J'enchaine la seconde fanfiction. La première étant spoiler...J'ai voulu m'ouvrir à tout le monde.
Pour ceux qui ont lu l'autre...(Clavia Thessara Infinitas), ici, c'est une autre histoire, une autre époque, un autre but.
Cette fois, il n'est pas question de terminer une série, mais je n'aime pas les épisodes "comme ça", à caser entre dexu épisodes des vraies séries. Non.Les évènements de cette fanfiction altèreront forcement avec la continuité de la saison 3 et 10.
Par contre, cette fic risque d'être moins longue et moins compliquée que la première, par le simple fait que le but est moins important...
J'espère que vous prendrez plaisir à lire comme j'en prends à écrire...
Premier chapitre assez court, ce n'est qu'un encas.
Précedemment, dans Stargate Atlantis :
Traitement de choc :
Michael : Je redeviens ce que j’étais.
Inferno :
John : On a trouvé un vaisseau jumeau de l’Aurore. Il s’appelle…L’Orion !
Elizabeth : Alerte générale, nous avons détecté un vaisseau ruche se dirigeant vers Atlantis.
Les alliés :
Michael : Voilà un peu plus de deux ans, tous les vaisseaux ruche présents dans la galaxie sont sortis d’hibernation de façon prématurée. Nous étions persuadés d’avoir découvert une abondante réserve de nourriture.
Elizabeth : La Terre.
[---]
Michael : Les ruches forment des Alliances. Procurez nous le rétrovirus que le Docteur Beckett a récemment inventé. Si nous parvenons à le répandre parmi les ruches Wraith rivales, en quantité suffisante, cela les mettra en positionné d’infériorité, et nous pourrons en faire une nouvelle réserve de nourriture.
Rodney : Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur la technologie Wraith sans jamais oser le demander.
Radek : Un ver informatique était caché dans les données sur le vaisseau ruche.Dès que la ruche a quitté Atlantis, le ver s’est mis a effacer toutes les données que les Wraiths avaient envoyé.[…]Ils ont téléchargé deux dossiers uniquement. Le premier c’est le rapport sur la mission Aurora.
Elizabeth : Et le second ?
Radek : La localisation de toutes les adresses de notre base de données.
John : Qui nous tire dessus ?
-Deux vaisseaux ruches, mon Colonel. L’un des deux est le vaisseau allié.
[…]
-Mon Colonel, les Wraiths ouvrent une fenêtre d’hyper navigation.[…]Sheppard a disparu.
Wraith : Je reconnais que sans vous, Docteur McKay, nous n’aurions sans doute jamais réussi à y aller.
-Rodney : Où vous n’auriez pas pu aller ?
Wraith : Sur la Terre…
"Quoi, bah alors il est où ce chapitre?"
Demain, tout compte fait, j'ai encore quelques détails à apporter.
Dernière modification par Orisi le 22 juin 2007, 01:06, modifié 1 fois.
Le Docteur Weir ne cachait pas son inquiétude. Le rapport du Dédale lui donnait des frissons dans le dos. Habituellement, elle aurait gardé son calme, pour le répandre parmi ses congénères. Mais cette fois, elle en était incapable… Cela faisait à présent un peu plus de deux ans que le Colonel Sumner avait parlé. Un peu plus de deux ans qu’elle protégeait la Terre, depuis la cité perdue d’Atlantis, d’une invasion massive des Wraith.
Deux ruches. Deux énormes vaisseaux de combat, qui se dirigeaient vers la Terre. Les Anciens avaient prouvé qu’ils n’étaient pas invincibles…Mais ils seraient capable d’appeler d’autres ruches, qui elles se feraient un plaisir, quelle que soit la durée du voyage, d’atteindre la planète bleue.
Les lueurs bleues de la Stargate lui illuminèrent le visage, en cette soirée agitée, la ramenant à ses esprits.
« Atlantis ? dit le sergent Harriman. Nous n’attendions votre rapport que dans deux jours…
-je sais sergent mais j'ai besoin d'être immédiatement mise en rélation avec le général.
-Il est en briefing avec SG-1.Ils ont trouvé l’arme de Merlin, qui pourrait détruire les Ori.
-Je me suis mal exprimée, Sergent, il en va de la survie de la Terre, cela ne peut attendre! »
Elle en resta là. Depuis le moment où elle avait su qu’il faudrait appeler la Terre, elle redoutait le moment où elle apprendrait au SGC qu’ils étaient en danger. Elizabeth aurait préféré une approche directe. Ainsi, si elle était directement tombée sur le Général Landry, elle aurait pris une grande bouffée d’air et aurait lâché l’information.
« Docteur Weir, dit le Général, j’espère que vous avez une bonne raison d’arrêter une discussion capitale pour l’avenir de la Voie Lactée ?
-Pardonnez moi, Général… Mais je devais vous prévenir. Une alliance Wraith de deux ruches nous a trompé.Ils nous ont extorpé la localisation de tous les mondes de notre base de données, et les données de la mission Aurora, qui leur permettra d'obtenir une hypernavigation plus rapide d'ici peu...
-Attendez, Docteur Weir, vous pensez donc…
-Que dans très peu de temps, si nous ne les arrêtons pas, deux ruches Wraith vont apparaître dans le ciel de la Terre… »[/font]
Dernière modification par Orisi le 23 juin 2007, 02:08, modifié 1 fois.
bon debut, j'ai deja lu ton autre fanfiction (un peu long mais tellement bon lol : j'ai pas pu decrocher avant d'avoir tout lu génial)
javais lu quelque part que tu en ferait une autre sur cet episode, mais si j'ai bien comprisSpoiler
cette fois les wraiths arrivent bel et bien dans notre galaxie, c'est bien ca ?
Oui, c'est le but.
Les Wraiths vont donc atteindre note galaxie... Et vous avez tous entendu les derniers mots de l'épisode... Le Wraith nous dit qu'il se dirige vers la Terre...
Donc...Au lieu d'inventer une unième fois un sauvetage héroïque de dernière minute...Ils vont souffrir.
Comme une bonne partie se passe sur Terre, j'y ai introduit la chronologie de fin de saison 9. Je ne vais pas vous spoiler, mais ça risque d'avoir unsa petite importance (explosion du Korolev : une chance en moins etc...)
Ce mini-chapitre n'est que l'avant-épispde, le prologue, présent avant le générique de chaque épisode.
Je vais peut être me mettre à réviser...
Mais le prochain chapitre arrive bientôt. Ce soir? Demain?
Je n'ai pas lu ton autre fic car spoilers mais bon, de ta notoriété naissante et acquise, j'avais estimé trouver un délice, une sucrerie qui allait fondre sous ma langue...m'enfin.
Une histoire qui pour l'instant ne fait que commencer donc impossible d'en dire plus, mais je suis surprise par certaines phrases que je n'aurai pas mis dans la bouche des mêmes protagonistes.
CITATION
-Je sais, Sergent. Le Général Landry se trouve-t-il dans les parages ?
Pas très adapté non?
Sinon, relis toi, je sais que tu as ton brevet à réviser et que ceci explique cela, mais te sachant de bon (très bon) niveau, tu repèreras vite les erreurs.
Sinon, je ferai un effort et lirai la suite, même si ce n'est pas au présent!
L'enfEnteuse
On the pages and the text
And I don't really care
What happens next.
La voix éraillée de Dylan tourne en boucle dans sa tête. Spencer aussi voudrait refermer le livre, négliger le futur et laisser le temps en construction l’effleurer sans jamais l’atteindre.
Extrait d'une fanfic Criminal Minds
"Où sont mes cailloux?" Intro légèrement modifiée, mais l'ensemble est le même. Merci àl'Enf...oirée? Non, à l'EnfEnteuse.
Le froid. L’étroitesse. L’obscurité. Ces trois mots exprimaient plutôt bien ce que ressentait John en ce moment. Coincé sur le siège de F-302, il pensait (si si, ça lui arrive, parfois, quand il est désespéré…) à Ronon et Rodney, tous deux coincés dans l’un de ces vaisseaux… Leur situation devait sans doute être bien pire que la sienne, à condition qu’ils soient en vie…
Il s’empressa d’ôter ces pensées de sa tête. Non, bien sûr, même si l’intention des Wraith à leur sujet était claire, ils avaient sûrement sagement été accompagnés dans de confortables cocons. Et la pointe de l’épée de Damoclès piquait sûrement déjà le crâne de MC Kay, terrorisé à l’idée de savoir ce qui l’attendait.
Tout cela était bien triste…Mais ne l’aiderait pas à s’échapper. Mais pour commencer…Où se trouvait-il ? Il se passa la main dans les cheveux…Et sentit un liquide. Il tenta d’utiliser le peu de lumière qui parvenait à lui pour en définir la couleur…C’était sombre. Du sang. Il en fut sûr lorsque la douleur revint. Quand à ses souvenirs… Il lui faudrait encore du temps.
