STARGATE CONTINUUM
Ma note :
15/20
Gros pincement au cœur au moment de commenter cet ultime opus de l'épopée SG-1, qui conclut l'histoire 12 ans après "Enfants des Dieux", et cette envie de refaire un marathon depuis le début. Mon premier sentiment quand je regarde ce téléfilm est cette déception rapport au manque d'originalité, étant donné que c'est la énième histoire de voyage dans le temps et de modification espace-temps à laquelle on assiste. S'il n'y avait pas eu "retour vers le futur" dans la saison 8, ce téléfilm aurait eu un meilleur impact. Cet aspect mis à part, ce téléfilm est de très bonne facture, mais ressemble plus à un très bon double épisode de la série qu'à un véritable film. Certains épisodes de la série sont même clairement supérieurs à "Continuum".
Je reproche aussi à "Continuum" sa fin trop précipitée voir trop convenue et je continuerais toujours de penser que le scénario aurait été plus profond sur 2h. Le film est bien trop court pour tout ce qu'il s'y déroule, et passe à côté de plein d'occasions manquée. Par ailleurs, il m'aurait semblé plus judicieux que le rôle principal soit dévolu à O'Neill plutôt qu'à Mitchell. Ainsi, nous aurions pleinement recomposé l'esprit d'antan et le retour aux sources aurait pris tout son sens. Or, l'apparition grossière et forcée d'O'Neill en Antarctique paraît bien curieuse, même si je l'accueil à bras ouverts. On nous avait promis le retour de RDA, je fut déçu de ne le voir à l'écran qu'une quinzaine de minutes.
Les scènes en Antarctique (ou plutôt en Alaska) sont sublimes, et demeurent une merveilleuse opportunité de donner du caractère à "Continuum". On ne pouvait pas rêver de décors plus réalistes que ceux-là. Même dans les meilleurs épisodes de la série, nous n'avions pas eu de si beaux plans. Toutes ses scènes dans la glace donnent la saveur au téléfilm. La planète Tok'ra est également sublime et Praxion a quelque chose de magique et d'inquiétante.
Les scènes avec les F-15, ou avec le sous-marin sont grandioses. L'US Air Force a assuré d'avoir prêté ses appareils et manœuvré pour le tournage. Toutes les scènes de combat dans les airs, les plans sur les pistes de l'Air Force, ou les manœuvres du sous-marin dans la glace sont fantastiques.
Les effets spéciaux sont vraiment cool, en dépit de l'horrible scène de l'Achille qui sombre dans les eaux glacées, et j'ai plutôt aimé les scènes spatiales. Le retour des Tok'ras et celui des Russes est génial. Pour une fois, les Tok'ras et les Russes ne tombent pas dans les clichés, et les Russes sont même mis à l'honneur ici. Ils ne sont plus les bouc-émissaires des scénaristes. Enfin !
Les retours de visages connus tels que Apophis, O'Neill, Hammond, Hayes, Nirrti, Cronos, Yu, Camulus ou encore Davis valent à eux seuls le détour, et l'épisode ne cesse de nous rappeler les vieux épisodes des saisons 1, 2, 3, 4 et 5. J'aurais aimé que Davis fasse mieux qu'une furtive apparition, j'aurais aimé revoir Maybourne au Pentagone ou bien encore Kinsey. J'aurais adoré revoir d'avantage de grands Maîtres aux côtés de Nirrti, Cronos et des autres, notamment Heru'ur, Sokar, Osiris et Moloc. Encore mieux... j'aurais adoré une scène avec Janet Fraser, et je trouve que Brat'ac aurait dû être de la partie, au moins lors de la cérémonie d'extraction. Bref, en éternel insatisfait, j'en voulais bien plus côté guests.
La cohérence avec les éléments scénaristiques et scientifiques décortiqués jusque là (irruption solaires, système féodal des Grands maîtres, Président Henry Hayes etc...) est bonne et plutôt logique. Le plan retord et ambitieux de Ba'al est finalement à la hauteur du personnage, bien qu'elle soulève encore des questions. Il était toutefois temps de conclure cette intrigue avec Ba'al, le dernier des Grands Maîtres. Claudia Black a été géniale dans le rôle encore inconnu de Quetesh, et la grande surprise de scénario sera peut-être finalement le retournement de Qetesh. Parce que mine de rien, c'est elle la véritable antagoniste de l'histoire.
Une fois le film fini, je reste ému en sachant qu'il n'y aura plus de SG1. Je suis dégoûté que "Révolution" n'ait pas vu le jour, car la dernière scène dans le vestiaire du SGC n'est pas idéale pour conclure 12 ans d'aventure. J'ai aussi une pensée pour Don S. Davis qui est mort avant la sortie de ce film. Je suis néanmoins heureux que nous ayons eu la chance de le voir une dernière fois, au rendez-vous pour la dernière histoire.
Il ne me reste plus qu'à espérer que les projets de Emerich débouchent sur une nouvelle série aussi bonne que SG1.