CITATION
Avant de commencer le présent spoiler, je tiens à informer mon aimable lectorat qu’Hollywood vient de faire un pas de plus en direction du n’importe quoi ouvert et assumé. Et pour vous détailler la chose, laissez-moi vous présenter le pitch officiel de Jurassic World, tel que présenté sur les sites officiels par la production elle-même.
L’Indominus Rex, un dinosaure génétiquement modifié, pure création de la scientifique Claire Dearing, sème la terreur dans le fameux parc d’attraction. Les espoirs de mettre fin à cette menace reptilienne se portent alors sur le dresseur de raptors Owen Grady et sa cool attitude.
Je reprends pour les deux du fond qui n’écoutaient pas.
[…] le dresseur de raptors Owen Grady et sa cool attitude.
Ah oui. D’accord.
La « cool attitude« . Faut-il vraiment que je commente ? Que je souligne que les types sont tellement à court d’idées qu’ils en sont à rajouter ce genre de trucs dans le pitch ? Est-ce que quelqu’un d’autre que moi a envie d’enfoncer ses pouces dans les orbites du coupable à la simple lecture de pareille expression ?
Jurassic World l’annonçait : un doux fumet d’étron s’échappait déjà de son pitch. Mais alors, quid de la réalité ? Tout cela n’était-il qu’une erreur du stagiaire en charge de la rédaction du film ? Ou bien est-ce que toute votre enfance va se faire piétiner en l’espace de deux heures ?
Spoilons, mes bons !
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L’affiche : What The Fuck – Allégorie
Notre film débute dans un laboratoire, alors que des dinosaures sont en train de sortir de leurs œufs, probablement pour aller faire des trucs de dinosaure comme courir partout, crier fort, ou lire L’Humanité.
Mais déjà, nous filons ailleurs, et plus précisément, dans une demeure familiale des Etats-Unis où les marmots de la maison s’apprêtent à partir en voyage. Mais qui sont-ils ces délicieux enfants ?Laissez-moi vous présenter les deux charmants bambins de la famille Mitchell. Tout d’abord, il y a Gray. Gray est le plus jeune des deux frères. Il est espiègle, vif, mais surtout, passionné par les dinosaures. Il est triste de devoir quitter sa famille, fut-ce pour une semaine de vacances, mais excité à l’idée de partir à Jurassic World, sa destination, où sa tante Claire travaille. Heureusement, il ne part pas seul, car son frère Zach l’accompagne. Lui est plus grand, puisque bientôt en âge de quitter la maison, plus rebelle, et plus intéressé par les filles. Il fait donc ses adieux à sa petite amie avant de partir dans…
Bon. C’est trop dur. Je n’arrive pas à faire semblant. Je dois vous avouer l’horrible vérité. Nous n’en sommes qu’à la première scène du film et déjà, si vous regardez icelui en 3D, vous devez être en train de fouetter l’air de vos mains. Pourquoi ? Pour tenter de baffer les grosses joues de Gray, qui est tout simplement insupportable. Caricature d’enfant de film américain, il a une coupe de cheveux à la con, des valeurs familiales qui feraient passer Sarah Palin pour une dangereuse gauchiste, passe son temps à courir partout (la définition de « espiègle » selon Hollywood) quant à sa supposée intelligence, elle ne se manifeste que par sa capacité à brailler à voix haute des informations tirées de Wikipédia en permanence, même sans rapport avec la conversation en cours. Et comme en plus il ne s’arrête jamais et court partout, nous l’appellerons Ritalin. Son frère, ce n’est guère mieux ; je pense que dans le scénario, son personnage est décrit avec la seule ligne suivante : « a une sérieuse crise de priapisme« . En effet, à part baver sur tout ce qui porte roploplos (à quelques exceptions scénaristiques près, sur lesquelles nous reviendrons), il a à peu près autant de personnalité qu’une pantoufle fraîchement honorée par un cocker. Etant donné le désordre chimique qui secoue son corps fraîchement pubère, nous l’appellerons donc Hormonax.
Ces deux enfants, qui vous feront donc prier pour que les dinosaures leur arrachent la tête, sont ainsi chargés dans une voiture, qui va les déposer à l’aéroport pour prendre un avion vers l’Amérique Centrale, où ils sont récupérés par un ferry pour les guider jusqu’à leur destination : Jurassic World.
Sur le bateau, ça continue donc : pendant que Ritalin déclame des trucs vaguement scientifiques, son frère tente tant bien que mal de contrôler ses diverses glandes à la vue de femelles de son espèce. À défaut de dinosaures, il est déjà question de cerveaux reptiliens, je suppose. Lorsqu’enfin, les deux débarquent sur l’île de Jurassic World, on notera cependant que les scénaristes sont déjà partis en pause, puisque Hormonax roule des yeux en apercevant l’accueil qui les attend sur le quai.
« Roooh, pfouuuu ce n’est pas tante Claire qui nous attend ! À la place, elle nous a envoyé une espèce de bombasse, trop nul.«
Ah ben oui, mec. On vient de passer 10mn à nous montrer que tu avais visiblement un poltergeist dans le slip, je comprends que du coup, tu sois déçu que l’on t’envoie une jeune femme bien faite de sa personne pour s’occuper de toi. De là, deux options. Soit l’équipe du film elle-même n’a vraiment aucun intérêt pour ses propres personnages, soit Hormonax n’a de goût que pour les jeunes filles. Ce qui risque de lui poser quelques problèmes avec la maréchaussée par la suite, mais passons.
Car cette jeune femme, c’est Katie. Assistante de Claire, elle a été envoyée là pour accueillir les deux neveux, et s’en occuper pour la journée. En effet, Claire est une femme très très occupée, puisque directrice du parc. Elle emmène donc les marmots jusqu’à l’hôtel, leur donne des bracelets VIP pour le parc, et leur explique qu’elle les accompagnera partout. Mais malgré tout, les enfants sont déçus, car eux, ils voulaient tante Claire. Sachant que ladite tante Claire est présentée comme chiante et sans grand intérêt pour ses neveux, il faudra m’expliquer d’où leur vient cette soudaine affection. L’écriture des personnages est digne d’un téléfilm français.
Mais justement : que fait tante Claire pendant ce temps ? Hé bien ma foi, elle accueille des sponsors, à qui elle fait visiter les laboratoires du parc où l’on travaille à recréer toujours plus de dinosaures.
« Bonjour les sponsors, je suis Claire, directrice du parc. Voici nos laboratoires. Chaque année, nous retrouvons de plus en plus d’ADN de dinosaures, comme par exemple, en retournant des cailloux ! C’est super pratique, comme ça, on les recrée, et paf, ça fait une nouvelle attraction. C’est chouette, non ? Mais bon, on sait que les visiteurs veulent toujours plus de sensations. Les dinosaures tout court, ça ne fait plus autant rêver.
– Ah ouais. Gros blasés, vos visiteurs, quand même.
– Oui. Et justement chers sponsors, vous voudriez filer du pognon pour une nouvelle attraction, c’est cela ? De quel genre ?
– Nous voudrions… frissonner, huhuhuhu !
– Okay, donc vous êtes aussi cons que le visiteur moyen, quoi. Hé bien ça tombe bien : qu’est-ce que vous diriez si je vous annonçais que l’on pourrait montrer un nouveau dinosaure, plus méchant encore que le T-Rex ?
