Artémisia's First Fanfic.

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artémisia
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Artémisia's First Fanfic.

Message non lu par artémisia »

Cher lecteurs

voila on m'a conseillé, pour faire lire mes fanfics, de soit l'envoyer aux gérants du site, soit de le mettre sur un forum et j'ai opté pour cette sollution mais en temps qu'essais.

J'ai donc mis sur ce forum le premier épisode de ma série de fanfics pour voir s'il intéressait quelqu'un et pour avoir directement des avis dessus, critiques ou pas, je suis ouverte à tout sorte de commentaires.

Vous pouvez lire à volonté ce premier épisode et donnez vos commentaires en attendant de retrouver la suite sur la zone "fan" du site de "stargate-fusion"

Sur ce je vous souhaite une bonne lecture

Amicalement

Artémisia
mat vador
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Re: Artémisia's First Fanfic.

Message non lu par mat vador »

j'ai pas bien compris ou on pouvait trouver cette fic. :unsure:
http://scifi-fanseries.forumpro.fr/forum.htm
Lecteurs, joueurs et cinéphiles passionnés d'imaginaire, amateurs de science-fiction, de fantasy, et de fantastique... rejoignez-nous dés à présent dans le chantier du Multivers, nouveau forum francophone de la créativité et de l'étrange.
artémisia
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Re: Artémisia's First Fanfic.

Message non lu par artémisia »

AUTEUR : Artémisia

SAISON : Après le dernier épisode de la saison 7.

TITRE : « LE SOUFFLE DE VIE »

RESUME : Désespérée par la perte du colonel O’Neill, Carter reçoit l’ordre de prendre du repos avant de devenir folle. Elle se réfugie sans raison dans le chalet d’O’Neill où elle passe plusieurs jours à vivre dans les pas d’O’Neill, notamment en ce qui concernait son ex-femme, Sarah, avec qui elle prend contact par hasard. Au bout d’une semaine, Carter reçoit la visite du général Hammond qui lui apprend la disparition du docteur Weir et que cette dernière avant de disparaître avait clairement nommé Carter comme nouvelle directrice du SGC…

STYLE : Aventure policière.

RAPPEL : Jack vient de sauver la planète Terre (encore une fois :D ) en assimilant les connaissances des anciens qui ont bien failli, cette fois, avoir sa peau :( s’il n’avait pas eu l’idée de se préserver dans une capsule de cryogénisation (cf. dernière épisode de la saison 7).

Anubis vient de se faire balayer par l’attaque d’O’Neill à coup de « mimis méduses atlantes » (sorte de poulpes lumineux qui sortent de terre, se déplacent dans l’espace en groupe et attaquent tout ce qui se rapproche d’un Goa’uld ! :o ).

Carter peu de temps avant l’attaque d’Anubis avait eu une liaison avec un flic, Pete Shanahan, auprès de qui elle avait réussi à trouver un certain bonheur. Pete est au courant de la « Porte des Etoiles » étant donné qu’il s’est fait flinguer par Osiris (hôte : Sarah Garner) alors qu’elle essayait de s’échapper de la maison de Daniel (c’est une longue histoire… Pour comprendre, voir « Chimère » ép.15 saison 7). Enfin rassurez-vous, Pete n’est pas mort… (Personnellement, moi, ça m’ennuie… Je ne sais pas encore comment je vais le jarter !)



! ATTENTION !
Pour bien comprendre les épisodes que je vais écrire, il faut que vous imaginiez que la saison 8 qui va bientôt arriver en France n’existe pas. En fait, il s’agit de la suite de la saison 7 mais il ne faut pas la voir comme étant la saison 8 officielle. Il s’agit d’un Fanfic bête et méchant qui, je le souhait très fort, vous plaira. Sur ce je vous souhaite à tous une très bonne lecture.

Ce Fanfic n’est en aucun cas un moyen illicite de me procurer de l’argent. Les personnages ne sont pas les miens mais ceux de la MGM corporation et je ne veux en aucun cas lui porter atteinte. Cette fiction a été créée dans le seul but d’en satisfaire tous les fans.




:P Merci et bonne lecture :P



« UN SOUFFLE DE VIE »




Le visage d’O’Neill était figé, comme mort, et malheureusement, c’était la dure réalité. Car même si quelque part il y avait de la vie en lui, il n’y avait plus aucun espoir pour lui d’être ramener dans le monde des vivants. Les terriens n’étaient pas assez avancés pour le décryogéniser et le sauver du sort que lui réservait la connaissance des Anciens.
Et oui, O’Neill avait recommencé. Il avait, pour sauver des mains d’Anubis ce qui était le dernier héritage des Anciens, assimilé une seconde fois l’ensemble des données de leur « Bibliothèque » dans le seul espoir d’y trouver le moyen d’atteindre la cité perdue des Anciens. Et il l’avait trouvée, cette cité. Mais au grand étonnement général, cette fameuse métropole Ancienne qui renfermait des armes capables de terrasser Anubis n’était autre que la cité légendaire de l’Atlantide, c’est-à-dire qu’elle se trouvait sur terre.
O’Neill mena son équipe en Antarctique où il ouvrit la banquise sur une grotte enfouie dans les glaces qui n’était pas l’Atlantide mais une sorte de poste d’avant-garde. Grâce à une batterie qu’il avait récupérée sur une autre planète, O’Neill ralluma l’avant-poste et sauva de justesse la terre de l’attaque d’Anubis. Le goa’uld fut entièrement détruit avec sa flotte par une armée de petites créatures d’énergie pure, semblait-il, qui sortit du sol juste au pied d’O’Neill et disparurent aussitôt après l’attaque.
Mais O’Neill ne pouvait plus supporter les connaissances dans sa tête. Il serait sûrement mort s’il ne s’était pas plongé dans une capsule de cryogénisation. C’était pour cela que Carter l’observait raidi dans la glace.
- On ne va pas le laisser comme ça ! hurla soudain Carter. Il faut faire quelque chose !
Daniel la regardait sans rien dire. Ses yeux parlaient pour lui et disaient que rien ne pouvait plus le sauver. O’Neill n’allait pas revenir. Mais Carter n’acceptait pas la vérité, elle voulait encore croire...
Elle supplia Teal’c des yeux de lui permettre d’y croire mais pour la première fois elle vit le jaffa détourner son regard, condamnant ses derniers espoirs.
- Non, murmura-t-elle du bout des lèvres.
Elle s’écroula à genoux sur le sol en enfouissant son visage dans ses mains. Ni Daniel ni Teal’c ne voulut l’approcher à cet instant, ils ignoraient ce qui auraient pu la consoler. Et puis après un long moment de silence peiné, des cordes tombèrent le long des parois de glace que les anneaux trafiqués d’O’Neill avaient creusée pour atteindre la grotte. Des soldats descendirent en rappel et coururent les rejoindre. En même temps, les anneaux de transferts s’ouvrirent et firent apparaître le général Hammond et maître Bra’tac tous deux en grande conversation. Mais lorsqu’ils se tournèrent vers les trois membres d’SG-1, ils comprirent à leur tête que quelque chose n’allait pas. Hammond s’approcha d’eux et Carter qui s’était relevée s’écarta de la capsule d’O’Neill laissant voir au général le dernier membre de l’équipe.

