[FANFIC]La Terre oubliée

heavyarms
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Re: [FANFIC]La Terre oubliée

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J'adore, la suite! :lol:
mickou01
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Re: [FANFIC]La Terre oubliée

Message non lu par mickou01 »

merci pour cette belle suite à quand la prochaine surtout avec la meme taille que celui là

par contre j'ai pas trop comprimis l'histoire de la porte qui c'est qui l'ouvre?
Général Jack O'neill 62
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Re: [FANFIC]La Terre oubliée

Message non lu par Général Jack O'neill 62 »

CITATION par contre j'ai pas trop compris l'histoire de la porte qui c'est qui l'ouvre?

Tu parles de l'astreaporta qui s'active dans l'entrepôt ?

Je sais is pas c'que tu veux dire ... :ninja:
mickou01
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Re: [FANFIC]La Terre oubliée

Message non lu par mickou01 »

oui je parle de l'astreaporta dans l'entrepot elle s'uouvre depuis la terre ou autres ?
Général Jack O'neill 62
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Re: [FANFIC]La Terre oubliée

Message non lu par Général Jack O'neill 62 »

Eh bien, je pensais qu'implicitement, ça avait été clair, mais bon. ^_^

J'vais mettre ça en spoil pour éviter que d'éventuelles personnes voulant lire ma fic et ne l'ayant pas encore fait soit ... hum ... spoilées justement ^^

Spoiler
En composant l'adresse qu'il a découvert sur les murs de la salle souterraine, c'est Jack qui active, lorsqu'il est dans Astreais, la porte des étoiles qui se trouve dans l'entrepôt, sous les yeux du Dr Naric.
Dernière modification par Général Jack O'neill 62 le 09 juin 2007, 09:57, modifié 1 fois.
mickou01
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Re: [FANFIC]La Terre oubliée

Message non lu par mickou01 »

oui oui c'est vrai excuse moi comme c'était dans un ancien chapitre et que j'ai pas relu avant de lire la suite j'ai oublié
Spoiler
donc tu as raison c'est sans rapport avec l'odyssée
merci encore de ta réponse
Général Jack O'neill 62
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Re: [FANFIC]La Terre oubliée

Message non lu par Général Jack O'neill 62 »

Chapitre 11 : Prise de contrôle







Une intense lumière toujours aussi orangée creusait les traits froncés d’un Colonel Carter en pleine réflexion. Par instant, cette lumière grésillait, mais l’œil humain ne pouvait repérer cette oscillation d’intensité, et même s’il avait pu, les deux seules personnes présentes étaient tellement concentrées – ou plutôt déconcertées – qu’elles ne l’auraient pas remarqué. Sam fixait l’écran bleu des yeux, et Cam fixait les yeux bleus de Sam. Chaque œil bondissant simultanément avec son homologue d’un bord à l’autre de l’écran qui se dressait devant les deux explorateurs. Si la scientifique ne comprenait pas la langue des données qui défilaient de chaque côté de l’écran, elle pouvait tout de même interpréter ce qu’elle voyait sur ledit écran. Et elle n’était pas la seule. En effet, le colonel qui la regardait fixement semblait lui demandait ce qu’ils devaient faire. La scientifique cilla, et reporta son propre regard sur celui de Cameron.

« -Nous ne sommes pas seul, en effet... Commença Samantha.
-Teal’c ? S’exclama Cam d’un ton faussement étonné.
-Cameron ! S’offusqua la scientifique qui obligea le colonel à reprendre son sérieux sous son regard perçant.
-Oui, nous avons de la compagnie ... Et regardez, l’un des points semble rejoindre l’autre. Vous croyez qu’ils se sont perdus ?
-Ne dites pas bêtises ! Ils doivent connaître un minimum les couloirs de la cité pour s’y être engagé...
-Mais je me pose une question : Comment diable sont-ils parvenus à entrer dans la structure ? Vous nous aviez bien dit qu’elle était protégée, masquée, enterrée sous une bonne centaine de mètres de glace et de neige. Et je ne pense pas qu’ils aient de gentils bonhommes gris pour leur prêter une technologie telle que la téléportation ...
-Pour ce dernier point, je n’en serais pas aussi sûre ! Nous ne pouvons être sûrs de rien. Enfin, notre mission est pour l’instant de constater l’état de la cité. Mais nous devons éviter toute confrontation directe. Alors, si vous les voyez revenir sur l’écran, faites moi signe. En attendant, aidez-moi à connecter mon matériel à la console devant l’écran. Grâce aux interfaces crées par les scientifiques d’Atlantis et le programme de traduction de langue ancienne, reprendre un contrôle partiel de la cité sera du gâteau ! »

Détachant son arme de son gilet tactique, la miliaire devint alors une scientifique. Elle posa délicatement son sac sur le sol lice de la salle, et en retira tout son contenu. Cameron était étonné devant ce déballage massif des technologies les plus avancées de sa planète, surtout quand ces technologies tenaient dans un unique sac à dos ! Deux ordinateurs portables, déjà reliés à leurs interfaces, serviraient d’écrans disons plus compréhensible que celui déjà présent, et de moyen de contrôle plus efficace que les multiples touches translucides qui recouvraient les panneaux de contrôle anciens. Certes, ces touches étaient bien plus fonctionnelles qu’un assemblage de boutons imaginé par un certain monsieur Qwerty, mais ceci seulement si elles étaient utilisées par une personne habituée à ce genre de manipulation. Un ancien par exemple, ou un scientifique de la base Atlantis en poste depuis quelques mois... (Même si ces scientifiques avaient toujours une petite préférence pour le clavier de Mr Qwerty. Allez savoir pourquoi...).
Sam se releva, et posa tout ce qu’elle avait dans les mains sur la console altéranne devant elle.

« -Vous avez besoin d’aide ? Demanda Cameron qui trouvait bien joli de regarder deux points bleus sur grand écran, mais qui préférait se rendre utile.
-Si vous savez installer ces six capteurs et interfaces à six points précis de cette console, je vous en prie !
-Hum ... je vais vous laisser travailler. »

La colonel se retourna vers le panneau de contrôle ancien et réprima le sourire que pointait sur son joli visage. Elle plaça sur le panneau ses deux ordinateurs, et les relia à la console grâce à ses quelques interfaces. Travail laborieux, car il fallait relier la bonne interface au bon cristal. Le fonctionnement de la connexion dépendait exclusivement de la précision du Colonel, car toutes les liaisons étaient nécessaires à l’interface du système terrien au système ancien. Malgré la différence de développement entre les deux technologies, le travail des terriens les avait rendues compatibles, voire fonctionnelles ensemble.
Déjà, des tas de données défilaient sur les écrans des deux portables de la scientifique. Même dans sa langue maternelle, ces relevés restaient du domaine de l’incompréhensible pour le Colonel Mitchell, mais pas pour le Colonel Carter ... La seule chose qui manquait à son confort, c’était une chaise, ou un quelconque équivalent pour poser son seyant. Enfin, les anciens ne pouvaient pas penser à tout... Heureusement, la scientifique trouva rapidement ce qu’elle cherchait : le programme de diagnostic de la cité. D’une légère pression sur le bouton « ENTER » de son ordinateur personnel de travail, elle lança le programme. Mais cela uniquement pour les systèmes principaux de la cité : le plus important étant d’évaluer l’intégrité de la structure et des systèmes majeurs du bâtiment.
Pendant le contrôle automatique et auto régulé de la cité, Carter laissa le premier ordinateur en s’activant déjà sur le deuxième. Elle cherchait à prendre le contrôle manuel de la structure. Mais cela était bien plus compliqué que de lancer un simple diagnostic, déjà compliqué en lui-même...
La scientifique parcourait les lignes de code avec une rapidité fascinante, mais même si elle ne voulait pas se l’avouer, elle aurait bien eu besoin d’un certain Rodney McKay à ce moment précis... Lui avait l’habitude de manipuler les technologies anciennes de toute sorte. Il travaillait dans l’un des sanctuaires intergalactiques de ces technologies ! Où le simple toaster côtoyait l’un des systèmes d’hyperpropultion le plus sophistiqué de tout l’univers connu. Mais le Colonel Carter, elle, était beaucoup plus à son aise lorsqu’il s’agissait de pirater le système de communication sub-spatiale d’un Ha’tak Goa’uld, même si cela faisait longtemps qu’elle n’avait pas eu l’occasion de pratiquer ce genre de manipulation, à cause, ou plutôt grâce, à la défait des plus Grands Maîtres Goa’uld, une année auparavant...Elle commençait tout juste à manipuler de plus en plus de technologies anciennes, avec la recherche de l’arme de Merlin...
Mais le Colonel Carter n’était pas une des plus grandes scientifiques de toute sa planète pour rien ! Peut être avançait-elle plus lentement que McKay, mais Samantha n’en était pas moins aussi efficace. Ligne de code après ligne de code, elle augmentait sa compréhension des systèmes anciens qu’elle étudiait de seconde en seconde.
D’après les conseils de chercheurs travaillant sur Atlantis, la colonel savait qu’elle devait se concentrer en priorité sur la régulation de l’énergie consommé par Astreais. Le système contrôlant cette régulation était sûrement le plus complexe de toutes les consoles de la salle de contrôle. En effet, la masse d’information étaient énorme, les besoins en énergie d’une cité telle qu’Astreais habitée et pleine de vie étant énorme eux aussi. Mais ce que ne comprenait pas la scientifique, c’est que les besoins énergétiques de la structure étaient à ce moment précis également très élevés, alors qu’elle était actuellement pratiquement déserte. En étudiant plusieurs graphiques et relevés, Sam remarqua que cette consommation d’énergie n’était pas régulière : elle augmentait constamment, bien que faiblement. Enfin, la fluctuation était de faible envergure pour la source qui alimentait toute la cité...Trois E2PZ. Mais un de ces générateurs utilisait son emplacement à rien : il était épuisé, et avait tiré toute l’énergie qu’il avait pu du vide ! Un autre était sur le point de lâcher, et livrait ce qui lui restait avant de rendre l’âme, dans quelques jours selon les calculs express de Carter. Enfin, le dernier de ces trois monstres de technologie commençait juste à livrer sa puissance phénoménale, accompagnant jusqu’à la fin l’autre E2PZ.
Et puis, soudain, elle comprit. Sam se sentait vraiment stupide de ne pas y avoir pensé plutôt. Seul un système dans toute la cité pouvant utilisait autant d’énergie...



---


S’il avait eu le droit de se lever, le colonel Hawkins n’aurait pas hésité une seule seconde. Rien que pour se vider l’esprit, en marchant dans les couloirs sombres du complexe. Marcher pour aller nul part, juste pour échapper quelques minutes à toute cette agitation, à cette salle remplie d’adrénaline et de blouses blanches mouillant leurs chemises dès qu’il se passait quelque chose qu’ils n’avaient pas prévu... Echapper à toute la pression qui pesait sur ses épaules, rien que quelques minutes.
Mais le colonel se devait de rester assis, entouré de personnes qui le maudissaient toujours pour le premier contact plus qu’incertain qu’il avait effectué avec le vaisseau alien. La seule chose qu’il redoutait à ce moment, c’était la sonnerie du téléphone devant lui. Il devrait alors reprendre contact avec cet Odyssée... Il se laissa aller sur sa chaise, et permit à son esprit de s’égarer quelques instants. Des séries d’images, courtes mais éprouvantes, défilèrent dans la tête du colonel.

Il sortait d’une voiture. Devant lui s’étalaient une dizaine de tentes de camouflages, ou grouillaient seulement une vingtaine de soldat. « Question de sécurité », se rappela t-il. C’était un campement de fortune, dressé à une centaine de mètre d’un immense immeuble, sur une place déserte. Un homme s’approcha du colonel et l’accompagna dans l’une des tentes, où seuls deux techniciens étaient présents. L’un, en face d’un téléphone, et l’autre à côté du premier en train de régler une sorte de dispositif d’enregistrement sonore. Le militaire qui l’avait accompagné dans la tente tendit à Hawkins un épais dossier, et l’invita à s’asseoir en face des deux techniciens. Sous le regard pressant du militaire, Hawkins commença à feuilleter le dossier : il comprenait des dizaines de fiches qui décrivaient des dizaines de personnes. Le colonel se retourna vers son accompagnateur.
« -Ce sont nos hommes ?
-Ce sont nos hommes, en effet... Ils sont d’après nos estimations une trentaine, mais vous devrez parler uniquement avec leur chef...Le militaire tira la fiche la plus importante du dossier et montra au colonel la photo qui faisait office de première page à la fiche. Jessie O’Bloody, continua le militaire. Notre plus dangereux terroriste du moment.
-D’après les rapport que j’ai pu lire pendant mon voyage, ils tiennent l’immeuble avec toutes les personnes qui s’y trouvent.
-Oui, cent cinquante otages, tous détenus dans les étages supérieurs du bâtiment. .O’Bloody a posté ses hommes de façon très judicieuse. En fait, on peut dire que les otages sont « pris en étau » par les terroristes, la moitié étant posté à l’étage au dessus de l’étage où sont détenus les otages, et le reste en dessous. Evidemment, ils ont coupé tout les systèmes dirigeant les ascenseurs, et contrôlent les escaliers de services, de secours, et normaux.
-Ils sont très bien organisés à ce que je vois ... Que demandent t-il cette fois ?
-La libération d’une quinzaine de détenus, et pas les moins dangereux. Votre mission est de négocier la libération du maximum d’otages. Nous avons eu quelques malaises, essayez de faire sortir ceux-là en priorité.
-Il y a autre chose que je dois savoir ?
-Oui, O’Bloody et ses hommes ont piégé tout le bâtiment avec des explosifs d’origine militaire, une enquête a été ouverte pour découvrir comment ils se sont procurés ces explosifs, mais ce n’est pas votre problème. Concentrez-vous sur la libération du maximum d’otages possibles, vous savez que notre politique est de ne pas céder au terroriste !
-Si j’ai bien compris, vous allez sacrifier les personnes que je n’arriverai pas à faire sortir.
Hawkins regarda droit dans les yeux l’autre gradé, son regard appuyé lui fit comprendre que sa remarque était exacte.
-Bon, eh bien, c’est quand vous voulez...
-O’Bloody doit reprendre contact avec nous dans cinq minutes, je vous laisse vous préparer...
Un poids s’était soudain fait sentir lorsque Hawkins avait compris ce qu’il devait faire. Immense, et qui vous ronge de l’intérieur. Qui imprègne petit à petit chacun de vos membres, chacune de vos pensées, et qui reste toute une vie. Ce qu’il s’apprêtait à fait n’était pas tellement de la négociation, mais plutôt de la sélection...