– On dirait youpi-youpi ! Quand pourrait-on voir ce nouvel animal ?
– Ça tombe drôlement bien ! Car nous avions prévu le coup : il est déjà prêt ! Il se nomme l’Indominus Rex, et c’est un dinosaure génétiquement modifié pour être très très méchant et faire très très peur !
– Ah ben heureusement qu’on ne vous a pas dit qu’on voulait juste des dinosaures jolis à regarder, sinon vous auriez eu l’air bien cons.
– Ouiiii, en effet, c’est bien fait quand même ! »
Après ce dialogue absurde, Claire va se promener à droite et à gauche, tout en faisant comprendre qu’elle est overbookée en permanence, que c’est une femme d’affaire, et qu’à ce titre, elle n’a pas de vie. Et même qu’elle ne veut pas d’enfants, malgré le fait que sa sœur lui dise que c’est super (elle n’a pas dû regarder ses propres gosses, dont la seule vue donne envie d’investir massivement dans l’industrie des aiguilles à tricoter). Tout cela est évidemment présenté sous un jour fort négatif façon « elle loupe sa vie et est un robot » parce qu’une femme qui fait carrière et qui n’a pas pour projet d’être mère, merde alors, c’est inhumain. Lectrices sans enfants, vous êtes des vilaines, sachez-le.
La bougresse passe donc saluer ses neveux, avec Ritalin qui se roule par terre la bave aux lèvres pour faire son caprice parce que sa tante est trop occupée pour passer la journée à lui tenir la main. Elle promet donc de les accompagner le lendemain. Mais en attendant, leur dit de suivre Katie et d’être sages. Car elle est attendue ailleurs : le fondateur du parc, Simon Masrani, multimilliardaire ami des dinosaures l’attend avec son hélicoptère personnel, qu’il pilote lui-même accompagné de son instructeur, tout de même, car il n’a pas encore sa licence. Vous sentez que ça va être utile, n’est-ce pas ? Moi aussi. À bord, Claire continue à se ridiculiser à chaque fois que Masrani explique qu’il veut savoir si les dinosaures vont bien et si les gens sont contents, car Claire ne répond qu’avec des chiffres et des indices de satisfaction. Et Masrani finit par lui dire que ouaiiiis, cool grosse, tu vois, zen, prends un pétard, moi j’ai payé des milliards pour ce parc, mais je m’en fous des bénéfices, je suis un gentil. Je veux faire le bien, tu vois. Allez, tire une latte, tu vas voir, c’est cool.
Le truc de Masrani, c’est de rendre les gens heureux, pas du tout de faire du business. Ce pourquoi il a créé un parc payant pour touristes. Et non lancé un programme humanitaire. Il est comme ça, Masrani. Il a son petit sens des priorités.
Tout ce petit monde se rend donc à l’enclos de l’Indominus Rex au Nord de l’île, en cours de renforcement car la bête serait coquine, voire carrément joueuse. Et Claire y guide son patron jusqu’à un poste de sécurité vitré qui domine l’enclos, pour mieux voir l’animal : un monstre de près de 15 mètres qui ressemble à un T-Rex, mais avec de plus gros bras, et une tête à regarder Les Ch’tis à Miami. Masrani est impressionné, mais aussi un peu inquiet en voyant les impacts de griffes sur les vitres : le bestiau serait vraiment du genre agressif. Il propose donc à Claire d’aller chercher Owen Grady (et sa cool attitude ?), ancien de la navy en charge de l’enclos des raptors, pour inspecter l’enceinte et confirmer que la sécurité du site est correcte et que le dinosaure n’est pas en train de creuser un tunnel ou se faire tatouer le plan de l’enclos sur le dos. Claire bougonne un peu, car on sent bien qu’elle a eu une aventure avec Grady (vous reprendrez bien un peu de poncifs ?), mais s’exécute, grmblblbl.
Allons d’ailleurs découvrir Owen Grady.
Le vétéran de la navy est occupé à courir sur les passerelles de l’enclos des raptors pour essayer de dresser les bestiaux, le tout en utilisant le clicker d’une manière qui laisse supposer que personne dans l’équipe n’a pensé à regarder à quoi ça servait et que boh, ça ferait bien dans le film. Cela dit, aidé par le script et malgré la débilité de sa méthode, il a quelque succès. Il les nourrit, les laisse chasser des cochons qui sortent de portes blindées dans l’enclos pour venir se faire boulotter, bref, c’est leur pote. Seulement voilà, aujourd’hui vient d’arriver sur l’île un autre ancien militaire, Fatbouc. Fatbouc est gros et porte un bouc, autant vous dire que son destin est déjà tout tracé. Mais écoutons plutôt ce qu’il raconte à Owen.
« Owen, la guerre, c’est trop cool, tu vois. C’est dans la nature, c’est comme ça, et ça aide à évoluer, parce que le plus fort, tout ça. Ou un truc du genre.
– C’est intéressant ce que tu racontes, dis-donc.
– Oui mais en fait, si je te dis ça, c’est parce que je vois que tu arrives à dresser les raptors.
– J’établis un lien de confiance avec eux, c’est très différent !
– Certes, mais réfléchis ! Ils sont l’arme ultime ! Mieux que les drones, ces trucs tout nuls qui obéissent au doigt et à l’œil ! Les raptors sont des chasseurs parfaits ! Rusés ! Qui travaillent en équipe, et qui grâce à toi, ont montré qu’ils pouvaient obéir aux ordres ! En cas de guerre, ce serait formidable ! »
Ah ben oui. C’est vrai que les animaux en temps de guerre, c’est tellement bien. Ça panique, ça agresse son propre camp, ça change de cible quand quelqu’un lance une baballe, et le plus souvent, des baballes, ça s’en prend plein la gueule. Mon petit Fatbouc, tu vas être gentil, ouvrir un livre d’histoire et aller à « chien antichar ». Tu verras qu’avec bien plus docile, on s’est rendu compte que c’était bien plus con.
Mais Fatbouc ignore ce qu’est un livre. Et il n’a pas internet. Ni la télé. Il ne peut donc pas savoir que raptor contre mitrailleuse lourde, ce n’est pas gagné-gagné.
Et justement, alors qu’ils causent, quelqu’un hurle « Alerte ! Cochon échappé ! » dans l’enclos des raptors.
Attendez ! On nous a clairement montré un plan où les cochons étaient enfermés derrière des portes blindées ! Il s’est enfui comment ? Il a crocheté la serrure ? Sorti son chalumeau ? C’est Michael Scofield le cochon farouche ? Notez que les mecs ont pour mission de garder des dinosaures, mais ils en chient déjà avec des porcins, ce qui met complètement en confiance. Voilà qui promet. Toujours est-il qu’un employé débile tente de récupérer le cochon avec une perche (bah oui, vu le budget très limité du parc, sauvons les cochons, ça coûte cher), et suite à une bonne blague de raptor, tombe lui-même dans l’enclos. Heureusement, Owen arrive, calme les raptors, et parvient in extremis à s’enfuir hors de l’enclos avec l’employé débile. Ce qui achève de convaincre Fatbouc, qui explique que haha, bravo Owen, c’est bien la preuve que les raptors t’obéissent ! Ils sont dressés !
C’est marrant, moi j’ai vu une scène où Owen et l’employé ont failli se faire boulotter par leurs propres bestioles. Mais bon. Je dois sûrement regarder un autre film.