**
- Nous essayons toujours de joindre les Asgards mais il n’y a aucune réponse, dit le docteur Weir à Carter.
Ils étaient tous revenus au SGC, la mine triste malgré la grande victoire qu’ils venaient de remporter. Hammond, Teal’c et Daniel étaient assis à la table de la salle de briefing mais Carter avait préféré rester debout. Elle détourna le visage à l’annonce du docteur Weir qui était très loin de ce qu’elle espérait comme réconfort. Elle se mit à faire les cent pas devant la grande vitre de la pièce. Daniel avait retiré ses lunettes pour cacher son visage dans ses mains, Teal’c paraissait abattu, quant au général Hammond, il suivait du regard les allés et venus de Carter.
- J’ai parlé au président, déclara Weir avec une grimace de doute. Il vous félicite tous pour ce que vous avez…
Elle ralentit en fin de phrase voyant le regard de Carter percer le sien. Pourtant ça n’était pas un regard de rage ou de haine mais de profonde tristesse que Weir comprit parfaitement car elle se dirigea vers le major et posa sa main sur son épaule.
- Major, si j’avais eu la capacité de le libérer et de guérir les maux du colonel, croyez moi je me serais mise en quatre pour lui permettre de vivre.
Carter baissa la tête.
- Moi aussi…
C’était étrange de les voir ainsi, se confesser l’une à l’autre, sans se soucier du monde qu’il y avait autour. Hammond voyait bien que Carter avait énormément de mal de se retenir de pleurer. Il savait aussi que si ça n’avait tenu qu’à elle, Carter serait déjà en train de fondre en larmes. Mais elle se retenait, elle ne devait pas sembler éprouver des sentiments envers O’Neill, ce qui ne l’empêcha pas de dire :
- Je serai même morte pour lui, s’il l’avait fallu.
- Et bien ne vous gênez pas pour nous, major, dit soudain une voix familière mais peu appréciée.
Le vice-président Kinsey se trouvait au pas de la porte avec, à deux pas derrière lui, son attaché-case. Daniel sortit le visage de ses mains et la veine temporale de Teal’c commença à battre toute seule sous sa peau. Hammond se leva pour le saluer mais il ne le fit pas en souriant, loin de là. Enfin le docteur Weir s’écarta de Carter avec une expression qui mélangeait à la fois l’agacement et le mépris. Elle croisa les bras au moment où ce dernier lui tendit la main pour la saluer.
- Je vois que vous n’avez pas changé depuis hier…
- Je n’ai rien à faire avec vous, Kinsey, lâcha-t-elle immédiatement sans aucune diplomatie ce qui était particulièrement inhabituel chez elle.
Kinsey passa sa langue sur ses lèvres, comme il faisait chaque fois qu’on le contrariait mais Weir ne bougea pas d’un pouce.
- Qu’est-ce que vous voulez ?
- Reprendre les choses en main… Le SGC ne va pas plus mieux depuis votre arrivée, je dirai même que si O’Neill avait été à votre place, ça aurait été moins pire. J’ai donc décidé de venir diriger le SGC moi-même pendant les mois qui vont suivre, puisqu’il doit être réorganisé et que je vous ai virée.
- Minute, monsieur « vice »-président, coupa net le docteur Weir. Vous m’avez virée parce que vous vouliez fuir la queue entre les jambes et que vous ne pouviez pas passer la porte. J’estime qu’à ce moment-là, vous étiez sous l’influence de vos sentiments et donc incapable de prendre une seule décision logique.
- Si vous refusez cet ordre, je vous préviens que vous risquez la cour martiale
- Et moi, dois-je vous rappeler que vous la risquez également pour trahison envers la nation ? Il me semble que le président Hayes a été très clair là-dessus hier au téléphone pendant vous lui hurliez dans les oreilles que vous ne pouviez pas partir…
Les deux personnes s’affrontèrent alors dans une joute verbale qui amusa beaucoup Daniel. Il essayait de s’imaginer Kinsey fuir comme un lâche et les arguments tranchants de Weir lui donnaient une image assez grotesque du vice-président… Cependant, ils étaient à la limite de se mordre comme des animaux, en particulier Kinsey. Carter par contre regardait Kinsey avec une envie très visible de lui dire sa façon de penser.
- Bon allez, ça suffit ! fit soudain Kinsey. Je vous ai donné un ordre ! Vous devez partir maintenant, le SGC est à moi.
- Je ne reçois mes ordres que du président, monsieur le « vice »-président ! répondit sèchement Weir.
Elle avait la même manière qu’O’Neill d’appuyer sur le fait qu’il n’était pas le président ce qui avait le don de faire enrager Kinsey.
- J’aimerai donc voir cet ordre du président me disant que je dois quitter le SGC… si ça ne vous gêne pas.
Mais Kinsey ne fit rien. Il n’avait rien du président.
- Pas d’ordre ?… Alors je reste et vous partez, déclara-t-elle en montrant la porte.
Le vice-président ne bougea pas. Il plissa ses yeux comme s’il essayait de voir quelque chose de très petit à travers le docteur Weir. Puis ils déclara :
- Finalement, si O’Neill avait à votre place cela n’aurait rien changé… vous et lui êtes pareils… Stupidement bornés !
- Je vous interdis de dire cela du colonel ! lança alors Carter entre ses dents.
Elle tremblait des pieds à la tête et serrait les dents comme si elle voulait s’empêcher de dire des horreurs au vice-président.
- C’était un grand homme et il aurait certainement mieux dirigé cette base que vous…
- Major, je ne vous ai pas demandé votre avis.
- Sauf votre respect… en fait non ! Je n’ai aucun respect pour vous ! Vous êtes le plus ignoble de tous les politiciens que j’ai rencontrés. Même Apophis était plus respectable que vous et vous pouvez me croire qu’il était fourbe et lâche !
Ce fut Hammond et Daniel qui cette fois essayèrent de la retenir mais Carter n’en fit qu’à sa tête et poursuivit sa confession.
- Je n’énumérerai pas les horreurs que vous nous avez faites endurer... Mais soyez sûr que le jour où le secret de la porte sera rendu publique, vous ne ferez pas partie de ceux qui auront aidé à sauver la planète !
- Ca suffit Major, hurla alors Kinsey. Dois-je vous rappeler à qui vous parlez ?
- A un homme comme les autres qui prend son titre de vice-président pour un droit divin ! ! hurla alors Carter qui ne pouvait plus se retenir et toutes les personnes présentes furent stupéfaites de voir avec quelle fureur elle s’exprimait. Vous n’êtes pas Dieu, Kinsey et vous n’êtes qu’un hypocrite, couard et malhonnête.
- Il vaut mieux être comme je suis qu’être comme O’Neill !
- Le colonel O’Neill s’est sacrifié pour cette planète ! Vous, c’est la planète que vous vouliez sacrifier pour votre personne !
- Ecoutez donc les louanges du colonel O’Neill, dit-il alors en se tournant vers l’ensemble des personnes présentes. Je suis désolé de détruire l’image que vous vous êtes faite de lui, major, mais cet homme n’était pas un ange. C’était le plus irresponsable de tous les militaires de cette base et je m’étonne qu’avec toutes les bourdes qu’il ait commises, il ne se soit pas fait renvoyer ! !
- C’est parce que vous étiez derrière lui pour rappeler au monde ce que sont les véritables idiots ! ! !
- Assez, major, s’interposa Hammond, vous n’êtes pas dans votre état !
Daniel lui prit les deux bras s’entant le débordement arriver et la força à se calmer avant qu’elle ne se mette à frapper Kinsey. Ensuite ce fut au docteur Weir de lui demander de se calmer mais elle n’y arrivait pas. Alors ce fut la sanction.
- Je vous donne cinq jours de congés pour vous calmer, major.
- Mais je ne veux pas aller...
- Je ne vous demande pas votre avis, major, s’imposa Weir, c’est un ordre ! Je ne veux pas vous voir ici avant mercredi prochain. Si vous ne vous reposez pas, vous allez devenir folle et nous aussi !
Carter n’ajouta rien, elle s’écarta d’un mouvement d’humeur de l’emprise de Daniel et sortit de la pièce en feintant de vouloir sauter sur le vice-président quand elle passa près de lui. Il eut un sursaut en la voyant faire. Tout le monde quitta la pièce avec l’impression que la tension était encore palpable. Hammond se retira avec Teal’c et Daniel pour discuter des nouvelles mesures à prendre avec la nouvelle découverte d’O’Neill en Antarctique et Weir alla s’enfermer dans son bureau pour passer un coup de téléphone président. Kinsey la suivit et entra au moment où elle composait le numéro de la maison blanche.
Quand elle le vit, elle raccrocha aussitôt.
- Sortez de ce bureau, nous n’avons plus rien à nous dire.
- Pour un diplomate, vous n’êtes pas très ouverte.
- C’est vous qui êtes fermé, Kinsey, et en plus vous êtes paranoïaque. Vous voulez la fin de cette équipe pace qu’elle était la seule qui résiste à vos chantages et à vos magouilles ! Vous ne les contrôlez pas et ça vous fait enrager ! Alors dès qu’ils font une chose qui n’est pas conforme à vos souhaits, vous les accusez de mensonges pour raison personnelle. J’ai compris votre jeu et j’ai bien l’intention d’en faire un rapport au président.
- Vous venez de commettre votre dernière erreur, docteur Weir. Moi qui voulait vous donner une seconde chance.
- Autant faire un pacte avec le Diable. Vous ne me faites pas peur, Kinsey, rangez-vous ceci dans la tête. Je ne marcherai jamais avec vous.
- Comme vous voudrez, mais n’allez pas me dire après que je ne vous avais pas prévenue.
- Et qu’est-ce que ça veut dire ?
Kinsey s’approcha d’elle.
- J’aurai ce poste, Weir, même si je dois employer la force.
Il se retourna et se dirigea vers la porte. Mais le docteur Weir l’interpella avant qu’il la quitte.
- Vous êtes une véritable ordure, Kinsey, et encore je reste polie...
Kinsey sortit du bureau avec un sourire mauvais sur les lèvres. Quand elle fut seule, au lieu de téléphoner, elle prit une feuille de papier et se mit à écrire rapidement dessus.

