Conte médiéval

leprechaun
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Conte médiéval

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Chapitre 1 : Le commencement


Le roi Rature avait tiré le royaume de Camelot de son âge sombre. Il avait unifié les peuples bretons dont les seules préoccupations consistaient à se foutre sur la gueule, boire, manger,
procréer ( c’est bien ainsi qu’il convient de s’exprimer, car nos héros, malgré leur culture celtique, étaient chrétiens), et s’entraîner aux armes.

Le roi tirait son nom des échecs successifs qu'il avait rencontrés dans ses différentes quêtes. Le plus grand magicien de Bretagne, Malin, lui avait conseillé, alors que le futur roi n’était encore qu’un adolescent, de tenter sa chance et de retirer Esqualibure du rocher du diable. Ce que nous appelons Excalibur aujourd’hui ne représente que la transcription française du nom de cette célèbre épée. Les bretons avaient un accent proche de ce qui est l’accent provençal d’aujourd’hui.

Obéissant à la volonté de Malin, le jeune homme était allé tenter sa chance. Il était monté sur le rocher, et avait déployé des trésors d’énergie pour retirer l’épée fabuleuse de son socle lithique. Mais, Rature était plutôt malingre. A son dernier essai, il avait tellement forcé qu’il avait craqué son pantalon. Devant cette scène pathétique, la pierre se mit à rire. Elle rit tant et si fort qu’elle se fendit, laissant, hélas, l’épée aux mains de Rature.

Conformément au dicton qui prévoyait que l’homme qui retirerait l’épée de son socle devrait être couronné, Rature fut institué roi de Bretagne. Le nouveau roi, dont l’intelligence était indigente, mais dont le caractère était ferme et résolu, décida de pacifier la région de Bretagne et de faire la guerre aux seigneurs rebelles.

Pour ce faire, il avait constitué une véritable petite armée dont les chefs étaient des aventuriers et de nobles désargentés. Il les avait réunis autour d’une table vaguement ovoide, que l’on avait surnommée « la table immonde » (elle avait en effet été fabriquée de bric et de broc, notamment avec du liège, de la mousse et des matériaux de récupération). Rature et ses chevaliers avaient, deux ans durant, guerroyé et étaient parvenus à pacifier notre belle Bretagne.

Les plus valeureux de ces chevaliers étaient Laszlo de l’étang, Ivan, le chevalier de Nyon (Rature était en effet allé jusqu’à ce qui est aujourd’hui la Suisse pour recruter ses compagnons), et Pioncemal le grivois.
Dernière modification par leprechaun le 04 juil. 2005, 14:56, modifié 1 fois.
La Sorcière
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:lol: :lol: :lol:

La suite ! La suite !
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:D
Excellent... ce sont les fondements de Kamelot ça non ???? :D
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ma foi, ça ne m'a pas fait rire, sans vouloir te vexer leprechaun, enfin c'est peut etre moi qui est du mal a comprendre tout les jeux de mots, désolé.
maiky
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Re: Conte médiéval

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Super ! :lol:
Y'a pas les chevaliers qu disent Ni dans la suite ?
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Re: Conte médiéval

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CITATION (biG-replicaTHOR,Lundi 4 Juillet 2005 à 00:52) ma foi, ça ne m'a pas fait rire, sans vouloir te vexer leprechaun, enfin c'est peut etre moi qui est du mal a comprendre tout les jeux de mots, désolé.
Il n'y a pas tant dejeux de mots que ça. A part "dark age of camelot", il n'y en a pas. Du moins, pas dans ce chapitre.

Maiky: Non mais il y aura peut etre ceux qui font eki eki eki ta peng! :lol:
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c est bien la suite la suite :D
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Message non lu par Angeles Parker »

MDR! :lol: :lol: Lazslot de l'étang, Yvain le chevalier de Nyon, superbe, la suite!
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Je posterai le second chapitre dans quelques jours. Il présentera la reine, et les différents chevaliers. :)

X@vier: non, il ne s'agit pas d'un Kaamelott leprechaunesque. Il s'agit plutot d'une parodie de Chretien de Troyes, façon Rabelais. ;)
Dernière modification par leprechaun le 04 juil. 2005, 13:53, modifié 1 fois.
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pas mal du tout :)

on attend la suite !
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Message non lu par leprechaun »

Chapitre 2 : histoire d’Ivan


Ivan était, comme nous l’avons dit, d’origine suisse, de même que Genève, sa sœur, qui était destinée à épouser le roi de Bretagne. Enfant turbulent, il avait été confié aux soins d’un précepteur particulièrement sévère. Ses maîtres d’armes avaient énormément de difficultés à contenir sa fougue. Leur élève ayant l’habitude ayant l’habitude de porter ses coups, ils devaient faire attention à ne point se faire estropier. En effet, plus d’un spadassin, plus d’un maître d’armes avaient été blessés par le fougueux Ivan. A tel point que les médecins et les chirurgiens prospéraient dans les alentours du château. Tous les matins, les apothicaires et autres professionnels de la médecine venaient saluer leur bienfaiteur.

