L'esprit de Rilléel
- Angeles Parker
- Capitaine
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- Inscrit : 31 mai 2005, 13:31
- Pays : France
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L'esprit de Rilléel
ATTENTION! A lire avant!
Salut à tous! Voilà, je me lance, et je vous fais parvenir ma première fan-fic. Petit avertissement: c'est une histoire qui s'ancre dans l'univers Atlantis, malgré tout j'ai pris de nombreuses libertés avec l'histoire originale, tout d'abord du fait que mon héroine n'existe mais alors pas du tout dans la série.
Néanmoins, je vous conseille de lire!! évidemment.
Voilà, et si vous arrivez à tous lire, tout d'abord bravo, ensuite vous pouvez laissez un ptit message de critique, d'encouragement, votre liste de course, une déclaration de guerre ou d'amour, bref, c'est à vous!
Bonne lecture!
PS: La fic n'est pas encore terminée, mais déjà consistante... mais vous aurez la fin!
Si vous ne voulez pas lire parce que vous trouvez ça trop long, inutile de cocher "je déteste", et si vous détestez, mettez un com expliquant pourquoi, merci!
Salut à tous! Voilà, je me lance, et je vous fais parvenir ma première fan-fic. Petit avertissement: c'est une histoire qui s'ancre dans l'univers Atlantis, malgré tout j'ai pris de nombreuses libertés avec l'histoire originale, tout d'abord du fait que mon héroine n'existe mais alors pas du tout dans la série.
Néanmoins, je vous conseille de lire!! évidemment.
Voilà, et si vous arrivez à tous lire, tout d'abord bravo, ensuite vous pouvez laissez un ptit message de critique, d'encouragement, votre liste de course, une déclaration de guerre ou d'amour, bref, c'est à vous!
Bonne lecture!
PS: La fic n'est pas encore terminée, mais déjà consistante... mais vous aurez la fin!
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Dernière modification par Angeles Parker le 12 janv. 2006, 17:21, modifié 1 fois.
- Angeles Parker
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Re: L'esprit de Rilléel
Journal d’une atlante :
L’esprit de Rilléel
1-De Cheyenne Mountain à Atlantis
Pensées d’Antalia Donovan
Cela n’avait pas été facile : il nous avait fallu quitter ceux que nous aimions, nos vies, nos habitudes, nos repères… mais l’aventure était bien trop attirante pour qu’on lui tourne le dos : nous allions dans une autre galaxie ! Sans espoir de retour, il est vrai. Peut-être serait-ce la mort que nous trouverions au bout du vortex.
Pour moi, cela n’avait aucune espèce d’importance ; je ne quittais pas vraiment de famille, puisque mes contacts avec elle se résumaient à une visite annuelle lors du seul repas auquel je ne pouvais échapper. Je laissais derrière moi également des amis chers, mais ils avaient compris que je m’engageais dans quelque chose d’important. Après tout, cela faisait maintenant trois ans que je faisais partie d’une équipe SG, SG5 pour être précise. Nos aventures et découvertes n’avaient bien sûr pas l’intensité de celles de SG1, mais nous arrivions à ne pas faire dans la routine. J’avais par ailleurs à plusieurs reprises collaboré avec la célèbre équipe, particulièrement avec le docteur Jackson, brillant archéologue soit dit en passant. Mais je m’égare, racontons les choses dans le bon ordre.
Mes amis donc, bien qu’ils n’aient pas l’accréditation qui m’aurait permis de tous leur dire, savaient parfaitement que je travaillais sur un quelconque projet secret avec l’Air Force. Leur principale interrogation, bien qu’ils ne me l’aient jamais dit en face, résidait dans le fait surprenant que l’armée engage une archéologue telle que moi, certes reconnue et couverte de diplômes, mais des plus farouchement opposées au système militaire, donc civile, et qui avait toujours répété que l’armée était pour moi l’image même de la déchéance humaine. Mes amis se doutaient donc de la grande importance de mon travail, et surtout du plaisir que je devais y trouver. Aussi, lorsque je leur annonçais qu’il me faudrait partir pour une période temporellement indéterminée, ils protestèrent, me pressèrent de questions, mais savaient au fond que rien ne pourrait me retenir, et que ce « voyage » revêtait une importance capitale pour moi. Je chargeais l’un d’entre eux de prévenir ma famille, après tout j’avais d’autres chats à fouetter.
Mes préparatifs avaient été rapides, je donnais les clés de mon appartement à l’une de mes amies de confiance, leur dit au revoir à tous les larmes dans les yeux, et me rendis à Cheyenne Mountain. Là il fallut faire mes bagages, ne prendre que le nécessaire. On avait le droit de prendre, en plus de documentation diverse (ce qui signifie livres) un objet personnel auquel on tenait vraiment. Après y avoir longuement pensé, j’hésitais encore. Finalement, je retournais à mon appartement, et me saisit de ma guitare poussiéreuse, que je n’avais pas touché depuis plusieurs années déjà. Je pensais que j’aurais sûrement l’occasion de m’y remettre. Je n’avais pas tort…
Et voilà, nous y étions. J’y étais. Devant ce cercle d’eaux mouvantes qui projetaient sur nos visages inquiets, déterminés et excités tout à la fois cette lueur bleutée si particulière à la porte des étoiles, je me sentais minuscule, et bien moins confiante que lors de toutes mes précédentes missions : je me dirigeais maintenant vers une toute nouvelle galaxie à explorer. Je me retournais : derrière moi, derrière nous, les membres de diverses équipes SG nous regardaient partir. Je croisais le regard de Peter Cliff, le colonel qui dirigeait SG5. Nous divergions souvent sur divers sujets, notamment par rapport à son attitude désinvolte envers les autochtones des planètes visitées. Mais nous étions devenus amis par la force des choses, et depuis trois ans nous sillonnions une partie de la Voie Lactée en compagnie des lieutenants Kate Blake et Simon Lyle. Nous n’étions pas une équipe de première importance, et toute la popularité était raflée par SG1 bien sûr. Mais nous fonctionnions bien malgré tout, et nous avions ramené quelques technologies utiles, et j’avais souvent donné quelques tuyaux à Jackson, et l’avais aidé sur quelques traductions ardues… je dois l’avouer, ce dernier m’intimidait, d’autant qu’avant d’entrer au SGC j’avais, dans l’ardeur de mes diplômes et de ma jeunesse, fait paraître un article dans un journal archéologique réputé qui descendait au passage sa fameuse théorie des pyramides vaisseaux spatiaux, à première vue des plus farfelue. J’avais perdu une occasion de me taire, malgré que mon papier, qui contenait quand même quelques remarques pertinentes sur d’autres sujets, fut accueillit chaleureusement par la communauté.
Pour revenir au colonel Cliff, il n’était pas totalement étranger à mon brusque engagement dans cette expédition désespérée : en effet, au bout de trois ans d’étroite collaboration, de danger affronté côte à côte, et d’incessantes disputes, nous nous étions rapproché, au point, oserais-je le dire, de développer l’un pour l’autre des sentiments qui… enfin bref, nous étions amoureux, sans bien-sûr nous l’avouer. Car la règle dans l’armée et particulièrement dans ce genre d’équipe, c’est de ne développer aucune relation de ce type entre collègues. Mais malgré tous nos efforts, dont les miens, les choses ne se calmaient pas, et lors d’une attaque Jaffa, Peter avait mis toute l’équipe en danger pour me sauver la mise et me libérer. Bien sûr, je lui suis reconnaissante, mais c’est justement ce genre de choses qui doivent être évitées : ce n’est déjà pas facile de sacrifier un ami, alors son grand amour… Malgré cet événement, je ne voyais pas bien les choses, et nous fîmes tous deux l’erreur de nous laisser aller à nos impulsions une nuit, alors que nous avions été séparés de l’équipe sur une planète hostile. Le problème fut que finalement, Peter me demanda de ne rien dire et que nos relations restent dans les limites des règles de l’armée, c’est à dire de la simple camaraderie. Je sombrais dans une profonde dépression, et je me rendis compte que simplement quitter SG5 pour intégrer une autre équipe ne serait pas suffisant. Je demandais donc ma mutation dans l’avant-poste Ancien en Antarctique, bien que je ne voyais pas exactement quel y serait mon rôle. Mais je préférais ça. C’était un peu avant le départ du général Hammond. Vu les évènements qui suivirent, je ne m’étonne pas de ne pas avoir reçu de réponse immédiatement. Le docteur Weir prit pour un temps le commandement du SGC, et n’eut certainement pas le temps d’examiner mon dossier. Puis le colonel, devenu général, Jack O’Neill devint grand manitou de la base. J’attendais toujours une quelconque réponse. Elle ne vint pas par courrier…
-Hum, docteur ?
Le jeune soldat qui passait sa tête par la porte avait des cheveux roux en brosse et le nez couvert de taches de rousseur. Je me redressais du bureau sur lequel je m’étais effondrée une heure environ plus tôt, assoupie par le bouquin en grec qui m’avait au moins servi d’oreiller. Je me frottais les yeux et regardais ma montre : 4h46 du matin. Décidément, le SGC devait suivre des journées extraterrestres de 50 heures. Moi-même avais voulu rester étudier un artefact couvert d’inscriptions ressemblant étrangement à du grec ancien. Ce qui expliquait mon oreiller.
-Qui y a-t’il ? demandais-je, réprimant un bâillement.
-Le général O’Neill vous demande… dit le rouquin avec malice.
-Quoi !? m’exclamais-je. Pour le coup, j’étais réveillée, et le soldat n’était pas peu fier de son effet. Euh, oui, j’arrive.
Je me levais pour de bon, défroissais mon T-Shirt et l’un de ces horribles pantalons de l’armée, et suivit le soldat à travers ce dédale de couloirs, escaliers et ascenseur si cher au SGC. Je grimpais jusqu’au bureau du Général, non sans jeté un coup d’œil nostalgique à la Porte silencieuse et imposante qui trônait dans son décor lugubre de hangar militaire. Le soldat frappa à la porte où le nom de O’Neill était précédé du titre convoité de Brigadier Général.
-Entrez ! lança O’Neill. Retirez-vous, ajouta-t’il à l’adresse du soldat roux.
Je restais debout, un peu maladroite.
-Général… le saluais-je.
-Docteur Donovan… Lya ?
Je laissais échapper un rire nerveux :
-Ah, répondis-je, vous ne m’avez pas oubliée Jack ?
-Voyons, comment l’aurais-je pu ! rit-il à son tour, nous avons souvent effectué des missions ensemble non ? Et malgré que vous soyez de la détestable race des scientifiques..
-Et vous de l’immonde famille des militaires…
-J’allais le dire… et bien malgré tout cela, nous nous sommes toujours bien entendus non ?
-Je vous le confirme, répondis-je, maintenant totalement à l’aise.
Il m’invita à m’asseoir. Je réalisais que je ne savais toujours pas pourquoi j’étais ici. Nous parlâmes encore un peu de précédentes missions marquantes. Puis Jack se pencha vers moi les coudes sur le bureau et me lança un regard pénétrant :
-Pourquoi vouloir aller en Antarctique, Antalia ?
La question, posée de façon aussi directe, me surpris… un dixième de seconde :
-Hé bien, disons que j’ai envie de changer d’air… plus précisément, je ne suis pas passée loin de la mort ces derniers temps, je souhaiterais me reposer pendant quelque temps…
-…avec un ours polaire ? dit malicieusement O’Neill.
-Euh… c’est à dire, l’Antarctique m’attire vu la découverte qui y a été faite…
-Mouis, ne vous fatiguez pas Lya, j’ai personnellement une petite idée sur la VRAIE raison de votre départ. Nous ne sommes pas intimement liés, mais je vous connais assez pour savoir que vous adorez votre travail, et il n’y a pas 36 raisons qui puissent vous pousser à un tel exil.
Un silence s’installa. Il avait vu juste. Je me rappelais soudain que Jonathan O’Neill était d’une intelligence supérieure, cachée derrière une allure militaire bourrue. Je baissais les yeux sous son regard :
-Malgré tout Général… je souhaiterais partir là-bas. S’il vous plaît.
-Vous en êtes sûre Antalia?
-C’est la meilleure chose à faire… à mon sens.
-Bon… Le Général se redressa : Hé bien, tant pis. Je voulais justement vous faire une proposition qui… mais enfin, inutile d’en parler si vous partez.
Un sourire ironique s’était dessiné sur ses lèvres. Je souris, perplexe, puis fronçais des sourcils :
-Je ne comprends pas… quelle sorte de proposition ?
-Je vous le donne en mille… Il se leva complètement, et fit le tour du bureau pour me relever à mon tour : De celles qui ne se refusent pas, laissa t’il tomber, le regard malicieux.
-Surprenez-moi Général, j’en meurs d’impatience, lui dis-je méfiante.
Il s’écarta un peu de moi, les mains dans les poches. Il se laissa quelques secondes pour faire son effet, puis se décida :
-Que diriez-vous d’une aventure bien plus palpitante que la visite de l’avant-poste des Anciens ? Plus dangereuse et incertaine que toutes les missions SG ? Plus…. lointaine également… c’est joliment dit non ? Qu’en pensez-vous ?
-De votre poésie ou de l’aventure en question ?
-De ma poésie bien sûr ! Il alla de nouveau s’asseoir à son bureau : une telle aventure vous tenterais-t’elle ?
-Cette aventure a-t’elle un petit nom ? demandais-je perplexe.
-Son nom de famille est Pégase… son prénom est Atlantis.
-Je vous demande pardon ? Je me penchais vers lui par-dessus le bureau : ça y est, vous l’avez trouvée ? La Cité perdue des Anciens ?
-Comme vous le voyez… Le Général n’étais pas peu fier de ma réaction.
-Mais… pourquoi, je ne comprends pas, personne encore ne le sait ?
-Quelques personnes… bientôt tout le monde. De plus, vous sachant à la fois citoyenne française et américaine, j’ai pensé que vous pourriez représenter votre pays d’origine si vous le souhaitiez, car je sais que cela vous tient à cœur…
-En effet… je veux dire, oui, oh mon Dieu, mais c’est génial ! Je riais comme une enfant. Représenter les Français dans une telle expédition était d’autant plus excitant, bien que je ne renie pas ma nationalité américaine.
Soudain, un détail m’interpella :
-Général, vous avez dit Pégase ? Qu’est-ce que c’est ?
-Ah, nous y voilà, soupira Jack. Hé bien, voyez-vous, ç’aurait été trop beau de trouver Atlantis et de nous en tirer à si bon compte… La cité se trouve apparemment sur une planète située dans la Galaxie de Pégase… située à je ne sais plus combien d’année lumière de notre bonne vieille Voie Lactée, demandez à Carter pour les détails. Bref, ça pose un problème…
-Comment y parvenir c’est cela ?
-Euh… non, pour ça le Docteur Jackson a trouvé la solution, une histoire de huitième chevron, d’énergie et tout, enfin bon, je n’ai pas comprit grand chose, mais le fait est qu’on peut y aller…
-Parfait ! m’exclamais-je.
-… mais on ne peut en revenir, termina t’il.
Toute mon ardeur fut refroidie :
-Ah…
-Mais, on va trouver un moyen ! ajouta O’Neill d’un air faussement convaincu. Enfin, je fais confiance à Carter, Daniel et toute cette bande de scientifiques qu’il y aura dans l’expédition vers Atlantis pour trouver une solution. Et qui sait, avec les vaisseaux spatiaux… rien n’est perdu !
L’idée faisait lentement son chemin vers mon esprit. Et bien que ce ne fut pas du tout dans ma nature, ma réflexion fut très rapide :
-J’accepte Jack.
Il me regarda, surpris :
-Vraiment ? Malgré… tout ça ? Prenez quand même le temps de la réflexion…
-C’est tout réfléchis… j’envisageais déjà de tout quitter pour un endroit perdu de la planète… voyons grand, ce sera un coin paumé de l’univers.
O’Neill me regarda bizarrement, comme un père regarde sa fille partir avec un junkie sans vouloir la contrarier. Je souris tristement :
-Jack, murmurais-je, je n’ai personne ici. Personne qui compte au point de me faire rester. Je sens que je dois partir. Vous m’avez proposé un voyage peut-être sans retour. J’accepte, sans regret, je suis sûre que ce sera l’une des plus grandes histoires de notre humanité, et je veux avoir ne serait-ce qu’un petit rôle à y jouer.
-Vous ne reverrez peut-être jamais la Terre… vos amis, les quelques personnes que vous laissez…
-Si nous nous disions tous cela, personne n’irait. Et je préfère prendre le risque, étant sans famille proche, plutôt que de laisser un père où une mère y aller. C’est le moins que je puisse faire.
-Très bien… Parfait ! s’exclama O’Neill. En réalité, ça ne me plaît pas tellement que vous y alliez, mais vos arguments sont justes. Le départ est dans une semaine environ, vous aurez d’autres informations plus tard…
Et c’est ainsi que je m’engageais dans cette folie. Voilà pourquoi je me retrouvais devant le vortex ouvert de la Porte. Le docteur Weir, chef de l’expédition, venais de nous faire un de ces discours à la sauce Independance Day si cher aux américains. Elle est douée, on dit que c’est un excellent diplomate.
J’ai finalement détourné les yeux de Peter pour me concentrer sur ma nouvelle famille : énormément de scientifiques de diverses nationalités, autant hommes que femmes, jeunes et vieux. Il y en avait un, de taille moyenne, sec, nerveux, tout maigre, le cheveu fin et des lunettes sur le nez. Le drapeau de son pays qu’il avait sur l’épaule ne m’était pas totalement inconnu, cependant je ne saurais dire exactement d’où il vient… pays de l’Est il me semble. Bref, il y en avait plein, je les connaîtrais mieux au fil du temps. Mais l’un d’entre eux me parut au premier abord des plus antipathiques… un canadien de taille moyenne également, plutôt bien en chair par contre, les cheveux bruns, il avait une voix rapide et stressée et donnait des ordres à quelques autres scientifiques… Il semblait être le chef de l’armada à lunette. Si c’était bien le dirigeant de l’expédition scientifique, je me trouvais également sous son autorité, et ça ne me réjouissait pas vraiment, il avait l’air imbu de sa personne et très désagréable. Malgré ce point de détail, tout cela était plutôt excitant, et les militaires qui faisaient partie de l’aventure étaient agréables à regarder pour la plupart ; l’un des plus haut gradé, un certain Major John Sheppard à ce que l’on me dit, m’avait l’air bien jeune, mais il était commandé par un Colonel Summer qui, lui, paraissait expérimenté et sûr de lui. Nous sommes en de bonnes mains !
Et voilà le grand moment. Les premières personnes commencèrent à passer la Porte, et je me retournais une dernière fois, mais ce n’est pas le visage de Peter que je vis : je croisais le regard du Docteur Jackson. Il portait son éternelle paire de lunettes cerclées de métal, les bras croisés, les sourcils froncés comme toujours, il avait l’expression d’un gamin observant un casse-tête chinois. Mais quand il me vit, son expression s’éclaira, et il me fit un signe de la main, une sorte de « bonne chance ! » muet. Je lui souris, puis détournais rapidement le regard… Daniel m’avait toujours intimidée, quoique dire « troublée » soit plus juste. Mais il n’était pas temps de penser à cela. Après tout…
-Euh, ça va ?
Je tournais brusquement la tête vers la voix qui m’avait interpellée à ma gauche : un militaire d’environ la trentaine, les cheveux blonds roux coupés en brosse, me dévisageait. Je me rendis alors compte que je me tordais nerveusement les mains depuis quelques minutes.
-Oui je vais bien, merci… Vous êtes… ? demandais-je. Après tout, il fallait que je fasse des connaissances…
-Lieutenant Ewan Harmon, répondit-il avec un sourire gouailleur. C’est impressionnant, non ? dit-il en montrant la Porte d’un signe de tête.
-Oui… mais bon, après trois ans pour ma part, je m’y suis habituée…
-Trois ans ? s’exclama-t’il, surpris.
-On en discutera plus tard je crois, lui répondis-je avec un clin d’œil. C’est à nous !
Je plongeais dans les eaux mouvantes, en priant rapidement pour arriver en vie de l’autre côté…
2-Derrière le rêve
Atlantis… Pour une archéologue telle que moi, ce nom faisait normalement écho à une Cité terrestre engloutie par les eaux, jamais retrouvée car victime d’une malédiction. Découvrir la Cité des Anciens, une cité extraterrestre donc, c’était donc comme vivre un rêve éveillé.
Nous sommes tous bien arrivés dans la Cité, qui se mis en route sous nos pieds. De la lumière jaillit, tous s’alluma autour de nous. Je ne sais pas exactement comment c’est arrivé, mais bientôt, la Cité sous-marine remonta à la surface et le soleil illumina de ses rayons les merveilles technologiques d’Atlantis.
L’organisation se fit rapidement, les quartiers de chacun furent distribués, pendant que les scientifiques s’occupaient de déchiffrer le fonctionnement de la Cité. Excité comme une puce, et toujours désagréable, le Docteur McKay, c’était son nom, chef des scientifiques, s’occupait quant à lui de nous rendre la vie impossible. Je fus appelée à plusieurs endroits pour déchiffrer la langue des Anciens. Rodney McKay, je dois cependant le reconnaître, ne s’agitait pas pour rien, et était des plus efficaces malgré un mauvais caractère évident. Il m’interrompit à plusieurs reprises alors que j’aidais des techniciens à mettre en route différends systèmes :
-Oh là, vous, oui vous la jolie blonde, dites-moi, quelle est la traduction exacte de ce terme là ?
-Dites, oui vous, comment vous vous appelez déjà ? Enfin, aucune importance, j’ai de bonnes notions d’Ancien, mais ces symboles là, je ne vois pas…
-Oui, apportez-moi un café, euh docteur… Donovan !
Et tout cela suivit à chaque fois d’un rapide sourire condescendant. Je bouillais intérieurement devant sa prétention. Je décidais de ne plus me soucier de lui, mais d’aider d’autres scientifiques à comprendre le fonctionnement des appareils grâce à ma connaissance des langues. Je travaillais enfin tranquillement depuis une demi-heure, quand une voix pressée m’interrompit dans mon occupation :
-Eh bien alors, ce café ?
Je me retournais excédée vers l’opportun :
-Ainsi Docteur… McKay, votre but sur cette base est découvert : importuner le maximum de vos confrères en un minimum de temps. Vous ne croyez pas qu’il serait temps dans ce cas d’aller voir d’autres scientifiques que moi ? Je travaille, je n’ai pas de temps à perdre avec vous, et de toute façon, vous ne suivez pas les conseils de traduction que je vous donne.
L’homme sembla prit de court par cette sortie inattendue. Je regrettais déjà de m’être emportée, je ne souhaitais en aucun cas faire de vague. Malgré tout, m’excuser aurait été au-dessus de mes forces. McKay étais devenu plus rouge que de coutume, les sourcils froncés, le regard glacial. Certains scientifiques avaient levé la tête lors de ma prise de parole, certains avaient pouffé discrètement. Rodney jeta un œil autour de lui, toutes les têtes chercheuses se remirent au travail. Il se tourna à nouveau vers moi, l’air encore plus irrité.
-Alors, commença-t’il le regard sadique, Mlle… Donovan c’est cela ? Et disant cela, il fixa le badge attaché à ma poitrine pour me provoquer. Sachez d’une part que je prends vos conseils très au sérieux, mais d’une manière que vos capacités ne vous permettent peut-être pas de comprendre. D’autre part, je ne cherche pas à importuner mes collègues, mais je les presse afin qu’ils puissent donner le meilleur d’eux-mêmes, vous y comprit. Mais si vous préférez rester à l’abri dans un bureau, vous feriez mieux de trouver un moyen rapide et efficace de retourner sur Terre, parce qu’à moins d’un miracle, vous allez m’avoir sur le dos encore longtemps. A part ça, je vous trouve charmante avec vos lunettes de secrétaire, mais si vous voulez qu’on vive bien ensemble, aller me chercher ce café, et ne vous faites pas remarquer.
Sur ces paroles, il me tourna le dos. Jamais encore je n’avais été aussi furieuse. N’écoutant plus la voix de la raison, je m’exclamais :
-Mais pour qui vous prenez-vous donc, vous, le petit gros ? Cela vous grandit de jouer les petits chefs, vous aimez ça, je me trompe ? Alors premièrement soit vous irez chercher ce café, soit il viendra tout seul sur ses petites pattes, mais moi je continuerais de travailler sérieusement. Et à l’avenir, évitez de me parler sur ce ton, j’ai l’impression de me retrouver à l’école à vous écouter ! Cette base n’a pas besoin d’un tyran.
Il s’était retourné quand je l’avais interpellé. Du coin de l’œil, je vis un militaire plié en deux près des escaliers, essayant d’étouffer son rire.
-Cela ne se passera pas comme ça, dit McKay les dents serrées, j’en parlerais plus haut.
-Mais c’est que vous réussissez à m’impressionner, le raillais-je. Quelque chose me disait d’arrêter, mais c’est mon plus gros défaut : je ne résiste pas au plaisir de répondre à des personnes telles que lui.
-Nous verrons… dit-il l’œil mauvais.
Mais dans ses yeux je lis autre chose que de la colère. Une forme de rancœur, ou bien de déception… de tristesse peut-être.
Il partit plus loin.
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Dans la même journée, plusieurs rapports inquiétants des équipes scientifiques parvinrent au commandement : la Cité merveilleuse risquait de s’effondrer.
Au cours de l’après-midi, je croisais le jeune militaire avec qui j’avais brièvement discuté devant la Porte au SGC. Il me reconnut :
-Eh ! Jeune demoiselle ! Alors, comment allez-vous ? me demanda-t’il.
-Oh, ça peut aller, répondis-je un peu lasse. Je suis plutôt fatiguée. Et vous ?
-Moi ? Je vais bientôt partir en mission d’exploration avec d’autres militaires.
-Pardon ? demandais-je surprise. Les missions commencent déjà ?
-Bien oui… la Cité risquant de s’effondrer, nous allons tenter de trouver une planète accueillante. Au cas ou.
J’étais catastrophée. Bien sûr, j’avais vu les rapports indiquant un possible danger, mais je ne voulais surtout pas abandonner cette Cité si riche de promesses.
J’observais Ewan : il avait de grands yeux bleu-vert, des traits réguliers, un visage ovale, et un menton volontaire pourvu d’une fossette, mais pas carré comme certains militaires. Une barbe naissante bleuissait ses joues.
Nous discutâmes encore un quart d’heure, après quoi il dût rejoindre d’autres militaires pour recevoir ses instructions. Dans la conversation, je m’étais arrangée pour glisser que j’avais de nombreuses missions à mon actif, et que j’étais une femme de terrains autant qu’archéologue. La vérité, c’est que bientôt tout le monde aurait des notions d’Anciens, et que je n’aurais plus une utilité première. Faire partie d’une équipe d’exploration était dans mon idée. Je priais pour qu’O’Neill en aie parlé au Docteur Weir. Sinon, je moisirais dans cette Cité, et aussi riche d’enseignement et de découverte soit-elle, je lui préférais la visite d’autres planètes.
3- Pertes et découvertes
Je me rappellerais toujours le retour de l’expédition dont faisait partie Ewan. Absents bien plus longtemps que prévu, nous avions apprit dans le même temps qu’ils avaient trouvé de l’autre côté de la Porte des alliés, et des ennemis. Sur la planète où ils avaient débarqué vivaient un peuple nomade, les Athosiens, avec qui ils avaient lié connaissance. Ils avaient également découvert l’existence des Wraiths, ennemis terrifiant qui se nourrissaient de l’essence vitale même des humains. Le colonel Summer fut tué.
Nous vîmes arriver dans la salle de la Porte des dizaines d’Athosiens, habillés comme des hippies new age. L’équipe militaire était visiblement en deuil. Plusieurs étaient morts, dont Summer, de la main de Wraiths. Des Athosiens également. Les étrangers jetaient des regards émerveillés sur la Cité, mais gardaient au fond des yeux la lueur méfiante et effrayée d’entités constamment traquées.
Soudain paniquée, je cherchais des yeux Ewan. Je le vis enfin, mais soutenu par deux autres militaires. Je reconnus l’un d'eux : c’était celui qui avait rit lors de mon altercation avec McKay. Sans plus hésiter, je me précipitais vers Ewan. En m’approchant, je vis qu’il avait été touché au ventre du côté gauche. Il saignait abondamment, et quelqu’un avait mit un linge sur sa blessure. J’entendais la voix de Weir demandant une équipe médicale d’urgence : Ewan n’était pas le seul blessé. La scène était irréelle, avec tous ces gens qui ne savaient où aller. Le désordre régnait. Les militaires qui le soutenaient couchèrent Ewan par-terre, imitant ceux qui les entouraient. Je les atteignit enfin, et m’agenouillait près du soldat blessé. Il était conscient, et me reconnu :
-Donovan ? Sincèrement, ça fait plaisir de vous voir, murmura t’il.
-Moi aussi, mais j’aurais préféré d’autres conditions de retrouvaille, réussis-je à dire. Je me rendis compte que je me retenais de pleurer.
-Qu’est-ce qu’il a ? demandais-je au soldat que je connaissais de vue.
-Un coup de couteau, me répondit-il. Il perd beaucoup de sang, mais je crois qu’aucun organe n’est touché.
A son regard, je sus qu’il m’avait reconnue.
________________________________
Je veillais sur Ewan à l’infirmerie durant plusieurs heures. Son sang avait été contenu rapidement par le Docteur Beckett. Il était hors de danger. Il dormait, le docteur me dit qu’il se reposerait longtemps. Je tenais malgré tout à rester près de lui, sans savoir pourquoi. Après tout, je venais de faire sa connaissance, et nous avions peu parlé. Mais rester auprès du convalescent ne me dérangeait pas. Je ressentais en réalité comme de la compassion pour lui. De la complicité également, il m’avait tout de suite plût. Dans ce genre d’ambiance confinée, il était normal que des liens se créent plus rapidement que sur Terre.
Le soldat qui m’avait informé de l’état d’Ewan dans la salle de la Porte vint lui rendre visite. Ewan dormait toujours.
-Oh, vous êtes là, dit-il en me voyant assise. Il va mieux apparemment.
Je confirmais. Il s’avança vers moi et me tendit la main :
-Lieutenant Aiden Ford, se présenta t’il en souriant légèrement.
-Docteur Donovan, répondis-je prise de court.
Il regarda le blessé. Il me dit que lui et Ewan se connaissaient depuis quelque temps. Sans être particulièrement proches, ils s’appréciaient mutuellement.
-Mais je ne savais pas que vous étiez… ensemble, déclara t’il en me regardant.
Je comprit tout de suite la méprise :
-Non, non, pas du tout, dis-je précipitamment. Je souris : Vous savez, je ne le connais que depuis deux jours, mais nous avons fait connaissance et… voilà.
-Oh, je comprends… répondit-il.
Son regard pris soudain une teinte malicieuse. Il avait un beau visage de métisse, des yeux très noirs en amande, les lèvres pleines.
-Euh, dites-moi, c’est bien vous qui avez passé un savon au docteur McKay ? demanda t’il.
-Oui, enfin, c’est plutôt lui qui m’en a passé un, dis-je avec un peu d’amertume.
-N’empêche, c’était drôle.
Nous échangeâmes un regard avant d’éclater de rire. Nous convînmes que cet arrogant scientifique méritait un bon coup de pieds aux fesses.
Alors que nous étions encore en train de rire, un autre militaire entra dans l’infirmerie, et s’approcha du lit autour duquel nous étions.
-Ford ! appela t’il. Le docteur Weir nous demande en salle de réunion. Bonjour, dit-il à mon adresse. Et, Ford, sur le chemin, pourriez-vous m’aider à trouver le docteur Donovan. McKay veut absolument lui parler et se plaindre d’elle à Weir.
-Euh, oui Major, mais nous n’allons pas avoir à chercher loin. Docteur Donovan, je vous présente le Major Sheppard…
Le Major se tourna vers moi, surpris. Je le reconnut, me rappelant le militaire à l’air trop jeune vu au SGC. Mais il me sembla remarquer un éclat plus dur dans son regard, qui lui enlevait cette expression d’oisillon tombé du nid qui m’avait frappé.
-Le fameux Sheppard… dis-je.
-Lui-même, répondit-il en simulant une révérence, mais vous allez bientôt me faire concurrence la-dessus, dès que McKay placardera votre photo sur tous les murs joliment surlignée de rouge…
Ce bouledogue de McKay ne lâche pas facilement le morceau, pensais-je.
-C’est que j’aurais souhaité rester auprès d’Ewan… enfin, du Lieutenant Harmon, jusqu’à son réveil, objectais-je.
Le Major eut un regard étrange et fronça les sourcils :
-Il vaudrait peut-être mieux que vous veniez, dit-il beaucoup plus sèchement.
Je ne comprit pas ce brusque changement de ton, et regardais Aiden. Il semblait gêné.
-Ne vous inquiétez pas, dit-il, il n’est plus en danger de toute façon.
A regret, je quittais donc l’infirmerie, surprise de l’attitude du Major, emboîtant le pas aux deux militaires. Je les entendais discuter devant moi, sans comprendre ce qu’ils se disaient. Je captais soudain une bribe de conversation :
-… évidemment, elle ne va pas dire le contraire….
C’est Sheppard qui parlait. Je me sentais bizarre, j’avais l’impression d’être une sorte de paria. Avec toutes ces heures passées à veiller Ewan, je ne me sentais de plus incapable de faire face à McKay. La fatigue me gagnait.
Nous arrivâmes au poste de commandement. Le docteur Weir était penchée sur l’un des ordinateurs au côté d’un technicien. Ford resta avec moi tandis que Sheppard se dirigeait vers Weir pour lui parler. Je me tournais vers Ford :
-Le Major à t’il quelque chose contre moi ? demandais-je. Il avait l’air furieux tout à l’heure…
-Il pense que vous et Harmon êtes ensemble, répondit-il. Or, il vaut mieux éviter toute relation de ce genre dans cette expédition.
-Mais c’est faux ! protestais-je. Vous ne l’en avez pas informez ?
-Bien sûr, mais il n’y croit pas, dit Ford l’air embarrassé.
-Et puis de toute façon, quand bien même ce serait vrai, ce genre de règlement n’est valable que pour les militaires, dis-je perplexe. A moins qu’il ne se soit étendu à cette expédition ?
-Exact. Vous allez peut-être devoir vous justifier de cela devant Weir, après bien sûr avoir réglé cette histoire avec McKay… Quelle trépidante vie que d’être scientifique ! ajouta t’il, faussement moqueur.
Weir se dirigeait vers nous à présent.
-Très bien, dit-elle arrivée à notre hauteur. Elle me salua, puis : Docteur Donovan, venez dans mon bureau, McKay y attend déjà depuis plusieurs minutes. Major, Lieutenant, ce n’est qu’un petit contre-temps, moi et Rodney vous rejoindrons dans la salle de réunion dans moins d’un quart d’heure.
Les deux militaires se dirigèrent vers la dite salle, non sans m’avoir jeté un clin d’œil d’encouragement pour l’un, un regard accusateur pour l’autre. Je suivis donc le Docteur Elisabeth Weir dans son bureau. En entrant, je vis en effet McKay assit dans l’un des deux fauteuils face à celui de Weir. Même assit, il semblait trépigner.
-Ah, ce n’est pas trop tôt ! se plaignit-il à notre arrivée. Apparemment, une certaine personne ne souhaitait pas affronter les conséquences de ses actes, ajouta t’il à mon adresse, un fin sourire diabolique sur les lèvres.
-Rodney, je vous en prie, je n’ai pas organisé ce rendez-vous pour qu’il tienne du règlement de compte, dit calmement Weir en fixant McKay. Dites-moi donc ce que vous tenez pour de l’insubordination, Rodney, de la part du docteur Donovan.
-Très bien Elisabeth, répondit-il. Cette jeune personne a tout d’abord commencé par refuser d’obéir lorsque je lui aimablement demandé un café. Elle m’a ensuite accusé de la déranger pour rien, alors que je ne faisais que lui demander des conseils de traduction de la langue des Anciens. Et lorsque je l’ai remise à sa place, elle m’a insulté. Bref, j’aimerais que les choses soient claires pour elle : je commande l’expédition scientifique, j’ai donc le droit à un peu plus de respect.
Le docteur Weir avait attentivement écouté la plaidoirie de McKay. Quant à moi, je me retenais de rire : toute cette histoire pour des broutilles pareilles !
-Du respect, c’est bien cela McKay ? demanda Weir au bout de quelques secondes de silence. C’est ce que vous voulez ? Bien. Et vous docteur Donovan ? Avez-vous des réclamations, ou bien encore des protestations à m’adresser concernant ce récit ?
-Des excuses, dis-je calmement à la grande surprise de McKay. Je voudrais également dire au docteur McKay que je le respecte, mais qu’en appeler au chef de cette expédition pour de pareilles sottises pourrait me faire perdre ce respect. De plus, demander des conseils techniques à une scientifique telle que moi, soit, mais me demander une tache aussi personnelle qu’apporter un café est un total manque de respect envers ma personne. Je regrette sincèrement de m’être emportée, mais j’étais pressée, stressée et fatiguée. Je pense que c’est la même chose pour vous, docteur McKay. Malgré tout, maintenant que j’ai présenté mes excuses, il semble logique que vous me présentiez les vôtres, afin que cette histoire se termine le mieux du monde.
-Bien, je suis ravie que vous le preniez ainsi docteur Donovan, me sourit le docteur Weir après quelques secondes. McKay ?
Ce dernier bougonna de vagues excuses dans son coin.
-Bon, je suppose que c’est ce que vous pouvez faire de mieux Rodney, soupira Weir. Maintenant, laissez-nous je vous prie, je dois parler au docteur Donovan.
Rodney leva un regard surpris sur Weir, puis me fixa. Il se leva, et sortit du bureau de Weir. Alors qu’il était à la porte :
-Rodney ! appela Weir. Le docteur Donovan a raison: la prochaine fois, évitez de vous en remettre à moi pour des choses d’aussi peu d’importance. Réglez vos problèmes vous-même s’il vous plaît.
McKay partit l’air encore plus révolté. Weir se tourna vers moi :
-Bien, maintenant que tout cela est réglé, j’aimerais aborder un autre point avec vous…
-Excusez-moi docteur, l’interrompis-je, c’est un malentendu : il est évident que je n’entretiens aucune liaison avec le lieutenant Harmon, je ne suis restée à ses côtés que par amitié, et il n’y a rien de plus.
-Bien. Weir sembla me sonder. C’est parfait alors. Malgré tout, je tiens à vous rappeler, dans le doute, que ce genre de relation entre collègues, même en tant que scientifique, ne sont pas interdites, mais fortement déconseillée, ce qui dans notre situation revient pratiquement au même. A moins bien entendu d’un séjour prolongé ici sans espoir de retour, ce que personne ne souhaite.
-Je comprends docteur, mais je peux vous assurer qu’il n’y a rien à craindre.
-Je m’en remets à vous. Seulement, sachez que je suis au courant pour vous et le colonel Cliff. Si vous avez tendance à vous… attacher à vos collègues, tachez de combattre cette inclination.
Des sueurs froides m’avaient envahie au nom de Cliff. Décidément, même une base secrète ne pouvait garder tous les secrets. J’étais glacée, et certainement très pâle, ce que remarqua le docteur. Je déglutis avec peine :
-Le général O’Neill vous a mise au courant ? questionnais-je.
-Non, ce n’est pas lui, mais cela n’a pas d’importance. Toutefois, puisque vous abordez la question, O’Neill m’a en effet parlé de vous, mais sous un jour plus flatteur : il m’a demandé de vous affecté dans l’une des équipes d’exploration d’Atlantis. Il n’a pas tarit d ‘éloge sur votre compte. Il est donc regrettable qu’une telle histoire…
-Madame ! l’interrompis-je, nous parlons de ma vie professionnelle. S’il vous plaît, vous ne pouvez me juger, et vous ne pourrez jamais subir le stress et les autres émotions inhérentes au fait de se battre et de vivre au côté de collègues dans une équipe SG. De plus, ajoutais-je, avec tout le respect que je vous dois, cela ne vous regarde pas.
Je crut avoir été trop loin. Mais Weir sembla bien le prendre. Je l’imaginais plus sévère qu’elle ne l’était en réalité. Elle me sourit :
-Bien sûr, mais comprenez que j’étais obligée de vous faire ce genre de sermon moralisateur, sinon, où irions-nous dans cette base. Enfin…
Elle soupira. La situation actuelle, avec tous ces blessés et ces réfugiés devaient être des plus inconfortable pour elle. Mais elle au moins était au première loge dans la gérance de Atlantis, tandis que moi n’étais reléguée à un poste extérieur d’observatrice scientifique.
-Malgré tout docteur Weir, tentais-je, vous avez parlez de m’intégrer dans une équipe d’exploration…
-Hum, oui, répondit Weir avec l’air de quelqu’un qui veut en finir, c’est plutôt O’Neill qui m’en a parlé, et vous comprenez que moi, j’ai besoin de plus de temps pour connaître les gens… De plus, en toute sincérité, je ne vois pas encore le rôle primordial que vous pourriez jouer dans cette dite équipe. Maintenant, veuillez m’excuser…
Elle se leva de son siège, mais moi restais clouée au mien. J’étais choquée par ses dernières paroles. Tous mes espoirs s’étaient désagrégés en quelques syllabes comme des fruits pourrissant en accéléré. Je me levais avec difficulté, le souffle coupé. Je me rendais compte que Weir me considérait comme une sorte de personne « pistonnée » par un général.
-Vous allez bien ?
Elle me fixait avec perplexité. Je souris péniblement, et sortais de ce bureau aussi rapidement qu’Orphée des Enfers, en m’abstenant toutefois de jeter un œil en arrière..