**
Carter fulminait dans le vestiaire sous les yeux intrigués des autres femmes qui étaient avec elle. Presque toute la base avait eu vent de son anicroche avec le vice-président, c’est pour cette raison que personne ne voulait l’approcher. Il était vrai qu’elle ne semblait alors pas facile à aborder. Même Teal’c avait renoncé à lui adresser la parole, quant à Daniel, il ne voulait même pas imaginer ce qu’elle lui aurait fait s’il avait eu le malheur de dire quoique que se soit.
Pendant qu’elle se changeait, les messes basses et les regards en coin grouillaient dans son dos. Soudain Carter qui ne pouvaient plus soutenir la chose, se retourna et leur dit agacée :
- Vous n’avez rien d’autre à faire ?
Aussitôt les femmes, surprises par sa réaction, cessèrent leur conversation et retournèrent s’habiller ou prendre leur douche. Carter arrangea sa veste sur ses épaules et sortit aussitôt d’un pas précipité après avoir à moitié démoli la porte de son casier en le refermant. C’était la première fois qu’elle était d’une telle humeur.
On l’observait avec méfiance, on s’écartait sur son passage, on évitait de la regarder dans les yeux. Les personnes qu’elle croisait dans le couloir agissaient ainsi tandis qu’elle se dirigeait vers l’ascenseur. Mais Carter s’en moquer éperdument. Elle marchait droit devant elle, sans faire attention à l’attitude que les gens avaient en la voyant arriver. Quand elle arriva à proximité de l’ascenseur, elle sortit de sa poche les clés de sa voiture et se mit à les secouer entre ses doigts. Ce fut alors qu’elle aperçut Daniel et Teal’c. Elle s’arrêta net en les voyant, soupira et, la tête baissée, fonça vers la porte en passant devant Daniel sans un mot. Elle passa sa carte d’accès dans le verrou et appela l’ascenseur.
- Sam, commença Daniel mais Carter lui fit immédiatement comprendre d’un regard qu’elle ne voulait rien entendre.
L’archéologue se tut aussitôt. Cependant Teal’c n’était pas aussi impressionnable. Il prit donc la parole de Daniel.
- Major Carter, vous avez eu raison de faire ça… Nous voulions vous dire que nous vous approuvons entièrement.
Le Jaffa prit un air qu’elle lui avait rarement vu ce qui l’apaisa un peu. Elle trouva la force de leur adresser un léger sourire qui restait toute fois très crispé. Alors qu’ils repartaient dans leur quartier, elle regarda ses clés dans le creux de sa main en particulier celle de sa maison. Puis, alors que l’ascenseur venait d’arriver, elle repartit sur ses pas pour le vestiaire des hommes.
Elle y entra sans frapper, ni même regarder s’il était vide, et se mit à regarder les différents casiers. Malheureusement, les vestiaires étaient occupés par l’équipe d’SG-9 qui revenait tout juste de l’Antarctique. Ils étaient en train de se laver quand ils entendirent la portes s’ouvrirent brutalement. Le major Semons, le chef de mission d’SG-9, passa la tête derrière le rideau de la douche et aperçu Carter faire son inspection des vestiaires comme si de rien n’était. Au bout de quelques seconde, elle s’arrêta devant un casier. Elle l’ouvrit, regarda son contenu : C’était celui d’O’Neill. Il y avait des photos de sa famille collées à l’intérieur de la porte. Après les avoir longtemps regardées, elle se mit à fouiller les affaires du colonel. Semons attrapa aussitôt sa serviette et se précipita hors de la douche encore dégoulinant d’eau.
- Major, vous savez que vous êtes dans les vestiaires des hommes ? demanda-t-il aussitôt un peu gêner par sa tenue.
Carter se figea et se tourna vers lui avec un regard particulièrement glacial qui retira à Semons toute envie de lui poser une autre question. Quand elle vit que son message était passé, elle se remit à faire les poches d’O’Neill sous les yeux du major Semons, trouva ce qu’elle était venue chercher, referma le casier et s’en alla sans aucune explication.

**
O’Neill habitait dans une petite maison de bois, retirée dans une forêt du Minnesota. Elle se trouvait près d’un cours d’eau où O’Neill aimait pratiquer sa seconde passion, après le Hockey sur glace : La pêche ! Il avait plusieurs fois essayé de convier à une partie de pêche les membres de son équipe, à l’exception de Daniel et Jonas, mais la seule personne qu’il est réussi à faire venir fut Teal’c qui trouva ce sport particulièrement… obscure. De toute évidence, la philosophie des Jaffas les empêchait de saisir l’intérêt de cette coutume. Daniel qui n’avait jamais eu à refuser ses invitations puisqu’il n’avait jamais eu le grand honneur d’être invité, ne fut jamais peiné au fond de lui par cet oubli, au contraire. Quant à Carter, elle avait toujours su trouver une bonne excuse pour éviter la corvée… Elle n’aimait pas pêcher.
La journée était radieuse. Les arbres filtraient la lumière du levant, à travers leurs branches, que la brume matinale en s’évaporant rendait plus visible, tels de grands rubans d’or. Il flottait dans l’air cette odeur de frais et de bois humide qui parfument les forêts après un orage. Près du chalet, l’eau de la rivière renvoyait des reflets ondulants contre les murs de la maison. Tout était calme et paisible.
Carter se trouvait devant la porte d’entrée, les clés d’O’Neill à la main, hésitant encore à ouvrir. Il y avait un moment déjà qu’elle se trouvait là. Elle essayait de comprendre pourquoi dans sa rage elle était venue ici. Généralement quand quelque chose n’allait pas elle se réfugier dans son labo et elle y serait volontiers allée si seulement elle ne s’était pas faite congédier. C’était les clés d’O’Neill qu’elle était allée prendre dans son casier mais elle ignorait pourquoi elle avait fait ça. En voyant les clés de sa propre maison, quelque chose en elle lui avait dit qu’elle ne voulait pas retourner chez elle. Elle aurait pu aller chez Daniel ou même chez Pete, son dernier petit ami, mais c’est chez O’Neill où son inconscient l’avait guidée. A présent qu’elle se trouvait devant sa porte, avec la possibilité de l’ouvrir, une petite voix nommée Raison lui chanta qu’elle n’était pas à sa place et qu’elle devait rentrer chez elle…
Mais elle ouvrit quand même la porte.
La maison était affreusement vide et silencieuse. Elle avait perdu toute sa vie, ainsi plongée dans l’obscurité à cause des volets fermés. En refermant la porte derrière elle, Carter eut la très nette impression que la maison était morte. Soudain, comme si elle avait besoin de respirer, elle se précipita aux fenêtres pour ouvrir les volets. Il fallait que cette maison vive, il fallait que ce qui restait d’O’Neill continue d’être sinon tous les espoirs de le revoir un jour seraient anéantis. Et la lumière jaillit au milieu du salon comme un souffle de vie…
Le salon était un peu en désordre. Une personne extérieure aurait presque pu dire en le voyant, qu’O’Neill venait juste de partir avec l’intention de revenir. Il y avait autour du canapé une pile de vidéo et une bouteille de bière qu’il n’avait pas finie. Carter se promena un peu dans la maison comme si elle cherchait quelque chose. Dans la cuisine, elle trouva un fond de sachet de pain de mie séché près du grille pain et un bouquin d’astronomie ouvert sur un article parlant des nébuleuses. Près du téléphone, le répertoire était ouvert à la lettre S. Le premier numéro qui y figurait été celui d’une « Sarah », et juste en dessous celui de « Samantha » qui, contrairement aux autres numéros du répertoire, était écrit en rouge.
En voyant cela, Carter sentit ses yeux piqués et la boule qu’elle avait réussie à chasser revenir dans sa gorge. C’est alors qu’elle songea à nouveau qu’elle n’aurait pas dû venir. Elle retourna dans le salon pour reprendre son sac à main qu’elle avait laissé dans le salon mais, alors qu’elle se dirigeait vers la porte, elle vit, posée sur le canapé, la sur-chemise qu’à son premier passage, elle n’avait pas remarquée. Elle s’en saisit et fit tomber un livre caché dans les plis du tissu. Intriguée, Carter le ramassa et s’assit sur le divan. Il n’avait pas de titre ni aucune autre indication sur sa nature. C’était un vieux livre de poche relié en cuire dur.
Elle l’ouvrit à la marque qui avait été laissée lors d’une précédente lecture, et se mit à lire ce qu’y était écrit. C’était du Shakespeare, des poèmes… Carter sourit en découvrant cette facette inconnue d’O’Neill.
Tandis qu’elle feuilletait le petit livre, un bout de papier cartonné tomba libéré par une page ouverte. C’était une photographie, d’elle et d’O’Neill en uniforme protocolaire lors de la proclamation officielle de l’Alliance entre la Terre et la Tok’ra. Sur cette photo, Carter était resplendissante. Elle riait, une flûte de champagne à la main, tandis qu’O’Neill semblait lui dire quelque chose d’extrêmement sérieux. Et pour cause, il était en train de lui faire part de sa perplexité face à la mode Tok’ra, en faisant allusion à la conseillère Garshaw qui semblait étouffer dans son corset. Carter se souvint de cette remarque instantanément. Elle se rappela aussi que c’était Teal’c qui tenait l’appareil sous les indications de Daniel.
Elle observa longtemps la photographie, quand soudain elle éclata en sanglot, enfin, après une journée de retenu.

