayez de voir ce que vous pouvez faire pour le GCMME. Le câble de liaison a été tranché au moment du transfert, il faudra que nous bricolions une connexion directe.
Anderson dévisagea Jacob pour tenter d’évaluer quelle partie de sa phrase était sérieuse et laquelle était une moquerie, et conclu apparemment que le tok’Râ n’avait pas plaisanté du tout.
- T-très bien, marmonna t-il.
Jacob s’avança ensuite jusqu’aux tiroirs à cristaux. Il grimaça en voyant le sol jonché d’éclats colorés et de morceaux de métal brûlés criblés d’impacts de balle. Il avait oublié l’ampleur des dégâts. Malgré les efforts du système de recyclage de l’atmosphère, l’odeur de brûlé était encore perceptible.
- Bon, soupira t-il. Au travail.
Il tira trois tiroirs. Deux d’entre eux ne contenaient que des cristaux intacts, ce qui dépassait ses espérances. Dans le troisième, en revanche, deux cristaux de régulation de l’énergie, niveau deux et trois, avaient grillés. Il les remplaça par deux cristaux de fonction identique, niveau deux et cinq, qu’il prit dans sa sacoche. Il repoussa les trois tiroirs, et en tira deux autres. Encore une fois, il remplaça au mieux les cristaux inutilisables et ceux qui étaient trop opacifiés, et effectua quelques vérifications des systèmes de circulation de l’énergie.
Le tok’Râ passa ensuite aux choses sérieuses : effectuer les déviations nécessaires au niveau de l’hyperpropulsion.
- Teal’c, cria t-il, coupez l’alimentation des secteurs hyperpropulsion, bouclier et transpondeur du vaisseau, s’il vous plait.
La lumière sur les casiers en question s’éteignit doucement.
Jacob tira les quatre alvéoles. Commença alors un travail fastidieux : remplacer les bons cristaux, de façon à faire des raccordement permettant un transport optimal de l’énergie. De temps a autre, il glissait la main à l’intérieur de l’extrémité du casier, et pressait quelques touches destinés à changer la fonction du cristal concerné.
« C’est la que ta fille nous serait utile », lui fit remarqué Selmak, non sans humour. Une notion que le symbiote maîtrisait de mieux en mieux avec les années passé au contact du général.
Jacob s’apprêta à placer un nouveau cristal, de couleur bleue, dans le casier des transpondeurs.
« Place le plutôt dans le compartiment bouclier, conseilla Selmak. Et change la programmation de l’alvéole en déviation transpondeur, niveau trois. Ça te libèrera deux cristaux de stockage pour la section déviation transpondeur. »
Jacob reconnue la validité de l’opération, et effectua l’échange.
Une minute plus tard, il repoussait le dernier casier. Après avoir récupéré les cristaux grillés, il se releva et se plaça dans l’embrasure de la porte entre soute et cockpit.
- Vous pouvez rétablir l’alimentation, dit-il. Ça devrait tenir.
- Devrait ?ne manqua pas de faire remarquer O’Neill.
- Ça tiendra, répondit Jacob d’une voix ferme.
Teal’c rétablit la circulation de l’énergie. La lumière sur les casiers se ralluma, en clignotant légèrement au départ pour deux d’entre eux, mais sans accroc.
- Tout ça m’a l’air parfait, dit le tok’Râ d’une voix satisfaite. Que donnent les scanners internes ?
Teal’c se tourna vers lui et le regarda avec une expression indéfinissable. Jacob se maudit pour sa phrase maladroite. Il n’avait pas eut l’intention de mettre l’accent sur l’erreur du Jaffa.
Jack fit passer son regard de l’un à l’autre.
- Rien à signaler, répondit enfin Teal’c. Rien non plus sur les systèmes de gérance de l’énergie, ajouta t-il en se retournant vers le poste de commande.
Magnifique. Maintenant, plus le moindre doute, Teal’c avait prit sa question pour une attaque personnelle. Et Jacob ne voulait pas le détromper devant le colonel O’Neill…
A cet instant, Peter Anderson se racla la gorge. Jack et Jacob se tournèrent vers lui.
- Hem…J’ai…Terminé le raccordement du générateur de champs…
Jacob et Selmak furent sincèrement surpris, pour ne pas dire impressionnés.
- Vraiment ? Vous avez déjà finis ?
Anderson sourit, apparemment assez fier de lui.
- Ou…oui. P-par prudence, il vaut mieux que vous vérifiez…mais je crois avoir effectué tous les branchements correctement.
Jacob le suivit dans la soute. Le câble, coupé par le rayon de téléportation des anneaux, avait été tiré jusqu'à la une partie du mur où se trouvait un relais informatique et un circuit de transport de l’énergie. La partie où se plaçaient normalement les cristaux avait été retirée et ceux-ci étaient connectés aux systèmes du vaisseau par des câbles en fibre optique et du ruban adhésif. Le câble avait été éventré et les différentes parties connectés au système du vaisseau, en parallèle des cristaux. Bien que d’aspect douteux, le raccordement semblait presque entièrement correct. Jacob vérifia rapidement que le ruban collant noir mettait bien en contact les câbles et les cristaux.
- Alors ? demanda Anderson, penché par-dessus l’épaule de Jacob.
- Eh bien…fit celui-ci, tout ça me semble très bien… excepté…
Il saisit deux cristaux plats et transparents, dont seule la tranche était colorée, et les inversa.
Anderson remonta immédiatement ses lunettes sur son nez et se pencha un peu plus, sceptique quand à l’hypothèse d’une erreur de sa part. Mais il pâlit bientôt.
- Je…J’avais intervertit les système de retour d’énergie et ceux de contrôle du flux, s’exclama t-il avec épouvante. S-s-si on avait a…activé le gé-générateur avec ce b-branchement, la charge m-magnétique n’aurait pas quittée la ch…chambre de confinement, et l’acc-acc-acc…accumulation du flux aurait fait imp-plosé le cargo comme un trou noir miniature !...
Jacob était désolé pour lui. Son balbutiement était même revenu, plus fort que jamais.
- Hum, oui, dit-il. Mais tout le reste était parfaitement correct, ajouta-il en souriant pour le consoler. Il retourna ensuite vers le cockpit.
Au passage, il croisa le colonel qui voulait assister à l’arrivée de l’anneau.
Il s’installa aux côtés de Teal’c et jeta un œil à l’extérieur. Le Jaffa les avait emmené jusqu'à l’anneau pendant qu’il vérifiait le système d’Anderson. Le cercle de naquadah dérivait juste devant le tel’tak.
- Envoyez, cria t-il à l’intention du professeur.
Un graphique apparut aussitôt devant ses yeux. Il entra rapidement les paramètres de récupération.
- C’est partie, murmura t-il pour la X ième fois de la journée.
Il pressa une dernière touche, et le GCMME s’activa. Le bourdonnement électrique se fit entendre, et quelque chose dans la soute se mit à vibrer avec un bruit aigue.
A l’extérieur, l’anneau cessa soudain de dériver, entouré d’une étrange brume blanche : La recomposition de la lumière blanche difractée, générée par la forte charge ionique.
- Sha’Mel’Kala, dit soudain Teal’c d’une voix ferme.
Jacob se tourna vers lui. Le Jaffa regardait droit devant lui.
« Nous y voila », fit Selmak.
- Vous n’avez aucune raison de vous excuser, Teal’c, répondit le tok’Râ avec sincérité. Je n’avais aucune intention d’insinuer quoi que ce soit en parlant des scanners internes. Je voulais vraiment ces résultats.
- J’ai commit une erreur, répondit Teal’c. Je n’aurais pas du me fier aux scanners internes. Tout les pilotes savent que seuls les systèmes de gérance de l’énergie permettent de détecter les avaries avec certitude. J’aurais pu causer notre mort et condamner le major Carter.
- Teal’c, fit Jacob tandis que l’anneau disparaissait de leur vue, vous avez suivis un entraînement de pilote pour les planeurs de la mort, et seulement une formation de base pour le pilotage des tel’tak. Vous étiez en train de manœuvrer au cœur d’un champ de mine et vous vous apprêtiez à une opération très risquée. Vous aviez autre chose à penser.
Teal’c ne dit rien. Cela n’étonna pas Jacob, qui se savait peu psychologue.
« Laisses moi faire » demanda Selmak.
Jacob lui céda le contrôle. Il sentit sa tête tomber en avant, tandis que le symbiote reconnectait ses filaments cervicales aux synapses de son hôte.
Jacob sentit sa tête se redresser et ses yeux s’ouvrir. Sa tête se tourna vers Teal’c.
Il n’avait plus aucun contrôle, mais la sensation n’était pas désagréable. C’était comme s’il regardait un film, dans une salle de cinéma en apesanteur, et avec le meilleure système audio et vidéo imaginable. De plus, à un certain degré, trop difficile à expliquer, une partie de lui participait à la conversation.
- Teal’c, dit Selmak de sa voix au timbre si particulier. Ce que Jacob a voulu vous dire, c’est que ni lui ni moi ne vous reprochons ce qui est arrivé. A plus d’une occasion, depuis que nous nous sommes rencontré – j’entends, tout les trois – vous nous avez tiré de situation mortelle. C’est en partie grâce à vous que Jacob et moi ne sommes plus prisonniers sur Netu. Et je ne pense pas que nous puissions dire vous avoir rendu la pareille.
- La Tok’Râ est une alliée de poids pour la Tau’ri et la résistance Jaffa, répondit Teal’c.
Selmak hocha leur tête.
- Nous vous fournissons des informations. Nous vous prêtons des vaisseaux. Lorsque nous le pouvons, nous vous venons en aide. Mais vous avez fait bien assez pour nous pour ne pas avoir à vous excuser. Le général Carter et moi-même vous sommes encore redevable.
Et voila. En quelques phrases, Selmak avait clos l’incident.
« Bravo, lui dit Jacob. Décidément, tu es bien plus intelligent que moi. »
« Tu en doutais ? » lui répondit le symbiote, pince-sans-rire.
Jacob sentit que Selmak lui rendait le contrôle. Il reprit rapidement le commandement de son corps. Il ouvrit les yeux, et regarda Teal’c. Le Jaffa inclina la tête, signe de respect, mais également de remerciement.
- Enfin, il ne faut pas oublier la fois ou nous vous avons tiré de ce planeur Goa’uld assaisonné à la sauce USA, ne pu s’empêcher d’ajouter le militaire – peut-être n’essaya t-il pas beaucoup.
Le Jaffa eut un sourire, chose assez rare chez lui.
Soudain, le son caractéristique de l’activation des anneaux de transfert se fit entendre. Tout deux quittèrent leur siège et observèrent le spectacle.
La trappe circulaire sur le sol de la soute s’était ouverte, et les anneaux montaient autour du GCMME, en tournoyant le long des spirales de métal sur les flancs de l’engin. Ils se collèrent contre le plafond, de façon à laisser de la place pour le nouvel arrivant.
Enfin, il monta lentement, et apparu dans la lumière. Il semblait en piteux état, mais tous le regardèrent avec fascination.
C’était lui. Le premier anneau.
Soudain, la partie du GCMME située sous le cristal jaune se rétracta de façon télescopique, séparant le socle du reste de l’appareil et libérant un espace juste assez large pour qu’un anneau le franchisse. Le générateur tenait en placé uniquement grâce à son second socle, au niveau du plafond.
L’anneau glissa de coté, flottant dans les airs, et sortit de la colonne mauve. Celle-ci se reconnecta aussitôt à sa base.
Daniel et O’Neill s’écartèrent pour laisser passer l’anneau. Celui-ci se stabilisa à la verticale, et vint se placer face à la paroi du fond. Une seconde plus tard, il y eut un bourdonnement, comme le bruit d’une nuée de guêpe circulant dans un tuyau, et l’anneau fut soudain happé comme par un aimant et se plaqua contre le mur couvert de hiéroglyphes.
Jacob s’avança lentement vers le cercle de naquadah et posa la main sur sa surface, glacée d’avoir parcourue un si long chemin dans l’espace.
« Mon dieu…dire qu’il y a à peine une demi-heure, je croyait que nous avions perdu. » songea le général Carter.
« Rien n’est jamais totalement désespéré », lui dit Selmak, qui lisait ses pensées.
Le tok’Râ se secoua.
- Teal’c, dit-il. Mettez le cap sur le second signal. Ne poussez pas trop l’hyperpropulsion au départ. Augmentez graduellement son rendement.
O’Neill retourna au niveau du cockpit. Le docteur Jackson et le Pr. Anderson restèrent dans la soute, contemplant la surface luisante de l’anneau.
- Bon, reprit Jacob. Professeur Anderson, pourriez vous me passer le tournevis ? Il faut que je jette un coup d’œil aux cristaux de ce petit bijou.