Pendant que Weir allait vers la salle de réunion, je me dirigeais avec un maximum de dignité vers la salle des commandes. J’agissais mécaniquement, vérifiant si personne n’avait besoin de mes compétences, déjà persuadée de mon inutilité. Soudain, l’un des techniciens m’interpella. Je me rendit près de lui, et c’est alors qu’il me tendit une sphère gravée de symboles Anciens, faite d’un composite semblable aux sortes de « galets » Asgard, tout du moins par la couleur et la matière. Plusieurs autres scientifiques s’approchèrent : l’objet était intrigant.
-Vous pouvez déchiffrer ces inscriptions ? me demanda l’un d’eux.
-Si j’en suis incapable, je ne vois vraiment pas ce que je viens faire ici, répondis-je le regard fixé sur les gravures. Voyons cela… Il faut apparemment placer ses doigts… dans… oui, en effet, il y a des gravures en creux en forme de doigts sur les côtés de la sphère. Ca y est, je les mets. Ensuite, le texte dit qu’il faut placer ses pouces dans ces deux creux ci, et… cela permet d’accéder à… c’est étrange, je ne connais pas ce mot, il n’est apparu dans aucun autre texte Ancien que je connais.
-Euh, vous êtes sûre que c’est très prudent ? questionna l’un des scientifiques.
Je levais la tête pour fixé mon interlocuteur à lunettes. Il semblait nerveux, le cheveux rare, l’œil constamment affolé.
-Hum, vous, vous n’avez pas vraiment le goût de l’aventure, je me trompe ? l’interrogeais-je froidement.
Sans attendre de réponse, je plaçais mes pouces à l’endroit indiqué.
-Je vais prévenir le docteur Weir, repris le scientifique paniqué.
-Pas la peine, répondis-je avec rancœur, je suis très bien capable de prendre des risques toute seule.
-Il n’empêche… rétorqua l’affolé
-Voulez-vous bien vous taire ! m’écriais-je en l’interrompant.
Il y avait autre chose à faire, j’en étais persuadée, pour mettre en route le globe. Et soudain je vis une inscription plus petite juste au-dessus de mes pouces :
-Ca y est ! m’exclamais-je, il faut prononcer une sorte de formule…
-Un sésame ? interrogea l’un des chercheur.
-En quelque sorte, en moins mystique bien sûr…répondis-je.
J’étais près du but. Je déchiffrais l’inscription en minuscules lettres. Le même terme étrange s’y trouvait.
-Bon, très bien, dis-je, il s’agit de libérer quelque chose.
-Cela peut être dangereux ! objecta un autre chercheur.
-Dans ce cas, allez vous cacher sous la table, rétorquais-je.
Je me rendais compte du danger, mais mon ego blessé ne voulait rien écouter.
-Vous êtes prêt ? demandais-je.
Certains s’étaient reculés. Je vis soudain du coin de l’œil le scientifique trouillard se précipiter vers la salle de réunion.
-Quel imbécile, murmurais-je.
J’allais me faire taper sur les doigts. Bel euphémisme.
-Alors, me concentrais-je. Je dois dire en Ancien : je libère Rilléel. Je ne sais pas ce qu’est « Rilléel », peut être un programme…
Les scientifiques autour de moi semblaient d’accords. Je prononçais les termes Anciens, mes lèvres touchant presque la sphère.
Rien. Je lançais un regard perplexe aux autres chercheurs. Puis j’entendis des éclat de voix : Weir et son équipe se rapprochaient. J’étais découragée, quand soudain une lueur émergea du cœur de la sphère. D’abord indistincte, la lumière s’intensifia, jusqu’à devenir éblouissante, mais curieusement, je n’arrivai pas à fermer les paupières, comme si une main invisible me maintenait les yeux ouvert. Je sentais la lumière entrer de force en moi. Je me sentis soudainement comme projetée en arrière, sauf que mes pieds restèrent collés au sol. Ma tête était renversée en arrière. Je vis le plafond bleuté nimbé de lumière…
Et tout devint blanc.
4- L’ esprit de Rilléel
Atlantis
L’éclat de lumière fut fulgurant.
Les membres de l’équipe d’expédition d’Atlantis, composée de son leader le Major John Sheppard, du Lieutenant Aiden Ford, et du docteur Rodney McKay, discutaient à ce moment de l’incorporation d’une athosienne, Teyla Emmagan, chef d’un clan Athosiens, et qui avait aidé les terriens. Soudain, l’un des scientifiques débarqua dans la salle de réunion.
-Docteur Weir ! s’exclama t’il. Le docteur Donovan a trouvé un objet peut-être dangereux, et veux le mettre en route sans votre autorisation !
-Quoi ! s’écria Elisabeth. Tout le monde sait bien pourtant qu’il faut s’en remettre à moi et McKay pour ce genre de choses !
-Eh bien allez lui dire, parce qu’elle ne semble pas disposée à stopper ses démarches pour faire fonctionner cette sphère qu’on a trouvé.
-Ce n’est pas supportable, dit McKay, cette fille va nous attirer de gros ennuis si elle refuse constamment d’obéir au règlement. Pourquoi donc est-elle avec nous ?
-Je vous suis ! dit Weir au scientifique paniqué.
Elle sortit de la salle, suivie des autres membres de l’équipe.
-Elle est pistonnée, glissa Sheppard à McKay en passant près de lui.
-Je me disais aussi… sourit McKay moqueur.
Weir semblait furieuse et parlait vivement avec le scientifique.
-A l’avenir, je veux être prévenue immédiatement de ce genre de découverte, c’est clair ? le prévint-elle.
Ils arrivèrent devant le poste de contrôle de la Cité. Et s’arrêtèrent brutalement.
Donovan tenait entre ses mains un globe d’un blanc translucide qui rayonnait. Au fur et à mesure, la lueur s’intensifia, jusqu’à ce qu’ils ne puissent plus tourner les yeux vers elle. La lumière se fit ensuite moins forte, et sembla se concentrer sur la jeune femme. Toutes les personnes présentes entendirent Donovan émettre une sorte de gémissement rauque horrifié tandis que ses yeux restaient fixés sur la sphère. Puis la lumière entra littéralement en elle. Le visage de la jeune femme se renversa en arrière, comme si elle était debout sur un réacteur d’avion à la puissance inversée, les cheveux virevoltant autour d’elle. Tout son corps s’illumina, puis sembla se contracter un court instant. Puis la lueur baissa d’intensité jusqu’à disparaître. Toute puissance disparue, et la scientifique s’effondra sur le sol, inconsciente.
La sphère eut un bruit mat lorsqu’elle rebondit sur la surface lisse de la salle de contrôle.
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La panique régna d’abord devant le corps inanimé du docteur Donovan. Weir appela une équipe médicale d’urgence. Sheppard se précipita sur elle, et constata qu’elle respirait.
-Elle est vivante, lança t’il, mais son cœur bat trop vite. Docteur Donovan…
Il lui tapota les joues. Elle était très pâle, et des cernes prononcées s’étaient installées sous ses paupières. Le major tenait toujours son poignet pour sentir son pouls. Impuissant, il le sentit revenir à un rythme normal, avant de ralentir dangereusement. Puis soudain, elle s’arrêta de respirer, et la veine de son poignet cessa presque de palpiter entre les doigt du militaire.
-Beckett, dépêchez-vous ! hurla Sheppard. Docteur Weir, il lui faut un massage cardiaque, aidez-moi !
Mais avant d’avoir pu tenter quoique ce soit, les yeux du docteur Donovan s’ouvrirent et s’écarquillèrent démesurément tandis que son buste se soulevait brutalement, les lèvres ouvertes à la recherche d’oxygène. Elle inspira profondément avec un bruit rauque, la main sur sa gorge, et sembla reprendre ses esprits pendant quelques secondes.
-Laissez-passer ! s’écria une voix à l’accent écossais prononcé. Où est le blessé ? ajouta Beckett essoufflé en arrivant près de Weir.
-Tout va bien Carson, répondis Elisabeth, elle est hors de danger.
Donovan ne s’était toujours pas relevée. Elle jetait autour d’elle des regards à la fois surpris, méfiants et émerveillés. Elle semblait toujours chercher l’air qu’elle inspirait.
-Elle n’a pas l’air bien, constata Carson. Je devrais peut-être l’emmener à l’infirmerie pour l’examiner…
-Je vais très bien, l’interrompit brusquement la jeune femme.
Sa voix était étrange, presque métallique, tranchante comme une lame. C’était la voix du docteur Donovan, mais utilisée différemment. Toutes les personnes l’entourant s’en rendirent compte.
-Bien, vous devez être éprouvée, hasarda doucement le docteur Weir. Vous devriez vous reposer. Que tout le monde retourne travailler, ajouta t’elle pour les chercheurs présents. McKay, vous allez étudier cette sphère je vous prie. Et quand vous serez remise docteur Donovan, je veux que nous discutions de votre attitude.
Les scientifiques retournèrent chacun à son poste. Mais Donovan ne bougeait toujours pas, le regard fixé sur le docteur Weir. Autour d’elle, McKay, Sheppard, Ford et Carson Beckett ne savaient quoi faire. Ford se pencha vers la jeune femme et lui tendit la main :
-Relevez-vous, sourit-il, vous n’allez pas passer la journée par terre.
Elle lui lança un regard pénétrant, puis un sourire glacial étira ses lèvres. Elle saisit la main tendue et se releva. Elle sembla un instant déséquilibrée, puis tenta un timide pas vers l’avant. Enfin, à la surprise de tous, elle redressa la tête et sembla les regarder de haut avant de parler à nouveau :
-Qui êtes-vous ? questionna t’elle froidement. Où se trouve Néamis ? A moins qu’il ne soit mort ou n’ait été remplacé…
Personne ne répondit, tous choqués par ces paroles. Sheppard se décida :
-Docteur ? l’interpella t’il. Vous avez dû recevoir un sacré coup en tombant. Qui est ce… Néamis dont vous parlez ?
La jeune femme le transperça d’un regard froid comme la glace. Ses iris bleu clair avaient la limpidité du cristal, mais une dureté que n’avait jamais eu auparavant le docteur Donovan.
-Comment pouvez vous ne pas connaître Néamis, le dirigeant de la Cité ? A moins qu’il n’exerce plus le pouvoir depuis longtemps. Mais c’est impossible, mon esprit devait réintégrer mon corps au bout de cinq années. Il n’a pu être oublié en si peu de temps. Qui dirige à présent Atlantis ? questionna t’elle.
Les terriens comprirent l’ampleur du problème.
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-Une autre personne ? Dans le corps du docteur Donovan ? Mais c’est de la science fiction ! s’exclama Rodney McKay.
-Vous vous croyiez dans un soap opéra peut-être ? s’irrita John Sheppard. Une porte qui nous fait voyager à travers l’espace, des millions d’humains disséminés dans au moins deux galaxies, des vaisseaux spatiaux, des extraterrestres bons ou méchants, ça ne vous avait pas mis la puce à l’oreille ?
-Ne me prenez pas pour un imbécile major, ce que je veux dire c’est que ce genre de « transfert de personnalité », sans qu’une larve ou autre chose ne lui soit rentré dans la tête, cela me laisse perplexe, je n’ai jamais vu cela.
-Je vois bien, rétorqua Sheppard.
-Si vous croyez que c’est tous les jours les vacances quand on est le petit génie de service, vous vous trompez, bougonna McKay.
-Vous vous trompez Rodney, objecta Elisabeth, SG1 a déjà vécu cette situation lorsque le capitaine Carter a été envahie par une sorte d’entité extraterrestre par simple contact avec un ordinateur…
-C’était plus compliqué que ça en réalité Elisabeth, mais la vérité est que l’entité qui l’avait envahie était primaire, ne pouvait même pas faire fonctionner les aptitudes de parole de Samantha Carter, et surtout avait conscience que ce n’était pas son propre corps qu’elle utilisait, expliqua McKay. Ici, nous avons quelqu’un qui a envahi le corps de notre scientifique, et l’utilise comme s’il était sien. Vous lui avez donné un miroir ?
-Euh, oui, répondit Ford. On a essayé de lui expliquer qu’elle avait envahi un corps autre que le sien, mais elle ne nous croyait pas. Elle a fait une sorte de crise de panique lorsqu’elle a vu son reflet. Elle ne comprend pas.
-C’est l’esprit d’une femme au moins ? s’enquérra Sheppard.
Tous se tournèrent vers lui avec perplexité.
-Quoi ? se défendit-il. J’imagine ma réaction si je me trouvais transféré dans le corps d’une femme.
-Oui, mais ne vous inquiétez pas, répondit Rodney, c’est bien une femme, si c’était un homme, « il » se serait tout de suite rendu compte que quelque chose clochait.
-Vous n’avez pas tort…
-Peut-on revenir à ce qui nous importe messieurs ? s’impatienta Weir.
-Ce qui nous importe ? répéta McKay.
-Oui Rodney, s’énerva franchement Weir, ce qui nous importe, c’est à dire le retour parmi nous du docteur Donovan !
-Hum oui, bien sûr… dit McKay d’un air absent, mais vous savez, si cette femme est, comme je le suppose, une Ancienne malencontreusement oubliée dans la sphère pour je ne sais quelle raison, nous avons énormément à apprendre d’elle !
-Non McKay ! intervint Ford. On ne peut pas laisser l’une des nôtres dans cette situation. Cette Ancienne ne peut garder ce corps, tout simplement parce qu’il est déjà habité par un autre esprit ! Ce serait criminel.
-On ne sait pas comment sortir cet esprit du charmant corps de la méchante Donovan, Ford ! répondit McKay. A moins bien sur qu’on puisse le faire rentrer à nouveau dans la sphère, mais dans ce cas je ne sais pas comment procéder, vu que c’est comme par hasard notre spécialiste en langue et culture Ancienne qui est débranchée, et que l’esprit qui l’habite en ce moment n’y mettra certainement pas du sien pour retourner dans son mini monde rond, allez savoir pourquoi…
-Vous pouvez au moins essayer McKay, dit le docteur Weir. Vous avez de solides bases de la langue des Anciens après tout.
-Bien sûr que j’essaierais Elisabeth, soupira Rodney. Mais dans le même temps, il nous faudra instaurer un dialogue avec notre nouvelle amie. Au moins savoir son nom… Et pourquoi elle a été coincée dans cette sphère.
-Lancez également une recherche dans l’ordinateur de la Cité pour repérer un éventuel corps en hibernation, ajouta le docteur Weir. Si on peut lui rendre son vrai corps, cela sera aussi bien. Je me sentirais moins coupable de devoir l’expulser de son nouveau corps.
-Ce n’est pas son nouveau corps, objecta Sheppard tandis que tous se levaient pour se mettre au travail, mais celui du docteur Donovan. Il ne faut pas l’oublier, malgré les différends que nous avons pu avoir avec elle. N’est-ce pas McKay ?
L’interpellé se retourna et afficha un air surpris :
-Détrompez-vous major, dit-il avec un demi-sourire, je souhaite autant que vous le retour de l’enfant prodigue… pour lui passer un sacré savon. Tiens, rien que d’y penser, ça me donne envie de me tuer au travail.
John Sheppard et Aiden Ford se dirigèrent vers l’infirmerie, où avait été conduite Donovan. En entrant, ils virent le docteur Becket en train d’interroger sa patiente. Il se dirigea vers eux dès qu’il les vit :
-Messieurs, notre inconnue ne l’est plus, annonça t’il ; elle se nomme Rilléel, elle a 41 ans et occupait à ce que j’ai comprit un poste important au sein de l’administration Lantienne. Lorsque son esprit a été « sauvegardé » dans la sphère, la guerre contre les Wraiths commençait. Elle m’a dit que plusieurs autres personnes d’importances avaient été ainsi sauvegardées afin de voyager d’une planète éloignée à une autre : les corps sans esprit n’attiraient plus les Wraiths. De plus, grâce à un mécanisme, les corps tenaient entre leur main le globe contenant son esprit. A l’arrivée sur la planète choisie, grâce aux informations téléchargées dans l’ordinateur du vaisseau, une voix prononçait pour chaque cellule contenant le corps gardé en vie et son esprit les mots qui activaient le mécanisme dont a été victime le docteur Donovan. Elle m’a également avoué que cet ingénieux système n’était pas très pratique, car l’esprit et le corps pouvait être séparés si un problème survenait. Les chercheurs Lantiens étaient en train de mettre au point une sorte de congélation simultanée du corps et de l’esprit, mais la technique n’était pas au point quand l’esprit de Rilléel a du être téléchargé dans la sphère.
-Hé bien, bravo Carson pour votre collecte d’information, s’étonna Sheppard. Cela va nous être des plus utile pour comprendre ce qui s’est passé.
-J’en suis sûr, sourit le médecin, mais je n’ai aucun mérite : elle a été des plus coopératives. Je n’ai posé qu’une question, et elle m’a tout raconté.
-Impressionnant, dit Ford avec perplexité. On peut la voir ?
-Bien sûr, elle est en parfaite santé.
Les trois hommes se dirigèrent vers le lit ou était assise la jeune femme, qui semblait méditer.
-Hum… Rilléel ? hasarda le Major. Tout d’abord, nous vous remercions pour votre aimable coopération, et nous savons que vous ne vivez pas une situation facile…
-Il n’y a aucun problème, le coupa l’Ancienne. Mais vous devez savoir que si vous n’avez retrouvé que mon esprit, il y a de fortes chances pour que mon corps ait été détruit. Normalement, les deux sont réunis dans une seule cellule de survie… Où avez-vous donc trouvé mon Nartès ?
-Nartès ? interrogèrent en même temps Sheppard et Ford.
-La… sphère, précisa Rilléel.
-Dans la salle de contrôle, elle était placé dans un compartiment avec d’autres objets Lantiens, répondit Ford.
Rilléel cilla, et le jeune officier vit ses sourcils se froncer.
-Quels autres objets ? demanda la femme.
-Je n’en sais rien, je crois avoir entendu McK…, euh, l’un de nos scientifique dire qu’il s’agissait de diverses sauvegardes concernant la Cité et son combat contre les Wraiths.
-Je suppose que si vous êtes ici, nous avons gagné la guerre depuis longtemps ? demanda Rilléel en fixant intensément Sheppard. Après tout ce temps passé, nous ne pouvant pas être toujours en guerre…
Il y eut un silence de quelque secondes.
-Je vous demande pardon ? osa enfin se risquer le Major. Personne ne vous a informée…
Il s’interrompit.
-Finissez votre phrase ! s’exclama violemment la jeune femme, ses traits fins contractés à l’extrême. Que dois-je savoir ?
-Nous ne sommes pas des Anciens, vous deviez vous en être aperçue, non ? s’étonna Sheppard. Et votre hôte non plus.
Rilléel sembla se liquéfier sur place. Elle s’assit plus profondément dans son lit, le regard perdu, privé de son tranchant de glace.
-C’est le choc, je… je ne m’étais aperçue de rien… lâcha t’elle. Comment est-ce possible ? Qu’est-il arrivé ?
Son ton avait retrouvé sa dureté.
-Les Anciens ont été vaincus par les Wraiths, Madame, avoua enfin Ford. Ils ont dû laisser la Cité, mais auparavant l’ont immergée. Beaucoup sont morts pour défendre Atlantis et combattre l’ennemi, mais ils étaient bien trop nombreux…
Une lueur fugitive passa dans les yeux de Rilléel quand Ford évoqua les morts, mais disparue aussitôt. Sheppard ne se l’expliqua pas.
-Mais dans ce cas, dit Rilléel, que faites-vous ici ?
-Eh bien…
-Eh bien, l’interrompit le docteur Beckett, c’est une histoire que cette personne entendra plus tard. Vous avez besoin de repos Madame, ajouta Carson à l’intention de la jeune femme.
Elle lança un regard glacial au médecin, mais accepta de se reposer. Les deux militaires prirent congé et se rendirent dans le bureau du Docteur Weir pour l’informer au sujet de l’Ancienne.
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L’esprit de Rilléel
1-De Cheyenne Mountain à Atlantis
Pensées d’Antalia Donovan
Cela n’avait pas été facile : il nous avait fallu quitter ceux que nous aimions, nos vies, nos habitudes, nos repères… mais l’aventure était bien trop attirante pour qu’on lui tourne le dos : nous allions dans une autre galaxie ! Sans espoir de retour, il est vrai. Peut-être serait-ce la mort que nous trouverions au bout du vortex.
Pour moi, cela n’avait aucune espèce d’importance ; je ne quittais pas vraiment de famille, puisque mes contacts avec elle se résumaient à une visite annuelle lors du seul repas auquel je ne pouvais échapper. Je laissais derrière moi également des amis chers, mais ils avaient compris que je m’engageais dans quelque chose d’important. Après tout, cela faisait maintenant trois ans que je faisais partie d’une équipe SG, SG5 pour être précise. Nos aventures et découvertes n’avaient bien sûr pas l’intensité de celles de SG1, mais nous arrivions à ne pas faire dans la routine. J’avais par ailleurs à plusieurs reprises collaboré avec la célèbre équipe, particulièrement avec le docteur Jackson, brillant archéologue soit dit en passant. Mais je m’égare, racontons les choses dans le bon ordre.
Mes amis donc, bien qu’ils n’aient pas l’accréditation qui m’aurait permis de tous leur dire, savaient parfaitement que je travaillais sur un quelconque projet secret avec l’Air Force. Leur principale interrogation, bien qu’ils ne me l’aient jamais dit en face, résidait dans le fait surprenant que l’armée engage une archéologue telle que moi, certes reconnue et couverte de diplômes, mais des plus farouchement opposées au système militaire, donc civile, et qui avait toujours répété que l’armée était pour moi l’image même de la déchéance humaine. Mes amis se doutaient donc de la grande importance de mon travail, et surtout du plaisir que je devais y trouver. Aussi, lorsque je leur annonçais qu’il me faudrait partir pour une période temporellement indéterminée, ils protestèrent, me pressèrent de questions, mais savaient au fond que rien ne pourrait me retenir, et que ce « voyage » revêtait une importance capitale pour moi. Je chargeais l’un d’entre eux de prévenir ma famille, après tout j’avais d’autres chats à fouetter.
Mes préparatifs avaient été rapides, je donnais les clés de mon appartement à l’une de mes amies de confiance, leur dit au revoir à tous les larmes dans les yeux, et me rendis à Cheyenne Mountain. Là il fallut faire mes bagages, ne prendre que le nécessaire. On avait le droit de prendre, en plus de documentation diverse (ce qui signifie livres) un objet personnel auquel on tenait vraiment. Après y avoir longuement pensé, j’hésitais encore. Finalement, je retournais à mon appartement, et me saisit de ma guitare poussiéreuse, que je n’avais pas touché depuis plusieurs années déjà. Je pensais que j’aurais sûrement l’occasion de m’y remettre. Je n’avais pas tort…
Et voilà, nous y étions. J’y étais. Devant ce cercle d’eaux mouvantes qui projetaient sur nos visages inquiets, déterminés et excités tout à la fois cette lueur bleutée si particulière à la porte des étoiles, je me sentais minuscule, et bien moins confiante que lors de toutes mes précédentes missions : je me dirigeais maintenant vers une toute nouvelle galaxie à explorer. Je me retournais : derrière moi, derrière nous, les membres de diverses équipes SG nous regardaient partir. Je croisais le regard de Peter Cliff, le colonel qui dirigeait SG5. Nous divergions souvent sur divers sujets, notamment par rapport à son attitude désinvolte envers les autochtones des planètes visitées. Mais nous étions devenus amis par la force des choses, et depuis trois ans nous sillonnions une partie de la Voie Lactée en compagnie des lieutenants Kate Blake et Simon Lyle. Nous n’étions pas une équipe de première importance, et toute la popularité était raflée par SG1 bien sûr. Mais nous fonctionnions bien malgré tout, et nous avions ramené quelques technologies utiles, et j’avais souvent donné quelques tuyaux à Jackson, et l’avais aidé sur quelques traductions ardues… je dois l’avouer, ce dernier m’intimidait, d’autant qu’avant d’entrer au SGC j’avais, dans l’ardeur de mes diplômes et de ma jeunesse, fait paraître un article dans un journal archéologique réputé qui descendait au passage sa fameuse théorie des pyramides vaisseaux spatiaux, à première vue des plus farfelue. J’avais perdu une occasion de me taire, malgré que mon papier, qui contenait quand même quelques remarques pertinentes sur d’autres sujets, fut accueillit chaleureusement par la communauté.
Pour revenir au colonel Cliff, il n’était pas totalement étranger à mon brusque engagement dans cette expédition désespérée : en effet, au bout de trois ans d’étroite collaboration, de danger affronté côte à côte, et d’incessantes disputes, nous nous étions rapproché, au point, oserais-je le dire, de développer l’un pour l’autre des sentiments qui… enfin bref, nous étions amoureux, sans bien-sûr nous l’avouer. Car la règle dans l’armée et particulièrement dans ce genre d’équipe, c’est de ne développer aucune relation de ce type entre collègues. Mais malgré tous nos efforts, dont les miens, les choses ne se calmaient pas, et lors d’une attaque Jaffa, Peter avait mis toute l’équipe en danger pour me sauver la mise et me libérer. Bien sûr, je lui suis reconnaissante, mais c’est justement ce genre de choses qui doivent être évitées : ce n’est déjà pas facile de sacrifier un ami, alors son grand amour… Malgré cet événement, je ne voyais pas bien les choses, et nous fîmes tous deux l’erreur de nous laisser aller à nos impulsions une nuit, alors que nous avions été séparés de l’équipe sur une planète hostile. Le problème fut que finalement, Peter me demanda de ne rien dire et que nos relations restent dans les limites des règles de l’armée, c’est à dire de la simple camaraderie. Je sombrais dans une profonde dépression, et je me rendis compte que simplement quitter SG5 pour intégrer une autre équipe ne serait pas suffisant. Je demandais donc ma mutation dans l’avant-poste Ancien en Antarctique, bien que je ne voyais pas exactement quel y serait mon rôle. Mais je préférais ça. C’était un peu avant le départ du général Hammond. Vu les évènements qui suivirent, je ne m’étonne pas de ne pas avoir reçu de réponse immédiatement. Le docteur Weir prit pour un temps le commandement du SGC, et n’eut certainement pas le temps d’examiner mon dossier. Puis le colonel, devenu général, Jack O’Neill devint grand manitou de la base. J’attendais toujours une quelconque réponse. Elle ne vint pas par courrier…
-Hum, docteur ?
Le jeune soldat qui passait sa tête par la porte avait des cheveux roux en brosse et le nez couvert de taches de rousseur. Je me redressais du bureau sur lequel je m’étais effondrée une heure environ plus tôt, assoupie par le bouquin en grec qui m’avait au moins servi d’oreiller. Je me frottais les yeux et regardais ma montre : 4h46 du matin. Décidément, le SGC devait suivre des journées extraterrestres de 50 heures. Moi-même avais voulu rester étudier un artefact couvert d’inscriptions ressemblant étrangement à du grec ancien. Ce qui expliquait mon oreiller.
-Qui y a-t’il ? demandais-je, réprimant un bâillement.
-Le général O’Neill vous demande… dit le rouquin avec malice.
-Quoi !? m’exclamais-je. Pour le coup, j’étais réveillée, et le soldat n’était pas peu fier de son effet. Euh, oui, j’arrive.
Je me levais pour de bon, défroissais mon T-Shirt et l’un de ces horribles pantalons de l’armée, et suivit le soldat à travers ce dédale de couloirs, escaliers et ascenseur si cher au SGC. Je grimpais jusqu’au bureau du Général, non sans jeté un coup d’œil nostalgique à la Porte silencieuse et imposante qui trônait dans son décor lugubre de hangar militaire. Le soldat frappa à la porte où le nom de O’Neill était précédé du titre convoité de Brigadier Général.
-Entrez ! lança O’Neill. Retirez-vous, ajouta-t’il à l’adresse du soldat roux.
Je restais debout, un peu maladroite.
-Général… le saluais-je.
-Docteur Donovan… Lya ?
Je laissais échapper un rire nerveux :
-Ah, répondis-je, vous ne m’avez pas oubliée Jack ?
-Voyons, comment l’aurais-je pu ! rit-il à son tour, nous avons souvent effectué des missions ensemble non ? Et malgré que vous soyez de la détestable race des scientifiques..
-Et vous de l’immonde famille des militaires…
-J’allais le dire… et bien malgré tout cela, nous nous sommes toujours bien entendus non ?
-Je vous le confirme, répondis-je, maintenant totalement à l’aise.
Il m’invita à m’asseoir. Je réalisais que je ne savais toujours pas pourquoi j’étais ici. Nous parlâmes encore un peu de précédentes missions marquantes. Puis Jack se pencha vers moi les coudes sur le bureau et me lança un regard pénétrant :
-Pourquoi vouloir aller en Antarctique, Antalia ?
La question, posée de façon aussi directe, me surpris… un dixième de seconde :
-Hé bien, disons que j’ai envie de changer d’air… plus précisément, je ne suis pas passée loin de la mort ces derniers temps, je souhaiterais me reposer pendant quelque temps…
-…avec un ours polaire ? dit malicieusement O’Neill.
-Euh… c’est à dire, l’Antarctique m’attire vu la découverte qui y a été faite…
-Mouis, ne vous fatiguez pas Lya, j’ai personnellement une petite idée sur la VRAIE raison de votre départ. Nous ne sommes pas intimement liés, mais je vous connais assez pour savoir que vous adorez votre travail, et il n’y a pas 36 raisons qui puissent vous pousser à un tel exil.
Un silence s’installa. Il avait vu juste. Je me rappelais soudain que Jonathan O’Neill était d’une intelligence supérieure, cachée derrière une allure militaire bourrue. Je baissais les yeux sous son regard :
-Malgré tout Général… je souhaiterais partir là-bas. S’il vous plaît.
-Vous en êtes sûre Antalia?
-C’est la meilleure chose à faire… à mon sens.
-Bon… Le Général se redressa : Hé bien, tant pis. Je voulais justement vous faire une proposition qui… mais enfin, inutile d’en parler si vous partez.
Un sourire ironique s’était dessiné sur ses lèvres. Je souris, perplexe, puis fronçais des sourcils :
-Je ne comprends pas… quelle sorte de proposition ?
-Je vous le donne en mille… Il se leva complètement, et fit le tour du bureau pour me relever à mon tour : De celles qui ne se refusent pas, laissa t’il tomber, le regard malicieux.
-Surprenez-moi Général, j’en meurs d’impatience, lui dis-je méfiante.
Il s’écarta un peu de moi, les mains dans les poches. Il se laissa quelques secondes pour faire son effet, puis se décida :
-Que diriez-vous d’une aventure bien plus palpitante que la visite de l’avant-poste des Anciens ? Plus dangereuse et incertaine que toutes les missions SG ? Plus…. lointaine également… c’est joliment dit non ? Qu’en pensez-vous ?
-De votre poésie ou de l’aventure en question ?
-De ma poésie bien sûr ! Il alla de nouveau s’asseoir à son bureau : une telle aventure vous tenterais-t’elle ?
-Cette aventure a-t’elle un petit nom ? demandais-je perplexe.
-Son nom de famille est Pégase… son prénom est Atlantis.
-Je vous demande pardon ? Je me penchais vers lui par-dessus le bureau : ça y est, vous l’avez trouvée ? La Cité perdue des Anciens ?
-Comme vous le voyez… Le Général n’étais pas peu fier de ma réaction.
-Mais… pourquoi, je ne comprends pas, personne encore ne le sait ?
-Quelques personnes… bientôt tout le monde. De plus, vous sachant à la fois citoyenne française et américaine, j’ai pensé que vous pourriez représenter votre pays d’origine si vous le souhaitiez, car je sais que cela vous tient à cœur…
-En effet… je veux dire, oui, oh mon Dieu, mais c’est génial ! Je riais comme une enfant. Représenter les Français dans une telle expédition était d’autant plus excitant, bien que je ne renie pas ma nationalité américaine.
Soudain, un détail m’interpella :
-Général, vous avez dit Pégase ? Qu’est-ce que c’est ?
-Ah, nous y voilà, soupira Jack. Hé bien, voyez-vous, ç’aurait été trop beau de trouver Atlantis et de nous en tirer à si bon compte… La cité se trouve apparemment sur une planète située dans la Galaxie de Pégase… située à je ne sais plus combien d’année lumière de notre bonne vieille Voie Lactée, demandez à Carter pour les détails. Bref, ça pose un problème…
-Comment y parvenir c’est cela ?
-Euh… non, pour ça le Docteur Jackson a trouvé la solution, une histoire de huitième chevron, d’énergie et tout, enfin bon, je n’ai pas comprit grand chose, mais le fait est qu’on peut y aller…
-Parfait ! m’exclamais-je.
-… mais on ne peut en revenir, termina t’il.
Toute mon ardeur fut refroidie :
-Ah…
-Mais, on va trouver un moyen ! ajouta O’Neill d’un air faussement convaincu. Enfin, je fais confiance à Carter, Daniel et toute cette bande de scientifiques qu’il y aura dans l’expédition vers Atlantis pour trouver une solution. Et qui sait, avec les vaisseaux spatiaux… rien n’est perdu !
L’idée faisait lentement son chemin vers mon esprit. Et bien que ce ne fut pas du tout dans ma nature, ma réflexion fut très rapide :
-J’accepte Jack.
Il me regarda, surpris :
-Vraiment ? Malgré… tout ça ? Prenez quand même le temps de la réflexion…
-C’est tout réfléchis… j’envisageais déjà de tout quitter pour un endroit perdu de la planète… voyons grand, ce sera un coin paumé de l’univers.
O’Neill me regarda bizarrement, comme un père regarde sa fille partir avec un junkie sans vouloir la contrarier. Je souris tristement :
-Jack, murmurais-je, je n’ai personne ici. Personne qui compte au point de me faire rester. Je sens que je dois partir. Vous m’avez proposé un voyage peut-être sans retour. J’accepte, sans regret, je suis sûre que ce sera l’une des plus grandes histoires de notre humanité, et je veux avoir ne serait-ce qu’un petit rôle à y jouer.
-Vous ne reverrez peut-être jamais la Terre… vos amis, les quelques personnes que vous laissez…
-Si nous nous disions tous cela, personne n’irait. Et je préfère prendre le risque, étant sans famille proche, plutôt que de laisser un père où une mère y aller. C’est le moins que je puisse faire.
-Très bien… Parfait ! s’exclama O’Neill. En réalité, ça ne me plaît pas tellement que vous y alliez, mais vos arguments sont justes. Le départ est dans une semaine environ, vous aurez d’autres informations plus tard…
Et c’est ainsi que je m’engageais dans cette folie. Voilà pourquoi je me retrouvais devant le vortex ouvert de la Porte. Le docteur Weir, chef de l’expédition, venais de nous faire un de ces discours à la sauce Independance Day si cher aux américains. Elle est douée, on dit que c’est un excellent diplomate.
J’ai finalement détourné les yeux de Peter pour me concentrer sur ma nouvelle famille : énormément de scientifiques de diverses nationalités, autant hommes que femmes, jeunes et vieux. Il y en avait un, de taille moyenne, sec, nerveux, tout maigre, le cheveu fin et des lunettes sur le nez. Le drapeau de son pays qu’il avait sur l’épaule ne m’était pas totalement inconnu, cependant je ne saurais dire exactement d’où il vient… pays de l’Est il me semble. Bref, il y en avait plein, je les connaîtrais mieux au fil du temps. Mais l’un d’entre eux me parut au premier abord des plus antipathiques… un canadien de taille moyenne également, plutôt bien en chair par contre, les cheveux bruns, il avait une voix rapide et stressée et donnait des ordres à quelques autres scientifiques… Il semblait être le chef de l’armada à lunette. Si c’était bien le dirigeant de l’expédition scientifique, je me trouvais également sous son autorité, et ça ne me réjouissait pas vraiment, il avait l’air imbu de sa personne et très désagréable. Malgré ce point de détail, tout cela était plutôt excitant, et les militaires qui faisaient partie de l’aventure étaient agréables à regarder pour la plupart ; l’un des plus haut gradé, un certain Major John Sheppard à ce que l’on me dit, m’avait l’air bien jeune, mais il était commandé par un Colonel Summer qui, lui, paraissait expérimenté et sûr de lui. Nous sommes en de bonnes mains !
Et voilà le grand moment. Les premières personnes commencèrent à passer la Porte, et je me retournais une dernière fois, mais ce n’est pas le visage de Peter que je vis : je croisais le regard du Docteur Jackson. Il portait son éternelle paire de lunettes cerclées de métal, les bras croisés, les sourcils froncés comme toujours, il avait l’expression d’un gamin observant un casse-tête chinois. Mais quand il me vit, son expression s’éclaira, et il me fit un signe de la main, une sorte de « bonne chance ! » muet. Je lui souris, puis détournais rapidement le regard… Daniel m’avait toujours intimidée, quoique dire « troublée » soit plus juste. Mais il n’était pas temps de penser à cela. Après tout…
-Euh, ça va ?
Je tournais brusquement la tête vers la voix qui m’avait interpellée à ma gauche : un militaire d’environ la trentaine, les cheveux blonds roux coupés en brosse, me dévisageait. Je me rendis alors compte que je me tordais nerveusement les mains depuis quelques minutes.
-Oui je vais bien, merci… Vous êtes… ? demandais-je. Après tout, il fallait que je fasse des connaissances…
-Lieutenant Ewan Harmon, répondit-il avec un sourire gouailleur. C’est impressionnant, non ? dit-il en montrant la Porte d’un signe de tête.
-Oui… mais bon, après trois ans pour ma part, je m’y suis habituée…
-Trois ans ? s’exclama-t’il, surpris.
-On en discutera plus tard je crois, lui répondis-je avec un clin d’œil. C’est à nous !
Je plongeais dans les eaux mouvantes, en priant rapidement pour arriver en vie de l’autre côté…
2-Derrière le rêve
Atlantis… Pour une archéologue telle que moi, ce nom faisait normalement écho à une Cité terrestre engloutie par les eaux, jamais retrouvée car victime d’une malédiction. Découvrir la Cité des Anciens, une cité extraterrestre donc, c’était donc comme vivre un rêve éveillé.
Nous sommes tous bien arrivés dans la Cité, qui se mis en route sous nos pieds. De la lumière jaillit, tous s’alluma autour de nous. Je ne sais pas exactement comment c’est arrivé, mais bientôt, la Cité sous-marine remonta à la surface et le soleil illumina de ses rayons les merveilles technologiques d’Atlantis.
L’organisation se fit rapidement, les quartiers de chacun furent distribués, pendant que les scientifiques s’occupaient de déchiffrer le fonctionnement de la Cité. Excité comme une puce, et toujours désagréable, le Docteur McKay, c’était son nom, chef des scientifiques, s’occupait quant à lui de nous rendre la vie impossible. Je fus appelée à plusieurs endroits pour déchiffrer la langue des Anciens. Rodney McKay, je dois cependant le reconnaître, ne s’agitait pas pour rien, et était des plus efficaces malgré un mauvais caractère évident. Il m’interrompit à plusieurs reprises alors que j’aidais des techniciens à mettre en route différends systèmes :
-Oh là, vous, oui vous la jolie blonde, dites-moi, quelle est la traduction exacte de ce terme là ?
-Dites, oui vous, comment vous vous appelez déjà ? Enfin, aucune importance, j’ai de bonnes notions d’Ancien, mais ces symboles là, je ne vois pas…
-Oui, apportez-moi un café, euh docteur… Donovan !
Et tout cela suivit à chaque fois d’un rapide sourire condescendant. Je bouillais intérieurement devant sa prétention. Je décidais de ne plus me soucier de lui, mais d’aider d’autres scientifiques à comprendre le fonctionnement des appareils grâce à ma connaissance des langues. Je travaillais enfin tranquillement depuis une demi-heure, quand une voix pressée m’interrompit dans mon occupation :
-Eh bien alors, ce café ?
Je me retournais excédée vers l’opportun :
-Ainsi Docteur… McKay, votre but sur cette base est découvert : importuner le maximum de vos confrères en un minimum de temps. Vous ne croyez pas qu’il serait temps dans ce cas d’aller voir d’autres scientifiques que moi ? Je travaille, je n’ai pas de temps à perdre avec vous, et de toute façon, vous ne suivez pas les conseils de traduction que je vous donne.
L’homme sembla prit de court par cette sortie inattendue. Je regrettais déjà de m’être emportée, je ne souhaitais en aucun cas faire de vague. Malgré tout, m’excuser aurait été au-dessus de mes forces. McKay étais devenu plus rouge que de coutume, les sourcils froncés, le regard glacial. Certains scientifiques avaient levé la tête lors de ma prise de parole, certains avaient pouffé discrètement. Rodney jeta un œil autour de lui, toutes les têtes chercheuses se remirent au travail. Il se tourna à nouveau vers moi, l’air encore plus irrité.
-Alors, commença-t’il le regard sadique, Mlle… Donovan c’est cela ? Et disant cela, il fixa le badge attaché à ma poitrine pour me provoquer. Sachez d’une part que je prends vos conseils très au sérieux, mais d’une manière que vos capacités ne vous permettent peut-être pas de comprendre. D’autre part, je ne cherche pas à importuner mes collègues, mais je les presse afin qu’ils puissent donner le meilleur d’eux-mêmes, vous y comprit. Mais si vous préférez rester à l’abri dans un bureau, vous feriez mieux de trouver un moyen rapide et efficace de retourner sur Terre, parce qu’à moins d’un miracle, vous allez m’avoir sur le dos encore longtemps. A part ça, je vous trouve charmante avec vos lunettes de secrétaire, mais si vous voulez qu’on vive bien ensemble, aller me chercher ce café, et ne vous faites pas remarquer.
Sur ces paroles, il me tourna le dos. Jamais encore je n’avais été aussi furieuse. N’écoutant plus la voix de la raison, je m’exclamais :
-Mais pour qui vous prenez-vous donc, vous, le petit gros ? Cela vous grandit de jouer les petits chefs, vous aimez ça, je me trompe ? Alors premièrement soit vous irez chercher ce café, soit il viendra tout seul sur ses petites pattes, mais moi je continuerais de travailler sérieusement. Et à l’avenir, évitez de me parler sur ce ton, j’ai l’impression de me retrouver à l’école à vous écouter ! Cette base n’a pas besoin d’un tyran.