Le précepteur d’Ivan, dont nous tenons à souligner la ruse, avait pris l’habitude de mettre dans le souper de son élève quelques morceaux de champignons dont la consommation est aujourd’hui déconseillée. Ces champignons avaient des vertus lénifiantes : en effet, ils rendaient le jeune Ivan doux comme un agneau. Mais, ils avaient également un effet pervers : lorsqu’Ivan mangeait ce champignon, il avait une fâcheuse tendance à voir des monstres là où il n’y avait que de paisibles bœufs et de doux agneaux. Un soir, après avoir une nouvelle fois ingéré ce malheureux champignon, il avait, dans son aveuglement, à l’instar d’Ajax dans l’Iliade, massacré trois cent soixante cinq moutons, et cent treize bœufs.
Les paysans s’étaient plaints de ce nouvel exploit, expliquant aux parents du jeune homme que les pertes imputables à Ivan depuis le début de l’année se chiffraient à deux mille cinq cent têtes de bétail.

Soucieux d’éviter une révolte, les parents d’Ivan l’envoyèrent à Nyon, très loin, là où il n’y avait ni bétail ni paysans, dans leur château perché en haut d’une montagne. Le pauvre Ivan s’ennuyait, seul dans sa demeure avec ses quelques laquais. Heureusement pour lui, la montagne grouillait de bêtes fabuleuses et sataniques, dont des ours cracheurs de flammes, des serpents à pattes, des cigognes à deux têtes, des crocodiles de montagne, et des libellules infernales. Il avait pour habitude de garder les dépouilles et de les exposer aux murs, comme des trophées.

Le roi Rature, de passage en ce qui était encore la gaule pour suivre une cure thermale, eut vent de chevalier courage et fier. Il décida d’aller à la rencontre d’Ivan. Rature, en effet, rencontrait lors de ses quêtes des animaux extrêmement dangereux, dont des dragons, et Ivan pourrait lui être, grâce à son expérience de la chasse des bêtes extraordinaires, très utile. Ivan accepta la proposition de Rature avec un enthousiasme indescriptible. Il allait quitter ce château et cette campagne déserts. Rature était tombé sous le charme de Genève, dont la beauté était grande et la majesté certaine. Il la demanda en mariage sur le champ. Genève, qui était ambitieuse, accepta cette alliance qui lui permettrait d’accéder à un nouveau rang social.

Ainsi donc, nos trois héros se mirent en route et partirent pour le château de Camelot, en Bretagne.







ps: laissez un commentaire si vous le pouvez, même s'il est négatif. :)
Dernière modification par leprechaun le 06 juil. 2005, 18:55, modifié 1 fois.
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:D

C'est vachement bien écrit mais un peu trop sérieux à mon goût...
Lâche-toi !
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Message non lu par leprechaun »

Prochain chapitre: Lazslo de l'étang et sa mère. Ca va etre gratiné. :D
Dernière modification par leprechaun le 06 juil. 2005, 23:08, modifié 1 fois.
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C'est excellent !!! :lol:
Continues comme ça !
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Petit changement. Lazslo sera pour le chapitre 4. Demain, je poste le chapitre 3: la mésaventure de Genève! :P
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3) La mésaventure de Genève


La traversée de la gaule fut pour Rature, Ivan, et Genève loin d’être une sinécure. La future reine fut même enlevée par des voleurs.
En effet, dans une campagne située près de Lutèce, alors que le roi et le chevalier étaient partis chercher de quoi combler leur gigantesque appétit, Genève avait choisi de demeurer au camp et de s’occuper du feu. Les deux hommes partis, la jeune femme resta seule et sans défense. C’était le moment idéal pour une attaque. La femme suisse se vendait très cher sur un marché aux esclaves. Deux bandits gaulois saisirent l’occasion.
Il était difficile d’imaginer deux gaulois plus différents. L’un était grand, l’autre était petit. Le premier était rondouillard, le second malingre. Le premier était roux et avait des tresses. Le second avait des cheveux blonds, courts et de petites moustaches. Le premier portait des braies avec des rayures verticales, et un casque tout simple, le second portait un pantalon rouge et un casque ailé.
- « Quand est ce qu’on mange ?
- Obélix, tais toi !
- M’enfin, ils sont partis chercher manger. On peut attendre dans les fourrés qu’ils aient rapporté quelques sangliers et attaquer ensuite.
- N’insiste pas ! »

