No Shelter

brian norris
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No Shelter

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Prologue

C’était un temps radieux. Un temps radieux pour tout homme, toute femme. Toute personne libre aurait trouvé ce temps radieux. Mais des humains libres, cette galaxie n’en avait pas beaucoup. Non pas qu’elle n’ait pas d’humains. Comme pouvait l’attester les cendres encore fumantes de ce lieu qui était autrefois la résidence d’êtres humains. Mais à chaque fois seul restait les vestiges. L’ancien petit hameau était bien sombre. Avant ce fut un petit village tranquille. Un espace de bonheur dans ce monde de brutes. Ce monde de fous. Ce monde de monstres !

Qu’avaient-ils fait ? Pourquoi ? Quel avait été le péché originel pour mériter toute cette violence ? Toute cette barbarie ? Le monde de cette galaxie n’était pas propice. Il ne l’était plus. Car on raconte encore et encore cette histoire. Cette histoire de grand-mère qui voyage par la bouche et l’oreille. Celle qui dit qu’avant, il y a bien longtemps. A une époque qu’on ne pouvait situer. Les monstres n’existaient pas. Les maladies étaient rares. Les famines aussi. Les protecteurs étaient là, bienveillants. C’était avant. Avant quoi ? L’évènement déclencheur, personne ne le connaissait. Pas même ceux qui connaissaient le langage des pierres. Tout semblait si soudain, si incompréhensible. Un jour les protecteurs disparurent et furent remplacés par les monstres. Et puis s’en était fini. Le sort était jeté et immuable. La sentence devait être éternelle. Partout. Partout la même fin. Partout la même douleur. Partout les mêmes souffrances, les mêmes destructions. Sans que quiconque ne puisse y remédier.

Qu’avait-elle fait ? Oh pauvre Humanité ! Que cette galaxie t’était injuste. Que cette galaxie te reniait ! Que cette galaxie te meurtrissait encore et encore, jour après jour ! Ce n’était plus l’endroit. Ce n’était plus le lieu. Il n’y avait plus de raisons. Elle devait s’éteindre. Rien d’autre ne lui était promis. Et pourtant elle était toujours là. Comme un animal blessé qui ne veut pas sombrer dans l’au-delà. Par peur ou par orgueil ? Qu’est ce qui la faisait encore tenir ? Comment les femmes pouvaient-elles mettre au monde ? Comment les hommes pouvaient-ils reconstruire les maisons, les temples, les civilisations ? Pourquoi continuer ? Pourquoi affronter ce qui ne peut être qu’enduré ?

En longeant le ruisseau, les hommes le pensaient sincèrement. Au fond d’eux, derrière la carapace de tout à chacun. Ils se posaient la question sans détour. Ils ne pouvaient pas y échapper. La question était presque pire que le mal. Pourquoi continuer à vivre ? Chaque jour était le même. Tout était détruit. Les villes en ruines, les villages n’existaient plus que dans la mémoire des survivants. Toujours ceux-là ! Ces gens au rôle ingrat. Celui de survivre, de vivre l’après. Ils en faisaient partie. Ils avaient survécu à tout. Mais nombre de leurs proches avaient péri. Ils enduraient la culpabilité de celui qui a eu de la chance. De ces hommes de la cavalerie qui ne se trouvaient pas dans leur caserne quand celle-ci fut rasée par un seul tir venu de l’espace. De ces hommes qui avaient été parmi les premiers à quitter la porte. De ceux qui avaient bénéficié du sacrifice de milliers d’autres pour permettre à une poignée de s’échapper de la souricière géante. Celle qui fut leur terre natale. Leur havre de paix. Ou les prairies s’étendaient à perte de vue avec une terre fertile. Et ou plus loin les paysages semblaient sculptés par les Dieux. Avec de grands canyons creusés par des fleuves à l’énergie destructrice et des chaines de montagnes splendides. De ces hommes qui une fois de l’autre côté avaient été envoyés en première ligne. De ces hommes chargés de trouver l’indispensable. De ces hommes envoyés sur des planètes inconnues pour chercher un endroit. Un lieu. Un refuge pour cette humanité dévastée. Quelque part où ils n’auraient plus à subir ce cauchemar bien trop réel. Oui ils avaient eu de la chance. Malheureusement la chance ne faisait pas tout.

C’était la septième planète. Le résultat était le même. Les deux cavaliers parcouraient ce qui fut un petit village de montagne. Après avoir fait le tour des quelques braises encore fumantes, les deux cavaliers posèrent le pied à terre pour se concerter. La mission était simple mais pas sans risques. Après s’être assurés qu’ils ne risquaient rien eux-mêmes, les deux militaires en profitèrent pour remplir leur gourde dans un puits laissé presque intact. Un moment paisible au milieu d’une nature morte. Le caporal Borg Skenalo avait l’autorité sur le binôme. Mais en réalité il la partageait avec son ami soldat et seul rescapé de son unité, Louislo Bokaert. Très vite ils remontèrent à cheval. Ils n’avaient pas eu besoin de se parler. D’abord grâce à la complicité qu’ils partageaient, ensuite par l’absence de réelle alternative. Ils devaient à tout prix revenir auprès du groupe de réfugiés pour leur annoncer la mauvaise nouvelle. La recherche était caduc, le chemin serait encore long. Et surtout pour les prévenir du danger qui rodait dans cette contrée inconnue. Les cavaliers repartirent au galop à travers un paysage magnifique qu’ils devraient bientôt quitter avec dans un coin de leur tête, leur ancienne demeure, Rorchar …



************************************************************************

Comme d'habitude, lorsque je partage un récit, je me laisse à une petite explication. J'ai indiqué que ce récit était un spin off de ma propre fic l'Odyssée de la Terre car il introduit des personnages, des lieux et des événements qui auront leur place dans l'Odyssée. Ce prologue était aussi et avant tout un essai de style. Ayant déjà passé plusieurs semaines sur la rédaction de la suite de l'Odyssée de la Terre, je ne suis toujours pas satisfait du résultat. J'ai donc profité de cet annexe de l'Odyssée (qui me tient à cœur) pour me concentrer sur le style. j'ai tenté quelque chose de très différent de mes autres écrits. Je ne serais pas trop comment le décrire. Et je ne suis pas sûr de le réutiliser. C'est ma manière d'avancer, écrire des bouts d'histoire ici et là pour faire murir ma manière d'écrire tout en gardant au chaud mon projet principal que je garde en dehors de ces tentatives de style. Bref j'espère que vous apprécierez.
Dernière modification par brian norris le 28 août 2012, 23:51, modifié 1 fois.
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Re: No Shelter

Message non lu par sheppard26 »

Sympa ce prologue.
En ce moment, tu es un des auteurs de fics les plus productifs.
Mais dis-moi, a ce rythme, tu en as pour 10ans au moins a tout terminer, une série principale, plusieurs histoires reliees.
Franchement, chapeau!! :clap: :clap:
A plus. :ninja:
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Re: No Shelter

Message non lu par brian norris »

Hey salut merci de ton com.
Je ne pense pas être l'un des auteurs les plus productifs en matière de fan fics. J'ai un rythme très lent et irrégulier qui me rends très difficile a suivre. Et je comprends que mes lecteurs puissent en avoir marre. Je leur demande de m'excuser sur ce point là, même si j'aime rester maître de mon travail et publier quand je le sens.