***
Quoi qu’on puisse en penser, Richard Woolsey n’avait jamais véritablement eu de dent contre les dirigeants des deux programmes porte des étoiles. Seulement, la douce et onctueuse odeur de l’argent pouvaient rendre le plus chétif des hommes inégalable dans n’importe quelle mission. Cependant, ce n’était pas le cas le Richard. Il connaissait ses limites.
Ainsi, quoi qu’on puisse penser de lui, c’était un homme honnête motivé par l’envie de bien faire, comme le stipulaient les ordres…
Il respectait le Docteur Weir, même s’il ne l’appréciait que très modérément.
Le téléphone de son bureau se mit à sonner. Une fois, deux fois… Fatigué de sa longue journée : il attendit la quatrième et dernière sonnerie avant de décrocher. Après tout…Il s’agissait peut être de son épouse.
« Woolsey…
-Bonsoir, Monsieur Woolsey. Je suis le Major Davis. J’ai été chargé de vous tenir au courant d’une nouvelle de la plus haute importance, dont vous devrez faire par au Conseil de Sécurité International. Nous aurons nous même plus de nouveau demain matin.
-Je vous écoute…
-Deux ruches Wraith ont quitté leur galaxie il y a peu…Leur destination est la Terre. »
Richard raccrocha, et se laissa emporter par le flot de colère qui monta en lui. Il profita d’être seul pour insulter Elizabeth de tous les noms. A ce moment là…Il eu lui-même l’impression qu’il appréciait le Docteur Weir… BEAUCOUP MOINS que modérément.
***
Le Dédale se posa sur la digue Est de la cité. Le Colonel Caldwell se souvint d’un moment similaire…C’était il y a un an. Comme aujourd’hui, le vaisseau se posait sur la mythique cité d’Atlantis, apportant son lot de mauvaises nouvelles… A l’époque, il n’avait pas réussi à détruire la flotte de vaisseaux ruche qui se dirigeaient vers Lantia. Aujourd’hui… L’Alliance était rompue, Sheppard avait disparu, et son vaisseau ne reverrait pas l’espace avant quelques jours, ce qui n’arrangeait rien à leurs problèmes.
Steven était fatigué. Il n’avait qu’une envie : relâcher ses nerfs et s’offrir enfin une bonne nuit de sommeil. Mais c’était impossible, il le savait. Une nuit blanche s’annonçait. Son équipage le téléporta dans la salle d’embarquement de la cité. Aussitôt, il s’avança le plus vite possible vers le bureau du Docteur Weir.
Il se promettait à lui-même de garder son calme et de ne pas s’énerver face à cette femme qui prenait trop à cœur son travail.
« Docteur Weir…
-Colonel ! Déjà de retour…
-Malheureusement oui. J’avais espoir qu’on m’accueille avec un verre de champagne, en buvant à la fin de nos problèmes avec les Wraith…
-C’est vrai, mais il est trop tard pour repenser au passé. Il faut aller de l’avant.
-Et dans l’immédiat…
-La Terre se charge de tout cela. Nous recevrons leurs ordres dans la matinée.
-Vous savez, je n’aurais jamais cru vous dire ça un jour mais… A nous deux, je pense que nous avons dix fois plus de chance de trouver une solution que ces bureaucrates civils qui savent d’avance d’un lit chaud les attend sur le site Alpha… »
Il marqua une longue pause. Sans doute était-ce la fatigue mais… Malgré tout ce qu’il pouvait lui reprocher, il admirait Elizabeth. Peut être n’était-ce qu’une apparence, mais elle semblait inébranlable, elle savait exactement ce qu’elle avait à faire, ce qu’elle avait à dire. Dès le lendemain, le CSI se déchaînerait sur elle, rejetant la grave situation dans laquelle ils se trouvaient sur ses épaules. Et pourtant… Elle restait là, assise sur son bureau, l’air serein. Malgré toutes les divergences de point de vue qu’ils pouvaient avoir, il admirait ce calme que lui, militaire, avait du mal à contenir.
Pour la première fois, il n’avait pas envie de faire cavalier seul, mais voulait partager ses idées avec la seule personne ici qui en semblait digne…
« Ecoutez, Docteur…Je vous propose d’oublier nos vieilles querelles un instant. Nous ne sommes pas amis mais… disons collègues. Alors en des temps aussi difficiles autant collaborer plutôt que de se tourner le dos. »
Elizabeth sourit. Elle n’attendait rien de Caldwell et pourtant…Il avait l’air sérieux. Il s’inquiétait de la situation et semblait vouloir associer ses pensées militaires à l’esprit civil et différent de Weir.
« Allez dormir, Colonel, vous en avez besoin. Nous verrons tout cela demain… »
Elle regarda Steven s’éloigner, doucement, jusqu’à ce qu’elle ne le vit plus. Puis elle souffla un grand coup. Elle s’efforçait d’être forte, d’ailleurs, elle s’était endurcie depuis son arrivée sur la cité mais… La mission Atlantis l’impressionnait depuis toujours. Partie pour un simple job d’exploration international, elle avait été embarquée dans un combat galactique, et bientôt d’une invasion…
Mais elle ne baisserait pas les bras. Jamais. Elle refoulerait une fois encore cette peur qui lui serrait le ventre depuis deux ans déjà. Cette peur qu’elle gardait pour elle…Et qui la consumait.
***
Le hangar à Darth ! Oui, il était là, forcement… John tenta de se remémorer la scène…
« Colonel Sheppard, revenez au vaisseau. On doit se tirer d'ici dès que possible.
-Deux minutes. Je peux anéantir leurs hyperpropulseurs.
- A moins que vous n'anéantissiez leurs armes,ça ne nous aidera pas beaucoup. »
Oui, il s’en souvenait… Des Darth le poursuivaient. Il avait appelé…
« Dagger 2, une couverture m’aiderait dans mon attaque de leurs hyperpropulseurs.
-Compris Leader, j’arrive »
Puis les ruches étaient rentrées dans les vaisseaux… Dagger 2 n’était pas parvenu à le protéger efficacement. Il était retourné au Dédale ou…Pire. Puis, perdu dans cet océan de Darth, il avait changé de cap, comprenant qu’il ne se passerait rien de bon si il restait dans les parages. Mais il ne pouvait pas retourner au vaisseau. C’était trop tard. Un tir l’avait frôlé, son appareil n’irait pas bien loin. Alors il choisit l’endroit le plus porche, et le plus approprié pour un vaisseau…
Oui, c’était bien ça, cette fois, il reprenait ses esprits. Il se trouvait au fin fond d’un hangar à Darth, dans un vaisseau Wraith… Et il ne pouvait qu’attendre un évènement inconnu qui lui permettrait de s’échapper…
***
Le soleil se levait. C’était un acte millénaire, qui durait depuis des millions d’années déjà. Cela avait toute son importance…Un nouveau jour, un renouveau. La renaissance infini d’un astre qui, refroidi chaque soir par l’océan, renaissait de ses cendres chaque matin. Un astre qui récompensaient eux qui daignaient se lever pour le contempler en les caressant de sa chaleur matinale, et de magnifiques lueurs qui se reflétaient sur l’océan de Lantia.
Et pourtant…L’homme ne prenait plus le temps de regarder le lever du soleil. Non. Cette fois ci, les préoccupations de l’homme étaient bien plus importantes…
« Ils n’ont pas pris en compte l’état du Dédale, dit Weir. Ils veulent que l’E2PZ soit amené par le vaisseau qui est l’hyper propulsion la plus rapide. Le Dédale n’est pas près et l’Orion n’est pas réellement opérationnel. L’extracteur devrait pouvoir augmenter la vitesse du désigné, et donc devancer les Wraith.
-Si le Dédale part maintenant, il n’atteindra pas la Terre. Même avec un E2PZ chargé. Quand à L’Orion, il pourrait nous lâcher à tout moment. Je vous l’avais dit…Ils ne réfléchissent même pas.
-Vous savez…On a pas trouvé mieux ! Mais soyons sérieux. Le Docteur Zelenka est en mesure de penser que les vaisseaux devront faire une pause, dans le vide qui sépare nos deux galaxies. Ils veulent qu’on les arrête là bas.
-L’Odyssée et le Korolev vont nous aider ?
-En fait… Désolé de vous apprendre ça maintenant mais…Il est possible que le Korolev et l’Odyssée aient été détruits par la flotte des Ori. Le SGC a perdu leur trace depuis hier soir et…
-Docteur Weir ! »
Elizabeth se retourna, avec son habituel calme apparent. C’était Teyla. Elle était essoufflée… Les premières pensées qu’eut le Docteur Weir furent les cauchemars à répétition de l’Athosienne, qui reprenaient de plus belle chaque fois qu’on entendait parler des Wraiths.
« Teyla ? Tout va bien ?
-Non… »
Il lui fut du temps avant de pouvoir reprendre son souffle. Le Colonel Caldwell la regardait avec un air étonné. Mais il ne prononça pas un mot.