Les ténèbres perpétuelles…Le froid mortel, vide et silencieux. L’absence d’air, de matière, de chaleur, de tout ce qui permet, représente ou constitue la vie. Voila ce que représentait le tapis noir clairsemé d’étoiles de l’espace, aux yeux du seigneur Khnemou. Une perfection inégalable… Un monde de beauté indestructible, inaltérable, inévitable. Lorsque son regard était aspiré par le paysage hors du vaisseau, le Goa’uld éprouvait une sensation indescriptible… la sensation de mourir, de perdre son âme, son corps et son esprit, de n’être plus capable que de ressentir sans pouvoir apprécier, de voir sans pouvoir observer, d’écouter un silence sans nom. Une terreur, une extase, un instant d’Eternité qui ne devait jamais cesser.
Même au plus haut de sa puissance, lorsqu’il comptait parmi les plus puissants Grands Maîtres, gouvernant un empire immense, supérieur à celui d’Apis et de P’tha réuni, pouvant presque concurrencer le puissant Râ, il n’avait pu retrouver ce sentiment de plénitude, cette délicieuse délivrance. Donner la mort était une merveille, un moment précieux ; voir la vie déserter un corps, s’écouler hors de l’enveloppe matérielle… Les yeux perdent leur éclat, le dernier souffle est expiré… Alors, durant une seconde, s’ouvrent les Portes d’un autre monde.
L’anneau… Sa pensée vint interrompre sa méditation. Le souvenir de la rage de Camulus lui revint en mémoire, déjà si vague…
Bien sur, l’anneau était indispensable à la réalisation du plan Apogée. Sans lui, une puissance immense serait perdue. Les Grands Maîtres donneraient tout pour éviter cela.
Khnemou avait été bannit par les Grands Maîtres en raison de sa…tendance…à ne pas respecter les traités passés avec d’autres Goa’uld. Cette pratique, un tant efficace, commença bientôt à inquiéter le Conseil. A l’époque, sa puissance faisait de lui un adversaire redoutable… et un allié de choix. Plus personne ne souhaitant se trouver dans la seconde catégorie, tous se liguèrent contre lui. Ils anéantirent sa flotte et le forcèrent à se cacher dans des régions reculées de la galaxie. Il ne fut donc pas informé du Pacte pour l’Apogée des Empires Goa’uld. Il fallut le talent – et le sacrifice… - d’un grand nombre de ses espions avant qu’il ne parvienne à infiltrer l’un de ses Goa’uld servant dans l’entourage d’un des membres du Pacte. Il avait apprit l’immense pouvoir qui était à leur portée… Et puis, il y avait à peine quelques jours, une grande agitation avait régnée : L’Esprit de Samantha Carter était à porté de main, prisonnier d’un anneau de transport qui flottait dans le système Tobien ! C’est par son espion infiltré qu’il avait eut connaissance de l’existence de l’équipage chargé de récupérer les anneaux.
Il n’avait pas mentit. Il avait dit à Camulus qu’il allait détruire le Fragment de la Tau’ri. Briser, broyer les cristaux contenant l’essence de son esprit.
Mais avant… Avant, il allait capturer ceux qui le recherchaient. Ce ne devrait plus être long avant que les envoyés de la Tau’ri et ces ashak de Tok’Râ ne repère le signal émit par la balise de l’anneau. Même sans satellites de détection longue portée, ils pourront capter la signature de l’artéfact, émise par les transpondeurs hyperspatiaux du vaisseau.
Alors…alors, il raconterait tout aux Tau’ri. Tout ce que ses espions avaient pus réunir sur le plan Apogée. Ensuite, il les laisserait partir…Mais sans le dernier anneau - il était bien trop dangereux. Les humains n’auront d’autres choix que de s’opposer aux Grands Maîtres. Ainsi, il se vengerait de ces derniers.
Bien sur, les Tau’ri à eux seuls ne pourront rien faire. Mais ils avaient de grands alliés : les Asgard. La guerre allait bientôt prendre un tour plus sanglant et plus meurtrier que jamais. Le seigneur Khnemou sourit à cette idée, le regard absent.
- Monseigneur ?
Le Goa’uld mit quelques secondes à réaliser que quelqu’un venait de s’adresser à lui, comme toujours. Il baissa les yeux…
Agenouillé devant son trône, se tenait…Schel’nok. Son primat. Premier primat. Une forme vague et sans intérêt.
- Schel’nok, murmura t-il. Qu’as tu à m’apprendre ?
Il vit le Jaffa se raidir légèrement en entendant sa voix. Cette simple crispation fit craquer son armure de métal. Khnemou ressentit une sombre et froide satisfaction à la vue de cette marque de peur.
- Seigneur Khnemou… Nous avons utilisé les capteurs du vaisseau pour repérer d’autres signaux de balise identique, comme vous nous l’avez demandé. Nous avons repéré deux autres points d’émission.
Déjà, le regard du Goa’uld commençait à dériver vers le hublot du pont de commandement. Il ne répondit pas.
- Il y a quelques instants, l’un des échos s’est tu. Nous…nous avons détecté des changements brutaux de trajectoire et des accélérations qui…qui laissent supposer que l’anneau en question a été récupéré par un vaisseau.
Le regard de Khnemou cessa de se déplacer.
- Vraiment…souffla t-il.
Du coin de l’œil, il voyait toujours Schel’nok. Le Jaffa restait immobile. Il ne savait de toute évidence pas s’il s’agissait la d’une bonne nouvelle ou non. Il était tout aussi évident qu’il priait pour la première solution.
Le Goa’uld fit durer l’attente juste assez pour que l’inquiétude du Jaffa atteigne son paroxysme. Enfin, il parla.
- Parfait…
Les choses sérieuses allaient bientôt pouvoir commencer.

- Oui !
Le cri de joie de Jacob Carter fit sursauter le colonel O’Neill. Teal’c et lui se retournèrent pour voir ce qui se passait.
- Jacob ? Qu’est-ce qui se passe ? demanda justement O’Neill.
Après une seconde, Anderson s’encadra dans l’embrasure de la porte entre soute et cockpit.
- Vou-vou-vous devriez venir v-voir ça…
Puis il repartit en arrière.
Après avoir échangé un regard avec le Jaffa, O’Neill soupira et se leva de son siège.
- J’en ais pour une minute, dit-il.
Teal’c resta dans son siège afin de piloter le vaisseau, qui fonçait encore en hyperespace, droit vers le second écho cible.
Jack passa la porte, et comprit tout de suite ce qui avait plu à Jacob.
Un panneau métallique avait été soulevé sur l’anneau, laissant apparaître des cristaux colorés. Plusieurs câbles « link » les reliaient à un ordinateur portable muni d’un émetteur à large spectre 90.9 neg.mag. – du moins, était-ce ce qui était écrit sur l’objet…
A côté, était posé le petit galet blanc dont s’était servit Jacob lors de sa visite à la base : un projecteur holographique tok’Râ.
Un projecteur holographique tok’Râ activé.
« Ho, mon dieu… » songea O’Neill.
L’image du Fragment contenue dans l’anneau était couplée à celle de celui qu’ils possédaient déjà. Sam était maintenant visible des épaules jusqu’aux genoux environ.
« Deux anneaux…plus que deux anneaux à trouver. »
A nouveau, il se sentit gonflé d’espoir.
- Tous les cristaux sont intacts, indiqua Selmak, qui avait apparemment prit le contrôle. Les systèmes sont totalement opérationnels, excepté les programmes que le major Carter à du déconnecter pour effectuer sa manœuvre. L’anneau opérationnel que nous avons récupéré était dans le même état, il ne me faudra pas longtemps pour les réinstaller.
- Parfait, mon petit Gandalf, dit O’Neill, qui se sentait d’exceptionnellement bonne humeur. Occupez vous de notre anneau…
Selmak le regarda en haussant les sourcils.
- Gandalf ?
- Demandez à Jacob, il vous expliquera, répondit Jack.
- Colonel, tout ce que mon hôte sait, je le sais aussi. Et il n’a pas la moindre idée de ce que signifie ce nom.
Jack eut l’air un peu interloqué.
- Comment, Jacob ? Vous n’avez jamais lu « Le Seigneur des Anneaux » ? Bah, c’est pourtant un classique.
Pour toute réponse, le tok’Râ leva les yeux au ciel, réaction très humaine.
Jack se leva et retourna au poste de commande. Il s’assit dans le siège du copilote.
- Plus que deux, Teal’c ! dit-il au pilote d’un ton féroce.
Le Jaffa eut un sourire.


Chapitre VII
Conséquences

Trente deux minutes plus tard, dans le vide spatial près du système Tobien, dans le pel'tak du vaisseau mère de Khnemou.