Hawkins rouvrit brutalement les yeux. Les images les plus terribles sont souvent celles qu’on retient le mieux, le colonel venait de s’en apercevoir... Une goutte de sueur perdue coulait encore le long de son cou, et se perdit dans sa veste. Secouant la tête pour se remettre les idées en place, il mit quelques secondes à se souvenir exactement où il était en ce moment, au moment présent. Une table, un téléphone, à sa droite un général. Une centaine de scientifiques qui le haïssaient. Oui, il était bien dans la salle où l’on avait pris contact avec le vaisseau extraterrestre. Salle maudite, où la chose qu’il redoutait le plus, c’était que le téléphone en face de lui ne sonne. Alors, il devrait reprendre des nouvelles du bâtiment qui survolait actuellement sa planète...
Et justement, à la seconde où cette pensé vint effleurer son esprit, un léger bruit, strident et continu, résonnât dans ses oreilles. Il tendit alors, dans un profond soupir résigné, la main vers le combiné de l’appareil, mais quelqu’un le devança. Le général Curtberth était déjà en train de se présenter à l’appelant. Hawkins laissa donc lourdement tombé sa tête dans ses mains : c’était une position qu’il adorait, surtout quand il ne voulait plus penser à rien. Mais ces instants de plénitudes ne pouvaient jamais durer longtemps. Il sentait déjà que quelqu’un le secouait légèrement, et releva sa tête avec fainéantise. Le Général le regarda droit dans les yeux, et ces mots arrivèrent dans le cerveau du Colonel encore assoupi : « Voici les ordres ! ».




---



Dans les couloirs métalliques d’un vaisseau terrien, il y avait toujours de l’agitation. Etrangement, on croisait plus souvent le technicien en train de changer une ampoule grillée qu’une équipe fraichement équipé prête à être téléporté sur une planète hostile. C’est pour cela que les concepteurs des vaisseaux de classe DSC-304 avaient dessinés de larges couloirs...
Justement, au détour de l’un des couloirs menant à la passerelle, les pas lourds et précipités de deux personnes – une de forte ossature mais ayant l’habitude de se faire discret, et une autre certainement plus légère, mais comprenant depuis peu le concept de discrétion – se firent entendre. Teal’c, les mains derrière le dos, avançait donc à grandes enjambées, entraîné par un Daniel des mauvais jours.
En effet, leur bref passage par la cantine de bord –idée qu’avec eut Teal’c – n’avait pas réussi à calmer l’archéologue, toujours aussi remonté contre le Colonel Emerson. Ses arguments portaient essentiellement sur l’énumération continuelle des choses qu’il manquait en restant à se tourner les pouces à bord de l’Odyssée, ou sur les taches certainement utiles qu’il aurait pu réaliser s’il avait accompagné les deux Lt-Colonels sur la cité d’Astreais. Devant ce flot d’envie, de frustration et de colère, le Jaffa qui gardait toujours son calme, se contentait de répondre au Dr Jackson en levant un sourcil lourd de sens, accompagné quelque fois d’un hochement de tête très évocateur.
Au détour d’un des couloirs donc, où l’on voyait à son extrémité la console de pilotage, et, plus loin, le noir de l’espace ; les deux amis avançaient. Le commandant leur avait permit de quitter leurs postes juste quelques minutes, « pour se changer les idées », mais ceci n’avait fait qu’augmenter la rancœur du Dr Jackson, qui avançait d’un pas de plus en plus lourd à mesure que Teal’c et lui se rapprochaient de la passerelle. Daniel appréhendait le nouveau contact avec la planète que son vaisseau survolait en ce moment. Pas parce qu’il avait peur, il avait l’habitude de ce genre de chose. Mais parce qu’il devrait alors retrouver son interlocuteur : empoté, mal mené par la plus simple des réponses, d’une confiance en lui plus que douteuse... Daniel savait qu’il devrait donc faire très attention à ce qu’il dira, et c’est ce qui le gênait, parce qu’il n’était pas en état de se contrôler, même s’il en avait le devoir. En effet, il avait toujours le sort de tout l’équipage du vaisseau entre ses mains, mais devoir négocier avec ce personnage douteux le gênait au plus au point, l’archéologue avait l’habitude de discuter avec des gens compétents...
Les deux compères débouchèrent sur la passerelle. Seul Emerson se retourna et salua leur arrivée. Teal’c répondit par un hochement de tête, mais ce qui étonna le Commandant, ce fut que Daniel fit de même.

« -On attendait plus que vous, déclara le colonel.
-Il n’y a pas eu de nouveau contact pendant notre absence ? Demanda le Dr Jackson, essayant de caché l’animosité qui perçait sa voix.
-Hum, non, lui répondit Emerson, légèrement suspicieux. Nous attendons toujours qu’il se ...
-Colonel, nous recevons transmission provenant de la surface de la planète, s’exclama le pilote du vaisseau en relevant brutalement la tête vers son supérieur.
-Bien, Dr Jackson, c’est à vous de jouer. »

Daniel poussa un léger soupir masqué par la fin de la phrase du colonel. Il alla s’asseoir dans son siège, et fit signe au Major Marks d’ouvrir un canal. Celui-ci s’exécuta, et la même voix, mais cette fois-ci plus ferme et assurée, parvint aux oreilles du linguiste.

« -Je m’adresse une nouvelle fois au vaisseau nommé Odyssée. Pour vous rendre compte de la décision des dirigeants de mon pays concernant la possibilité de votre appareil à se poser sur notre territoire. Pourrais-je avoir le Dr Jackson ?
-On vous écoute, déclara Daniel au travers de son micro.
-Votre requête a été acceptée, mais sous certaines conditions...
-Il fallait s’en doutait, pensa l’archéologue, puis il reprit sur son microphone. Pouvons-nous savoir quelles sont-elles ?
-Eh bien, vous devez accepter la présence d’une force armée autour du lieu d’atterrissage de votre vaisseau. Les coordonnées de ce lieu est normalement en train de vous arriver...
-Colonel Emerson, déclara Marks, nous recevons des données de la surface. Le lieu d’atterrissage est situé à 41° de latitude Nord et 87° de longitude Ouest.
-Le lac Michigan ? demanda Emerson.
-Sur notre Terre, en effet, ces coordonnées correspondent au Sud-ouest du lac Michigan, lui répondit le Major. Comment savez-vous cela ?
-Hum, j’ai grandi dans cette zone...
-Ces forces assureront notre protection, continua le négociateur. Aucune personne, à part celles en charge de l’approvisionnement de votre vaisseau, n’aura le droit de sortit de votre vaisseau.
-Quelle sorte d’approvisionnement nous proposez-vous ?
-Eh bien, le lieu que je vous ai indiqué pour atterrir n’est pas anodin, vous pourrez vous réapprovisionner en eau dans le lac. Je suppose que vous êtes équipé des systèmes de pompage. »

Un rapide coup d’œil au pilote confirma à Daniel que le vaisseau possédait bien des systèmes de pompage. Avant de répondre à son interlocuteur, la pensée que cette conversation était complètement surréaliste traversa l’esprit de l’archéologue. Et il avait raison. Il reprit lentement une bouffée d’air frais, enfin, climatisé, et essaya de répondre le plus naturellement possible.

« - En effet.
-Bien, mes supérieurs me demandent dans combien de temps pensez-vous vous poser à l’endroit qui vous à été indiqué. »

Un nouveau regard au pilote indiqua au Dr Jackson qu’ils en avaient pour trente minutes de préparation : Marks venait d’ouvrir puis de refermer ses poings trois fois de suite. Daniel continua sa conversation du même ton neutre qu’il avait employé depuis le début. En essayant de masquer sa rancœur, la chaleur qui émanait habituellement des paroles de l’archéologue avait disparu, remplacé par une voix monocorde et totalement impersonnelle. Heureusement, les systèmes de transmission du vaisseau déformaient quelque peu la voix des utilisateurs, seules les personnes présentes sur passerelle, enfin, seules celles qui écoutaient attentivement le linguiste, avait remarqué le changement inhabituel dans le ton du Dr Jackson.

« -Nous devons relancer nos moteurs. Cela prendra une trentaine de nos minutes.
-De vos minutes ? Ah, vous devez avoir une conception du temps différente de la notre, en effet. Rapidement, on peut dire que nous divisons nos jours en vingt-quatre heures, heures qui sont divisés en soixante minutes, qui sont elle-même...
-... divisées en soixante secondes. A ce que je vois, vous avez le même système de mesure du temps que nous, si Sam entendait ça...
-Comment ?
-Hum, dans trente minutes donc.
-Bien reçu, nous serons également près dans trente minutes. Une dernière chose. Mes supérieurs, pour vous assurer la non-action des forces armées présentes autour de votre vaisseau, proposent qu’un groupe de personnes monte à bord de l’Odyssée pendant la durée de votre présence à terre. Que dites-vous de notre ... proposition ? »

Cette fois-ci, c’est le colonel Emerson que Daniel regarda. Celui-ci sembla réfléchir quelques instants, et puis, il inclina la tête, et fit signe qu’il lui expliquera sa décision lorsque ces négociations seraient terminées.

« -Nous acceptons, disons que c’est une garantie pour nous et pour vous.
-Je vous recontacterai une fois que vous aurez atterrit. »

Et le négociateur coupa la communication aussi brutalement que la fois précédente. Mais cette fois, cela n’étonna personne sur la passerelle, tous étant préoccupés par autre chose à cet instant. Pourquoi le commandant avez-il accepté toutes le demandes des terriens d’en bas sans broncher ?

« -Pour ne pas avoir de problème, répondit Emerson sentant les regards posés sur lui. Si l’on n’acceptait pas l’une de leurs requêtes, nous aurions eu du mal à obtenir ce que nous demandons. Et puis, il vaut mieux bien se faire voir, surtout que nous avons des hommes sur la planète. Nous ne pouvons pas nous permettre de quitter l’orbite de cette Terre !
-Hum, justement, à propos de Sam et Cameron, déclara Daniel. Si un groupe embarque sur le vaisseau, comment les téléporter sans attirer l’attention en cas de problèmes ?
-Le vaisseau est grand, et puis, nous ne somme pas obligé de leur faire visiter... D’ailleurs, nous leurs proposerons juste de rester dans des quartiers inutilisés par les membres d’équipage.
-Une prison dorée ?
-Ils nous encercleront avec leur armée... D’ailleurs, j’ai accepté la présence de leur groupe uniquement comme garantie, mais cela, vous l’aviez deviné Dr Jackson. »

Flatter l’égo de quelqu’un était le meilleur moyen de chasser l’animosité qui avait envahie cette personne. Cette chaleur dans la voix de l’archéologue revint quelques peu.

« -D’ailleurs, vous n’avez pas eu de nouvelles des deux Lt Colonels, pendant notre absence, à Teal’c et à moi ?
-Toujours pas, lui répondit Emerson. Ils se font désirer comme vous le voyez...
-Colonel Emerson, commença le Major Marks. Nous recevons une nouvelle transmission de la surface de la planète.
-Notre négociateur ? Demanda Daniel.
-Non, continua le pilote. Avant son départ sur la cité, le colonel Carter avait mise en place un canal radio spécial, qui pourrait traverser le bouclier de la cité, au cas où celui-ci aurait été levé. Et il semblerait qu’elle ait eu à l’utiliser.
-Très bien Major, dit le commandant en se calant plus confortablement dans son fauteuil. Passez-les sur le haut-parleur. »



---



Oui, un seul système, sollicité en permanence, pouvait pomper autant d’énergie à un E2PZ. Samantha se consola en se disant que ce système, elle pouvait le contrôler. D’ailleurs, si elle voulait quitter la cité, elle devait pouvoir le contrôler...
Un léger « BIP » sonore se fit entendre, la scientifique tourna la tête vers son premier ordinateur portable. L’autodiagnostic de la cité était terminé, et un plan de la structure s’afficha sur l’écran du portable. D’après les premières données, la coque de la cité était intacte, mais certains secteurs semblaient tout de même endommagés (ceux affichés en rouge sur l’écran), et ne répondaient pas aux appels de la salle de contrôle, sans doute parce qu’ils n’avaient pas eu de visiteurs depuis un bon bout de temps. Sans doute, mais cela restait une hypothèse du colonel. Avec les anciens et leurs conceptions, on pouvait toujours s’attendre à tout, Carter le savait bien... Son visage crispé par la concentration se reflétait sur l’écran de son outil de travail, elle avait les sourcils froncés, la bouche fermée, si elle avait eu un crayon, elle l’aurait certainement mâchouillé. Le coude appuyé sur la console, elle se concentrait de sa main libre à transformer l’ordinateur utilisé pour le diagnostic en interface de contrôle du bouclier d’Astreais. Car si ce dôme protecteur les protégeait, il les empêchait également de repartir...
La voix de Mitchell interrompit les pensées de Samantha. Essayant de cacher la pointe de frustration que s’éveillait dans son regard, le colonel Carter se retourna.

« -Excusez-moi Sam, mais vous devriez voir ca, déclara Cameron, désignant d’un mouvement de tête le seul écran légitime de la pièce.
-Qu’y a-t-il de nouveau ?
-J’ai l’impression qu’ils reviennent par ici... Ils se sont d’abord rejoint, puis sont restés immobiles quelques instants, et ont entamé le chemin qui les remmènera à la salle de contrôle.
-Mais nous ne pouvons pas partir. Pas tout de suite en tout cas... Comme je l’avais suggéré, le bouclier de la cité est actif. Je dois donc moduler sa fréquence pour...
- ... que le signal de nos balises de téléportation arrive jusqu’à l’Odyssée.
-Exactement, je vois qu’au moins un de mes coéquipiers m’écoute lorsque je vous explique un fait un tant soit peu scientifique. »

Cameron ne pu que répondre au sourire que Samantha lui envoyait. Puis tout les deux reprirent de leur sérieux, ils savaient qu’ils devaient agir vite. Sur l’écran alteran, les deux points bleus avançaient rapidement. Mais avant de faire quoi que ce soit ...

« -Nous devons prendre contact avec l’Odyssée, déclara Samantha.
-Mais si le bouclier est levé, comment pouvons-nous les joindre ?
-Grâce à ceci ! S’exclama la scientifique en sortant de son sac un petit appareil cubique. C’est un émetteur qui nous permettra de relayer nos communications vers l’Odyssée via le sub-espace.
-Vous aviez encore la place pour mettre autre chose de votre sac ?
-Cameron !
-Bon, eh bien, allons-y, joignons-les. »

Après quelques branchements et réglages sur l’émetteur, le Colonel Carter fit un bref signe de tête à Cameron. Celui-ci engagea alors le petit bouton sur le dessus de sa radio. Un léger grésillement lui confirma qu’il pouvait commencer à parler.