« Mes cauchemars ont repris…
-Je m’en doutais, Teyla, mais…
- Non ! Vous ne comprenez pas… Je pensais que c’était un résidu, une odeur ou même une pensée mais… Je sens la présence d’un Wraith, il n’est pas là.
-Donc d’après vous…
-Il y a des Wraith en hibernation dans la cité."[/font]
Des pas approchaient, venant de ce couloir sombre et poussiéreux qui longeait l’allée des cocons. Là où un papillon se serait senti changer, grandir, Rodney se sentait disparaître. Ronon avait les yeux fermés, il semblait, contrairement à ses habitudes, se calmer. Lui pensait à…Son ordinateur personnel. Il y avait une lettre pour Samantha Carter, une lettre pour Jeannie, sa sœur, bien qu’il avouait n’avoir jamais pensé qu’elle puisse la lire un jour… Eh si, c’était terminé… L’ascension d’un brillant scientifique allait être brisée en plein vol…
Les pas se rapprochaient, faisant pense à Rodney qu’il était leur destination. Mais à quelle distance se trouvaient ils ? Il entendait leur interminable marche, chaque seconde de plus en plus forte, chaque seconde dans laquelle son cœur battait chaque fois plus fort, chaque fois plus vite…
Il respira un bon coup, ferma les yeux… Le Dédale. Oui ! C’est cela. Lorsque ce aisseau ferait une pause, le Dédale viendrait le chercher, puis repartira vers la cité, où, à l’aise devant son ordinateur, il inventerait un plan machiavélique pour détruire l’ennemi ! Une fois encore, il souffla, puis rouvrit les yeux et…
Ah ! Il sursauta dans le petit espace dont il disposait. De grands yeux verts, similaires à ceux de félins, le fixaient. Un Wraith. Celui là même qui lui avait affirmé qu’il dévorerait, une fois arrivé sur Terre. Rodney tenta de se débattre, en vain, il était solidement attaché. Il sentait la créature rire à ses dépends, un rire qu’il avait sûrement ressenti des milliers de fois, à chaque victime sauvagement dévorée…
Le Wraith se recula lentement, fixant toujours le scientifique, vibrant au rythme de son pouls. Puis, violemment, avec une rage qui traduisait sa faim, il enfonça sa main droite dans la poitrine de Rodney, qui hurla comme il ne l’avait sans doute jamais fait. Le monstre sentait la pompe sanguine de sa victime tambouriner dans sa poitrine. Il connaissait cette impression, il adorait voir l’humain souffrir, à travers ses cris, à travers ses yeux, à travers ses ultimes gestes…
Là où beaucoup n’y voyaient qu’une façon de se nourrir, lui voyait une véritable distraction, un plaisir sadique et animal qui étanchait sa soif de souffrance en même temps que sa faim.
Rassasié, il s’arrêta avant que Rodney ne meure. Mais le mal était fait : MC Kay sentait la fatigue, la vieillesse, ce mal intense au-delà de la souffrance physique. Mais quelle était son apparence ? Il l’ignorait lui-même.
Il regarda avec une haine transmissible par le simple regard le Wraith, qui tourna la tête. Rodney lui fut retenu par le cocon : le vaisseau avait tremblé et sortait sûrement d’hyperespace. Son bourreau quitta alors la salle des victimes…
Le scientifique utilisa le peu de force qui lui restait pour regarder vers Ronon : il ne bougeait pas. Son état n’était donc pas aussi bon qu’il pouvait l’espérer. Epuisé, il tourna de l’œil à son tour.
***
Elizabeth tentait de rassurer Teyla comme elle le pouvait. Elle ne savait que penser… Mais elle la croyait. Elle avait appris à faire confiance à l’Athosienne, qui ne s’était jamais trompée jusque là.
Mais quel serait l’intérêt des Wraith, si ils laissaient des soldats derrière eux ? Leur but était atteint, la cité ne leur servirait plus à rien. Et puis, au moment même où ils se réveilleraient, ils seraient repérés et tués. A moins qu’ils ne soient des centaines, l’expédition et l’équipage du Dédale pourraient les maîtriser. Il n’y avait donc pas de quoi s’inquiéter…
Elle tentait de convaincre Teyla de la même chose, même si elle en doutait elle-même à chaque moment…
« Ils sont proches, Elizabeth, je le sens…
-Teyla, quoi qu’en pensent les autres, je te crois. Mais tu m’as l’air bien perturbée…
-Oui, mais vous savez, lorsque je n’étais encore qu’une enfant, je suffoquais à leur approche. Je tremblais, j’avais comme une…crise d’angoisse. En grandissant j’ai appris à contrôler mes émotions. J’arrive à concentrer ce signal pour qu’il ne me fasse pas trop d’effet. Mais là… J’ai du mal. Je reprends mes réflexes d’enfant. J’ai même fait des rêves de mon père…
-Teyla, tu as perdu Sharin, le dernier membre de ton peuple que tu considérais comme ta grand-mère. Tu as vécu avec nous le stress de revoir les Wraith aux portes de la cité… Je comprends. C’est naturel. Ne nous donnons pas tous de grands airs, nous ne sommes pas intouchables…
-Je me dois d’être forte, pour mon peuple.
-Et moi pour mon expédition, pour la planète… Nous sommes toutes deux dans le même bateau, Teyla. Si tu as besoin d’en parler…
-Je vous… (Elle sourit) je t’en remercie.
-Allons boire un… »
BOUM ! Un bruit retentit dans la tour, la faisant vibrer. Une explosion. Weir se leva, courut vers les téléporteurs pour aller vers la salle de contrôle. Un air de panique régnait autour d’elle. Elle se dirigea vers le balcon…
Des Darth. Ils tiraient dans des endroits stratégiques de la cité. Comme si… Leur plan était clair.
« Activez les boucliers !
-Je ne comprends pas…Je n’y parviens pas !
-Alors envoyez Beckett au fauteuil, et une équipe de Jumpers se mettre en travers de leur chemin !
-Ils s’y dirigent, Docteur !
-Appelez la Terre, et armez le système d’autodestruction. Je veux qu’on soit prêt à évacuer aussi vite que possible. »
Elle respira un bon coup, et regarda les tours brûler autour d’elle. Cependant ils semblaient épargner la tour principale. De toute évidence, ils avaient encore espoir de reprendre la porte des étoiles, pour se diriger par voie rapide vers la Terre…
« Docteur Weir, je détecte deux croiseurs en orbite. Ils sont apparus tardivement sur l’écran des capteurs… Dois je ouvrir un canal ?
-C’est inutile. Croisons les doigts pour que Beckett n’intervienne pas trop tard… »
La scène paraissait interminable. Elizabeth restait droite, debout, envoyant une fois encore ses bonnes ondes vers les hommes dans la salle. Mais que pouvait bien faire Carson ? Bientôt ; les croiseurs perdraient patience, détruiraient eux même les hangars à drones et les parties de la cité qui rendraient l’expédition vulnérable.
Enfin, elle fut libérée. Des centaines de boules d’énergie, brillantes, sortirent de trois endroits différents, enveloppèrent les vaisseaux ennemis, puis se dirigèrent vers l’espace. Tentant le tout pour le tout, les croiseurs se mirent à tirer, illuminant le ciel de lueurs bleues qui s’écrasèrent à leur tour sur la cité. Mais ils ne furent qu’une salve…
C’était terminé. Enfin. Elizabeth ouvrit la bouche dans le but de donner des ordres évidents, auxquels les membres sur place s’attendaient. Fatiguée, elle se contenta de dire, d’une vois calme et basse :
« Vous savez ce qui vous reste à faire… »
***
Trois croiseurs s’étaient joints aux deux vaisseaux ruche qui se dirigeaient vers la Terre. Ce petit détour ne faisait cependant que retarder l’inévitable : cette fois, leur but serait clair.
John avait pris conscience de sa grave erreur. Il aurait du tenter le tout pour le tout, et quitter le vaisseau. Il doutait que son appareil puisse entrer en hyperespace. D’ailleurs…Il n’avait jamais demandé au Colonel Caldwell si les 302 standards en possédaient…
Préférant préserver sa vie plutôt que de risquer l’impossible, il avait ré éteint ses moteurs et patienté… Jusqu’à ce que le vaisseau entra à nouveau en hyperespace.
Il bouillonnait. L’inactivité l’insupportait. Il devait agir. De toute façon…Il était perdu, alors quelle que soit la façon dont il périrait…
Trouvé par les Wraith, détruit par les Darth, qui, se préparant à étancher leur faim, le repèreraient et le détruiraient, ou encore perdu dans l’espace, lors d’une possible fuite, lorsque son vaisseau le lâcherait…
Tant pis, il devait faire quelque chose. Il ralluma ses moteurs. Mais quitterait-il la plate forme bancale sur laquelle il se trouvait ? Il en doutait… Son appareil piquerait du nez et s’écraserait dans les profondeurs de ce garage immense…
Il fronça les sourcils, se passa la main dans les cheveux, et pensa « Qui ne tente rien… ». Alors il boucla sa ceinture, posa la main sur les commandes, et…leva les yeux. Il vit la petite lumière qui éclairait les Darth, là haut. Il n’y voyait aucune ombre mouvante. L’endroit était vide.