**
DRING ! DRING !
La sonnerie du téléphone… Non, c’est la porte…
DRING ! DRING !
Carter ouvrit les yeux. Elle se trouvait encore chez O’Neill, allongé sur le canapé. Elle s’était endormie épuisée à force d’avoir pleuré. Il était cinq heures de l’après-midi, cela faisait presque huit heures qu’elle se trouvait chez le colonel. Comme on sonnait toujours, Carter se leva et courut ouvrir. Une femme blonde habillée d’un blue-jean et d’une sur-chemise se tenait devant la porte. Quand elle ouvrit la porte, la femme déclara avant qu’elle n'ait pu voir Carter :
- Je commençais à me demander si tu étais là, j’allais repartir et…
Elle s’arrêta de parler en voyant le major devant elle.
- Sarah ? fit aussitôt Carter en voyant la femme de plus près.
Sarah était l’ex-femme d’O’Neill. Elle et lui s’étaient séparés à la mort de Charlie, leur fils, qui s’était tué en jouant avec l’arme de son père, peu de temps avant le début du projet Stargate.
- Nous nous connaissons ? interrogea Sarah en voyant que Carter savait son nom.
- Pas intimement mais nous nous sommes rencontrées, il y a un peu moins de huit ans, lorsque vous avez revu votre mari…
- …En double exemplaire ? Je m’en souviens… L’autre a-t-il pu rejoindre la porte des étoiles ?
Carter parut surprise par sa remarque.
- La chose n’arrêtait pas de dire cela, qu’elle devait repasser par la « porte des étoiles ».
- Elle l’a passée, rassurez-vous.
Sarah se mit à sourire.
- Je me souviens de vous, dit-elle en regardant d’un peu plus près le major. Vous étiez dans l’équipe de Jack.
- Je travail sous ses ordres en effet. Je suis le major Samantha Carter de l’air force.
- Et qu’est que vous faites chez votre supérieur ?
- Je… récupérais des documents, mentit Carter.
- D’accord… Jack est là ?
- Non…
- Où est-il ?
- Il est parti en mission, dit carter avec une nouvelle boule dans gorge.
- En mission ? Pour où ? Quand revient-il ?
- Je ne peut rien vous dire… J’ignore quand il doit revenir. Je ne sais même pas où il est…
- C’est pour ça qu’il m’a appelée… fit-elle soudain gravement.
- Il vous a appelée ?
- Dimanche dernier, il avait l’air très embarrassé. Il disait qu’il voulait me parler au plus vite. A l’entendre j’ai cru qu’il allait mourir. Il voulait que je le rappelle.
- Et vous ne l’avez pas fait.
- Si, je lui ai laissé un message dès que j’ai pu entendre le sien, hier. Je n’étais pas chez moi cette semaine. Je l’ai rappelé immédiatement mais je ne suis tombée que sur son répondeur.
Carter se tourna vers le téléphone et vit en effet que la messagerie avait enregistré quelque chose.
- Il est parti mardi, c’est normal que vous n’ayez pas pu l’avoir.
- J’espère qu’il va bien… Quand il rentrera, vous lui direz que je suis passée ? demanda-t-elle en lui donnant une carte de visite.
- Sans problème, assura Carter.
Sarah lui serra la main en lui disant qu’elle discuterait avec elle plus longtemps la prochaine fois et qu’elle était contente d’avoir fait sa connaissance. Ensuite elle monta dans sa voiture et Carter eut le temps de voir à l’arrière, une petite fille de quatre ans au maximum. Carter referma la porte et écouta le message laissé par Sarah, la veille.
« Allô, Jack ! C’est moi, Sarah. Je viens juste de recevoir ton message. Je suis désolée de ne pas avoir pu te répondre plus tôt mais j’étais en Ireland à une réunion de famille pour le baptême de Judith… Mais qu’est-ce que je raconte, tu ne la connais pas… Enfin, je viens juste de rentrer et voilà… Qu’est-ce qu’il se passe, Jack ? Tu avais l’air angoissé au téléphone. Qu’est-ce que tu voulais dire par « on risque de ne pas pouvoir se voir pendant un long moment… » ? J’espère que je ne te téléphone pas trop tard. Je sais qu’on ne sait pas vu depuis sept ans presque… Mais il faut vraiment qu’on reprenne contacte tous les deux. On en reparlera demain, quand je viendrai. »
Carter observa un long silence pendant lequel le son de la bande d’enregistrement du répondeur continuer de grésiller dans le couloir. D’une main lourde et lente, elle appuya sur le bouton « stop » et garda la main posée sur l’appareil, à côté de la photo d’O’Neill et d’elle qu’elle avait laissée là avant d’ouvrir à Sarah. Les larmes coulaient à nouveau sur ses joues, doucement. Quand elle retourna au salon, elle regarda au passage les photos d’O’Neill et de sa famille, puis elle retira sa veste, la posa sur une chaise et se mit à ranger la pièce.

