Svarog

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Svarog
Mythologie
Slave
Nom
Svarog
Autres noms
Swarog, Cbapor, Cobapor
Fonction(s)
Dieu du ciel, du feu céleste et de la métallurgie
Temple(s)
Wolin, Wolgast, Kiel

Présentation

Svarog, ou Cbapor en russe, est le dieu du ciel, du feu céleste et de la métallurgie dans la mythologie slave. Fils de Rod, il est l'époux de Makoche et le père de Dajbog (le soleil), Sémargl, Péroun, Svarojitch (dieu du feu et patron des forgerons) et Stribog.

Dieu de la lumière céleste, qui illumine la Terre et les hommes, Svarog est dispensateur de toute richesse, législateur, juge, magicien et devin, ainsi que le gardien de la monogamie. Son nom signifie en slave « clair, lumineux » et dérive du verbe « svariti » (forger, fondre), Svarog étant le patron des forgerons qui lie les métaux par le feu.

Il était parfois représenté comme un cavalier à quatre têtes, la corne d'abondance dans la main ; parfois comme un jeune et solide forgeron. C'est lui qui a jeté sur la terre une pince de forgeron, apprenant par la même occasion le travail du fer et du cuivre aux Hommes.

Dans la tradition populaire, il est représenté sous la forme d'un dragon ailé, ou d'un serpent cracheur de feu, entité occupant une fonction essentielle dans la cosmogonie slave. On lui doit l'introduction de l'ordre dans l'Univers et sa subdivision en trois royaumes (Jav, Prav et Nav).

Svarog était honoré dans de nombreuses villes et des temples lui étaient dédiés à Wolin, Wolgast ou encore Kiel. On déposait les étendards des armées après les expéditions au sein de ces sanctuaires et les prêtres procédaient à des sacrifices d'animaux domestiques, et parfois d'hommes.

À noter que, selon certaines légendes, Svarog est considéré comme le créateur de la Terre à la différence de Rod, son père - le créateur de l'Univers.

Histoire

Dieu du feu céleste et des forgerons, Svarog était le grand maître du ciel et le fils de Rod, le dieu créateur de l'Univers, ainsi que le soleil resplendissant et créateur, dieu de la lumière. Au premier temps du monde, Svarog, associé au pouvoir fécondant et sexuel du feu, combattit Zmeï, un serpent sanguinaire gigantesque qui tuait sans raison, ou un dragon polycéphale, symbole du désordre.

Après avoir soumis la créature monstrueuse à l'aide de pinces de forgeron, Svarog l'utilisa comme araire pour séparer le monde des vivants (Jav) de celui des morts (Nav), instaurant ainsi l'ordre (Prav). À partir de ce moment, Zmeï régna dans la sphère des morts tandis que Svarog s'établit dans le domaine céleste. Néanmoins, dans certains mythes, le sillon tracé par la charrue devint la rivière Smorodina et Zmeï devint le gardien du pont de Kalinov.

Suite à son combat contre Zmeï, Svarog lança les pinces sur la terre pour enseigner aux hommes le travail du fer et du cuivre. Il était considéré comme un artisan divin, et son feu était si sacré qu'il était interdit de crier ou de jurer lorsqu'on l'allumait.

En tant que dieu de l'abondance, les peuples slaves du VIIIème au VIème siècle avant J.C. lui adressaient leurs prières pour une bonne récolte. L'époque du solstice d'hiver, passage vers l'été et le soleil, s'appelle Sviatki. En l'honneur de Svarog il existait plusieurs fêtes. La fête principale avait lieu tous les ans après les moissons : les foules apportaient dans le temple de Svarog les fruits de leurs récoltes.

Le premier jour, le prêtre inspectait la corne que Svarog tenait dans sa main : si la corne était pleine de vin, la récolte de l'année suivante serait bonne. Ensuite le prêtre jetait l'ancien vin, versait le nouveau dans la corne et en proposait à l'idole, mais comme celui-ci n'en buvait jamais, c'est le prêtre qui vidait la corne, la remplissait de nouveau et la remettait dans la main de Svarog.  

Le jour suivant, une grande procession apportait au dieu un pirog géant, et si le prêtre arrivait à se cacher derrière ce pirog, on pouvait être sûr que Svarog serait satisfait de cette offrande. On lui apportait également du poisson, de la viande, du pain, de la bière, du vin, du lait, des œufs.

La cérémonie se terminait par un grand festin avec une abondante consommation de vin; ceux qui ne voulaient pas en boire étaient mal vus. Le prêtre qui servait Svarog était une personne très estimée, et personne n'osait toucher un seul poil des chevaux blancs gardés dans le temple de Svarog.

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