Profitons de ce moment consternant pour aller voir ce qu’il se passe ailleurs :
– Hormonax et Ritalin continuent de faire le tour du parc. Hormonax boîte un peu avec ses problèmes de redirections sanguines, pendant que Ritalin court partout en récitant son encyclopédie des dinosaures. Le top du top étant l’aqualand local, ou à défaut de voir des candidats de télé-réalité copuler, on peut voir le Mosasaure, gigantesque reptile, se bouffer du grand requin blanc comme si c’était un goujon. Tout le public fait « Woaaaaah, trop cool !«
Et puis là, on leur rappelle que étymologiquement, « Mosasaure », ça veut dire « Lézard de la Meuse », rapport à son lieu de découverte, et tout de suite, ça sonne moins cool. Ah, j’aime piétiner les rêves de mon prochain.
Toujours est-il que les deux enfants un peu cons courent dans tout le parc, avec Ritalin qui continue à être insupportable (il hurle encore plus de trucs semi-scientifiques, même laissé tout seul devant un ordinateur du parc, véridique), et à un moment, se met à chialer que bouhouhou, papa et maman vont divorcer, j’ai vu qu’ils avaient pris des avocats différents spécialisés dans le domaine, bouhouhou, je suis triste. Okay Ritalin, mais tu réalises que ça n’a rien à voir avec la choucroute ? J’ai déjà vu sur les trottoirs d’Amsterdam des types défoncés à l’acide avec un comportement plus cohérent que toi, sais-tu ? Soit. Hormonax, lui, décide qu’il en a assez d’avoir Katie à proximité, et donc la sème dans le parc, parce qu’encore une fois, il est en manque de donzelles, mais celle-là, non. Trop vieille, elle a son bac. Tout à fait crédible. Les deux enfants se retrouvent donc seuls, CA ALORS JE NE L’AVAIS PAS VU VENIR DITES-DONC.
– Claire, elle, continue à courir dans le parc de son côté. Lorsqu’elle passe par le PC sécurité, elle engueule un des informaticiens locaux, qui porte un t-shirt « Jurassic Park », ce qu’elle estime être de très mauvais goût parce que des gens sont morts, à Jurassic Park ! On ne plaisante pas avec ça ! C’est très vilain ! Quoi ? Moi ? Moi j’ai juste rouvert exactement le même parc, sur la même île où les gens sont morts, et avec peu ou prou les mêmes conditions de sécurité. C’est beaucoup moins grave qu’un t-shirt, espèce de petit salopard !
J’en ai marre. Vraiment. Ce film n’a aucun sens.
Avant de dresser des raptors, Owen était professeur de français dans un collège en zone d’éducation prioritaire. Alors des raptors, pfou, c’est rien du tout.
Toujours est-il que notre bougresse, après avoir raconté n’importe quoi, s’en va trouver Owen pour lui demander de venir inspecter le… mais ? Qu’est-ce que c’est que ce bordel ? Bon ? Hé bien sachez que Owen, pour montrer qu’il est cool, n’a pas un appartement dans un complexe pour employés. Non. À la place, comme tous les héros cools, il vit dans un bungalow pourri accolé à une caravane (« Bonjour, puis-je amener ma caravane moisie sur votre île ultra-préservée ? C’est pour dire que je suis cool, c’est très important. Merci.« ) et bricole sa moto devant devant lorsque Claire arrive. Ah non, les mecs n’ont vraiment honte de rien. Enfin. Après une brève séance de dragounette où Claire repousse ses avances tout en contestant le fait qu’elle soit une femme overbookée et ultra-administrative, elle emmène Owen jusqu’à l’enclos de l’Indominatus Rex pour l’inspecter.
Sauf qu’une fois dans la salle de contrôle, c’est la surprise.
« Comment, vous élevez un dinosaure en captivité, sans contact ? Monstres ! Il va être tout déséquilibré !
– C’est le cas de tous les autres dinos du parc ou presque, alors pourquoi celui-là, maintenant, vous titille ?
– Parce que je suis aussi débile que tous les autres personnages de ce film. Bon, et puis vous m’emmerdez avec vos questions : où il est, du coup, votre pépère ?
– Il doit se cacher.
– Se cacher ? Il ne fait pas quinze mètres ?
– Nan mais si, mais il est très timide. Gros employé en charge des caméras de surveillance ? Scanne l’enclos.«
Gros employé – qui ne va pas du tout mourir comme 100% des gros, fat is the new black – inspecte donc les caméras mais… rien ! Activation du scan thermique ? Nom d’une pipe, toujours rien de rien ! C’est alors qu’Owen fait une stupéfiante découverte.
« Là ! Regardez, juste à côté de la vitre : des traces de griffes sur le mur ! La bête aurait escaladé l’enclos ? Il est donc dans la nature, vite ! »
Oui ? Tu veux dire que le type qui montait la garde n’aurait pas remarqué un truc de quinze mètres et de moult tonnes en train de jouer à saute-mouton sur l’enclos à environ deux mètres de la salle où il était, puisque les traces de griffes sont là ? Et s’il s’est barré, quid des quarante ouvriers occupés à renforcer l’enclos ? Ils n’ont rien vu non plus ? Tu ne veux pas leur poser de questions ? Ah, et accessoirement, les dinosaures ont des puces GPS je suppose, un peu comme les chihuahas de vieilles dames, non ?
« Si. Mais je propose qu’on ne regarde pas où est le dino et qu’à la place, on descende dans l’enclos en slip pour inspecter tout ça de visu ! »
Non ! Laissez-moi me trancher les veines bordel je… gnnn… lâchez-moiiiii !
Owen et deux techniciens en surcharge pondérale descendent donc dans l’enclos et vont inspecter les traces de griffes sur le mur. Owen, en tant qu’expert, est formel : ce sont des traces de griffes. Merci mec, tu es décidément bien utile. Claire, elle, est repartie en voiture, et entre deux appels de sa sœur qui couine au téléphone pour dire « Bouhouhou, tu avais promiiiiis que tu passerais la journée avec les enfants snurf snirf snourf.« , elle appelle le PC de sécurité pour demander à ce qu’ils localisent le dinosaure évadé.
Il serait temps. Tu ne veux pas attendre vingt minutes de plus ? Voire deux heures ? Histoire de ?
Et là, la réponse est fort étonnante : l’Indominus Rex… est toujours dans son enclos !
Claire ne comprend que trop tard que l’Indominus Rex est tellement fourbe qu’il a tendu un piège, et mieux encore, qu’il a su à quel moment du script Claire allait passer un coup de fil ! Car au moment où elle appelle en urgence Owen pour lui dire qu’ils ne sont pas seuls dans l’enclos, le gros dinosaure pas content se montre, et s’empresse d’essayer de boulotter tout le monde. Il parvient à grignoter un technicien, et à bloquer l’issue par laquelle les humains étaient arrivés. Paniqué, l’autre technicien ouvre la porte principale de l’enclos et tente de fuir, accompagné d’Owen. Ils y parviennent, certes, sauf qu’au moment où les portes doivent se refermer, le dinosaure farceur arrive à fond les ballons, les bloque avec sa grosse tête, puis passe en force.
Ça y est. le bougre est en liberté.
