Très bon épisode, j'ai beaucoup aimé.
C'est différent de ce à quoi Stargate m'avait jusque là habituée ; le goût est plus ou moins le même, mais l'arrière-goût change, et pas forcément en mal. Ce n'est pas que l'ancien rythme m'ennuyait, bien au contraire, mais cette nouvelle dynamique a pour elle l'attrait de la nouveauté et du changement. Le tout est plus sombre, plus lent, plus posé ; à froid, j'ai envie de dire que le tout est peut-être un chouilla trop superficiel en ce qui concerne les relations entre les personnages, ou même les personnages eux-mêmes, mais il est à supposer que cela va changer avec la progression de cette saison de Universe - et puis, on ne pouvait pas nous balancer des bonshommes déjà bien construits dès l'épisode pilote (sinon, autant faire un gros film).
Les personnages sont plutôt convaincants, globalement.
Mon Carlyle chéri joue son rôle à merveille, comme toujours, et ça nous donne un Rush nerveux, torturé, sur le point de péter un câble de façon permanente, ce qu'il fait à plusieurs reprises. Ce qui me fait penser qu'on a rarement eu droit à des scènes de crises de nerfs de la part des héros dans Stargate, jusqu'ici, et surtout pas au point de se taper dessus.
A ce propos, ce Greer fait paradoxalement moins balourd que dans les deux premières parties de "Air", où il m'avait juste agacée avec son profil de rebelle caricatural. J'attends de le voir évoluer peut-être plus que tous les autres, ne serait-ce que pour m'assurer que la petite lueur d'espoir qu'il m'a fait entrevoir n'aura pas été qu'une illusion.
Eli, m-mmh. On a notre génie-boulet-rigolo. L'acteur est excellent et le personnage, avec son côté pataud et ses bonnes joues, est mignon tout plein. Après, il s'intègre p'tête un petit peu trop vite pour que cela soit plausible à l'équipe, mais ce n'est pas pour me déplaire, je l'aime bien avec son kino, sa télécommande, son air ahuri et ses sautes d'humeur.
Quant aux autres, j'attends de les découvrir. Chloé reste inutile jusqu'ici, j'espère seulement qu'elle ne sera pas qu'un prétexte pour une amourette avec Scott Matthew (ou tout autre membre x ou y de cet équipage). Ledit Scott manque terriblement de substance, entre un jeu d'acteur qui jusqu'ici ne m'éblouit pas et son passé cliché, mais bon, de même que pour les personnages cités plus tôt, ce n'est pas au bout de trois épisodes qu'il faut en juger ... On verra, il devrait se rattraper. La doc' Tamara prend un peu de substance, elle n'est plus que la femme-médecin ultra-sensible de base.
Après, c'est un scénario sympathique. Pas transcendant, mais sympathique. Je n'ai pas vu le temps passer en le regardant et je ne pense pas que j'aurais pu me moquer de m'arrêter en plein milieu. Il met en place le décor, donne un aperçu des composants de la série, met en place les personnages, donne les nouveaux modes de fonctionnement de la porte, achève de lancer l'intrigue ... Ca me va. En outre, esthétiquement, c'était le pied : les dunes blanches, le ciel turquoise, les silhouettes sombres qui viennent trancher, et la lumière crue, puissante, qui lisse le décor sobre, épuré et élégant :
Bref, j'ai aimé. La seule séquence foirée, c'est celle du passé de Scott, avec le prêtre : en plus de n'avoir aucun intérêt et d'inclure un côté un p'tit peu trop religieux à la façon dont la quête des personnages aboutit, on nous fait bouffer du cliché là où tout allait bien jusque là. Quant à la chanson qui clôt l'épisode, de Murdoch, je pense que c'est le détail qui tranche d'avec SG-1 & Atlantis ... en plus de 300 épisodes, on peut compter sur les doigts d'une main le nombre de fois où des chansons pré-existantes ont accompagné les séquences (personnellement, seul "Vegas" me vient en tête, sur le coup).
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