Il s’était retourné quand je l’avais interpellé. Du coin de l’œil, je vis un militaire plié en deux près des escaliers, essayant d’étouffer son rire.
-Cela ne se passera pas comme ça, dit McKay les dents serrées, j’en parlerais plus haut.
-Mais c’est que vous réussissez à m’impressionner, le raillais-je. Quelque chose me disait d’arrêter, mais c’est mon plus gros défaut : je ne résiste pas au plaisir de répondre à des personnes telles que lui.
-Nous verrons… dit-il l’œil mauvais.
Mais dans ses yeux je lis autre chose que de la colère. Une forme de rancœur, ou bien de déception… de tristesse peut-être.
Il partit plus loin.
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Dans la même journée, plusieurs rapports inquiétants des équipes scientifiques parvinrent au commandement : la Cité merveilleuse risquait de s’effondrer.
Au cours de l’après-midi, je croisais le jeune militaire avec qui j’avais brièvement discuté devant la Porte au SGC. Il me reconnut :
-Eh ! Jeune demoiselle ! Alors, comment allez-vous ? me demanda-t’il.
-Oh, ça peut aller, répondis-je un peu lasse. Je suis plutôt fatiguée. Et vous ?
-Moi ? Je vais bientôt partir en mission d’exploration avec d’autres militaires.
-Pardon ? demandais-je surprise. Les missions commencent déjà ?
-Bien oui… la Cité risquant de s’effondrer, nous allons tenter de trouver une planète accueillante. Au cas ou.
J’étais catastrophée. Bien sûr, j’avais vu les rapports indiquant un possible danger, mais je ne voulais surtout pas abandonner cette Cité si riche de promesses.
J’observais Ewan : il avait de grands yeux bleu-vert, des traits réguliers, un visage ovale, et un menton volontaire pourvu d’une fossette, mais pas carré comme certains militaires. Une barbe naissante bleuissait ses joues.
Nous discutâmes encore un quart d’heure, après quoi il dût rejoindre d’autres militaires pour recevoir ses instructions. Dans la conversation, je m’étais arrangée pour glisser que j’avais de nombreuses missions à mon actif, et que j’étais une femme de terrains autant qu’archéologue. La vérité, c’est que bientôt tout le monde aurait des notions d’Anciens, et que je n’aurais plus une utilité première. Faire partie d’une équipe d’exploration était dans mon idée. Je priais pour qu’O’Neill en aie parlé au Docteur Weir. Sinon, je moisirais dans cette Cité, et aussi riche d’enseignement et de découverte soit-elle, je lui préférais la visite d’autres planètes.
3- Pertes et découvertes
Je me rappellerais toujours le retour de l’expédition dont faisait partie Ewan. Absents bien plus longtemps que prévu, nous avions apprit dans le même temps qu’ils avaient trouvé de l’autre côté de la Porte des alliés, et des ennemis. Sur la planète où ils avaient débarqué vivaient un peuple nomade, les Athosiens, avec qui ils avaient lié connaissance. Ils avaient également découvert l’existence des Wraiths, ennemis terrifiant qui se nourrissaient de l’essence vitale même des humains. Le colonel Summer fut tué.
Nous vîmes arriver dans la salle de la Porte des dizaines d’Athosiens, habillés comme des hippies new age. L’équipe militaire était visiblement en deuil. Plusieurs étaient morts, dont Summer, de la main de Wraiths. Des Athosiens également. Les étrangers jetaient des regards émerveillés sur la Cité, mais gardaient au fond des yeux la lueur méfiante et effrayée d’entités constamment traquées.
Soudain paniquée, je cherchais des yeux Ewan. Je le vis enfin, mais soutenu par deux autres militaires. Je reconnus l’un d'eux : c’était celui qui avait rit lors de mon altercation avec McKay. Sans plus hésiter, je me précipitais vers Ewan. En m’approchant, je vis qu’il avait été touché au ventre du côté gauche. Il saignait abondamment, et quelqu’un avait mit un linge sur sa blessure. J’entendais la voix de Weir demandant une équipe médicale d’urgence : Ewan n’était pas le seul blessé. La scène était irréelle, avec tous ces gens qui ne savaient où aller. Le désordre régnait. Les militaires qui le soutenaient couchèrent Ewan par-terre, imitant ceux qui les entouraient. Je les atteignit enfin, et m’agenouillait près du soldat blessé. Il était conscient, et me reconnu :
-Donovan ? Sincèrement, ça fait plaisir de vous voir, murmura t’il.
-Moi aussi, mais j’aurais préféré d’autres conditions de retrouvaille, réussis-je à dire. Je me rendis compte que je me retenais de pleurer.
-Qu’est-ce qu’il a ? demandais-je au soldat que je connaissais de vue.
-Un coup de couteau, me répondit-il. Il perd beaucoup de sang, mais je crois qu’aucun organe n’est touché.
A son regard, je sus qu’il m’avait reconnue.
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Je veillais sur Ewan à l’infirmerie durant plusieurs heures. Son sang avait été contenu rapidement par le Docteur Beckett. Il était hors de danger. Il dormait, le docteur me dit qu’il se reposerait longtemps. Je tenais malgré tout à rester près de lui, sans savoir pourquoi. Après tout, je venais de faire sa connaissance, et nous avions peu parlé. Mais rester auprès du convalescent ne me dérangeait pas. Je ressentais en réalité comme de la compassion pour lui. De la complicité également, il m’avait tout de suite plût. Dans ce genre d’ambiance confinée, il était normal que des liens se créent plus rapidement que sur Terre.
Le soldat qui m’avait informé de l’état d’Ewan dans la salle de la Porte vint lui rendre visite. Ewan dormait toujours.
-Oh, vous êtes là, dit-il en me voyant assise. Il va mieux apparemment.
Je confirmais. Il s’avança vers moi et me tendit la main :
-Lieutenant Aiden Ford, se présenta t’il en souriant légèrement.
-Docteur Donovan, répondis-je prise de court.
Il regarda le blessé. Il me dit que lui et Ewan se connaissaient depuis quelque temps. Sans être particulièrement proches, ils s’appréciaient mutuellement.
-Mais je ne savais pas que vous étiez… ensemble, déclara t’il en me regardant.
Je comprit tout de suite la méprise :
-Non, non, pas du tout, dis-je précipitamment. Je souris : Vous savez, je ne le connais que depuis deux jours, mais nous avons fait connaissance et… voilà.
-Oh, je comprends… répondit-il.
Son regard pris soudain une teinte malicieuse. Il avait un beau visage de métisse, des yeux très noirs en amande, les lèvres pleines.
-Euh, dites-moi, c’est bien vous qui avez passé un savon au docteur McKay ? demanda t’il.
-Oui, enfin, c’est plutôt lui qui m’en a passé un, dis-je avec un peu d’amertume.
-N’empêche, c’était drôle.
Nous échangeâmes un regard avant d’éclater de rire. Nous convînmes que cet arrogant scientifique méritait un bon coup de pieds aux fesses.
Alors que nous étions encore en train de rire, un autre militaire entra dans l’infirmerie, et s’approcha du lit autour duquel nous étions.
-Ford ! appela t’il. Le docteur Weir nous demande en salle de réunion. Bonjour, dit-il à mon adresse. Et, Ford, sur le chemin, pourriez-vous m’aider à trouver le docteur Donovan. McKay veut absolument lui parler et se plaindre d’elle à Weir.
-Euh, oui Major, mais nous n’allons pas avoir à chercher loin. Docteur Donovan, je vous présente le Major Sheppard…
Le Major se tourna vers moi, surpris. Je le reconnut, me rappelant le militaire à l’air trop jeune vu au SGC. Mais il me sembla remarquer un éclat plus dur dans son regard, qui lui enlevait cette expression d’oisillon tombé du nid qui m’avait frappé.
-Le fameux Sheppard… dis-je.
-Lui-même, répondit-il en simulant une révérence, mais vous allez bientôt me faire concurrence la-dessus, dès que McKay placardera votre photo sur tous les murs joliment surlignée de rouge…
Ce bouledogue de McKay ne lâche pas facilement le morceau, pensais-je.
-C’est que j’aurais souhaité rester auprès d’Ewan… enfin, du Lieutenant Harmon, jusqu’à son réveil, objectais-je.
Le Major eut un regard étrange et fronça les sourcils :
-Il vaudrait peut-être mieux que vous veniez, dit-il beaucoup plus sèchement.
Je ne comprit pas ce brusque changement de ton, et regardais Aiden. Il semblait gêné.
-Ne vous inquiétez pas, dit-il, il n’est plus en danger de toute façon.
A regret, je quittais donc l’infirmerie, surprise de l’attitude du Major, emboîtant le pas aux deux militaires. Je les entendais discuter devant moi, sans comprendre ce qu’ils se disaient. Je captais soudain une bribe de conversation :
-… évidemment, elle ne va pas dire le contraire….
C’est Sheppard qui parlait. Je me sentais bizarre, j’avais l’impression d’être une sorte de paria. Avec toutes ces heures passées à veiller Ewan, je ne me sentais de plus incapable de faire face à McKay. La fatigue me gagnait.
Nous arrivâmes au poste de commandement. Le docteur Weir était penchée sur l’un des ordinateurs au côté d’un technicien. Ford resta avec moi tandis que Sheppard se dirigeait vers Weir pour lui parler. Je me tournais vers Ford :
-Le Major à t’il quelque chose contre moi ? demandais-je. Il avait l’air furieux tout à l’heure…
-Il pense que vous et Harmon êtes ensemble, répondit-il. Or, il vaut mieux éviter toute relation de ce genre dans cette expédition.
-Mais c’est faux ! protestais-je. Vous ne l’en avez pas informez ?
-Bien sûr, mais il n’y croit pas, dit Ford l’air embarrassé.
-Et puis de toute façon, quand bien même ce serait vrai, ce genre de règlement n’est valable que pour les militaires, dis-je perplexe. A moins qu’il ne se soit étendu à cette expédition ?
-Exact. Vous allez peut-être devoir vous justifier de cela devant Weir, après bien sûr avoir réglé cette histoire avec McKay… Quelle trépidante vie que d’être scientifique ! ajouta t’il, faussement moqueur.
Weir se dirigeait vers nous à présent.
-Très bien, dit-elle arrivée à notre hauteur. Elle me salua, puis : Docteur Donovan, venez dans mon bureau, McKay y attend déjà depuis plusieurs minutes. Major, Lieutenant, ce n’est qu’un petit contre-temps, moi et Rodney vous rejoindrons dans la salle de réunion dans moins d’un quart d’heure.
Les deux militaires se dirigèrent vers la dite salle, non sans m’avoir jeté un clin d’œil d’encouragement pour l’un, un regard accusateur pour l’autre. Je suivis donc le Docteur Elisabeth Weir dans son bureau. En entrant, je vis en effet McKay assit dans l’un des deux fauteuils face à celui de Weir. Même assit, il semblait trépigner.
-Ah, ce n’est pas trop tôt ! se plaignit-il à notre arrivée. Apparemment, une certaine personne ne souhaitait pas affronter les conséquences de ses actes, ajouta t’il à mon adresse, un fin sourire diabolique sur les lèvres.
-Rodney, je vous en prie, je n’ai pas organisé ce rendez-vous pour qu’il tienne du règlement de compte, dit calmement Weir en fixant McKay. Dites-moi donc ce que vous tenez pour de l’insubordination, Rodney, de la part du docteur Donovan.
-Très bien Elisabeth, répondit-il. Cette jeune personne a tout d’abord commencé par refuser d’obéir lorsque je lui aimablement demandé un café. Elle m’a ensuite accusé de la déranger pour rien, alors que je ne faisais que lui demander des conseils de traduction de la langue des Anciens. Et lorsque je l’ai remise à sa place, elle m’a insulté. Bref, j’aimerais que les choses soient claires pour elle : je commande l’expédition scientifique, j’ai donc le droit à un peu plus de respect.
Le docteur Weir avait attentivement écouté la plaidoirie de McKay. Quant à moi, je me retenais de rire : toute cette histoire pour des broutilles pareilles !
-Du respect, c’est bien cela McKay ? demanda Weir au bout de quelques secondes de silence. C’est ce que vous voulez ? Bien. Et vous docteur Donovan ? Avez-vous des réclamations, ou bien encore des protestations à m’adresser concernant ce récit ?
-Des excuses, dis-je calmement à la grande surprise de McKay. Je voudrais également dire au docteur McKay que je le respecte, mais qu’en appeler au chef de cette expédition pour de pareilles sottises pourrait me faire perdre ce respect. De plus, demander des conseils techniques à une scientifique telle que moi, soit, mais me demander une tache aussi personnelle qu’apporter un café est un total manque de respect envers ma personne. Je regrette sincèrement de m’être emportée, mais j’étais pressée, stressée et fatiguée. Je pense que c’est la même chose pour vous, docteur McKay. Malgré tout, maintenant que j’ai présenté mes excuses, il semble logique que vous me présentiez les vôtres, afin que cette histoire se termine le mieux du monde.
-Bien, je suis ravie que vous le preniez ainsi docteur Donovan, me sourit le docteur Weir après quelques secondes. McKay ?
Ce dernier bougonna de vagues excuses dans son coin.
-Bon, je suppose que c’est ce que vous pouvez faire de mieux Rodney, soupira Weir. Maintenant, laissez-nous je vous prie, je dois parler au docteur Donovan.
Rodney leva un regard surpris sur Weir, puis me fixa. Il se leva, et sortit du bureau de Weir. Alors qu’il était à la porte :
-Rodney ! appela Weir. Le docteur Donovan a raison: la prochaine fois, évitez de vous en remettre à moi pour des choses d’aussi peu d’importance. Réglez vos problèmes vous-même s’il vous plaît.
McKay partit l’air encore plus révolté. Weir se tourna vers moi :
-Bien, maintenant que tout cela est réglé, j’aimerais aborder un autre point avec vous…
-Excusez-moi docteur, l’interrompis-je, c’est un malentendu : il est évident que je n’entretiens aucune liaison avec le lieutenant Harmon, je ne suis restée à ses côtés que par amitié, et il n’y a rien de plus.
-Bien. Weir sembla me sonder. C’est parfait alors. Malgré tout, je tiens à vous rappeler, dans le doute, que ce genre de relation entre collègues, même en tant que scientifique, ne sont pas interdites, mais fortement déconseillée, ce qui dans notre situation revient pratiquement au même. A moins bien entendu d’un séjour prolongé ici sans espoir de retour, ce que personne ne souhaite.
-Je comprends docteur, mais je peux vous assurer qu’il n’y a rien à craindre.
-Je m’en remets à vous. Seulement, sachez que je suis au courant pour vous et le colonel Cliff. Si vous avez tendance à vous… attacher à vos collègues, tachez de combattre cette inclination.
Des sueurs froides m’avaient envahie au nom de Cliff. Décidément, même une base secrète ne pouvait garder tous les secrets. J’étais glacée, et certainement très pâle, ce que remarqua le docteur. Je déglutis avec peine :
-Le général O’Neill vous a mise au courant ? questionnais-je.
-Non, ce n’est pas lui, mais cela n’a pas d’importance. Toutefois, puisque vous abordez la question, O’Neill m’a en effet parlé de vous, mais sous un jour plus flatteur : il m’a demandé de vous affecté dans l’une des équipes d’exploration d’Atlantis. Il n’a pas tarit d ‘éloge sur votre compte. Il est donc regrettable qu’une telle histoire…
-Madame ! l’interrompis-je, nous parlons de ma vie professionnelle. S’il vous plaît, vous ne pouvez me juger, et vous ne pourrez jamais subir le stress et les autres émotions inhérentes au fait de se battre et de vivre au côté de collègues dans une équipe SG. De plus, ajoutais-je, avec tout le respect que je vous dois, cela ne vous regarde pas.
Je crut avoir été trop loin. Mais Weir sembla bien le prendre. Je l’imaginais plus sévère qu’elle ne l’était en réalité. Elle me sourit :
-Bien sûr, mais comprenez que j’étais obligée de vous faire ce genre de sermon moralisateur, sinon, où irions-nous dans cette base. Enfin…
Elle soupira. La situation actuelle, avec tous ces blessés et ces réfugiés devaient être des plus inconfortable pour elle. Mais elle au moins était au première loge dans la gérance de Atlantis, tandis que moi n’étais reléguée à un poste extérieur d’observatrice scientifique.
-Malgré tout docteur Weir, tentais-je, vous avez parlez de m’intégrer dans une équipe d’exploration…
-Hum, oui, répondit Weir avec l’air de quelqu’un qui veut en finir, c’est plutôt O’Neill qui m’en a parlé, et vous comprenez que moi, j’ai besoin de plus de temps pour connaître les gens… De plus, en toute sincérité, je ne vois pas encore le rôle primordial que vous pourriez jouer dans cette dite équipe. Maintenant, veuillez m’excuser…
Elle se leva de son siège, mais moi restais clouée au mien. J’étais choquée par ses dernières paroles. Tous mes espoirs s’étaient désagrégés en quelques syllabes comme des fruits pourrissant en accéléré. Je me levais avec difficulté, le souffle coupé. Je me rendais compte que Weir me considérait comme une sorte de personne « pistonnée » par un général.
-Vous allez bien ?
Elle me fixait avec perplexité. Je souris péniblement, et sortais de ce bureau aussi rapidement qu’Orphée des Enfers, en m’abstenant toutefois de jeter un œil en arrière..
Pendant que Weir allait vers la salle de réunion, je me dirigeais avec un maximum de dignité vers la salle des commandes. J’agissais mécaniquement, vérifiant si personne n’avait besoin de mes compétences, déjà persuadée de mon inutilité. Soudain, l’un des techniciens m’interpella. Je me rendit près de lui, et c’est alors qu’il me tendit une sphère gravée de symboles Anciens, faite d’un composite semblable aux sortes de « galets » Asgard, tout du moins par la couleur et la matière. Plusieurs autres scientifiques s’approchèrent : l’objet était intrigant.
-Vous pouvez déchiffrer ces inscriptions ? me demanda l’un d’eux.
-Si j’en suis incapable, je ne vois vraiment pas ce que je viens faire ici, répondis-je le regard fixé sur les gravures. Voyons cela… Il faut apparemment placer ses doigts… dans… oui, en effet, il y a des gravures en creux en forme de doigts sur les côtés de la sphère. Ca y est, je les mets. Ensuite, le texte dit qu’il faut placer ses pouces dans ces deux creux ci, et… cela permet d’accéder à… c’est étrange, je ne connais pas ce mot, il n’est apparu dans aucun autre texte Ancien que je connais.
-Euh, vous êtes sûre que c’est très prudent ? questionna l’un des scientifiques.
Je levais la tête pour fixé mon interlocuteur à lunettes. Il semblait nerveux, le cheveux rare, l’œil constamment affolé.
-Hum, vous, vous n’avez pas vraiment le goût de l’aventure, je me trompe ? l’interrogeais-je froidement.
Sans attendre de réponse, je plaçais mes pouces à l’endroit indiqué.
-Je vais prévenir le docteur Weir, repris le scientifique paniqué.
-Pas la peine, répondis-je avec rancœur, je suis très bien capable de prendre des risques toute seule.
-Il n’empêche… rétorqua l’affolé
-Voulez-vous bien vous taire ! m’écriais-je en l’interrompant.
Il y avait autre chose à faire, j’en étais persuadée, pour mettre en route le globe. Et soudain je vis une inscription plus petite juste au-dessus de mes pouces :
-Ca y est ! m’exclamais-je, il faut prononcer une sorte de formule…
-Un sésame ? interrogea l’un des chercheur.
-En quelque sorte, en moins mystique bien sûr…répondis-je.
J’étais près du but. Je déchiffrais l’inscription en minuscules lettres. Le même terme étrange s’y trouvait.
-Bon, très bien, dis-je, il s’agit de libérer quelque chose.
-Cela peut être dangereux ! objecta un autre chercheur.
-Dans ce cas, allez vous cacher sous la table, rétorquais-je.
Je me rendais compte du danger, mais mon ego blessé ne voulait rien écouter.
-Vous êtes prêt ? demandais-je.
Certains s’étaient reculés. Je vis soudain du coin de l’œil le scientifique trouillard se précipiter vers la salle de réunion.
-Quel imbécile, murmurais-je.
J’allais me faire taper sur les doigts. Bel euphémisme.
-Alors, me concentrais-je. Je dois dire en Ancien : je libère Rilléel. Je ne sais pas ce qu’est « Rilléel », peut être un programme…
Les scientifiques autour de moi semblaient d’accords. Je prononçais les termes Anciens, mes lèvres touchant presque la sphère.
Rien. Je lançais un regard perplexe aux autres chercheurs. Puis j’entendis des éclat de voix : Weir et son équipe se rapprochaient. J’étais découragée, quand soudain une lueur émergea du cœur de la sphère. D’abord indistincte, la lumière s’intensifia, jusqu’à devenir éblouissante, mais curieusement, je n’arrivai pas à fermer les paupières, comme si une main invisible me maintenait les yeux ouvert. Je sentais la lumière entrer de force en moi. Je me sentis soudainement comme projetée en arrière, sauf que mes pieds restèrent collés au sol. Ma tête était renversée en arrière. Je vis le plafond bleuté nimbé de lumière…
Et tout devint blanc.
4- L’ esprit de Rilléel
Atlantis
L’éclat de lumière fut fulgurant.
Les membres de l’équipe d’expédition d’Atlantis, composée de son leader le Major John Sheppard, du Lieutenant Aiden Ford, et du docteur Rodney McKay, discutaient à ce moment de l’incorporation d’une athosienne, Teyla Emmagan, chef d’un clan Athosiens, et qui avait aidé les terriens. Soudain, l’un des scientifiques débarqua dans la salle de réunion.
-Docteur Weir ! s’exclama t’il. Le docteur Donovan a trouvé un objet peut-être dangereux, et veux le mettre en route sans votre autorisation !
-Quoi ! s’écria Elisabeth. Tout le monde sait bien pourtant qu’il faut s’en remettre à moi et McKay pour ce genre de choses !
-Eh bien allez lui dire, parce qu’elle ne semble pas disposée à stopper ses démarches pour faire fonctionner cette sphère qu’on a trouvé.
-Ce n’est pas supportable, dit McKay, cette fille va nous attirer de gros ennuis si elle refuse constamment d’obéir au règlement. Pourquoi donc est-elle avec nous ?
-Je vous suis ! dit Weir au scientifique paniqué.
Elle sortit de la salle, suivie des autres membres de l’équipe.
-Elle est pistonnée, glissa Sheppard à McKay en passant près de lui.
-Je me disais aussi… sourit McKay moqueur.
Weir semblait furieuse et parlait vivement avec le scientifique.
-A l’avenir, je veux être prévenue immédiatement de ce genre de découverte, c’est clair ? le prévint-elle.
Ils arrivèrent devant le poste de contrôle de la Cité. Et s’arrêtèrent brutalement.
Donovan tenait entre ses mains un globe d’un blanc translucide qui rayonnait. Au fur et à mesure, la lueur s’intensifia, jusqu’à ce qu’ils ne puissent plus tourner les yeux vers elle. La lumière se fit ensuite moins forte, et sembla se concentrer sur la jeune femme. Toutes les personnes présentes entendirent Donovan émettre une sorte de gémissement rauque horrifié tandis que ses yeux restaient fixés sur la sphère. Puis la lumière entra littéralement en elle. Le visage de la jeune femme se renversa en arrière, comme si elle était debout sur un réacteur d’avion à la puissance inversée, les cheveux virevoltant autour d’elle. Tout son corps s’illumina, puis sembla se contracter un court instant. Puis la lueur baissa d’intensité jusqu’à disparaître. Toute puissance disparue, et la scientifique s’effondra sur le sol, inconsciente.
La sphère eut un bruit mat lorsqu’elle rebondit sur la surface lisse de la salle de contrôle.
______________________________
La panique régna d’abord devant le corps inanimé du docteur Donovan. Weir appela une équipe médicale d’urgence. Sheppard se précipita sur elle, et constata qu’elle respirait.
-Elle est vivante, lança t’il, mais son cœur bat trop vite. Docteur Donovan…
Il lui tapota les joues. Elle était très pâle, et des cernes prononcées s’étaient installées sous ses paupières. Le major tenait toujours son poignet pour sentir son pouls. Impuissant, il le sentit revenir à un rythme normal, avant de ralentir dangereusement. Puis soudain, elle s’arrêta de respirer, et la veine de son poignet cessa presque de palpiter entre les doigt du militaire.
-Beckett, dépêchez-vous ! hurla Sheppard. Docteur Weir, il lui faut un massage cardiaque, aidez-moi !
Mais avant d’avoir pu tenter quoique ce soit, les yeux du docteur Donovan s’ouvrirent et s’écarquillèrent démesurément tandis que son buste se soulevait brutalement, les lèvres ouvertes à la recherche d’oxygène. Elle inspira profondément avec un bruit rauque, la main sur sa gorge, et sembla reprendre ses esprits pendant quelques secondes.
-Laissez-passer ! s’écria une voix à l’accent écossais prononcé. Où est le blessé ? ajouta Beckett essoufflé en arrivant près de Weir.
-Tout va bien Carson, répondis Elisabeth, elle est hors de danger.
Donovan ne s’était toujours pas relevée. Elle jetait autour d’elle des regards à la fois surpris, méfiants et émerveillés. Elle semblait toujours chercher l’air qu’elle inspirait.
-Elle n’a pas l’air bien, constata Carson. Je devrais peut-être l’emmener à l’infirmerie pour l’examiner…
-Je vais très bien, l’interrompit brusquement la jeune femme.
Sa voix était étrange, presque métallique, tranchante comme une lame. C’était la voix du docteur Donovan, mais utilisée différemment. Toutes les personnes l’entourant s’en rendirent compte.
-Bien, vous devez être éprouvée, hasarda doucement le docteur Weir. Vous devriez vous reposer. Que tout le monde retourne travailler, ajouta t’elle pour les chercheurs présents. McKay, vous allez étudier cette sphère je vous prie. Et quand vous serez remise docteur Donovan, je veux que nous discutions de votre attitude.
Les scientifiques retournèrent chacun à son poste. Mais Donovan ne bougeait toujours pas, le regard fixé sur le docteur Weir. Autour d’elle, McKay, Sheppard, Ford et Carson Beckett ne savaient quoi faire. Ford se pencha vers la jeune femme et lui tendit la main :
-Relevez-vous, sourit-il, vous n’allez pas passer la journée par terre.
Elle lui lança un regard pénétrant, puis un sourire glacial étira ses lèvres. Elle saisit la main tendue et se releva. Elle sembla un instant déséquilibrée, puis tenta un timide pas vers l’avant. Enfin, à la surprise de tous, elle redressa la tête et sembla les regarder de haut avant de parler à nouveau :
-Qui êtes-vous ? questionna t’elle froidement. Où se trouve Néamis ? A moins qu’il ne soit mort ou n’ait été remplacé…
Personne ne répondit, tous choqués par ces paroles. Sheppard se décida :
-Docteur ? l’interpella t’il. Vous avez dû recevoir un sacré coup en tombant. Qui est ce… Néamis dont vous parlez ?
La jeune femme le transperça d’un regard froid comme la glace. Ses iris bleu clair avaient la limpidité du cristal, mais une dureté que n’avait jamais eu auparavant le docteur Donovan.
-Comment pouvez vous ne pas connaître Néamis, le dirigeant de la Cité ? A moins qu’il n’exerce plus le pouvoir depuis longtemps. Mais c’est impossible, mon esprit devait réintégrer mon corps au bout de cinq années. Il n’a pu être oublié en si peu de temps. Qui dirige à présent Atlantis ? questionna t’elle.
Les terriens comprirent l’ampleur du problème.
___________________________
-Une autre personne ? Dans le corps du docteur Donovan ? Mais c’est de la science fiction ! s’exclama Rodney McKay.
-Vous vous croyiez dans un soap opéra peut-être ? s’irrita John Sheppard. Une porte qui nous fait voyager à travers l’espace, des millions d’humains disséminés dans au moins deux galaxies, des vaisseaux spatiaux, des extraterrestres bons ou méchants, ça ne vous avait pas mis la puce à l’oreille ?
-Ne me prenez pas pour un imbécile major, ce que je veux dire c’est que ce genre de « transfert de personnalité », sans qu’une larve ou autre chose ne lui soit rentré dans la tête, cela me laisse perplexe, je n’ai jamais vu cela.
-Je vois bien, rétorqua Sheppard.
-Si vous croyez que c’est tous les jours les vacances quand on est le petit génie de service, vous vous trompez, bougonna McKay.
-Vous vous trompez Rodney, objecta Elisabeth, SG1 a déjà vécu cette situation lorsque le capitaine Carter a été envahie par une sorte d’entité extraterrestre par simple contact avec un ordinateur…
-C’était plus compliqué que ça en réalité Elisabeth, mais la vérité est que l’entité qui l’avait envahie était primaire, ne pouvait même pas faire fonctionner les aptitudes de parole de Samantha Carter, et surtout avait conscience que ce n’était pas son propre corps qu’elle utilisait, expliqua McKay. Ici, nous avons quelqu’un qui a envahi le corps de notre scientifique, et l’utilise comme s’il était sien. Vous lui avez donné un miroir ?
-Euh, oui, répondit Ford. On a essayé de lui expliquer qu’elle avait envahi un corps autre que le sien, mais elle ne nous croyait pas. Elle a fait une sorte de crise de panique lorsqu’elle a vu son reflet. Elle ne comprend pas.
-C’est l’esprit d’une femme au moins ? s’enquérra Sheppard.
Tous se tournèrent vers lui avec perplexité.
-Quoi ? se défendit-il. J’imagine ma réaction si je me trouvais transféré dans le corps d’une femme.
-Oui, mais ne vous inquiétez pas, répondit Rodney, c’est bien une femme, si c’était un homme, « il » se serait tout de suite rendu compte que quelque chose clochait.
-Vous n’avez pas tort…
-Peut-on revenir à ce qui nous importe messieurs ? s’impatienta Weir.
-Ce qui nous importe ? répéta McKay.
-Oui Rodney, s’énerva franchement Weir, ce qui nous importe, c’est à dire le retour parmi nous du docteur Donovan !
-Hum oui, bien sûr… dit McKay d’un air absent, mais vous savez, si cette femme est, comme je le suppose, une Ancienne malencontreusement oubliée dans la sphère pour je ne sais quelle raison, nous avons énormément à apprendre d’elle !
-Non McKay ! intervint Ford. On ne peut pas laisser l’une des nôtres dans cette situation. Cette Ancienne ne peut garder ce corps, tout simplement parce qu’il est déjà habité par un autre esprit ! Ce serait criminel.
-On ne sait pas comment sortir cet esprit du charmant corps de la méchante Donovan, Ford ! répondit McKay. A moins bien sur qu’on puisse le faire rentrer à nouveau dans la sphère, mais dans ce cas je ne sais pas comment procéder, vu que c’est comme par hasard notre spécialiste en langue et culture Ancienne qui est débranchée, et que l’esprit qui l’habite en ce moment n’y mettra certainement pas du sien pour retourner dans son mini monde rond, allez savoir pourquoi…
-Vous pouvez au moins essayer McKay, dit le docteur Weir. Vous avez de solides bases de la langue des Anciens après tout.
-Bien sûr que j’essaierais Elisabeth, soupira Rodney. Mais dans le même temps, il nous faudra instaurer un dialogue avec notre nouvelle amie. Au moins savoir son nom… Et pourquoi elle a été coincée dans cette sphère.
-Lancez également une recherche dans l’ordinateur de la Cité pour repérer un éventuel corps en hibernation, ajouta le docteur Weir. Si on peut lui rendre son vrai corps, cela sera aussi bien. Je me sentirais moins coupable de devoir l’expulser de son nouveau corps.
-Ce n’est pas son nouveau corps, objecta Sheppard tandis que tous se levaient pour se mettre au travail, mais celui du docteur Donovan. Il ne faut pas l’oublier, malgré les différends que nous avons pu avoir avec elle. N’est-ce pas McKay ?
L’interpellé se retourna et afficha un air surpris :
-Détrompez-vous major, dit-il avec un demi-sourire, je souhaite autant que vous le retour de l’enfant prodigue… pour lui passer un sacré savon. Tiens, rien que d’y penser, ça me donne envie de me tuer au travail.
John Sheppard et Aiden Ford se dirigèrent vers l’infirmerie, où avait été conduite Donovan. En entrant, ils virent le docteur Becket en train d’interroger sa patiente. Il se dirigea vers eux dès qu’il les vit :
-Messieurs, notre inconnue ne l’est plus, annonça t’il ; elle se nomme Rilléel, elle a 41 ans et occupait à ce que j’ai comprit un poste important au sein de l’administration Lantienne. Lorsque son esprit a été « sauvegardé » dans la sphère, la guerre contre les Wraiths commençait. Elle m’a dit que plusieurs autres personnes d’importances avaient été ainsi sauvegardées afin de voyager d’une planète éloignée à une autre : les corps sans esprit n’attiraient plus les Wraiths. De plus, grâce à un mécanisme, les corps tenaient entre leur main le globe contenant son esprit. A l’arrivée sur la planète choisie, grâce aux informations téléchargées dans l’ordinateur du vaisseau, une voix prononçait pour chaque cellule contenant le corps gardé en vie et son esprit les mots qui activaient le mécanisme dont a été victime le docteur Donovan. Elle m’a également avoué que cet ingénieux système n’était pas très pratique, car l’esprit et le corps pouvait être séparés si un problème survenait. Les chercheurs Lantiens étaient en train de mettre au point une sorte de congélation simultanée du corps et de l’esprit, mais la technique n’était pas au point quand l’esprit de Rilléel a du être téléchargé dans la sphère.
-Hé bien, bravo Carson pour votre collecte d’information, s’étonna Sheppard. Cela va nous être des plus utile pour comprendre ce qui s’est passé.
-J’en suis sûr, sourit le médecin, mais je n’ai aucun mérite : elle a été des plus coopératives. Je n’ai posé qu’une question, et elle m’a tout raconté.
-Impressionnant, dit Ford avec perplexité. On peut la voir ?
-Bien sûr, elle est en parfaite santé.
Les trois hommes se dirigèrent vers le lit ou était assise la jeune femme, qui semblait méditer.
-Hum… Rilléel ? hasarda le Major. Tout d’abord, nous vous remercions pour votre aimable coopération, et nous savons que vous ne vivez pas une situation facile…
-Il n’y a aucun problème, le coupa l’Ancienne. Mais vous devez savoir que si vous n’avez retrouvé que mon esprit, il y a de fortes chances pour que mon corps ait été détruit. Normalement, les deux sont réunis dans une seule cellule de survie… Où avez-vous donc trouvé mon Nartès ?
-Nartès ? interrogèrent en même temps Sheppard et Ford.
-La… sphère, précisa Rilléel.
-Dans la salle de contrôle, elle était placé dans un compartiment avec d’autres objets Lantiens, répondit Ford.
Rilléel cilla, et le jeune officier vit ses sourcils se froncer.
-Quels autres objets ? demanda la femme.
-Je n’en sais rien, je crois avoir entendu McK…, euh, l’un de nos scientifique dire qu’il s’agissait de diverses sauvegardes concernant la Cité et son combat contre les Wraiths.
-Je suppose que si vous êtes ici, nous avons gagné la guerre depuis longtemps ? demanda Rilléel en fixant intensément Sheppard. Après tout ce temps passé, nous ne pouvant pas être toujours en guerre…
Il y eut un silence de quelque secondes.
-Je vous demande pardon ? osa enfin se risquer le Major. Personne ne vous a informée…
Il s’interrompit.
-Finissez votre phrase ! s’exclama violemment la jeune femme, ses traits fins contractés à l’extrême. Que dois-je savoir ?
-Nous ne sommes pas des Anciens, vous deviez vous en être aperçue, non ? s’étonna Sheppard. Et votre hôte non plus.
Rilléel sembla se liquéfier sur place. Elle s’assit plus profondément dans son lit, le regard perdu, privé de son tranchant de glace.
-C’est le choc, je… je ne m’étais aperçue de rien… lâcha t’elle. Comment est-ce possible ? Qu’est-il arrivé ?
Son ton avait retrouvé sa dureté.
-Les Anciens ont été vaincus par les Wraiths, Madame, avoua enfin Ford. Ils ont dû laisser la Cité, mais auparavant l’ont immergée. Beaucoup sont morts pour défendre Atlantis et combattre l’ennemi, mais ils étaient bien trop nombreux…
Une lueur fugitive passa dans les yeux de Rilléel quand Ford évoqua les morts, mais disparue aussitôt. Sheppard ne se l’expliqua pas.
-Mais dans ce cas, dit Rilléel, que faites-vous ici ?
-Eh bien…
-Eh bien, l’interrompit le docteur Beckett, c’est une histoire que cette personne entendra plus tard. Vous avez besoin de repos Madame, ajouta Carson à l’intention de la jeune femme.
Elle lança un regard glacial au médecin, mais accepta de se reposer. Les deux militaires prirent congé et se rendirent dans le bureau du Docteur Weir pour l’informer au sujet de l’Ancienne.
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Dernière modification par Angeles Parker le 09 nov. 2005, 15:10, modifié 1 fois.
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Re: L'esprit de Rilléel
Bon ben étant donné que je suis apparemment le seul a avoir lu, et à avoir voté, je me permet de faire quelques commentaires :
C'est tout simplement génial (ah ben tiens, c'est ce que j'ai voté, quelle coïncidence !).
Non, franchement !
Ca frôle la perfection, là. Il y a même des moments où j'oubliais que j'étais en train de lire une fanfic, mais j'avais plutôt l'impression de regarder un épisode. Les personnages sont très bien développés. Ceux que l'on connaît agissent exactement comme le feraient les vrais... enfin, comme ils devraient... enfin, c'est dur à expliquer, mais c'est eux, quoi ! Tels qu'on les connaît dans la série.
L'humour d'O'Neill dans sa nouvelle fonction de grand chef, le Jackson discret, le Sheppard qui vient de tuer son supérieur, le Ford tel qu'on la connut au début de SGA, la Weird diplomate et soucieuse de l'image d'autorité qu'elle peut donner et le McKay avec son mauvais caractère habituel, sans compter Becket, la cité et la réaction d'une Ancienne qui colle parfaitement.
Mais surtout, un nouveau personnage auquel on croit tout de suite, on se laisse attraper par son récit (point de vue interne au début et externe ensuite très bien maîtrisé).
L'ambiance est parfaite aussi. On a le point de vue de ce personnage par rapport à ce qu'il s'est passé dans le premier épisode de SGA, tout en apprenant plein de choses, et en particulier, l'histoire de cet autre personnage qui n'est pas du tout dans SGA.
Cette fanfics est tellement paradoxale dans sa perfection que ç'en est perturbant !
Et niveau descriptions, que dire ? Que demander de plus ?
On a les personnages qui se dessinent devant nos yeux avec une limpidité étonnante. La base... pfiou !... on n'a pas vu la série SGA, ce n'est pas grave, on peut y vivre les yeux fermés quand même. Et la sphère, de style parfaitement ancien dès la première description.
De plus, comparé à d'autres textes que j'ai eu l'occasion de lire, il y a une quantité infinitésimale de fautes d'orthographe (s'il y en a 20, c'est le bout du monde), ce qui permet, d'une, de lire l'histoire mais, de deux, de la comprendre
(Ce qui est assez rare de nos jours chez les amateurs).
Ah oui ! Par contre, au début, avec le livre de Grec qui sert d'oreiller LOL
Niveau métaphores, c'est merveilleux aussi.
"Sortir aussi vite qu'Orphée des Enfers" et toutes les autres, je n'arrive pas à les citer là mais va falloir que je relise tout pour les noter.
J'espère franchement que tu vas continuer sur cette lancée. Vivement la suite !
Et j'espère aussi que d'autres auront le courage de tout lire car ils passeraient à côté de quelque chose sinon. (Mais il est vrai que posté tout ça d'un coup, ça peut en rebuter certains, ils arrivent, ils prennent peur et ils ne lisent pas. Jute un conseil : Poste plutôt des courts, comme ça, on peut suivre, genre un petit bout tous les jours. Enfin, moi, perso, tu m'envoies 300 pages, y'a pas de souci, je te les lis !
Bon, je n'ai cité que les bons côtés pour l'instant ; de toutes façons, c'est ce qu'il y a le plus donc c'était facile
. Je repasserai pour les mauvais. Genre : les quelques fautes d'orthographe et certaines constructions de phrases.
C'est tout simplement génial (ah ben tiens, c'est ce que j'ai voté, quelle coïncidence !).
Non, franchement !
Ca frôle la perfection, là. Il y a même des moments où j'oubliais que j'étais en train de lire une fanfic, mais j'avais plutôt l'impression de regarder un épisode. Les personnages sont très bien développés. Ceux que l'on connaît agissent exactement comme le feraient les vrais... enfin, comme ils devraient... enfin, c'est dur à expliquer, mais c'est eux, quoi ! Tels qu'on les connaît dans la série.
L'humour d'O'Neill dans sa nouvelle fonction de grand chef, le Jackson discret, le Sheppard qui vient de tuer son supérieur, le Ford tel qu'on la connut au début de SGA, la Weird diplomate et soucieuse de l'image d'autorité qu'elle peut donner et le McKay avec son mauvais caractère habituel, sans compter Becket, la cité et la réaction d'une Ancienne qui colle parfaitement.
Mais surtout, un nouveau personnage auquel on croit tout de suite, on se laisse attraper par son récit (point de vue interne au début et externe ensuite très bien maîtrisé).
L'ambiance est parfaite aussi. On a le point de vue de ce personnage par rapport à ce qu'il s'est passé dans le premier épisode de SGA, tout en apprenant plein de choses, et en particulier, l'histoire de cet autre personnage qui n'est pas du tout dans SGA.
Cette fanfics est tellement paradoxale dans sa perfection que ç'en est perturbant !
Et niveau descriptions, que dire ? Que demander de plus ?
On a les personnages qui se dessinent devant nos yeux avec une limpidité étonnante. La base... pfiou !... on n'a pas vu la série SGA, ce n'est pas grave, on peut y vivre les yeux fermés quand même. Et la sphère, de style parfaitement ancien dès la première description.
De plus, comparé à d'autres textes que j'ai eu l'occasion de lire, il y a une quantité infinitésimale de fautes d'orthographe (s'il y en a 20, c'est le bout du monde), ce qui permet, d'une, de lire l'histoire mais, de deux, de la comprendre