Une nébuleuse rose et or, parcourue de reflets turquoise. Un nuage de gaz coloré, se mouvant avec une telle lenteur que seul un observateur centenaire – voir millénaire – pouvait garder mémoire des changements de cette géante de l’espace.
Régulièrement, le seigneur Khnemou revenait observer cette galaxie miniature. Un rendez-vous millénaires, entre un dieu et un être sans vie, et pourtant qui semblait posséder une volonté propre. Comme…
- Monseigneur ?
Comme un…
- Monseigneur…
Une rage immense renversa Khnemou, remplissant son cœur d’un feu intense, crispant tout son corps comme du métal liquide, à cette seconde interruption. Il haïssait les Jaffa. Il haïssait toute forme de vie dans l’univers. Il détestait être entouré de tous ces êtres misérables, insignifiants, inférieurs. Il lui semblait toujours, lorsqu’il les apercevait, contempler des créatures difformes, attardés, indigne de lui. Personne n’était digne de lui. Ce n’était que dans la mort qu’ils acquéraient une sorte de noblesse, qu’ils ne pouvaient comprendre.
Tournant avec brutalité la tête vers celui qui avait interrompu sa méditation, Khnemou illumina ses yeux.
- Qu’y… a… t-il…dit-il avec lenteur et douceur, articulant chaque syllabe très distinctement.
La colère faisait trembler ses mains, serrés sur les accoudoirs de son trône.
Le Jaffa était le responsable des opérations internes du vaisseau. La terreur le faisait trembler. Pourtant, pour qu’il ose interrompre son dieu, il fallait qu’il ait une information très… très… importante.
Il valait mieux pour lui.
- Mon…monseigneur…dit d’une voix tremblante, désespérée. Il y a quelques heures, nous avons perdu durant plusieurs minutes le contrôle de la mémoire informatique du vaisseau. Je…J’ai envoyé des Jaffa inspecter les systèmes… ils n’ont trouvés aucune anomalie.
Khnemou ne dit rien. Il attendait. La colère était toujours en lui.
- J’ai consulté les scanners internes… ils n’ont rien indiqués, mais…
Le Jaffa sembla osciller, terrifié.
- Le programme a été remanié. Je crois que… qu’une sonde informatique a visitée nos bases de donnée.
Les pupilles de Khnemou se dilatèrent.
- Une…sonde ?
A nouveau, la rage le saisit.
- Ashak, pas une sonde ! Une Entité ! hurla t-il, ses yeux brillant à nouveau.
L’anneau. Le Fragment. L’Esprit de la Tau’ri !
- Eliminez la ! Envoyez des programmes d’interception !
La respiration du Jaffa s’était faite lourde et bruyante. Il tremblait de tout son corps.
- Nous avons essayé, monseigneur. Cette so… cette Entité… Elle fusionne avec tout les programme que nous lançons sur le système. Elle… elle les assimile et les réinitialise au niveau de leur code source. Elle se camouffle parmi eux. Plus nous lançons de programmes, plus elle devient difficile à repérer.
La colère de Khnemou se décupla. Il se leva de son trône, parcourue par des spasmes de fureur, et s’avança vers le poste de commande. Le Jaffa agenouillé, croyant sa dernière heure arrivée, gémit doucement. Le Goa’uld passa devant lui sans même le regarder, et traversa le pel'tak. Le Jaffa en charge de la console de commandement s’écarta vivement.
Khnemou vit les programmes s’ouvrir et se fermer les uns après les autres, sur l’écran ayant remplacé le hublot. Les fichiers étaient écrit en code numérique, et non en écriture Goa’uld.
- Que fait elle ? cria t-il.
L’homme qui venait de s’écarter se rapprocha et parla, d’une voix calme et neutre.
- Elle… elle visite chaque section de nos ordinateurs de bord, Seigneur. Son activité n’a pas cessé d’augmenter depuis que nous avons tenté de l’intercepter. Elle à déjà passé en revue les programmes et sous-programmes des bases de données, de la sécurité, des capteurs internes, et de l’armement. Elle explore en ce moment la section propulsion conventionnelle. Tous les programmes ont été retranscrits en langage informatique. Je… je pense que cette sonde ne comprend pas le Goa’uld. Elle effectue une… traduction.
Cette… Tau’ri… prenait le contrôle de son vaisseau. De son vaisseau. De son vaisseau…
- Elle… mourra… murmura t-il.
Il l’avait fait entrer. Il n’avait pas réalisé le risque… cela n’aurait pu arriver avec aucun autre humain, bien sur. Mais elle avait quelque chose en plus. C’est ce qui la rendait si précieuse.
- Monseigneur ? fit le Jaffa qui était venu l’avertir de l’intrusion en premier lieux, pensant que Khnemou s’adressait à lui.
Khnemou répondit, parlant plus pour lui-même que pour quiconque d’autre.
- L’Esprit de cette… Tau’ri…à quitté l’anneau et s’est introduite dans mon vaisseau. Elle est en train… de prendre le contrôle… de mon vaisseau mère.
Il parlait lentement. Il ne parvenait pas à croire qu’elle ose commettre pareil sacrilège.
- Quitter l’anneau ? répondit le Jaffa, désarçonné. Mais… Seigneur… C’est impossible.
Les pupilles de Khnemou se dilatèrent encore un peu plus au milieu de ses iris couleur ambre. Ses yeux injectés de sans s’écarquillèrent encore davantage.
Le Jaffa ne retournerait plus jamais chez lui, auprès de son épouse et de ses fils.
Il venait de signer son arrêt de mort. Khnemou avait besoin d’une victime.
Le Goa’uld se tourna vers lui, plaçant son dispositif du ruban au dessus de son front. Une intense lumière jaune frappa le Jaffa, brûlant la peau de son front.
- Ne… me dis pas… ce qui est possible…OU NON !
La peau de l’homme brunit, se cloqua et se racornit. De petit éclair orange jaillirent de la pierre rouge, sur la paume de Khnemou.
- JE SUIS TON DIEU ! JE SUIS LE SEUL À DECIDER CE QUI EST POSSIBLE ET CE QUI NE L’EST PAS ! hurla t-il, ses yeux s’éclairant plusieurs fois de suite, perdant tout contrôle.
Le Jaffa se mit à émettre une plainte atroce. Sa tête était agitée de spasmes si rapprochés qu’on aurait qu’elle vibrait. Une horrible odeur de chair brûlée emplit l’atmosphère.
Le gantelet Goa’uld réagissait aux pensées et aux émotions. La pierre qu’il comportait changeait les schémas mentaux en énergie.
Le Seigneur Khnemou ne contrôlait plus ni ses pensées, ni ses émotions.
- JE SUIS LE SEIGNEUR KHNEMOU ! JE SUIS ETERNEL ! JE SUIS TOUT PUISSANT ! ET…RIEN…NE…M’EST…IMPOSSIBLE !
Khnemou sentit sa main s’engourdir, comme si des millions de nano robots grouillaient sous sa peau. Il avait la sensation que le rayon d’énergie émit par l’arme traversait sa paume de part en part.
Dans une fulgurante explosion de rage, Khnemou activa la fonction onde de choc de son ruban et projeta le corps du Jaffa en arrière. Celui-ci s’écrasa contre une paroi, les yeux vitreux, le front calciné.
Le corps sans vie s’écroula.
Et… Et…
Encore une fois…
Cette lueur dans les yeux, qui s’éteint doucement… Le dernier souffle, lentement exhalée…
Ce corps inerte, ce silence sans fin…
La mort.
Khnemou était calme. Totalement.
Il ne ressentait plus une once de fureur.

Quelques heures plus tôt, dans le vaisseau mère du Seigneur Khnemou, système informatique.

Elle explorait le système. Passait d’un programme à l’autre.
Elle évoluait à une vitesse hypersonique le long des câbles de conduite d’énergie. Rien ne pouvait L’arrêter. Le système lui était familier. Il lui semblait qu’Elle avait toujours fait cela, mais à un niveau beaucoup plus théorique. Comme si avant, Elle se contentait de regarder. Maintenant, Elle agissait.
Ho, oui.
Se déplacer était facile. Les systèmes formaient comme des étages, allant du plus basique au plus complexe. Tous les programmes étaient reliés entre eux, à la façon d’une toile d’araignée. Elle était une de ces araignée, plus rapide que toutes les autres, courant de toile en toile.
Un programme. Elle le contourna. Un autre. Ils étaient partout, à chaque nœud de la toile, parfois même évoluant dessus. Elle se décida à pénétrer dans l’un d’eux.
Des données. Trop de données. Elle ne parvenait pas à ralentir le flux. C’était un assaut d’informations incompréhensibles.
Bien sur. Le langage. Elle ne parvenait pas à comprendre ce langage informatique.
Il fallait donc qu’Elle s’introduise au cœur même du programme, dans l’A.D.N. de l’assemblage informatique. Il fallait qu’Elle le réécrive entièrement, selon un algorithme qui le transcrirait en langage. En langage. En langage.
Elle bloquait. Ne parvenait pas à mettre le doigt sur la notion qu’Elle recherchait.
En langage…
Elle sentait une différence de base entre ce système et celui dont Elle avait l’habitude. Comme si Elle et le concepteur de tout ceci avaient développés chacun leur propre système, chacun de leur côté, sans interaction.
En langage en langage en langage en langage en langage en langage en langage en langage en
Stop.
Il ne fallait pas qu’elle cherche de ce côté. Il ne fallait pas qu’elle cherche à se rappeler quoi que ce soit. Elle sentait que si Elle insistait, Elle ne pourrait plus rien faire d’autre.
A la place, elle s’occupa de la mise en place de l’algorithme. Pénétrer le cœur du système. Chercher la base numérique. Evaluer sa complexité. Son assemblage.
Comprendre.
Comparer.
Créer l’algorithme.
Lancer le tout nouveau programme.
0.
10.
010.
00101001110101101100100100010100101000101010101001101010001010001001001011100100111010010011001110011001000101001001001110100100101001...
Voila qui devenait compréhensible.
La petite araignée avait commencé à tisser…
Elle étudia rapidement le fichier qu’elle avait ouvert. Un sous-programme sans intérêt.
Elle le quitta, et repartit dans le système. Armé de son petit algorithme, Elle parvenait maintenant à comprendre ce qui l’entourait. Elle se dirigea droit vers les bases de données.
Elle y était. S’introduire dans le…
Stop.
Problème. Programme caché. Trop d’interaction, trop de…
Une sécurité. Un programme de sécurité.
Elle le localisa. Le désactiva.
Elle pénétra dans la base de donnée.
Trop d’informations. Elle ralentit le flux. Beaucoup de données. Des siècles de donnée. Qui que soit les créateurs de ce système, ils étaient très anciens.
Elle parcourue les données. Des cartes stellaires. Beaucoup Lui étaient familière. Des symboles. Des constellations.
La porte des étoiles.
Ces mots Lui étaient familiers. Très familiers. Elle…C’est… Une grande importance. Elle faisait partie faisait partie faisait partie faisait partie faisait partie faisait partie
Stop.
Ne pas chercher.
Ne pas…

Flash !

Un grand anneau gravé de symboles, tournant sur lui-même. Six chevrons brillent d’une lumière rouge. Le septième chevron s’enclenche. Une grande vague bleu jaillit dans l’anneau, puis ce rétracte brusquement. Une surface bleue miroitante apparaît. Elle éclaire des murs de béton et une passerelle métallique. Une pièce sans fenêtre. Souterraine.
Son champ de vision se modifie. Elle tourne la tête. A sa gauche, un homme.
Taille moyenne. Cheveux bruns. Lunettes. Un air pensif, détaché.
C’est…

Flash !

- Sam ! Allez-y, je vous couvre !
L’homme se trouve derrière un cadran de un mètre de hauteur environ, couvert de symbole identique à celui de l’anneau. Des tirs jaunes incandescents volent dans les airs.
- Où est le colonel O’Neill ? crie quelqu’un.
Elle. C’est elle qui vient de crier.
- Il est resté en arrière ! Il m’a dit de faire évacuer la planète !
- Daniel ! On ne peut pas le laisser ici !

Flash !

Elle est de retour dans la salle souterraine, face à l’anneau. Elle regarde l’homme nommé Daniel.
Elle tourne la tête de l’autre côté.
Un autre homme. Grand. Fort. La peau sombre. Sur son front, un emblème doré.
Elle le connaît. Son nom…

Flash !

L’homme manie une arme qui lance des tirs lumineux. Les adversaires tombent les uns après les autres, dans un cri de douleur. Il possède une grâce et une habileté que sa taille ne laisse pas présumer.

Flash !

Il se trouve à une table, dans un lieu très fréquenté et bien éclairé. Daniel est là aussi. L’inconnue mange une gelée bleue, dans une coupe à glace.

Flash !

L’homme se trouve à ses côtés. Il regarde un match de catch à la télé.
- Vous savez, Teal’c, ce ne sont pas de vrais combats. C’est du chiqué.
- Du chiqué ?
- Moui. Du flanc. Du beurre. Ils font seulement semblant de se battre.
- Quel est l’intérêt d’un faux combat ?
- Aucune idée. Je me suis toujours posé la question. Il faudra demander au colonel O’Neill.

Flash !

L’homme s’appelle Teal’c. Il porte une tenue semblable à celle de Daniel.
Derrière lui se trouve une troisième personne.
Une personne importante.
Le Jaffa se tourne vers une baie vitré, derrière eux. Elle aperçoit le troisième homme.
Il… Il s’appelle…

Flash ! Flash ! Flash !
Des images trop rapides. Elle ne parvient plus à…
Flash !


Elle est de retour dans le système.
Le grand cercle gravé de symbole. La porte des étoiles.
Trois hommes. Daniel. Elle le connaît. Teal’c. Un ami. Et… une autre personne.
Des humains. C’est le mot qu’elle cherchait, plus tôt. Transcrire le programme en langage informatique humain.
Et elle. Elle. Sam. C’est ainsi qu’elle s’appelle. Elle à l’impression de l’avoir toujours su.
Ces flashs soudain l’ont surprise. Elle est déroutée. Interloqué.
Curieuse. Inquiète.
Effrayé.
Beaucoup d’émotions. Enormément d’émotions. Si elle ne se trompait pas…
Non, elle ne se trompait pas. Ses facultés émotionnelles s’étaient décuplées. Diversifiés.
Elle devenait plus complexe à chaque seconde. Comme un programme qui se perfectionnerait.
Mais, dans ce cas… Elle devait occuper une place de plus en plus importante.
Elle se sonda. C’était vrai. Sa taille avait quintuplée.
« Je me reconstitue, réalisa t-elle soudain. Comme un programme qui extrait des données compressées. Je m’agrandis, je me développe. »
Voila qui expliquait ses réminiscences de mémoire.
« La base de donnée, réalisa Sam. Ce sont les informations contenues dans la base de données qui ont déclenchés ces flashs. »
Il lui en fallait donc davantage.
Elle se remit à explorer les bases de données. Ouvrant frénétiquement les dossiers, sans ce soucier des dégâts occasionnés.
Les Goa’uld. Ce système informatique ce trouvait à bord d’un vaisseau. Un vaisseau Goa’uld.
Ce mot… froid comme la glace. Une… sensation… de déjà-vu…

Flash !

Un homme, vêtu de riches habits. Il se tient dans l’embrasure de grandes portes à doubles battants, ouverts sur une salle de pierre sombre. A ses côté, une femme, elle aussi habillée d’étoffes variées.
- Tuez tout les autres ! lance l’homme. Ses yeux s’illuminent.
Des hurlements de terreur retentissent. Des bruits de pas, bruyants, terrifiants.
Une rangée d’hommes. Leurs yeux brillent d’une lumière rouge.
Leur tête… Ils ont des têtes de serpent !

Flash !