Dans un élan de courage, sans même s’en rendre compte, il revolait déjà. Assez étroit, John ne pouvait que monter. Il évitait soigneusement murs, colonnes et plates formes en tout genre. Le 302 semblait tenir. Chaque seconde, chaque moment, il n’avait que sa destination en tête.
Il s’en rapprochait, lentement, trop lentement d’ailleurs. Il sentait l’appareil vibrer, il sentait sa vitesse diminuer, il n’y arriverait pas…
Si. Si, il y arriverait. Il le devait. Plus que quelques mètres…
Enfin, le 302 se posa, difficilement et en parcourant quelques mètres pour freiner, jusqu’à s’arrêter à moitié dans une crevasse… John ne bougeait pas. Il avait trop peur de se précipiter dans ce trou qui ne ferait qu’approcher l’heure de sa mort…
Mais il n’avait pas fait tout ce chemin pour abandonner maintenant. Sur le point d’étouffer, il ouvrit les portes du vaisseau. L’air qu’il respirait à présent était… frais. Pur…Mais à chaque bouffée d’air, il sentait qu’il lui en fallait plus. Durant les dernières heures, il avait tellement sué, malgré le froid, qu’il avait besoin de ce renouveau inespéré que lui offrait le vaisseau ennemi. Il savourait chaque bouffée, comme si l’air allait se raréfier dans les minutes suivantes.
Mais il lui en fallait plus. Il fallait qu’il décolle les fesses de son siège. Qu’il se dégourdisse les jambes. Alors il se leva…Son vaisseau tangua. Aussitôt, il plaça les mains sur les extrémités du vaisseau pour rétablir l’équilibre… Il reprit une bouffée d’air puis se décida enfin : il se jeta d’un coup de son vaisseau, pour s’écraser sur le sol de la plate forme.
Le F-302, lui, n’eut pas cette chance. L’appareil tomba dans la crevasse, jusqu’à s’écraser dans une partie reculée du vaisseau dans un bruit sourd…
John était libre de ses mouvements, et cela le satisfaisait grandement. Mais en terrain ennemi…Il venait de remplacer un problème par un autre.[/font]
Côte à côte, le Colonel Caldwell et le Docteur Weir fixaient la flaque d’eau bleue qui se trouvait devant eux, depuis la salle de contrôle. Pour la première fois, ils défendraient leurs intérêts, ensemble. Le lion avait besoin du rat. Mais aucun des deux ne se laisserait la place du rongeur.
« SGC ? Ici le Docteur Weir.
-Docteur ! Nous vous attendions.
-Pardonnez moi…Nous ?
-Les représentants des membres du Conseil de Sécurité International se sont réunis ici, une fois encore, afin de définir la meilleure tactique pour affronter l’ennemi.
-Oui, c’est d’ailleurs pour cela que nous vous appelons.
-Pardonnez moi…Nous ?
-Le Colonel Caldwell, commandant du Dédale, est ici, avec moi. Nous voulions…
-Nous voulions discuter les ordres inconsidérés que nous avons reçu, dit Steven, faisant vivement signaler sa présence. Vous suggérez que mon vaisseau quitte la cité d’Atlantis le plus vite possible afin de vous amener un E2PZ ou d’affronter deux vaisseaux ruches.
-Je sais, Colonel.
-Mon vaisseau n’est malheureusement pas en état de fonctionner. Il a subi de graves dommages, et…
-Et d’après les rapports, il peut voler, Colonel. Il nous faut un E2PZ. Je vous ordonne, le plus vite possible, de nous l’amener. Quand à vous Docteur Weir, vous êtes priée de vous joindre à nous, sur le champ. »
Tous les deux furent surpris par le ton du Général Landry. Un long moment, ils se fixèrent les yeux dans les yeux, comme s’ils tentaient de percevoir les pensées de l’autre. Aller à l’encontre des ordres d’un supérieur pourrait être grave, mais y obéir pourrait être suicidaire.
Encore une fois, Elizabeth sentait que le monde entier reposait sur ses épaules. Elle prit une grande respiration, et fut la première à répondre au Général :
« Général, avec tout le respect que je vous dois… (Elle marqua une pause, comme si elle doutait elle-même d’avoir le courage de terminer sa phrase)… Je refuse de quitter la cité d’Atlantis. D’ailleurs, vous ne pouvez pas venir me chercher.
-J’en suis conscient, Docteur. Mais ces ordres ne viennent pas de moi, comprenez le. Il est dans votre intérêt d’obéir.
-Général, je crois que vous ne comprenez pas. D’ici peu, si on ne les arrête pas, deux vaisseaux ruches se trouveront à votre porte. Nous n’avons pas le temps pour ces enfantillages du CSI, il n’y aura pas de seconde chance. Si le Dédale ne survit pas au voyage…
-C’est au Colonel Caldwell de décider. Quand à vous, il vous est ordonné de venir.
-Je n’abandonnerais pas les miens. Lieutenant…Fermez la porte. »
Sans un mot, elle se dirigea vers son bureau, s’assit sur son fauteuil, et alluma son ordinateur portable.
« Docteur, dit Caldwell, j’espère que vous avez conscience que si la Terre s’en sort, vous serez virée.
-Cela doit vous arranger, répondit elle en souriant.
-Quoi que vous en pensiez…Bien que j’aurais préféré un militaire à la tête de cette expédition, vos compétences ne sont pas à remettre en cause. Par contre, ces mots risquent de vous coûter cher…
-Colonel, la cité n’a plus de boucliers. Deux croiseurs, qui ont réussi à déjouer nos capteurs jusqu’à leur arrivée en orbite ont déjà attaqué. Quoi qu’ils en pensent, je ne peux pas partir.
-C’est louable, je l’avoue. Dans mon cas…Je ne veux pas risquer la vie de tout l’équipage de mon vaisseau. Si je dois partir… Les effectifs seront réduits.
-Ils ne seront pas plus en sécurité que nous sur la cité.
-Dîtes moi s’il existe un endroit, Docteur, dans cette galaxie ou dans la voie Lactée, où nous pourrions être en sécurité… Jamais je n’aurais cru un jour devoir décider d’un vol aussi désespéré de mon vaisseau…
-Dois-je comprendre que vous n’êtes pas sûr de partir ?
-Je n’ai pas le choix. Ils n’ont pas tout à fait tort. Si on ne tente rien, ils vont atteindre la Terre, et n’auront rien pour les retenir.
-Il y a l’Odyssée… Mais la Terre n’est pas assez préparée. Il nous faut un bon plan…Et vite.
***
Une fois encore, Radek venait de s’électrocuter. Ces satanés boucliers ne voulaient pas se remettre en route. Depuis combien de temps n’avait-il pas fermé l’œil ? Il ne parvenait même plus à se concentrer…Et des pensées diverses traversaient son esprit, rendant sa tâche toujours un peu plus difficile. Il pensait à la République Tchèque, à Rodney, à la Terre… Il avait une famille là bas, des amis…Qu’il avait laissé depuis bien longtemps. La pression montait dans l’esprit de beaucoup, bien qu’on s’efforçait de rester optimiste, du moins, en apparence… Perdu dans ses pensées, il perdit complètement la remise en route des boucliers de sa tête.
« Radek ! »
Il sursauta, regarda partout autour de lui : personne. Il se frotta les yeux, se leva, regarda un peu partout dans la pièce…Rien.
« Radek ? »
Il souffla, puis posa la main sur son oreillette. Il avait besoin de sommeil.
« Excusez moi, Docteur Weir, je…Je faisais une simulation.
-Rien de grave, Zelenka. J’aurais besoin de vous…
-Un problème dans la cité ?
-Non. Nous avons besoin de vos compétences sur l’Orion.
-L’Orion, mais…
-Nous avons peu de temps, Carson et le major Lorne vous expliqueront en route. »
En route…Ainsi, un long chemin l’attendait, sur lequel il serait sûrement contraint de réparer de quelconques systèmes… Il en somnolait d’avance. Il soupira, puis se dirigea vers les téléporteurs.