Ah oui ! Par contre, au début, avec le livre de Grec qui sert d'oreiller LOL
Niveau métaphores, c'est merveilleux aussi.
"Sortir aussi vite qu'Orphée des Enfers" et toutes les autres, je n'arrive pas à les citer là mais va falloir que je relise tout pour les noter.
J'espère franchement que tu vas continuer sur cette lancée. Vivement la suite !
Et j'espère aussi que d'autres auront le courage de tout lire car ils passeraient à côté de quelque chose sinon. (Mais il est vrai que posté tout ça d'un coup, ça peut en rebuter certains, ils arrivent, ils prennent peur et ils ne lisent pas. Jute un conseil : Poste plutôt des courts, comme ça, on peut suivre, genre un petit bout tous les jours. Enfin, moi, perso, tu m'envoies 300 pages, y'a pas de souci, je te les lis !
Bon, je n'ai cité que les bons côtés pour l'instant ; de toutes façons, c'est ce qu'il y a le plus donc c'était facile

Dernière modification par Richy le 02 nov. 2005, 17:33, modifié 1 fois.
- Angeles Parker
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Re: L'esprit de Rilléel
OUaou!! eh bien, si je m'attendais à cela! Il n'y a que toi qui ai lu, mais franchement, ça me suffit!!
Nan, je rigole, mais c'est vrai, merci pour ce commentaire comme je les aime, structuré et encourageant!
Pour les fautes d'orthographes, désolée, mais j'ai toujours la flemme de me relire, et parfois je suis tellement barrée dans mon truc que mes phrases n'ont ni queue ni tête! Promis, je ferais attention pour la suite, déjà en cours.
Un gd merci à toi Richy!