Sinon sur ce texte. C'est vrai que c'est lié à l'Odyssée de la terre. Bizarrement c'est aussi le scénario le plus court que j'ai écris. Mais je n'ai écrit que le prologue pour les raisons que j'ai évoqué dans mon premier post. Et c'est vrai qu'il me faudra un temps considérable pour au moins finir une de mes fics. Ce qui est déroutant je sais. Opération Marathon est officiellement en stand by. Je pense la reprendre un jour mais je ne sais absolument pas quand. L'odyssée de la Terre est plus que jamais en court. J'ai repris intégralement mon texte pour virer certains passages, en remodeler certains. Le final est pas mauvais, mais malgré mes 15 pages, l'épisode n'est pas terminé. Et je suis emmerdé par un putain de td d'histoire moderne à l'oral ...

donc voili voilou. Mais merci de me soutenir c'est vraiment sympa ...
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Re: No Shelter

Message non lu par sheppard26 »

Mais c'est normal de te soutenir quand meme. :D
CITATION Et je suis emmerdé par un putain de td d'histoire moderne à l'oral ...
Ben, je te dis m**** pour ca.
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Re: No Shelter

Message non lu par brian norris »

Petite news pour ce projet. Juste pour me dire qu'il me tient à cœur et que je compte bien le réaliser. Seulement pas tout de suite. Je viens de terminer l'épisode 6 de la saison 1 de l'odyssée de la terre. No Shelter étant un spin off de ma fic principale, elle permettra des éclaircissements. Mais seulement une fois que la saison 1 de l'odyssée sera terminée. Elle fera le lien entre la saison 1 et 2 de l'odyssée.

Sinon le titre de cette fic dont seul le prologue est écrit (ce qui n'est pas le cas du scénar qui est bouclé) est pris du nom d'une chanson de mon groupe préféré: Rage Against The Machine.

Je vous laisse apprécier la chanson. Et j'espère très vite pouvoir me remettre à l'écriture de la fic.

RATM - No Shelter

La fic même si elle n'a pas de rapport direct avec cette chanson elle est sur le même ton. Très sombre. Et comme le dit si bien Zack de la Rocha -> « There'll be no shelter here! The frontline is everywhere »
Dernière modification par brian norris le 31 oct. 2011, 02:10, modifié 1 fois.
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Re: No Shelter

Message non lu par Everett »

J'imagine que dans l'attente du prochain de SGOT, on en saura un peu plus sur son spin-off ?? Un seul prologue depuis bientôt un an... Vos lecteurs s'impatientent mon cher brian norris. Un chapitre, juste un chapitre ! Est-ce possible ?
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Re: No Shelter

Message non lu par brian norris »

CITATION (Everett,Lundi 20 Août 2012 21h48) J'imagine que dans l'attente du prochain de SGOT, on en saura un peu plus sur son spin-off ?? Un seul prologue depuis bientôt un an... Vos lecteurs s'impatientent mon cher brian norris. Un chapitre, juste un chapitre ! Est-ce possible ?
Et bah mon cher Everett, tu déterres mes fics, c'est bien.

Ça tombe bien, j'ai déjà écrit trois chapitres de No Shelter. C'est une mini fic qui sera quotidienne. Et oui, pour la première fois sur SGF, une fic sera postée à raison d'un chapitre par jour. Et pour le coup je pense pouvoir tenir ce challenge. Car les chapitres sont courts (d’où la mini fic), le scénario écrit depuis presque un an et que la fic est relativement simple à écrire.

Elle intègre l'univers que j'ai déjà crée dans le SGOT. C'est donc une spin-off, les évènements de cette fic on eu lieu, ont lieu ou auront lieu dans le monde de Stargate: L'Odyssée de la Terre. Elle est aussi importante que le Tome I du SGOT. Donc j'espère qu'elle plaira et vous éclaira sur certaines choses avant le Tome II du SGOT. Mais ne vous attendez pas à voir des têtes du SGOT, pour vous en persuader, vous pouvez lire le prologue, déjà publier depuis un an. Vous comprendrez je pense de quel endroit il s'agit et de quel types de peuples peuvent se cacher derrière.

ps: Everett, stop les spoils !

Rendez-vous bientôt
Dernière modification par brian norris le 21 août 2012, 02:47, modifié 1 fois.
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Re: No Shelter

Message non lu par brian norris »

Voici le premier chapitre de ma nouvelle fic. C'est la suite chronologique du prologue (voir début du topic). Cette fic est en lien avec Stargate l'Odyssée de la Terre. Vous le découvrirez dans le Tome II du SGOT.

Bref voilà le chap 1, la suite demain.


Chapitre 1 : Misère

Borg aperçut en premier la longue colonne de réfugiés se déplaçant lentement. Le cavalier avertit son coéquipier que leur groupe était en vue, en haut de la colline, marchant d’un pas d’escargot. Borg Skelano et Louislo Bokaert lancèrent leurs montures vers l’ascension rapide de la colline. Mais peu pressé d’apporter la mauvaise nouvelle de la présence de wraith sur cette planète, les deux cavaliers ralentirent le pas à la fin de la montée.

En face d’eux s’écoulait lentement à travers les plaines un demi-millier de fuyards. Quelques dizaines de soldats tout au plus, le reste étant des civils de tout âge. Des femmes transportaient des nourrissons dans leurs bras. Une vingtaine d’enfants crasseux et quelques blessés étaient assis sur des chariots à bâche tirés par des bêtes de trait à bout de force. Entourant les civils éprouvés, marchant péniblement en désordre, une troupe militaire, équipée d’armes modernes, se chargeaient de prévenir à tout danger. Alors qu’au-devant du groupe, un homme trônait sur un cheval vieillissant. Il vit en premier le retour des cavaliers qui portaient des képis verts olive dotés d’une petite visière en cuir et d’un élargissement du tissu en haut. Comprenant que leur mission était encore un échec, le capitaine voulut parer à une nouvelle révolte des civils, ces derniers avaient fait pression pour rejoindre les cavaliers partis en reconnaissance avant même leur retour. Il appela la troupe militaire.


