7x20 Lutte de pouvoir
Ma note :
14/20
Ce dernier épisode avant le grand final époustouflant, sert de préparatif avant l'apothéose. Il s'agit du quatrième épisode rétrospectif, sur fond d'intrigue politique, où l'on voit enfin le visage du nouveau Président, à défaut d'avoir vu l'ancien, et où Kinsey, un antagoniste récurrent de SG1 depuis la première saison, revient plus redoutable que jamais. Les débats des deux camps qui s'affrontent sont captivants, les flash-backs maîtrisés, et, comme l'a très justement fait remarquer
Everett, l'épisode embarque le téléspectateurs dans des lieux mythiques tels que le bureau ovale de la Maison Blanche et le Pentagone. Les décors sont fantastiques et plein d'authenticité.
On a dans cet épisode un quatuor d'acteurs géniaux qui mène les 45 minutes de débats. James McDaniel et Robert Picardo sont parfaits, mais le grand William Devane leur vole la vedette avec son rôle sur mesure (même s'il fait un peu trop
"bon président-héros américain"). L'excellente prestation de Ronny Cox, elle, n'est plus à démonter. Henry Hayes est intègre et réfléchit comme l'explique
Everett, et il peut limiter la casse. Hélas, on comprend dès le premier visionnage qu'il ne pourra pas sauver Hammond cette fois, et que Kinsey va gagner.
Woolsey est vraiment très fort quand il défend ses convictions, au point qu'on pourrait tous se laisser convaincre. En l'écoutant, on croirait presque que Hammond est un irresponsable et que son équipe phare SG1 a trop d'influence sur lui. Il est doué pour dénicher tous les éléments gênants des sept dernières années et les rassembler sur la table, sans même tenir compte du contexte. C'est une frustration pour les fans de SG1 de voir ce personnage être aussi convainquant quand il descend leurs héros avec véhémence. Automatiquement, on apprécie que le chef d'état major intervienne pour freiner les accusations de Woolsey. Woolsey est doué pour trouver les failles, et pourtant, quand on connaît les dossiers, ses arguments sont bien légers. Mais il les présente avec une telle conviction que Hayes est obligé de les entendre.
A la fin, on se rend compte que Woolsey est en vérité un homme honnête, qui ne croit qu'en la justice et qui veut faire éclater la vérité, ce qui le rend étonnamment complexe et 100 fois plus intéressant. Malheureusement, il faudra attendre la saison 9 pour le revoir en scène et explorer d'avantage sa caractérisation.
Et que dire de Kinsey ? Je l'adore. Il est toujours aussi cynique et à le fond méchant. Quand il dit à Woolsey que le Président n'est qu'un homme et que tôt ou tard, il aura le dernier mot, on touche le fond de son abominable personnalité. Ronny Cox est tellement génial dans la peau d'un pourri ! Il est largement supérieur à Maybourne ou Simmons. Je savais depuis la saison 4 que le jour où il détiendrait le pouvoir, il ferait tomber Hammond. Et ce jour est arrivé !
Cet épisode a surtout pour but d'économiser du budget pour la réalisation de
"La cité perdue", mais il permet aussi, en s'affranchissant de l'arrivée de Hayes et du débat pour faire tomber Hammond, de ne pas surcharger le final. C'est en quelque sorte une introduction, un prologue à
"La cité perdue".