« -Odyssée, ici le Colonel Mitchell, répondez s’il vous plaît.
-Cameron, répondit la voix légèrement déformée par le dispositif du Dr Jackson. Ca fait plaisir de vous entendre ! Alors, vous vous amusez bien ? »

C’est grâce à cette déformation que Cameron ne remarqua pas le ton désinvolte de l’archéologue. Samantha, elle, qui côtoyait le Docteur depuis bientôt dix ans, remarqua donc de suite cette tonalité habituellement étrangère à la voix du linguiste.

«-Daniel ? Demanda-t-elle. Il y a quelque chose qui ne va pas ?
-Non, non, tout va bien.
-Vous en êtes sur ?
-Ce que veux dire le Dr Jackson, commença Teal’c. C’est qu’il aurait préférait partir avec vous et le Colonel Mitchell, plutôt que de...
-Ce que veux dire Teal’c ! Continua Daniel en lançant un regard accusateur au Jaffa. C’est que je me sentais plus utile ... enfin ... mes compétence vous aurez certainement étaient utiles...
-Je vois, dit la voix amusée de Samantha.
-Bien, annonça Cameron. Nous avons un rapport à faire ! Il semblerait que nous ne soyons pas seuls dans la cité. Deux autre personnes se déplacent en ce moment même dans les couloirs d’Astreais, et ils se dirigent vers notre position, c’est là qu’intervient Sam.
-Oui, continua-t-elle. Je dois calibrer le bouclier de la cité pour que vous puissiez détecter le signal de nos balises de téléportation. Je suis en ce moment même en train d’initialiser une interface de commande pour le bouclier. J’ai également effectué le diagnostic automatique de la cité, et il semblerait que celle-ci soit partiellement endommagée. Ce sont essentiellement des dommages structurels, mais ce que je ne comprends pas, c’est comment ceux-ci sont apparus, étant donné que le bouclier est levé... D’ailleurs cela depuis un certain temps, puisqu’il a vidé entièrement ou partiellement deux des trois E2PZ de la cité. J’ai remarqué que la seule contrainte qui s’exerce que le champ de force est celle de la glace qui entoure la citée, qui est certainement en constante augmentation, puisque j’ai remarqué que la fluctuation d’énergie utilisée par le bouclier est également en augmentation constante... »

Lorsque la scientifique reprit son souffle, le Colonel Emerson en profita pour propre à son tour la parole.

« -Sam, vous pensez que ces deux inconnus arriverons au niveau de votre position dans combien de temps ?
-Tout dépend s’ils connaissent leurs chemin ou pas. Je dirai, s’ils savent où ils vont, qu’ils en ont encore pour moins de cinq minutes.
-Cela veut donc dire que nous n’avons pas de temps à perdre ... Voilà la situation de notre côté. Le négociateur qui nous a contacté en votre présence a de nouveau pris contact avec nous. Il nous a proposé de nous poser sur le territoire de son pays, mais sous certaines conditions...
-Et j’imagine qu’elles ne vous enchantent pas...
-En effet. Un contingent de leurs militaires nous encerclera. Mais pour garantir leur non activité, ils nous ont proposé qu’un groupe de personne monte à bord de l’Odyssée.
-Et vous avez accepté ? Demande Mitchell.
-Nous n’avions pas tellement le choix Colonel. Et puis, comme l’a fait remarquer le Dr Jackson, c’est en quelque sorte une assurance pour nos deux côtés... Colonel Carter, je préviens Kvasir de se tenir prêt à recevoir les signaux de vos balises. En espérant que vous terminerez à temps, car vous ne devez en aucun cas rencontrer ...
-... ces deux personnes, acheva Samantha. Je vous recontacterai lorsque nous serons prêts à être téléporté. Carter terminé ! »

Dès l’arrêt de la communication, Sam lança un rapide regard sur l’écran ancien qui lui indiqua que pendant leur contact avec l’Odyssée, les deux autres visiteurs de la cité s’étaient encore rapprochés de la salle de contrôle. Cameron lui fit signe qu’il s’occupait de surveiller l’écran, elle se pencha donc de nouveau sur son ordinateur et recommença à pianoter furieusement. Elle n’avait plus que quelques minutes.

Encore une intersection, et seul un couloir séparerait Cameron et Samantha des deux autres explorateurs.

« -Sam, déclara Mitchell en se rapprochant de la scientifique. Il est temps de partir !
-Une seconde, j’ai presque terminé. Voilà, continua-t-elle en appuyant une dernière sur la touche « ENTER » avant de refermer son ordinateur. En espérant que ca marche ...
-Vous n’en êtes pas sûre ?
-Eh bien, je n’ai fait qu’étudier ces systèmes anciens, je n’ai jamais eu vraiment l’occasion de les utiliser...
-Sam !
-Contactez plutôt l’Odyssée... »



---


« -Mais comment est-ce possible ? S’exclama le Dr Taylor.
-Moins fort ! Ils pourraient nous entendre. Arrêtons-nous. »

Mais James continua d’avancer, comme hypnotisé par ce qu’il voyait sur l’écran du boitier qu’il tenait dans la main. Jack l’attrapa par la manche, et lui fit signe de se taire lorsque l’archéologue arracha son regard du dispositif. Il avait l’air hébété, perdu, et semblait sur le point d’exploser à tout moment. Jack ressentait également ce sentiment d’incompréhension, mais lui gardait son sang froid.

« -Calmez-vous James, chuchota le scientifique à l’archéologue en le regardant droit dans les yeux. Calmez-vous... Regardez, ils sont immobiles. Vous voyez ? »

Mais le linguiste, en posant à nouveau son regard sur l’écran de l’appareil ancien, apparu encore plus désorienté. Jack regarda à son tour le petit écran. Il réprima alors le son qui aurait dû sortir de sa bouche.
Les deux autres points bleus avaient disparus, seuls les point représentant le scientifique et l’archéologue clignotaient paisiblement sur l’écran, encadrés par deux traits fins qui symbolisés le couloir dans lequel ils s’étaient arrêté.
Jack avança son pied, mais se ravisa. Il ne savait plus quoi faire. Il ne savait plus ce qui était réel ou pas. Il se demandait si ce qu’il avait vu avait réellement existé, si ces deux points étaient vraiment apparus sur l’écran ancien, ou bien s’ils étaient simplement le fruit de son imagination. « Mais James aussi les a vu ! » pensa-t-il avec force pour se convaincre qu’il n’était pas en train de devenir fou. Car c’est ce qui l’effrayait en cet instant. Perdre la tête, à cause de cet enfermement dans un endroit aussi immense. La seule chose dont il avait été certain était devenue incertaine. Il ne savait même plus si James et lui étaient les seuls dans la cité. Jack regarda son ami. Il paraissait encore plus désemparé que lui. Et il se décida.

« -Venez, déclara-t-il en tira légèrement James par la manche. Venez, répéta-il comme pour s’assurait que ce qu’il faisait était la bonne chose à faire. »

Et l’archéologue le suivit. Jack regarda de nouveau le petit dispositif ancien : les points les représentants étaient toujours les seuls à briller. Le scientifique accéléra, et quelques pas plus tard, James et lui débouchèrent sur la salle de contrôle.
Rien n’avait changé. Les bâches qu’il avait retiré à la hâte étaient toujours étalées par terre, se confondant presque avec le sol de la pièce. Les consoles qu’elles recouvraient étaient toujours actives, et l’on voyait les cristaux permettant le contrôle de ces consoles scintiller à la lumière de l’écran de contrôle, où une version plus avancé du plan de la cité était agrémenté de deux points.
Mais ce ne fut pas l’apparente tranquillité de la salle qui frappa le scientifique. Quelque chose dans cette pièce lui prouva qu’il n’était pas en train de devenir fou.
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Re: [FANFIC]La Terre oubliée

Message non lu par 1kev »

magnifique bravos extraordinaire encore mieu que mieu lol a quand la suite??? sérieusement je te dit bravo
Général Jack O'neill 62
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Re: [FANFIC]La Terre oubliée

Message non lu par Général Jack O'neill 62 »

Chapitre 12 : Pied à terre ... sur Terre






«-Kvasir, vous êtes prêt ?
-Colonel Emerson, je ne serais prêt que lorsque je recevrais les signaux des deux Lt-Colonels. Avant cela, je ne peux rien faire. »

Cela faisait maintenant cinq minutes que le Colonel Carter avait contacté l’Odyssée, et d’après ses estimations, le Colonel Mitchell et elle devraient maintenant être face à face avec deux inconnus. Chose qui ne devait se produire sous aucun prétexte, pour le moment en tout cas. La tension qu’éprouvait le commandant du vaisseau semblait s’être propagée à toute la passerelle, telle une maladie particulièrement virulente et contagieuse. Daniel s’affaissait de plus en plus dans son siège, sous le regard insondable de Teal’c, qui s’inquiétait tout de même pour ses deux amis bloqués sur la terre d’en bas. Emerson ne cessait de demandait à ses techniciens s’ils recevaient quelque chose de la planète, mais comme ceux-ci étaient également inquiet, ils étaient beaucoup plus irritable qu’à l’accoutumé. Ils n’employaient donc pas le ton adéquat à utiliser lorsqu’on s’adressait à son supérieur. Mais le Commandant ne prêtait pas attention au ton employé par ses subordonnés, il attendait seulement des nouvelles de Samantha et de Cameron.
Et puis, soudain, le Major Marks annonça qu’il recevait en ce moment une communication du pôle Sud de la planète. Et sans attendre l’ordre de son supérieur, il la passa sur les haut-parleurs de la passerelle.

« -Odyssée, ici le Colonel Mitchell, nous sommes prêt à être téléporté. Si vous pouviez vous dépêcher, notre évacuation devient vraiment urgente... »

Une autre voix, beaucoup froide et surtout non-humaine, retentit automatiquement grâce aux systèmes de communication interne du vaisseau.

« -Colonel Emerson, je reçois leurs signaux. Ils seront téléportés sur la passerelle dans deux secondes exactement.
-Colonels, déclara Emerson pour Sam et Cameron, préparez... »

Mais avant que le Commandant ne puissent finir sa phrase, une intense lumière blanche envahie la pièce, les personnes présentes étant obligés de fermer à moitié les paupières pour se protéger de la source lumineuse. La lumière s’estompa, laissant derrière elle Cameron et Samantha, tous deux rayonnants. Le Colonel Emerson laissa sa bouche finir la phrase qu’il avait entamé.

« -...vous.
-Comment ? Déclara Samantha qui donna son sac et son arme à un technicien.
-Ca fait plaisir de vous revoir ! Continua Emerson comme s’il n‘avez rien dit.
-Il était moins une ! S’exclama Cameron en donnant à son tour son P-90 et son gilet tactique au technicien. Mais Sam a encore une fois réussi à nous sortir d’affaire. Ce qui m’étonne, c’est qu’avant de partir, j’ai regardé une dernière fois sur l’écran de la salle de contrôle. Et nos deux aventuriers semblaient s’être arrêtés au milieu du couloir dans lequel ils se trouvaient. Comme s’ils nous voyaient également...
-Ne dites pas n’importe quoi Cameron, dit Carter en se rapprochant de Daniel et Teal’c, Daniel laissant son siège au colonel. Seul le détecteur de signes vitaux de la salle de contrôle peut indiquer la position de personnes dans la cité.
-Vous oubliez les boitiers présents dans le Puddle Jumper, répliqua Mitchell. Mais ceux-ci ne peuvent pas couvrir toute la cité...
-Seul un couloir nous séparait...
-Je pense que nous avons un autre problème pour l’instant, commença Daniel. A savoir : comment nous organiser lorsque nous serons au sol dans ? Continua-t-il à l’adresse du Major Marks.
- Vingt-trois minutes Docteur Jackson.
-... vingt-trois minutes... répéta l’archéologue. En y réfléchissant, je ne sais pas si c’est une bonne chose de parquer les émissaires qu’ils nous envoient dans des quartiers inutilisés. Je ne dis pas non-plus qu’il faudra leur faire la visite complète du vaisseau, mais je pense que l’on peut au moins parler avec eux, pour les préparer à leur annoncer le véritable but de notre visite... Voir leurs réactions. Nous ne risquons pas grand-chose, ils n’auront pas de contact avec l’extérieur...N’est ce pas ?
-Vous avez raison docteur, dit le Commandant. Je pense que Sam et vous seraient parfait pour cette mission, et j’ai prévu autre chose pour Teal’c et le Colonel Mitchell.
-Ah ? Se demanda le colonel, en même temps que Teal’c levait son célèbre sourcil.
-Oui, j’ai pensé que vous auriez pu superviser les opérations de ... pompages. Pour avoir deux personnes en qui je peux avoir une confiance absolue sur le terrain, en cas de problème.
-Vous me flattez Colonel, déclara Cameron en souriant.
-Je suis d’accord pour assurer cette mission, continua Teal’c qui était heureux de pouvoir enfin être utile, et surtout, de sortir du vaisseau.
-Parfait, nous n’avons plus qu’à attendre que nos moteurs soient prêts. D’ici là, reposez-vous tous quelques minutes ! »

Et SG1 se sépara au détour du couloir à la sortie de la passerelle. Sans un mot, mais avec des signes très évocateurs, que chacun comprenait très bien. Ils se dirent tous : « A tout à l’heure », d’un simple mouvement de la main.


Moins de trente minutes plus tard, l’agitation qui régnait dans la salle des machines du vaisseau terrien se calma quelque peu. Samantha, qui voulait se reposer un peu, avait prit la direction des opérations et s’apprêtait à lancer la procédure d’atterrissage. Daniel avait rejoint la scientifique - il avait terminé le livre qu’il avait emmené pour le voyage - et l’observait en silence. Il savait que quand elle travaillait, il ne valait mieux pas la déranger... Cela était valable pour tous les scientifiques.
Et puis, après une dernière instruction auprès du technicien assis à côté d’elle, elle releva la tête vers son ami en souriant, lançant sa chevelure dorée loin derrière ses épaules manquant de peu le technicien. Sous le regard de l’archéologue, elle répondit à la question que Daniel se posait intérieurement.

« -Je n’ai plus qu’à prévenir la passerelle. Nous sommes prêt pour l’atterrissage.»

Elle appuya délicatement sur un bouton perdu au milieu d’une centaine d’autre sur sa console, et pris fermement le micro situé devant elle. Sa voix résonna alors quelque part au dessus d’elle, dans une autre pièce du vaisseau.

« -Colonel Emerson, vous m’entendez ?
-Parfaitement, répondit celui-ci qui semblait heureux d’entendre la voix du Colonel Carter. Vous entendre doit signifier que nous pouvons dès à présent atterrir.
-En effet, c’est à votre pilote de jouer.
-Attendez encore une minute s’il-vous plaît »

La voix froide qui résonna alors étonna tout le monde, aussi bien sur la passerelle que dans la salle des machines. Kvasir ne prenait en effet la parole que lorsqu’il en avait l’utilité, il n’avait pas l’habitude de communiquer avec les techniciens qui travaillaient avec lui, et se contentait le plus souvent de sommaires signes de tête. Samantha fut la première à demander des explications à l’Asguard.