**
Une semaine venait de passer. Le chalet d’O’Neill semblait toujours vivre comme si son propriétaire n’était jamais parti. La radio parlait dans le salon, les fenêtres étaient grandes ouvertes pour faire circuler l’air qu’un début d’orage rendait lourd et désagréable. Dans la cuisine, Carter coupait des carottes en rondelle, un verre de vin à porté de main, pendant qu’un steak attendait d’être cuit, dans une poêle à côté d’elle. Sa bonne humeur semblait être revenue. Elle écoutait en dandinant la tête avec un léger sourire « Me and Julio down by the schoolyard » de Simon et Garfunkel quand soudain quelqu’un frappa à la porte. Carter arrêta son découpage et prit la télécommande de la radio pour baisser le son. On refrappa. Elle se retourna en fronçant les sourcils, s’essuya les mains, et retira son tablier. Puis elle sortit de la cuisine en chipant au passage un peu de poivron qu’elle avait émincé, et courut dans l’entrée.
Le général Hammond était en civil sur le pas de la porte. Quand elle lui ouvrit, elle faillit s’étouffer avec le morceau de poivron qu’elle grignotait.
- Bonjour, major, fit Hammond en la voyant.
- Général Hammond ? Mais qu’est-ce que… commença Carter devenue soudain pâle.
- J’étais sûre que vous seriez ici… Je peux entrer ?
Hammond entra dans le chalet comme si de rien n'était, puis après que Carter eut refermé la porte, déclara en observant le salon :
- Je ne veux pas dire qu’O’Neill n’était pas rangé, mais on voit bien que vous êtes passer par-là, major. Cette maison semble avoir retrouvé un nouveau visage.
- Je n’ai pas touché à grand chose pourtant, dit-elle pleine de perplexité.
- Je ne vous dérange pas j’espère ? fit-il en se retournant vers elle.
- Non… continua-t-elle sur le même ton de doute.
- Vous m’offrez un café ? demanda-t-il toujours aussi calme et joyeux. Ou une bière, tout dépend de ce que vous avez.
- J’ai racheté du café, vous avez de la chance.
Pendant qu’elle préparait une tasse, Hammond prit son aise dans le divan et observa le temps par la fenêtre.
- J’espère qu’il va bientôt éclater… Il fait vraiment trop lourd.
- De quoi ? L’orage ? Ils ont dit qu’il devrait pleuvoir aujourd’hui.
- J’espère.
Carter le rejoint dans le salon avec sa tasse.
- Tenez, dit-elle en s’asseyant dans le fauteuil.
- Merci – il but une gorgée – Il est vraiment très bon, complimenta Hammond.
Puis il se remit à boire. Carter l’observait avec appréhension.
- Vous n’êtes pas revenue au SGC, major. Cela fait deux jour que votre congé est fini.
Carter soupira.
- Je n’ai pas eu le courage de revenir. J’étais à mi-chemin de la base quand j’ai fait demi-tour, mercredi matin.
- Je comprends… On commençait à s’inquiéter pour vous… On a bien essayé de vous joindre mais vous ne répondiez pas.
- Je n’étais pas chez moi… expliqua-t-elle tristement
- J’ai vu… Vous étiez ici ? – Carter acquiesça – Depuis quand ?
- Depuis qu’on m’a congédiée, vendredi dernier.
- Je vois… Vous n’êtes même pas passé à votre domicile…
- Si, pour prendre quelques affaires, c’est tout, répondit-elle.
Hammond posa sa tasse à coté de lui.
- Comment vous avez su que j’étais ici, interrogea Carter qui ne pouvait plus se retenir.
- Une intuition… répondit alors sagement Hammond. Quand on ne vous a pas vu aux premières heures, mercredi, on est allé chez vous mais vous n’y étiez pas. On a contacté les personnes chez qui vous auriez pu aller mais aucun ne vous avait vue… C’est alors que je me suis rappelé un détail vous concernant. Un certain major dont je ne citerai pas le nom est venu, vendredi dernier, me rapporter votre petite visite dans les vestiaires des hommes. Il m’a raconté que vous aviez pris dans les affaires du colonel O’Neill un objet qu’il n’avait pas pu identifier. Je suis allé voir par moi-même et, en fouillant son casier, j’ai constaté que seules les clés de sa maison manquaient. J’ai donc fait le rapprochement… Et me voici devant vous.
Il reprit sa tasse et finit son café.
- Vous avez essayé de fuir la réalité en venant ici, n’est-ce pas, major ?
Carter leva les bras, dubitative.
- Certainement… Je ne sais pas…
- Ca ne vous ressemble pas…
- De ne pas savoir ?
- De fuir…
Il reposa sa tasse.
- Il faut que vous reveniez au SGC, dit-il après un court silence.
- Je ne pense pas…que je pourrais… soupira-t-elle.
- Et pourtant il le faut. On a besoin de vous, là-bas.
- Pourquoi ? demanda Carter en regardant sa cheville, lassée.
- Vous avez été promu à la tête du SGC.
Carter releva violemment la tête.
- Pardon !
- Le docteur Weir vous en a confiée la direction, il y a trois jours déjà. Le président l’a approuvée.
- Elle a fait quoi ? Mais elle est devenue folle…
- Je pense au contraire que c’est une excellente décision.
Au loin, le tonnerre grondait doucement. L’orage approchait.
- Mais je ne suis pas du tout diplomate, je suis une scientifique ! Pourquoi moi ?
- Vous le saurez en retournant à la base. Elle vous a laissée quelques explications.
- Elle m’a laissée ? Pourquoi ne pas me les dire directement ?
- Parce qu’elle ne le peut plus…
Carter ouvrit grand les yeux, craintive d’entendre la suite.
- Elle non plus n’est revenue au SGC… Elle est partie de chez elle, mercredi…
L’orage décida d’éclater à cet instant. Un éclair illumina le ciel juste au-dessus d’eux et un coup tonnerre tonitruant suivit immédiatement après.
- Votre place est au SGC, Carter… Soyez dans votre bureau dans deux heures !
Il se leva et, sans laisser le temps à Carter de le raccompagner jusqu’à la porte, sortit en la saluant. Carter resta un long moment assise dans son fauteuil, choquée par la nouvelle, tandis que la lumière diminuait petit à petit. Soudain, comme si elle venait tout juste de prendre conscience de sa situation, elle sortit de ses pensées et se releva.
Dehors, la pluie commença à tomber.