Un tunnel. Un tunnel de terre et de pierre, où se presse une foule de gens vêtus de robes blanche munis d’un capuchon.
Elle se déplace dans ce tunnel, agrippant les gens par le bras. Elle cherche le Goa’uld. Elle peut le localiser.
Un homme la frôle… une sensation… un frisson…
Lui ! C’est lui ! C’est Seth !
Elle fait demi-tour, le poursuit. Il fait volte-face.
Il lève la main. Celle-ci est munit d’un dispositif doré. Une pierre rouge brille sur sa paume.
Une arme. C’est une arme !
Vivement, elle dirige sa propre main vers lui. Elle porte la même arme !
L’air ondule, tandis que l’énergie parcours son corps. Seth vole dans les airs.
Elle le rejoint. Il est conscient. Il la menace à nouveau !
Elle n’a pas le choix. Elle lève la main, utilise encore son arme. L’énergie soulève un nuage de poussière. Elle ferme les yeux.
Ho, mon dieu ! La terre a été écrasée par la puissance de l’onde de choc ! Le corps de Seth, tordue et brisé, repose devant elle ! ...

Flash !

Une main de femme, placé devant ses yeux. Elle est munit de ce dispositif, et la pierre rouge au milieu de sa main projette un rayon de chaleur jaune éblouissant. La lumière lui vrille le cerveau, torture ses terminaisons nerveuses. Elle ne peut plus bouger.
- Vous allez tous payer votre impudence, dit la femme lentement, avec cruauté.
Non. Pas une femme. Sa voix, déformé. Ses yeux qui brillent soudain.
C’est un Goa’uld ! Hathor !
Quelque chose bouscule soudain la déesse. Un homme.
Le colonel O’Neill. Encore à demi gelé, il s’est jeté sur l’alien. Il la projette dans la cuve d’azote liquide, derrière eux.
- Mon colonel ! demande t-elle, inquiète. Est-ce que vous allez bien ?
Il tombe à genou. La serre dans ses bras.
- J’ai froid, murmure t-il. Tellement froid…

Flash !

Elle se trouve dans un complexe souterrain. Il fait sombre. Ils sont entourés de machines archaïques.
Ils ? Oui. Eux deux. Le colonel O’Neill et elle, Samantha Carter. Sauf qu’ils ne s’appellent plus ainsi. Ils ont oubliés leur véritable identité.
Elle pose sa tête sur son épaule. Il l’entoure de son bras.
Elle ferme les yeux.

Flash ! Flash ! Flash !

Flash !


Retour dans le système.
Jack O’Neill. Daniel Jackson. Teal’c. Samantha Carter.
SG-1. Les Goa’uld.
Une guerre.
Elle resta un temps paralysée par ces révélations. Les visions s’étaient faîtes de plus en plus détaillées.
Mais tout cela allait trop lentement. Elle ne pouvait pas explorer les fichiers au hasard, en attendant que d’autres fragments de sa mémoire lui reviennent. Elle devait tenter quelque chose de plus grande envergure.
Sonder l’ensemble de la mémoire du vaisseau. La déconnecter du reste du système, et la sauvegarder toute entière en elle.
Risqué. Elle risquait de se faire repérer, voir de saturer sa capacité d’emmagasinement.
Mais si elle ne s’était pas trompée, elle pouvait étendre sa mémoire à l’infinie. Occuper de plus en plus d’espace, sans la moindre limite.
Il fallait essayer.
Elle commença à se déplacer dans la base de donnée, déconnectant les accès les uns après les autres.
Enfin, elle coupa l’accès principal. Le raccorda à son propre système.
« C’est partie », songea t-elle.
Connexion.

0.
10.
01010101001001010010101011010001001010011010101010100110100011101010010100101010010101010100101001011100101001100101010010100101010010101001010100101010100110101010101010100100111010101010100011000100101010010001100110100101010010010101001010…

Le… Les… Le flot d’information… les données… Une avalanche ! Une tornade implacable et obsédante !

« Aaaaaah !... » hurla t-elle, voix solitaire se perdant dans le système, totalement submergée.

Flash ! Flash ! Flash !

Madrona - Cronus - GDO - SG-9 - Vyus - Tollan - Martouf - Tok’Râ - Selmak - Naquadah - DHD - Orion - Zatarc - Prin’tah - Zat’nik’tel - SG-3 - Planeur - Ha’tak - P3X-513 - Asgard - Nox - Héliopolis - Anciens - Anneaux - Gizeh - Heru’ur - Fur Lings - Chulak - Jolinar - SG-11 - Trinium - Iris - Sokar - Nish’ta - Al’kesh - Shol’va - Générateur - Chevron - Jacob Carter - Symbiote - X-301 - Hyperespace - SGC - USA - Tel’tak…

« Aaaaah ! Stop ! Stop ! ARRETEZ ÇA ! » hurla sa voix.

Flash !
Elle se nomme Jolinar de Malk’shur. Elle est la compagne de Martouf. Elle fait partie de la Tok’Râ.

Flash !

Elle est une entité. Elle s’est téléchargée dans l’esprit de l’unité Major Samantha Carter. Elle doit préserver son monde.

Flash !

Le colonel O’Neill est bloqué sur Edora depuis maintenant trois mois. Cela fait presque aussi longtemps qu’elle travaille sur l’accélérateur de particule qui devrait permettre de le ramener.
Mais fait elle cela pour lui, ou bien pour elle-même ?

Flash !

Elle se trouve face au miroir quantique. Daniel et Teal’c touchent la surface de l’appareil, et se matérialisent aussitôt de son côté, dans leur dimension. Ils s’écartent.
Le colonel lui parle. Non. Il parle à son double dimensionnel, le docteur Carter. Veuve du colonel O’Neill. Ou plutôt, de son homologue dans la réalité alternative.
Son double dit quelque chose. Le colonel ne bouge pas. Et puis, il se penche, et l’embrasse.
Elle ressent… Ce qu’elle ressent ? Elle n’en sait rien. Mais c’est…

Flash ! Flash ! Flash !

Apophis - Klorel - SG-6 - Vortex - Abydos - Reetou - Argos - Répliquateurs - Ascension - Ba’al - Vorash - Yu - P3X-118 - Quetzalcóatl - Bélus - P7X-377 - Sarita - Shifu - Cimmeria - SG-8 - Janet Fraiser - Râ - Oma Dessala - Hammond…

Les informations de la base de donnée se mêlèrent à ses visions, tourbillonnants follement hors de sa portée.

Flash !

Penchée sur un générateur au naquadah, elle…

Flash !

Le major Carter lève son P-90 et presse la détente, éliminant un…

Flash !

Des dizaines de répliquateurs fonce vers SG-1. Elle tire sans relâche. Les insectes de métal explosent les uns après les autres.
Soudain, a sa droite…

Flash !

Une douleur intense ! Un …

Flash !

- Carter ! Le DHD, vite !
Elle se lève et…le cargo est secoué de toute part…Apophis lui fait face…le soleil explose soudain et forme une supernova…une créature tombe sur son épaule…un tir de zat la touche et l’assomme…une explosion surpuissante… elle est enfermé dans une capsule de survie Goa’uld… prisonnière sur Nétu…marchant dans un tunnel Tok’Râ…poursuivie par des Jaffa…dans un planeur de la mort…elle marche dans une forêt…dans un désert…sur une plage…trois lunes dans le ciel…un vaisseau pyramide…un hologramme de Asgard…

Flash ! Flash ! Flash !
Les images ralentissent, ses pensées se font plus clairs…

Flash !

Le visage de Jack O’Neill …Ses yeux…

Flash !


Le système.
Son esprit hésite encore, tiraillé, secoué. Elle ne se rappelle plus très bien ou elle se trouve.
Le vaisseau. Khnemou.
Et soudain, elle se rappelle de tout. La mémoire lui revient.
La mémoire, et même un peu plus…
« Ho Seigneur… » pense elle lorsque lui reviennent les informations contenues dans la base de donnée.
Le plan Apogée. Une alliance de tout les Grands Maîtres.
Un pouvoir immense, basé sur une création des Anciens.
Une création des Anciens, qui pourrait donner aux Goa’uld une puissance sans égale.
Mais pour cela…
Pour cela, ils avaient besoins d’elle. Et elle savait pourquoi.
Si ils parvenaient à leur fin… alors, tout espoir serait perdu.
A aucun prix, il ne fallait que les Goa’uld mettent la main sur elle.
Il valait mieux qu’elle soit morte plutôt qu’en leur pouvoir.

Un grand silence plana dans la salle de marbre noir. On entendait que le bruit des flammes qui crépitaient dans des bacs montés sur piliers. Aucun Grand Maîtres ne parla pendant plusieurs secondes, assimilant les informations que venait d’apporter Camulus.
Celui-ci se trouvait dans un trône d’or et d’argent. Il avait utilisé la porte des étoiles pour rejoindre une place forte Goa’uld, et de là, rallier par les anneaux le vaisseau où était réuni en ce moment le Conseil. Il était vaguement inquiet, sur ses gardes. Il craignait qu’on ne lui reproche de n’avoir pu récupérer l’Esprit de la Tau’ri. Cependant, cette méfiance ne l’avait absolument pas empêché de contacter le Conseil, contrairement a ce qu’avait supposé Khnemou. Lui-même tuait avec une telle facilité – et même une telle délectation – qu’il en oubliait parfois certains détails politiques. Tuer un des participants à une réunion du Conseil revenait à rompre tout les accorts entre Grands Maîtres. Camulus était parfaitement en sécurité. C’était ce genre d’erreurs qui avaient valus à Khnemou son bannissement.
- Cette nouvelle me parait plutôt positive, dit enfin le seigneur Yu.
Svarog inclina légèrement la tête.
- En quoi ? demanda t-il. Khnemou a prétendu qu’il allait détruire l’anneau. Cela serait tout à son intérêt. Il sait qu’il ne fera jamais parti du plan Apogée. Empêcher sa réalisation est tout à fait à son avantage.
- Mais nous connaissons maintenant l’endroit où se trouve le Fragment qui nous intéresse, répliqua Kali.
- Les recherches que nous avons effectuées jusqu’ici n’ont donné aucun résultat, renchérit Bastêt. Nous nous contentions de quadriller la zone de la planète Tobienne en tentant de repérer un signal de balise ou une signature énergétique. Mais sans le code d’identification des anneaux, nous ne pouvions les localiser avec précision. C’est déjà une chance que nous ayons réussie à capter et à décrypter le message de la Tok’Râ parlant de ces anneaux et de cette Tau’ri, et une plus grande encore que l’anneau qui a été retrouvé par Khnemou soit celui que nous recherchions.
- Cela ne nous avancera pas à grand-chose s’il à déjà détruit l’anneau, fit remarquer Svarog froidement. Pour autant que nous le sachions, cette Tau’ri est l’unique spécimen dont l’Esprit à subit les altérations dont nous avons besoin. Sa mort serait catastrophique. De plus, nous ignorons où est localisé l’appareil de Khnemou.
Un court silence s’installa, dans la salle remplie de grand maître en colère.
Et puis… un des Goa’uld prit la parole.
- Il n’a pas détruit l’anneau.
Tous les regards se tournèrent vers lui. Plusieurs Grands Maîtres échangèrent des coups d’œil méfiant.
- Qu’en savez vous, Seigneur Ba’al ? demanda enfin Yu d’un ton sec.
Le dieu du Mal se redressa, et un vague sourire carnassier apparu sur ses lèvres.
- Un de mes al’kesh à capté un signal hyperspatial alors qu’il rejoignait le reste de ma flotte. Le signal provenait du vide spatial près du système Tobien. Il s’agissait d’un signal de balise. Celui d’un anneau. Ce signal est émit en continue sur les transpondeurs hyperspatiaux. Si l’anneau avait été détruit, il aurait forcément été interrompu.
- Pourquoi ne pas nous avoir parlé de cette transmission ? questionna Olokun avec colère. Cela viole l’article sept du pacte Apogée.
- J’avais l’intention de vous en faire part, assura Ba’al. Le rapport du pilote du al’kesh m’est parvenu juste avant cette réunion.
Aucun Grand Maîtres ne répliqua quoi que ce soit, mais un climat hostile s’était installé.
- Pourquoi Khnemou diffuserait –il ce signal dans l’hyperespace ? demanda la déesse Morrigan. Même s’il ne s’attend pas à notre arrivée, c’est un risque inutile.
Quelques regards se tournèrent vers Camulus, qui montra son ignorance d’un froncement de sourcil.
- Les Tau’ri, dit soudain le seigneur Yu.
Les Goa’uld se tournèrent dans sa direction.
- Khnemou à l’intention d’avertir les Tau’ri et les Tok’Râ du plan Apogée, ce qui reviendrait à informer les Asgard. Il veut nous trahir !
Les yeux du seigneur chinois brillèrent, tant il était révolté par une telle bassesse.
Tout autour de la salle, les Grands Maîtres montrèrent divers signes de colère.
- Très bien, dit finalement Svarog. Qui consent à une intervention de notre flotte pour intercepter le vaisseau mère de Khnemou et récupérer ce Fragment ?
Yu hocha sèchement la tête. Ba’al ferma les yeux un instant. Kali inclina légèrement la tête vers la droite. Svarog joignit les poings.
Un à un, les Grands Maîtres votèrent.
La proposition fut approuvée à l’unanimité.
- Parfait, dit Ba’al d’un ton cruel. Nous allons donc lâcher notre flotte sur ce shol’va. Mais d’abord…
Il se leva, et tout les autres l’imitèrent, avec un certain empressement pour certain.
Ba’al, président de cette session du conseil des Grands Maîtres, leva les bras et prononça deux mots Goa’uld. Aussitôt, le centre du plafond de la salle s’ouvrit à la manière d’un iris, et une colonne de lumière blanche tomba devant les faux dieux. Cinq anneaux de transport descendirent et s’immobilisèrent, avant de briller soudain d’une intense lumière jaune. Ensuite, les téléporteurs remontèrent dans leur alcôve et le plafond se referma, éclairant un instant une cuve bleu, très stylisé, ornée de sculptures de symbiote Goa’uld.
Un lo’tar s’avança vers le récipient, et en retira le couvercle.
A l’intérieur, ondoyant, laissant échapper de temps à autre un petit gémissement crissant, se trouvaient des larves Goa’uld tout juste arrivée à maturité.
Ba’al marcha à pas lent jusqu’au réceptacle. Puis, il plongea la main dans la cuve et saisit fermement l’un de ses frères.
- De très beau prin’tha…murmura t-il.
Puis, il planta ses dents derrière la nuque du reptile et, d’un coup de mâchoire brutal, rompit sa colonne vertébrale et broya son minuscule muscle cardiaque. D’un mouvement sec de la tête, il arracha la peau, les chairs et les muscles, et avala la viande encore palpitante.
Les autres l’imitèrent, dans les cris de douleur des parasites à l’agonie.
C’est seulement alors que la réunion prit fin, scellant définitivement le sort de l’ancien membre du conseil des Grands Maîtres, le Goa’uld banni, Khnemou.


