Suite et fin de cette conclusion ! Bonne lecture à tous.
A très vite !
Everett.
ÉPILOGUE
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Origine
-2-
Ailleurs dans le vaisseau, les membres restants s’étaient retranchés dans leur chambre. Une réaction parfaitement normale au vue des nombreux événements récents. Tout le monde se posait la même question. Et maintenant ? Quelle place leur restait-il à bord de ce foutu rafiot qui tenait à peine en VSL, et surtout, pouvait-il espérer un retour sur Terre ? Sur son lit, le lieutenant Scott repensa à Chloé, la fille et assistante du défunt sénateur californien, Alan Armstrong. Elle qui avait été sauvagement abattue par l’un de ces luxiens peu avant cette terrible explosion.
Tout était confus dans sa tête. Il cherchait en vain des réponses à ses questions. Au même moment, Greer apparut et entra dans la chambre de Scott, dont la porte était ouverte.
Greer : Lieutenant ! Ce n’est pas votre faute !
Scott était incrédule et regardait dans le vide, essayant tant bien que mal de se contenir. Tourmenté par cette douleur qui le rongeait à petit feu, l’officier se leva de son lit et alla trouver un semblant de réconfort auprès de son ami, le sergent Greer.
Scott : J’essaye de me repasser tout ça dans ma tête. Voir si je pouvais trouver une autre issue à cela...
Greer (l’interrompant) : Lieutenant, vous ne pouviez rien faire ! Il faut aller de l’avant !
Scott : Aller de l’avant ? Mais qu’est-ce qui peut bien nous attendre après ça ?
Greer : Nous devons nous préparer à tout. Je sais, ô combien, vous étiez proche d’elle. Chloé Armstrong était une amie chère, et je ne l’oublierai jamais !
Je crois que je peux me permettre de vous dire ceci, Chloé aurait voulu que vous avanciez ! Un tas de personnes encore à bord comptent sur nous, lieutenant.
Scott : Sergent, je ne sais pas comment vous faites.
Greer (stoïque) : J’essaye tout simplement de ne pas y penser ! Sinon, j’aurais pété un câble depuis des lustres. Il faut que nous restions soudés !
Les deux soldats furent stoppés net dans leur conversion par la décélération du vaisseau et le bruit émis par le relâchement des moteurs.
Rush (radio) : Colonel Young, pouvez-vous me rejoindre sur le pont avec le lieutenant Scott et le sergent Greer.
Greer (en tendant la main à Scott) : Le devoir nous appelle, soldat. Allez venez. Ensemble, nous y arriverons !
Sur le pont du vaisseau :
Young : Rush, vous avez du nouveau ?
Rush : Une chance que le Destinée soit parvenu à atteindre sa destination.
Young : Quelle est la suite ?
Rush : Nous ne sommes pas du tout prêt ! Faire atterrir un vaisseau de plusieurs millions d’années, et en plus de cette taille, n’est pas une mince affaire. C’est sûrement la première fois qu’il va atterrir.
Young : Logique, si les Anciens ne sont jamais venus à bord. Vous avez des informations sur cette planète ?
Rush (se retournant vers son moniteur) : Hum... les premières infos arrivent et... Oh alors, çà, c’est incroyable...
Scott : Docteur Rush ?
Rush : J’y crois pas.
Young : Qu’est-ce que vous avez ?
Brody et Volker s’approchèrent de Rush pour lire à leur tour les données sur la planète. Leurs réactions furent identiques à celle de ce dernier.
Volker : Non, nous y sommes arrivés ?
Brody : J’espère bien !
Young : Qu’ y a-t-il messieurs ?
Rush : Si j’en crois ces données, ce serait de cette planète qu’aurait été émis le fameux signal capté par les Anciens, il y a deux millions d’années.
Young : Quoi ? De cette planète ? Mais je croyais que nos capteurs interstellaires étaient fichus ? Comment pouvez-vous en être sûr ?
Rush : Le Destinée a visiblement comparé la composition du message émis avec l’environnement extérieur. Les radiations, les ondes cosmiques... bref, tous les éléments laissent à penser que le Destinée soit arrivé au bout de sa destination.
Greer : Une planète ?
Volker (ébahi) : Mais pas n’importe quelle planète ! Celle où serait apparue la première grande civilisation de l’univers !
Young : Pas le centre de l’univers ?
Rush : L’univers est constamment en expansion, il n’y a pas de début ni de fin. Difficile ainsi de s’imaginer un centre. Oui... une planète paraît être la meilleure hypothèse. L’une des premières apparue peu après le Big Bang.
Brody : Docteur Rush, je détecte des structures terrestres
Scott : Quoi ? Des édifices ?
Volker : Il a raison, c’est une concentration d’édifices de plusieurs centaines de mètres de hauteur répartie sur plusieurs milliers de kilomètres carrés.
Young : Des traces de vie ?
Rush : Négatif.
Brody : Je reçois également le signal émanant de la porte des étoiles.
Young : De la planète ?
Rush : L'un des vaisseaux explorer aurait réussi à atteindre sa destination finale.