-Chef Maravel, en position autour de moi ! – cria l’officier à la voix rocailleuse


Bien qu’exténué par les longues journées passées, le chef Gabriel Maravel rameuta ses hommes. Une bande hétéroclite de conscrits entrainés sommairement à leur recensement militaire. Le réel entrainement de Maravel était son passé de fermier et de chasseur sur sa planète natale d’où il chassait les loups s’attaquant à ses troupeaux de bêtes. Il en avait retiré un don naturel pour commander et diriger un groupe d’hommes.

Les militaires, cantonnés à l’arrière gauche du détachement vinrent à marche forcée jusqu’à leur capitaine. Passant devant un chariot de leur unité. Sur celui-ci pendait un drapeau à damier noir et rouge en forme de triangle parsemé de huit étoiles argentées et d’une inscription peinte en noir. Il y était marqué les appartenances de l’unité: « 101ème Régiment d’Infanterie de Défense – XXXIème Colonne – 5ème Armée Genii – Rorchar ». Ils se retrouvèrent, en ligne, devant le capitaine Baclar, formant un cordon entre l’officier et les civils.

La colère monta très vite chez les pauvres malheureux et Maravel eut peur de devoir utiliser son fusil d’assaut. La stratégie genii lors de la rafle wraith fut d’évacuer en priorité les scientifiques, ouvriers qualifiés et autres personnalités importantes. Les civils geniis non prioritaires avaient vu des files de camions emporter les personnes jugées utiles au régime, pendant que les soldats tiraient sur les gens tentants de s’incruster dans la fuite organisée. Sans connaître les coordonnées des mondes geniis tenues secrètes, ils avaient dû se contenter de fuir leur planète et de déambuler à la recherche d’un nouveau foyer dans la galaxie.

Les coéquipiers du chef Maravel avaient une appréhension, celle de devoir tirer sur des femmes, des enfants ou des vieillards. Parmi les civils quelques personnes se distinguaient. Il y avait un homme, âgé de près de 80 ans, ancien maire d’une petite ville. On l’avait érigé en sage porteur de bons conseils. En vérité l’homme était totalement incapable d’apporter la moindre idée construite. Les vrais leaders d’opinions étaient une caste de petits bourgeois avec à leur tête une femme d’une cinquantaine d’année, rondelette avec une grosse voix. Il fallait d’abord convaincre ce petit groupe, auto-proclamé « Conseil », pour avoir le calme du reste des civils.

Expliquant leurs découvertes, les cavaliers reçurent en réponse une bardée d’insultes. Certains leur reprochant d’être des incapables, d’autres des lâches. Déjà peu en confiance, les deux cavaliers se turent en attendant la fin de l’orage. Pour apaiser la voix du peuple et pour s’assurer de la sécurité du trajet retour jusqu’à la prote des étoiles, le capitaine Baclar ordonna à Maravel de prendre quelques hommes et d’ouvrir le chemin retour, en espérant regagner le peu de confiance qu’avaient en eux les civils désespérés et au bord de la révolte populaire.


-Bon, Grim réunis les gars ! – dit le chef à son meilleur ami, le sergent Boyd, puis devant les quelques soldats du groupe, il donna ses ordres – Bon on va faire une reconnaissance, Rob’ fais le plein de munitions avec ton fusil mitrailleur. Les autres aussi, Lan’, Ju’, vous venez avec moi et Grim. Sergent Kalso, vous devenez second du régiment auprès du capitaine. Bien allez, on y va !


L’équipe qui accompagnait Maravel était composée de conscrits originaires de sa région natale. Des personnes en qui il avait confiance et qu’il préférait avoir à ses côtés. En particulier, Justine Maeken, la benjamine du groupe et frêle jeune appelée, pour qui il éprouvait un amour total. Le groupe se mit en marche et disparut vite de la vision des réfugiés. Avec le souhait de ne pas encore ajouter de l’horreur à cette journée de misère.
Dernière modification par brian norris le 29 août 2012, 23:19, modifié 1 fois.
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Re: No Shelter

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La suite d'hier. Par contre ce chapitre est déconseillé aux moins de 16 pour une scène particulièrement choquante.


Chapitre 2 : Escarmouche

Un vent faible faisait bouger les cheveux châtains de Justine qui s’efforçait de les rabattre derrière ses oreilles. Maravel était fou amoureux de la jeune femme. Il la regardait passer ses mains dans ses cheveux alors que le calme régnait dans cette campagne montagneuse déserte. Quelques bouquetins broutaient de l’herbe le long d’un ruisseau. Le groupe s’y arrêta aussi pour remplir ses gourdes en cuir. Le chef s’isola avec Maeken à quelques mètres du reste du groupe, sous le regard complice de Grim Boyd, heureux pour son ami. Rien ne semblait troubler ce petit moment de bonheur. Les soldats se laissèrent décompresser quelques minutes. Laissant leurs peurs, colères et autres sentiments négatifs se dissiper devant la nature paisible.

Le caporal Allan Wakeford, de nature solitaire, se retira du groupe. Marchant une centaine de mètres. Le chef Maravel, bien que plus jeune que lui de près de dix ans, détenait l’ascendant sur le groupe. Il ne voulait pas que les soldats se séparent par peur d’une attaque. Contre les wraiths, il fallait rester concentré et groupé. Wakeford profita du moment de tendresse que partageait le chef avec sa concubine pour quitter le périmètre en catimini. Ressassant son passé, la femme qu’il avait laissée sur sa planète, sa famille, son fils. Il essuya une larme coulant le long de sa joue et détacha les lanières de son casque d’acier. Au fond de celui-ci, il prit une petite pochette en cuir contenant deux minuscules portraits photographiques de son fils, datant de son plus jeune âge. C’était la seule chose qui restait de lui. Il n’avait pu sauver sa famille. La douleur était vive mais il surmonterait cette épreuve, il n’avait pas d’autres choix. Des gens comptaient sur lui. Sa nouvelle famille avait besoin de lui.

Replaçant les petites photos dans son casque, le caporal cru déceler un bruit au loin. Il tendit l’oreille avant que le son ne se fasse plus fort. Il s’agissait des cris d’une femme en détresse. Le soldat se mit lui-même à crier, appelant ses camarades à le rejoindre tout en restant en position, essayant de définir l’endroit d’où venaient les cris. En quelques secondes, le reste du groupe eu rejoint le caporal. Maravel ne perdit pas de temps et lança le groupe à la recherche des cris. Les soldats coururent pendant de longues minutes, arrivant essoufflé sur les lieux du drame. Ils trouvèrent devant un bosquet des vêtements. Ceux d’une femme et d’un homme. Ils contournèrent le petit parterre d’arbustes et se trouvèrent nez à nez avec le corps d’un homme, nu et aspiré de toute sa force vitale alors qu’une femme, elle aussi nue, à quelques mètres se faisait aspirer lentement par un guerrier wraith accroupi.