Chapitre VIII
Réaction en Chaîne

Huit minutes plus tard, à proximité d’un astéroïde entre la planète Tobienne et la sixième planètes du système, dans le vaisseau cargo Charlie-One.

Teal’c ressentit l’habituel frisson d’une sortie d’hyperespace. Le tel’tak, ralentissement soudainement, reprit un peut de vitesse lorsque le jaffa enclencha les propulseurs conventionnels.
- Nous sommes arrivés à destination, annonça t-il au colonel, assit à ses côtés.
- Déjà ? demanda vivement celui-ci. Mmmh… (Il regarda sa montre) Nous ne sommes passez en hyperespace que depuis quelques minutes…
- Nous avons dus lors de notre premier voyage rejoindre le système Tobien depuis une planète relativement éloignée, ce qui nous a prit plusieurs heures, expliqua sereinement l’ancien primat. En revanche, les distances séparant les différentes planètes de ce système sont insignifiantes en hypervitesse.
- Mmmh, je vois, répondit Jack en baillant. Le militaire s’interrompit soudain la bouche ouverte lorsqu’il aperçut le titanesque rocher qui passa en tournoyant devant le hublot. Il ne la referma que lorsque l’astéroïde eut disparu, c’est à dire trente-sept secondes plus tard.
- Teal’c, souffla t-il. Où est-ce que vous nous avez amenez ?
Le jaffa s’apprêtait à répondre, mais une voix venue de la soute le devança.
- Ils nous a dirigé là où je le lui aie demandé, Jack, indiqua Jacob. C’est à dire jusqu’au second anneau.
Le tok’Râ passa la main sur un globe vert, sur le tableau de bord , et un schéma de la pierre spatial apparut, agrémenté d’un point rouge qui avançait le long d’une ligne en pointillé entourant l’astéroïde. Des lignes de texte en Goa’uld encadraient le tout, indiquant diverses variantes numériques.
- L’anneau et en orbite autour de ce petit caillou, expliqua le père du major. Il est le plus proche de P3X-655. C’est cet anneau de transfert que nous avions prévus de récupérer en premier. Il a été capturé par l’attraction gravitationnelle de cet astéroïde à peine quelques milliers de kilomètres de la planète. Le changement de trajectoire de notre ami présent dans la soute nous a forcé à revoir nos plans. Nous devrions pouvoir nous emparer de lui assez facilement. Il nous suffit de…
Il fut soudain interrompu par un signal sonore émit par le cargo.
Teal’c haussa un sourcil.
- Nous recevons un message, dit-il tranquillement en réponse à la question muette du colonel.
Il pressa une touche afin d’accéder au menu communication.
- Il est accompagné d’un code d’identification de la Tok’Râ, ajouta le jaffa.
Jacob tapota l’épaule de Jack qui lui laissa la place sur le siège du copilote.
- Ici Selmak de la Tok’Râ, prononça t-il après avoir ouvert un canaux de communication. Pourquoi nous contactez vous ? Ce message pourrait être intercepté.
La réponse vint immédiatement.
- Selmak, ici Jaroad de l’avant-poste Het’Nomina. Nous avons estimé que le véritable risque serait de ne pas vous avertir. Dans les dernières trente-six heures, douze vaisseaux ha’tak Goa’uld et six al’kesh ont émergés de l’hyperespace dans le système Tobien, à divers intervalles. De nouveaux arrivant ne cesse d’affluer, et les vaisseaux semblent animés d’une activité fébrile. Ils ratissent ce secteur en le scannant millimètre par millimètre. Ils ont déployé leurs planeurs afin d’étendre
Dernière modification par Skay-39 le 07 juin 2007, 15:54, modifié 1 fois.
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Re: Ma fanfic "Fragments"...

Message non lu par Skay-39 »

encore leur zone de recherche.
La nouvelle fit l’effet d’une douche froide. Personne ne parla pendant plusieurs secondes.
- Quel est le Grand Maître qui disposerait d’une flotte aussi importante ? demanda lentement Semak à Jaroad.
- Pas le. Les. Parmi les ha’tak déployés, trois appartenaient à Yu, un à Svarog, et au moins deux à Morrigan. Nous pensons que Bastêt et Olokun ont également amenés plusieurs vaisseaux. Il semblerait que les Goa’uld soit eux aussi à la recherche des anneaux.
- Ça n’a pas de sens ! pesta Selmak. Les Goa’uld ne s’allient pas entre eux. Ils sont perpétuellement en guerre les uns contre les autres !
- Pas toujours, intervint le docteur Jackson. Nous avons déjà vu des Goa’uld se réunir et s’allier contre un ennemi commun…
Teal’c intervint.
- Cependant, dit-il, Yu et Olokun sont en conflit depuis des décennies. Je m’étonne que tous deux puissent se trouver au cœur d’une même alliance.
- Selmak ? demanda Jaroad dans le communicateur.
Le tok’Râ pressa un petit globe vert
- Je suis toujours là, dit-il. A t-on idée de la façon dont ils ont appris l’existence de ces anneaux ?
- Rien n’est certain, répondit Jaroad d’un ton réticent. Nous n’avons aucune preuve… Mais il est possible que les Goa’uld aient interceptés le message que l’avant-poste Tok’Râ qui à récupéré le premier anneau à envoyé à la base mère pour les en avertir. Des humains avaient été envoyés là-bas pour servir d’hôtes à deux symbiotes. Apparemment, l’un des deux hôtes était un servant de Ba’al. Il a indiqué à son maître l’emplacement de notre base, et les vaisseaux ont surgis hors de l’hyperespace quelques secondes avant l’émission du message. Il est possible que l’un des vaisseaux ait capté notre transmission.
Le colonel O’Neill secoua la tête avec agacement.
- Pourquoi personne n’a envisagé cette possibilité ? demanda Selmak d’un ton aussi calme que possible.
- Nous n’avions aucune raison de penser que la vie d’une seule Tau’ri pouvait avoir un tel intérêt à leurs yeux, se défendit Jaroad. De plus, la formation d’une fenêtre d’hyperespace génère une distorsion de l’espace-temps et libère un champs radiatif qui nous ont laissés penser que les capteurs des ha’tak n’avaient pas pus enregistrer notre transmission.
Selmak soupira.
- Très bien… dit-il. Merci pour votre avertissement. Nous allons décider de ce que nous allons faire. Lek’tol, Jaroad.
- Lek’tol, Selmak. Et Raltor’Kree.
Le communicateur se tu.
Teal’c vit le colonel O’Neill lui jeter un coup d’œil interrogatif.
- Raltor’Kree signifie « bonne chance », expliqua le jaffa.
- Ho… fit O’Neill. Toujours le mot qu’il faut, ces tok’Râ. Jacob ?
La tête du général s’affaissa. Une seconde plus tard, il se redressa, parfaitement alerte.
- Jack ?
- Qu’est-ce que cette nouvelle change à nos plans, dans l’immédiat ? demanda Jack.
- Rien, je pense. Nous devons récupérer cet anneau, et ensuite il sera toujours temps d’aviser.
Jack soupira.
- Ouais…
Puis, plus sérieusement :
- Très bien, allez-y.
Jacob hocha la tête.
- Teal’c, dit-il, amorcez la descente sur la cible.
Le jaffa inclina la tête et fit accélérer le vaisseau. Il le dirigea vers un point du titan, afin de se placer sur la route de l’anneau.
- Heu… « Amorcez la descente » ? demanda O’Neill.
- Pour intercepter l’anneau, nous devons nous trouver à moins de deux cent mètres de lui, expliqua distraitement le tok’Râ. Notre cible suit une orbite définie autour de l’astéroïde. Nous allons nous placer sur la même orbite et le récupérer dans notre soute.
- Ah. Très bien, répondit le colonel.
- Heu… Je ne voudrait pas jouer les rabats joie, mais… est-ce que c’est bien prudent ? demanda Daniel, qu’on avait pas entendu depuis un moment.
- Bien sûr, assura Jacob.
Jack et le docteur Jackson échangèrent un regard en haussant les sourcils, mais n’ajoutèrent rien. Le vaisseau ralentit et pivota de façon à faire face à l’anneau.
- Nous sommes en position, annonça Teal’c.

Men’tar baissa vivement les yeux vers le poste de contrôle du ha’tak. Une lumière verte venait de s’allumer dans le coin supérieur droit, clignotant selon un code connue : il s’agissait d’un message en provenance d’un vaisseau allié. Il pressa un cartouche et un court texte en Goa’uld s’afficha. Les hiéroglyphes défilèrent, puis s’immobilisèrent, et un passage se mit à clignoter.
Men'tar se redressa.
- Seigneur, dit-il à l’adresse de Camulus, nous venons de recevoir une dépêche en provenance d’un vaisseau de Yu. L’un de ses cargos devait passer à proximité de la position de Khnemou afin de rallier le point de rendez-vous. Il a effectué une sortie d’hyperespace à l’intérieur d’une nébuleuse, afin de ne pas être repéré, et il est passé en mode furtif. Le vaisseau mère de Khnemou n’était plus aux coordonnées indiquées. Cependant, les relevés énergétiques indique qu’un vaisseau Goa’uld de la dimension de l’appareil de Khnemou se trouvait bien sur place il y à peu. Le Seigneur Yu pense que Khnemou déplace régulièrement son appareil.
Ayant terminé son rapport, il se tourna vers son maître. Celui-ci s’était levé et était descendue de son trône.
- Ainsi, persifla Camulus, il n’est pas aussi stupide que nous le pensions. Mais cela n’a pas d’importance. Notre nombre nous permet de scanner tout ce secteur de la galaxie, et s’il n’est pas aisé de repérer une aussi petite masse qu’un anneau de transport, localiser un vaisseau mère d’ancienne génération comme celui de ce ashak ne posera pas beaucoup de difficultés. Cela risque seulement de nous retarder un peu.
Ses yeux brillèrent tandis que ses traits se durcissaient.
- Il me paiera l’affront qu’il m’a fait. Personne ne se moque impunément de Camulus...