Volker : La porte est éloignée de ce centre... Docteur Rush, est-ce que vous voyez ce que je vois ?
Brody : Wooh... Alors ça, c'est vraiment incroyable !
Rush : Le Destinée vient d'activer à distance la porte de la planète.
Young : Attendez une seconde... Comment le vaisseau peut-il activer une porte étrangère à distance ?
Volker : Toutes les portes forment un réseau qui communiquent entre elles, via le subespace, avec le Destinée. Le vaisseau émet un signal qui lui est propre, une sorte d'empreinte ou de clé d'authentification lui permettant ainsi d'entrer dans la mémoire d'une porte, voire même de l'activer à distance.
Young : Vous connaissez les coordonnées de destination ?
Rush : Par encore. Je ne sais pas pourquoi, mais quelque chose se prépare...
Brody : Ca y est, on a l'horizon des évènements.... OH BON SANG ! Docteur Rush, vous avez lu le rapport énergétique ?
Rush : Les condensateurs de la porte terrestre sont remplis d'énergie.
Young : Traduction Rush.
Rush : Remplis pour permettre une activation du neuvième chevron !
Scott : La porte a activé la Terre ?
Rush : Non, pas la Terre, son adresse est à huit symboles, comme pour changer de galaxie. Non, le Destinée a activé une adresse à neuf glyphes et est train d'envoyer des données via l'horizon des événements !
Young : Qu'est-ce que vous racontez ? Il n'existe qu'une adresse à neuf symboles.
Rush : Nous ne sommes pas au bout de nos surprises, colonel ! Visiblement, les Anciens ont fait en sorte à ce que deux coordonnées requièrent le neuvième chevron.
Greer : Si l'une amène au Destinée, où peut bien emmener cette deuxième adresse ?
Rush : Là d'où est parti le Destinée !
Young (stupéfait) : Ce n'est donc pas la Terre ?
Rush : La Terre n'a été qu'une étape de ce long voyage. Une adresse à neuf symboles est une sorte de code censée protéger quelque chose d'important. Le Destinée en est une. Et si l'autre adresse était l'endroit sacro-saint des Anciens ?
Volker : Ce qui ne serait guère étonnant, vue la quantité de données qui est envoyée en ce moment même à travers la porte.
Brody : Nous avons 12 heures avant que la porte ne se referme. Après quoi, il nous sera impossible de réactiver ces coordonnées.
Scott : Attendez, vous oubliez la Terre dans tout ça ! Ne devons-nous pas rentrer ?
Rush : Il n'a jamais été question de rentrer chez nous, lieutenant. D'ailleurs, je ne pense pas que cela soit possible.
Volker : Comment ça, ce n'est pas possible ? Accomplir la mission du Destinée devait nous offrir la possibilité de recontacter la Terre.
Rush : Monsieur Volker, en temps normal, j'aurais été du même avis que vous si les circonstances n'avaient pas changé.
Young : Rush, même si le Destinée n'a plus sa porte, il y en a une sur la planète et elle est en mesure d'ouvrir un vortex vers la Voie Lactée.
Rush : Ce n'est pas de ça dont je parlais, mais de l'univers où nous sommes !
Young : Mais qu'est-ce que vous racontez, Rush ?
Rush : L'univers où nous sommes n'est pas le même que celui d'où nous venons.
Volker (interloqué) : Une dimension parallèle ?
Rush (attristé) : En effet.
Greer : Qu'est-ce que c'est que ces conneries, Rush ?
Young(surpris) : Depuis quand vous le saviez ?
Rush (confus) : Heu... Juste avant l'incursion de l'Alliance Luxienne. En parcourant dans l'immense masse d'informations issues de notre long voyage intergalactique, j'ai découvert l'aiguille dans la botte de foin. Le vaisseau a fait la rencontre d'un gigantesque trou noir qui nous aurait envoyé dans un univers parallèle.
Young : C'est impossible.
Volker : D’après le physicien Stephen Hawking, de nombreux trous noirs sont apparus au moment du Big Bang. Comme Eistein avant lui, il suppose que les trous noirs forment des sortes de couloirs d'échappement vers d'autres univers distincts du nôtre. Ces passages, appelés trous de ver, déboucheraient en un point de l'espace et du temps complètement différent du point d'entrée dans le trou noir.
Scott : Attendez Rush, ça veut dire qu'on ne pourra pas rentrer chez nous ?
Rush : Je suis désolé. Je n'étais pas sûr jusqu'à maintenant. La Terre où nous avons pris contact n'était pas la nôtre.
Young : Rush, j'ai à bord de ce vaisseau une soixante de personnes qui attendent ma réponse. Qu'est ce que vous voulez que je leur dise ? Qu'ils ne pourront plus retrouver leurs proches ?
Rush : Colonel, peu importe le moment où nous l'avons appris. Ce qui s'est passé, s'est produit durant notre stase. Il n'y avait rien à faire. Maintenant, vous devez dire la vérité.
Traverser la porte des étoiles vers cette destination mystérieuse sera la clé de notre salut !
(Fin)
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