-Wraith ! Wraith ! Formation de combat ! – cria Maravel – Rob’, tir de soutien. Grim, Lan’ prenez à … Arrg


En pleine manœuvre, pendant que sa troupe se mettait à couvert, le chef ne fut pas assez rapide pour sa propre couverture. Un rayon bleu l’atteint en pleine poitrine et il sentit ses jambes se dérober sous son poids. Perdant immédiatement connaissance. Maeken lâcha un cri horrifiée pendant que les autres du groupe s’attelaient à tuer le dangereux wraith. Sur la droite, Robel Piennar posa son fusil mitrailleur FM-5 à terre et commença à faire pleuvoir les balles sur le monstre. Ciblé de la même façon par les tirs de Wakeford et Boyd, le guerrier wraith s’écroula en arrière.

Il fallut une petite demi-heure au chef Maravel pour reprendre ses esprits, aidé de Maeken. Une fois debout, il demanda des explications aux autres du groupe. On lui rendit compte de ce qui s’était passé. Les victimes, devaient être un couple inconscient, désireux de trouver un peu d’intimité pour partager un moment personnel. Les concubins avaient été surpris en plein ébat sexuel par un guerrier wraith en vadrouille, guidé par les jouissances des deux humains. L’homme était mort avant l’arrivée de Maravel et ses hommes. Mais la femme avait survécu au prix de terribles blessures. Grim avait recouvert son corps d’un morceau de tissu, mais la malheureuse, incapable de parler, éprouvait un mal fou pour respirer. Ses jours étaient comptés. Elle ne résisterait à aucun déplacement et ne pourrait être soignée. Voyant son calvaire, le chef prit la lourde décision de l’euthanasier. Il emmena avec lui Justine un peu plus loin, pendant que Grim s’occupait de la basse besogne.


-Je … je … -bafouillai la jeune soldate apeurée
-Ne t’inquiète pas ma chérie. Ne t’inquiète pas. – lui chuchota l’homme en la prenant dans ses bras.
-On va tous finir comme ça. Ils … ils … ils vont tous nous aspirer.
-Mais non, ne dis pas ça. Je suis là, je ne laisserai personne te faire de mal.
-Tu me le promets ?
-Oui, je te le promets !


Allan vint les prévenir que le travail était fini. Les geniis se regroupèrent près du lieu du meurtre, reprenant leurs armes et leurs affaires. Maravel vint voir Grim, pour savoir comment il allait après avoir tué la femme. Au fond de lui, le chef avait honte de s’être débarrassé de ce problème. Il aurait dû en endosser la responsabilité. Mais il était tellement plus facile de donner cette tâche à Grim. Le sergent Boyd était depuis longtemps vu comme quelqu’un de différent. Très jeune on avait diagnostiqué chez lui un léger retard mental que l’homme n’avait jamais réussi à combler totalement. Notamment vis-à-vis du regard des autres. Considéré comme rustre et solide, les gens ne le voyaient pas affecté par les choses comme eux l’étaient. Ce qui bien entendu était faux, Grim étant aussi sensible que n’importe qui. Il n’y avait guère que Maravel pour le savoir. Mais il préféra l’oublier lâchement.


-Ca va Grim ? – demanda Maravel
-Hmm … oui, ça va. Gabriel, regarde les empreintes de pas, le wraith vient de là-bas – il montra avec son index une petite vallée encaissée et boisée.
-Je ne l’avais pas vu à l’aller cette vallée. La porte des étoiles doit se trouve juste derrière cette montagne. Ce chemin pourrait nous faire gagner du temps. Il faut en avoir le cœur net !
Dernière modification par brian norris le 29 août 2012, 23:17, modifié 1 fois.
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Re: No Shelter

Message non lu par xanatos »

il me semblait te l'avoir corrigé celle-là :P :
CITATION Le chef Maravel, bien que plus jeune que lui de près de dis ans,
Je suis Omnicient mais pas Omnipotent. Les Oris, eux , sont les deux mais par contre ils ont un pouvoir qui dépasse l'entendement.

"Loués soient les Oris", "Heureux sont les enfants des Oris", "Les Oris ne veulent pas d'une foi aveugle", ...

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Re: No Shelter

Message non lu par brian norris »

CITATION (xanatos,Mercredi 29 Août 2012 11h21) il me semblait te l'avoir corrigé celle-là  :P :
CITATION Le chef Maravel, bien que plus jeune que lui de près de dis ans,

edit: Le con. En fait j'ai pas pris les bons fichiers au moment de poster. J'ai pris les anciennes versions ... la bourde! Je suis bon pour tout éditer.
Dernière modification par brian norris le 29 août 2012, 23:16, modifié 1 fois.
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Re: No Shelter

Message non lu par brian norris »

Nouveau chapitre. Bonne lecture et donnez votre avis.

Chapitre 3 : Sauvetage


Les cinq conscrits empruntaient la petite vallée encaissée qu’ils n’avaient pas vue lors du premier passage avec les réfugiés. Elle prenait la direction de la porte des étoiles par où ils étaient arrivés, juste derrière la montagne, recouverte de brume à son sommet. Le sentier qu’ils empruntaient était cerné par des parois rocheuses. Malgré la relative largeur du passage et le fait que les parois étaient en pente, ce qui les rendaient leur escalade facile, l’escouade n’était pas rassurée. Maravel ouvrait la marche, regardant plus Justine derrière lui que le devant de la route. Grim couvrait le flanc gauche, Allan le droit et Robel les arrières du groupe.

La vallée grimpait légèrement pour atteindre un petit plateau, coincé entre deux pics de la montagne. De loin, les geniis aperçurent un petit édifice. Un obélisque, orné de symboles religieux indigènes, trônait au milieu d’un petit sanctuaire ceinturé de murets en pierre. Le lieu semblait abandonné, les ouvrages de maçonneries en piteux états. Des pierres recouvertes de mousses vertes jonchaient le sol.