« -Que voulez-vous dire Kvasir, nous sommes prêt !
-Pour notre sécurité, j’ai envoyé un plan de vol – ou plutôt d’atterrissage - à votre pilote. Il doit rentrer avec une trajectoire très précise dans l’atmosphère de la planète. N’oubliez pas que nous avons subit quelques dommages lors de l’attaque du vaisseau, il y a trois révolutions sur elle-même de votre planète ...
-Bien, si vous pensez que cela vaut mieux, commença Emerson, mais l’asguard reprit la parole.
-Je ne crois pas, j’en suis certain.
-Très bien, continua le commandant en regardant son pilote. Major, c’est à vous de jouer. »

Le Major Marks se contenta de répondre par un hochement de tête un peu crispé, et se retourna vers sa console de pilotage. Après quelques manipulations sur les divers boutons qu’il avait à sa disposition, Marks se tourna de nouveau vers son supérieur, et lui fit signe que la procédure était en marche.
En effet, malgré les compensateurs inertiels du vaisseau terrien, une légère secousse indiqua à tout l’équipage que les moteurs conventionnels s’étaient remis en marche. Teal’c, qui avait accompagné Cameron sur la passerelle, se rapprocha de vitre de la pièce. Il pouvait alors voir le nez du bâtiment plonger droit vers le bleu de la planète, saupoudrée par une légère couche de blanc. En quelques secondes, le noir qui entourait le vaisseau passa au dessus du bâtiment, remplacé peu à peu par une couche de plus en plus importante de nuages. Le vaisseau se dirigea alors vers un des seuls endroits de la planète qui était beaucoup plus foncé, où la surface passait du bleu au marron. Le contour du continent sur lequel l’Odyssée allait atterrir se faisait de plus en plus précis. Et puis, le seul bleu que l’on pouvait voir devint ciel, au dessus du vaisseau. Paisiblement, il se rapprochait de la surface, et puis décéléra brutalement. Les contours d’une activité à l’aplomb du croiseur terrien se faisaient de plus en plus nets.
Plus qu’une centaine de mètres.
Le vaisseau se posa délicatement, soulevant sous sa coque un nuage de poussière qui suivit les contours du champ de force protégeant l’Odyssée, en le masquant quelques secondes aux yeux des autres avant de se dissiper. Le grondement précédent son arrivé s’effaça peu à peu, et le seul signe extérieur d’activité du vaisseau devint le bourdonnement saccadé qu’émettaient les moteurs.
Après plusieurs passages par quelques ascenseurs du vaisseau, Daniel Jackson et Samantha Carter arrivèrent auprès de Cameron Mitchell et de Teal’c. Le Jaffa se retourna donc vers les nouveau arrivant et s’inclina légèrement pour les saluer. Cameron, lui, les accueilli d’une façon plus ... bruyante ... terrienne en fin de compte.

« -Sam ! Daniel ! Je vous laisse votre siège, continua-t-il à l’adresse de l’archéologue. On attend toujours des nouvelles de nos nouveaux amis...
-Ah ... Oui c’est vrai, déclara Daniel pendant qu’il s’installait, son sourire s’effaça quelque peu. Cela m’étonne, d’habitude, dès que l’on pense à eux, ils se manifestent...
-Colonel Emerson ... commença le Major Marks.
-Nous avons une communication radio ? Passez-la sur le haut-parleur...
-Bien mon colonel. »

Mais seul le grésillement qui indiquait la mise en marche du canal radio résonna dans la passerelle. Et puis, une voix, différente de celle du négociateur habituel, retentit soudain dans toute la pièce, à un volume sonore très faible, comme si la personne chuchotait.

« -Vous êtes sûr d’avoir bien appuyé James?
-Bien sûr, mais allez-y si vous en doutait ? Répliqua le dénommé James.
-C’est ce que j’allais faire... »

Et puis, la communication se coupa, laissant les bouches entrouvertes de stupéfaction.



---



Sur Astreais, la salle de contrôle venait d’être laissée par deux explorateurs, mais deux autres personnes les remplacèrent bien vite. La majeure différence entre ces deux groupes était que seul l’un des deux savait comment repartir.
Jack lâcha la manche de son ami qu’il tenait toujours, et avança droit vers l’objet qu’il avait repéré, juste au pied d’une console, près de l’écran de la salle. Il se pencha et le ramassa. Il découvrit alors un second objet, plus petit et surtout agrémenté de nombreux boutons. Les deux objets étaient reliés par deux fins câbles, attachés à l’arrière du dispositif aux boutons et sur une des faces de l’autre dispositif. Une des faces, car ce dernier était un cube. Le scientifique leva avec précaution les deux appareils, et les montra à l’archéologue toujours planté en dessous de l’encadrement de la porte. Il eu l’air de chanceler, et se rattrapa in extremis à la paroi de la porte. Si la découverte des deux objets rassurait Jack sur son état mental, cela ne semblait pas être le cas de James...
Le Dr Daren laissa sa découverte sur la console la plus proche, et alla soutenir son ami qui s’affaissait de plus en plus. Toutes ces mésaventures en si peu de temps avaient eu raison des nerfs du linguiste. Jack l’aida à s’asseoir, et s’accroupit à côté de lui, en posant la main sur son épaule.

« -James ? James ! Comment ça va ?
-Mal, répondit celui-ci d’une voix mal assurée. J’en ai plus qu’assez... Que font vos amis scientifiques ? Ca fait je ne sais combien de temps que nous avons disparus ! Ils devraient au moins s’inquiéter ... »

A cela, le scientifique n’y avait pas encore pensé. Il cilla. James le remarqua, et il sourit. Mais ce n’était pas le résultat d’un bonheur quelconque. Mais plutôt un sourire crispé, glacé, presque forcé. Jack se reprit presque immédiatement.

« -Allez ! Levez-vous, j’ai la preuve que ce que nous avions vu – les deux point sur l’écran du boitier ancien – était bien réel. Quelqu’un est bien venu ici ! Ce que je vous ai montré n’était pas là lorsque nous sommes partit ! Ca j’en suis sûr.
-Si vous le dites...
-J’ai besoin de vous, vous me serez sans doute utile !
-D’après ce que j’ai pu voir, ces bidules sont plutôt dans votre domaine de compétence. C’est vous le scientifique ici ... »

Ne relevant pas la remarque de James, le Dr Daren pris fermement l’archéologue par les deux bras, et dû utiliser tout son poids pour relever le Dr Taylor. Etrangement, ses sarcasmes semblaient l’avoir quelque peu requinqué. Il suivit donc docilement le Dr Daren jusqu’à la console où ce dernier avait abandonné sa découverte. Il la reprit et commença à l’étudier.
La première chose qu’il remarqua, ce fût l’origine semblable des deux technologies. Il n’avait que pour outil un couteau qu’il ne quittait jamais. L’extrémité de la lame allait faire un excellent tournevis... Le scientifique dévissa donc précautionneusement la partie arrière du plus petit boitier, l’étudia rapidement, et s’attaqua ensuite à l’autre dispositif. Celui-là opposa beaucoup plus de résistance. La partie ne se s’annonçait pas facile, mais Jack était déterminé...
Après de nombreuses minutes d’acharnement, et de combats avec vis, plaques d’aluminiums et autres métaux, il réussit enfin à retirer la partie externe du boitier cubique. L’intérieur de celui-ci était extrêmement plus complexe que le premier appareil, qu’il avait supposait être un système de communication. En effet, il avait identifié plusieurs composants comme étant un haut-parleur, un émetteur, et un récepteur d’ondes électromagnétiques. Jack se décida enfin à exposer ses conclusions au linguiste qui l’avait laissé faire en silence depuis son arrivé forcée près de la console.
Sa réaction ne se fit pas attendre. Dès qu’il avait entendu les mots « système de communication », un sourire – de joie cette fois-ci – était immédiatement apparu sur son visage fatigué. Mais Jack avait quelque peu refroidi son enthousiasme en lui disant qu’ils ne pourraient pas communiquer avec leur base. Il doutait même pouvoir parler avec quelqu’un. En effet, ses arguments étaient qu’il ignorait la porté de l’appareil, et qu’il ne savait pas où James et lui se trouvaient... Mais James insista. La lueur d’espoir qui était apparue dans les yeux de l’archéologue décida Jack, qui replaça ce qu’il avait défait sur les deux appareils.
Le problème était maintenant de les faire fonctionner...

Cette fois-ci, les disparus s’y mirent à deux. James débordant d’une énergie nouvelle... Après quelques autres minutes de recherche, Jack demanda gentiment à son ami de regarder aux alentours s’il n’y avait rien d’autre d’abandonné. Il en avait assez de devoir lui arracher des mains à longueur de temps le dispositif... Et en reposant les yeux dessus, il remarqua qu’à l’endroit du circuit imprimé où arrivait l’alimentation du boitier se trouvait deux boutons, à côté d’une sorte d’antenne.

« -James, je crois avoir trouvé comment allumer l’appareil.
-L’allumer ?
-Le mettre en marche...
-Et qu’est ce que vous attendez ?
-Eh bien, regardez, dit Jack en montrant les deux boutons à James. Mais je ne sais pas lequel choisir...
-Essayez les deux. »

Devant l’indécision du scientifique, le Dr Taylor appuya fermement dessus. Au bout de quelques secondes, rien ne s’était encore passé. Jack doutait que son ami avait mit en marche l’appareil. Il lui parla donc à voix basse, au cas où l’appareil fonctionnait tout de même.

« -Vous êtes sûr d’avoir bien appuyé James?
-Bien sûr, mais allez-y si vous en doutait ? Répliqua l’archéologue.
-C’est ce que j’allais faire... »

A son tour, Jack enclencha les deux boutons. Mais encore un fois, rien ne se passa. James lui lança un regard qui semblait signifier : « Je vous l’avez bien dit » ! Et Jack retourna à ses observations. Il était pourtant sûr et certain que l’appareil allait s’activer. En y repensant, il aurait juré entendre un grésillement ...



---



Après la communication très étrange qu’avait reçu le vaisseau terrien, le Major Marks brisa le silence pesant qui s’était abattu sur la passerelle.

« -Colonel Carter, cette communication venait de votre canal !
-Comment ?
-Le canal qui vous avait mit en place avant de partir sur Astreais !
-Oh non ! S’exclama Samantha avant de partir en trombe de la salle.
-Qu’est ce qu’elle a ? Se demanda Daniel à haute voix.
-J’en sais autant que vous, dit le Colonel Emerson.
-Je crois savoir, déclara Cameron qui paraissait mal à l’aise, mais il fut interrompu sans son début d’explication par le pilote.
-Je reçois une nouvelle communication, cette fois-ci, c’est bien celle que nous attendions. Je la passe sur le haut-parleur...
-Je vous salue Docteur Jackson. Ici votre négociateur. Nos instruments, et nos hommes présents sur place, nous ont indiqué que votre vaisseau s’était bien posé aux coordonnées que je vous avais indiquées précédemment. Je vous prie d’attendre l’arrivée de nos émissaires avant la sortie des hommes affectés à l’approvisionnement de votre vaisseau.
-Très bien...commença Daniel.
-Ils seront en place dans cinq de nos minutes communes...
-Je les accueillerais personnellement au dehors de notre vaisseau.
-Parfait, prochain contact dans cinq minutes donc... »

Et la communication se coupa brusquement, cela commençait à devenir une habitude... L’archéologue cependant restait pensif quand à la dernière phrase prononcée par son interlocuteur. Que cela voulait ? Qu’il allait le recontacter lorsque le groupe de personnes envoyées par son pays serait à bord ? Cela ne servirait, à son avis, pas à grand-chose ... Cette pensée le suivie jusqu'à l’ascenseur le plus proche, où il rencontra Samantha apparemment essoufflée.

« -Sam ! Nous devons accueillir dans cinq minutes ...
-D’accord, répondit-t-elle en s’appuyant contre la paroi du mur à côté d’elle pour reprendre son souffle. J’y serais ... je vous rejoins tout de suite ...
-Sam ? Qu’est ce qu’il y a ?
-Je vous expliquerais, à tout de suite ! »

Et la scientifique disparu au bout du couloir, sous le regard hébété de Daniel. La sonnerie de l’ascenseur le sortit de ses rêveries. Il y entra, et enclencha le bouton lui permettant de se rendre à l’étage le plus bas du vaisseau.

Quelques minutes plus tard, Samantha le retrouva, suivie de près par Cameron, Teal’c, et une dizaine de techniciens-soldats. Mitchell répondit immédiatement au regard interrogateur de Daniel.

«-Nous allons pomper ...
-Ah...Dit Daniel. Et vous pensez en avoir pour combien de temps ?
-D’après mes calculs, une dizaine de minutes. »

Ce fût Samantha qui répondit. Logique. Une phrase commençant par « d’après mes calculs » ne pouvait sortir que de la bouche d’un scientifique. Daniel sourit à cette pensée, mais personne ne le remarqua. On lui aurait fait obligatoirement la remarque dans le cas contraire, et il aurait eu droit à son lot de questions embarrassantes...
Les techniciens étaient en train de procéder à la procédure d’ouverture de la porte principale du vaisseau. Celle qui était utilisée lorsque le bâtiment était posé à la surface d’une planète, en dehors de son hangar de maintenance. Le panneau coulissa lentement, laissant apparaître un trait de lumière qui s’agrandissait. Cameron fit signe à ses hommes de se préparer. Le panneau coulissant toucha le sol avec un bruit mat, s’enfonçant quelque peu dans le sol poussiéreux. Ils sortirent tous sous la masse imposante du vaisseau terrien. L’équipe de Mitchell se dirigea d’un pas rapide vers un des pieds de l’Odyssée, laissant Carter de Jackson s’avancer seuls en dehors de la protection relative qu’offrait la coque au dessus d’eux. A cinq cent mètres de l’avant du vaisseau se dressait une barrière de véhicules – certains légers, d’autres beaucoup plus lourds - et d’hommes. Les véhicules les plus légers avaient l’air de voiture sortant directement d’un film des années cinquante. Les plus lourds semblaient plus avancés. Ils roulaient grâce à deux paires de chevilles, là où auraient dû se trouver les roues sur un véhicule normal. Cela permettait une plus grande motricité. L’avant des engins était percé par deux canons, le premier, fixe, avait un porté supérieure cinq cent mètres. Le deuxième, situé au dessus du premier avait un rayon d’action à 360°, mais une porté beaucoup plus courte. Le pilote était coincé entre ces deux canons, et avait un champ de vision très réduit : il ne pouvait voir qu’au travers d’un rectangle découpé dans la tôle, renforcé par une plaque en plexiglas, enfin, l’équivalent terrien ... de La Carène.