Les symboles hiéroglyphiques apparaissaient par intermittence, fractionnés, instables, clignotant. Ils étaient mêlés à un langage informatique primitif Tau’ri, composé de barres verticales et de cercles. Parfois, des diagrammes représentant les plans du vaisseau, du système informatique où de schémas planétaires se matérialisaient une fraction de seconde, avant de disparaître aussitôt.
Debout devant la console de pilotage de son vaisseau mère, Khnemou sentit la colère l’envahir à nouveau, comme un océan de lave en fusion qui menaçait de le submerger. Sa paupière droite commença à être agiter d’un tic nerveux, se fermant spasmodiquement sur son grand œil d’ambre. Avec une lenteur et un apparent détachement qui ne présageait rien de bon, il plaça pour la troisième fois sa main munit d’un dispositif du ruban sur le cristal de commande. Celui-ci s’éclaira…
…puis clignota, une fois, deux fois, avant de s’éteindre à nouveau. Le flot de données, sur l’écran, se remit à tournoyer follement après s’être stabiliser un instant.
Son propre ha’tak refusait de lui obéir. Lui, le grand seigneur Khnemou, le dieu immortel… cette… cette ashak kree’shak gol’nok key de femelle Tau’ri se promenait dans son appareil et lui en interdisait l’accès…Elle était peut-être en train de l’observer, en cet instant même…Oui…En train de l’épier, se surveiller chacun de ses mouvements…De noter chacune de ses réaction de colère, de se moquer de son impuissance…De le mépriser, peut-être…
Ho, oui…Elle était là. En cet instant, à quelques centimètres… Dans le poste de commande, dans l’écran devant lui, dans chacun des points de lumière microscopique qui composaient les symboles apparaissant devant ses yeux… sous ses pieds, au dessus de lui… Il se tourna vers l’un des spots qui éclairaient la salle, et la vit… Il vit cette femme, cette Entité…
Le sang se mit à battre à ses oreilles, son rythme cardiaque s’accéléra. Ses pupilles se dilatèrent, et tout lui parut éblouissant. Il se sentit oppressé, le sol sembla vaciller sous ses pieds. Même le minuscule muscle cardiaque du parasite, soudé au système nerveux de l’Enkaran depuis des millénaires, se mit à battre à un rythme dément.
« Du calme, s’adjoignit mentalement le Goa’uld. Tais toi. Tu es un Dieu. Tu es un dieu ! »
- Monseigneur ?
Ce simple mot eut un effet stupéfiant.Tout autour de lui sembla retrouver sa place. Il sentit son esprit, dispersé et écartelé une seconde auparavant, se rétracter dans son crâne.
Il tourna la tête avec vivacité vers le Jaffa qui avait prit la parole. Cette nervosité, inhabituel chez lui, sembla terrifier son serviteur, qui se trouvait derrière lui, un genou à terre.
- Mon…Monseigneur. Nous ne parvenons pas à intercepter cette… cette Entité. Elle… Elle s’est arrêter pendant près d’une demi-heure dans le secteur des bases de donnée. Tous les programmes ont été activés en même temps. Il s’emblerait qu’Elle en ait téléchargée l’intégralité dans sa structure informatique… depuis, Elle consulte tout nos fichiers en rapport directs avec le pilotage du vaisseau. Elle a multiplié par un virgule sept trois six la portée d’émission du signal de repérage de l’anneau. Je…Nous pensons qu’Elle souhaite attirer ses amis vers notre position.
- Vous avez effectuez des bonds hyperspatiaux réguliers, comme je vous l’ai ordonné ? demanda Khnemou distraitement, tandis que la rage le reprenait.
- Oui, monseigneur, s’empressa de répondre le Jaffa. Cependant… l’Entité a tentée de nous en empêcher. Nous avons dus effectuer les déplacements manuellement, grâce aux cristaux. Cela a beaucoup diminué notre précision. De plus…
Il hésita.
Khnemou leva à nouveau les yeux vers lui puis marcha lentement dans sa direction.
- De plus ? demanda t-il doucereusement.
- Seigneur… reprit l’esclave avec nervosité. Nos capteurs, bien que très brouillés par les dégâts du système, nous ont informés de la présence d’une vingtaine de vaisseau Goa’uld à l’intérieur du système Tobien. Ils opèrent à découvert et semblent animés d’une activité fébrile.
Khnemou sentit son visage se contracter. Ainsi, Camulus avait finalement contacté les Grands Maîtres… Cette larve.
- Cela n’a pas d’importance, murmura t-il. Sans le code exact du signal de l’anneau, ils ne pourront nous repérer à moins de ne passer en hyperespace juste à côté de notre position.
Le Jaffa hésita encore une fois.
- Monseigneur… ne craignez vous pas que l’Entité ne reprogramment les transpondeurs hyperspatiaux afin d’alerter les Grands Maîtres Supérieurs ?
Les traits de l’Enkaran à qui Khnemou avait volé son corps se durcirent.
- Il est de ta responsabilité de l’éradiquer avant qu’une telle chose ne se produise, souffla t-il d’une voix dure et tranchante, emplie de menace.
Ses yeux brillèrent lorsque le parasite libéra dans les veines de son hôte l’équivalent Goa’uld de l’adrénaline, provoquant une réaction chimique luminescente dans le corps vitreux qui composait la majeure partie d’un œil humain.
Le Jaffa déglutit avec difficulté.
- Bien, mon seigneur, murmura t-il.
Soudain, toutes les lumières s’éteignirent.
- Qu’est-ce que…commença Khnemou, interloqué.
- Seigneur, fit un Jaffa posté à une autre console de commande. L’Entité vient de rompre tout contact avec notre générateur énergétique secondaire.
C’en était trop. Khnemou tourna lentement les yeux vers l’homme agenouillé.
- Jaffa ! cria t-il en levant une main.
Aussitôt, deux Jaffa pointèrent leur lance vers le soldat prosterné. Un double grésillement se fit entendre lorsqu’ils les armèrent.
Celui-ci se crispa et poussa un minuscule gémissement.
- Ho, seigneur… sanglota t-il.
- Kree ! hurla le Goa’uld.
Deux tirs de lumière éblouissants trouèrent l’obscurité, éclairant un instant le visage de
Khnemou d’une lueur orange maléfique. Il y eut deux impacts foudroyants, des gerbes d’étincelles. Un unique cri retentit, tandis que l’odeur de la chair brûlé envahissait à nouveau le pel’tac.
On entendit le bruit sourd d’un corps s’écroulant au sol, bientôt suivit de celui des lances Goa’uld se refermant.
Khnemou se tourna une nouvelle fois vers le dispositif de pilotage et replaça sa main sur le cristal. Il se sentait en forme pour un dernier essaie…