Arrivé à une vingtaine de mètres du lieu de culte, un homme fit son apparition en courant. Il portait une toge marron comportant un large capuchon de la même couleur. L’homme, en sandale, trébucha sur une pierre et s’écroula près de l’obélisque. Maravel et ses hommes le virent tomber. D’abord surpris, ils ralentirent le pas, avant de s’adresser à lui pour savoir qui il était. Mais à ce moment-là, deux guerriers wraiths, identiques à celui tué plutôt, firent leur apparition de l’autre côté du sanctuaire. Ils se ruaient en direction du religieux, à terre, implorant à l’aide.

Ni une ni deux, les hommes du 101 ème se mirent une nouvelle fois en formation de combat. Cette fois-ci Maravel ne cria pas d’ordres avant de s’être protégé. La situation était différente. Il n’y avait pas un mais deux wraiths à abattre. Ce qui faisait donc deux fois plus de munitions à utiliser ainsi que de chances de se faire tuer. Mais les geniis avaient cette fois-ci une couverture. Un frêle muret faisant le tour du sanctuaire sur plus d’une centaine de mètres carrés.

La proie des wraiths ne s’arrêtait pas de crier et demandait à son dieu de lui venir en aide. Un des wraiths laissa le moine en plan, se dirigeant directement vers sa nouvelle cible, les soldats geniis. Ceux-ci s’étaient déployés du mieux possible. Maravel et Maeken ne se lâchaient pas. Le chef s’était assis, le dos contre le muret, à côté de la jeune femme tétanisée par la peur. Le wraith venait sur eux. Conscient du danger de sa position, le chef demanda l’appui du mitrailleur de l’équipe.

A droite, le soldat Robel Piennar avait placé le bipied de son fusil mitrailleur sur le muret. Avec sa main gauche gantée, il tenait le canon de l’arme et avait enroulé son bras droit autour de la crosse en bois du FM. La crosse et la poignée étaient contiguës, ne formant qu’une seule pièce de bois. La poignée était fixée juste en dessous de l’arrière du FM et fuyait le canon, inclinée vers l’arrière. La crosse prenait sa source à la fin de la poignée en étant, par contre, horizontale. La pièce s’élargissait pour venir couvrir la largeur de l’épaule du servent. Cette mitrailleuse légère portable, dotée d’un chargeur de deux cents balles était l’arme la plus efficace contre les robustes wraith. Robel en fit encore la démonstration en déchiquetant à courte portée le monstre qui se rapprochait de son supérieur. Labourant sa chair au niveau de la taille. Même un wraith ne pouvait pas survivre à une telle puissance de feu.

Voyant son coéquipier massacré, l’autre wraith eu la présence d’esprit de se mettre à couvert. Il s’abrita derrière l’obélisque. Passant uniquement son corps pour tirer des décharges énergétiques incapacitantes. De sa position, Robel n’avait aucun angle de tir. Heureusement pour les geniis, Boyd et Wakeford avaient appliqué les quelques leçons militaires qu’ils avaient reçues. Des techniques d’encerclement proche de celles de la chasse. Les deux fusiliers avaient contournés discrètement, en restant à couvert, par le flanc gauche le champ de bataille. De leur nouveau point d’appui, ils avaient un angle de tir étendu sur le wraith. Ils épaulèrent leur FA-6, un fusil d’assaut à emprunt à gaz de calibre 6.33mm, la nouvelle arme réglementaire dans l’infanterie genii. Les deux militaires disposaient de la version de base, avec un garde-main cylindrique en métal sur le dessus équipé d’une toute petite mire en métal. La puissance de la munition par rapport à celle du FM-5 et la capacité automatique de l’arme eurent raison du dernier wraith. Criblé de projectiles par les deux soldats, il fut littéralement cloué contre l’obélisque. S’effondrant sans vie à la fin de l’échange.


-Wraith abattu ! Terrain dégagé ! - hurla Wakeford
-Yeah !!! – exultèrent les autres de l’équipe.


Cette fois-ci les soldats avaient réussi sur toute la ligne. Le danger était écarté, personne n’avait été touché et une victime avait été secourue. Les geniis vinrent aider le religieux à se relever, marqué par l’âge et la fatigue. Il se remettait doucement de ses émotions. Il enleva son capuchon et laissa entrevoir son crâne rasé. Il se présenta aux sauveurs. C’était un moine venu d’une autre planète en pèlerinage qui était tombé sur les wraiths. Justine demanda son nom mais le moine lui apprît qu’il n’en portait pas. Son éducation religieuse en faisait un sujet de Dieu comme les autres. A ce titre il n’avait pas de nom, de personne. Sa personne, il la donnait à Dieu.

Les geniis furent surpris et intrigués. Chez eux, les différentes religions qui se côtoyaient ne diffusaient pas dans leur dogme ce genre de précepte. Toutefois, leurs interrogations se transformèrent en fantasme quand le moine, pour les remercier, leur proposa de venir avec les leurs sur sa planète. Les sans-abris semblaient avoir enfin trouvé leur bonheur.
Dernière modification par brian norris le 29 août 2012, 23:14, modifié 1 fois.
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Re: No Shelter

Message non lu par brian norris »

Voilà le chapitre 4. Le texte est court et se lit facilement. Par contre j'ai pas trouvé de bêta lecteur pour chasser les dernières fautes qui doivent se cacher.


Chapitre 4 : Espoir

Maravel avait prévenu le sergent Kaslo par radio. Celui-ci était chargé de la sécurité des civils. Ces derniers marchaient sur leur pas à vitesse réduite. Passant la nouvelle au capitaine Baclar, l’officier pu redonner un semblant de motivation aux civils. Il fallut tout de même plusieurs heures avant que les réfugiés ne rejoignirent le petit sanctuaire ou étaient resté les soldats et le moine. La nuit commençait à tomber et on décida d’établir une halte sur le petit plateau. La montée de la vallée avait été une épreuve de plus pour les civils.

Immédiatement après avoir rejoint l’équipe d’éclaireurs, le capitaine Baclar vint mettre au courant le chef Maravel. Il n’avait plus d’autorité sur les civils. Le capitaine avait rejoint un nouveau type de conseil, censé être plus représentatif de l’ensemble des exilés. Il y avait donc lui, le capitaine d’infanterie de défense, un réserviste. Un sage avait été désigné, Marteton, ancien petit politicien maintenant vieux de huit décennies. Et une notable, Dame Matha, la personne la plus influente du groupe et aussi la plus manipulatrice.

Maravel n’aimait pas ça. Il avait déjà eu des doutes sur les compétences de Baclar, lui qui n’était que le commandant d’une compagnie, et non du régiment entier. Un homme qui avait montré sa fébrilité et son incapacité à prendre des décisions cruciales. Alors se retrouver maintenant avec des civils comme supérieurs et qui plus est sans aucune connaissance du monde militaire, c’était une très mauvaise chose.