Une voiture venait de briser le rang, et s’avançait à la rencontre de Daniel et de Samantha. Ils étaient maintenant à une cinquantaine de mètre de la sécurité, l’unique soleil était à son zénith au dessus de leurs têtes, mais il faisait tout de même assez frais à cause d’un léger vent venant du lac qui fouettait allégrement leur visage, les décoiffant et malmenant l’étoffe de leur habit. Samantha détourna son regard de l’automobile qui s’approchait pour observait cette étendue d’eau. Elle voyait les hommes de Cameron tirer de gros tuyaux provenant du pied du vaisseau qu’ils avaient approché peu avant. Certains soldats étaient même déjà en train de plongé les tubes qu’ils portaient dans l’eau fraîche du lac. Un des hommes perdit soudain l’équilibre : il semblait s’être écarté pour laisser passer un de ses collègues, sans faire attention au tuyau derrière lui. Sam plissa les yeux, et ne pût retenir le petit rire qui l’agita. C’était Teal’c - d’habitude si agile - qui barbotait maintenant dans l’eau poisseuse du lac. Sa couleur de peau l’avait trahi...
Lorsque le colonel se retourna, la voiture n’était plus qu’à une cinquantaine de mètres de Daniel et elle. Elle reprit aussitôt son sérieux. Tous les deux s’arrêtèrent, laissant la voiture s’approcher. Le bruit qu’émettait l’automobile devenait de plus en plus fort : il était saccadé, agité de soubresauts, comme si le conducteur n’avait pas un contrôle total de son engin. Enfin, le véhicule s’arrêta brusquement à dix mètre des deux amis, le « pilote » avait sans doute dû appuyer un peu fort sur la pédale de frein. Quatre hommes en sortirent maladroitement. Et dès la fermeture de la dernière portière, la voiture repartit en trombe vers son rang. Les terriens lactéens s’approchèrent des autres terriens qu’ils avaient devant eux. C’est Daniel qui brisa la glace.

« -Euh... Bonjour. Je suis le Dr Daniel Jackson, et voici le Lt-Colonel Samantha Carter, dit-il en montrant d’un signe furtif sa compagne. »

Un des hommes s’avança un peu plus que les autres. Il semblait être le plus au gradé. Il observa quelques instants le vaisseau qui se dressait devant lui, puis annonça d’une voix qui trahissait son stress.


« -Bonjour Docteur Jackson ... Et Lt-Colonel Carter. Je suis le Colonel Vaden Hawkins... »

Cette voix ... Daniel la connaissait. Cela le frappa dès le premier mot du colonel. Il l’avait entendu il n’y avait pas du tout longtemps. Samantha semblait penser la même chose que lui. Et puis, Hawkins enchaina, sans remarquer le soudain malaise qui avait figé les traits de Daniel et de Samantha.

«- ... je pense que vous me connaissez déjà Docteur.
-Vous êtes notre négociateur ?
-En effet. »

Cela rassura Daniel, il connaissait au moins un peu l’une des personnes qu’il devait accompagner. Les militaires qui secondaient le colonel étaient toujours de marbre. Ils n’avaient pas bougé d’un poil depuis leur sortie de la voiture. Samantha, elle, lança un regard furtif vers le lac. Cameron et ses hommes étaient toujours là-bas. Un autre regard vers son vaisseau. Il émettait encore un léger grondement. Carter se retourna, Daniel faisait déjà signe au groupe d’émissaires de l’accompagner, elle suivit le mouvement.
Les mètres qui les séparaient du vaisseau se firent en silence. Les deux terriens lactées devant, les terriens de La Carène derrière. Tous marchant d’un pas cadencé par l’impact régulier des bourrasques de vent sur la coque de l’Odyssée. L’ombre du bâtiment rassura l’archéologue et la scientifique, mais pas le colonel Hawkins ; les pensées de ses hommes restaient insondables. Arrivés à l’intérieur, ils se rendirent dans la salle de briefing – seule salle capable d’accueillir des personnes étrangères convenablement. La vie dans les couloirs qu’ils traversèrent semblait s’être arrêtée, ils ne rencontrèrent personne. Sam pensa que cela devait être une consigne du Colonel Emerson. Ils s’assirent toujours en silence. Les lumières étaient tamisées, éclairaient partiellement les visages. Si l’on arrivait dans la pièce à ce moment précis, on aurait pu croire que tous allaient se sauter dessus, mais cette rencontre était censé être amical, une assurance... Hawkins se décida à parler.

« -Eh bien, je pense que vous nous avez emmené dans cette salle en particulier pour une raison précise.
-Nous espérons en effet en apprendre un peu plus sur votre peuple, commença Daniel. Cela pourra être réciproque évidemment. Pour que votre ... visite de notre appareil ne soit pas qu’une ...
- ... assurance ? Lança Hawkins en souriant. Cela était en fait mon idée, approuvée par mes supérieurs. Vous m’excuserez si je ne réponds pas à toutes vos questions, mais je suis sous – il regarda les trois hommes qui l’accompagnaient – serment... Et il y a des choses que je n’ai pas le droit de dire.
-Bien, continua Jackson. Je comprends. Commençons ... »


Quelques étages au dessous, l’équipe de Cameron rentra de sa mission. Ses hommes le saluèrent devant l’ascenseur qui permit à Teal’c et lui de remonter à la passerelle.
Un grand bruit résonna alors, atténué par la structure du vaisseau. L’absence de vibrations indiqua au Colonel Mitchell que le vaisseau n’avait pas été touché. L’ascenseur arriva enfin à destination, et Teal’c et Cameron sortirent en trombe. Le couloir qui menait à la passerelle était cette fois-ci plongé dans un bruit incessant. Des groupes de techniciens allaient et venaient sans cesse, un ordinateur à la main. Lorsque les deux soldats arrivèrent sur la passerelle, ils durent se frayer un chemin dans une masse encore plus compacte de scientifiques. Mitchell su enfin ce qui avait provoqué ce bruit.
Au travers de la vitre de la salle, on pouvait voir, au loin, une épaisse colonne de fumée noire. A sa base se trouvait ce qui restait de la barrière de véhicules qu’avaient installé les autochtones autour de l’Odyssée. Quelqu’un tendit des jumelles au Lt Colonel. Il pouvait à présent voir ce qui avait pris feu : sur vingt mètres, il ne restait plus que des carcasses calcinées de véhicules encore fumants, accompagnés dans leur sort par les restes tout aussi carbonisés de militaires. Ceux qui avaient été épargné fuyaient en désordre. En tout cas, ce fut ce que Cameron pensa. Mais en regardant à droite et à gauche de la position attaquée, il remarqua que le reste du rang s’avançait vers l’Odyssée. La voix de Samantha s’éleva alors dans les haut-parleurs.

« -Passerelle, qu’est ce qui se passe ? Nous avons entendu une sorte de ... d’explosion !
-Nous n’en savons encore rien, s’exclama rapidement le colonel Emerson.
-Il semblerait que la ligne de protection que nos amis avaient mis en place ce soit faite attaquer, lança Cameron qui s’était rapproché du micro du commandant.
-Comment ça ? Lui demanda Sam.
-Eh bien, quelques véhicules ont explosés. Mais je ne sais pas comment. Et le reste semble se rapprocher du vaisseau. Vous devriez revenir ici Sam.
-J’arrive tout de suite. Une dernière chose : activez le bouclier si ce n’est pas encore fait. Ce n’est pas bon signe s’ils se rapprochent...
-On vous attend, commença le commandant, puis il se tourna vers son pilote. Le bouclier Marks ! »

A peine le champ force levé, et les premiers projectiles s’écrasèrent contre la barrière d’énergie asguard. Elle n’apparaissait qu’aux endroits où quelque chose la frappait. Cameron reprit ses jumelles. Toutes les forces de leur attaquant étaient en action. Les engins ressemblant à des chars utilisaient à tour de rôle leurs deux canons, ils crachaient continuellement leurs ogives explosives. Des militaires sur des véhicules équipés de mitrailleuses ne cessaient de tirer, tout comme tous les soldats présents au sol. Le vaisseau essuyait une véritable pluie de balles et de projectiles en tout genre, mais cela ne semblait pas affecter l’Odyssée.

« -Bon Dieu, s’exclama le colonel Emerson à l’adresse de Cameron et de Teal’c. Mais pourquoi nous attaquent-ils ?
-L’attaque sur eux a commencé lorsque nous sommes remonté à bord, déclara Mitchell. Alors, ils ripostent. Ils doivent croire que nous avons attaqué en premier... »

Cameron se retourna à nouveau vers la vitre de la passerelle. L’attaquant avait cessé d’avancer, mais ses tirs n’avaient pas faiblit. Soudain, la lumière d’une seconde explosion, à gauche de la première, inonda le poste de commande. Cette lumière fût suivie une seconde plus tard par un bruit plus intense que le précédent. Cette fois-ci, ce fût essentiellement des soldats qui furent touchés. La zone d’impact – plus proche que la première – était clairement visible de la position du colonel Mitchell. Un cratère de cinq mètres de large et de deux mètres de profondeur s’était formé, accueillant quelques restes carbonisés de militaires malchanceux. Sur un cercle de dix mètres autour de ce cratère, d’autres soldats étaient partiellement ou totalement calcinés, la vie s’était déjà échappée de leurs corps déchiquetés. Même pour un militaire endurci, ce spectacle restait difficile à voir... Un peu plus loin, le seul véhicule qui était positionné à proximité de l’impact se trouvait maintenant sur son toit. Il explosa soudainement projetant encore d’autres débris sur ceux qui s’étaient réfugiés derrière sa carcasse. A une vingtaine de mètres de la désolation, une cinquantaine d’hommes titubaient au hasard, ils étaient tous blessés plus ou moins gravement, et s’enfuyait, cette fois-ci, vraiment en désordre. Les tirs s’arrêtèrent quelques secondes après le second impact, puis ils redoublèrent d’intensité, même si les attaquants avaient perdus en effectif.
Samantha entra en trombe sur la passerelle. Elle était suivie par Daniel et – à la surprise générale – du groupe d’émissaires qui était monté à bord une dizaine de minutes plus tôt. La découverte du peuple du colonel Hawkins par le Dr Jackson n’avait pas duré longtemps, il ne s’était échangé que quelques mots, avant que la première explosion ne les interrompe. Le Lt-Colonel Carter présenta rapidement Hawkins à ses amis, puis leurs expliqua qu’elle l’avait informé de la situation, et qu’il voulait les aider. Etrangement, Hawkins les avait cru lorsque Samantha lui avait dit que son vaisseau n’était pas responsable de l’attaque de ses compatriotes. Il ignorait pourquoi, mais le Dr Jackson lui inspirait confiance, et ses amis également. Il savait qu’en tant que soldat, il ne devait pas se fier à son intuition, mais il sentait qu’un certain lien existait entre lui et les personnes qu’il avait rencontré à bord du vaisseau...
Une troisième explosion sortit de ses pensées le colonel.
L’attaque toucha un groupe de véhicule lourd, tous furent projetés à une dizaine de mètres de l’endroit du nouvel impact. Ils explosèrent les uns après les autres, entraînant une réaction en chaîne qui fût plus de victime qui les deux premières attaqués réunies. La voix ferme du Lt-Colonel Carter força Hawkins à arracher son regard de la tuerie qui se déroulait sous ces yeux.

« -Colonel Hawkins ! Connaissez-vous une arme capable de faire ce genre de dégât ?
-Je n’en connais qu’une seule ... Mais cela est impossible ! Cette arme est développée et contrôlée par l’armée de mon pays. Celle qui est attaquée en ce moment même !
-Que voulez-vous dire ? C’est un prototype ?
-Oui, c’est un nouveau missile d’une portée d’une vingtaine de kilomètres ayant une extrême précision. Notre réserve de ces missiles est réduite et ... Attendez, pouvez-vous me montrez vos systèmes de communications s’il vous plaît ? Je dois contacter mon supérieur direct, lui doit sûrement savoir... Et il pourra sans doute stopper l’attaque contre votre vaisseau. »

Samantha lui montra rapidement le fonctionnement des systèmes de communication du vaisseau, et engagea la fréquence que le colonel lui demanda.

« -Général Curtberth, ici le Colonel Hawkins, me recevez-vous ?
-Colonel, que ce passe-t-il ? Comment avez-vous fait pour me contacter ?
-Il semble que quelqu’un attaque en ce moment les hommes qui étaient postés autour de l’Odyssée.
-Ce n’est pas le vaisseau ?
-Non, je peux vous l’assurer. Je vous parle de la salle de commande de l’Odyssée. La cible que vous visez n’est pas la bonne, pouvez-vous ordonner le cessez le feu ?
-Vous êtes sûr que ce n’est pas le vaisseau ? Insista le général.
-Oui ! Nos hommes ont étés attaqués alors que j’étais là, le vaisseau n’aurait pas pu...
-Bien, j’ordonne l’arrêt de l’attaque ... Mais qui est en train de décimer nos hommes ?
-Savez-vous si un nouveau vol de matériel militaire s’est produit récemment ?
-Eh bien, je ne sais pas si cela vous concerne ...
-Je crois au contraire que si ! Je pense avoir identifié l’arme qui les attaque. C’est le nouveau missile à haute précision...
-...
-Général ? Vous savez quelque chose ?
-Une centaine de ces missiles a été volé il y a une semaine. L’enquête est en cours.
-Une centaine ! Je pensais que la réserve de ces missiles était réduite !
-Eh bien, vous connaissez le climat de tension dans lequel se trouve actuellement notre pays ... Nous avions besoin d’un nombre conséquent de ces armes... D’après notre enquête, le vol de ces missiles est l’acte de nos terroristes les plus actifs.
-O’bloody ... murmura Hawkins, mais le général avait entendu.
-Vous le connaissez ?
-J’ai déjà eu affaire à lui »

Sa voix s’était soudainement éteinte, et sa gorge s’était nouée. Un sentiment soudain l’avait envahie.
La haine.
Tel un poison se diffusant petit à petit dans son corps, ce sentiment intense était lié à la colère, et surtout à la peine. Ce nom seul lui rappela d’affreux souvenirs, qu’il voulait oublier à tout jamais. Il retrouva alors la parole.

« -Dites à vos hommes de se replier Général, ils n’ont aucune chance contre ces missiles. Ne vous inquiétez pas pour moi, je suis en sécurité ici.
-Très bien, bonne chance Colonel. »

Son visage exprimait maintenant une expression farouche de détermination. Et puis un doute le submergea. Il releva la tête vers le Lt-Colonel Carter.