Owen a juste le temps de se cacher sous un véhicule du parc et de s’arroser d’essence pour masquer son odeur de pet liquide, que l’Indominus Rex, que nous appelerons le I-Rex car c’est un peu chiant à écrire, dévore le deuxième gros employé (celui qui était en charge des caméras et qui accompagnait Owen) avant de se barrer tranquillement. Owen souffle donc, il l’a échappé belle.
À noter que durant cette scène, on a droit à un passage où l’on voit juste le dino coller son museau juste à côté de la cachette du héros avant de renifler longuement à sa recherche. Bon, hé bien je vais vous passer les détails, mais cette scène doit revenir environ 7 ou 8 fois dans le film, tranquillement. C’est un tout petit peu lourd, mais le film n’étant pas particulièrement léger, que voulez-vous que je vous dise ?
Tout le monde regagne donc en urgence le PC de sécurité (au fait, qu’est-il advenu des employés qui travaillaient sur l’enclos du I-Rex ? C’était sûrement la pause, on va dire, pour tenter d’arrêter de lapider ce film honteux), et c’est parti pour le discours de Simon Masrani qui explique à ses équipes que c’est bon, tout va bien.
« Chers amis, depuis le début du film, je fais genre j’ai plein de valeurs éthiques, que tout ce que je le fais, je le fais pour les gens et les dinos. Bon, je finance aussi des projets de dinos mutants tueurs, mais qui pourrait me le reprocher vu qu’être incohérent est l’essence même de 100% des personnages du film ? Bien, l’I-Rex vient de se barrer, justement. Et comme j’ai plein de valeurs éthiques, je propose de ne surtout pas donner l’alerte. Après tout, on va plutôt gérer ça tout seuls, comme des grands, et sans même prévenir les employés. La dernière fois que c’est arrivé, tout le monde est mort, alors pas de quoi s’inquiéter, non ? Envoyez plutôt notre escouade de confinement. Elle est là pour gérer ce genre de problèmes. Sans compter notre système de barrière invisible : grâce à son implant, nous pouvons suivre le dinosaure à la trace, et s’il franchit la limite de sa zone, il sera électrocuté, direct !«
C’est con que la limite de la zone n’ait pas été son enclos, du coup. M’enfin je dis ça, hein.
Owen, lui, passe brièvement dans le QG de sécurité expliquer que c’est de la folie, qu’il faut envoyer des hommes avec des armes pour l’abattre, pas le capturer. Et qu’il y a un minigun sur l’île : il faut le fixer à un hélico et donner la chasse à ce petit rabouin de dinosaure. On lui explique donc que l’I-Rex a coûté 26 millions de dollars, et donc, qu’on va éviter de lui péter la gueule directement, parce que c’est la crise, comprends-tu ? Puis, on sort Owen du PC à grands coups de pied au cul.
« C’est-à-dire qu’à 26 millions de dollars, vous auriez aussi pu mettre un coupe-circuit dessus. Genre un implant pour le calmer à distance. Mais bon, hein, je veux pas déranger ! »
La chose est entendue : suivons donc les aventures de l’équipe de confinement.
Une quinzaine de types (ben oui, hé ! 26 millions de dollars pour un dino, mais 199 dollars de sécurité) armés de filets et de tasers à dinosaures filent donc dans la jungle en direction du signal GPS de notre bon ami, l’I-Rex. Sauf que lorsqu’ils arrivent sur place… point d’I-Rex en vue ! Par contre, par terre, un petit morceau de viande. Mais qu’est-ce que… ho !
« Les gars ! signale le chef de patrouille. L’I-Rex s’est arraché son propre implant GPS ! Et c’est encore frais ! »
Au PC de contrôle, on s’exclame : « Il est vraiment très intelligent ! Il se souvient d’où on a placé sa puce !« .
Alors que de mon côté, on s’étonne d’autre chose : elle était placée où, la puce, qu’il puisse se l’arracher tout seul ? C’est un peu con, non ? Ou alors il est vraiment très souple et je suis sûr qu’un cirque chinois en fera bon usage. Et sinon, petit détail, mais comme ça, hein : D’OÙ UN DINOSAURE SAIT-IL CE QU’EST UN IMPLANT GPS ET QUAND IL DOIT LE RETIRER ?
Enfin je dis ça comme ça, encore une fois, hein. Si ça se trouve, entre deux carcasses de mouton, ils avaient aussi descendu des manuels d’électronique dans l’enclos, que l’I-Rex lisait au coin du feu en fumant la pipe. Allez savoir.
En tout cas, l’affaire tourne mal pour l’équipe de confinement, ce qui est très étonnant, j’en conviens. Car figurez-vous que non seulement l’I-Rex sait se rendre invisible aux caméras thermiques… mais en plus, il peut aussi changer de couleur à volonté ! Mais oui ! Ah ben tiens, ça aurait été pratique pour le montrer à d’éventuels visiteurs. « Désolé, là il est camouflé. Ah, je crois que je le vois qui nous fait des doigts depuis un buisson. » Du coup, il jaillit d’un fourré, tombe sur les pauvres margoulins pris dans son embuscade (car il savait aussi qu’ils suivaient le GPS, évidemment ! Le margoulin a lu Sun Tzu !), et les dévore pendant que leurs armes ne lui font strictement rien.
La prochaine fois : emmenez des armes qui marchent sur les dinosaures, les gars. Dans un parc avec des dinosaures, ça pourrait servir.
Depuis le PC de contrôle, l’équipe assiste donc au massacre, et Masrani décide d’agir en ordonnant une alerte de niveau 1, la fermeture des attractions proches de l’endroit où rôde la bête, et le regroupement de tous les visiteurs au cœur du parc en attendant que cela se calme.
Mais pendant ce temps, quid d’Hormonax et Ritalin ? Je vous sens impatients d’en savoir plus : ces derniers sont évidemment du côté Nord de l’île, non loin de là où l’I-Rex fout la zone. Et ils sont dans une attraction particulièrement stupide : des sortes de petites boules transparentes qui permettent de circuler au milieu d’herbivores en paix. Je ne sais pas vous, mais moi, dans ma tendre jeunesse, on ne m’a jamais laissé piloter un véhicule dans un parc d’attraction en-dehors d’un rail. Et bien là, non seulement c’est Hormonax qui pilote, mais il n’y a pas de rail, et les larrons se promènent au milieu des tricératops et des diplodocus. Avec à bord un écran vidéo qui leur dit « L’important, c’est votre sécurité ! Cette boule peut résister à une balle de calibre .50 !« . En même temps, les dinosaures utilisent peu de flingues. Et un diplodocus qui te tombe sur le coin de la gueule, je doute que tu l’arrêtes avec une vitre.
Mais l’important, c’est votre sécurité, on vous dit.
Seigneur. Arrêtez de rajouter des lignes de script pour souligner à quel point vous êtes mauvais, enfin !
Pendant que les spectateurs sirotent de l’eau de javel pour tenter de tuer leurs neurones agonisants, l’alerte arrive jusqu’à la boule d’Hormonax et Ritalin. Sur leur écran, ils reçoivent un message « L’attraction est fermée : veuillez rentrer.« . Hormonax se met donc à ricaner très fort.
« Huhuhu, on s’en fout on est des rebelles ! Allez, on grille quelques minutes de plus ? On a des bracelets VIP !
– Je ne sais pas, Hormonax. La dernière fois, dans ce parc, tout le monde est mort. Je sais que tout le monde a l’air d’ignorer cette information, mais tout de même.
