Bon, eh bien je me lance à une critique, l'ayant enfin vu hier soir!
ATTENTION, SPOILERS à gogo!
Avant tout, je suis un bon fan de la franchise Star Trek. Sans la connaître aussi bien que Stargate, j'en ai quand même probablement vu l'intérgralité des séries et films, et j'ai quasiment grandi avec The Original Series (TOS) et Next Generation, je les ai regardées quand ça passait à la télévision.
J'avoue avoir appréhendé un peu ce film. Ok, Benedict Kumberbatch ne risquait quasi pas de décevoir, et le premier film, bien qu'un peu trop éloignée de TOS à mon goût, remettait bien les pendules à l'heure du 21ème siècle. Mais ce que je craignais, c'est que John Harrison ne se révèle être Khan, et que cela soit apporté de manière stupide, en incohérence avec TOS et le film Star Trek 2.
Mais là... non, au fait. J'ai été particulièrement surpris en bien par l'explication! Les changements quant à la situation de Khan ont très clairement - et absolument logiquement - découlé des événements du film précédent, de l'intervention de Nero et de la destruction de Vulcain. L'explication était tellement claire qu'elle en paraissait totalement logique et naturelle. Je dis Bravo les scénaristes, sur ce coup vous m'avez surpris!
Mais ce n'est de loin pas le seul élément où les scénaristes m'ont surpris! Alors que dans le premier film de ce Reboot, j'étais plutôt déçu par la distance prise avec la franchise originale, on a eu droit ici à un nombre hallucinant de références à TOS, et même à d'autres séries!
Je n'ai pas arrêté de rire, de sourire, et de me réjouir de références que ma fiancée ne comprenait pas - elle m'a plusieurs fois regardé comme si je débarquais de Vulcain! Des fantastiques petits
Tribules à l'allusion à l'infirmière
Christin Chapel, en passant par les vaisseaux exposés dans le bureau de l'amiral (l'ENTERPRISE NX-01!!!!!
!!!!!!!
), ou encore à certains bruits classiques de TOS (les portes coulissantes, les bips divers sur le pont et certains sifflements très reconnaissables notamment), Scotty "le faiseur de miracles", etc.
Bien sûr, il y a aussi eu des allusions plus simples à comprendre: le retour de Spock-Nimoy, Carol Marcus, les fameux Klingons (un peu faiblars, et trop "mochifiés" (=mochement modifiés) à mon goût), et le placement plutôt intelligent du speech célèbre "l'espace, frontière de l'infini"... (j'avoue, je le sais par cœur en français, allemand et anglais...)
Bien sûr, le film garde un souffle épique indéniable, et visuellement il en jette. Mais on a quand même droit à quelques instants plus calmes, comme l'excellente discussion au bar entre Jim et Pike, ou les dialogues à la cellule d'incarcération.
Gardons une mention spéciale pour Cumberbatch (et son interprête francophone). Le ton calme et posé, pour ne pas dire effrayamment calme, en font un méchant incroyablement fort. Jamais il ne s'énerve, jamais il ne perd le contrôle, bref il garde un sang-froid déstabilisant! De plus, j'ai par moment presque eu de la compassion pour Khan, qui se retrouve être autant une victime qu'un bourreau.
Terminons sur ce qui est peut-être le plus bel hommage à TOS, et à la franchise telle que la concevait Gene Roddenberry: la morale. Malgré son caractère impétueux, malgré sa désobéissance innée à tout réglement, James Tiberius Kirk révèle ici une profonde "humanité" (pas sûr que le terme corresponde très bien dans le cadre d'une Fédération des Races Unies, mais bon...) Alors qu'il est d'abord poussé par des sentiments de vengeance et de haine, c'est finalement son respect pour la Vie, et pour son Prochain, qui va amener Kirk à ressortir victorieux de cette histoire. Il va préférer faire arrêter "Harrison", plutôt que de simplement l’annihiler avec les pseudo-torpilles. Il va tout faire en sorte pour garder en vie les prisonniers de ces mêmes torpilles - ainsi que Spock à la fin - et finalement il va montrer sa grandeur d'âme en étant prêt à se sacrifier pour le bien de son équipage - faisant ainsi écho évidemment au sacrifice de son père. Etonamment, Kirk recherche d'abord à comprendre une situation et à en parler, même si à l'image de "l'original" il en vient quand même quasiment toujours aux poings!
Bref... J'ai aimé le film. Je pourrais encore écrire des heures dessus, à mentionner les 1000 références et clins d'oeils qui m'ont fait savourer le film, mais... je m'arrêterai là, je ne sais déjà pas combien auront eu le courage de me lire jusqu'au bout...