Pour les fautes d'orthographes, désolée, mais j'ai toujours la flemme de me relire, et parfois je suis tellement barrée dans mon truc que mes phrases n'ont ni queue ni tête! Promis, je ferais attention pour la suite, déjà en cours.
Un gd merci à toi Richy!
Re: L'esprit de Rilléel
hé bé ça faisait longtemps que je t'avais pas vu poster Angie et là je suis servi 
alors après lecture :
les critiques :
la nationalité de l'auteur a déteind sur sa fanfiction 
les plus :

alors après lecture :
les critiques :
- il n'y a pas beaucoup de notion de temps, je veux dire que je n'y ai pas vu le laps de temps qui se passait entre tel et tel acte ou chapitre. Donc à certain momnt j'étais un peu surpris, par exemple : le moment où Rillée est libéré et que la cavaleri arrive : je lis Teyla aussi...waouw pour moi ils venaient d'arriver dans Atlantis de retour du hive ship et les athosiens seraient plutot censé etre surveillés et inspectés par une équipe médicale...
- je suis d'accord que Mac Kay est insupportable comme décrit mais je n'ai pas reconnu le personnage quand il argumente avec Donova por établir son autorité. Pour moi il ne s'y attarderai même pas, il est tellement exité, énervé et criant qu'il ne ferait pas attention aux remarques d'une ... subalterne. Et la réunion dans le bureau de Weir pour une histoire de café :S...Weir aurai du envoyer Rodney balader : elle vient d'arriver et a un tas de chose à gérer alorsune histoire de café, m'enfin c'est vrai que c'est son rayon de gérer les conflit mais bon
- le commentaire de Sheppard "elle est pistonnée", ça colle pas au John du moment : il est intégré à Atlantis e retard p/r aux autres militaires et sans l'accord de Sumners et c'est Weir qui la pistonné en plus. Il aurait plutot tendance à adopter un profil bas et une complicité avec Mac Kay ne c'est pas encore établie pour moi, enfin si on est au début de la mission d'Atlantis, car je n'ai pas la notion de temps dans cete fanfic
- c'est moi ou je n'ai pas vu de description de Donova? difficile de s'imaginer le personnage physiquement parlant


les plus :
- j'ai beaucoup aimé la sène avec O'neill et donova dans le SGC, là j'ai vraiment retrouvé Jack et je pouvais facilement m'imginer la scène
- l'idée du globe aurait pu ressembler à celle de SG1 (Message dans une Bouteille) mais ton explication quant à la raison de ce globe pour lutter contre les wraiths est géniale!!
Re: L'esprit de Rilléel
"ah oui, ça c'est du bon!"
effectivement une FanFic trés sympathique.
le personnage principal est à la fois attachant et trés casse-pied (et vas-y que je joue avec la sphère
disons qu'elle commence trés mal son boulot de représentante de la France^^) et le tout est trés bien mené.
Richy et PoMverte ont déjà dit beaucoup de choses, je n'en dirais donc pas autant.
une chose m'a choqué: le mcKay de cette fic est bien plus insupportable que le vrai, à mon avis.
en revanche, j'ai bien aimé les interventions de Ford, assez bien faites.
autre chose: le règlement anti-couple, je ne suis pas sur qu'il soit étendu à Atlantis, et si tel était le cas, il a du être suspendu lorsque ils ont découvert qu'ils étaient coincés.
il est vrai que les évènnements s'enchainent parfois un peu trop vite, aussi.
mais il s'agit d'une histoire rafraichissante, sympathique, fluide, bien menée, avec peu de fautes. une bonne affaire.
envoie la suite! 

le personnage principal est à la fois attachant et trés casse-pied (et vas-y que je joue avec la sphère


Richy et PoMverte ont déjà dit beaucoup de choses, je n'en dirais donc pas autant.


en revanche, j'ai bien aimé les interventions de Ford, assez bien faites.

autre chose: le règlement anti-couple, je ne suis pas sur qu'il soit étendu à Atlantis, et si tel était le cas, il a du être suspendu lorsque ils ont découvert qu'ils étaient coincés.

il est vrai que les évènnements s'enchainent parfois un peu trop vite, aussi.

mais il s'agit d'une histoire rafraichissante, sympathique, fluide, bien menée, avec peu de fautes. une bonne affaire.


Dernière modification par mat vador le 02 nov. 2005, 19:27, modifié 1 fois.
http://scifi-fanseries.forumpro.fr/forum.htm
Lecteurs, joueurs et cinéphiles passionnés d'imaginaire, amateurs de science-fiction, de fantasy, et de fantastique... rejoignez-nous dés à présent dans le chantier du Multivers, nouveau forum francophone de la créativité et de l'étrange.
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- Richy
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Re: L'esprit de Rilléel
Bon, ben, je revenais pour les mauvais côtés de ta fanfic mais je vois que PoMverte et mat vador sont déjà passés (ah ba alors je ne suis plus le seul !).
Il est vrai que je n'avais que 4 critiques en tête et 2 ont déjà été abordées, mais je vais tout de même les survoler pour donner mon avis (ce qui est le but ici, je crois !).
Alors :
1) McKay. C'est vrai qu'il va un peu loin. On s'attend à le voir partir en boudant un peu comme dans la série mais là, non, le tien tient tête
. Un chouïa trop, pit-être. Mais dans le feu de l'action, on ne s'en rend pas compte tout de suite. On est entraîné dans cette prise de bec, et une fois finit, on se dit : "Tiens tiens, le McKay, lui ait poussé du poil au c*l ou bien ?!"
.
2) La description de Donovan. A vrai dire, son caractère est tellement bien développé et l'histoire est tellement entraînante (ce qui est dû aux manques d'indices de temps (PoMverte) et à l'enchaînement d'évènements trop rapide (mat vador) que mes camarades gaters ont cités (critiqués) mais moi, je trouve que ça n'influe pas si négativement que ça, au contraire)... euh, je disais donc : caractère + histoire = sa description physique devient inutile. Même en étant un mec, j'avais l'impression de vivre l'histoire à travers le personnage de Donovan (qui est donc une femme, au cas où certains prendraient en cours). Et c'est grâce à cette sorte d'osmose lecteur/personnage que le sentiment de coupure avec elle lorsqu'elle actionne la sphère peut atteindre cette perfection. Une description trop précise nous aurait posé devant les yeux une image trop détachée créée par notre esprit, je pense. Alors que là, pour vulgariser, vu que l'on ne sait pas qui sait... eh ben, c'est nous ! Et c'était tellement moi que j'ai même cru que j'étais en partie évanoui. J'avais l'impression d'être scindé en 2 : une moitié devant mon écran, l'autre moitiè étalée sur le sol dans un couloir de la cité d'Atlantis, les doigts posés sur une sphère (et la troisième moitié...... euh......pfff). Puis, petit à petit, au fil des mots, je me suis rendu compte que l'on avait changé de point de vue, et que Weir, Sheppard et Ford me regardaient... enfin, la regardaient étalée sur ce sol dans ce couloir avec cette sphère. Et moi ? ... eh ben, finalement, je n'étais que devant mon écran
.
snif !
BIEN ! Redevenons un chouïa plus terre-à-terre pour la suite ( ben on n'était pas déjà par-terre ?!
mwouai, désolé).
3) Les constructions de phrases. Bon, ben, vite fait, je peux citer :
- "après avoir longuement hésité, j'hésitais encore".
Ca pourrait passer pour de l'humour mais étant donné qu'il n'y en a pas eu vraiment de trace avant (ou alors je ne l'ai pas compris), on est pas très sûr que ça en soit, et donc, ça ne marche pas (enfin... critique à prendre en compte si c'était effectivement de l'humour... ou pit-être pas !
).
- "Et voilà, ça y était. J'y était."
Assez spécial, là. Le mix entre "ça y est" à l'imparfait et cette quasi répétition rend ces 2 phrases un peu indigestes, et si c'est de l'humour aussi, ça ne marche pas du tout, là.
- Et enfin, l'utilisation de "bien que" dans les premiers paragraphes est un peu abusives. On a l'impression qu'il est dans toutes les phrases dans le premier chapitre, à toutes les lignes, genre :
"bien que bien que bien que"
"bien que ?"
"bien que !"
"ah bon d'accord ! bon ben alors : BIEN QUE"
Dans les 3 autres chapitres, j'avoue, je n'ai plus fait attention ; j'étais trop plongé dans l'histoire (mais à mon avis, il n'y est plus aussi abondant, je l'aurai remarqué tout de même, ne serait-ce qu'inconsciemment).
4) Lai photte d'haurtaugraffe. Alors là, pas spécialement de critique. Je vais juste énumérer les fautes que j'ai repéré pour que tu puisses les corriger.
Ch.1 :
- de tous leur dire = tout
- homme et femme, jeunes et vieux = singulier ou pluriel ?
- des plus farfelu = farfelus
Ch.2 :
- tous s'alluma = tout
- quartiers distribués = attribués
- s'occupaient de = à (?)
- des plus efficace = efficaces
- différends systèmes = différents
- ce terme là / symboles là = -là
- de toute façon = toutes façons
Ch.3 :
- ennemis terrifiant = terrifiants
- je lui aimablement = je lui ai aimablement
- des plus incomfortable = incomfortables
- au première loge = aux premières loges
- de Atlantis = d'Atlantis
- que moi (+ verbe) = tu mets ça plusieurs fois, c'est très bizarre comme construction, "moi je" ou simplement "je" irai mieux
Ch.4 :
- nous ne pouvant pas être = pouvons
"des plus (quelquechose sans S)", y'en a d'autres mais je ne m'en rappelle plus.
Voilà, c'est tout (en fait, j'arrête avant que l'on me prenne pour un fou maniaco-dépressif syntaxo-grammairo-ortographique qui a vraiment du temps à perdre dans ses soirées... non, je rigole... je ne suis pas grammairo
). J'espère que tu t'en serviras, quand même, ça m'a tellement amusé
Bon ! Je te laisse digérer tout ça (j'ai tout de même réussi à faire plus long que mon premier post, eh eh !)
Je reviendrai sûrement. Surtout si la suite suit
ARF ! MIAM !
Il est vrai que je n'avais que 4 critiques en tête et 2 ont déjà été abordées, mais je vais tout de même les survoler pour donner mon avis (ce qui est le but ici, je crois !).
Alors :
1) McKay. C'est vrai qu'il va un peu loin. On s'attend à le voir partir en boudant un peu comme dans la série mais là, non, le tien tient tête


2) La description de Donovan. A vrai dire, son caractère est tellement bien développé et l'histoire est tellement entraînante (ce qui est dû aux manques d'indices de temps (PoMverte) et à l'enchaînement d'évènements trop rapide (mat vador) que mes camarades gaters ont cités (critiqués) mais moi, je trouve que ça n'influe pas si négativement que ça, au contraire)... euh, je disais donc : caractère + histoire = sa description physique devient inutile. Même en étant un mec, j'avais l'impression de vivre l'histoire à travers le personnage de Donovan (qui est donc une femme, au cas où certains prendraient en cours). Et c'est grâce à cette sorte d'osmose lecteur/personnage que le sentiment de coupure avec elle lorsqu'elle actionne la sphère peut atteindre cette perfection. Une description trop précise nous aurait posé devant les yeux une image trop détachée créée par notre esprit, je pense. Alors que là, pour vulgariser, vu que l'on ne sait pas qui sait... eh ben, c'est nous ! Et c'était tellement moi que j'ai même cru que j'étais en partie évanoui. J'avais l'impression d'être scindé en 2 : une moitié devant mon écran, l'autre moitiè étalée sur le sol dans un couloir de la cité d'Atlantis, les doigts posés sur une sphère (et la troisième moitié...... euh......pfff). Puis, petit à petit, au fil des mots, je me suis rendu compte que l'on avait changé de point de vue, et que Weir, Sheppard et Ford me regardaient... enfin, la regardaient étalée sur ce sol dans ce couloir avec cette sphère. Et moi ? ... eh ben, finalement, je n'étais que devant mon écran

snif !
BIEN ! Redevenons un chouïa plus terre-à-terre pour la suite ( ben on n'était pas déjà par-terre ?!