**
- Bonjour, major Carter.
- Bonjour, major.
Les gens la saluaient dans les couloirs respectueusement tandis qu’elle se dirigeait vers l’ancien bureau du docteur Weir. Elle avait revêtu son uniforme de cérémonie, c’est-à-dire qu’elle portait des chaussures à talon, une chemise blanche et un tailleur bleu marine qui montrait toutes ses décorations et son grade de major. Elle était un peu gênée d’être ainsi vêtue, alors qu’elle n’avait aucune conférence, aucune réunion à faire. Elle était habituée à son treillis militaire ou à sa combinaison de mission.
Quand elle arriva dans la salle de briefing, Daniel, Teal’c et le général Hammond se trouvait déjà devant son bureau. Daniel fut le premier à la saluer mais différemment de ce à quoi elle s’attendait. Au lieu d’être énervé, il semblait plus soulagé.
- Sam, vous voilà enfin… Vous pouvez être fière de nous avoir fait à tous une belle peur… Même Teal’c s’est fait un sang d’encre…
- J’ai juste dit que je n’avais pas faim, Daniel Jackson, dit le Jaffa en fronçant les sourcils.
- C’est bien ce que je dis…Un sang d’encre ! Vous l’avez déjà vu être rassasié par seulement une simple assiette de légume, vous ?
Carter sourit à sa remarque. C’était bon de retrouver ses amis comme avant… Seulement, elle aurait souhaité qu’O’Neill intervienne aussi dans cette conversation… Mais il n’était pas là.
Elle se ressaisit et rentra dans son bureau. La plaque sur la porte portait déjà son nom et sous les regards de ses deux amis et du général Hammond, elle s’assit pour la première fois dans le fauteuil en cuir de la direction, bien qu’au fond d’elle, elle pressentait que si elle le faisait, une chose désagréable allait se produire. Ce qui ne tarda…
Quelques secondes à peine s’étaient écoulées, que la plus indésirable des créatures terrestres franchie la porte : Il s’agissait bien sûr de Kinsey.
Au départ, il ne s’était pas rendu compte de la situation. Il était entré, sans frapper comme à son habitude, recherchant le général Hammond. Ignorant Daniel et Teal’c, il allait lui dire quelque chose quand ses yeux se posèrent sur Carter assise au bureau de la direction et en fut extrêmement choqué.
- Vous croyez que c’est votre place, major ? demanda-t-il aussitôt à Carter.
- Pour ma part non, mais il se trouve que c’est quand même le cas.
- Je vous demande pardon. ?
A cet instant, général Hammond sortit de sa poche intérieure une enveloppe qu’il donna au vice président.
- Avec le bonjour du président Hayes.
Kinsey parcourut des yeux la lettre qui se trouvait à l’intérieur.
- C’est une blague, fit-il lorsqu’il eut fini.
- Heureusement, non, répondit Daniel.
- Vous n’allez pas me faire croire que Carter a été…
- Si vous le désirez, intervint alors Carter, j’ai ici un téléphone qui peut nous passer le président…Je suis sûre qu’il se fera un plaisir de vous confirmer la chose.
Kinsey sembla bouillir.
- Mardi de cette semaine, c’est tout neuf, n’est-ce pas ? Le président n’a sans doute pas encore pensé vous mettre au courant… C’est dommage, vous vous êtes déplacé pour rien si vous vouliez parler au docteur Weir.
- Ne me faites pas rire, dit-il avec mépris en froissant presque la feuille, je savais qu’elle allait partir, major…
- Mais vous ne pensiez pas qu’elle se remplacerait… Je me trompe ?
- Ou est le docteur Weir ? demanda-t-il sèchement.
- Elle a quitté son domicile, mercredi matin, sans indiquer où elle partait, répondit Hammond.
- Elle aussi fuit, à ce que je vois… ricana Kinsey en déposant la lettre du président devant Carter. J’aimerai parler au nouveau directeur de cette base, si ça ne vous dérange pas…
Daniel et Hammond sortirent de la pièce mais Teal’c ne bougea pas d’un pouce.
- En privé, monsieur Tea.
- Teal’c, corrigea Carter. C’est Teal’c, monsieur le vice-président.
Elle fit au Jaffa un signe de la tête lui disant que tout irait bien et Teal’c sortit en la saluant respectueusement.
- Je vais être très bref, trancha soudain Kinsey en ouvrant sa veste pour se mettre à l’aise. Si vous faites un seul pas de travers, je vous le ferai regretter amèrement. Autant vous dire que votre petit discourt de vendredi est encore présent dans ma tête et que je n’ai pas du tout apprécié de me faire traiter de « véritable idiot ».
- C’est bien dommage parce que c’est le cas…
- Continuez, Carter, et vous aurez des problèmes.
- Continuez, Kinsey, et c’est vous qui aurez des problèmes.
- Qu’est ce que vous pouvez faire contre moi ?…
- Beaucoup plus que vous ne le pensez.
Kinsey se mit à sourire et s’assis dans le fauteuil en face du major.
- Carter, Carter, Carter ! Je crois que nous partons sur un mauvais pied, tous les deux… Je suis sûr que nous pouvons trouver le moyen de s’entendre. Vous êtes une femme intelligente, un brillant stratège et vous avez quelques bonnes notions de diplomatie. De plus, l’intégralité de cette base vous respect et vous apprécie, c’est plus qu’il n’en faut pour diriger ce programme.
Carter croisa les bras, elle n’était pas du tout flattée.
- Je n’ai aucune opposition à ce que vous preniez le commandement du SGC, continua-t-il sur le même ton mielleux qui commençait à exaspérer Carter. Tout ce que je désire, c’est que vous me référiez l’intégralité de vos décisions avant de les appliquer. Je veux que vous m’envoyiez tous les rapports de missions effectuées hors de la porte ainsi que les relevés des modules d’explorations. Comprenez, mon but n’est pas de freiner ce programme mais de limiter les provocations que nos hommes pourraient faire aux Goa’ulds. Il ne faut pas attirer leur colère trop tôt..
- Je comprends, fit Carter en se frottant le menton… Je comprends que vous voulez diriger ce complexe à ma place ! s’exclama-t-elle soudain. Non mais, vous vous prenez pour qui, Kinsey ? Le président ? Désolée, mais il va falloir vous faire élire pour ça !
Elle se leva en prenant appui sur son bureau.
- J’ai été appelée à commander le SGC, pas vous ! Et sachez-le, je ne me laisserai jamais abuser. Je ferai comme nous avons toujours fait et vous aurez beau demander, crier, menacer, vous n’y changerez rien.
Kinsey parut tout d’abord surpris par sa réaction, puis il se leva calmement
- Votre frère habite près d’ici, je me trompe…
- Touchez à ma famille, Kinsey, menaça Carter penchée sur son bureau, et je vous jure que vous regretterez d’avoir fait de moi votre ennemi.
- J’ai bien saisi l’image…
Kinsey referma sa veste et ouvrit la porte. Il s’en allait mais il se retourna soudain, pensif.
- Vous savez, Carter, entre nous deux, c’est vous la véritable idiote.
Puis il sortit sous les yeux incendiés de Carter. Puis à son tour, elle sortit du bureau, après quelques minutes, et rejoint ses amis dans la salle de briefing.
- Quel sale type, ce Kinsey, cracha-t-elle hors d’elle. Pourquoi il ne s’est pas fait tuer lorsqu’il a été attaqué, l’année dernière.
- Qu’est-ce qu’il vous a dit ? demanda le général Hammond.
- Le même refrain qu’il a dû sortir à Weir, que si je ne faisais pas ce qu’il voulait, il allait se débrouiller pour me le faire regretter… A ce propos, j’aimerais qu’on mette ma famille en sécurité… Kinsey en a parlait et je n’aimerai pas…
- Je m’en charge, major, fit aussitôt le général.
Il entra dans le bureau et s’empara du téléphone.
- En tout cas, votre petite semaine de repos vous a fait du bien… Vous n’avez même pas hurler contre lui…
- J’ai bien failli pourtant… Ce n’est qu’un…
Mais elle n’eut pas le temps dire ce qu’était Kinsey. Devant les escaliers de la salle, une lumière éblouissante matérialisa un Asgard dans la salle.
- Thor ! s’exclama Carter à la fois surprise et soulagée.
Le petit homme gris se dirigea vers elle. Il avait l’air extrêmement inquiet, bien que les émotions des Asgards étaient très difficiles à percevoir.
- Major Carter, nous avons reçu votre message. Nous avons essayé de venir au plus vite. Où est le colonel O’Neill ?
Carter s’agenouilla devant le commandant-suprême des Asgards comme avait l’habitude de faire O’Neill quand il leur parlait.
- Il est resté en Antarctique, sous la surveillance des équipes SG-8 et SG-12.
- Nous allons immédiatement le télétransporter à bord de notre vaisseau… Mais il faut que l’un de vous vienne avec nous. Le colonel aura sûrement besoin d’un soutient extérieur.
- J’y vais, fit sans hésiter Daniel. Lorsque je suis mort, l’année dernière, Jack est resté près de moi jusqu’à la fin et sans lui je n’aurai jamais pu accomplir l’ascension… Je lui dois bien ça.
- Euh… permission accordée, dit Carter un peu maladroitement.
Thor tendit la main à Carter pour la faire se relever et lui dit quand elle fut debout :
- Nous ferons tout notre possible pour vous le ramener.
Daniel colla près de lui et la même lumière qui l’avait fait apparaître les fit disparaître aussitôt.
Un long silence durant lequel Carter restait à observer l’endroit où Thor et Daniel avaient été télétransportés, s’installa dans la salle. Seule la voix du général Hammond qui avait repris sa conversation téléphonique brisait l’ambiance suspendue.
- Teal’c ? fit Carter sans bouger les yeux. Est-ce que le docteur Weir vous a dit quelque chose avant de partir ?
- Pas du tout, répondit-il calmement de sa voix grave. Elle n’a rien ajouté si ce n’est qu’elle vous confiait le SGC. Mais elle vous a adressé une lettre explicative pour cela.
- Vous l’avez ouverte ?
- Non…
- Elle vous l’a donné en main propre ?
- Non, nous l’avons trouvée chez elle, sur la table du salon. Nous l’avons mise sur votre bureau.
Carter se retourna.
- Qui était au courant de sa décision ?
- Seulement, Daniel Jackson, le général Hammond et moi-même.
- Personne d’autre ?
- A part le président de votre nation, non.
Elle entra dans son bureau au moment où le général raccrochait le combiné du téléphone.
- Une équipe va être envoyée pour surveiller votre famille devant chez elle.
- Merci beaucoup… Où est la lettre du docteur Weir ?
Hammond ouvrit un tiroir et lui donna l’enveloppe. Carter la lut avec une grande intention puis elle releva soudain la tête.
- Vous vous souvenez de Pete Shanahan ?
- Bien sûr… Pourquoi ? répondit Hammond.
- Je vais avoir besoin de ses services.

**
Daniel attendait dans une large salle du vaisseau de Thor. L’Asgard l’avait laissé là juste après leur arrivée. Il était partit s’occuper du transfert d’O’Neill à bord de leur vaisseau. Pendant qu’il admirait l’immensité de l’océan pacifique, Thor le rejoint finalement.
- Le transfert est fini, Daniel, dit-il de sa voix étrange, vous pouvez venir à présent.
- Très bien.
Ils marchèrent tous les deux dans les couloirs du bâtiment, en parlant de ce qui s’était passé pour qu’O’Neill se retrouve à nouveau avec la connaissance des anciens dans la tête. Thor était à la fois peiné et admiratif devant cette aventure. Il était désolé car il n’avait pas pu venir les aider avec la flotte asgarde mais il admirait la façon dont les Terriens avaient gagné contre Anubis. Selon lui, les hommes se rapprochaient de plus en plus de leur nouveau point d’évolution. Quand soudain Daniel l’interrompit.
- Pourquoi vous n’avez pas pu venir plutôt ? Qu’est ce qui vous retenez ?
Thor regarda Daniel un instant en clignant des yeux et répondit.
- Nous avions, nous aussi, une bataille à livrer…
- Contre qui ?
- Les réplicateurs…
Daniel sembla réfléchir sur ce qu’il venait de lui dire puis finit par réaliser.
- Attendez ! Je croyais que nous nous en étions débarrassés !
- Hélas, il restait une colonie rebelle qui n’est pas venue se joindre aux autres quand nous les avons attiré sur notre planète.
- Je suis sincèrement désolé.
- C’est regrettable en effet… Mais nous arriverons à les contrer cette fois. Ils sont peu nombreux.
Ils entrèrent dans une petite salle ou un autre Asgard attendait près du corps cryogénisé d’O’Neill. Quand il les vit entrer, il s’écarta en retirant la pierre qu’il avait posé sur la glace alla à leur rencontre.
- Commandant-Suprême Thor, Daniel Jackson… J’ai procédé à l’analyse du corps d’O’Neill. Il sera possible de le sortir de la glace.
- Daniel, fit Thor, voici Frigg, notre plus grand savant et médecin mais c’est aussi celui qui a soigné O’Neill la dernière fois qu’il avait hérité de la connaissance des Anciens.
Daniel s’agenouilla et serra la main que Frigg lui tendait.
- Je connais votre figure mythique, dit presque admiratif. Frigg, dans les légendes vikings, était la femme d’Odin. Elle était la déesse de l’amour et avait des pouvoirs de voyance et de guérison.
- Et j’étais aussi accompagné de chats ailés qui avaient neuf vies… Oui, c’est moi… Quant à mes chats, ils sont malheureusement morts…
- Frigg, dis-nous ce qu’il en est pour O’Neill.
- Comme je vous le disais à l’instant, O’Neill est en parfait état de conservation. Il me sera facile de le sortir de sa capsule…
- Mais… compléta Daniel qui sentait que ça n’allait pas être aussi facile.
Frigg ouvrit grand ses yeux d’étonnement puis elle les ferma.
- Son corps est trop endommagé. Si nous le décryogénisons… il mourra.
- Qu’est-ce qu’il a ? demanda Thor au médecin.
- Le processus de cryogénisation a arrêté la dégradation de son cerveau. Si nous le libérons maintenant, sa décomposition cérébrale reprendra. Malheureusement, lorsque O’Neill est entré dans cette capsule, son stade était au point critique. Je pense même que c’est la raison qu’il l’a poussé à se faire cryogéniser… Il agonisait, Daniel.
- Mais la dernière fois, vous avez réussi à le sauver…
- La dernière fois, il n’avait pas attendu si longtemps.
- Vous voulez dire qu’il est trop tard ? demanda Daniel plein d’inquiétude.
- Non, je veux dire que si nous le retirons de sa cellule, il faut que nous soyons sûr de pouvoir le soigner immédiatement après. Pour l’instant, je n’ai rien qui puisse faire l’affaire, ici. Nous allons partir pour Walhalla, notre nouvelle planète. Là-bas, nous aurons plus de moyen pour le sauver.