***
En hyperespace, deux vaisseaux ruches, accompagnés de trois croiseurs, continuaient leur inexorable route vers la Terre. A leur bord, John, pistolet en main, arpentait les couloirs poussiéreux de l’un des vaisseau. Il ne savait pas où aller. Chaque allée était gardée, et il était difficile de trouver un recoin dans lequel patienter en attendant le retour en espace conventionnel…
Il avait pensé aux Darth. Ainsi, lors de l’attaque, il aurait pu s’échapper. Mais la salve de drones, de l’avant poste ou de l’Orion, n’épargneraient personne. Il n’aurait jamais cru dire ça un jour mais…Il était plus en sécurité sur le vaisseau ruche. Jusqu’alors discret, il n’avait pas tué un seul Wraith, acte qui aurait signalé sa présence. D’ailleurs, il ne voulait pas voir la tête de ses affreux de près. Il jeta un œil au couloir…
Deux Wraith, côte à côte, longeaient l’allée dans sa direction. Derrière lui se trouvait un mur, et il fallait passer devant ces monstres pour rejoindre l’autre couloir. Il espérait cependant que le manque de lumière suffirait à camoufler sa présence…
Les deux gardent arrivèrent à l’extrémité du couloir, puis prirent le suivant, passant devant Sheppard. Celui-ci souffla en silence, puis emprunta l’allée…Jusqu’à entendre un bruit. Il se retourna et…sursauta.
Le Wraith le jeta à terre. John se cogna la tête et perdit connaissance.
***
« Sur ordre du Colonel Caldwell, l’équipage du Dédale est resté sur Atlantis. Ils vont sûrement être envoyés sur Terre. »
L’Orion, poussé au maximum, avait ouvert une fenêtre d’hyperespace et tentait maintenant de rattraper le retard qu’il avait sur les deux vaisseaux ruche. Le major Lorne et le Docteur Beckett, parlant avec leur habituel accent respectif, faisait prendre part de la situation à Radek.
« Nous avons pour mission d’arrêter les Wraith, malgré les réticences du Docteur Weir.
-C'est-à-dire…
-Jusqu’à présent nous n’avons même pas pu lancer de drones. Nous ignorons même si le champ de force résistera aux tirs ennemis. Cela fait 10 000 ans qu’il n’avait pas volé…
-Je vois… (Il se frotte les cheveux) N’en dîtes pas plus, j’ai compris. Votre dévoué Docteur Zelenka s’occupe de tout. Mais il va me falloir du café, beaucoup de café… »[/font]
Profitant de cet inespéré instant de calme dans la cité, Elizabeth s’était souvenue que l’Athosienne avait disparu depuis l’attaque des Wraith. A part quelques volontaires, l’équipage du Dédale était rentré sur Terre. L’E2PZ avait été chargé sur le Dédale, qui, avec un équipage réduit, fonçait à présent vers la Terre.
Le soleil de Lantia continuait sa route dans le ciel de la planète, brillant au dessus de la cité des Anciens. Une légère brise agitait l’océan qui semblait s’illuminer, tel un saphir pur, et reflétait sur les baies vitrées d’Atlantis la lumière pure qui émanait de l’astre rouge.
Un rideau de soie cachait ce spectacle. Il laissait cependant la lumière la traverser, colorant les murs de reflets jaunes orangés.
Teyla semblait méditer, calmement, sur son lit. Un cône d’encens parfumé enfumait la pièce.
Elizabeth regretta alors d’avoir troublé ce calme qui l’avait elle-même détendue à son arrivée.
L’Athosienne redressa la tête puis ouvrit les yeux.
« Elizabeth…Asseyez vous.
-Non euh…Pardonne moi de t’avoir dérangé. Je…
-Ce n’est rien. Votre…Ta compagnie ne me dérange pas. Bien au contraire…
-Teyla, j’étais venue prendre de tes nouvelles. Y a-t-il un problème, quelque chose dont tu voudrais parler…
-Je vais bien.
-Teyla…Tous les membres de votre équipe ont disparu, aux mains des Wraith. John est porté disparu. Nous savons que des Wraith risquent d’attaquer, encore une fois, envahir cette cité, seul espoir de vaincre un jour nos ennemis… Nous n’avons plus de boucliers, plus d’E2PZ, et les seuls vaisseaux qui pourraient nous défendre sont partis… Alors s’il te plait, Teyla, ne me dis pas que tout va bien.
-Liz… Je vais bien, merci. Si j’ai un problème, j’irai voir le Docteur Heightmayer.
-Très bien… Si tu changes d’avis, tu sais où me trouver.
-Je t’en remercie. »
Teyla raccompagna Weir à la porte, la salua d’un signe de tête, puis se colla contre un mur et plia les genoux, faisant glisser son dos le long du mur, jusqu’à s’asseoir par terre. Une fine goutte salée glissa le long de son visage, puis tomba à terre. La jeune femme poussa un soupir de tristesse, et se mit à pleurer, la tête ente les genoux. Elle s’accordait cette faiblesse, dont personne n’entendrait jamais parler. Elle reparaîtrait, fière devant son peuple, et devant les Terriens.
De l’autre côté du mur…Elizabeth écoutait, la tête contre la paroi du couloir. A son tour, elle soupira, ne sachant que faire…Quelque chose n’allait pas. Teyla souffrait. Mais que faire… Elle plaça la main devant l’ouverture automatique, puis…ne bougea plus. La jeune femme avait besoin de solitude, et avait rejeté l’aide de son amie. Alors elle rétracta sa main, et reprit le chemin du téléporteur.
***
Deux jours. Deux jours que le Dédale, l’Orion et la flotte de l’Alliance Wraith au complet avaient repris la route, vers un point qui leur était tous similaire…
Seul sur la passerelle de son vaisseau, Steven se tenait là, debout, le regard vide, éclairé des lueurs de l’hyperespace. S’il avait accepté de commander ce vaisseau, c’était pour protéger les hommes et les femmes qui se battaient chaque jour depuis la cité d’Atlantis pour défendre la Terre de monstrueux ennemis assoiffés de sang. De toute évidence, il avait échoué. Mais il le savait, Teyla le savait, Elizabeth le savait, John lui-même le savait. S’apitoyer sur son sort ne servait à rien. Bientôt, ils n’auraient plus le temps de pleurer, ils n’auraient plus le droit de désespérer. Il fallait relever la tête, et se battre, quelles que soient les circonstances. Voilà les dures lois de la guerre. Voilà quel contrat ils avaient tous signé en traversant la porte des étoiles il y a deux ans, ou en les rejoignant l’année dernière.
Ainsi, Steven comprit que ces instants de calme précédent chaque bataille, destinés à tracer un bilan et un avenir…Allaient bientôt se terminer.
Les capteurs à longue portée captaient les signaux des deux ruches, ainsi que celui de l’Orion. Ils se trouvaient dans le vide entre Pégase et la Voie Lactée. Bientôt, le deux ruches allaient sortir d’hyperespace. Oui, bientôt, l’Orion passerait à l’attaque. La guerre entre la Terre et l’Alliance Wraith allait officiellement être déclarée. Et il ne connaîtrait pas le vainqueur de cette bataille.
***
John n’avait jamais vu une salle pareille. Teyla l’avait déjà décrite. C’était un centre de contrôle de vaisseau Wraith. Cette salle servait à la fois de salle de briefing, où l’on élaborait des stratégies, mais aussi de carte spatiale, et de salle de commandes. La reine se trouvait là, assise sur un trône récemment aménagé, et regardait Sheppard avec envie. Depuis l’instant même où elle avait pénétré dans la cité d’Atlantis, elle avait croisé son regard et… ressenti quelque chose de fort, un regard, des gestes de mépris et de courage dont elle ne s’était pas nourrie depuis bien longtemps… Si sa mémoire était bonne, c’était un Lantien qui, pour la dernière fois, lui avait offert cet immense instant de plaisir en lui offrant sa vie.
Elle grogna longuement, signe qu’elle luttait pour résister à l’envie de se jeter sur sa proie. John ressentait cela, il ne bougeait plus… Jusqu’à basculer en avant, lorsque le vaisseau subit un léger choc : il sortait d’hyperespace. Depuis la salle de commandes, on pouvait voir le second vaisseau ruche entouré de deux croiseurs flotter délicatement dans ce vide, terre neutre et sans vie.
« Relevez vous. »
La reine était ferme. La faim dictait ses actes, bien qu’elle soit repue pour le moment.
« Et nous qui vous croyions détruits… Finalement, je sui heureuse que nous ne nous soyons pas emparés de la cité… Nous aurions du… partager.
-Heureux de savoir que vous nous voulez pour vous toute seule…
-Silence ! Le peuple de la Terre est bien étrange… Le simple fait que vous n’ayez pas connu les sélections a changé votre nature, votre comportement…
-Qu’est ce que vous voulez ?
-J’ai déjà tout ce que je veux, Colonel. Je vais sur Terre (apprenant la nouvelle, John eut un geste de recul), et tout cela grâce à vous, et à…Marshall Sumner. »
En entendant ce nom, John tressaillit. Il se voyait encore tirer la balle qui lui avait ôté la vie. Sumner avait parlé. Et ses paroles coûteraient cher à toute l’humanité. Il fallait qu’il prévienne Atlantis, qu’il prévienne la Terre du danger qui la guettait. Mais pour cela, il devait rester en vie. Alors il ne dit plus un mot.