« -Nous sommes en sécurité ici n’est ce pas ?
-Vous voyez bien que les tirs de vos amis ne touchent pas notre vaisseau ... Nous sommes équipés d’un champ de force très puissant »

Au moment où Samantha termina sa phrase, un choc ébranla tout le vaisseau. Mais il ne fût pas touché outre mesure. La vibration produite ne suffit pas à déranger les scientifiques présents, ce qui signifiait qu’elle n’était pas dangereuse. Cependant, l’astrophysicienne vérifia l’intégrité du bouclier.
98%.
Elle adressa un grand sourire au colonel Hawkins.

« -Vous voyez ?
-Colonel Carter, commença le pilote du vaisseau, vous devriez regarder les censeurs.
-Oh non, s’exclama la scientifique. Pas ça ! »

Son sourire s’effaça aussi rapidement qu’il était apparu. Elle s’assit lourdement dans son fauteuil réservé, et commença à vérifier les données qui lui parvenaient.

« -Qu’y a-t-il ? Demandèrent en cœur les colonel Hawkins et Emerson.
-Ca ne va pas vous plaire du tout...
-Sam ! Lança Cameron qui n’aimait pas le ton de son amie.
-S’il maintient sa trajectoire et sa vitesse, un vaisseau arrivera en orbite de la planète dans une dizaine de minutes...
-Un vaisseau ?
-Du même type que celui auquel nous avons eu affaire il y a trois jours ... »

Les missiles n’avaient presque pas d’effets sur le bouclier, mais les armes non-conventionnelles du vaisseau de type inconnu avaient vite fait du le réduite à néant. L’équipage devra à nouveau réagir.
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Re: [FANFIC]La Terre oubliée

Message non lu par Earth99 »

Depuis le temps que je n'étais pas venu.

Toujours aussi bien.
Continue comme ça ...
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Ce serai un beau gachis d'éspace."

"La vérité est ailleurs".
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Re: [FANFIC]La Terre oubliée

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Chapitre 13 : Emissions subspatiales




Un vaisseau grondait tranquillement, posé près d’un lac, à la surface de la Terre de la Carène. La salle de contrôle de l’engin spatial était en proie à une extrême fébrilité depuis l’annonce de l’arrivée d’un nouveau vaisseau au dessus de l’atmosphère planétaire. Les passagers attendaient. La tension qui régnait était plus faible que la première fois, sans doute parce qu’ils avaient réussit à abattre le premier vaisseau. Mais elle restait présente, épargnant cependant les quatre intrus présents sur la passerelle. Ils attendaient en silence une explication, que personne ne semblait vouloir leurs donner. Le leader de ce groupe observait par la vitre de la passerelle le terrain déchiqueté devant lui. La fumée s’estompait peu à peu, laissant apparaître les restes de ce qui avait été touché – que ce soit encore vivant ou non. Un missile, identique à ceux qui avaient provoqué ce carnage, s’écrasa une nouvelle fois sur le champ de force qui protégeait le vaisseau. Si le Colonel Hawkins avait bien compté, c’était le cinquième. Mais Samantha Carter lui avait assuré que leur bouclier n’était pas affecté par ces tirs. Cela n’empêchait pas le militaire d’éprouver pour le responsable de ces attaques répétées une profonde haine à chaque nouvel impact... L’image de la photographie qu’on lui avait montrée il y a longtemps était imprimée dans sa mémoire. A chaque fois qu’il fermait les yeux, ce n’était pas le noir de l’apaisement qui lui apparaissait, mais le visage grave et marqué de Jessie O’bloody. Hawkins ne pouvait s’empêcher de haïr chaque trait de ce visage.
Son double menton. Sa bouche découpée par une vieille cicatrice. Son nez long et fin, barrière entre ses deux joues creuses. Ses deux yeux noirs enfoncés dans leurs orbites, soulignés par de profondes cernes dont la couleur oscillait entre le jaune et le violet. Ses épais sourcils noirs alliés avec ses longs cheveux sales et broussailleux, pour cacher un front large. L’ensemble était encadré par le sourire sarcastique du terroriste. C’était sans doute ce que Hawkins détestait le plus chez cet homme. Son sourire ... Il souriait de la souffrance de ses victimes...
Une tête blonde passa devant lui, et s’installa maladroitement dans le siège à côté de lui. L’image lui revint en même temps que le son. Des paroles emmêlées et surexcitées. Daniel Jackson passa à son tour devant lui. Il se décida à lui demandait ce qui se passait.

« -Le vaisseau va arriver. Et nous voulons l’attaquer avant que celui-ci ne le fasse ... Notre bouclier est beaucoup moins efficace au sol que dans l’espace. Un tir nous serait surement fatal ...
-Vous ... voulez l’attaquer ? Mais comment ? »

La voix du colonel Hawkins était devenue chevrotante. Il ne pensait pas qu’un champ de force résistant facilement à des missiles pouvait céder en un seul tir. Pendant ce temps, le Docteur Jackson envoya au Colonel Mitchell, qui écoutait sa conversation d’une oreille, un regard pour lui demandait s’il avait le droit de parler de téléportation à Hawkins. Cameron hocha lentement la tête de droite à gauche derrière le dos de Hawkins. Daniel ravala alors la fin de la phrase qu’il avait entamée.

« -Eh bien, nous utilisons un système qui nous permet de télé..... D’envoyer des objets où nous le voulons.
-Vous allez envoyer quelqu’un à l’attaque ?
-Pas tout à fait... »

Pendant la conversation des deux hommes, Samantha, qui décomptait le temps avant l’arrivée du vaisseau, termina sur un « zéro » plus élevé que les chiffres précédents, ce qui les interrompit. Le silence tomba sur la passerelle, et on entendit plus que le claquement régulier des touches utilisées par le colonel Carter, pour vérifier le bon déroulement des opérations. On entama alors un nouveau décompte, celui-là avec uniquement quatre chiffres.


---


Dans la salle des machines, le consultant asguard verrouilla la cible et enclencha la téléportation à la fin du compte à rebours avec une légère grimace de contrariété. Elle se transforma quelques secondes plus tard en expression de surprise, quand Kvasir s’aperçut que le missile qu’il devait envoyer était toujours dans son silo. Avant de devoir subir un appel des humains, il réenclencha la procédure, mais une partie de son être savait pertinemment qu’il n’avait pas fait d’erreur. Ce plan ne fonctionnerait plus ... Ces pires craintes furent alors confirmées : une voix féminine résonna désagréablement dans ses oreilles.

« -Kvasir ! S’exclama la voix du colonel Carter. Vous savez ce qui peut empêcher l’envoie de l’ogive ? »

L’asguard fut soulagé d’entendre cette question, il y réfléchissait en ce moment même. C’était ce qu’il appréciait le plus chez cette humanoïde. Elle allait toujours à l’essentiel, et ne s’embarrassait pas avec de quelconques raisonnements superficiels. Il avait trouvé lorsque le colonel termina sa phrase, mais pour ne pas paraître trop ... supérieur, il demanda son avis à son interlocutrice.

« -Il me semble que vous avait instauré une procédure pour empêcher la téléportation d’un vaisseau du même type que celui qui nous survole, commença-t-il. Ne pensez-vous pas que ce vaisseau aurait pu ...
-Mais bien sûr ! Continua Samantha, et puis, sa voix faiblit légèrement en se rendant compte que leur technique tombait à l’eau, et qu’ils ne pouvaient plus rien faire contre ce vaisseau. Nous devons trouver quelque chose d’autre Kvasir ... »

Que ces esprits humains étaient lents ! Cela ne fit qu’augmenter l’exaspération de l’extraterrestre, qui avait déjà ressurgie parce qu’on ne l’avait pas laissé finir sa phrase. Bien sûr qu’ils devaient trouver un moyen de combattre –et surtout d’abattre- ce vaisseau ennemi. Et évidemment, c’est à lui que l’on demanderait cela. Les techniques primitives ayant échoués ...
L’asguard prit donc les devants.

« -Je m’attelle immédiatement à la tâche Colonel Carter.
-Très bien, j’arrive pour vous rejoindre. »

Et avant qu’il puisse répondre qu’il n’avait pas besoin d’aide, et que le colonel ferait bien de se reposer, la communication se coupa. Levant ses yeux globuleux au ciel, la moindre parcelle de peau grise frémissante de consternation, il se repencha tant bien que mal sur son travail. Kvasir ne voulait pas ne l’avouer, mais une petite voix lui répétait clairement dans sa tête qu’il avait tout de même besoin d’aide, et que cette humaine était la seule ayant un semblant d’intelligence dans cette masse compacte de primitivité.


---


Lorsque la chevelure blonde du colonel Carter disparut au bout du couloir, une détonation plus intense que les précédentes se fit sentir et entendre sur la passerelle. Cette fois-ci, le colonel Hawkins ne fut pas le seul à y prêter attention. Plusieurs scientifiques cessèrent de parler, même Daniel et Cameron se retournèrent d’un même mouvement. En effet, ce nouvel impact n’était pas seulement auditif : un éclat d’or surfait lentement sur une vague argentée devant la vitre de la salle de contrôle, vague qui se brisa sur les flancs du boulier avant que celui-ci ne reprenne sa forme habituelle. Ce mouvement ondulatoire du champ de force indiqua à ceux dont l’attention avait été interpellée qu’un sixième missile terroriste venait de s’écraser à l’aplomb de la passerelle.

« -Ils ne pourraient pas nous laisser en paix ? S’exclama Cameron. Ils ne voient pas que leurs missiles n’ont aucuns effets ?
-Peut-être que non, en effet, commenta Daniel avec pertinence, avant de se tourner vers le colonel Hawkins. Possèdent-ils un moyen de détecter la variation de puissance de notre bouclier ?
-Je ne pense même pas que nous en avons les moyens, lui répondit Hawkins, une lueur d’espoir enflait dans sa poitrine. Je veux dire, continua t’il en cherchant bien ses mots, que je ne pense pas que qu’il existe un tel système sur ma planète.
-Ce qui est sûr en tout cas, lança Mitchell en montrant les quelques scientifiques encore retournés, c’est que tout ce boucan empêche nos têtes pesantes de réfléchir au moyen de se débarrasser d’un vaisseau beaucoup plus menaçant ! »

Ces dernières paroles convainquirent Hawkins que ce qu’il voulait faire en valait la peine. L’aversion que commençait à ressentir ce colonel Mitchell envers les lanceurs de projectiles ne pouvait être qu’une bonne chose.

« -Pourquoi ne lancez-vous pas un de vos missiles sur la position qu’occupent les terroristes ? Mon gouvernement vous en serait très reconnaissant.
-Mhhhhhh, je ne pense pas que ce soit une bonne idée, déclara Daniel. Nous n’avons pas l’habitude de nous immiscer dans les affaires propres aux planètes que nous explorons.
-Pourtant, c’est ce que vous avez fait en nous contactant ! s’exclama Hawkins qui voyait son désir glisser entre ses doigts.
-Je vous signale en passant que c’est VOUS qui nous avez contacté en premier, répliqua Daniel. Cameron, qu’en pensez-vous ?
-Eh bien, je ne suis pas contre de me débarrasser d’une attaque, même si celle-ci ne représente pas véritablement un danger. C’est plus une gène. Mais nous ne pouvons pas utiliser nos propres missiles, ils sont beaucoup trop puissants pour être lancés en surface. Et puis, de toute façon, ce n’est pas à nous de décider, mais au Colonel Emerson. »

En entendant son nom, le commandant se retourna avec grâce sur son fauteuil, après avoir fait signe au technicien avec lequel il était en train de parler qu’ils continueraient plus tard.

« -Vous voulez mon avis sur ... ? Demanda-t-il à Cameron.
-Il se trouve que ces attaques répétées, même si elles ne considèrent pas véritablement une menace, comment à me taper sur le système. Et elles empêchent nos scientifiques de travailler, alors si nous pouvions faire quelque chose. En plus, le colonel Hawkins nous a indiqué que se débarrasser des terroristes locaux serait très bien vu par son gouvernement ...
-Eh bien, vous savez que nous ne devons pas ... commença Emerson.
-... intervenir dans les affaires des autres, acheva Mitchell d’un ton monocorde. Oui, Daniel me l’a déjà rappelé... Mais il ne faut pas oublié que cette affaire est en train de nous pilonner depuis plusieurs minutes !
-Vous avez raison. Je vous donne mon accord... termina Emerson en se retournant vers le technicien qui l’attendait. »

Il paraissait prendre ce problème à la légère, mais il avait bien d’autres choses en tête. D’un œil peu rassuré, il lança un regard vers l’écran à sa gauche, celui des censeurs du vaisseau. On y voyait clignoter un point situé un peu au dessus du bord de l’écran. Le colonel reporta son regard vers le scientifique qui attendait toujours à côté de lui.

« -Vous me disiez Dr Greinon ?
-Le colonel Carter m’envoie vous dire qu’elle et Kvasir pensent qu’il serait plus prudent de déplacer notre vaisseau dans l’ombre de la planète. Voici les coordonnées, déclara le scientifique en montrant sur l’écran de son ordinateur une série de chiffres.
-Très bien Docteur. Merci. Colonel Mitchell ... et Hawkins, lança le commandant, Sam pense qu’il serait plus prudent de nous mettre en orbite au dessus de ce point. »

Il leurs montra ce que le scientifique lui avait indiqué quelques secondes auparavant.

« - Nous ferons comme cela d’un pierre deux coup, continua Mitchell qui voyait le résonnement qu’avait tenu son amie. Nous nous masquons des détecteurs du vaisseau ennemi, et en nous plaçons en orbite. Nous retrouveront ainsi la pleine puissance de nos boucliers. Ils sont beaucoup moins efficaces sous atmosphère, expliqua-t-il à l’adresse d’Hawkins.
-Exactement ! Dit le commandant.
-Et en passant, ajouta Mitchell, nous pourrons nettoyer la zone qui nous bombarde avec un bon vieux F-302 ... »


---


Après avoir envoyé un messager sur la passerelle, le Colonel Carter et le consultant asguard étaient retombés dans le silence. C’était étrange de voir comme un personnage aussi évolué préférait envoyer une personne, un être physique, alors que le vaisseau avait les moyens internes de transmettre des données à ses différentes parties. Samantha médita quelques secondes sur les moyens de communication asguards, avant de se rendre compte du regard appuyé que lui lançait Kvasir sur sa nuque. Elle se retourna lentement. Tentant une approche amicale, elle découvrit agréablement ses dents d’une blancheur étincelante, et montra son plus joli sourire.
L’asguard émit un bruit entre le grognement et le soupir.
Le sourire du colonel se figea, elle se rapprocha un peu plus de la console extra-terrestre, et commença à exposer à Kvasir les différentes options qu’elle avait imaginées dans les couloirs de l’Odyssée. N’étant pas rancunier, l’asguard la laissa parler sans l’interrompre, mais il lui montra son mécontentement en ignorant ce qu’elle venait de dire, ou tout du moins, en n‘y prenant pas compte pour le moment...