**
Carter était en salle de contrôle pour surveiller le début d’une mission. Elle donna à l’aide du micro, l’autorisation à SG-7 de passer la porte. C’était très étrange pour elle, cette situation. Non seulement, elle ne s’habituait pas à porter son uniforme de cérémonie comme tenue de travail mais en plus elle était toujours surprise de voir les gens la saluer et lui parler comme elle parlait au général Hammond.
Teal’c et Hammond arrivèrent dans la salle accompagnée d’une troisième personne que Carter connaissait.
- Major, voici votre homme, fit Hammond en laissant avancé Pete qui allait pour l’embrasser mais Carter s’écarta de lui aussitôt.
- Montons…
Quand ils furent en salle de briefing, Carter ferma la porte et proposa aux hommes de s’asseoir autour de la table.
- Merci, Pete d’être venu aussi vite.
- Tu me connais, dès qu’on a besoin de moi, j’accours.
- Voilà, si je t’ai fais venir c’est pour une bonne raison. Il y a peu de temps notre centre à changer de directeur. C’est une femme, le docteur Elisabeth Weir, qui est venue prendre la relève. Il y a trois jours, cette femme a disparue, sans prévenir qui que se soit. Mais avant de partir, elle a tout de même penser à me nommer chef du SGC…
- Félicitation !
- Merci mais ce n’est pas vraiment le moment… Je trouve son départ trop précipité pour être normal.
- Oh, vraiment… Moi, je dirai qu’elle avait prévu de partir, tout simplement. Sinon, elle n’aurait pas pensé à prendre une remplaçante. Tu sais si on n'y est pas préparé, à ce programme, on peut avoir peur !
- Le seul problème, c’est qu’elle n’est pas du genre à fuir. Même si je ne l’ai connue que très peu de temps, je peux te garantir qu’elle n’est pas de cette trempe-là. De plus, elle avait l’intention de revenir ici, mercredi.
- Comment ça ? fit le général Hammond.
- Sa lettre… C’est un brouillon de discours…
Carter se mit à lire la lettre à haute voix.
« …Je suis désolée de devoir quitter ce programme si tôt et si soudainement, alors que ma présence est des plus requises pour beaucoup mais je ne pouvais plus tenir enfermé dans ce complexe militaire. Je sais, vous allez me dire, major, que ce qui me pousse à agir c’est la peur, et je vous réponds « oui, j’ai peur ». Mais j’ai toutes mes raisons pour cela. »
Pete sembla lui dire qu’il avait raison en montrant la lettre comme s’il s’agissait d’une preuve évidente. Cependant Carter poursuivit son récit.
« …Dans ce cas, pourquoi ne pas partir tout de suite ? Il est vrai que j’ai déjà mis en place mon remplacement et que ma présence n’est plus nécessaire au SGC, mais j’ai préféré revenir, aujourd’hui, pour que vous appreniez par moi les véritables raisons de ma démission plutôt que par un de vos amis »
Carter replia la lettre et observa la réaction qu’elle avait suscitée. Pete et le général étaient tout bonnement abasourdi quant à Teal’c, il avait soulevé une de ses sourcils pendant la lecture et ne l’avait pas redescendu.
- Nous voilà donc devant une affaire grave, si j’ose dire, reprit Carter avec un peu plus d’assurance. Teal’c et Pete, vous irez chez le docteur Weir. Inspectez un peu ses affaires, renseignez-vous sur ses activités extérieures, enfin trouvez quoique ce soit qui puisse nous indiquer ce qu’il s’est passé, mercredi matin… Je veux savoir pourquoi elle n’est pas revenue et où elle est allée. Faites ce que vous voulez mais retrouvez-la-moi.
Sur ces mots, les deux hommes se levèrent et s’en allèrent. Carter allait s’adresser au général Hammond quand Pete revint dans la pièce, dubitatif.
- Il y a quand même un point qui ne colle pas… pourquoi a-t-elle mis son discours dans une enveloppe avec votre nom marqué dessus ? dit-il en montrant la lettre à Carter.
- Quand j’ai regardait sur son bureau, tout à l’heure, j’ai découvert qu’elle faisait ça pour tout. C’est une façon de se retrouver dans son travail.
Puis elle ajouta…
- Je fais la même chose avec mes rapports…
Pete claqua des doigts comme pour dire « c’est donc ça » puis il se retira. Carter attendit qu’il s’éloigne pour parler au général Hammond.
- S’ils trouvent quelque chose, je veux pouvoir être avec eux pour la retrouver. Je vous demanderai donc de reprendre votre ancien poste, temporairement.
- Rien ne me ferait plus plaisir, major. Mais vous devrez me contacter pour cela. Le président m’a demandé de réintégrer la zone-51… N’oubliez pas que je suis le commandant du Prométhée, à présent.
- Très bien, je vous tiendrai informé…
- Bonne chance, major… Vous en aurez besoin.
Le général Hammond prit sa casquette et s’en alla, laissant seule Carter qui se tourna songeuse vers la fenêtre pour regarder la porte des étoiles.