– Mais non ! Personne ne s’en souvient dans l’équipe du film, tu le sais bien ! Et puis regarde, ces bouboules ne sont curieusement même pas équipées d’un système pour repartir automatiquement ! On peut donc faire ce que l’on veut. Tiens, si on allait par là ? Tiens, si on faisait paniquer les dinos pour rigoler ? Hahaha, ils manquent de nous écraser et de nous tuer, qu’est-ce qu’on se marre !«
Ce n’est pas une exagération : ils se marrent, à deux doigts de mourir piétinés. Et enthousiastes qu’ils sont, arrivent à la clôture qui délimite la zone.
« Tu as vu Ritalin ? Il y a une porte grande ouverte sans aucune raison ! Et siiii on la prenait pour faire du hors-piste ? En pleine alerte, ce n’est sûrement pas dangereux !«
Et ils y vont. Histoire de générer tout seul du temps de film, puisque le scénario en est incapable autrement. Pardon ? Non, les boules n’empêchent pas non plus les utilisateurs de se barrer en zone sauvage. Ils font ce qu’ils veulent.
L’important, c’est votre sécur…
Une seconde. Je vais hurler et je reviens. RAAAaaaaAAAAAaaaaAAAAAaaaH !
Voilà. Merci de votre compréhension.
Claire essaie bien de joindre ses neveux pour leur dire de rentrer, bougres de cons, mais là encore, par un iiiincroyable hasard, le réseau téléphonique se met à planter, pif pouf, pile à ce moment là ! Il ne merdera plus du film par la suite, mais là, si, comme ça, les enfants ne peuvent pas entendre que l’alerte est donnée et qu’ils feraient mieux de ramener leurs culs s’ils ne veulent pas finir en bouses de dinosaure. Quelle inventivité.
Claire file donc trouver Owen pour le supplier de l’aider à aller chercher ses neveux. Pendant que Masrani, lui, se rend aux laboratoires du parc pour avoir une petite conversation avec le Docteur Wu (à vos blagues), le responsable de l’équipe scientifique. Je vais demander à mes lecteurs qui s’intéressent à la génétique de lever la main. Allez, on s’exécute. Oui ? C’est bon ? Éloignez-vous de votre ordinateur et ne revenez que dans quelques lignes. Vraiment. C’est pour votre bien. Pour les autres, voici ce qui se raconte :
« Bon, mon petit Wu, qu’est-ce que c’est que ce bordel ? Un dinosaure qui peut se camoufler et dissimuler sa signature thermique ?
– Il l’a fait ? Ho ! C’est fabuleux !
– Oui et puis il a mangé des gens, aussi. Bon, alors, comment cela est-il possible ? C’est scandaleux !
– C’est vous qui m’avez demandé un dinosaure plus « cool » ! »
Oui parce que Masrani a une éthique, encore une fois, mais il commande des monstres « cools ». Quel homme.
« Certes, mais quels gênes avez-vous utilisés ?
– C’est classé secret. »
Est-ce que je suis le seul type à me rappeler que Masrani est le patron de Wu ? Et que donc, peut-être qu’il a vaaaguement accès à cette information ?
« Écoutez Dr Wu, je sais qu’on se fout de la gueule du monde depuis le début, mais là le coup de l’employé qui me dit que je ne suis pas autorisé à savoir un truc simplement pour faire un rebondissement plus tard, ça commence vraiment à se voir ! »
« Bon, je peux au moins vous expliquer : pour la croissance du bestiau, on a utilisé du génôme de batracien et de reptiles, et paf, du coup, il a acquis leurs capacités de camouflage optique et thermique. »
Ce n’est plus un dinosaure : Mesdames et Messieurs, c’est Peter Parker.
En tout cas, devant la menace, Masrani décide d’agir : mieux vaut tuer la bête que perdre le parc. Il va donc à son hélicoptère, et demande à ce que l’on y monte le fameux minigun qui traînait dans les réserves du parc, ne me demandez pas pourquoi, il l’a sûrement trouvé sur une brocante. Dès qu’il sera prêt, ça va moins rigoler. La licence de pilote va servir ! Allez, faites les étonnés. Mieux que ça. Mieux que ça ! Là. C’était pas mal.
Mais revenons à Ritalin et Hormonax, qui font donc les zazous en boule magique dans les coins perdus du parc. Alors qu’ils se promènent dans la forêt jolie, ils rencontrent un groupe de joyeux dinosaures. C’est beau ! Mais lorsque ces derniers se font soudain dévorer la margoulette par l’I-Rex, qui traînait dans le coin, c’est un peu la panique. Nos jeunes héros tentent bien de fuir, mais dans le chaos de la bataille, leur boule est endommagée, et une fois tous les dinosaures tués, ils se trouvent à la merci de l’I-Rex. Qui joue avec eux comme avec un jouet, mais à force d’essayer de les manger, la boule commence à craquer. Les deux garçons parviennent donc à s’en échapper, puis à courir hors de portée du monstre avant de se jeter du haut d’une cascade pour semer la bête. Ce qui fonctionne. Et vous savez ce qu’ils font lorsqu’ils sortent de l’eau après avoir échappé à une mort certaine, au milieu d’un parc plein de grands carnivores et laissés à eux-mêmes ?
Ils rigolent. Parce que huhuhu, c’était épique, lulz.
Qu’est-ce que c’est que ce film ? Non mais vraiment, on peut arrêter, là ? Avoir un peu de cohérence ? Ritalin devrait avoir la carte touristique du grand canyon dans sa culotte après un coup pareil, et Hormonax tenter de copuler avec une branche pour tenter de ne pas mourir vierge, vu comme il est chaud comme la braise. Mais se marrer, non. Là je ne vois pas.
Owen et Sally eux filent donc en direction du signal de la boule des enfants, et en chemin, traversent la zone des herbivores. Qui se sont tous fait meuler la gueule par l’I-Rex, et sont à terre. Un diplodocus agonise, et nos héros vont donc se pencher dessus et lui dire que ça va aller gros, tu peux aller vers la lumière, tu as eu une belle vie de dinosaure. Le diplodocus peut donc mourir en paix, pendant que nos héros dissertent sur l’I-Rex, qui tue par plaisir, et non pour se nourrir.
Sinon, je ne sais pas si vous vous souvenez, braves gens, mais pendant que vous pleurez sur votre ami le dino, vos neveux sont toujours dans la nature avec un I-Rex au cul. Mais je suppose que ce n’est pas très important. Après tout, vous ne venez que de traverser l’île pour ça. Vous ne voulez pas non plus enterrer le diplodocus chrétiennement, tant qu’on y est ? Ça ne devrait prendre que deux ou trois jours, faites-vous plaisir. Non ? Bon.
Une fois la route reprise, notre petit couple arrive jusqu’à la boule détruite des enfants, et aperçoit les traces de leur fuite : ils sont vivants ! Et leurs traces disparaissent au niveau d’une cascade ! Il va donc falloir continuer les recherches pour les retrouver…
« Je vais continuer seul, explique Owen.
– Non, je veux venir.
– Vous êtes en talons au beau milieu de la jungle. Je ne pense pas que ce soit judicieux.
– Ah oui ? Hé bien regardez ! »
Claire retrousse ses manches, ouvre son chemisier, et… heu… oui ?
« Voilà !