« Son interrogatoire a été…Interrompu, lorsque vous l’avez tué. Nous savons déjà que des millions d’humains, si ce n’est plus, habitent sur la Terre. Cette réserve de nourriture nous occupera pendant des années. Je veux, je dois savoir combien d’humains habitent sur la planète Terre.
-Vous le verrez bien…
-Votre planète possède un anneau, par lequel nous pouvons voyager. Existe-il d’autres mondes peuplés d’humains ?
-Non… »
Elle plaqua son ongle sur la nuque de Sheppard, jusqu’à ce qu’il se mette à genoux.
« Sur combien de planètes vivent ces humains. Répondez.
-Notre galaxie contient des races bien plus évoluées que vous. Si vous osez atteindre la Terre….
-Répondez !
-Vous n’êtes que deux ruches, vous ne pourrez jamais… Aaaah ! »
Dans un excès de colère, la reine arracha le maillot du militaire et planta l'autre sur le torse de John, qui hurla de douleur. Cette même douleur que Sumner avait exprimé deux ans auparavant. Un cri de douleur sincère, qui traversait les couloirs du vaisseau, jusqu’à en arriver aux oreilles de Mc Kay, qui se réveilla. Un pauvre malheureux se faisait dévorer… Bientôt son tour viendrait, reviendrait, jusqu’à ce qu’il rende l’âme…
La reine Wraith retira sa main. Physiquement, John n’avait pas trop souffert. Des gouttes de sang coulaient le long de son torse, les quelques poils qui entouraient son nombril s’étaient éclaircis.
« Etes vous enfin disposés à répondre à mes questions ? Combien êtes vous ?
-Nous sommes…Des milliards. Nous vous ferons payer ce que vous faîtes.
-Très bien…Parfait ! Combien de milliards, Combien d’hommes ? »
Cela n’avait plus d’importance. Les Wraith ne feraient pas demi-tour.
« Nous sommes six milliards, sur Terre. Six milliards d’êtres humains protégés par une armada de vaisseaux Lantiens et Terriens, ainsi que par des armes dont vous ignorez jusqu’à la puissance…
-Vous êtes pitoyables…Vous, et tous les membres de votre espèce. Si vous possédiez une flotte de vaisseaux, ils auraient accouru lors du siège. La Terre n’est rien. Bientôt notre domination s’étendra jusqu’à votre galaxie. Ce jour est porche. Et… »
Les capteurs du vaisseau émirent un signal. Un vaisseau approchait…un vaisseau de type Lantien.
Tout d'abord désolé de l'arrêt brutal de l'écriture, fin des cours = vacances = farnient = flemme = pas envie d'écrire.
Deplus...J'ai un tout autre plan en tête. L'histoire va changer de direction. Au lieu de garder cette apparente histoire froide, un peu comme la première, j'ai voulu tout modifier...
-La différence avec "Calvia", c'est que l'ennemi parvient à nos portes. C'est la catastrophe.
Il est impossible pour une équipe de civils en sur-tension de garder le calme... J'ai voulu donner une autre face de Teyla, d'Elizabeth, voire de Rodney, d'oublier un peu (mais pas complètement) l'idée "bataille spatiale à la Independance Day" du début et de jouer la carte de l'émotion. C'est ma seconde fic, je n'ai aucune expérience, je compte demander l'aide de brillants ecrivains français ( Luciole d'anneau-des-dieux, l'enfEnteuse (lorsqu'elle se rétablira)
Ce nouveau chapitre était déjà posté sur Anneau-des-Dieux, je n'avais pas remarqué que je ne l'avais pas fait ici. Le prochain est en cours d'écriture, mais avant de lancer le plan dont je viens de parler je dois continuer sur ma lancée jusqu'à l'arrivée des Wraith sur la Terre...
Avec une GROSSE, une ENORME surprise. Je vous laisse apprécier.
Dans tous les esprits, une seule pensée se répétait encore et encore, commune à tous : Croiser les doigts pour que l’Orion freine la progression des ruches. Six milliards de vies étaient jouées sur la table des combats. Six milliards de vies qui ne se doutaient pas du danger qui les guettait.
L’expédition n’avait jamais pu tester l’efficacité des drones sur les ruches Wraith… Mais cela allait changer dans les minutes suivantes… Sheppard vit l’Orion sortir de l’hyperespace, puis faire face aux deux ruches.
***
Elizabeth était seule dans son bureau. De là, elle pouvait voir le temps s’arrêter à l’extérieur. Tous les écrans disponibles de la cité transmettaient en temps réel les images des caméras de l’Orion. L’une montrait les ruches, l’autre Lorne… Ces deux points de vue s’affichaient aléatoirement sur l’ordinateur du Docteur Weir.
Elle tâtait la montre argentée de son père, tout en regardant l’écran, fatiguée. Dans la salle de contrôle, tout était calme. Des sièges avaient été placés autour des écrans, pour qua chacun puisse assister à la bataille. Une jeune femme mâte traversait la salle en direction du bureau de Weir. Elle avait le teint pâle, de grandes cernes s’étaient tracées sous ses yeux. Teyla frappa à la porte, entra, puis la referma derrière elle. Elle prit le siège face au bureau puis s’installa à côté d’Elizabeth.
« Liz, je…
-Docteur Weir ! »
Une voix d’homme l’avait interrompue. Il était entré en trombe dans la pièce, essoufflé, le visage déformé par la peur.
« Docteur Weir…Un croiseur… Il se dirige par ici. Il sera là dans moins d’une heure. »
***
« Envoyez leur tout ce qu’on a. »
Lorne, ses mains moites crispées et accrochées sur son siège, n’avait pas pu dire plus long. Lui aussi protégeait ses proches aujourd’hui, lui aussi devait prouver que la Terre avait ses défenses. Zelenka lui pianotait sans s’arrêter sur son ordinateur. Il devait, il pouvait y arriver.
Une escadrille de Jumpers décolla de sa base d’envol vers les Darth qui approchaient.
Aucun drone n’était encore sorti de l’Orion.
Les scientifiques s’agitaient un peu partout dans le vaisseau. Il y avait un problème. Mais ils n’avaient pas le temps de trouver la solution…
Le major Lorne s’était levé. Il faisait face au désastre qui se préparait. Si le Docteur Zelenka ne parvenait pas à activer les drones…Non. Non, il devait chasser ces pensées de sa tête. Tandis que les ruches tiraient toujours sur le champ de force Lantien, il repartit dans ses fous espoirs de réussite. Des milliers de drones partiraient à la rencontre des ruches. Oui. Ils engloberont les ruches et leurs croiseurs, et la Terre ne aurait jamais que par leur faute, la Terre avait failli subir un remake de « Independance Day ».
Encore un choc. L’énergie du bouclier faiblissait. Le fier navire Lantien ne possédait plus sa puissance d’entant. Evan lança un regard sur la passerelle de son vaisseau. La panique régnait. Certains levaient les yeux au ciel, d’autres cessaient leurs activités. Sur Atlantis, il pouvait voir les visages se crisper, les bouches embrasser les photos de famille, y laissant de grandes gouttes de sueur.
Encore un choc. Lorne revint s’asseoir. Il ne pouvait rien faire. Zelenka sentait que le poids des conséquences du dénouement de cette mission pesait sur ces épaules. Désespéré, il croisa deux circuits et… Le vaisseau trembla, ramenant tout le monde à ses esprits.
« Zelenka.
-Major, je ne sais pas, je crois que…
-Oh, putain… »
Carson avait laissé s’échapper ce mot, tout en se levant. Bientôt, toute la passerelle suivit son regard, jusqu’à regarder vers l’extérieur… Sur Atlantis, tout le monde s’était levé. Se tenant la main, Elizabeth et Teyla en firent de même. Weir regarda l’Athosienne, puis fit un signe de tête qui en disait long sur ce qu’elle transmettait à Teyla. Un signe de courage, un signe de victoire, un signe rassurant. Celle-ci répondit en hochant la tête à son tour.
En effet, d’innombrables boules d’énergie se dirigeait à présent vers les ruches et leurs croiseurs, sous l’œil attentif de l’équipage de l’Orion. Les vaisseaux semblaient ne pas réagir.
En apparence seulement…Les croiseurs se mirent en avant, protégeant les ruches du désastre.
Radek baissa alors les yeux.
Les drones s’écrasèrent sur les croiseurs. Un vaisseau explosa. Deux. Puis les drones se dirigèrent vers l’une des ruches. Là, l’inquiétude s’installa à nouveau. Il n’y aurait pas assez de drones. En effet, ceux-ci s’écrasèrent sur l’un des vaisseaux qui, accompagné des deux autres, entra en hyperespace. C’était fini.