**
Pete gara la voiture en face de l’immeuble où habitait Weir. Teal’c à coté de lui avait mis une casquette qui allait parfaitement avec sa tenue de civil : un jean, un T-shirt et le blouson en cuire noir de l’armée de l’air.
- Et vous mettez toujours une chapeau chaque fois que vous sortez ? demanda Pete en se tournant vers lui.
- Toujours.
- Mais qu’est-ce que ça représente votre parure frontale au juste ?
- Un mensonge…
Pete pencha la tête pour montrer son incompréhension.
- Cela symbolise le nom d’un Goa’uld que je servais : Apophis. Sur un champ de bataille, ça nous permettait de ne pas tuer les notre, accidentellement.
- C’est comme un point de repère.
- Tout à fait. La couleur de notre parure est aussi une indication hiérarchique. Le tatouage noir est pour les simples soldats, la marque en argent pour le niveau supérieur et celle en or pour le prima, le garde de confiance d’un Goa’uld.
- En argent ? Sam ne m’en a jamais parlé.
- C’est parce que la pratique est de moins en moins faite, de nos jours.
- Ah… Au fait, est-ce que vous gardez votre nom quand vous êtes à l’extérieur ?
- O’Neill avait l’habitude de m’appeler Meray.
- Meray… – Pete retira les clef du starter – Très joli !
Ils montèrent jusqu’à l’appartement du docteur Weir qu’ils ouvrirent avec le passe-partout de Pete.
- Eh bien, s’étonna Pete en regardant l’appartement, il faudrait que je travail dans l’armée s’il nous offre des logis comme ça.
C’était un grand duplexe neuf. Comme Weir habitait avant à Washington, l’armée avait dû lui fournir un autre habitat dans le Minnesota proche de la base. Mais Pete ne s’attendait pas à ce qu’il lui donne un aussi bel appartement. Les deux homme se séparèrent pour commençaient Quand Pete regarda dans sa bibliothèque, il eut une exclamation d’horreur.
- Argh ! Encore une maniaque du rangement. Tous ses livres sont classés par ordre alphabétique et par taille croissante. Rien de plus effrayant.
Mais Teal’c ne comprit pas sa réflexion. Ils fouillèrent un peu partout dans le salon et tout ce qu’ils purent en tirer c’était que Weir était une célibataire qui n’avait pas froid aux yeux et qui en plus d’être extrêmement bien ordonnée avait un chat. Teal’c s’arrêta devant sa collection des plus grands penseurs du XVIII ème siècle en Europe et commença à feuilleter le premier tome.
Pendant ce temps, Pete monta à l’étage dans sa chambre et fouilla les armoires et la commode. La chambre était assez vaste, couleur pêche que la lumière filtrée par les rideaux de sa fenêtre rendait plus jaune or. En face du lit, un grand placard avec une porte en miroir prenait toute la largeur de la pièce. Quand il l’ouvrit, Pete découvrit une importante garde robe assez chic et classique et une flopée de sous-vêtements envahissaient les tiroirs de sa commode à côté du lit. Il alla dans la buanderie où la machine à laver le linge était encore pleine de vêtements mouillés qui attendaient, d’après l’odeur de moisissure, depuis plusieurs jour d’être étendu. Enfin, il alla dans la cuisine et découvrit qu’une fenêtre avait était laissée entrouverte. Près du frigos, la gamelle du chat avait été lapée plusieurs fois par l’animal comme s’il avait essayé de récupérer de la nourriture dans le plastique. Cependant tout autour de l’assiette, Pete trouva des os de poulet et bouts de viande grignotés que le chat avait du amener là de lui-même.
Soudain, un bruit de casserole tombant par terre retentit derrière lui. C’était le chat de Weir qui avait frôlé la vaisselle en train de sécher en entrant dans la cuisine. Pete s’en approcha lentement mais le chat moins docile qu’il ne le croyait sauta par terre et vint lui ronronner dans les jambes. Puis il alla miauler comme un sourd devant sa gamelle.
- Qu’est-ce que c’était ? accourut Teal’c.
- Juste le chat de Weir. Je pense qu’il a faim.
Pete se leva et fouilla dans la cuisine à la recherche de nourriture quand il vit le chat, la tête sous le frigo. Pete se mit à quatre pattes pour voir ce qui attirait l’animal.
- Croyez-vous qu’imiter cet animal nous fera avancer, Pete Shanahan ?
- Oui…
Pete sortit de sous le frigo une boite de pâté pour chat ouverte et une cuillère encore sale de la mixture.
- Dites-moi, Teal’c. Quel genre de femme hyper ordonnée partirait de chez elle sans prendre la peine d’étendre son linge ou d’embarquer son chat adoré ?
Il regarda le Jaffa qui avait le sourcil levait face à sa réflexion.
- A la réflexion, vous n’êtes peut-être pas le mieux placé pour répondre à ça, dit-il en réalisant la stupidité de sa remarque.
- En effet…
- Enfin pour ma part, je n’en connais aucune. Elle a laissé son chat ici sans même le confier à quelqu’un. Elle a oublié de fermer la fenêtre de sa cuisine et elle n’a prit aucune affaire de sa garde-robe. Dans le salon, elle a programmé une cassette pour une émission qui devait passer mercredi soir… et en plus, poursuivit-il en regardant les papiers aimantés sur la porte du frigos, elle s’est laissé un pense-bête pour racheter des céréales. Si vous voulez mon avis, Weir n’avait aucune intention de partir, pas si rapidement en tout cas.
Il prit alors son téléphone et composa le numéro de la base.
- Allô, le SGC ? Ici Pete Shanahan. Je voudrais parler au major Carter…
Pendant qu’il attendait qu’on le mette en relation avec Carter, il sortit de la cuisine en se mit à marcher dans le salon.
« Major Carter, j’écoute »
- Sam ? C’est Pete… Tu sais, ton docteur Weir… Je crois qu’elle a été enlevée.
Au bout du fil, Carter soupira.
« J’en étais sûre… »
- Alors, par où on commence ?
« Essaye d’en savoir plus chez ses voisins ou sa famille »
- Bien reçu… dit-il en regardant ses pieds. Ah ! Attend deux seconde… s’exclama-t-il en entendant Teal’c l’appelait près de la fenêtre.
Le Jaffa lui montra quelque chose sur la moquette caché derrière le rideau de la grande fenêtre.
- Tu pourrais m’envoyer une équipe de spécialiste pour une analyse ?
« Je te l’envois »
Pete coupa son téléphone puis regarda attentivement la trouvaille de Teal’c : une trace de boue faite par une chaussure de grande taille.

**
- Nous allons faire analyser cela tout de suite, dit un militaire en montrant un petit sachet en plastique rempli de terre.
L’équipe de spécialiste les avait rejoints en moins d’une demi-heure. A présent, ils était munis de gants en plastique à regarder partout dans la maison, le moindre petit détail.
- Et pour la chaussure qui a fait cette trace ?
- Le sergent Thomson pense que c’est un homme qui la portait. A mon avis, c’était celle d’un militaire de l’armée de terre.
- Qu’est-ce qui vous fait dire ça ? s’intéressa Pete.
- Mon père était dans l’armée de terre. A avoir passé mon enfance à nettoyer ses chaussures, j’ai fini par apprendre le motif de ses semelles et c’était le même que celui-ci. Si j’étais vous je chercherais dans cette direction.
Le scientifique s’éloigna et laissa Pete à ses réflexions. Teal’c qui depuis l’arrivée de l’équipe n’avait pas cessé de lever les sourcils, s’approcha de lui.
- L’armée de terre… dit-il soupçonneux.
- Quoi ? demanda Pete intrigué par son ton.
- Le NID engage beaucoup de soldat de l’armée de terre.
- Le NID ?
- C’est un organisme à qui nous avons eu souvent affaire.
Pete se mit à tortiller sa bouche dans tous les sens. De toute évidence, son esprit cogitait avec intensité. Quand il s’arrêta, il reprit son portable et composa un nouveau numéro qui n’était pas celui de la base.
- Allô, Bill ? C’est Pete à l’appareil… Bah oui, moi. T’en connais beaucoup d’autre ? Bon, trêve de plaisanterie. J’aimerai que tu fasses marcher tes petits doigts d’agent efficace du FBI qui passe sa vie derrière un bureau… C’est au sujet d’une dénommée Elisabeth Weir… une diplomate qui a réglé certains conflits en Afrique centrale… Je veux que tu me trouves tout ce qu’on peut savoir sur elle, famille, travail, contact, enfin tout quoi… et qui aurait un lien avec un organisme appelé le NID… Merci, c’est super.
Puis Pete fit signe à Teal’c de le suivre dehors. Ils allèrent chez la concierge de l’immeuble, une bonne vieille grand mère, très aimable qui leur offrit une tasse de thé.
- C’est une demoiselle très gentille, pour le peu de temps où elle a habité ici, mais je ne comprend pas qu’elle ne soit pas encore revenue. J’espère qu’il ne lui est rien arrivée.
- C’est ce que nous sommes venues savoir. Quand est-ce que vous l’avez vu pour la dernière fois ?
- Mercredi matin… Elle sortait de l’immeuble pour partir travailler.
- Et vous a-t-elle dit quelque chose.
- Non, rien. C’est justement ce que j’ai trouvé bizarre car d’habitude, elle vient me dire bonjour.
- Etes-vous sûres que c’était elle, demanda Teal’c.
- Ah, oui ! Pas de soucis, c’était elle ! Je suis peut-être vieille mais je ne suis pas gâteuse. Elle avait le même visage, les même habits, tout. Elle est passée devant ma loge sans rien dire avec une valise à la main et elle est partie.
- Elle avait une valise avec elle ? Vous a-t-elle semblé lourde cette valise ?
- Non, elle la transportait très facilement, comme si elle était vide.
- Je vous remercie, beaucoup madame, pour votre aide et le thé.
Teal’c et Pete sortirent dans la rue, pour prendre un peu l’air. Pete s’appuya contre le capot de sa voiture pendant que Teal’c regardait un
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Message non lu par DarkRod »

J ai pas lu mais tu peu resumer ??
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Message non lu par thors »

il y en a un juste au debut
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Re: Artémisia's First Fanfic.

Message non lu par artémisia »

de koi yen a un juste au début ?
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Re: Artémisia's First Fanfic.

Message non lu par dungan »

bien,bien,et la suite?
c'est pour quand? :anno:
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Re: Artémisia's First Fanfic.

Message non lu par Tenerual »

Franchement, tu devrais envoyer ton scénario à Stargate... Y a vachement de bon, dans ce que tu as écrit...

Les idées, sont bonnes, et le texte est très clair... (Et pourtant, je l'ai pas fini)... Mais c'est :anno: :anno: :anno: transportant...
Wraiths
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Message non lu par Wraiths »

pas mal vraiment , trés bonne histoire continue . :gate: :anno: :anno:
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Re: Artémisia's First Fanfic.

Message non lu par O'NEILL64 »

c'est super !! continue
Ça fait quoi d'avoir 20 ans ?? Bof.. comme un vendredi...
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Re: Artémisia's First Fanfic.

Message non lu par Iceberg »

CITATION c'est super !! continue
Cela fait deux ans que cette fanfic a été écrite. :)
Je crois pas que la suite va être mise sur le forum.
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Ronon62
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Re: Artémisia's First Fanfic.

Message non lu par Ronon62 »

Dommage qu'il n'y aura pas de suite mais bon en même temps on est déja dans la saison 10 alors que cette fanfic est fin saison 7 mais elle était très bien.
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