Le petit gaulois s’élança hors des broussailles, suivi de près par le gros. Avant que dix secondes n’aient eu le temps de s’écouler, la pauvre Genève se retrouvait baillonnée, ligotée, et enfermée dans un sac sombre. Les deux gaulois choisirent de s’éloigner du camp. Et bien leur en pris puisque Rature et Ivan revinrent de leur chasse à ce moment là. Ils découvrirent le campement vide et comprirent immédiatement de quoi il s’agissait. Souhaitant mettre en pratique leur idéal chevaleresque, ils se mirent à suivre les traces des ravisseurs de Genève. Ce qui n’était pas difficile, étant donné la profondeur des traces laissées par le gros gaulois. Au bout de plusieurs heures de marche, les gaulois étaient arrivés au marché des esclaves. Le petit se mit à discuter du prix de la captive avec un marchand pendant que le gros flânait, les yeux avides, devant des boucheries.

Tout à coup, un fracas épouvantable se fit entendre. Le gros gaulois courut le plus rapidement possible en direction de l’origine du bruit. Il trouva son ami en train de mettre force baffes au marchand. Apres avoir mis hors de combat les gardes de l’acheteur, il s’était attaqué au acheteur lui-même. Astérix dit à Obélix qu’avec cette suisse, le marchand essayait de le faire chocolat ! Le vendeur lui répondit que ce n’était pas de sa faute, que les esclaves étaient plus ou moins chères selon leur poids, et que cette prisonnière était trop maigrichonne.
Il faut dire que la jeune femme apportait un souhait tout particulier à maintenir sa taille de guêpe. Elle ingurgitait toujours le même repas, et ne mangeait jamais de produit sucré. Elle buvait de l’eau minérale, et rien d’autre, pas même un soda light ! L’historiographe de la famille a consigné sur un très vieux parchemin ses menus. Les voici retranscrits :

Menu de la reine Genève

Petit déjeuner :
Yaourt au lait de laie, aromatisé au citron

Midi et soir:
Salade de lichens, de mousse, avec asticots (en guise de viande)
Asperges avec sauce vinaigrette
Flan aux poireaux et à la salsepareille.

La jeune femme était, en raison de son régime (et c’est le cas de dire) alimentaire, atteinte de maigritude aigue, maladie que nous appelons aujourd’hui anorexie.

Finalement, le marchand se rendit aux arguments du petit gaulois et accepta d’acheter la jeune femme pour dix fois ce qu’elle valait, c'est-à-dire 100 sesterces. Les deux gaulois partirent se bourrer la gueule dans une taverne pour fêter leur richesse nouvelle.
Au moment où le marchand s’apprêtait à faire monter la jeune femme sur le chariot où se trouvaient entassées se nouvelles acquisitions, Ivan et Rature pointèrent le bout de leur nez, lequel, s’il eut été plus court, le cours de la terre en eut été changé. Ils aperçurent la jeune femme et se dirigèrent, chauds comme braise, vers le marchand qui sentit qu’il allait passer un sale quart d’heure.

Ivan le pendit par les pieds et se mit à le bourrer de coups tandis que Rature menait l’interrogatoire.
- « Pourquoi cette femme est elle sur ton chariot ?
- Parce que je viens de l’acheter.
- Ma fiancée n’est point à vendre, maître sot !
- On me frappe pour que je l’achète et on me frappe pour que je la libère. En voilà assez à présent ! »
Ivan lâcha le pauvre homme qui, par esprit de bravade, lança : « y a-t-il encore quelqu’un qui, pour une raison ou pour une autre, souhaite me frapper ? Qu’il profite de ma présente faiblesse. Il n’y aura peut être plus d’autre occasion. ». Il aurait mieux fait de s’abstenir. La moitié du marché se retourna et marcha dans sa direction. Le visage du marchand vira du rouge au vert.
Ivan et Rature profitèrent de la mêlée qui suivit pour libérer Genève. Celle ci profita du moment où l’acheteur était à terre pour lui donner un coup de pied appuyé à un endroit que la pudeur indispensable à un récit historique comme celui que je fais, nous interdit de nommer ici. Ensuite, ils s’en allèrent du marché, tout en tendant l’oreille afin d’écouter les bruits de la bagarre. Au milieu des « ouille » des « aille » et des « mais, lachez moi », il réussirent à distinguer : « l’esclave que tu m’as vendu la semaine dernière était boiteux ! », « à cause de ta maudite demeure, ma maison n’a même plus vue sur la Seine, ce qui, d’après les agences immobilières, peut faire diminuer son prix de moitié », « tu couches avec ma femme »……