« -Nous devons procéder par ordre Colonel Carter. Voir ce que nous avons, et ce que nous n’avons pas ...
-Je suis d’accord mais que pensez-vous de ...
-Votre méthode primitive n’a plus d’effets ...
- ... parce qu’ils ont réussi à contrer la téléportation ...
- ... donc nous devons voir ce que nous avons d’autre sur ce vaisseau. Bien sûr, une arme à énergie aurait vite fait de percer la coque du vaisseau ennemi ...
- ... mais vous n’avez pas voulu nous donner de technologies offensives !
- ... il nous faudrait donc quelque chose d’équivalent ... »

La tête grise de l’extra-terrestre luisait sous la lumière artificielle de la salle des machines. Il était satisfait de ses réparties, mais devait maintenant agir en Asguard, et trouver une solution avant cette Humaine. Bien sûr, il aurait pu modifier les armes électromagnétiques du vaisseau, mais cela lui aurait prit trop de temps. Il avait besoin d’une solution plus ... expéditive. Il laissa son esprit vagabonder quelques dixièmes de secondes, avant de remarquer quelque chose éclairant d’une lumière bleutée un groupe de pseudo-scientifiques humains en face de lui. Un écran représentait la même structure que quelques étages au dessus, sur la passerelle ...



---



Une goutte. Deux gouttes. S’alliant pour en former une troisième plus épaisse, le tout devenu trop lourd ne put résister plus longtemps à l’attraction terrestre. Glissant allègrement sur la surface arrondie qui s’offrait à elle, elle s’écrasa quelques secondes plus tard sur le sol encore sec. Sous cette prémisse de pluie, l’Odyssée décolla soulevant comme à son arrivé un nuage de poussière, bientôt dissipé par les alliées de la goutte précurseur. Le ciel était maintenant d’un noir ébène, les quelques rayons lumineux filtrés pas les nuages furent masqués par la masse imposante du vaisseau terrien. Tel une bulle de savon géante, il s‘éleva jusqu’à paraître aussi gros qu’un oiseau pour les hypothétiques observateurs. Un nouveau choc ébranla le sol désormais humide, mais l’oiseau-cible filait déjà vers son chasseur.
Une vingtaine de kilomètres plus tard, un autre chasseur s’échappa de sous l’une des ailes de l’oiseau. La proie devint alors le chasseur, et le chasseur la proie. Survolant une vingtaine de points noirs à l’aplomb de sa position, Mitchell, à bord de son F-302, piqua brusquement. Les secondes venaient avec la précision, qui agrandissait par la vitre du cockpit le panorama. Mais le colonel s’occupait uniquement des indications relatées sur son radar. Une pression sur le manche de commande, et un premier véhicule explosa, retournant dans son élan deux autres de ses congénères. Une deuxième pression, et ces deux amas d’acier déjà sur le dos se transformèrent en amas incandescents. Une scène déjà vue peu de temps auparavant se reproduisit alors. Mais cette fois-ci, les coups étaient beaucoup plus précis, et surtout beaucoup plus puissants et meurtriers... Tandis que le chasseur lactéen faisait demi-tour, les survivants laissèrent leurs blessés et les quelques restes carbonisés –organique ou pas- qui jonchaient le sol pour s’enfuir à toutes jambes. Une voix grave retentit aux oreilles du colonel, par l’intermédiaire de son casque de pilotage.

« -Colonel Mitchell, commença la voix. Je pense avoir repéré sur mon moniteur la position d’attaque de ces terroristes ... comme vous les appelez. Je vous envoie cela.
-Très bien Teal’c, approuva Cameron. »

Mais au moment où il cibla ladite position, de multiples nouveaux échos apparurent sur l’écran de son radar. S’en suivit alors, après le lancement d’un troisième missile sur la position que lui avait indiqué le Jaffa, un balai aérien dont le protagoniste principal devait enchaîner esquives, loopings et changements brutaux de directions pour échapper aux personnages secondaires. Bénits soit l’inventeur des compensateurs inertiels pensa activement Cameron, après avoir réalisé une manœuvre particulièrement spectaculaire qui eu pour résultat d’envoyer deux de ses poursuivants s’écraser l’un contre l’autre. La voix de Teal’c résonna alors de nouveau dans les oreilles du pilote virtuose.

« -Colonel Mitchell, il semblerait que les projectiles lancés à notre encontre ne soit qu’une diversion.
-Précisez Teal’c, grogna Cameron après une nouvelle esquive.
-Un véhicule semble s’éloigner de plus en plus de la position que nous attaquons ... »

La réponse de Cameron fut incompréhensible, noyée entre plusieurs grognements. Mais il vira brusquement vers la position du point le plus isolé situé sur le haut de son radar. Une localisation, une dernière pression, et quelques secondes plus tard, une intense fumée noire s’éleva dans les airs à l’endroit précis où le colonel avait lancé son missile.
Une autre voix, celle-là féminine, lui demanda de rentrer à bord de l’Odyssée. Tout en redressant son manche, Cameron pensa qu’à la vue de la puissance des missiles du chasseur, que ce colonel Hawkins avait dû être satisfait. Mais il ne pouvait s’empêcher de s’en vouloir. Plus il y réfléchissait, plus il hésitait à savoir si ce qu’il venait de faire était la bonne chose ou pas. « Ce n’était pas de notre ressort », commença une petite voix désagréable qui devenait de plus en plus intense, alors qu’il évitait ses deux derniers poursuivants autonomes. « Nous ne sommes pas sur notre planète, nous aurions dû les laisser avec leurs problèmes. Cela va nous en causer à nous, des problèmes », ajouta la voix sans se laisser démonter par l’autre – celle du colonel-, qui ne cessait de se répéter : « C’était ce qu’il fallait faire, ce Hawkins nous a assuré que son gouvernement nous serait reconnaissant, c’était la bonne chose à faire ... ». L’appel du Jaffa déjà descendu du F-302 chassa de sa tête les deux voix qui se livraient bataille. Mais une sensation –aussi désagréable que la voix- persistait en lui alors qu’il s’extirpait de son vaisseau ...


---


« Ce que cet Asguard peut m’exaspérer », pensa le colonel Carter avec force, mais elle laissa vite sa rancœur contre l’extra-terrestre de côté ... tout du moins, elle ne laissa rien paraître, et la meilleure façon de prouver sa valeur auprès de cet être orgueilleux, était de trouver une solution avant lui ...
Et puis, les idées dans les pensées du colonel s’enchaînèrent. Alors qu’elle laissa s’égarer son esprit le temps d’un battement de cils, l’image du colonel Hawkins s’imposa dans sa tête. Elle pensa alors à sa rencontre avec lui, puis à son retour de mission précipité avec Cameron ...
Kvasir dut relever la tête pour voir le Colonel Carter rayonner. Alors, elle avait trouvé aussi ! Lui ressentait également ce sentiment de bonheur, mais des années, voire même des centaines d’années d’inaction avait atrophié la majeur partie des muscles de son visage. Il se contenta donc d’un hochement de tête appréciateur.



---



Adossé contre la seule source de chaleur qu’il avait pu trouver, James Taylor tentait tant bien que mal de garder les yeux ouverts. La douce lumière que diffusait la console derrière lui ne suffisait presque pas à surpasser le froid glacial sur lequel il était assit. Il se devait de rester éveillé, plus pour son coéquipier que pour lui-même. Cela ne l’aurait pas dérangé de se laisser aller, de laisser vagabonder son esprit au pays merveilleux des rêves et du bien être. Mais ce qu’il ne savait pas, c’est que si son corps l’emportait sur son esprit, le réveil serait très difficile... Il tremblotait, il était mort de fatigue. Fermer les yeux quelques secondes ne lui ferait surement pas de mal ...

« -James ! S’exclama une voix à peu à sa gauche. Regardez-moi ... Regardez-moi ! Insista la voix. »

Juste avant de tomber dans les bras salvateurs de Morphée, James consentit à ouvrir son œil droit. Mais sous le regard sévère du Dr Daren, l’œil gauche suivit rapidement son jumeau...

« -James ! Répéta Jack Daren. Vous n’avez pas déjà oublié notre conversation ?
-Non, bien sûr que non, grogna le principal intéressé.
-Vous ne devez pas vous endormir James. Ma formation médicale est sommaire, mais je pense que le moindre effort pourrait vous faire perdre conscience. Et je ne peux pas vous garantir que je pourrais vous réanimer ... Accrocher-vous James, continua Jack d’un ton plus apaisant. Je pense que je pourrais bientôt faire fonctionner cette machine ... »

L’archéologue hocha doucement la tête, avant de se laisser aller sur sa console. Il était peut-être épuisé, mais pas totalement aveugle. Même s’il avait perdu toute notion de temps, il voyait bien que cela faisait une éternité que son ami essayait d’activer les deux boitiers qu’ils avaient trouvé dans la salle de contrôle à leur retour. Jack avait affiné ses premières conclusions peu après son premier examen du dispositif. Il lui semblait que le plus petit appareil était celui qui enregistrait l’onde sonore, et la convertissait en un signal électromagnétique. Signal qui était ensuite transmit à l’autre dispositif par les câbles qui reliaient les deux boitiers. Selon le scientifique, le second dispositif était donc un émetteur – ou un récepteur. Mais Jack ne parvenait pas à comprendre sa présence, étant donné que le plus petit dispositif comprenait déjà un système d’émission ...
Abandonnant quelques instants ses recherches, le Dr Daren s’assura de la conscience de son ami. Il avait vraiment l’air faible, et son état se dégradait de minutes en minutes. A cet instant, bien qu’en scientifique endurcit, ne croyant qu’aux faits avérés, démontrés, et reniant tout ce qui avait à voir avec de quelconques croyances non prouvées ; Jack espéra de tout son être qu’une force, qu’un être qui pouvait lui venir en aide existait. Il s’autorisa ce qu’il interdisait à son ami, et se contenta d’espérer ...

Jack s’en voulu quelques instants plus tard. Il avait un peu trop dû se laisser aller, parce qu’il lui semblait avoir entendu une voix féminine qu’il ne connaissait pas ... Voix féminine, oui, mais accompagnée d’un léger grésillement. Le scientifique tourna violement la tête. Cette fois, il était sûr que cette voix ne provenait pas de son imagination fertile, mais plutôt du dispositif qu’il avait laissé en plan. Il se concentra sur les paroles grésillantes de la voix féminine.

« -Est-ce que quelqu’un me reçoit ? Je répète, est-ce que quelqu’un me reçoit ? »

Dans un sursaut instinctif qui lui était peu habituel, le scientifique s’écria en direction des deux appareils :

« -Je vous reçois ! »

Mais cela n’eu pour effet que la répétition de la précédente phrase de la voix féminine. Cependant, à la troisième répétition, une autre phrase vint se greffer à la suite de la première : la voix, qui perdait un peu de son intensité et de sa vigueur à chaque répétition, avait alors gagné une certaine assurance. Assurance mêlée avec ce qu’on pouvait identifier comme de la gêne, comme ci la personne s’en voulait d’avoir oublié quelque chose ...

« -Si quelqu’un me reçoit, il faut que vous enclenchiez le bouton à côté de l’antenne de la radi... du plus petit dispositif pour me répondre. »

Jack s’était déjà précipité sur ledit appareil avant que la voix ne termine sa phrase. Il chercha quelques dixièmes de seconde le bon bouton, et appuya furieusement dessus. Un autre grésillement se fit entendre, et le scientifique ...
Ne dit rien du tout. La raison le rattrapa aussi violement qu’elle l’avait quitté. Répondre à un appel d’une personne inconnue, par un dispositif inconnu, serait faire preuve de la plus totale inconscience.
Un autre dilemme comme il en avait déjà eu tant à faire ces dernières heures tortura de nouveau son esprit. Il s’en remit donc à la seule chose qui lui faisait prendre une décision : James. Mais James, profitant de l’éphémère inattention de son ami, avait cédé, son corps l’avait emporté, et il avait glissé dans une position peu naturelle contre la console sur laquelle il s’était appuyé.
Ce dernier fait décida le Dr Daren.
Prenant une grande bouffé d’air, cherchant vaguement ses mots, il répondit, il l’espérait, aux personnes qui le sauverait. La seule chose qu’il avait décidé, c’était d’être franc avec ses interlocuteurs. Il estimait en effet, qu’au point où il en était, il n’avait plus rien à perdre ...


---


Partagée entre la frustration -de ne pas y avoir pensé avant- et l’euphorie -d’avoir trouvé une solution-, le Colonel Samantha Carter était entrée d’un pas allègre dans la salle de commande de l’Odyssée. Elle avait été suivie par Kvasir, ce qui était en soi un fait exceptionnel, car l’asguard ne sortait que rarement de sur sa console. Et comme un fait extraordinaire ne vient jamais tout seul, les techniciens et militaires présents sur la passerelle avait déjà l’indication que Sam et Kvasir leurs apportaient des nouvelles ... extraordinaires !
L’arrivée du asguard, bien que inhabituelle, n’avait fait que peu d’effet sur l’équipage présent. Il n’était, en revanche, pas passé inaperçu par les quatre intrus qui l’avait dévisagé sans gène. Cela était sans doute dû au fait qu’ils voyaient un extra-terrestre pour la première fois ... Mais cet étrange intérêt n’avait eu aucune conséquence sur le comportement de Kvasir, qui avait continué de suivre le Colonel Carter.
Après quelques instants de silence, ils avaient annoncé à l’assistance l’embryon de plan qui avait émergé de leurs cerveaux. Malheureusement, n’étant encore qu’un embryon, il avait encore à se développer, et de nombreuses données restaient imprévisibles. C’était sans doute cela qui avait provoqué la réticence du Colonel Emerson à l’annonce du plan : ne pas savoir si tout aller se dérouler comme prévu... Car bien qu’habitué aux fantaisies de l’équipe SG1, il agissait toujours en commandant, c’est-à-dire qu’il pensait en priorité à la sureté de ses hommes (et femmes !). Et ne pas savoir ce qui arriverait après la téléportation de l’équipe n’allait pas du tout dans ce sens ... Mais les arguments du Colonel Carter et le regard froid et insistant de l’asguard étaient arrivés à bout du commandant. Même Daniel – lui habituellement si raisonné – avait immédiatement prit partie pour ce plan, et avait insisté sur le fait qu’ils n’avaient plus le choix. En effet, soit ils appliquaient ce plan, et – ils l’espéraient – arriveraient à bout du vaisseau stationné de l’autre côté de la Terre, soit ils abandonnaient la planète bleue si proche de la leur...

La relative erreur du colonel Carter lors de sa précédente mission allait se révéler, en fin de compte, bénéfique. C’était elle qui avait décidé de prendre contact, et cela allait être possible grâce à son précédent « oubli ». Debout, seule devant la vitre de la passerelle, elle se concentra intensément, et chercha précisément ses mots. Sans se retourner, elle demanda au pilote d’ouvrir le canal sub-spatial. Le grésillement si caractéristique résonna, et Sam commença à parler, espérant intensément que quelqu’un aller l’entendre, mais surtout, lui répondre !