3) Les constructions de phrases. Bon, ben, vite fait, je peux citer :
- "après avoir longuement hésité, j'hésitais encore".
Ca pourrait passer pour de l'humour mais étant donné qu'il n'y en a pas eu vraiment de trace avant (ou alors je ne l'ai pas compris), on est pas très sûr que ça en soit, et donc, ça ne marche pas (enfin... critique à prendre en compte si c'était effectivement de l'humour... ou pit-être pas !

- "Et voilà, ça y était. J'y était."

- Et enfin, l'utilisation de "bien que" dans les premiers paragraphes est un peu abusives. On a l'impression qu'il est dans toutes les phrases dans le premier chapitre, à toutes les lignes, genre :
"bien que bien que bien que"
"bien que ?"
"bien que !"
"ah bon d'accord ! bon ben alors : BIEN QUE"
Dans les 3 autres chapitres, j'avoue, je n'ai plus fait attention ; j'étais trop plongé dans l'histoire (mais à mon avis, il n'y est plus aussi abondant, je l'aurai remarqué tout de même, ne serait-ce qu'inconsciemment).
4) Lai photte d'haurtaugraffe. Alors là, pas spécialement de critique. Je vais juste énumérer les fautes que j'ai repéré pour que tu puisses les corriger.
Ch.1 :
- de tous leur dire = tout
- homme et femme, jeunes et vieux = singulier ou pluriel ?
- des plus farfelu = farfelus
Ch.2 :
- tous s'alluma = tout
- quartiers distribués = attribués
- s'occupaient de = à (?)
- des plus efficace = efficaces
- différends systèmes = différents
- ce terme là / symboles là = -là
- de toute façon = toutes façons
Ch.3 :
- ennemis terrifiant = terrifiants
- je lui aimablement = je lui ai aimablement
- des plus incomfortable = incomfortables
- au première loge = aux premières loges
- de Atlantis = d'Atlantis
- que moi (+ verbe) = tu mets ça plusieurs fois, c'est très bizarre comme construction, "moi je" ou simplement "je" irai mieux
Ch.4 :
- nous ne pouvant pas être = pouvons
"des plus (quelquechose sans S)", y'en a d'autres mais je ne m'en rappelle plus.
Voilà, c'est tout (en fait, j'arrête avant que l'on me prenne pour un fou maniaco-dépressif syntaxo-grammairo-ortographique qui a vraiment du temps à perdre dans ses soirées... non, je rigole... je ne suis pas grammairo


Bon ! Je te laisse digérer tout ça (j'ai tout de même réussi à faire plus long que mon premier post, eh eh !)
Je reviendrai sûrement. Surtout si la suite suit

ARF ! MIAM !
Dernière modification par Richy le 03 nov. 2005, 12:11, modifié 1 fois.
- Angeles Parker
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Re: L'esprit de Rilléel
Eh non, pas la suite, mais j'ai lu attentivement vos critiques. Je suis d'accords sur de nombreux points: tout d'abord l'orthographe bien sûr: j'ai tendance à oublier le pluriel!! Je suis ddésolée, si je me relisais mieux, bcp de fautes stupides seraient éradiquées. Ensuite, dans le feu de l'action, je me répète ds mes constructions de phrase: d'où les "bien que".
Pour McKay, la série nous le montre parfois aplati devant le danger, mais face à l'autorité, il est plutôt consistant! Alors, face à une sulbalterne de mauvais poil, je l’imaginais plus colérique et mégalo, mais c’est vrai que j’ai forcé le trait. De plus, Donovan n’est pas convoquée chez Weir pour du café, mais pour avoir remis en cause l’autorité de McKay qui dirige les scientifiques.
Niveau passage du temps, dsl, je pensais que c’était clair, mais par rapport aux contradictions au niveau des évènements dans Atlantis tout s’explique : vous allez rire, mais je n’ai pas vu le premier zode !! pas drôle je sais, donc j’ai arrangé à ma sauce avec ce que je savais déjà.
Description : j’ai trouvé que c’était trop tôt, et je voulais éviter les descriptions bateau genre « j’ai les cheveux comme ci, les yeux comme ça » etc. Mais la description viend ds le chapitre 5 !! Vous savez déjà que l’ héroine est blonde (dialogue avec McKay).
Piston : la remarque de Sheppy à Rodney n’est pas une marque de complicité, mais les deux ne l’apprécient guère : les ennemis de mes ennemis… De plus, John est un militaire compétent, LUI, tandis que Donovan à un rôle loin d’être vital, d’ou l’idée d’un coup de pouce qui l’aide elle, mais embête les autres.
Voilà, je vais corriger tous ça, continuer la suite et… on verra bien !
PS : merci pour vos critiques : bonnes ou mauvaises, elles m’aident à avancer !
Pour McKay, la série nous le montre parfois aplati devant le danger, mais face à l'autorité, il est plutôt consistant! Alors, face à une sulbalterne de mauvais poil, je l’imaginais plus colérique et mégalo, mais c’est vrai que j’ai forcé le trait. De plus, Donovan n’est pas convoquée chez Weir pour du café, mais pour avoir remis en cause l’autorité de McKay qui dirige les scientifiques.
Niveau passage du temps, dsl, je pensais que c’était clair, mais par rapport aux contradictions au niveau des évènements dans Atlantis tout s’explique : vous allez rire, mais je n’ai pas vu le premier zode !! pas drôle je sais, donc j’ai arrangé à ma sauce avec ce que je savais déjà.
Description : j’ai trouvé que c’était trop tôt, et je voulais éviter les descriptions bateau genre « j’ai les cheveux comme ci, les yeux comme ça » etc. Mais la description viend ds le chapitre 5 !! Vous savez déjà que l’ héroine est blonde (dialogue avec McKay).
Piston : la remarque de Sheppy à Rodney n’est pas une marque de complicité, mais les deux ne l’apprécient guère : les ennemis de mes ennemis… De plus, John est un militaire compétent, LUI, tandis que Donovan à un rôle loin d’être vital, d’ou l’idée d’un coup de pouce qui l’aide elle, mais embête les autres.
Voilà, je vais corriger tous ça, continuer la suite et… on verra bien !
PS : merci pour vos critiques : bonnes ou mauvaises, elles m’aident à avancer !
Dernière modification par Angeles Parker le 03 nov. 2005, 17:54, modifié 1 fois.
Re: L'esprit de Rilléel
je n'ai le temps que de lire les deux premiers chapitres, mais je trouve ça très bien, il n'y a pas trop de défauts.l'histoire est interressante, on retrouve vraiment bien l'univers de stargate.
pour l'instant la seule remarque que je peux faire, c'est Mckay!
il est bien différent de la série, très méchant et détestable ... mon pauvre Mc chou, qu'a-t-on fait de toi...
LOL
je lirais la suite dès que j'ai le temps, promis!

pour l'instant la seule remarque que je peux faire, c'est Mckay!
il est bien différent de la série, très méchant et détestable ... mon pauvre Mc chou, qu'a-t-on fait de toi...

LOL

- balrog8
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Re: L'esprit de Rilléel
tu ne l'a pas en vrsion livre? ou sur MSword?
- Angeles Parker
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Re: L'esprit de Rilléel
Je ne l'ai pas en livre, non!
Par contre, je peux l'envoyer (en microsoft word) à qui m'en fait la demande par MP ou mail à qui la veux!
Bon, la suite est en cours d'écriture, un nouveau chapitre sera bientôt livré! En attendant, je viens d'améliorer tout ça en corrigeant l'orthographe et certaines tournures dont certains (pas de nom!
) s'étaient plaint. Voili voilou.
Dernière chose: Patachou, je suis une fan de McKay tout comme toi, je l'adore ce perso, mais j'ai voulu accentué son côté désagréable. Après tout, la série nous le montre rarement entouré de techniciens, strssé à bloc et en plein boulot. Dc il a des excuses.

Par contre, je peux l'envoyer (en microsoft word) à qui m'en fait la demande par MP ou mail à qui la veux!
Bon, la suite est en cours d'écriture, un nouveau chapitre sera bientôt livré! En attendant, je viens d'améliorer tout ça en corrigeant l'orthographe et certaines tournures dont certains (pas de nom!

Dernière chose: Patachou, je suis une fan de McKay tout comme toi, je l'adore ce perso, mais j'ai voulu accentué son côté désagréable. Après tout, la série nous le montre rarement entouré de techniciens, strssé à bloc et en plein boulot. Dc il a des excuses.

Dernière modification par Angeles Parker le 09 nov. 2005, 15:05, modifié 1 fois.
- Richy
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Re: L'esprit de Rilléel
CITATION (Angeles Parker,Mercredi 9 Novembre 2005 à 15:03) Bon, la suite est en cours d'écriture, un nouveau chapitre sera bientôt livré



Sans dire que je me sens visé (ben alors, quelle idée saugrenue !CITATION En attendant, je viens d'améliorer tout ça en corrigeant l'orthographe et certaines tournures dont certains (pas de nom!) s'étaient plaint.




Et je voulais dire autre chose... mais j'ai oublié


Dernière modification par Richy le 09 nov. 2005, 15:39, modifié 1 fois.
- Angeles Parker
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Re: L'esprit de Rilléel
Voici le chapitre 5! plus court, car introduisant ce qui sera, je pense, le dernier chapitre!
5- Combats intérieur et extérieur
Pensées d’Antalia Donovan
Je luttais, sans fin, depuis si longtemps qu’il me semblait être enfermée dans une bulle de temps sans haut ni bas, sans début ni fin. Pourquoi personne n’entendait-il mes cris ? Je hurlais depuis ce qui me semblait être l’éternité, une seconde suspendue qui ne prenait pas fin.
J’étais prisonnière de mon propre esprit. Des idées s’entassaient pêle-mêle en moi- autour de moi ?- et je sus ce que ressentait un humain prisonnier d’un Goa’Uld. J’avais peur.
Qui étais-je vraiment ? « Je m’appelle Rilléel, et je leur ferais payer cher, mais non, ils ne sont plus là, pourquoi ne m’ont-ils pas emportées, Néamis, oh Néamis, pourquoi, tu me le paieras… NON, non, je suis Antalia, c’est moi, l’inutile de l’expédition, oh mon Dieu, venez m’aider… Toi, tais-toi, tu n’as plus rien à dire, tu n’existe plus, j’ai pris ton corps, il est à moi, A MOI, c’est le plus fort qui l’emporte, ne l’oublie pas, le plus fort, le plus vicieux oui … Tu n’as pas le droit, tu dois me rendre mon corps… Et qui m’y forcera ? Pauvre humaine, car tu n’es que cela, que peut-tu contre la force de mon esprit ? »
J’étais étourdie, et l’esprit de Rilléel se lovait autour de moi comme le corps souple d’un serpent autour de sa proie. Son esprit étouffait le mien. Il fallait faire quelque chose, fuir, combattre, crier…
Oui, hurler ! Et je hurlais, je hurlais, je voulais que mon âme crie sa souffrance et son abandon pour être entendue, une seule et dernière fois, pour que leurs yeux se tournent vers moi et me voient derrière le regard de Rilléel, pour que Ewan m’entende et m’aide à sortir de ma prison, pour que tous sachent… Pour qu’ils sachent quoi ? C’est Elle dont il faut se méfier, elle est pleine de rancœur, pleine de haine, il faut qu’ils le sachent… Il faut que je sorte, que je crie…
L’âme de Rilléel sembla reculer devant ma soudaine détermination. Je gagnais du terrain dans ma course. Mais son esprit était des griffes, qui me retenaient, me blessaient. Je hurlais, mais de douleur cette fois-ci. Mon esprit semblait se déchirer.
Et soudain, je me sentis propulsée vers mes fonctions corporelles : je reprenais le contrôle ! J’entendais Rilléel qui à son tour criait : elle me disait d’abandonner. Mais je ne cédais pas.
Enfin, j’ouvris les yeux.
Atlantis
Le corps de Rilléel se souleva brutalement, inspirant comme un plongeur jaillissant hors de l’eau. Surpris, le docteur Beckett eut un mouvement de recul avant de se précipiter vers la jeune femme. Il voulut prendre son pouls, mais s’aperçut alors qu’elle était consciente et tentait de parler.
-Qu’y a t’il ? demanda t’il, angoissé.
Le regard de Rilléel avait changé : on y lisait une panique, une terreur sans nom. Elle fixa le docteur intensément, mais sans sa froideur caractéristique :
-C… Carson… dit-elle faiblement.
L’interpellé se rendit compte que sa voix également était différente.
-Que se passe t’il ? répéta t’il.
-C’est… moi ! Antalia… je suis là… je suis là… toujours…
-Oh, mon Dieu, murmura le médecin. Infirmière ! Allez tout de suite prévenir le docteur Weir que le docteur Donovan à fait surface !
-Je… ne peux pas… longtemps, l’averti d’une voix toujours faible la jeune scientifique. Il faut… il faut…
-Que faut-il ? l’encouragea beckett.
-…prévenir… tout le monde… C’est Rilléel, elle me… elle est mauvaise…
-Que dites-vous ? s’étonna le médecin.
-…coutez-moi, je… prisonnière, il faut… prévenir. S’il… vous plaît…
-Vous êtes prisonnière ? Quoi, comment cela ?
-Ecoutez-moi…
-D’abord, calmez-vous, le docteur Weir va bientôt arriver.
Cette dernière entra en trombe dans l’infirmerie, suivi du Major Sheppard.
-Je suis là Carson, qu’y a t’il ? demanda t’elle rapidement.
-Voyez-vous même : le docteur Donovan a refait surface ! s’exclama Beckett.
-Mais comment est-ce arrivé ? interrogea la diplomate.
-S’il vous… plaît…
La jeune femme étendue n’avait pas parlé fort, mais cela suffit à tous les faire taire. Beckett et Sheppard se penchèrent sur elle.
-Où est Rilléel ? interrogea ce dernier.
La scientifique posa sur lui un regard empli de reproche, mais répondit malgré tout :
-Toujours… avec moi. S’il vous plaît… elle n’est pas… pas… je…
Ses yeux se remplirent de larmes désespérées.
-Elle… m’empêche… j’ai mal… s’il… vous plaît, écoutez…
-Mais quoi, qu’essayez-vous de dire ? s’impatienta le militaire.
Ce n’était pas une contrariété dirigée contre Donovan, mais un désir profond et incontrôlé de savoir, et de la sauver. Une panique également, devant quelque chose qu’il ne pouvait empêcher.
Mais la jeune femme sembla brusquement perdre pied ; une angoisse encore plus intense la tenait :
-…pas ce… qu’elle dit être…
Elle prononça ces dernier mots de façon plus aiguë, puis elle eut un hoquet et ses yeux roulèrent dans leurs orbites. Elle s’évanouit, les joues baignées de larmes.
__________________________________
-Racontez-moi tout Carson !
Le ton du docteur Weir était ferme, presque dur. Ils se trouvaient réunis, elle, le médecin, le major Sheppard, le lieutenant Ford, le docteur McKay et le sergent Bates dans la salle de réunion. Il était tôt, le matin suivant la nuit de la crise.
-Je ne sais absolument pas ce qui s’est passé, avoua le docteur Beckett. Elle se reposait et paraissait tranquille, enfin elle dormait mais semblait faire une sorte de cauchemar, mais je me suis dit que c’était normal, après ce qu’elle avait vécu. Et, puis, son agitation s’est intensifiée, j’ai commencé à m’inquiéter et à préparer un calmant. Et soudain, elle s’est… soulevée ! J’ai d’abord cru que Rilléel se réveillait, et je me suis approché pour la calmer. Mais, ce n’était plus le regard ni la voix de l’Ancienne ! Elle m’a dit qu’elle était le docteur Donovan, et c’est là que je vous ai appelé. Elle m’a dit qu’elle devait nous prévenir, que Rilléel était mauvaise, et qu’elle-même était… prisonnière.
-Prisonnière ? s’interrogea McKay. De son propre corps ?
Depuis l’incident, il paraissait plus sérieux concernant le problème de Donovan et Rilléel.
-Sous-entendait-elle que l’Ancienne l’empêche de façon tout à fait consciente de refaire surface ? reprit-il.
-Il le semble bien, répondit de façon brusque John Sheppard. Nous devions bien nous douter de ce qui était en train de se passer, ajouta t’il en fixant Rodney. Soit le docteur Donovan était… morte si je puis dire, remplacée par Rilléel, soit son esprit était toujours là, latent. Et dans ce cas, l’Ancienne pouvait soit coopérer et permettre à Donovan de faire surface, soit faire comme si elle était morte et s’approprier le corps du docteur sous notre nez.
-Vous semblez m’accuser de quelque chose Major, rétorqua McKay sur la défensive.
-Excusez-moi, répondit le Major, mais j’ai l’impression que nous avons tous prit le problème à la légère. Enfin, façon de parler…
-Oui, j’espère bien John, répondit calmement mais avec une pointe d’indignation le docteur Weir. L’un de nos membres est au cœur d’un sacré problème, vous ne pouvez pas dire que nous agissons avec légèreté !
-Oui, pardon, mais je croit que nous nous sommes plus occupés de lier de liens avec Rilléel que de nous préoccuper du danger que court encore un membre de notre équipe ! répondit Sheppard. Après tout, pourquoi les Anciens aurait abandonné l’un des leurs ? Et comment ont-ils pu « perdre » son corps ? Peut–être étais-ce quelqu’un de dangereux, et que le fait que Rilléel n’a plus de corps n’est pas le fait du hasard.
La tirade du Major fut suivie d’un silence accablé. Personne encore n’avait imaginé la possibilité d’un Anciens dangereux, voire criminel. Mais toutes les civilisations ont leurs bugs. Ils auraient dû y penser plus tôt.
-Alors, des suggestions ? demanda le docteur Weir.
Sheppard trouva qu’elle avait une triste mine. Elle voulait à tous prix se montrer maîtresse de la situation et trouvé une solution, ce qui était compréhensible, vu le nombre d’effectif tué au cours de leur rencontre avec les Wraiths, elle ne voulait pas encore voir mourir l’un des leurs, mais elle apparaissait tout à coup bien plus fragile qu’elle ne voulait le laisser paraître…
Ce rappel intérieur de leur confrontation avec le fléau responsable de la fuite des Anciens raviva des blessures encore béantes en Sheppard, qui se sentit plus faible et déprimé. Mais, non, il valait mieux ne pas y songer, ou alors dans une seule optique : éviter à tout prix qu’un nouveau membre de l’équipe soit la victime de Pégase. Peu importait qui était-ce… Sa volonté se durcit, et l’emporta sur sa peine.
-Aucun corps n’a été découvert dans la Cité, expliquait McKay, mais cela représente une surface considérable et nous n’avons pas le temps de tout fouiller…
-Je comprends Rodney, soupira Elisabeth, et je sais que cette Cité est pleine de surprise. Si le corps de Rilléel s’y trouvait, il pourrait être n’importe où.
-Attendez, s’exclama soudain Ford, si ce que nous a dit le docteur Donovan est vrai, elle est en danger : imaginez que Rilléel parvienne à écraser totalement son esprit ? Qu’elle tue Antalia ? Dans ce cas, peu importe que nous retrouvions son corps ou non, Rilléel serait criminelle. Il suffit juste de trouver un moyen de sortir son esprit du docteur.
-Vous l’appelez par son prénom ?
La question brisa la conversation. Celui qui l’avait lancée était McKay : il considérait la gène de Ford d’un air moqueur.
-Qu’importe, dit Weir en jetant un regard excédé vers Rodney. Ford a raison, mais dans une certaine limite : qui nous dit que Rilléel est réellement mauvaise ?
-Donovan ! rétorqua Sheppard.
-Il faut considérer le fait qu’elle puisse délirer : tuerons nous quelqu’un d’innocent sur ses simples dires ? demanda Weir.
-Elle ne délirait pas ! répondit Carson. J’en suis sûr et certain.
-Alors, que proposez-vous pour faire sortir Rilléel du docteur ? demanda Weir.
Elle semblait heureuse que tout le monde soit du même avis.
-Hé bien justement…
McKay était évidemment satisfait d’avoir le dernier mot :
-…justement, reprit-il, je croit avoir trouvé un moyen.
5- Combats intérieur et extérieur
Pensées d’Antalia Donovan
Je luttais, sans fin, depuis si longtemps qu’il me semblait être enfermée dans une bulle de temps sans haut ni bas, sans début ni fin. Pourquoi personne n’entendait-il mes cris ? Je hurlais depuis ce qui me semblait être l’éternité, une seconde suspendue qui ne prenait pas fin.
J’étais prisonnière de mon propre esprit. Des idées s’entassaient pêle-mêle en moi- autour de moi ?- et je sus ce que ressentait un humain prisonnier d’un Goa’Uld. J’avais peur.
Qui étais-je vraiment ? « Je m’appelle Rilléel, et je leur ferais payer cher, mais non, ils ne sont plus là, pourquoi ne m’ont-ils pas emportées, Néamis, oh Néamis, pourquoi, tu me le paieras… NON, non, je suis Antalia, c’est moi, l’inutile de l’expédition, oh mon Dieu, venez m’aider… Toi, tais-toi, tu n’as plus rien à dire, tu n’existe plus, j’ai pris ton corps, il est à moi, A MOI, c’est le plus fort qui l’emporte, ne l’oublie pas, le plus fort, le plus vicieux oui … Tu n’as pas le droit, tu dois me rendre mon corps… Et qui m’y forcera ? Pauvre humaine, car tu n’es que cela, que peut-tu contre la force de mon esprit ? »
J’étais étourdie, et l’esprit de Rilléel se lovait autour de moi comme le corps souple d’un serpent autour de sa proie. Son esprit étouffait le mien. Il fallait faire quelque chose, fuir, combattre, crier…
Oui, hurler ! Et je hurlais, je hurlais, je voulais que mon âme crie sa souffrance et son abandon pour être entendue, une seule et dernière fois, pour que leurs yeux se tournent vers moi et me voient derrière le regard de Rilléel, pour que Ewan m’entende et m’aide à sortir de ma prison, pour que tous sachent… Pour qu’ils sachent quoi ? C’est Elle dont il faut se méfier, elle est pleine de rancœur, pleine de haine, il faut qu’ils le sachent… Il faut que je sorte, que je crie…
L’âme de Rilléel sembla reculer devant ma soudaine détermination. Je gagnais du terrain dans ma course. Mais son esprit était des griffes, qui me retenaient, me blessaient. Je hurlais, mais de douleur cette fois-ci. Mon esprit semblait se déchirer.
Et soudain, je me sentis propulsée vers mes fonctions corporelles : je reprenais le contrôle ! J’entendais Rilléel qui à son tour criait : elle me disait d’abandonner. Mais je ne cédais pas.
Enfin, j’ouvris les yeux.
Atlantis
Le corps de Rilléel se souleva brutalement, inspirant comme un plongeur jaillissant hors de l’eau. Surpris, le docteur Beckett eut un mouvement de recul avant de se précipiter vers la jeune femme. Il voulut prendre son pouls, mais s’aperçut alors qu’elle était consciente et tentait de parler.
-Qu’y a t’il ? demanda t’il, angoissé.
Le regard de Rilléel avait changé : on y lisait une panique, une terreur sans nom. Elle fixa le docteur intensément, mais sans sa froideur caractéristique :
-C… Carson… dit-elle faiblement.
L’interpellé se rendit compte que sa voix également était différente.
-Que se passe t’il ? répéta t’il.
-C’est… moi ! Antalia… je suis là… je suis là… toujours…
-Oh, mon Dieu, murmura le médecin. Infirmière ! Allez tout de suite prévenir le docteur Weir que le docteur Donovan à fait surface !
-Je… ne peux pas… longtemps, l’averti d’une voix toujours faible la jeune scientifique. Il faut… il faut…
-Que faut-il ? l’encouragea beckett.
-…prévenir… tout le monde… C’est Rilléel, elle me… elle est mauvaise…
-Que dites-vous ? s’étonna le médecin.
-…coutez-moi, je… prisonnière, il faut… prévenir. S’il… vous plaît…
-Vous êtes prisonnière ? Quoi, comment cela ?
-Ecoutez-moi…
-D’abord, calmez-vous, le docteur Weir va bientôt arriver.
Cette dernière entra en trombe dans l’infirmerie, suivi du Major Sheppard.
-Je suis là Carson, qu’y a t’il ? demanda t’elle rapidement.
-Voyez-vous même : le docteur Donovan a refait surface ! s’exclama Beckett.
-Mais comment est-ce arrivé ? interrogea la diplomate.
-S’il vous… plaît…
La jeune femme étendue n’avait pas parlé fort, mais cela suffit à tous les faire taire. Beckett et Sheppard se penchèrent sur elle.
-Où est Rilléel ? interrogea ce dernier.
La scientifique posa sur lui un regard empli de reproche, mais répondit malgré tout :
-Toujours… avec moi. S’il vous plaît… elle n’est pas… pas… je…
Ses yeux se remplirent de larmes désespérées.
-Elle… m’empêche… j’ai mal… s’il… vous plaît, écoutez…
-Mais quoi, qu’essayez-vous de dire ? s’impatienta le militaire.
Ce n’était pas une contrariété dirigée contre Donovan, mais un désir profond et incontrôlé de savoir, et de la sauver. Une panique également, devant quelque chose qu’il ne pouvait empêcher.
Mais la jeune femme sembla brusquement perdre pied ; une angoisse encore plus intense la tenait :
-…pas ce… qu’elle dit être…
Elle prononça ces dernier mots de façon plus aiguë, puis elle eut un hoquet et ses yeux roulèrent dans leurs orbites. Elle s’évanouit, les joues baignées de larmes.
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-Racontez-moi tout Carson !
Le ton du docteur Weir était ferme, presque dur. Ils se trouvaient réunis, elle, le médecin, le major Sheppard, le lieutenant Ford, le docteur McKay et le sergent Bates dans la salle de réunion. Il était tôt, le matin suivant la nuit de la crise.
-Je ne sais absolument pas ce qui s’est passé, avoua le docteur Beckett. Elle se reposait et paraissait tranquille, enfin elle dormait mais semblait faire une sorte de cauchemar, mais je me suis dit que c’était normal, après ce qu’elle avait vécu. Et, puis, son agitation s’est intensifiée, j’ai commencé à m’inquiéter et à préparer un calmant. Et soudain, elle s’est… soulevée ! J’ai d’abord cru que Rilléel se réveillait, et je me suis approché pour la calmer. Mais, ce n’était plus le regard ni la voix de l’Ancienne ! Elle m’a dit qu’elle était le docteur Donovan, et c’est là que je vous ai appelé. Elle m’a dit qu’elle devait nous prévenir, que Rilléel était mauvaise, et qu’elle-même était… prisonnière.
-Prisonnière ? s’interrogea McKay. De son propre corps ?
Depuis l’incident, il paraissait plus sérieux concernant le problème de Donovan et Rilléel.
-Sous-entendait-elle que l’Ancienne l’empêche de façon tout à fait consciente de refaire surface ? reprit-il.
-Il le semble bien, répondit de façon brusque John Sheppard. Nous devions bien nous douter de ce qui était en train de se passer, ajouta t’il en fixant Rodney. Soit le docteur Donovan était… morte si je puis dire, remplacée par Rilléel, soit son esprit était toujours là, latent. Et dans ce cas, l’Ancienne pouvait soit coopérer et permettre à Donovan de faire surface, soit faire comme si elle était morte et s’approprier le corps du docteur sous notre nez.
-Vous semblez m’accuser de quelque chose Major, rétorqua McKay sur la défensive.
-Excusez-moi, répondit le Major, mais j’ai l’impression que nous avons tous prit le problème à la légère. Enfin, façon de parler…
-Oui, j’espère bien John, répondit calmement mais avec une pointe d’indignation le docteur Weir. L’un de nos membres est au cœur d’un sacré problème, vous ne pouvez pas dire que nous agissons avec légèreté !
-Oui, pardon, mais je croit que nous nous sommes plus occupés de lier de liens avec Rilléel que de nous préoccuper du danger que court encore un membre de notre équipe ! répondit Sheppard. Après tout, pourquoi les Anciens aurait abandonné l’un des leurs ? Et comment ont-ils pu « perdre » son corps ? Peut–être étais-ce quelqu’un de dangereux, et que le fait que Rilléel n’a plus de corps n’est pas le fait du hasard.
La tirade du Major fut suivie d’un silence accablé. Personne encore n’avait imaginé la possibilité d’un Anciens dangereux, voire criminel. Mais toutes les civilisations ont leurs bugs. Ils auraient dû y penser plus tôt.
-Alors, des suggestions ? demanda le docteur Weir.
Sheppard trouva qu’elle avait une triste mine. Elle voulait à tous prix se montrer maîtresse de la situation et trouvé une solution, ce qui était compréhensible, vu le nombre d’effectif tué au cours de leur rencontre avec les Wraiths, elle ne voulait pas encore voir mourir l’un des leurs, mais elle apparaissait tout à coup bien plus fragile qu’elle ne voulait le laisser paraître…
Ce rappel intérieur de leur confrontation avec le fléau responsable de la fuite des Anciens raviva des blessures encore béantes en Sheppard, qui se sentit plus faible et déprimé. Mais, non, il valait mieux ne pas y songer, ou alors dans une seule optique : éviter à tout prix qu’un nouveau membre de l’équipe soit la victime de Pégase. Peu importait qui était-ce… Sa volonté se durcit, et l’emporta sur sa peine.
-Aucun corps n’a été découvert dans la Cité, expliquait McKay, mais cela représente une surface considérable et nous n’avons pas le temps de tout fouiller…
-Je comprends Rodney, soupira Elisabeth, et je sais que cette Cité est pleine de surprise. Si le corps de Rilléel s’y trouvait, il pourrait être n’importe où.
-Attendez, s’exclama soudain Ford, si ce que nous a dit le docteur Donovan est vrai, elle est en danger : imaginez que Rilléel parvienne à écraser totalement son esprit ? Qu’elle tue Antalia ? Dans ce cas, peu importe que nous retrouvions son corps ou non, Rilléel serait criminelle. Il suffit juste de trouver un moyen de sortir son esprit du docteur.
-Vous l’appelez par son prénom ?
La question brisa la conversation. Celui qui l’avait lancée était McKay : il considérait la gène de Ford d’un air moqueur.
-Qu’importe, dit Weir en jetant un regard excédé vers Rodney. Ford a raison, mais dans une certaine limite : qui nous dit que Rilléel est réellement mauvaise ?
-Donovan ! rétorqua Sheppard.
-Il faut considérer le fait qu’elle puisse délirer : tuerons nous quelqu’un d’innocent sur ses simples dires ? demanda Weir.
-Elle ne délirait pas ! répondit Carson. J’en suis sûr et certain.
-Alors, que proposez-vous pour faire sortir Rilléel du docteur ? demanda Weir.
Elle semblait heureuse que tout le monde soit du même avis.
-Hé bien justement…
McKay était évidemment satisfait d’avoir le dernier mot :
-…justement, reprit-il, je croit avoir trouvé un moyen.
- Richy
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Re: L'esprit de Rilléel
Petite parenthèse avant de commencer : oui je l'ai lu, eh eh ! Y'a un peu plus de 2h de ça mais j'ai eu d'autres choses à faire depuis, et après, tu m'as fait ré-écrire une bonne partie de ma critique ......
)
Allez, je me lance :
Bon déjà : ralala ! Tu n'as pas honte de nous faire des hooks comme ça à chaque fois.
C'est pire qu'une fin de saison à la télé
.
Bon eh bien, je vais continuer de faire mon embêteur (moi j'aime bien ce mot !) puisqu'il y'a du nouveau à critiquer ; et je suis encore le premier à critiquer, d'ailleurs
.
En passant :
. Même pas 3/4 d'heures plus tard.
Quand j'ai commencé à lire, je ne me rappelais plus exactement de la fin de la partie précédente, mais 3 lignes plus tard, j'étais déjà replongé dans l'histoire, schyzophrèniquement parlant (cf. ma 1° critique). Par contre, bien que l'histoire soit toujours aussi bien écrite et que tes personnages soit toujours en osmose avec ceux de la série (comment fais-tu ?), je regrette un peu un rapprochement avec l'épisode 204 "Duet" (mais donc tu ne l'as pas vu (rolala, j'ai dû changer toute ma phrase par rapport au topic "saison 3 confirmée", c'est malin ça!
) Donc je te conseille de finir d'écrire ta fanfic (sans te presser et faire n'importe quoi, non plus !) avant que tout le monde ait vu cet épisode. Sinon, bonjour l'originalité, tu seras officiellement grilled
Le changement de caractère de McKay : (Serait-ce pour satisfaire les critiques, ça aussi ?
) Ton explication tient la route, malgré qu'il ait des scènes plus stressantes dans la saison 2 où il s'excite moins que là (les primes critiques doivent venir de personnes qui l'ont vu). Je remarque donc qu'il a mis de l'eau dans son vin. Il s'inquiète même carrément pour Donovan maintenant. Mais de ce fait, il se rapproche effectivement plus du vrai.
Je ne vais pas m'évertuer à en rajouter juste pour faire joli, tu auras compris que j'adore ce que tu (as) fais. Donc, plutôt que de chercher tous les superlatifs possibles et tourner en rond, je vais passer aux fautes d'orthographes (AAAHHH, j'adore ce moment !
).
Par contre, c'est vrai que ce chapitre est court. Bouhou snif, moi j'dis !
Et je me permettrai même de dire que proportionnellement, il y a du laisser-aller, en comparant la longueur du texte et le nombre de fautes (je te charrie, bien sûr, faut pas croire que je sois maniaque à ce point... quoique
), et en plus, ça me fait passer le temps, et, comme je l'ai dit dans mon précédent post, ça permet de prendre plus de plaisir en lisant cette merveilleuse fanfic (ça y est, je flagorne encore... pfff !)
tu n'existes - que peut/s-tu - perdre pieds (à moins qu'elle n'en perde qu'un) - ces derniers mots - ce qui/qu'il s'est passé (il me semble, mais autour de moi, on me dit que non) - lier des liens (je trouve que ça passerait mieux mais en même temps, un autre verbe, peut-être, là, non ?) - les Anciens auraient - étais/t-ce - d'un Anciens - et trouvé/er une solution - à tous/t prix (en plus, tu l'as écrit juste, dans le même paragraphe) - pleine de surprises (Noël approche, mets-en plusieurs) - tuerons-nous
Voilà, donc. Je suis peut-être un peu moins constructif que dans mes précédents posts, mais c'est parceque je suis également moins critiques (enfin, je me comprends), puisque c'est beaucoup bien et pas beaucoup mauvais (je me comprends aussi !) ; donc je vais à l'essentiel : les fautes (ouai OK, j'arrête, je deviens lourd).
Eh bien, sur ce, je vais te dire, quitte à me répéter : VIVEMENT LA SUITE !!!
J'ai hâte de savoir ce qu'il va se passer pour notre chère Antalia, toute l'équipe d'Atlantis, la Cité ainsi que Rilléel l'Ancienne. Et je veux aussi savoir qui est Néamis. Tout en espérant que malgré toi, tu n'adaptes pas l'épisode SGA 204 à ta sauce (le mieux serait que tu puisses le voir pour pouvoir t'en éloigner, je pense).
Voilà tout.
A+.
PS : J'ai retrouvé ce que je voulais dire mais ça commence à être long là, alors comme dirait un célèbre robot du futur devenu gouverneur : I'll be back !
PS2 : Faudra dire aux modos ou aux admins qu'on peut pas mettre assez d'émoticônes dans un post !!