– Bon, d’accord. Vous continuez avec moi. »
Mais ? Saperlipopette ! Ce sont tes TALONS qui posaient problème ! Tu crois quoi ? Qu’en ouvrant ton chemisier, tu vas gagner en aérodynamisme ? Est-ce qu’en fait le film est une immense parodie pour que les dialogues soient à ce point décalés ? Est-ce que je peux m’attendre à voir George Abitboll apparaître à tout instant ? Est-ce que ça expliquerait pourquoi Owen se promène avec pour seule arme une Winchester, au lieu d’un bon gros fusil à dinosaures ?
Et puis d’abord, qu’est-ce que je fais là ? Bon, je me casse.
Comment ça ? « Les portes de ce cinéma résistent à une balle de calibre .50 » ? Diantre. Bon, j’y retourne, mais c’est bien parce que c’est vous.
À noter que pendant ce temps, Omar Sy, qui si, si, est dans le film et travaille lui aussi à l’enclos à raptors, se promène sur la côte de l’île sans aucune raison. Et découvre à cette occasion que Fatbouc est en train d’y faire débarquer matériel, mercenaires et équipement ! Car oui, Fatbouc avait toute une flotte personnelle, qui attendait le jour J pour débarquer. Depuis quand ? Mystère. Si ça se trouve, les mecs étaient bloqués dans un kayak au large depuis trois mois, mais là, hop, zoup, ils débarquent enfin. Et portent le sigle d’une société : iGen.
En parlant de kayak, j’ai oublié de vous évoquer les attractions du parc, où l’on peut trouver « Chevauche un bébé tricératops » (intéressant) et « Fais du kayak au milieu des dinosaures« . Personnellement, on ne me ferait déjà pas faire du kayak au milieu d’hippopotames, alors au milieu de dinosaures, bon. Mais à Jurassic World, si c’est complètement con, c’est complètement possible. Je suppose que c’est même leur devise. Mais bon.
Cette parenthèse refermée, revenons à Ritalin et Hormonax, qui eux, en errant dans les bois, sont tombés sur un bâtiment désaffecté : l’ancien centre de Jurassic Park ! Il est encore là, entièrement à l’abandon ! C’est vraiment bien fait. En l’explorant rapidement, nos deux marmots trouvent de vieilles jeeps, qui grâce à leurs compétences magiques de mécaniciens qui ont retapé la voiture de papy uniquement aidés de vidéos youtubes, parviennent à redémarrer les véhicules et font route vers l’enceinte de Jurassic World et la sécurité.
Le bruit du moteur a tôt fait d’attirer Owen et Claire, qui traînaient non loin, et à leur tour, découvrent l’antique QG de Jurassic Park. Sauf que voilà : un certain I-Rex a lui aussi été attiré par le bruit (il rôde toujours dans un rayon de vingt mètres des héros, c’est fou, l’île ne doit pas être bien grande, j’ai connu des parties de cache-cache plus palpitantes). On se retape donc une énième séquence du I-Rex qui renifle nos héros, avant que ceux-ci ne doivent fuir en courant.
Oui mais voilà, un renfort inattendu arrive : Masrani ! Qui averti par radio que l’I-Rex tentait de manger ses employés dans l’ancien centre de Jurassic Park, arrive avec son hélico et son minigun. Bon, pas de bol pour Masrani, il a visiblement le tireur le plus pourri de l’histoire, puisque celui-ci parvient à rater un dinosaure de quinze mètres, et se contente de tirer derrière lui pour le faire courir, ce pied tendre. Moui ? Sinon, au bout de la 1255e balle à côté, tu ne t’es pas dit que tiens, tu pourrais viser plus en avant petit galopin ? Histoire de faire passer le fripon de l’état de dinosaure à celui de pom’pot’ ? Non ? Je comprends, c’est un peu subtil.
Mais l’I-Rex, profitant de la débilité ambiante, galope sous les balles dans la jungle (et sans se ramasser un seul projectile, merci pour lui), jusqu’à un immense dôme de verre : la volière locale ! Il rentre dedans comme un gros bourrin, et crée ainsi une brèche par laquelle les oiseaux qu’il excite de ses cris s’envolent en piaillant. En quelques secondes, l’hélicoptère est attaqué par une horde de dinosaures volants qui, non, ne sont effrayés ni par le bruit, ni par les balles, et lui maravent promptement la margoulette. L’engin s’écrase donc lamentablement au cœur de la volière dont il traverse la surface avant d’exploser, sous le regard satisfait de l’I-Rex, qui sait décidément aussi comment abattre un hélicoptère. Décidément, il n’est pas simplement intelligent : c’est un vrai érudit, ce dinosaure.
L’I-Rex énerve les oiseaux très forts, ici en leur faisant une imitation de Lara Fabian.
Il devait avoir internet dans son enclos, en fait. Ce qui expliquerait aussi comment il a travaillé sa souplesse avec youpo… non, rien. Oubliez.
Les oiseaux s’envolent donc en tous sens, mais surtout vers le Sud, car c’est là que le script leur a dit que ce serait intéressant d’aller. Au fait, vous vous souvenez de la barrière invisible, des implants des dinosaures & co ? Bon, hé bien il faut croire que la réalisation a déjà oublié, car les oiseaux, pourtant les premiers à pucer je suppose vu leur mobilité, se promènent tranquillement, merci. Et foncent donc vers le cœur du parc, où les visiteurs ont été regroupés en attendant la fin de l’alerte.
Lorsque Hormonax et Ritalin atteignent le centre du parc, ils ont donc les volatiles aux fesses. Et la sécurité, en voyant cette nuée approcher, enclenche aussitôt… la sirène d’alarme aérienne.
Oui, Jurassic World dispose d’une sirène pour les attaques aériennes. Non, ne me demandez pas pourquoi. Et vous savez le plus rigolo ? Découvrons-le ensemble.
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Réunion du comité directeur de Jurassic World, deux ans auparavant.
« … et là, on sur le toit des bâtiments, on fixe des sirènes.
– Pour ?
– Ben en cas d’alerte aérienne.
– Non mais quel genre d’alerte aérienne ?
– Je ne sais pas. Les dinosaures de la volière qui s’échappent par exemple. Ou autre, hein. Un typhon, un bombardement, une pluie de grenouilles…
– C’est vrai, c’est plus sûr, vous avez raison Monsieur l’architecte. Et donc, en cas d’alerte aérienne ?
– Ben ça sonne.
– Non mais d’accord, mais du coup, les gens vont où ?
– Pardon ?
– La sirène sonne. Les gens vont où ? Il y a des abris ?
– Ah ? Ah ben non, non. Pfou, vous m’en demandez trop, là. Moi j’ai juste pensé aux sirènes. Le reste, vous vous démerdez.
– Donc en fait, on alerte juste les gens, mais pour rien ?
– C’est ça.
– Et ça sert à ?
– Heu… en cas de film, ce sera spectaculaire ? »
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Voilà. L’équipe du film a juste oublié ce petit détail. En général, quand on fixe des sirènes d’alerte, on a un plan pour les alertes. Et des zones où s’abriter. Sinon, vous pouvez remplacer la sirène par un type qui chante « Vous allez tous crever !« , c’est pareil. En conséquence, on assiste à une scène consternante où les visiteurs courent les bras en l’air pendant que tout ce qui vole et venu du fond des âges tente de les becqueter. Hormonax et Ritalin, protégés par le scénario, ou simplement par la coupe de cheveux de Ritalin qui suffit à repousser tout ce qui possède des yeux, sont cependant épargnés. Ils aperçoivent par contre Katie, leur baby-sitter d’un jour, se faire attraper par un ptérodactyle avant d’aller lui tremper la gueule dans le bassin du Mosasaurus. C’est la seule personne à qui ça arrive du film. Et en plus, elle, l’oiseau insiste bien. Sûrement un fétichiste des t-shirts mouillés.