Ainsi donc se termina la mésaventure de Genève.







aux modos: double post; désolé!
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Arf ! :lol:

Question con, dans la vraie vérité, Astérix et Guenièvre auraient-ils pu se rencontrer ?
Enfin, à quelques euh... décennies près ?
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CITATION (La Sorcière,Samedi 9 Juillet 2005 à 18:50) Arf ! :lol:

Question con, dans la vraie vérité, Astérix et Guenièvre auraient-ils pu se rencontrer ?
Enfin, à quelques euh... décennies près ?
Non. Puisqu'Astérix et Obelix vivent au premier siècle avant JC, et que l'histoire du roi Arthur est censée avoir lieu au quatrieme/cinquieme siècle apres. Mais on s'en fout pas vrai? ;)
Et puis, c'était fait exprès. Comment donner un potentiel comique à une histoire si l'on doit respecter l'histoire? Aurait on eu l'hilarante scène des paysans syndicalistes dans Sacré graal si l'anachronisme était proscrit?
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CITATION (leprechaun,Samedi 9 Juillet 2005 à 18:59)
CITATION (La Sorcière,Samedi 9 Juillet 2005 à 18:50) Arf ! :lol:

Question con, dans la vraie vérité, Astérix et Guenièvre auraient-ils pu se rencontrer ?
Enfin, à quelques euh... décennies près ?
Non. Puisqu'Astérix et Obelix vivent au premier siècle avant JC, et que l'histoire du roi Arthur est censée avoir lieu au quatrieme/cinquieme siècle apres. Mais on s'en fout pas vrai? ;)
Et puis, c'était fait exprès. Comment donner un potentiel comique à une histoire si l'on doit respecter l'histoire? Aurait on eu l'hilarante scène des paysans syndicalistes dans Sacré graal si l'anachronisme était proscrit?
Pas faux !

La pauvre Genève, quand même ! Si elle continue à manger comme ça elle n'arrivera même pas à Camelot ! :P
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4) histoire de Lazslo

Après deux semaines de voyage, ils entrèrent en Bretagne. Un jour, ils s’arrêtèrent pour passer la nuit dans une forêt non loin de Rennes. Ivan et le roi dressèrent la tente tandis que Genève ramassait du petit bois pour faire du feu. Ensuite, ils étudièrent tous les trois avec soin la carte. Ils ne tenaient pas à se perdre dans une des nombreuses forêts maléfiques du coin. Hélas pour eux, c’était bien ce qui était arrivé. Ils avaient pénétré par erreur dans une forêt que hantait la sorcière de l’étang. Celle-ci était bien connue des villageois des environs qui fuyaient ce lieu comme la peste. Malheur ! Ivan, Genève et Rature étaient entrés dans la forêt de Briocheland!

La sorcière avait un fils, qu’elle avait nommé Lazslo, en hommage à son père, un chevalier hongrois qui avait trouvé la mort au cours d’une chasse au dragon. Lazslo était jeune et beau.
Malheureusement, comme il avait été élevé à la campagne, il avait des manières guère civiles, et jurait à toutes heures du jour et de la nuit. C’est pourquoi, dans les environs, on le surnommait : Lazslo, le chevalier au langage de charretier!

Sa mère, lorsqu’il eut douze ans, décida de le confier à un maître d’armes qui devrait lui apprendre les rudiments du maniement de l’épée, de l’arc, de la hache, de la dague, de la lance, de l’arbalète, et, comme Lazslo se blessait souvent à table, du couteau, de la fourchette et de la cuillère. La sorcière couvait énormément son fils unique et tenait à lui faire apprendre tous les arts qui lui permettraient de survivre dans ces temps troublés. En effet, à cette époque, l’espérance de vie d’un être humain était très courte. L’homme est programmé pour vivre soixante dix ans environs. Mais de nombreux facteurs réduisaient cette espérance de vie à peau de chagrin. Les bêtes féroces pullulaient en ces temps là et réduisaient de dix ans l’espérance de vie d’un homme. La mauvaise qualité de leur cuisine leur en enlevait également dix. Les guéguerres que se livraient les petits seigneurs locaux dix. Pour finir, il convient de ne pas oublier l’influence des druides. Comme nous l’avons dit dans notre premier chapitre, les Bretons aimaient bien la filoche et ne refusaient que très rarement une petite bagarre. Généralement, les combats se finissaient par de petites blessures et nécessitaient que l’on aille chez ceux qui servaient de médecins, c'est-à-dire les druides. Pour leur malheur d’ailleurs ! Car, en Bretagne, lorsqu’un cancre ne parvenait pas à passer en classe supérieure, on lui donnait le choix entre la vie de clochard, ou l’apprentissage du métier de druide. Bien souvent, le cancre choisissait de devenir druide.
Le taux de mortalité chez les patients des druides était effroyablement élevé. L’espérance de vie des hommes en Bretagne ne dépassait donc pas, à l’époque, la trentaine d’année.