Dans le vaisseau comme sur la cité, tout était calme à nouveau. Deux ruches et un croiseur parviendraient jusqu’à la Terre… Et bien qu’il y ait un espoir… Les soupirs des scientifiques laissaient penser qu’ils n’y arriveraient pas…
La salle de contrôle se vida. Elizabeth serra longuement Teyla dans ses bras. Puis la jeune femme repartit dans ses quartiers, pendant que le Docteur Weir saisissait à nouveau la montre de son père. Elle avait échoué. Par sa faute l’humanité était en danger. Et elle ne pouvait rien faire de plus que de pleurer sur son sort… Non. Elle serait forte, une fois encore. Alors elle releva la tête, et ordonna à Lorne de contacter le Dédale, pour que celui-ci appelle la Terre. Bientôt la Terre ferait face à une invasion.
***
« Enlevez celui là. Mettez celui-ci à la place »
Sur ces mots, Rodney se réveilla. Il tourna la tête, se rappelant de la périlleuse situation dans laquelle il se trouvait. Les Wraith retiraient Ronon du cocon. Pour le dévorer ? Non, sûrement pas, en temps normal les Wraith se déplaçaient eux même pour dévorer leurs victimes. Il commença à comprendre lorsque le jeune homme fut jeté face contre terre, sans qu’il ne réagisse.
On amena un autre homme. Malgré le manque de lumière, il distinguait ses formes… Des cheveux couleur foncée, en épi, un uniforme… Oui. On amenait Sheppard. Il était inconscient…
« Incinérez l’autre ! »
Ces paroles glacèrent le sang du scientifique. Ronon était mort.
***
« Docteur Weir, à quoi devons nous nous attendre, d’après vous ? »
Le Général Landry était en ligne, ainsi que le major Lorne et le Colonel Caldwell. Elizabeth comptait sur le soutient récemment obtenu de ce dernier. Son cœur battait à cent à l’heure. Mille et une pensées parcouraient son esprit. Elle pensait à Teyla, coincées entre les griffes de ce qui s’annonçait comme une dépression. Elle ne se sentait plus la force de diriger son peuple, elle s’en voulait de ne pas avoir eu la force de résister à l’esprit de Michael, et de l’avoir aidé à s’échapper. Elle s’en voulait de rester inactive pendant que la totalité de son équipe étaient aux mains de l’ennemi. Il y avait peut être autre chose… Mais Elizabeth n’avait pas le temps de réfléchir.
Elle pensait aussi à l’équipe de Sheppard, disparue, elle pensait à sa mère qui, seule devant sa télévision, ne se doutait de rien. Elle s’efforça de garder l’allure la plus sereine dont elle était capable, puis répondit :
« Général, deux ruches et un croiseur se dirigent vers vous. Une rafle de drone n’a pas suffi à les arrêter. Je ne veux pas être celle qui annoncera la dure vérité de la gravité de la situation.
-Pour ma part, dit Caldwell, je pense que le Dédale et l’Odyssée réunis ont leur chance. Bien sûr, nous comptons sur l’aide des drones. Nous devrions avoir la force de vaincre nos ennemis. Mais nous pouvons appeler nos alliés…
-Hermiod vous le confirmera, Colonel, dit le Général Landry, les Asgards sont assez peu joignables, en ce moment. Quand aux Tok’Ra… Je pense qu’ils ont perdu le peu de Hat’ac qu’ils possédaient dans la première vague envoyée par les Ori… Quoi qu’il en soit, la Terre ressortira affaiblie de cette bataille.
-Dans l’immédiat, dit le Major Lorne, quels sont nos ordres.
-J’ai cru comprendre qu’un autre croiseur se dirigeait vers la cité…
-Oui, il sera là dans…20 minutes.
-Dans ce cas l’Orion viendra vous chercher. Espérons que vous tiendrez jusqu’à leur arrivée. Il vous reste les armes laissées par l’équipe du Colonel Everett lors du siège… Essayez de les retenir, et en cas de débordement nous nous verrons malheureusement dans l’obligation de détruire la cité. Dans ce cas repliez vous jusqu’à votre site Alpha, où l’Orion vous rejoindra. Quand au Dédale… Qu’il continue sa route. La Terre à besoin de cet E2PZ.
-Mon vaisseau tiendra, mon Général. Fin de communication.
-Idem ici, dit Lorne. »
Elizabeth parcourut la salle de contrôle. Vidée de ses sièges, il ne restait qu’une équipe de surveillance, qui avaient tous la tête tournée vers un seul et unique objectif… Au loin, un croiseur approchait. Un croiseur dont les intentions se devinaient…
***
Au loin, les Jumpers approchaient. Ils amenaient des dizaines d’Athosiens qui revivaient une encore un cauchemar. Un vaisseau Wraith approchait. Le Docteur Cusanaguy regarda sa montre : plus que 5 minutes. Elle atterrit sur la plate forme du vaisseau et laissa partir les habitants vers les quartiers provisoires qui leur avaient été attribués.
Elle vit une silhouette approcher en contre sens.
« Docteur Weir ?
-Bonjour Docteur. J’aurais besoin d’un…chauffeur pour les prochaines minutes.
-Il reste des Athosiens sur le continent ?
-Non en fait…Il s’agit d’autre chose. »
Le vaisseau redécolla, vers l’espace cette fois.
« Je veux voir ce vaisseau approcher. Je veux voir sa forme, je veux savoir si des modifications ont été apportées. Rappelez vous que les précédents possédaient une occultation… Approchez vous en mode furtif.
-Bien Docteur. »
Le croiseur sortit enfin d’hyperespace, puis se positionna, toujours en orbite, au dessus de la cité. Il ne tirait pas. Il ne bougeait plus. Cependant… D’étranges radiations émanaient de la coque du vaisseau. Les radars du Jumper étaient brouillés. Alors il redescendit vers la planète, jusqu’à atteindre de nouveau la cité.
Toute deux virent les effectifs de la cité se positionner sur les canons installés l’année précédente, puis se dirigèrent vers le hangar à Jumpers. Puis le Docteur Weir prit le chemin de la salle de contrôle.
« Docteur Weir, malgré les radiations émises par l’appareil, nous détectons un objet… Il se dirige par ici. C’est assez petit mais… Je n’ai pas les mesures exactes.
-Sa trajectoire est droite, on dirait… Un vaisseau, peut être un Darth. Vous êtes sûr qu’il n’y en a qu’un ?
-A part s’il y en a d’autres, occultés… Je crois, oui.
-Dîtes aux soldats de se préparer à l’intercepter. Prévenez moi quand vous aurez un visuel.
-Bien Docteur. D’après sa vitesse… Il sera là dans la minute qui suit.
-Toujours aucune activité à bord du croiseur ?
-Aucune Docteur. Cependant il est possible que les radiations nous empêchent d’en savoir plus…
-Ici Marks, nous voyons la cible… Ce n’est pas un Darth.
-Quoi d’autre ?
-C’est un Jumper, Docteur, il se dirige vers le hangar. »
Elizabeth fronça les sourcils, se demandant dans quelle extravagante situation elle se trouvait encore, puis s’adressa au Lieutenant :
« Dans ce cas ouvrez un canal. »
« Ici le Docteur Weir, dirigeante de la cité d’Atlantis. Jumper, identifiez vous, s’il vous plait.
-Ravi de vous entendre, Docteur Weir. Cela faisait bien longtemps…
-Sheppard ?
-Négatif, Docteur. Je me prépare à ouvrir le hangar, qu’on me rejoigne là-bas. »
Teyla, sortie de ses quartiers, fut la première à pénétrer dans le hangar. Elle était suivie d’une équipe armée. A l’arrière, derrière la porte, se tenait le Docteur Weir.
La porte arrière du Jumper s’ouvrit, dévoilant l’ombre d’un homme. Celui-ci s’avança.
Teyla poussa un cri, puis s’évanouit. L’équipe armée pointa ses armes en direction de l’inconnu… Qui fut vite reconnu.
Elizabeth s’avança à son tour, jusqu’à se placer devant l’homme.
« Et moi qui croyait ne plus jamais vous revoir, Docteur Weir…
-Et bien, Lieutenant Ford, je dois dire que c’était réciproque… »
Teyla somnolait dans sa chambre. Les rideaux bougeaient délicatement, poussés par le vent, jusqu’à heurter la silhouette qui s’était glissée dans la pièce. Hayden. La jeune femme ouvrit un œil, puis l’autre, avant de se redresser.
« Je me suis permis d’entrer, je…
-Ce n’est rien, Hayden. Tu es la bienvenue.
-Tu n’as donc pas changé… Ce que je ne comprends pas, d’ailleurs. Après tout ce que j’ai pu vous faire, comment peux-tu m’accueillir à bras ouverts ?
-Sous l’emprise de l’enzyme, tu n’étais plus le même. Je te connaissais assez bien pour savoir que le véritable Hayden ne serait pas capable de réaliser de tels actes.
-Teyla… Tu n’as pas participé à la réunion. Il y a…un problème ?