À force, ça attire forcément le lézard de la Meuse, qui vient bouffer tout ce petit monde. Adieu, Katie, donc.
Sur ces entrefaites, Claire et Owen, qui ont j’imagine emprunté le tunnel spatio-temporel qui mène du vieux QG de Jurassic Park au centre actuel de Jurassic World, débarquent et Owen rassemble la sécurité pour meuler les oiseaux avec toutes les armes qui passent. Bien vite, les bestiaux succombent les uns après les autres, et ce qui ressemblait jusqu’ici à Pearl Harbor se transforme peu à peu en soirée stukas lors de la bataille d’Angleterre. Le parc est donc temporairement sous contrôle, du moins, son cœur, et…
POUF.
Ah ben il fait nuit, tiens ?
Mais il s’est passé quoi durant plusieurs heures ? Il y a eu des évacuations ? Le I-Rex s’est remontré ? Les autres dinosaures du parc, ils jouent aux cartes ?
Nous n’en saurons rien, car visiblement, les personnages du film eux-même n’ont pas remarqué que la nuit était tombée. Hop, ils débarquent de la scène précédente, et tout cela est bien normal.
Boooon. Pourrait-on arrêter de nous prendre pour des cons rien que cinq minutes, pour voir ?
Qu’importe. Car après s’être regroupés, Claire, Owen, Ritalin et Hormonax se sont rendus à l’enclos des raptors. Où Fatbouc est là, avec toute une escouade de mercenaires fraîchement débarqués.
« Bonsoir Owen. La situation sent un peu le caca, n’est-ce pas ? Des navires de la navy approchent de l’île pour l’évacuer, mais ne seront là que demain à l’aube. Tu sais mon idée d’utiliser les raptors pour la guerre ? Je pense qu’aujourd’hui, c’est l’occasion de le faire. Voilà pourquoi mes mercenaires et moi-même sommes là et allons prendre le contrôle du parc. Nous allons gérer la situation. Et prouver que les raptors peuvent pister et tuer une cible : l’I-Rex.
– Non. Votre plan est complètement con.
– Vous en avez un meilleur ?
– Mrblglglbl. »
Moi, j’en ai un. Ça s’appelle appeler l’armée en expliquant qu’un dinosaure s’apprête à boulotter 20 000 civils regroupés dans un parc complètement idiot. Alors évidemment, on me dira que l’armée, c’est pas son boulot (même si visiblement, évacuer les civils, si). Mais il suffit de savoir s’y prendre, voilà tout. Par exemple, comme ça :
« Allô, l’armée américaine ? Je sais que vous avez des bases partout en Amérique et une flotte en approche. Envoyez-nous de quoi latter un dinosaure avant que des civils ne soient dévorés en nombre.
– Ce n’est pas notre problème.
– Heu je… heu… ah, oui : vous ai-je dit que le dinosaure était barbu et se promenait avec un tapis de prière sous le bras ?
– Woputain. On vous envoie un B-52 et assez de napalm pour transformer le Texas en merguez. »
Comme quoi, c’était simple.
Mais dans le film, ces andouilles se contentent d’accepter le plan de Fatbouc. Claire va rester près de l’enclos avec un camion et les enfants à bord, prête à partir. Pendant que Owen, Omar Sy et les mercenaires vont foncer avec les raptors à la poursuite de l’I-Rex. Mais comment les mettre sur leur piste ?
« On n’a qu’à leur faire renifler le bout de chair avec l’implant qu’il s’était arraché ! »
Bien sûr. Celui que vous ne pouvez pas avoir puisqu’aux dernières nouvelles, vous n’aviez aucune raison de le récupérer et qu’il était au milieu des corps de la première équipe en charge de calmer l’animal ? On va dire que vous avez David Copperfield dans l’équipe et que pif pouf magie, il a ramené le dit bout de bidoche jusqu’à vous. Il est comme ça David. Sympa jusqu’au bout.
Les raptors peuvent donc se mettre en chasse : c’est parti pour une séquence où les dinosaures courent dans la jungle avec au beau milieu d’eux, Owen sur sa moto (récupérée quand, au fait ? Elle n’était pas à ton bungalow ? Daviiiiiid, magie !), et derrière eux, Omar Sy et les mercenaires. Bien vite, les raptors trouvent la piste de l’I-Rex, et s’arrêtent dans un coin de jungle, non loin de leur cible, qui ne tarde pas à apparaître, juste devant eux. Tout le monde se met donc à couvert, prêt à mitrailler la gueule du vilain dino.
Sauf que voilà, le dino se met à causer avec les raptors.
Owen a donc les sourcils qui décollent : « Nom de nom ! Ce dinosaure… il a des gênes de raptor ! Voilà ce qu’on nous cachait ! Il communique avec eux !«
Ben du coup, tirez, non ?
Non.
À la place, Owen et ses amis décident de regarder la scène en faisant bouger leurs sourcils très vite. Durant de longs, looooooongs intstants, ils laissent faire jusqu’à ce que les raptors se retournent vers eux, sans attaquer l’I-Rex.
« Ah, crotte de bique, jure Owen. Je crois qu’il vient de syndiquer ces petits bâtards. Maintenant, ils sont contre nous et vont réclamer des augmentations salariales et des tickets restos.«
Panique.
« Allons Owen, qu’est-ce qui pourrait mal tourner ? Je suis gros, j’ai un bouc, je n’aime pas les animaux et j’essaie de contrôler les dinosaures préférés du public. Je ne vois pas comment cela pourrait dégénérer et mal finir pour moi. »
Nos héros ne décident donc d’ouvrir le feu que quand, bah, c’est trop tard en fait. Il fallait être moins con. Et là encore, l’I-Rex encaisse très bien les balles, merci. Il manque de peu de se manger une roquette, mais se contente de trébucher avant de repartir pendant que les raptors tuent tous les mercenaires, un par un. Seul l’un des animaux se mange lui aussi une roquette, ce qui le calme instantanément. Unique survivant de l’affaire (avec Omar Sy), Owen parvient à se replier et à rejoindre Claire et les enfants, qui étaient occupés avec les autres raptors (ils doivent courir vraiment très vite pour être partout comme ça) à faire une course poursuite. Mais qui finit bien, parce que ce sont les héros alors fuck you, raptors.
Pendant ce temps, au laboratoire de Jurassic World…
« Professeur Wu ?
– Oui ? Que puis-je pour vous mercenaires en armes et en nombre ?
– Nous venons vous évacuer avec vos échantillons d’ADN de dinosaure. Comme ça, on pourra faire un Jurassic Park 5.
– Et quid de Fatbouc, mon allié à qui je comptais vendre lesdits échantillons un jour ou l’autre ?
– Ah non, lui, il ne part pas. Il est gros et méchant, vous pensez bien qu’il reste ici pour y mourir.
– Bon. Ben très bien alors, je vous suis. »
Je… hmmm, une sombre histoire de mec à l’intérieur du parc qui voulait revendre des échantillons d’ADN à l’extérieur ? C’est marrant, ça me rappelle quelque chose. Mais quoi ? Et est-ce que cette intrigue était nécessaire, d’ailleurs ?