L’anneau remonta lentement de la cavité circulaire, guidé par le générateur tok’Râ. Celui-ci se rétracta à nouveau par le centre, libérant un espace suffisant pour que le cercle de naquadah doré se déplace lentement par translation. Enfin, il pivota sur lui-même, et se plaça parallèlement au mur. Comme précédemment, un bourdonnement retentit alors, et le Fragment fut vivement plaqué contre son congénère, solidement fixé au mur couvert de hiéroglyphes. Voir ce grand cercle d’or se déplacer ainsi par lévitation remplie Daniel d’une sorte de fascination mystique, sans qu’il puisse en expliquer la raison.
- Allez, Jacob, fit le colonel O’Neill avec une impatience jubilatoire. Montrez nous ce qu’il à dans le ventre !
Le Tok’Râ, que Daniel devinait pourtant aussi désireux qu’O’Neill de connaître l’état de l’intérieur de l’anneau, ne pu apparemment pas s’empêcher de lui répondre, d’un air mi-ironique, mi-suffisant :
- Vous ne pensez pas que nous devrions peut-être commencer par nous éloigner un peu de cet astéroïde ?
Jack le regarda pendant quelques secondes en clignant des paupières, puis se tourna vers Teal’c d’un air dubitatif, comme pour lui demander si, à son avis, cela valait le coup de relever la pique. Le Jaffa haussa consciencieusement les sourcils, ce qui parut n’être d’aucune utilité au colonel. En désespoir de cause, Jack soupira et dit sans enthousiasme :
- Ouais, sans doute. Teal’c…
Suivit d’un vague mouvement de tête vers le cockpit à l’intention du colosse. Celui-ci se dirigea vers l’avant de l’appareil, et les moteurs du tel’tak se remirent bientôt à vrombir.
Jacob s’accroupit aussitôt devant l’anneau, et fit fébrilement glisser ses mains sur la surface métallique composée de multiples plaques rectangulaires courbées. Daniel remonta ses lunettes sur son nez et se pencha en avant, afin de mieux voir les manipulations qu’il s’apprêtait à effectuer.
- Tournevis, dit le Tok’Râ en tendant la main à la manière d’un chirurgien.
Le Pr. Anderson s’empressa de lui passer l’ustensile demandé. Celui-ci avait les mots « propriété de l’US Air Force » marqué sur le manche.
L’ex-général glissa la pointe plate du tournevis à la verticale dans une rainure, à la surface de l’anneau, et l’inclina de façon à soulever une plaque de métal. Dessous, cinq courts cristaux colorés apparurent, tous intacts : deux rouges, un jaune, un bleu et un vert. Jacob maintint le couvercle levé grâce à un morceau de ruban adhésif, et glissa la main dans l’ouverture. Daniel ne pu voir ce qu’il fit ensuite, mais le galet blanc posé à côté de lui brilla soudain d’une lumière bleue.
Jacob se redressa et fit glisser le projecteur holographique loin du mur. Puis, il posa un instant ses doigts dessus, et des billes de lumière blanches jaillirent de la pierre vers le plafond. Elles s’assemblèrent pour former une silhouette immaculée, qui se colora jusqu'à dessiner le corps de Sam.
Cette fois ci, ses jambes étaient entièrement visibles. Elle se tenait penchée en avant, une main sur le genou, de toute évidence épuisée. Ses mains portaient des traces de brûlure, et elle était toujours entourée par une épaisse fumée noire, mais ne semblait pas souffrir de blessures graves.
Sa tête n’était toujours pas visible, ce qui signifiait qu’ils venaient de récupérer le premier anneau, celui situé au niveau du sol. L’anneau trouvé dans le champs de mine était le second, et le troisième était l’un de ceux récupéré par la Tok’Râ en orbite autour de P3X-655, et qui représentait le torse de Sam. Or, l’autre anneau trouvé par la Tok’Râ était le cinquième, situé tout en haut. Cet anneau étant détruit, il fallait espérer qu’aucune « partie » de Sam ne s’y trouvait en mémoire. S’ils avaient trouvé le quatrième, ils aurait été fixé : soit la tête de la jeune femme s’y trouvait en intégralité, soit… soit ils auraient fait tout cela pour rien.
« Le suspense sera gardé jusqu’au bout » soupira Daniel mentalement.
Il vit Jack souffler, mi-soulagé, mi-déçut, tout comme lui.
- Tous les cristaux sont intacts, indiqua Jacob après plusieurs longues secondes de silence. Les dégâts que j’ai remarqués sont identiques à ceux des autres unités.
- Très bien, fit O’Neill. Alors, quelle est la prochaine étape ?
Le Tok’Râ parut se secouer. Il détacha l’adhésif et le roula en boule, avant de refermer la trappe sur la douce lumière émanant des cristaux. Il toucha à nouveau le galet, et l’hologramme disparut en vacillant. Jacob se dirigea ensuite vers le tableau de bord du cargo. Teal’c, qui était entre-temps revenu observer l’hologramme, s’écarta pour le laisser passer.
L’homme se pencha sur le pupitre, et pressa plusieurs touches, avant de faire glisser sa main sur le globe bleu. Un texte en hiéroglyphe s’afficha aussitôt, et se mit à défiler par à coup.
- Quoi ? … murmura alors le Tok’Râ en fronçant les sourcils.
Daniel vit Jack s’agiter un peu.
- Jacob ? demanda celui-ci d’un ton circonspect.
- Je reçoit une transmission… le signal du dernier anneau, pas de doute… mais il est émit par des transpondeurs hyperspatiaux.
- Des… ? répéta Jack en haussant un sourcil.
- Il s’agit d’un ancien moyen de communication qui était utilisé par les Goa’uld il y à plus de huit milles ans, avant la création des appareils de communication audiovisuelle de portée universelle. Il s’agit d’un message envoyé en continue à travers une fissure hyperspatial générée dans un vaisseau. C’est une façon efficace d’envoyer une communication sur une très grande distance sans l’adresser à personne en particulier.
- Et alors ? demanda Daniel. Est-ce que vous pouvez en localiser la source ou non ?
- Bien sur ! répondit Jacob Carter avec un petit rire. Je dois même être le seul. Pour capter un message émit par un hypertranspondeur, il faut faire une recherche avec l’exact signal recherché. Sans ça, ce serait comme chercher une aiguille dans une meule de foin. Nous sommes les seuls à avoir ce signal. Mais pour ça, je dois ouvrir une fenêtre d’hyperespace. Il faut que je puisse capter la totalité de la transmission…
- Attendez, attendez ! s’exclama Jack en agitant les mains comme pour écarter une épaisse fumée. Tout ça, ça va un peut trop vite pour moi. Est-ce que vous venez de dire que ce signal est émit par un Goa’uld ?
- En tout cas par l’un de leurs vaisseaux, précisa tranquillement Teal’c.
- Donc, cet anneau pourrait entre les mains d’un de ces sales petits serpents vicieux et mégalomanes ?
- Jack… commença le docteur Jackson.
- Daniel ! l’interrompit le colonel. Je ne sais pas pour vous, mais tout ça ressemble beaucoup trop à un piège à mon goût.
- O’Neill à raison, ajouta Teal’c d’une voix forte. Nous avons appris il y à peu que les Goa’uld étaient en train de chercher quelques chose dans le système Tobien. S’ils ont trouvés ce Fragment avant nous, il est raisonnable de penser qu’ils l’utilisent pour nous tendre un piège.
- Enfin, c’est de Sam qu’il est question ! protesta Daniel avec énervement.
- Jack, je ne sais pas ce que vous avez en tête, mais il n’est pas question que je renonce, quels que soient les risques ! lança Jacob sèchement.
- On se calme, tout le monde, on se calme ! dit Jack d’une voix forte.
Le docteur Jackson vit qu’il jetait un regard scrutateur à Jacob. Le ton froid et dur de celui-ci ne lui avait pas échappé non plus.
- Il n’a jamais été question de laisser Carter aux mains des Goa’uld, reprit le colonel plus calmement. Simplement, je veux savoir ce qui nous attend. Il n’est pas question de se jeter là-dedans les yeux fermés.
Teal’c prit la parole :
- O’Neill, rien ne nous empêche de déterminer l’origine du message et de nous y rendre en hypervitesse. En passant en mode furtif dès notre arrivée, nous ne courons qu’un très faible risque d’être repéré. De plus…
Le Jaffa s’approcha du tableau de bord et entra quelques symbole, avant de presser quelques touches sur le clavier de l’ordinateur humain relié au poste de commande.
Un historique détaillé des communications du vaisseau apparu. Le Jaffa sélectionna la dernière transmission captée, et tout les détails du message s’affichèrent.
- Celui qui a envoyé cette transmission aurait pu émettre sur un transpondeur classique, reprit-il. En envoyant un message à tout les vaisseaux à proximité, il aurait été sur de nous atteindre. Pourtant, il a décidé de transmettre le signal sur un hypertranspondeur, en sachant qu’on ne le recevrait que si nous faisions une recherche. J’en conclu que celui qui détient cet anneau ne veut pas que les Grands Maîtres qui patrouillent dans le secteur apprennent qu’il l’a en sa possession. Peut-être même que les Goa’uld ignorent totalement l’existence de l’anneau. Peut-être que les vaisseaux de Ba’al qui ont émergés de l’hyperespace au dessus de la base Tok’Râ n’ont pas captés la transmission concernant le major Carter, et qu’ils se trouvent ici simplement parce qu’ils recherchent celui qui nous à contacté.
Le colonel le regarda en silence quelques secondes, le temps d’assimiler tout ce que Teal’c venait de dire. Daniel lui aussi étudiait le raisonnement, et il lui paraissait trop beau pour être vrai.
- Ça fait un peu trop de « peut-être » à mon goût, finit par déclarer Jack.
- Mais le résonnement n’est pas idiot, dit vivement Daniel.
Jacob trancha.
- Quoi qu’il en soit, on ne risque rien à ouvrir une fenêtre d’hyperespace pour capter la totalité de la transmission. Ensuite, nous pourrons toujours nous rendre là-bas, et passer en mode furtif aussitôt après notre sortie. Les chances d’être repéré dans ces conditions sont infimes…
Jack haussa les sourcil un instant, comme pour exprimer le peu de confiance qu’il avait en la « chance », puis soupira.
- Très bien, allons y comme ça… De toute façon, il n’est pas question que l’on reparte sans Carter.
Jacob ne se le fit pas dire deux fois. Il enclencha aussitôt le générateur d’hyperpropulsion.
Les moteurs ronronnèrent, et une zone d’espace, devant le tel’tak, sembla se contracter, avant d’exploser en une flaque de lumière violette. Des dizaines de glyphe en Goa’uld s’affichèrent aussitôt sur l’écran de contrôle. Les informations furent chargées dans la mémoire de l’appareil, ce qui prit quelques secondes, puis la fenêtre se désactiva, ne laissant derrière elle que quelques fluctuations énergétiques qui se dispersèrent rapidement.
- Alors ? demanda fébrilement Daniel.
Le tok’Râ consulta rapidement le texte qui venait d’être capté.
- C’est tout près d’ici, dit-il d’une voix ravi. A l’extrême bord du système Tobien. Le vaisseau émetteur se trouve en orbite autour d’une géante gazeuse, qui risque de perturber un peu ses senseurs. Encore mieux que je ne l’espérais… Je programme la trajectoire.
- Vous êtes sur qu’on ne risque pas d’être repéré ? demanda Jack à Jacob, mais en regardant Teal'c. Il se doutait que celui-ci serait moins partial que le tok’Râ.
- Il n’y à quasiment aucune chance, O’Neill, répondit le Jaffa. Les senseurs Goa’uld sont perturbés par les fluctuation gravitationnelles.
- Pourquoi se placer en orbite, alors ? demanda le colonel avec agacement.
- Il s’agit d’une tactique Goa’uld pour protéger un vaisseau seul, expliqua Teal’c. L’appareil plonge dans l’atmosphère en cas d’attaque, et en ressort en un autre point, avant de partir en hyperespace. La gravité de la planète empêche l’ennemi de déterminer la trajectoire du couloir utilisé.
- Je vois… marmonna Jack, tandis que leur cargo passait soudain en hyperespace.
Ils ressentirent une légère hyperaccélération.
- Teal’c, Daniel, suivez moi en soute, on prépare de l’artillerie…

Au même instant, dans le vaisseau mère du Seigneur Khnemou, système informatique.

Système d’exploitation. Système de décryptage. Programme d’analyse.
Le major Carter continuait à évoluer dans le système informatique du vaisseau mère Goa’uld. Peut a peu, bloc mémoire par bloc mémoire, elle en apprenait le fonctionnement. Partout ou elle passait, elle lançait son programme de transcription de langage informatique, compliquant la tache des interfaces informatiques de l’appareil centenaire. Elle avait lancée plusieurs de ces programmes en freelance, sous la forme de virus, mais ils avaient été annihilés pas les diagnostiques systèmes lancés par les Jaffa avant qu’ils ne perdent le contrôle des commandes.
Les Jaffas en question ne lui facilitaient pas la tache. Ils ne cessaient de modifier l’organisation informatique de l’appareil en créant à l’aide des cristaux des dizaines de dérivations. Elle n’était pas parvenue à les empêcher de passer en hyperespace, mais elle avait réussi à désactiver leur système de détection longue-distance et de communication. De plus, elle s’assurait qu’ils ne coupaient pas le signal de repérage de l’anneau. Cependant, elle ne pensait pas qu’ils essaieraient. De toute évidence, Khnemou, le maître de ce vaisseau mère, souhaitait attirer SG-1 dans un piège. Pas pour les tuer… Pour leur révéler la vérité, afin de provoquer une guerre ouverte entre les Asgard et les Grands Maîtres. Ainsi, elle avait conçut un plan : investir les sections sécurité du vaisseau, puis se faire oublier. Elle attendrait alors que Khnemou ait révélé à ses coéquipiers l’existence du plan Apogée, puis elle les aiderait à fuir. En effet, le dernier scan système qu’elle avait effectuée lui avait montré qu’elle avait maintenant atteint sa taille normale : environ 11, 82 fois sa taille d’origine, lors de sa sortie de l’anneau. Ses connaissances en matière d’Entité et de technologie Goa’uld lui laissait penser que son retour dans un programme de stockage effacerait de sa mémoire consciente tout ce qu’elle avait apprit ces dernières heures. Il lui fallait donc un intermédiaire… Khnemou serait parfait dans ce rôle. D’après ce qu’elle avait apprit de lui en consultant la mémoire du vaisseau, ses Jaffas ne seraient que trop heureux de lui annoncer qu’ils avaient réussis à neutraliser l’Entité qui parasitait son appareil, et la vanité de l’alien ferait le reste.
Les sections sécurité. C’était le dernier obstacle entre elle et la victoire.
Le major Samantha Carter se remit au travail.

Dans une explosion de lumière mauve, le tel’tak Charlie-one jaillit hors de l’hyperespace. les fluctuations hyperspatiales n’avaient pas encore totalement disparues qu’il était déjà passé en mode furtif ; sa coque ondula, et il se fondit dans la masse noire étoilée de l’espace.
Quelques kilomètres plus loin un vaisseau mère Goa’uld d’ancienne génération, en forme de pyramide et dépourvu de plate-forme autour de sa base, tournait lentement sur lui-même, à demi noyé dans la brume bleutée qui constituait l’atmosphère de la géante gazeuse. Il était semblable au vaisseau mère de Râ.
Le tel’tak, désormais indétectable, accéléra soudain en direction de la planète. Ses occupants étaient confiants. Surent de disposer de l’effet de surprise.
Ce en quoi ils avaient tort.

- Monseigneur, annonça un Jaffa peu rassuré à un Khnemou de toute évidence passablement énervé.
Le Goa’uld ne daigna même pas bouger un sourcil. Assis dans son trône, il songeait avec fureur à cette intolérable situation.
- Seigneur… Comme vous l’aviez demandé, nous avons placé un tel’tak dans l’ombre de la lune de ce système. Il vient de nous annoncer qu’un vaisseau était sortit de l’hyperespace à proximité. Il s’est immédiatement occulté, mais nous avons pu déterminer qu’il s’agissait d’un cargo.
Cette fois ci, le seigneur Khnemou réagit. Ses pupilles mortes, au milieu de ses iris dorés, se dirigèrent lentement vers son esclave.
- Les Tau’ri sont ici… murmura t-il.
Il se redressa.
- Désactivez les signaux de repérage de toutes les plates-formes de téléportations, excepté celui de la plate-forme principale du niveau trois. Envoyez un bataillon de Jaffa accueillir nos invités, et tenez une escadrille de planeurs de la mort prête à intervenir.
- Bien, Monseigneur.
Le Jaffa fit demi-tour, s’approcha d’un globe blanc nacré posé sur une colonne, et y posa les deux mains pour l’activer. Il s’agissait du seul mode de communication du vaisseau qui fonctionne encore.
SG-1 était attendue.


« Le Seigneur Khnemou voit, sait, entend et devine tout, car il est un avec l'univers. Le Seigneur Khnemou voit ta fidélité comme ta traîtrise, devine ta confiance comme tes doutes. On ne peut le tromper, on ne peut lui mentir. Si tu doutes, prie, car il t'entend. »

Extrait du Livre Noir du Seigneur Khnemou, traduit par le Dr. D. Jackson.
Dernière modification par Skay-39 le 07 juin 2007, 16:03, modifié 1 fois.
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Re: Ma fanfic "Fragments"...

Message non lu par mat vador »

j'ai lu le chapitre 1, et c'est super. :) beaucoup d'action, un récit fluide, une histoire prenante... :) et première référence à Ba'al, vu là où tu te place dans la chronologie, non? ;)
j'ai bien aimé. :) je vais lire la suite et je te donnerais mon avis. :)

PS: j'écrit moi aussi une grosse FanFic, et j'aurais un conseil à te donner:
la plupart des lecteurs prennent peur en voyant une histoire aussi longue postée d'un coup. généralement, il y a plus de commentaires lorsqu'on poste un chapitre, qu'on fait une pause de quelques jours, qu'on reposte l'autre chapitre aprés, etc... ;)
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Re: Ma fanfic "Fragments"...