-Je n’ai aucunement l’envie de t’embêter avec cela maintenant. Tu es de retour, c’est le principal. Mais comment…
-Je me doutais que tu poserais la question. En fait…C’est une longue histoire. »
Il posa les mains sur le rebord de la fenêtre, respira l’air frais de l’océan, tout en admirant les tours de cité, illuminées de soleil. Puis il se tourna à nouveau vers l’Athosienne, et compta son long parcours :
« Sheppard vous a sûrement raconté que je me suis enfui avec un Jumper…
-Oui, nous avons pensé que vous l’abandonneriez…
-Vous aviez tort. Un Jumper est un avantage dont je ne pouvais pas me passer. Je ne savais pas si les DHD enregistraient les adresses composées, alors je me suis dépêché de composer d’autres adresses, à intervalles réguliers.
Pendant de longues semaines, j’ai rationné le peu d’enzyme que j’avais pu obtenir du Docteur Beckett. C’est alors que j’ai réellement expérimenté la force qu’elle me donnait. Je ne pouvais plus m’en passer, j’étais dépendant. Il m’en fallait plus…
Alors je me suis rendu, avec le Jumper, sur une planète où s’étaient posés une ruche et un croiseur. J’étais en mode furtif, mais me poser s’averrais difficile. Les Wraith faisaient de nombreux mouvements, il y en avait partout, et il était certain qu’ils trouvent le Jumper si je m’attardais. Mais le besoin d’enzyme se faisait ressentir…
Je me suis posé non loin de la porte, pour pouvoir repartir si la situation dégénérait. J’ai repéré un groupe de trois Wraith qui couraient après un homme, et qui se dirigeaient vers la porte. Je les ai suivi…
C’est là que j’ai fais une erreur. J’ai entendu un signal Wraith, et deux des gardes se sont dirigé vers le Jumper. Je les ai vu entrer dedans. Je ne pouvais pas le récupérer. Alors j’ai suivi le Wraith et l’homme, qui s’avérait être Ronon Dex, vers la planète.
-Vous avez tué le Wraith, l’avez vidé de son enzyme, puis repéré notre arrivée.
-C’est ça. Lorsqu Sheppard m’a tiré dans la jambe, j’ai vu les Darth approcher. Ils étaient le seul moyen de retourner sur la planète des Wraith, et de retrouver mon Jumper. Alors j’ai couru vers le rayon…
-Vous auriez du nous suivre, Beckett aurait trouvé une solution.
-J’étais sous l’emprise de l’enzyme, je n’étais motivé que par des objectifs étranges, que les personnes censées ne peuvent même pas imaginer. Récupérer le Jumper était ma seule motivation.
Je me suis retrouvé dans une ruche, d’où j’ai pu m’enfuir. Mais le Jumper se trouvait encore sûrement encore à son bord… En retirant la poche d’enzyme d’un garde, j’ai aussi vu qu’il possédait un appareil, un…ordinateur, ou quelque chose du genre. Je l’ai emporté avec moi.
Avec du recul, j’ai pris conscience de ce que les Wraith pouvaient faire avec un Jumper. S’ils étaient en mesure de comprendre son fonctionnement, Atlantis aurait pu être en danger.
Alors j’ai mis en place le plan pour faire exploser la ruche, que vous connaissez.
-Vous nous avez injecté de l’enzyme…
-Je croyais vraiment que ça aurait un impact bénéfique. Récupérant le Jumper, aidant les miens à combattre les Wraith… Je jubilais.
L’ordinateur montrait l’emplacement du Jumper sur le vaisseau, ainsi que son plan de vol… Mon plan complet était de le faire exploser, et de m’enfuir avec la ruche. Bien entendu, je vous aurais laissé partir avec le Darth, vers Atlantis, où vous auriez parlé à Weir des bienfaits de l’enzyme.
-Cependant…Ce n’est pas ce qui s’est passé.
-Rappelles toi, nous n’avons pas eu une minute de répit, et je n’ai jamais pu atteindre le Jumper… Lorsque j’ai ordonné à Sheppard de partir, j’ai couvert ses arrières. Mais le moment était venu de sauver ma propre peau. Alors j’ai couru jusqu’au Jumper, qui se trouvait garé dans un laboratoire dont les vitres donnaient accès au hangar à Darth. J’ai vu les vaisseaux foncer vers la planète. Alors je me suis mis en mode furtif, et mis la gomme.
Peu après, les ruches se sont tirées dessus. Je n’ai pas compris…
-Sheppard a convaincu la reine que c’était le vaisseau voisin qui nous avait envoyé…
-Bon plan… Malheureusement pour moi, je n’ai pas pu m’éloigner assez de l’explosion. Mon Jumper était endommagé, le Dédale entrait à nouveau dans l’hyperespace…
Perdu dans l’espace, ne pouvant même pas atteindre la planète, j’ai coupé l’occultation et envoyé un signal… L’enzyme que j’avais amassée durant le voyage me permettait de tenir. J’espérais que le Dédale reviendrait… Mais ce ne fut pas le cas. Ce fut un croiseur qui me secouru. Celui là même qui se trouvait sur la planète que Ronon fuyait.
Il m’a pris à bord, et examiné le Jumper. Je pensais qu’ils me tueraient mais ce ne fut pas le cas. Moi et mes hommes avaient causé de nombreux désordres chez les Wraith. Chasseurs depuis toujours, ils ont été chassés par ceux qui avaient besoin de cette enzyme. Alors ils m’ont étudié longuement, pendant des mois, et ont trouvé un remède à l’enzyme, remède qu’ils pourraient injecter depuis l’espace aux populations qui, par malheur, avaient pu profiter de l’enzyme.
Pour me punir, ils ont détruit le campement dans lequel je m’étais réfugié autrefois. Une fois ma lucidité retrouvée, ils m’ont longuement interrogé sur la cité d’Atlantis, jusqu’au jour où le bruit avait couru que des hommes habillés comme moi avaient capturé l’un des leur.
Après un bon mois, il est revenu parmi eux…
Avec la ferme intention de se rendre sur Atlantis, et sur la Terre. Je ne pouvais pas laisser faire ça. Alors, lors d’un interrogatoire, j’ai trouvé la force de tuer mon tortionnaire, d’atteindre la salle de contrôle du vaisseau et de verrouiller tous les accès à cette salle. J’étais perdu, épuisé moralement et physiquement. Cela faisait quelques mois que je n’avais vu autre chose que ces murs poussiéreux…
J’ai retiré l’air de tous les compartiments, laissant les Wraith asphyxiés dans les couloirs. Mais il est possible que certains soient en hibernation… Lors de ma fuite, des vaisseaux m’ont tiré dessus, ils ont sûrement ralenti ma vitesse…
C’est alors qu’avait commencé mon long voyage vers la cité.
-Impressionnant.
-Je l’admets. Mais je n’étais pas au bout de mes surprises. Je ne vous ai pas dit ce que sont ces réactions chimiques autour du vaisseau.
-En effet, je pensais que lorsqu’ils t’ont tiré dessus…
-Non, ces résidus étaient là bien avant. Mes craintes se sont réalisées. Ils ont étudié le Jumper, longuement, patiemment. Ils m’ont questionné à son sujet, ils ont tenté de s’approprier le gène, bien que je crois qu’ils n’y sont pas parvenu. Ils m’ont parfois collé les mains aux commandes pour accéder aux données.
Bien heureusement la Terre ne figurait pas à l’intérieur, et le Jumper est incapable de sauter vers une fenêtre d’hyperespace.
Ils ont découvert l’occultation, l’ont étudié, et ont je crois réussi à reproduire le champ… Mais n’ont jamais trouvé l’énergie nécessaire pour le faire fonctionner.
Ils ont donc fait de nombreuses expériences sur ce vaisseau. Mes dernières données montrent que deux vaisseaux sont passés par la planète d’où je suis parti avant de sauter en hyperespace. Ils ne figurent plus sur mes capteurs.
-Ce sont ceux qui se dirigent vers la Terre ?
-J’ai une famille qui m’attend là bas. Cela fait deux ans qu’ils veulent me revoir. Ils me croient mort…C’est pourquoi j’aurais aimé répondre que non.
-Cela ne change rien, tu n’y es pour rien dans cette histoire. Nous sommes les seuls responsables, par notre capture de Michael.
-Non, je crois que tu ne comprends pas, Teyla. »
A nouveau, il admira la cité. Mais son regard se dirigea cette fois vers le ciel. Vers l’espace, vers la galaxie qui lui faisait face. Cela était difficile à admettre. Il était à l’origine d’une catastrophe :
-Les derniers essais étaient concluants. Le champ qu’ils ont obtenu, ils ont pu le répandre autour du vaisseau. Autour des ruches. Puis ils en ont déduis que, sans ce « champ d’occultation », rien n’empêchait l’énergie de créer un autre champ…Un bouclier.
-Donc tu insinues…
-Qu’il y a fort à parier que les tirs des 304 se heurtent à des boucliers, et que les Wraith puissent bel et bien envahir la Terre… »
Ca donne envie de connaitre la suite ca! Ca a l'air prometteur 
. Je me demande comment t'à le temps d'écrire tout ça !