Dame Matha, voyant les militaires se regrouper, eu peur d’un coup d’état militaire. Du coup elle harangua la foule en montrant du doigt les réservistes pris au dépourvu. Pour ramener la paix sociale, on clarifia les choses une dernière fois.


-Capitaine Baclar, la hiérarchie habituelle n’existe plus, souvenez-vous de vos engagements ! –l’intimida Dame Matha.
-Oui … je sais. Je mettais juste au courant mes hommes.
-Ce ne sont plus vos hommes !
-Je … heu … oui


L’homme était incroyablement soumis. Ses anciens soldats avaient hontes du manque de dignité de leur capitaine. Ils n’étaient peut-être que des conscrits, des réservistes, mais ils éprouvaient un profond respect pour l’armée. Après tout, c’était grâce à elle qu’ils étaient encore en vie et non grâce aux civils. Cette Dame Matha devrait s’en souvenir pensa Maravel. De manière très perspicace, il demanda à la bourgeoise les ordres du conseil pour lui et ses hommes. Le chef d’infanterie pensait avoir mis dans l’embarras la citoyenne. Mais Matha avait déjà prévu les heures et jours à venir. Elle s’acquitta simplement de donner les ordres du nouveau conseil aux soldats.

Demain, aux premières lueurs du jour, les réfugiés partiraient vers la porte des étoiles, en direction du monde du religieux anonyme. En attendant, les soldats devaient protéger au péril de leur vie les civils. Dame Matha avait bien insisté sur la fin de sa phrase. Comme si la vie des militaires ne valait rien, pensa Justine. Trop fatigués pour polémiquer, les soldats acceptèrent bon gré mal gré les ordres. Une nouvelle fois Kalso fut chargé de d’effectuer la surveillance des survivants. Un rôle de faire-valoir injuste pour un soldat loyal qui ne faisait pas de vagues. Mais Maravel n’était pas d’humeur à récompenser un inconnu à ses yeux. Il monta une tente et alla se blottir contre sa dulcinée en espérant des jours meilleurs.

Kalso avait beau être plein de bonne volonté, il souffrait d’un réel manque d’entraînement. Sa défense du camp était loin d’être parfait. Heureusement pour lui, les yeux braqués sur le camp de fortune n’étaient pas de nature à créer une catastrophe. Le sergent ne les remarqua pas.

Sur un affleurement rocheux, deux inconnus, un homme et une femme, étaient allongés sur le ventre, tapis dans l’ombre. La femme, petite et rousse tenait dans ses mains une paire de jumelles alors que l’homme, aux cheveux mi- long bruns, qui portait une moustache épaisse, tenait un fusil d’assaut FA-6E, une version longue portée du nouveau couteau suisse genii. L’homme réglait son fusil. Sa cible: le religieux, recueilli par les geniis, qui dormait à même le sol. Il s’apprêta à tirer mais demanda tout de même l’aval de son supérieur.


-Capitaine, je l’ai dans le viseur. On le supprime ?
-Hein ? – lui répondit la jolie rousse sans perdre de vue les geniis en contre bas
-Eh bien s’il les amène sur sa planète, notre plan va échouer.
-Tututut ! Le plan vient de changer.
-Quoi ? – redemanda l’homme en fixant des yeux la jeune espionne – Et qui a changé le plan ?
-Moi.
-Mais Radim a demandé de …
-… Radim veut un fait de gloire ! Je vais le lui donner. Peu importe la manière. Ces gens sont un nouvel atout dans notre manche. Marcan, trouve-moi tout ce que tu as sur ce 101 ème régiment.
-Hmm … d’accord. – se résigna-t-il - Je vais mener mon enquête. On a peut-être encore des archives sur eux à Rubeus Petra .
Dernière modification par brian norris le 31 août 2012, 14:43, modifié 1 fois.
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Re: No Shelter

Message non lu par Everett »

Dis moi, chronologiquement on se situe en même temps que SGOT ? Faire une fic sur les Geniis c'est vraiment audacieux, il faut faire preuve de beaucoup d'imagination !
brian norris
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Re: No Shelter

Message non lu par brian norris »

A peu près. En fait l'action a lieu en 2011. Deux ans avant le SGOT.

J'avoue être un peu déçu du manque de commentaires. Je sais que poster jour après jour était un défi à risque. mais le texte a été conçu pour. Il est court, fluide et je trouve relativement bien écrit. Il est mieux que le SGOT par exemple. J'avoue donc me poser quelques questions ... J'ai l'impression que quand on fait un texte sans les héros de la série au premier plan, les gens sont tout de suite beaucoup plus distant. Je peux le comprendre mais en même temps je trouve ça dommage.
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Re: No Shelter

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Dernier chapitre de la semaine. Bonne lecture. A lundi! Moi je pars en week-end !

Chapitre 5 : Découverte

Dès l’aube, la petite troupe difforme se remit en mouvement. Pour soulagé les plus faibles, les militaires proposèrent de réaliser des haltes. Plus tard répondit à chaque fois Dame Matha et sa cour. Se révélant être une vraie monarque, elle dirigea d’une main de fer cette première matinée. Un peu après le déjeuner, le groupe atteignit la porte des étoiles. Avec pour une fois, une ambiance positive. Les rescapés trépignaient de voir ce que les enfants appelaient déjà le nouveau « chez nous ». La fin du calvaire était peut-être proche.

Le religieux tapa les coordonnées de la porte de son monde sur le DHD. Les chevrons bleus de la porte s’allumèrent un à un et le Kawoosh surgit juste devant les soldats, positionnés en avant du groupe. Le capitaine avait obtenu que les cavaliers Skelano et Bokaert effectuent une rapide reconnaissance à cheval pour s’assurer qu’aucun danger ne se présentait de l’autre côté. Au final la radio du caporal Wakeford grésilla au bout de seulement quelques minutes. Les éclaireurs n’avaient rien découvert de potentiellement dangereux pour les réfugiés. Ils sortaient de la portée de la radio pour aller en reconnaissance plus loin.

Ce fut donc au tour du reste des geniis de franchir la porte. Une fois à destination, les réfugiés furent d’abord déçus de tomber sur une simple plaine qui semblait dominer une région plus vaste. L’espace de la porte était bordé d’une épaisse forêt de pins noirs et de sapins. L’étendue sauvage encerclait la porte dans une cuvette naturelle au centre de laquelle se trouvait la porte des étoiles. La contrainte géographique du lieu obligeait les humains à descendre la plaine droite devant eux. Les plus pessimistes commencèrent déblatérer contre leur sort. Les plus optimistes écoutèrent bien volontiers le religieux leur dire que son village se trouvait plus bas, à plusieurs kilomètres. Si la marche ne les avait pas encore tués, elle ne les tuerait pas maintenant.