Message non lu par Skay-39 »

Ho merci merci merci Mat Vador !!! Mon premier lecteur, je commençais à desepérer !!!
Pour le coup de poster chapitre par chapitre, je le sais, ça fais moins peur, mais je n'avais tt simplement pas le temps de revenir sans arrêt remettre un chapitre... Je suis en première et je ne bosse déjà pas assez (lol) alors...
Je suis très content que mon histoire te plaise, j'ai fais tt ce que j'ai pu pour la rendre interressante, avec action et suspence, un scénario interressant et des séquences "émotions"... Mais comme mon seul pote qui s'interresse à Stargate déteste lire, je n'étais pas sur du résultat...
En tt cas je te conseille de prendre ton temps pour le lire car mm si elle est presque finit, je n'ai tt simplement pas de temps pour la continuer, si bien que ça avance au rythme de trois lignes par semaine... la suite donc dans 3 ans ! lol.
Enfin je vais faire mon possible, une fois le zode II finit je ferais le I(Cheval de Troie), et puis je passerais au III(Les Titans), de loin le plus interressant d'après moi...
Bonne lecture !

PS: Je vais essayer de trouver ta fanfic, mais je ne suis pas sur d'y arriver... tu pourrais peut-être m'indiquer ôù elle se trouve ?
Dernière modification par Skay-39 le 01 nov. 2005, 11:39, modifié 1 fois.
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Re: Ma fanfic "Fragments"...

Message non lu par o'neill et sam »

J'ai pas encore lu, j'ai bien aimé le prologue donc je vais me l'imprimer surement et te dire des nouvelles et puis mat vador a raison à propos de la longueur : ça faot peu quand t'as ça qui apparait !!
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Re: Ma fanfic "Fragments"...

Message non lu par mat vador »

à Skay-39: oui, c'est sur que les études sont parfois un problème. mais bon, ta FanFic est vraiment pas mal. :) j'espère que d'autres la liront aprés, elle en vaut le coup. ;)
tu a pensé à la mettre en Word? ;)
CITATION PS: Je vais essayer de trouver ta fanfic, mais je ne suis pas sur d'y arriver... tu pourrais peut-être m'indiquer ôù elle se trouve ?
ma FanFic, Le Pharaon d'Héliopolis, se compose de quatre épisodes. l'épisode I est écrit et diffusé, et le II est diffusé comme feuilleton, chapitre par chapitre. tu trouvera cette fic sur ce topic: http://www.stargate-fusion.com/forum-stargate/index.php?showtopic=2479
dans le 1er post se trouve un index indiquant la numéro de la page de chaque chapitre. ;)

moi je suis en 2de, et côté boulot, ça va. ;) je peux écrire tranquillement.

sur ce, je vais aller manger, puis lire la suite de ton récit. :) je te donnerais mes prochains commentaires aussi vite que possible. ;)
Dernière modification par mat vador le 01 nov. 2005, 11:59, modifié 1 fois.
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Re: Ma fanfic "Fragments"...

Message non lu par Skay-39 »

Merci beaucoup Mat (je peux t'appeller Mat ? lol), ça me fais vraiment plaisir que tu aimes mon histoire, mais si tu as des critiques (constructives) n'hésite surtout pas. Moi, je n'hésiterais pas ac "Le Pharaon d'Héliopolis", comme tu l'as demandé... ;) ^_^ . Je voulais juste prévenr les éventuelles posteur que vu que je reprends les cours (sigh !) après demain, il se peux que mes post se fassent plus rares. Je ne pourrais plus me connecter qu'une où deux fois par semaine environ. Mais continuer à me laisser vos commentaires, ça m'encouragera (où me découragera, selon votre avis...lol) à continuer.

En fait, comme je l'ai déjà dis, "Fragments" est l'épisode II de mes épisodes alternatifs de Stargate SG-1. L'histoire sera continuée dans le numéro III, "Les Titans", puis dans le VI, "A Armes égales", qui sera bien plus court que les autres. Puis, il y aura une conclusion en deux parties dans les épisodes "Alchimie partie I : Apogée" et "Alchimie parite deux : Novas" (numéros VII et VIII). Ensuite, cette histoire en entrainera une IXème et dernière (du moins pour l'instant) nommée "La Grande Voyageuse". Les épisodes IV et V ("Le Feu Sacré" et "La Porte Perdue"), eux aussi assez court, n'étaient sensés que maintenir le suspence, mais je pense que je les écrirais après le IX, afin de ne perturber personne... heu, c'est clair ce que je dis ?

Quand au n°1 , "Cheval de Troie", il ne fait qu'habituer les lecteurs à mon style, et n'est pas très important pour la compréhension du reste de l'histoire (ce qui ne veut pas dire que je ne me suis pas appliquer pour le scénario).

Voila, j'arrète de vous embêter... ^_^
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Re: Ma fanfic "Fragments"...

Message non lu par carter o'neill »

Bon ben moi je vais essayer de lire tout ça dans la soirée, car ça à l'air bien... :D
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Re: Ma fanfic "Fragments"...

Message non lu par Richy »

Là je viens de tout copier-coller afin d'y imprimer pour y lire tranquille.
J'ai vite survoler et ça a l'air bien sympa. Je ne peux pô encore trop dire, je n'ai pô vraiment lu. Mais dès que ça sera fait, je reviens.

Par contre, y'a pô de fin et j'espère qu'il y en aura une.
Surtout s'il y a d'autres épisodes de prévus.

Alors bonne continuation et bon courage.

Que l'inspiration soit avec toi !



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Re: Ma fanfic "Fragments"...

Message non lu par Skay-39 »

Je me suis aperçu d'une petite erreur au début de ma fanfic : J'ai écrit qu'elle se déroulait juste après "Le venin du serpent", alors qu'elle à en réalité lieu juste après "Entité"... J'ai effectué la modification sur le texte, donc ça ne se verra pas. Voila...
:anno:
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Re: Ma fanfic "Fragments"...

Message non lu par Richy »

:lol: Ca fait 5 jours que j'ai copié le tout mais je l'ai pas encore lu :lol: (à vrai dire, je suis dans un marathon "lire toutes les fanfics" en ce moment, c'est bien sympa :blink: ).
Alors je re-copie tout puisque tu dis qu'il y a une modif'. Et je vais essayer de la lire bientôt... ou alors j'attend la prochaine modif'...... j'me tâte ! :unsure:

Par contre, y'a vraiment pas de liens avec la 1° histoire ?
Au cas où, j'attend que tu la finisses pour la lire avant la 2°, quand même.
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Re: Ma fanfic "Fragments"...

Message non lu par Skay-39 »

Non, y'a vraiment aucun lien avec la première histoire, à part une minuscule allusion à "l’attaque des insectes robotiques Asgard, ayant eut lieu plusieurs mois auparavant". Zut ! Je viens de donner un indice ! :P
Quand à la modification, elle était vraiment minime, mais je l'ai faites quand même, pour éviter que des chipoteurs ne me la face remarquer (ce que j'aurais fait, personnelement... ;) :lol: )
Donc, si tu ressens un besoin maladif et irréprésible de lire ma fanfic, ne te retiens pas surtout ! :blink: :huh: :) ^_^ :P :D :lol:
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Re: Ma fanfic "Fragments"...

Message non lu par mat vador »

j'ai lu jusqu'à la fin du chapitre 4. c'est vraiment une trés bonne FanFic. :)
-les personnages sont bien respectés, Jacob/Selmack l'est même trop. il m'agace! :lol:
-le récit est fluide, de plus en plus, même.
-pas de fautes.
-j'adore les extraits de Bible Goa'uld. ;)
-l'histoire est vraiment bonne.
-il y a des moments réèllement stressants.
-cool, les engins Goa'uld "terriannisé". :)

je ne vois pas grand chose de négatif. c'est vraiment une trés bonne FanFic, je suis bien content que tu l'ait postée. :) bravo! ;)

je terminerais ma lecture dés que possible. :)
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Re: Ma fanfic "Fragments"...

Message non lu par Skay-39 »

Merci, Mat ! Venant d'un fanartiste aussi doué que toi, ça me touche vraiment ! :)
Je suis content que tu ais apprécié mes moments "Stress", ce sont ceux que je réussi le mieux.
Quand au scénario, il est simple : plusieurs arcs se distinguent dans ma fic, qui se rapproche de plus en plus trout au long de l'histoire, jusqu'a une rencontre apocolyptique. Le récit va donc devenir de plus en plus intense et complexe.

Sinon, une question : trouves tu que j'insiste trop sur les descriptions ? C'est mon gros défaut, je le sais, mais je ne parviens pas à écrire autrement...
Dernière modification par Skay-39 le 20 déc. 2005, 20:56, modifié 1 fois.
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Re: Ma fanfic "Fragments"...

Message non lu par mat vador »

CITATION (Skay-39,Mardi 20 Décembre 2005 à 20:56) Merci, Mat ! Venant d'un fanartiste aussi doué que toi, ça me touche vraiment ! :)
c'est que je commence à être reconnu, moi! :P
CITATION Quand au scénario, il est simple : plusieurs arcs se distinguent dans ma fic, qui se rapproche de plus en plus trout au long de l'histoire, jusqu'a une rencontre apocolyptique. Le récit va donc devenir de plus en plus intense et complexe.
je connait bien. j'ai fait un peu comme ça au début de ma propre FanFic. ;)
CITATION Sinon, une question : trouves tu que j'insiste trop sur les descriptions ? C'est mon gros défaut, je le sais, mais je ne parviens pas à écrire autrement...
non, je ne trouve pas. j'ai un peu décroché quand tu décrivait les spirales de barres et d'autres machins de l'aimant Tok'ra, ça me rappelait mes cours sur l'ADN. :ph34r: mais c'est tout. ;)
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Re: Ma fanfic "Fragments"...

Message non lu par Skay-39 »

:lol: :lol: :lol: Tu me rassure. Bon, ben je vais continuer mon histoire... Je pense que j'aurais bientôt fini, maintenant, surtout si je bosse bien pendant ces vacances...
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Re: Ma fanfic "Fragments"...

Message non lu par mat vador »

j'ai retrouvé un truc qui m'a étonné!

quand tu dit que les teltaks sont respectivement équipés de 4 et 2 missiles nucléaires à naquadah.
c'est cool, il y a de quoi raser n'importe quelle planète 3 fois de suite si besoin est, mais... on fait comment si on est attaqué par une escouade de chasseurs? on recule de 450 kilomètres et on tire? :lol:
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Re: Ma fanfic "Fragments"...

Message non lu par Skay-39 »

CITATION (mat vador,Mardi 20 Décembre 2005 à 22:35) j'ai retrouvé un truc qui m'a étonné!

quand tu dit que les teltaks sont respectivement équipés de 4 et 2 missiles nucléaires à naquadah.
c'est cool, il y a de quoi raser n'importe quelle planète 3 fois de suite si besoin est, mais... on fait comment si on est attaqué par une escouade de chasseurs? on recule de 450 kilomètres et on tire?
Tu as tout à fait raison, Mat ! ;)
Cette arme est sensée être utilisé contre les Ha'tak, bien qu'elle ne puisse franchir leurs boucliers. Ces tel'tak, à l'origine, devaient s'approcher des vaisseaux Goa'uld en mode furtif et les détruire avant qu'ils n'activent leurs défenses.
Les missiles ne pourraient toucher des planeurs, ils ne sont pas asssez maniables et trop dangereux (comme tu le verras en lisant la suite ;) ).
J'ajoute qu'ils sont davantage basés sur le fonctionnement des générateurs au naquadah que sur celui des missiles de quinze mètres de haut classiques. Donc, même pas de quoi raser une lune !

Et ils n'ont pas d'hyperpropulseurs ! ;) :lol: :lol: :lol: (Pour ceux qui comprennent pas, lire la fic de Mat, "Le pharaon d'Heliopolis"- t'as vu ? Je te fais de la pub... :lol:)

EDIT : Au fait, tu m'as demandé plus haut si j'avais songé à mettre ma fic en World ; La réponse est oui. Pour la mettre ici, je me suis contenté de copier/coller. Hélas, elle en perd en qualité ! :( En effet, à l'origine, tout les dialogues des Goa'uld (avec la grosse voix) étaient en italiques, ce qui donnait un côté mystique. De même, O'Neill insiste parfois sur certains mots, afin de leur donner du poids, et je les avais écris en italique ; Tout ça c'est perdu, et je n'ai pas eu le courage de le remettre en manuellement.
Ca m'enerve aussi pour la mise en page : J'en avais fais une super, avec un titre énorme, des chapitres avec des enjolivements, et même le titre de ma fic en haut de chaque page. C'est rageant, mais j'espère que l'histoire se suffit à elle-même... :)
Dernière modification par Skay-39 le 21 déc. 2005, 11:27, modifié 1 fois.
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