Lazslo avait passé une dizaine d’année chez son maître d’armes lorsqu’il décida de rentrer chez lui, dans la forêt de Briocheland. Il retrouva son cher lac, ou plutôt son étang boue. Celui ci faisait deux cent mètres de long sur cent de large. Mais il ne faisait que quarante centimètres de profondeur. La sorcière de l’étang habitait un petit palais situé au fond de cet étang trouble et insalubre. Elle avait déniché deux ou trois morceaux de ferraille qu’elle avait travaillés de sa baguette pour en faire un logis potable. Elle ne savait pas que le fer rouillait au contact de l’eau. La rouille donna à son logis une jolie couleur rouge brique.





Les retrouvailles de la mère et de son fils furent joyeuses. La sorcière fit préparer un festin. De son côté, Lazslo, pour faire plaisir à sa mère, qui habitait au fond de l’eau décida d’apprendre à nager. Cela lui permettrait de rendre visite à sa mère dans sa demeure.
A la fin d’un repas bien arrosé, Lazslo se mit en tête de plonger dans l’étang et d’apprendre à nager à la lueur des torches.


Un gigantesque PLOUF réveilla Ivan, Rature et Genève. Ils sortirent de la tente pour inspecter les environs, en proie à la terreur. Ils redoutaient de tomber sur des bêtes féroces et cruelles. Un second PLOUF les fit sursauter. Ivan et le roi ordonnèrent à la future reine de rester où elle était afin de tirer toute cette histoire au clair. Genève se laissa tomber au sol, et murmura, les yeux pleins de larmes : « j’ai peur de fermer les yeux ; mais j’ai trop peur pour les garder ouverts. Pardon, maman, pardon Papa. C’est ma faute si nous en sommes là ».

Pendant ce temps, nos deux jeunes héros se rapprochaient de la source des bruits. Sauf qu’il n’entendaient plus seulement des « plouf », ils entendaient aussi des « blub blub » et des « au secours ». Ils parvinrent jusqu’à l’étang et virent que le jeune Lazslo était en train de se noyer. Sa mère, qui ne marchait plus très droit, le tira de ce mauvais pas. Elle lui dit :

- « Vous avez beau dire, mon fils ! Ce serait plus pratique si vous consentiez à enlever votre cuirasse pour apprendre à nager !
- Hic! Un chevalier n’enlève jamais sa cuirasse, pas même, hic, pour dormir.
- Vraiment ? Cela vous causera des problèmes quand vous aurez une femme dans votre lit !
- Peut être, hic ! Mais, pour l’instant, ne suis-je point le chaste Lazslo ?
- Si fait, mon fils ! Et, m’est avis que, doué comme vous l’êtes, vous le resterez longtemps encore ! ».

Rature et Ivan décidèrent d’avancer à découvert et de se présenter au chevalier et à sa mère.
Lazslo, dont le caractère fougueux et bouillonnant allait servir au roi plus tard, défia Rature et lui promis de se mettre à son service dans le cas où il serait défait. Ce qui arriva. Rature n’était pas une lumière, mais il maniait parfaitement l’épée. Au bout de deux passes, il parvint à se mettre dans le dos de son adversaire et coupa avec Esqualibure les bretelles qui retenaient le pantalon en cottes de maille du jeune Lazslo. Le froc du jeune chevalier tomba d’un coup, laissant à l’air libre un superbe caleçon à fleurs et à petits cœurs roses.

-« Sire, vous m’avez vaincu ! Et ce sera pour moi un grand honneur que de vous suivre dans vos quêtes !
- Très bien, Lazslo ! Tu es désormais un chevalier de la table immonde ! »

Le lendemain, après avoir pris congé de sa mère, qui était heureuse de se débarrasser d’un tel boulet, Lazslo se mit en route pour le château de Camelot, accompagné du roi, d’Ivan et de la future reine, Genève.






edit: laissez des commentaires, s'il vous plait!
Dernière modification par leprechaun le 10 juil. 2005, 16:56, modifié 1 fois.
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