Allez, je me lance :
Bon déjà : ralala ! Tu n'as pas honte de nous faire des hooks comme ça à chaque fois.


Bon eh bien, je vais continuer de faire mon embêteur (moi j'aime bien ce mot !) puisqu'il y'a du nouveau à critiquer ; et je suis encore le premier à critiquer, d'ailleurs

En passant :
Ca c'est de la promesse tenueCITATION (Angeles Parker,Mercredi 9 Novembre 2005 à 15:03) Bon, la suite est en cours d'écriture, un nouveau chapitre sera bientôt livré!

Quand j'ai commencé à lire, je ne me rappelais plus exactement de la fin de la partie précédente, mais 3 lignes plus tard, j'étais déjà replongé dans l'histoire, schyzophrèniquement parlant (cf. ma 1° critique). Par contre, bien que l'histoire soit toujours aussi bien écrite et que tes personnages soit toujours en osmose avec ceux de la série (comment fais-tu ?), je regrette un peu un rapprochement avec l'épisode 204 "Duet" (mais donc tu ne l'as pas vu (rolala, j'ai dû changer toute ma phrase par rapport au topic "saison 3 confirmée", c'est malin ça!


Le changement de caractère de McKay : (Serait-ce pour satisfaire les critiques, ça aussi ?

Je ne vais pas m'évertuer à en rajouter juste pour faire joli, tu auras compris que j'adore ce que tu (as) fais. Donc, plutôt que de chercher tous les superlatifs possibles et tourner en rond, je vais passer aux fautes d'orthographes (AAAHHH, j'adore ce moment !

Par contre, c'est vrai que ce chapitre est court. Bouhou snif, moi j'dis !
Et je me permettrai même de dire que proportionnellement, il y a du laisser-aller, en comparant la longueur du texte et le nombre de fautes (je te charrie, bien sûr, faut pas croire que je sois maniaque à ce point... quoique

tu n'existes - que peut/s-tu - perdre pieds (à moins qu'elle n'en perde qu'un) - ces derniers mots - ce qui/qu'il s'est passé (il me semble, mais autour de moi, on me dit que non) - lier des liens (je trouve que ça passerait mieux mais en même temps, un autre verbe, peut-être, là, non ?) - les Anciens auraient - étais/t-ce - d'un Anciens - et trouvé/er une solution - à tous/t prix (en plus, tu l'as écrit juste, dans le même paragraphe) - pleine de surprises (Noël approche, mets-en plusieurs) - tuerons-nous
Voilà, donc. Je suis peut-être un peu moins constructif que dans mes précédents posts, mais c'est parceque je suis également moins critiques (enfin, je me comprends), puisque c'est beaucoup bien et pas beaucoup mauvais (je me comprends aussi !) ; donc je vais à l'essentiel : les fautes (ouai OK, j'arrête, je deviens lourd).
Eh bien, sur ce, je vais te dire, quitte à me répéter : VIVEMENT LA SUITE !!!
J'ai hâte de savoir ce qu'il va se passer pour notre chère Antalia, toute l'équipe d'Atlantis, la Cité ainsi que Rilléel l'Ancienne. Et je veux aussi savoir qui est Néamis. Tout en espérant que malgré toi, tu n'adaptes pas l'épisode SGA 204 à ta sauce (le mieux serait que tu puisses le voir pour pouvoir t'en éloigner, je pense).
Voilà tout.
A+.
PS : J'ai retrouvé ce que je voulais dire mais ça commence à être long là, alors comme dirait un célèbre robot du futur devenu gouverneur : I'll be back !
PS2 : Faudra dire aux modos ou aux admins qu'on peut pas mettre assez d'émoticônes dans un post !!
- Angeles Parker
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Re: L'esprit de Rilléel
Désolée pour les fautes! Je suis étourdie, mais je corrigerais.
Je n'ai pas du otut vu le zode "Duet" en effet, et je ne sais pas de quoi il est question (à part un certain baiser je crois), dc dsl, mais je ne copie pas! Tu l'as bien comprit Richy, merci encore pour ta critique.
Le prochain chap est en cours: bientot sur vos écrans (d'ordi)!
Je n'ai pas du otut vu le zode "Duet" en effet, et je ne sais pas de quoi il est question (à part un certain baiser je crois), dc dsl, mais je ne copie pas! Tu l'as bien comprit Richy, merci encore pour ta critique.
Le prochain chap est en cours: bientot sur vos écrans (d'ordi)!
- Richy
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Re: L'esprit de Rilléel
Re' ! Angie (... ben, tu demandes qu'on t'appelle comme ça dans ta signature, moi suis pas contrariant, hein !CITATION (Angeles Parker,Samedi 12 Novembre 2005 à 17:23) Le prochain chap est en cours: bientot sur vos écrans (d'ordi)!

Ben alors ??

Je ne voulais pas m'échiner à poster des comm' du genre "vite la suite !", "à quand la suite ?", "où est la suite ?" ou encore "dépèche-toi !", mais là, ça va bientôt faire un mois qu'on a pas de nouvelle, pas de suite, plus rien...
Qu'est-ce qu'il se passe-t-il donc ?

Tu as arrêté d'écrire ou bien ?
Ca serai vraiment dommage, dou dou dis donc !

Je sais bien que ça peut paraître mystérieuxCITATION (Richy,Mercredi 9 Novembre 2005 à 19:23) PS : J'ai retrouvé ce que je voulais dire mais ça commence à être long là, alors comme dirait un célèbre robot du futur devenu gouverneur : I'll be back !


... ralala

Grave, on doit rien comprendre à ce que je dis. D'une, je raconte ma vie, et de 2, on dirait que je fais partie d'un projet secret :ph34r: .
Mais non non, rien de tout ça, juste une proposition à faire d'un fan à une fan de SG.
- Angeles Parker
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Re: L'esprit de Rilléel
Je suis de retour moi aussi! J'ai presque fini, il va y avoir 2 chapitres encore.
Justement Richy (tu es télépathe?) je pensais faire des suites, une sorte de "série parallèle", sans comparaison avec l'originale bien sûr. Toute proposition de scénario est acceptée avec joie!
Justement Richy (tu es télépathe?) je pensais faire des suites, une sorte de "série parallèle", sans comparaison avec l'originale bien sûr. Toute proposition de scénario est acceptée avec joie!
- Richy
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Re: L'esprit de Rilléel
NOOON
!
C'est pas vrai ?! Alors tu es encore en vie ! C'est vraiment vrai ?
ALLELUIAH !
Je n'y croyais plus.
Et en plus, tu dis que la suite est bientôt finie et que la fin va arriver. Ca non plus, je n'y croyais plus.
J'avais perdu la foi. Forgive me, Father, for I have sinned.
(- ca fera 20 'je vous salut, Marie' - ah OK, merci)
Je commençais à désespérer de te revoir parmi nous un jour.
Que même un peu, si ?!
Et est-ce que c'est pour tout de suite d'aujourd'hui
ou pour bientôt genre dans 2 mois encore

Je ne sais pas si d'autres attendaient la suite autant que moi.
Mais moi, j'étais resté bloqué sur ta fanfic, franchement. A l'époque, j'avais prévu de me lire toutes les fics, mais de ne pas avoir la suite, voire la fin, de la tienne, ça m'a déprimé, alors je n'ai même pas essayé d'en lire d'autres.
VIIIIIIIIIIIIIIIITE !!!
(désolé
j'ai craqué !)
PS :

C'est pas vrai ?! Alors tu es encore en vie ! C'est vraiment vrai ?
ALLELUIAH !
Je n'y croyais plus.
Et en plus, tu dis que la suite est bientôt finie et que la fin va arriver. Ca non plus, je n'y croyais plus.
J'avais perdu la foi. Forgive me, Father, for I have sinned.
(- ca fera 20 'je vous salut, Marie' - ah OK, merci)

Je commençais à désespérer de te revoir parmi nous un jour.
Même pas au niveau de la qualité ??CITATION (Angeles Parker,Jeudi 12 Janvier 2006 à 17:19) je pensais faire des suites, une sorte de "série parallèle", sans comparaison avec l'originale bien sûr.


Et est-ce que c'est pour tout de suite d'aujourd'hui



Je ne sais pas si d'autres attendaient la suite autant que moi.
Mais moi, j'étais resté bloqué sur ta fanfic, franchement. A l'époque, j'avais prévu de me lire toutes les fics, mais de ne pas avoir la suite, voire la fin, de la tienne, ça m'a déprimé, alors je n'ai même pas essayé d'en lire d'autres.
VIIIIIIIIIIIIIIIITE !!!
(désolé

Je ne sais pas si tu dis ça par rapport à ma proposition en stand-by et parceque tu as fait un tour sur mon profil (que je viens de changer d'ailleurs), mais en fait, ça serait carrément l'inverse, ou l'opposé, ou le contraire... enfin, un truc dans ce genre ! Mais je t'en reparlerai quand cette fic sera effectivement finie ; dès que je vois le mot FIN.CITATION (Angeles Parker,Jeudi 12 Janvier 2006 à 17:19) Toute proposition de scénario est acceptée avec joie!

PS :
Euh, ça m'arrive à mes heures perdues !CITATION (Angeles Parker,Jeudi 12 Janvier 2006 à 17:19) (tu es télépathe?)

Dernière modification par Richy le 13 janv. 2006, 11:21, modifié 1 fois.
- Richy
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Re: L'esprit de Rilléel
3 mois après, on ne peut pas dire que ce soit double-post, hein !
Mais sinon, quelqu'un a des nouvelles de Miss Parker, l'auteur de ce topic et donc de cette fanfic ?
Ca va faire 2 mois qu'elle a dit qu'elle était revenue et...... plus de nouvelle du tout
C'est bien ma veine, la seule fanfic que je me met à lire, l'auteur disparaît mystérieusement !

Mais sinon, quelqu'un a des nouvelles de Miss Parker, l'auteur de ce topic et donc de cette fanfic ?
Ca va faire 2 mois qu'elle a dit qu'elle était revenue et...... plus de nouvelle du tout

C'est bien ma veine, la seule fanfic que je me met à lire, l'auteur disparaît mystérieusement !