Au bout de plusieurs heures, le groupe arriva à l’entrée d’une cité ou se trouvaient les deux cavaliers geniis. L’émerveillement gagna vite la population. Ils avaient à faire à une vraie cité ... intacte. Aucune trace de combats n’était visible. Les wraiths n’avaient pas récoltés cette planète. Et vu les cultures de céréales aux abords de la cité, il devait bien avoir assez de nourriture pour nourrir la population … et quelques invités. Déjà dans les esprits, les geniis se prêtaient à rêver d’une nouvelle vie, mais aussi d’une stratégie. Le Conseil, séparé du groupe par un cordon militaire dirigé par Maravel, entretenait une discussion à voix basse. Qui était le chef de cette planète, était la principale interrogation du vieux sage Marteton. Mais Dame Matha s’en moquait, elle tentait de résumer dans sa tête ce que son peuple avait à offrir. Il fallait à tout prix obtenir l’accueil des autochtones. Totalement démissionnaire, le capitaine Baclar aurait rendu ses galons s’ils ne lui avaient pas permis certains privilèges vis-à-vis de la nourriture. Il n’avait plus rien à cirer de son régiment. Il espérait pouvoir vivre une retraite paisible sur cette planète.

L’architecture était de type médiéval. Dans les faubourgs, la plupart des maisons n’avaient pas d’étages. Excepté quelques-unes abritant des greniers à céréales. Les rues pavées semblaient être entretenues régulièrement. Certains geniis avaient déjà vu des villages bien moins reluisants que celui-ci sur Rorchar. En se rapprochant du centre de la cité, des maisons à colombages s’élevaient sur deux étages. Il était clair que cette planète avait des centaines d’années de retard sur le monde des geniis. Mais peu importe. Ils avaient besoin d’un toit et d’une protection. Il ne ferait pas les difficiles.

D’autant qu’arrivés sur une grande place ou une fontaine de dressait, un château fort était visible à quelques encablures. D’une allure massive et menaçante, il surmontait toute la cité de ses épais et hauts remparts. Sans avoir à dire un seul mot pour convaincre ses concitoyens, Dame Matha sut que la planète était la bonne. Les gens se sentiraient en sécurité ici. Il fallait vite rencontrer le pouvoir local. Le religieux qu’avaient sauvé les geniis indiqua que le chef de la planète se trouvait au château. Mais au même moment, les soldats geniis remarquèrent un détail surprenant.


-Chef ! – demanda Wakeford
-Oui sergent ? – répondit Maravel
-Vous avez vu ? Il n’y a que des hommes dans les rues ! Que des chauves en toge.


Depuis leur entrée dans la ville les soldats n’avaient pas aperçus la moindre femme. Seuls des hommes, chauves et sous des habits de moines constituaient la populace. Maravel se demanda si eux aussi n’avaient pas de prénoms, à l’instar de l’homme qu’ils avaient sauvés. Vu le nombre impressionnant de moines, il devait être très difficile d’établir une hiérarchie si aucun d’entre eux ne pouvait être nommé. Et comment la communauté pouvait subvenir sans femmes ? Il fallait pouvoir assurer la reproduction. Il était impossible qu’une seule génération d’hommes ait bâtie cette ville. Elle existait sans aucun doute depuis plusieurs centaines d’années. Le chef décida d’avertir son supérieur.

Il s’approcha du capitaine Baclar et pu observer la désinvolture de ce dernier. Sa veste déboutonnée verte olive aux coutures marron laissait entrevoir un ventre rondelet peu avantageux. Alors que son regard vide s’ajoutait à une barbe mal rasée et des cheveux gras. Maravel en savait même pas comment le kepi de l’officier tenait sur cette masse chevelue laissé à l’abandon. Le chef genii compris que le capitaine n’était tout simplement plus actif. Qu’il n’avait plus rien d’un officier militaire. A présent Gabriel Maravel était l’autorité militaire la plus importante du groupe de geniis. Ca serai à lui de s’entretenir personnellement avec Dame Matha.

-Madame Matha, madame Matha !
-Quoi ?!? Qu’avez-vous à me demander comme ça ! – s’insurgea presque la notable
-On a remarqué avec mes hommes …
-Rrrr !


Matha retourna la tête et ordonna à son cheval d’avancer. Elle venait juste d’ignorer complètement le chef Maravel. N’écoutant absolument pas ses paroles, elle se dirigea vers le moine sauvé la veille. Il discutait avec d’autres moines sur la place et faisait signe à la genii de le rejoindre. Médusé, Maravel reparti auprès de ses hommes, la tête basse et l’égo bafoué.

Le moine annonça la nouvelle qu’attendait Dame Matha. Le chef de la planète, siégeant au château, allait recevoir le Conseil genii pour discuter de leur accueil. En attendant la décision du maître des lieux, les arrivants devaient se cantonner sur la place. Une nouvelle séance de garde commençait pour les soldats.
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Re: No Shelter

Message non lu par brian norris »

On recommence cette semaine avec 5 nouveaux chapitres, un par jour. C'est la suite directe de ceux de la semaine dernière.


Chapitre 6 : Terre Promise

Le siège du pouvoir de la planète se tenait entre les murs fortifiés d’un château vieux de plusieurs siècles. L’édifice colossal était en piteux état. Le temps semblait avoir fait son œuvre. Les pierres avaient noircis et des failles serpentaient le long des remparts, d’où proliféraient des plantes grimpantes. Si l’esthétique du château avait perdue de son éclat, ses capacités défensives restaient élevées. Ce n’était pas ça qui faisait peur aux geniis. Ils avaient des siècles d’avance. Un barrage d’artillerie n’aurait eu aucun mal à réduire à néant les fortifications, tout en restant à distance de sécurité.

Et ça c’était sans penser aux nouvelles armes de la confédération. Le vielle homme qu’était Marteton se perdait à imaginer l’impact d’une arme atomique de plusieurs kilotonnes juste au-dessus du château. On disait que la force de destruction était plus élevée quand l’explosion nucléaire se produisait en altitude. De ses propres yeux, Marteton n’avait jamais vu de champignon atomique. Mais d’autres de Rorchar avait eu cette sorte de privilège. On lui avait raconté la lumière aveuglante qui se laissait apprécier uniquement avec des lunettes de soleils renforcées. Le souffle, qui réchauffait l’air même à plusieurs kilomètres à la ronde. Le bruit de tonnerre venant quelques dizaines de secondes plus tard et le champignon de fumée s’envolant dans les airs.