Qu’importe. Car Owen, Claire, Ritalin et Hormonax arrivent au laboratoire peu après cette discussion, et Wu est déjà loin. D’ailleurs, le reste de l’équipe du parc a elle aussi commencé à être évacuée (comment, sachant que les navires ne doivent arriver qu’à l’aube ? Mystère), et n’en reste qu’un seul informaticien. Au sein du labo, nos héros tombent donc nez-à-nez avec Fatbouc, au milieu de ses hommes qui embarquent tous les échantillons qu’ils peuvent.
« Mais ? Que faites-vous ? s’exclame Claire.
– On sauve ce qui peut l’être. L’I-Rex vient de prouver qu’il était terriblement efficace. Imaginez une version miniature, capable de chasser et tuer avec pareille intelligence !
– Ce serait complètement con, puisqu’il vient surtout de prouver qu’il n’obéissait à rien. Et puis miniature ? Sérieusement ?
– Ah non mais si vous commencez avec des détails aussi, on ne va pas s’en sortir et… HO ! ATTENTION, LÀ ! UN VÉLOCIRAPTOR ! »
Et en effet : un vélociraptor vient d’apparaître à la porte du labo. Comment est-il arrivé jusqu’ici ? Probablement en se téléportant, je suppose. Bon, les hommes de Fatbouc vont probablement lui sulfater la gueule et… ah ? Ho ? Ah ben tiens, ils ont disparu d’un plan à l’autre. Tous. Sans exception. Décidément, qu’est-ce que ce film est bien fait ! Le raptor peut donc se jeter sur Fatbouc qui, ça alors, meurt de la main des animaux qu’il voulait contrôler.
Je ne m’y attendais pas du tout. DU TOUT. VRAIMENT, HEIN. LA SURPRISE.
Diego, amène le brandy et laisse-moi la bouteille, veux-tu ? Merci.
Bon, maintenant que tout le monde est mort/évacué/téléporté, je pense que nous approchons de la fin, non ? Si. Ah, et quid des 20 000 visiteurs du parc qui attendaient ici jusqu’alors ? Ils ont trouvé refuge plus loin, histoire de ne pas emmerder pour la baston finale. Ils sont vraiment sympas. Non parce qu’une baston finale, ça se passe dans un coin isolé. Toujours. Sinon, ça n’a pas l’esprit « duel ».
En tout cas, l’I-Rex arrive lui aussi au coeur de Jurassic World, et commence à semer le chaos, en ravageant les stands de t-shirt ou en faisant caca sur les boutiques de mugs. Quel petit salopard. Nos héros, qui ont filé pendant que le raptor mangeait Fatbouc, se retrouvent encerclés par les raptors, avec en plus, l’I-Rex qui les commande en face d’eux. Owen décide donc de jouer son meilleur atout.
« Par le pouvoir de l’amour et de l’amitié ! Amis raptors, je vous demande d’être mes copains et d’attaquer le vilain I-Rex !«
Et vous savez quoi ?
Ça marche.
Je… ho bon sang, il faut que ça se finisse. Vite.
Pour résumer, les raptors attaquent l’I-Rex (et perdent), et Ritalin, qui continue de brailler des trucs à haute-voix, s’exclame « Il nous faut plus de dents ! » oui ? Ou ou plus de flingues, non ? Non ? Non. Bon. Claire file donc ouvrir l’enclos du T-Rex, et après avoir couru comme une andouille devant (le T-Rex est sympa et court au ralenti), l’amène jusqu’à l’I-Rex. La bataille peut s’engager entre dinosaure génétiquement modifié et dinosaure classique (même si lui-même ressuscité génétiquement à l’aide de… oui, bon, stop). Le T-Rex manque de se faire castagner, mais les raptors qui reviennent à la charge lui permettent de reprendre l’avantage et de repousser l’I-Rex jusqu’au bord d’un certain bassin géant.
D’où surgit un lézard de la Meuse, qui d’un coup de dent, emmène le vil I-Rex vers les profondeurs. Paf. Mouru.
C’est donc la victoire ! Le T-Rex décide de fêter ça en se barrant dans la jungle, Owen invite ses raptors à faire de même, et profitant d’un fondu au noir, tous les gens dans le parc peuvent donc être évacués sans plus d’ennuis. Nous retrouvons donc toute la fine équipe de nos héros dans un hangar avec d’autres évacués, loin de Jurassic World, alors que les parents d’Hormonax et de Ritalin viennent récupérer leurs deux trous du cul. De leur côté, Claire et Owen peuvent désormais se faire un regard amoureux en paix.
« Owen je…
– Faisons-nous des bisous, Claire.
– Bon sang Owen, quelle erreur j’ai fait jusqu’ici de vouloir faire carrière ! J’ai envie de devenir maman et de te suivre toi et ta cool attitude en étant une grosse pintade !
– Dresser des pintades, c’est un peu mon boulot.
– Ouhihihihhihihi ! »
Et c’est sur ce message qui ravira mes lectrices que le film se clot et…
… ah non, attendez. On a d’abord le droit à une séquence où l’on voit Jurassic World abandonné, où la nature a repris ses droits, et où le T-Rex, à nouveau roi de la jungle, se met à rugir.
Et… FIN !
Quelle poésie. Moi, personnellement, j’attends avec impatience le moment où quelqu’un va se souvenir qu’il y a un Mosasaurus coincé dans le bassin principal sans personne pour le nourrir. L’image de fin a été prise à temps : le bestiau flottant sur le dos en train de se décomposer et de pourrir tous les dinosaures du coin avec plus de maladies qu’on n’en trouve dans une candidate moyenne de télé-réalité, c’eut été moins positif.
Décidément, ce Mosasaurus est bien pratique pour briser les rêves des honnêtes gens.
Merci, Jurassic World.
Si j’ai bien tout compris au film, la morale de cette histoire, c’est que tu peux courir plus vite qu’un T-Rex, même en talons-hauts, pourvu que tu ouvres ton chemisier.
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Ho ? Tiens, ça y est, je me rappelle ce à quoi me faisait penser ce film.
L’ouverture d’un parc pour dinosaures, le plus gros qui s’échappe et poursuit les héros, les raptors, un gros dinosaure qui agonise pour que les héros se penchent dessus, les enfants idiots, un mystérieux employé qui tente de faire sortir des échantillons d’ADN du parc discrètement, un combat final où c’est un dinosaure qui en latte un autre pour sauver les héros, des poncifs à ne plus savoir qu’en faire…
Un moustique a dû piquer le script du volume 1, être pris dans l’ambre, et cloné plus de 20 ans après.
Je propose l’ouverture de Scenarist Park.
Et à un moment, le responsable de la filmographie de Nicolas Cage s’échappe.
Bon sang, je tiens un concept : accroche-toi Hollywood, j’arrive !
P.S : ce spoiler est dédié au Joueur du Grenier, qui avant que j’aille au cinéma, m’a glissé « Tu ne peux pas le spoiler… il y a des dinosaures !« . Avant de lui-même voir le film et de se rouler en boule dans un coin en pleurant. Tu es vengé, mon bon. Et puis comme on dit : ce n’est pas parce que c’est plein de dinosaures qu’on ne peut pas critiquer.
Sinon, le gouvernement serait intouchable.