- Angeles Parker
- Capitaine
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- Inscrit : 31 mai 2005, 13:31
- Pays : France
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Re: L'esprit de Rilléel
Et voilà! Comme promis, la suite. Un épisode plus intime, peut-être un peu longuet, au lecteur de juger!
@Richy: si tu ne t'es pas lassé d'attendre
.
6- Le destin de Rilléel
Des exclamations fusèrent. Le docteur Weir calma d’un geste tout le monde, puis s’adressa à Rodney :
-Pourquoi ne pas l’avoir dit plus tôt ?
-Parce que je l’ai découvert il n’y a pas une heure ! Et je voulais garder le meilleur pour la fin.
-Je ne vous connaissez pas ce goût du théâtral, McKay, marmonna le major Sheppard.
-j’ai bien étudié la sphère, reprit Rodney sans plus se soucier des sarcasmes du jeune militaire : il y a un moyen d’y faire retourner Rilléel…
-Parfait ! s’exclama Ford.
-…mais de façon volontaire.
-Oh… reprit le lieutenant décontenancé.
-Je vous demande pardon Rodney ? s’étonna le docteur Weir. Pourquoi ne pouvons-nous pas la contraindre à retourner dans cette sphère?
-Bien sûr, nous pourrions l’attacher de façon à ce qu’elle soit forcer de tenir la sphère comme il faut… Mais puisque pour y faire pénétrer un esprit c’est la personne concernée qui doit prononcer les paroles clés, la personne ne peut être que consentante ! expliqua Rodney.
-Mais, elle a très bien pu y être contrainte par les Anciens ! opposa Sheppard. Ils ont pu la forcer à prononcer la phrase nécessaire.
-Je ne vois pas comment ! rétorqua McKay. Cela reviendrait à « plutôt mourir que mourir ! » : aidez-nous à enfermer votre esprit pour toujours et à détruire votre corps, ou bien vous mourrez ! A moins bien sûr qu’elle n’ait été victime d’une ruse.
-Peut-être qu’elle a sauvegardé son esprit afin d’échapper à quelque chose, hasarda le docteur Weir. Mais à quoi ? Les Anciens n’en étaient qu’aux prémices de la guerre contre les Wraiths lorsqu’elle a été… emprisonnée.
-Oui, vous avez raison, soupira McKay. Mais… attendez !
Une expression d’illumination apparu sur son visage :
-Vous avez dit « emprisonnée », reprit-il. Et si ce système de sphère s’appliquait également au criminels ? Peut-être était-elle tellement dangereuse que les Anciens, lui faisant croire qu’elle partait sur une autre planète, l’ont piégé pour qu’elle entre dans la sphère, ont détruit son corps pour qu’elle ne soit plus jamais en mesure de s’y réincarner et…
-…et on conservé la sphère, termina Weir. Mais dans quel but la garder ?
-Je pense que la sphère n’a pas été conservée de façon officielle, dit Rodney. Sinon, nous l’aurions retrouvé dans une salle d’archive, peut-être avec d’autres. Il en existe sûrement une dans la Cité, que nous n’avons pas encore découverte ! Imaginez…
-Non, Rodney, ça m’étonnerais, rétorqua Sheppard. Je pense, si ce que vous dites est vrai, que le cas de Rilléel est unique. Elle nous a dis elle-même que ces sphères servaient à de longs voyages, je ne vois pas pourquoi il y aurait ici des centaines d’esprits sans corps.
-Oui, je reconnais que vous pouvez avoir raison major, admit à contre-cœur McKay. Profitez-en, ça n’arrivera pas souvent.
-Bon, ceci est peut-être la véritable histoire de Rilléel, dit Weir, mais cela ne nous dit pas comment lui faire prononcer les mots consacrés.
-J’ai une idée, lança le docteur Beckett..
Tous se tournèrent vers lui, surpris.
-Vous Carson ? demanda le docteur Weir. Très bien, je vous écoute.
-Il suffirait juste de lui demander, après l’avoir mis en confiance et lui avoir raconté que nous ne l’avions libérée que par accident et que nous ne connaissons pas le fonctionnement de la sphère, quelles sont les paroles à dire. Et, à ce moment-là, l’enregistrer !
-Oui, je vois ce que vous voulez dire Carson, pensa tout haut le docteur McKay. Mais après, reste à savoir si sa voix ne sera pas dénaturée par l’enregistrement ! Nous n’aurons qu’une seule chance : si nous l’attachons, que nous la forcions à prendre la sphère, mais que l’enregistrement ne fonctionne pas, elle aura perdu toute confiance en nous, et le docteur Donovan ne pourra plus être sauvée. De plus, l’enregistrement devra être en Ancien : lui faire dire la formule en Ancien sera des plus ardus.
-Je le ferais.
McKay se tourna vers Sheppard, qui venait de se proposer.
-Quoi ? demanda le jeune militaire avec un sourire. Vous pensez que je ne suis pas la hauteur ?
-Non, je me demandais juste quels genres d’arguments vous alliez lui… exposer… pour qu’elle accepte de faire cela, répondit Rodney, moqueur.
-Je sais être très convaincant, rétorqua Sheppard d’un sourire charmeur.
-Vous voulez la séduire ? rigola Ford.
-C’est une bonne idée, décida le docteur Weir. Bien sûr, vous devez vous souvenir que ce n’est pas le corps de Rilléel, mais celui du docteur Donovan, et que son esprit est peut-être conscient de ce qui se passe autour d’elle. Donc…
-Evidemment ! s’exclama Sheppard. Je ne parlais que d’une séduction… intellectuelle.
Weir acquiesça avec un demi-sourire, et les derniers points du plan furent mis au point. Il restait de plus de nombreuses affaires à traiter, dont le problème des Athosiens, présents dans la base. La réunion prit fin une heure plus tard. En sortant, John entendit McKay marmonner juste assez fort pour qu’il entende :
-« Séduction intellectuelle » ! J’aurais tout entendu…
Sheppard haussa les épaules et se dirigea vers l’infirmerie.
__________________________________
-Comment vous sentez-vous ?
John Sheppard et Rilléel étaient sur l’un des balcons surplombant le calme océan qui entourait la Cité.
-Je vais mieux, répondit Rilléel. C’est étrange de penser qu’il n’y a pas de bouclier pour protéger Atlantis. N’avez-vous pas peur que les Wraiths vous attaquent ?
-Eh bien, je dois avouer que nous sommes inquiets, mais nous devons aller de l’avant. Et l’ennemi ne vient pas toujours de l’extérieur…
Le major se mordit les lèvres : il ne savait pas pourquoi, mais il sentait qu’il n’était pas toujours sur ces gardes. Rilléel tourna vers lui ses yeux d’eau : quand elle était avec lui, elle semblait se détendre et être également moins sur la défensive. Elle ne saisit pourtant pas l’allusion, et se trompa sur le sens de cette affirmation :
-Serait-ce les Athosiens que vous craigniez ? demanda t’elle. Dans un sens, il est dangereux d’introduire des autochtones dans la Cité. Ah, reprit-elle après un bref éclat de rire, Néamis serait fou s’il était là : le bouclier envolé et les Athosiens…
-Vous avez déjà parlé de Néamis : qui est-ce ? demanda Sheppard.
Sa mission se révélait plus ardue qu’il ne l’avait pensé : depuis deux jours, il s’acharnait à créer des liens entre lui et Rilléel, mais elle ne se confiait que peu, et était méfiante : ils lui avaient fait penser qu’ils n’avaient cru qu’a un cauchemar lorsque Donovan s’était manifestée. C’était un peu gros, mais ils étaient partis du principe que Rilléel ne possédait pas du tout le corps à cet instant, et qu’elle ne s’était dans ce cas pas rendue compte de tout ce qu’avait dit la scientifique. Et si elle avait ensuite pu le savoir en forçant l’esprit de Donovan, elle aurait pu penser, avec un peu de chance, qu’ils n’avaient tenu ces propos que comme délires et mauvais songes.
-Le dirigeant d’Atlantis, quand j’y étais tout du moins, c’est à dire il y a plus de dix mille ans ! Je n’arrive pas à croire que je sois aussi vieille.
-Vous ne faites pas vos dix mille ans, je vous rassure, sourit Sheppard.
Elle sembla apprécier la plaisanterie, mais les paroles du militaires lui rappelèrent quelque chose :
-Je voulais vous dire, dit elle d’un air contrit, je suis vraiment désolée pour votre amie. Mais manipuler une sphère est bien plus dangereux qu’elle n’a semblé le croire… Elle est morte sans souffrir.
Ils admettaient devant elle que le docteur Donovan était décédée, son esprit n’ayant pu survivre. John se força à sourire :
-Nous la regrettons tous, mais nous savons que ce n’est pas de votre faute. Elle s’est entêtée à prononcer ces paroles anciennes qui ont libéré votre esprit de la sphère. Quelle était cette phrase déjà ? « Ae liberato… », enfin, je ne sais plus.
-« Ae liberatoe Rilléel », rectifia Rilléel. Mais vous m’aviez dit que vous n’étiez pas présent à ce moment…
-Euh, non, bien sûr. C’est le docteur McKay qui me l’a dit.
-Je vois, acquiesça Rilléel.
Il y eut un silence. La brise marine venait se perdre dans les cheveux d’or chaud dénoués de Rilléel, qui encadraient son visage aux traits fins en volutes inachevées. Parfois, Sheppard s’imaginait être avec le docteur Donovan : c’était bien ses yeux, son visage, ses mains. Son regard perdu. Mais dès le moment où elle parlait, elle redevenait Rilléel, avec son regard glacé et sa voix tranchante.
Le militaire savait que c’était le moment idéal. Il savait aussi qu’à chaque fois qu’il se trouvait avec elle, le micro que lui avait remis McKay trahissait leur conversation. Le scientifique écoutait chacun de leurs dialogues en « live », afin de pouvoir enregistrer la fameuse formule. Au début cela gênait John de savoir que Rodney entendait tout ce qu’ils se racontaient, mais il s’y était habitué au fil des heures.
-Et alors, se lança-t’il, quand vous êtes entrée dans la sphère… cela vous a fait peur ?
Il aurait jurer. Il avait encore éviter la vrai question.
« Ce n’est que reculer pour mieux sauter » pensa-t’il. Rilléel lui répondit qu’elle ne s’était rendue compte de rien. Elle le regardait dans les yeux. Sheppard pensa soudain qu’elle se doutait peut-être de quelque chose. Il tentait de voir dans ses prunelles une trace de la présence de Donovan. Il se décida alors à posé LA question, le but de sa mission :
-Et donc, vous…
-Pourquoi vous rapprochez-vous ? le coupa Rilléel.
Sans s’en rendre compte, le militaire s’était penché insensiblement vers elle. Il eut envie de se redresser, mais en une fraction de seconde il songea que si Rilléel se pensait courtisée, elle se confierais peut-être plus facilement. Il tenta donc le tout pour le tout, et se rapprocha un peu plus :
-Parce que… parce que découvrir une Ancienne vivante dans ce corps me trouble…
« Mon Dieu ! Rodney doit se payer le plus beau fou rire de sa vie ! »
-…et que plus je passe de temps avec vous, plus je vous trouve… étrange… enfin je veux dire…
« Imbécile ! C’est génial comme compliment ‘je vous trouve étrange’, vraiment… »
-… spéciale ! Voilà, vraiment différente.
-Différente… d’elle ? demanda Rilléel.
Elle avait mordu. Sheppard souffla intérieurement. Non, il n’était pas si nul que cela à ce jeu finalement. Il se rappela soudain que Rilléel avait 41 ans. Pour elle, se trouver dans un corps aussi jeune et… plein de santé devait être déroutant et exultant à la fois. De plus, l’Ancienne considérait sûrement sa race comme supérieure aux humains. D’où son étonnement restreint au fait qu’ils fassent si rapidement le deuil de Donovan, si c’était pour avoir parmi eux une Lantienne.
-Bien sûr, répondit John, vous êtes tellement plus… intéressante. Vous avez vu tant de chose. Evidemment, le docteur Donovan nous était chère, mais nous ne pouvons nous permettre de vous bouder.
-je comprends, affirma Rilléel.
Il y avait dans cette simple phrase comme une note de triomphe sous le ton compatissant. Une pointe de supériorité affirmée. Sheppard se sentit gagné par une colère incontrôlable : elle ressemblait en cet instant à un Wraith, par son attitude condescendante. Les Wraiths qui avait tué tant de gens, dont Summer. Penser à cela le décourageait et l’endurcissait en même temps. Et si cette Ancienne était aussi mauvaise que ces créatures inhumaines ?
-Ce que je ne comprends pas, reprit Sheppard, c’est comment vous avez transféré votre esprit dans cette sphère.
On ne pouvait faire plus lourdaud, c’était certain. Le Major se demanda s’il n’avait pas gâché toutes ses chances par cette simple demande implicite.
Effectivement, la jeune femme tourna vers lui un regard où se dissimulait une colère rentrée (et de la tristesse ?) derrière un masque de politesse.
-En quoi cela vous intéresse t’il ? demanda t’elle sur ces gardes.
-Je… Eh bien, les technologies Anciennes sont pour nous une source continuelle de surprise et d’admiration, réussit-il à se rattraper.
Il avait bien joué sur ce coup, il le lut dans ses yeux. Elle sembla se détendre un peu. Son regard fixa plus que jamais l’horizon, comme si elle voulait se perdre dans la vague nuée lointaine séparant le ciel et l’océan. Elle resta silencieuse quelques secondes, et Sheppard n’osait plus bouger.
-Bien, dit-elle finalement. Ecoutez moi John, je vais vous confier quelque chose, mais je veux que vous le gardiez pour vous. J’ai plusieurs fois parlé de Néamis. Il supervisait le commandement d’une partie de la Cité, du moins à mon époque…
Et elle raconta son histoire : Rilléel avait des responsabilités de scientifique à Atlantis. La guerre contre les Wraiths débutaient, et les Anciens avaient mesuré l’ampleur du potentiel ennemi. Elle et son équipe effectuaient des recherches sur cet adversaire peu commun, et tentaient de trouver leur faille, le moyen de triompher d'eux le plus rapidement possible. Elle et Néamis étaient amants. Elle l’avoua rapidement, comme elle aurait dit aimer la musique. Ils se cachaient malgré que ce genre de relations ne soient pas prohibées, quoique implicitement déconseillées ; et pour cause, Rilléel était mariée. Sheppard avait l’impression d’écouter le résumé d’un épisode de soap opera.
-… et mon mari a découvert cette liaison, continua t’elle. Je ne sais comment. Il a été en parler à Néamis après m’avoir fait une scène incroyable. Il l’a menacé de couvrir son nom de déshonneur devant le conseil Ancien. De me répudier et de briser ma carrière si nous ne cessions sur-le-champ. Par peur, nous avons dit oui à toutes ses exigences. On a retrouver le corps de Ganéal, mon époux, environ une semaine plus tard : il est décédé d’une rupture d’anévrisme. Malheureusement, son cadavre se trouvait dans un couloir proche de mon laboratoire. Lieu où moi-même étudiait une arme utilisée… enfin, je veux dire, que nous avions mis au point, et qui provoquait la mort par rupture d’anévrisme.
» Bien sûr, on pensa tout d’abord à une mort naturelle, mais le fait que Ganéal n’ait que 49 ans orienta le Conseil Ancien vers la possibilité d’un meurtre. Pour ne pas être accusé, Néamis avoua notre liaison au Conseil, et mit en doute mon innocence ; la proximité du cadavre et de mon labo, ajouté à la cause de la mort fit que je devint le principal suspect.
Elle s’arrêta. Le souvenir de la trahison de son amant semblait revenir la hanter. Elle reprit :
-Le fait que Néamis m’ait accusé m’a tout de suite éclaircit les idées : soit il voulait se débarrasser de moi pour que je ne nuise plus à ses affaires, soit lui-même est l’assassin.
-Ou les deux… suggéra Sheppard.
Le bref récit l’avait estomaqué : de telles magouilles chez les Anciens ! Ne valait-ils donc pas mieux que les humains ?
-Je ne sais pas ce que vous imaginiez à notre propos, dit Rilléel, semblant lire ses sentiments sur le visage de Sheppard. Nous ne sommes pas parfaits. Enfin, nous ne l’étions pas. Maintenant, d’après ce que vous m’avez dit, ceux que j’ai connus ne sont pas de la même génération que les Anciens qui ont du abandonné la Cité.
-Que s’est-il passé ensuite ? demanda Sheppard après avoir acquiescé.
Elle sembla hésiter, comme si sa mémoire n’était plus assez fiable.
-Je… je ne sais pas ! s’écria-t’elle. Le Conseil devait statuer sur mon compte. Et Néamis est venu me trouver pour m’offrir une chance de m’en sortir. Il m’a proposer un voyage, un exil en réalité, sur une planète dans la bordure extérieure de Pégase. Le trajet devait être très long, alors j’ai du utiliser un Nartès pour conserver mon esprit, tandis que le vaisseau devait conservé mon corps. La dernière chose dont je me souvienne, c’est le visage de Néamis : il venait de m’apporter la sphère, et j’ai prononcé les paroles clés…
Frustré, le Major se rendit compte qu’elle avait achevé son récit.
-Quels sont ces mots dont vous parlez ? osa-t’il enfin demander.
-Ae anima nartès, répondit-elle l’esprit ailleurs. De toute façon, qu’est-ce que ça peut bien vous faire ?
-Ne m’agressez pas, répondit Sheppard avec douceur. Je ne suis pour rien dans vos malheurs.
Il doutait que cette réponse pitoyable calme de possibles soupçons de sa part, mais il ne voyait pas quoi dire d’autre sans s’embrouiller. Cela fonctionna, la jeune femme baissa les yeux et sembla replonger dans ses pensées. Son front se plissa soudainement, ses lèvres tremblèrent.
« Pleure-t’elle ? » se demanda Sheppard.
Elle sembla se contrôler, mais quand elle tourna son visage vers lui, il constata que ses yeux brillaient de façon inhabituelle. Elle reprit avec difficulté :
-Je le vois encore… me donner cette sphère et me dire que tout irait bien. Je ne pense pas être stupide : ce sont les circonstances qui ont dicté ma conduite. Malgré tout, j’ai été aveuglée : je n’aurais jamais du avoir confiance en lui. Cette erreur me pèse. Et quand j’ai prononcé les mots…
-… ae liberatoe Rilléel ? dit Sheppard.
-Non, non, ceux-là sont pour la libération de l’esprit. Pour l’isoler, j’ai du dire « ae anima Rilléel ». Donc quand j’ai prononcé ces mots…
Elle continua, mais le major n’écoutait plus vraiment. McKay avait sans aucun doute entendu, tout était enregistré : ils avaient une chance de libérer le docteur Donovan.
@Richy: si tu ne t'es pas lassé d'attendre

6- Le destin de Rilléel
Des exclamations fusèrent. Le docteur Weir calma d’un geste tout le monde, puis s’adressa à Rodney :
-Pourquoi ne pas l’avoir dit plus tôt ?
-Parce que je l’ai découvert il n’y a pas une heure ! Et je voulais garder le meilleur pour la fin.
-Je ne vous connaissez pas ce goût du théâtral, McKay, marmonna le major Sheppard.
-j’ai bien étudié la sphère, reprit Rodney sans plus se soucier des sarcasmes du jeune militaire : il y a un moyen d’y faire retourner Rilléel…
-Parfait ! s’exclama Ford.
-…mais de façon volontaire.
-Oh… reprit le lieutenant décontenancé.
-Je vous demande pardon Rodney ? s’étonna le docteur Weir. Pourquoi ne pouvons-nous pas la contraindre à retourner dans cette sphère?
-Bien sûr, nous pourrions l’attacher de façon à ce qu’elle soit forcer de tenir la sphère comme il faut… Mais puisque pour y faire pénétrer un esprit c’est la personne concernée qui doit prononcer les paroles clés, la personne ne peut être que consentante ! expliqua Rodney.
-Mais, elle a très bien pu y être contrainte par les Anciens ! opposa Sheppard. Ils ont pu la forcer à prononcer la phrase nécessaire.
-Je ne vois pas comment ! rétorqua McKay. Cela reviendrait à « plutôt mourir que mourir ! » : aidez-nous à enfermer votre esprit pour toujours et à détruire votre corps, ou bien vous mourrez ! A moins bien sûr qu’elle n’ait été victime d’une ruse.
-Peut-être qu’elle a sauvegardé son esprit afin d’échapper à quelque chose, hasarda le docteur Weir. Mais à quoi ? Les Anciens n’en étaient qu’aux prémices de la guerre contre les Wraiths lorsqu’elle a été… emprisonnée.
-Oui, vous avez raison, soupira McKay. Mais… attendez !
Une expression d’illumination apparu sur son visage :
-Vous avez dit « emprisonnée », reprit-il. Et si ce système de sphère s’appliquait également au criminels ? Peut-être était-elle tellement dangereuse que les Anciens, lui faisant croire qu’elle partait sur une autre planète, l’ont piégé pour qu’elle entre dans la sphère, ont détruit son corps pour qu’elle ne soit plus jamais en mesure de s’y réincarner et…
-…et on conservé la sphère, termina Weir. Mais dans quel but la garder ?
-Je pense que la sphère n’a pas été conservée de façon officielle, dit Rodney. Sinon, nous l’aurions retrouvé dans une salle d’archive, peut-être avec d’autres. Il en existe sûrement une dans la Cité, que nous n’avons pas encore découverte ! Imaginez…
-Non, Rodney, ça m’étonnerais, rétorqua Sheppard. Je pense, si ce que vous dites est vrai, que le cas de Rilléel est unique. Elle nous a dis elle-même que ces sphères servaient à de longs voyages, je ne vois pas pourquoi il y aurait ici des centaines d’esprits sans corps.
-Oui, je reconnais que vous pouvez avoir raison major, admit à contre-cœur McKay. Profitez-en, ça n’arrivera pas souvent.
-Bon, ceci est peut-être la véritable histoire de Rilléel, dit Weir, mais cela ne nous dit pas comment lui faire prononcer les mots consacrés.
-J’ai une idée, lança le docteur Beckett..
Tous se tournèrent vers lui, surpris.
-Vous Carson ? demanda le docteur Weir. Très bien, je vous écoute.
-Il suffirait juste de lui demander, après l’avoir mis en confiance et lui avoir raconté que nous ne l’avions libérée que par accident et que nous ne connaissons pas le fonctionnement de la sphère, quelles sont les paroles à dire. Et, à ce moment-là, l’enregistrer !
-Oui, je vois ce que vous voulez dire Carson, pensa tout haut le docteur McKay. Mais après, reste à savoir si sa voix ne sera pas dénaturée par l’enregistrement ! Nous n’aurons qu’une seule chance : si nous l’attachons, que nous la forcions à prendre la sphère, mais que l’enregistrement ne fonctionne pas, elle aura perdu toute confiance en nous, et le docteur Donovan ne pourra plus être sauvée. De plus, l’enregistrement devra être en Ancien : lui faire dire la formule en Ancien sera des plus ardus.
-Je le ferais.
McKay se tourna vers Sheppard, qui venait de se proposer.
-Quoi ? demanda le jeune militaire avec un sourire. Vous pensez que je ne suis pas la hauteur ?
-Non, je me demandais juste quels genres d’arguments vous alliez lui… exposer… pour qu’elle accepte de faire cela, répondit Rodney, moqueur.
-Je sais être très convaincant, rétorqua Sheppard d’un sourire charmeur.
-Vous voulez la séduire ? rigola Ford.
-C’est une bonne idée, décida le docteur Weir. Bien sûr, vous devez vous souvenir que ce n’est pas le corps de Rilléel, mais celui du docteur Donovan, et que son esprit est peut-être conscient de ce qui se passe autour d’elle. Donc…
-Evidemment ! s’exclama Sheppard. Je ne parlais que d’une séduction… intellectuelle.
Weir acquiesça avec un demi-sourire, et les derniers points du plan furent mis au point. Il restait de plus de nombreuses affaires à traiter, dont le problème des Athosiens, présents dans la base. La réunion prit fin une heure plus tard. En sortant, John entendit McKay marmonner juste assez fort pour qu’il entende :
-« Séduction intellectuelle » ! J’aurais tout entendu…
Sheppard haussa les épaules et se dirigea vers l’infirmerie.
__________________________________
-Comment vous sentez-vous ?
John Sheppard et Rilléel étaient sur l’un des balcons surplombant le calme océan qui entourait la Cité.
-Je vais mieux, répondit Rilléel. C’est étrange de penser qu’il n’y a pas de bouclier pour protéger Atlantis. N’avez-vous pas peur que les Wraiths vous attaquent ?
-Eh bien, je dois avouer que nous sommes inquiets, mais nous devons aller de l’avant. Et l’ennemi ne vient pas toujours de l’extérieur…
Le major se mordit les lèvres : il ne savait pas pourquoi, mais il sentait qu’il n’était pas toujours sur ces gardes. Rilléel tourna vers lui ses yeux d’eau : quand elle était avec lui, elle semblait se détendre et être également moins sur la défensive. Elle ne saisit pourtant pas l’allusion, et se trompa sur le sens de cette affirmation :
-Serait-ce les Athosiens que vous craigniez ? demanda t’elle. Dans un sens, il est dangereux d’introduire des autochtones dans la Cité. Ah, reprit-elle après un bref éclat de rire, Néamis serait fou s’il était là : le bouclier envolé et les Athosiens…
-Vous avez déjà parlé de Néamis : qui est-ce ? demanda Sheppard.
Sa mission se révélait plus ardue qu’il ne l’avait pensé : depuis deux jours, il s’acharnait à créer des liens entre lui et Rilléel, mais elle ne se confiait que peu, et était méfiante : ils lui avaient fait penser qu’ils n’avaient cru qu’a un cauchemar lorsque Donovan s’était manifestée. C’était un peu gros, mais ils étaient partis du principe que Rilléel ne possédait pas du tout le corps à cet instant, et qu’elle ne s’était dans ce cas pas rendue compte de tout ce qu’avait dit la scientifique. Et si elle avait ensuite pu le savoir en forçant l’esprit de Donovan, elle aurait pu penser, avec un peu de chance, qu’ils n’avaient tenu ces propos que comme délires et mauvais songes.
-Le dirigeant d’Atlantis, quand j’y étais tout du moins, c’est à dire il y a plus de dix mille ans ! Je n’arrive pas à croire que je sois aussi vieille.
-Vous ne faites pas vos dix mille ans, je vous rassure, sourit Sheppard.
Elle sembla apprécier la plaisanterie, mais les paroles du militaires lui rappelèrent quelque chose :
-Je voulais vous dire, dit elle d’un air contrit, je suis vraiment désolée pour votre amie. Mais manipuler une sphère est bien plus dangereux qu’elle n’a semblé le croire… Elle est morte sans souffrir.
Ils admettaient devant elle que le docteur Donovan était décédée, son esprit n’ayant pu survivre. John se força à sourire :
-Nous la regrettons tous, mais nous savons que ce n’est pas de votre faute. Elle s’est entêtée à prononcer ces paroles anciennes qui ont libéré votre esprit de la sphère. Quelle était cette phrase déjà ? « Ae liberato… », enfin, je ne sais plus.
-« Ae liberatoe Rilléel », rectifia Rilléel. Mais vous m’aviez dit que vous n’étiez pas présent à ce moment…
-Euh, non, bien sûr. C’est le docteur McKay qui me l’a dit.
-Je vois, acquiesça Rilléel.
Il y eut un silence. La brise marine venait se perdre dans les cheveux d’or chaud dénoués de Rilléel, qui encadraient son visage aux traits fins en volutes inachevées. Parfois, Sheppard s’imaginait être avec le docteur Donovan : c’était bien ses yeux, son visage, ses mains. Son regard perdu. Mais dès le moment où elle parlait, elle redevenait Rilléel, avec son regard glacé et sa voix tranchante.
Le militaire savait que c’était le moment idéal. Il savait aussi qu’à chaque fois qu’il se trouvait avec elle, le micro que lui avait remis McKay trahissait leur conversation. Le scientifique écoutait chacun de leurs dialogues en « live », afin de pouvoir enregistrer la fameuse formule. Au début cela gênait John de savoir que Rodney entendait tout ce qu’ils se racontaient, mais il s’y était habitué au fil des heures.
-Et alors, se lança-t’il, quand vous êtes entrée dans la sphère… cela vous a fait peur ?
Il aurait jurer. Il avait encore éviter la vrai question.
« Ce n’est que reculer pour mieux sauter » pensa-t’il. Rilléel lui répondit qu’elle ne s’était rendue compte de rien. Elle le regardait dans les yeux. Sheppard pensa soudain qu’elle se doutait peut-être de quelque chose. Il tentait de voir dans ses prunelles une trace de la présence de Donovan. Il se décida alors à posé LA question, le but de sa mission :
-Et donc, vous…
-Pourquoi vous rapprochez-vous ? le coupa Rilléel.
Sans s’en rendre compte, le militaire s’était penché insensiblement vers elle. Il eut envie de se redresser, mais en une fraction de seconde il songea que si Rilléel se pensait courtisée, elle se confierais peut-être plus facilement. Il tenta donc le tout pour le tout, et se rapprocha un peu plus :
-Parce que… parce que découvrir une Ancienne vivante dans ce corps me trouble…
« Mon Dieu ! Rodney doit se payer le plus beau fou rire de sa vie ! »
-…et que plus je passe de temps avec vous, plus je vous trouve… étrange… enfin je veux dire…
« Imbécile ! C’est génial comme compliment ‘je vous trouve étrange’, vraiment… »
-… spéciale ! Voilà, vraiment différente.
-Différente… d’elle ? demanda Rilléel.
Elle avait mordu. Sheppard souffla intérieurement. Non, il n’était pas si nul que cela à ce jeu finalement. Il se rappela soudain que Rilléel avait 41 ans. Pour elle, se trouver dans un corps aussi jeune et… plein de santé devait être déroutant et exultant à la fois. De plus, l’Ancienne considérait sûrement sa race comme supérieure aux humains. D’où son étonnement restreint au fait qu’ils fassent si rapidement le deuil de Donovan, si c’était pour avoir parmi eux une Lantienne.
-Bien sûr, répondit John, vous êtes tellement plus… intéressante. Vous avez vu tant de chose. Evidemment, le docteur Donovan nous était chère, mais nous ne pouvons nous permettre de vous bouder.
-je comprends, affirma Rilléel.
Il y avait dans cette simple phrase comme une note de triomphe sous le ton compatissant. Une pointe de supériorité affirmée. Sheppard se sentit gagné par une colère incontrôlable : elle ressemblait en cet instant à un Wraith, par son attitude condescendante. Les Wraiths qui avait tué tant de gens, dont Summer. Penser à cela le décourageait et l’endurcissait en même temps. Et si cette Ancienne était aussi mauvaise que ces créatures inhumaines ?
-Ce que je ne comprends pas, reprit Sheppard, c’est comment vous avez transféré votre esprit dans cette sphère.
On ne pouvait faire plus lourdaud, c’était certain. Le Major se demanda s’il n’avait pas gâché toutes ses chances par cette simple demande implicite.
Effectivement, la jeune femme tourna vers lui un regard où se dissimulait une colère rentrée (et de la tristesse ?) derrière un masque de politesse.
-En quoi cela vous intéresse t’il ? demanda t’elle sur ces gardes.
-Je… Eh bien, les technologies Anciennes sont pour nous une source continuelle de surprise et d’admiration, réussit-il à se rattraper.
Il avait bien joué sur ce coup, il le lut dans ses yeux. Elle sembla se détendre un peu. Son regard fixa plus que jamais l’horizon, comme si elle voulait se perdre dans la vague nuée lointaine séparant le ciel et l’océan. Elle resta silencieuse quelques secondes, et Sheppard n’osait plus bouger.
-Bien, dit-elle finalement. Ecoutez moi John, je vais vous confier quelque chose, mais je veux que vous le gardiez pour vous. J’ai plusieurs fois parlé de Néamis. Il supervisait le commandement d’une partie de la Cité, du moins à mon époque…
Et elle raconta son histoire : Rilléel avait des responsabilités de scientifique à Atlantis. La guerre contre les Wraiths débutaient, et les Anciens avaient mesuré l’ampleur du potentiel ennemi. Elle et son équipe effectuaient des recherches sur cet adversaire peu commun, et tentaient de trouver leur faille, le moyen de triompher d'eux le plus rapidement possible. Elle et Néamis étaient amants. Elle l’avoua rapidement, comme elle aurait dit aimer la musique. Ils se cachaient malgré que ce genre de relations ne soient pas prohibées, quoique implicitement déconseillées ; et pour cause, Rilléel était mariée. Sheppard avait l’impression d’écouter le résumé d’un épisode de soap opera.
-… et mon mari a découvert cette liaison, continua t’elle. Je ne sais comment. Il a été en parler à Néamis après m’avoir fait une scène incroyable. Il l’a menacé de couvrir son nom de déshonneur devant le conseil Ancien. De me répudier et de briser ma carrière si nous ne cessions sur-le-champ. Par peur, nous avons dit oui à toutes ses exigences. On a retrouver le corps de Ganéal, mon époux, environ une semaine plus tard : il est décédé d’une rupture d’anévrisme. Malheureusement, son cadavre se trouvait dans un couloir proche de mon laboratoire. Lieu où moi-même étudiait une arme utilisée… enfin, je veux dire, que nous avions mis au point, et qui provoquait la mort par rupture d’anévrisme.
» Bien sûr, on pensa tout d’abord à une mort naturelle, mais le fait que Ganéal n’ait que 49 ans orienta le Conseil Ancien vers la possibilité d’un meurtre. Pour ne pas être accusé, Néamis avoua notre liaison au Conseil, et mit en doute mon innocence ; la proximité du cadavre et de mon labo, ajouté à la cause de la mort fit que je devint le principal suspect.
Elle s’arrêta. Le souvenir de la trahison de son amant semblait revenir la hanter. Elle reprit :
-Le fait que Néamis m’ait accusé m’a tout de suite éclaircit les idées : soit il voulait se débarrasser de moi pour que je ne nuise plus à ses affaires, soit lui-même est l’assassin.
-Ou les deux… suggéra Sheppard.
Le bref récit l’avait estomaqué : de telles magouilles chez les Anciens ! Ne valait-ils donc pas mieux que les humains ?
-Je ne sais pas ce que vous imaginiez à notre propos, dit Rilléel, semblant lire ses sentiments sur le visage de Sheppard. Nous ne sommes pas parfaits. Enfin, nous ne l’étions pas. Maintenant, d’après ce que vous m’avez dit, ceux que j’ai connus ne sont pas de la même génération que les Anciens qui ont du abandonné la Cité.
-Que s’est-il passé ensuite ? demanda Sheppard après avoir acquiescé.
Elle sembla hésiter, comme si sa mémoire n’était plus assez fiable.
-Je… je ne sais pas ! s’écria-t’elle. Le Conseil devait statuer sur mon compte. Et Néamis est venu me trouver pour m’offrir une chance de m’en sortir. Il m’a proposer un voyage, un exil en réalité, sur une planète dans la bordure extérieure de Pégase. Le trajet devait être très long, alors j’ai du utiliser un Nartès pour conserver mon esprit, tandis que le vaisseau devait conservé mon corps. La dernière chose dont je me souvienne, c’est le visage de Néamis : il venait de m’apporter la sphère, et j’ai prononcé les paroles clés…
Frustré, le Major se rendit compte qu’elle avait achevé son récit.
-Quels sont ces mots dont vous parlez ? osa-t’il enfin demander.
-Ae anima nartès, répondit-elle l’esprit ailleurs. De toute façon, qu’est-ce que ça peut bien vous faire ?
-Ne m’agressez pas, répondit Sheppard avec douceur. Je ne suis pour rien dans vos malheurs.
Il doutait que cette réponse pitoyable calme de possibles soupçons de sa part, mais il ne voyait pas quoi dire d’autre sans s’embrouiller. Cela fonctionna, la jeune femme baissa les yeux et sembla replonger dans ses pensées. Son front se plissa soudainement, ses lèvres tremblèrent.
« Pleure-t’elle ? » se demanda Sheppard.
Elle sembla se contrôler, mais quand elle tourna son visage vers lui, il constata que ses yeux brillaient de façon inhabituelle. Elle reprit avec difficulté :
-Je le vois encore… me donner cette sphère et me dire que tout irait bien. Je ne pense pas être stupide : ce sont les circonstances qui ont dicté ma conduite. Malgré tout, j’ai été aveuglée : je n’aurais jamais du avoir confiance en lui. Cette erreur me pèse. Et quand j’ai prononcé les mots…
-… ae liberatoe Rilléel ? dit Sheppard.
-Non, non, ceux-là sont pour la libération de l’esprit. Pour l’isoler, j’ai du dire « ae anima Rilléel ». Donc quand j’ai prononcé ces mots…
Elle continua, mais le major n’écoutait plus vraiment. McKay avait sans aucun doute entendu, tout était enregistré : ils avaient une chance de libérer le docteur Donovan.
Dernière modification par Angeles Parker le 24 avr. 2006, 20:07, modifié 1 fois.
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