Si Rorchar avait été le lieu de tests nucléaires, elle était loin d’être isolée. Toutes les autres planètes de la nouvelle confédération avaient eu le droit à des essais nucléaires. Le chancelier suprême Ladon Radim n’avait pas trouvé meilleure façon pour s’assurer le contrôle des opinions.

La reformation de la confédération avait été difficile. Les planètes avaient perdues leurs liens depuis des centaines d’années. C’était le cas de Rorchar qui n’avait plus été en contact avec ses homologues depuis 442 ans. Avec le temps, les peuples n’avaient plus aucuns liens directs. Les cultures étaient différentes. Les langues s’étaient enrichies de diverses manières. Le niveau technologique n’était pas le même partout et de manière générale la puissance aussi. C’était grâce à cette puissance nucléaire, que Radim avait pu rallier à Genoly, la planète dont lui et Cowen venaient, les autres planètes comme Rorchar.

Marteton, comme la majorité des habitants de sa planète avait été conquis par cette démonstration de puissance. Et comme tous, il se plaisait à rêver, qu’un jour, ces armes nucléaires soient un rempart efficace contre la tyrannie wraith, une protection bien plus forte que le rempart qu’il franchissait accompagné de Dame Matha et du déchu capitaine Baclar. Lui et les deux autres membres du conseil ne savaient pas encore qui ils allaient rencontrer à la tête de cette communauté religieuse qui jusqu’ici leur avait fait un bon accueil.

On conduisit le Conseil jusque dans la salle dite royale du château. Elle se trouvait à l’intérieur du donjon et les geniis durent emprunter un étroit escalier à colimaçons pour se rendre au bon étage. A l’intérieur se trouvait une table rectangulaire en bois massif, ornée de quelques motifs religieux. L’heure n’étant pas au déjeuner, il n’y avait ni nappes, ni couverts sur la table. Mais il était probable que d’ordinaire celle-ci servait aussi pour des banquets ou des réunions autour de repas.

Les geniis s’assirent sur de lourdes chaises et se mirent à patienter le temps que le chef des moines fasse son apparition. Une femme âgée vint se joindre à eux. Ce n’était visiblement pas ce à quoi ils s'attendaient. Matha estima a vue d’œil qu’elle devait avoir plus de soixante ans. Habillée tout de noir, ses cheveux l’étaient aussi. Lentement, la discussion commença.


-Je ne sais comment vous appeler. – s’excusa presque Dame Matha
-En premier, votre majesté ma reine. Puis vous pourrez simplifier par majesté. –dit la vielle femme avec difficulté
-Hmm votre majesté ma reine. – reprit la bourgeoise avec beaucoup d’entrain – nous sommes des pauvres désespérés. Des femmes, des enfants, rien qui pourraient poser problèmes.
-Si justement. Vous ne l’avez peut-être pas remarqué, mais je suis là seul femme sur cette planète. Cette communauté a hérité de moi à ma naissance selon les rites de notre religion. Je suis pour eux un fardeau. Un fardeau de Dieu notre maître. Je suis le mal qui les tient dans la vie séculaire. Seul la prière, la repentance et la dévotion à Dieu notre maître peut les sauver de la damnation éternelle.


Cela coupa le souffle aux geniis. Personne chez eux n’avait de religion aussi stricte et oppressante. Le pire étant que leur séjour ici était peut-être menacé. Si seuls des êtres dévoués à la religion pouvait vivre ici, qu’en serait-ils des femmes et enfants geniis. Il fallait trouver une solution. Matha, Marteton et Baclar se torturaient l’esprit en silence. Cherchant savoir quoi faire, quoi dire. C’est alors que la reine énigmatique, qui semblait lire dans leurs pensées comme dans un livre, leur proposa un marché.


-Vous et votre peuple pourrez rester si vous vous en amendez auprès de Dieu. – indiqua la reine
-Hein … mais comment ? - demandèrent les trois geniis avec une petite lueur ans
-En réalisant un sacrifice humain ! – rétorqua la reine

Choqués par ce qu’ils venaient d’entendre, les geniis demandèrent un temps de réflexion. Ce que leur accorda la reine. Ils étaient plus que jamais pris de court.
Dernière modification par brian norris le 03 sept. 2012, 22:59, modifié 1 fois.
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Re: No Shelter

Message non lu par bishop »

Bah le problème avec ta fiction que tu publie chaque jour, c'est que tu nous plonge dans un lieu avec pas mal de personnage inconnu.
Il faudrait installer des personnages clé avec une position centrale.
Pour l'instant en personnage clé, j'ai retenu que Radim et la bourgeoise Martha
Et encore Radim je sais même pas quel rôle il a.......... (désolé)
Un conseil fait des textes une peu plus long et publie moins, le temps de lire et de nous faire un avis
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Re: No Shelter

Message non lu par brian norris »

C'est vrai que c'est un pari de faire une mini fic avec un rythme de publication élevé. Ça se ressent dans le style. Tu as pu remarquer que c'est bien différent de l'Odyssée de la Terre. Après, il y a quand même des personnages cadres. Je vais en citer quelque uns: Maravel, le chef (un grade des geniis équivalent à sergent chef chez nous) de la section genii avec ses acolytes (Boyd, Maeken, Piennar, Wakeford, Kalso). Le Conseil genii, Dame Matha, le capitaine Baclar, le sage Marteton. Les religieux, la reine et les deux agents geniis inconnus.

Bref on va dire une quinzaine de persos dont deux principaux, Maravel et Boyd. Le reste c'est des seconds rôles.

Enfin bref, tout ça pour dire, que j'ai l'impression d'avoir quand même introduit ces persos d'une manière qui me semble convenable. Ils sont assez caricaturaux, ce qui du coup les rends reconnaissables. Après c'est peut-être mon regard qui est déformé. Je sais pas. J'ai du mal à voir des textes plus long pour cette fic. Au pire je peux peut-être regrouper des chapitres ensemble, mais chaque chapitre raconte un fait qui a eu une conséquence et une utilité.

Et Radim n'est pas présent jusqu'ici. Son ombre plane sur les évènements, mais on ne le voit pas directement.
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Re: No Shelter

Message non lu par Eaglestorm78 »

Je trouve que ta fic est bien mais pourquoi se déroule t-elle avec les geniis alors que les travelers sont beaucoup mieux car si il y a un peuple qui peut théoriqument tenir face aux wraiths a part les terriens ce sont bien les travelers. Quant aux genis , leur niveau technologique est du même niveaux que les terriens de la période de la seconde guerre mondiale
Dernière modification par Eaglestorm78 le 06 sept. 2012, 20:40, modifié 1 fois.
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