« -Est-ce que quelqu’un me reçoit ? Je répète, est-ce que quelqu’un me reçoit ? »

Devant l’absence de réponse, Samantha se retourna. Daniel lui fit alors signe de recommencer son appel. Elle attendit encore quelques secondes, puis recommença :

« -Est-ce que quelqu’un me reçoit ? Je répète, est-ce que quelqu’un me reçoit ? »

Le colonel attendit de nouveau quelques secondes une réponse qui ne venait pas. Dans un sursaut de génie –et aussi de gène-, elle se rendit compte qu’elle avait oublié de préciser une information capitale dans son message d’appel ...

« -Si quelqu’un me reçoit, il faut que vous enclenchiez le bouton à côté de l’antenne de la radi... du plus petit dispositif pour me répondre. »

Le silence, aussi bien dans son oreillette que derrière elle, commençait à devenir pesant pour Samantha. Bravant tous les dangers du subconscient, elle ferma les yeux : le bleu apaisant de la planète laissa sa place au froid noir de l’esprit. Et puis, une voix fatiguée mais déterminée la sortit brusquement de cette noirceur.

« -Je vous reçois ! »

Un choc, qui lui traversa tout le corps, la déstabilisa quelques instants. Un léger bourdonnement s’éleva alors derrière elle, en réaction à la réponse tant attendue. Sam leva doucement la main, toujours sans se retourner, et demanda le silence. Cette dernière requête qui lui fût immédiatement accordée. Elle reprit profondément sa respiration, et s’apprêta à répondre, mais la voix ne lui laissa pas l’occasion de le faire, et continua sur sa lancée.

« -Qui que vous soyez, je vous en prie, aidez-nous ! Je sais que vous êtes déjà venu où nous sommes, d’ailleurs je ne sais même pas où je suis ! Mais apparemment, vous le savez, alors si vous pouvez nous aider, je vous en prie, aidez-nous ! »

Cet appel à l’aide laissa la Colonel Carter sans voix. Ce qu’elle avait décidé de dire pour entamer la conversation n’avait maintenant plus aucune utilité ... Elle se retourna donc complètement, faisant face à ses amis.

« -C’est déjà mal partit n’est-ce-pas ? Lança Cameron. Comment les convaincre que nous avons besoin d’eux, si la seule chose qu’ils veulent faire, c’est quitter la cité ?
-En effet, cela peut être un problème ... »

C’était Kvasir qui avait approuvé la pertinence du Colonel Mitchell. En entendant maintenant la voix de l’asguard, le Colonel Hawkins s’éloigna un peu plus de l’être gris et luisant, jusqu’à rencontrer le mur derrière lui. Hawkins n’avait pratiquement rien saisit de la conversation qu’avait mené cette Sam Carter, du « plan » qu’elle voulait mettre en œuvre avec ses amis. Il n’avait réussit qu’à saisir que quelque mots, comme « gène ATA », « porte des étoiles » ou « émetteur sub-spatiale ». Ces mots là n’avaient aucun sens pour lui, et de toute façon, il s’en fichait. Il n’arrivait toujours pas à croire qu’il était dans l’espace. Il flottait au dessus de sa planète ! Il la voyait, au travers de la vitre, de l’autre côté de la pièce. Il avait déjà pu voir des images de la Terre prises de l’espace, mais pouvoir la voir comme cela, de ses yeux, en vrai ...

« -Eh bien, si problème il y a, rappela Daniel. Vous n’aurez qu’à nous téléporter !
-Très bien, continua le Colonel Emerson. Sam, dites-leurs que nous allons les aider, mais précisez leurs également que nous allons aussi avoir besoin de leur aide avant ... Expliquez leurs sommairement notre but, ces gens sont en détresse, il vaut mieux être franc avec eux. »

Sam approuva d’un signe de tête, avant de reprendre sa position initiale, les reflets bleutés de la planète glissant le long de son visage. Elle enclencha sans y penser la communication en pressant légèrement son oreillette, et recommença à parler avec la voix la plus apaisante dont elle était capable.

« -Nous allons bien vous aidez, mais nous allons aussi avoir besoin de vous ...
-Mais vous ne comprenez pas ! Mon ami est inconscient à côté de moi, cela fait je ne sais combien de temps que nous sommes coincé dans un endroit immense ... hum ... James m’avait bien dit le nom de cet endroit ... Ah oui, Astreais ! Nous savons comment nous sommes arrivé, mais nous ne trouvons pas le moyen de repartir...

-Nous pouvons vous aidez, mais pour cela, nous devons venir sur Astreais ...
-Amenez une assistance médicale avec vous ... Oh non, je dois vous laissez, James vient de se réveiller... »

Fronçant les sourcils, Sam fit signe au Major Marks de fermer le canal.

« -Eh bien, commença t-elle. Je ne m’attendais vraiment pas à ça ... Il a tellement était ...
-Coopératif ? Acheva Cameron. Allons, ce n’est pas plus mal, il est prêt à nous voir arriver, cela facilite grandement les choses.
-SG1, préparez-vous à partir, Annonça le commandant. Je ne sais pas encore combien de temps le vaisseau restera inactif, vous devrez faire vite ...
-Alors, en avant pour le pôle Sud ! S’exclama Mitchell. »

Ce fût comme si l’on avait remit la machine complexe des liaisons synaptiques en marche. En entendant les trois derniers mots du Colonel Mitchell, Hawkins sortit brusquement de son état léthargique, et relia tous les éléments qu’il avait pu entendre. Lorsque le Général Curtberth lui avait donné ses ordres, il lui avait parlé de la découverte au pôle Sud de la planète, par un groupe de scientifiques, d’un gigantesque anneau. Le général avait également était informé de la disparation de ceux qui avaient découvert l’anneau : deux scientifiques, et si sa mémoire ne le trompait pas, l’un d’eux s’appelait James Taylor ...
Cela ne pouvait être une coïncidence, et de toute façon, il n’y croyait pas ... Un anneau extraterrestre et une cité dont personne sur sa planète ne connaissait l’existence, et tout ça au même endroit. Cela ne pouvait pas être le fruit du hasard ! En se répétant ces phrases, Hawkins cherchait à s’en convaincre. Après avoir regardé discrètement les trois gorilles qui l’accompagnaient, il interpela Daniel Jackson, qui s’apprêtait à franchir la porte de la passerelle.

« -Euh ... Dr Jackson ?
-Ah, Colonel, si vous le souhaitez, nous pouvons vous ramener chez vous et...
-Non, enfin oui, mais ce n’est pas de cela que je voulais vous parler.
-Faites vite. Vous l’avez sans doute entendu, mais nous partons ...
-Justement, cela concerne votre mission ... Je pense savoir qui sont les deux personnes que vous allez y rencontrer. Ce sont deux scientifiques d’une base de recherches située au pôle Sud qui ont disparu il y a quelques heures ... Mon supérieur m’a prévenu de cela avant ma mission de rencontre avec vous, il pensait que ....
-...nous étions les responsables de cette disparition ? Et sur quoi travaillaient ces deux scientifiques ? »

Hawkins observait toujours ses trois gorilles qui se rapprochaient calmement de lui. Celui qui semblait mener le groupe hochait lentement la tête de droite à gauche, mais l’aura de confiance qui émanait du Dr Jackson faisait surgir en lui un courage qu’il n’avait pas soupçonné. Tournant la tête, il déballa tout ce qu’il savait...

« -Eh bien, mon supérieur m’a informé que ces chercheurs ont découvert, il y a trois jours, un anneau composé d’un métal qui n’est pas présent sur notre planète ... »

Alors que le colonel reprenait son souffle, Daniel ne pu s’empêcher de l’interrompre.

« -Je connais la suite ... Et quel nom donnez-vous à cet anneau ?
-Astreaporta ... Répondit Hawkins, légèrement troublé.
-Cameron, Sam, Teal’c ! S’exclama Daniel en direction de ses amis qui s’étaient arrêtés à l’autre de bout du couloir. Venez écouter ce que le Colonel vient de m’apprendre ... »

Mais il n’eu pas le loisir de leurs expliquer ce qu’il venait d’entendre. Une sonnerie d’alarme retentit sans état d’âme sur la passerelle, et indiquait qu’il y avait eu du mouvement du côté du vaisseau devenu ennemi. Les techniciens déjà sur les nerfs s’agitèrent encore plus. Sam traversa en trombe la salle, et s’installa dans son siège. A gauche de l’écran où étincelait toujours la représentation de la cité d’Astreais, un écran montrait maintenant la vue en trois dimensions de la planète, deux points stationnés en orbite. Mais au niveau de l’un de ces points, d’autres points plus petits semblaient apparaître de nulle part, leur nombre augmentant de plus en plus.

« -Colonel Hawkins, déclara le Commandant. Je pense qu’il est temps que vous retourniez sur votre planète ...
-Mais, ces points qui apparaissent sur votre détecteur ...
-Ce sont des chasseurs, expliqua Cameron. Et ils en ont certainement après nous ...
-Expliquez à vos supérieurs ce qui ce passe ici, continua Emerson. Suivez le Dr Greinon, il vous conduira à une salle où l’on vous téléportera ... »

Pendant que le Colonel Hawkins et ses nounous quittaient la pièce, le Commandant d’adressa à SG1. Leur marge de manœuvre était devenue d’un coup très réduite, et leur camouflage dans l’ombre planétaire n’avait en fin de compte servit à rien. Après tant de constatations déprimantes, il donna de nouveaux ordres :

« -Cameron, Teal’c, je pense que vous serez d’accord pour mener la flotte de F-302 que nous allons lancer pour retarder nos nouveaux assaillants...
-A vos ordres, répondirent en cœur les deux principaux intéressés, avant de rejoindre les hangars.
-... Sam, Daniel, votre mission reste la même. N’étant plus que deux, vous devrez tout de même faire très vite. »

Ils hochèrent tous les deux la tête, avant de quitter à leur tour la salle de commande. Le Colonel Emerson se prépara d’abord à la deuxième bataille en trois jours qu’il allait subir, avant de préparer son vaisseau.

« -Marks, mettez en stand-by tous nos systèmes de défense, préparez les manouvres d’évitement, et dès que le Colonel Carter et le Dr Jackson auront été téléporté, éloignez-vous de la planète ... Ils ne vont pas voir ce qui va leur arriver ...
-Colonel, les chasseurs ennemis contournent la planète et sont maintenant à mi-chemin entre leur vaisseau et le notre, ils seront à porté de tir dans quarante secondes ...
-Très bien, donnez l’autorisation à nos chasseurs de décoller.
-On voit de m’informer que le Colonel Carter et le Dr Jackson viennent d’être téléportés.
-Vous savez ce qu’il vous reste à faire Marks ... »
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Re: [FANFIC]La Terre oubliée

Message non lu par DocteurJackson »

c'est un bon épisode mais comment ils ont fait pour savoir ou se trouvait le vaisseau terrien?
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Re: [FANFIC]La Terre oubliée

Message non lu par Général Jack O'neill 62 »

CITATION c'est un bon épisode mais comment ils ont fait pour savoir ou se trouvait le vaisseau terrien?
As-tu remarqué que ta question était quelque peu ambiguë ? Etant donné qu'il y a deux terres, plusieurs méchants, et plusieurs vaisseaux ... ;) .

Je suppose que le "ils" se réfère aux aliens dans le vaisseau extra-terrestre, et le vaisseau terrien est l'Odyssée ...
(J'te réponds en spoiler, pour ne pas géner les éventuels lecteurs qui commencent par lire les commentaires... ^_^ ).
Spoiler
Comme l’avait expliqué Samantha, se cacher derrière la planète n’aurait pas pu durer éternellement. Ce n’est vraiment pas une protection fiable... Il suffit de scanner la planète pour se rendre compte qu’un vaisseau est stationné de l’autre côté.
En résumé, cette protection était plus qu’éphémère...
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Re: [FANFIC]La Terre oubliée

Message non lu par DocteurJackson »

CITATION (Général Jack O'neill 62,Dimanche 25 Novembre 2007 10h27)
CITATION c'est un bon épisode mais comment ils ont fait pour savoir ou se trouvait le vaisseau terrien?
As-tu remarqué que ta question était quelque peu ambiguë ? Etant donné qu'il y a deux terres, plusieurs méchants, et plusieurs vaisseaux ... ;) .

Je suppose que le "ils" se réfère aux aliens dans le vaisseau extra-terrestre, et le vaisseau terrien est l'Odyssée ...
(J'te réponds en spoiler, pour ne pas géner les éventuels lecteurs qui commencent par lire les commentaires... ^_^ ).
Spoiler
Comme l’avait expliqué Samantha, se cacher derrière la planète n’aurait pas pu durer éternellement. Ce n’est vraiment pas une protection fiable... Il suffit de scanner la planète pour se rendre compte qu’un vaisseau est stationné de l’autre côté.
En résumé, cette protection était plus qu’éphémère...
je repoend en spoiler pour pas gener les autres
Spoiler
Mais sachant que le 1er vaisseau alien à été dértuit comment sa race à su que l'Odyssey allait sur cette planete? Dispose-t-il de satellite ou autre pour suivre le vaisseau terrien?
Sinon a quand la suite?
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Re: [FANFIC]La Terre oubliée

Message non lu par Général Jack O'neill 62 »

Ah d'accord excuse moi, autant pour moi, j'avais mal compris ^_^ .

Et donc cela sera développé plus tard, eh oui, désolé :P .
Spoiler
Bon aller, j'vais quand même te dire que ça a un rapport avec le chapitre 8, et l'attaque du 1er vaisseau alien. Ils n'ont pas fait que tirer ...

La suite, je ne préfère pas annoncer de date ... mais j'm'avance le plus vite possible !
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Re: [FANFIC]La Terre oubliée

Message non lu par DocteurJackson »

Ok avec un traceur?
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Re: [FANFIC]La Terre oubliée

Message non lu par Général Jack O'neill 62 »

Chapitre 14 : Représailles



Après avoir été laissé en paix durant plusieurs milliers d’années, l’ancienne salle d’embarquement d’Astreais fut illuminée par la téléportation asguard, pour la deuxième fois dans la même journée. La lumière amena avec elle, avant de se dissiper, deux personnes tout de noir vêtus.
Daniel regretta presque immédiatement que la physiologie humaine ne soit pourvue que d’une unique paire d’yeux. En effet, il essayait d’imprimer avec le plus de fidélité ce qu’il voyait autour de lui, se tournant et se retournant pour voir le plus de choses.
Samantha, en tirant délicatement sur sa veste, arrêta immédiatement ce balai particulier, et elle lui montra d’un coup de tête le balcon sur leur droite : s’y dressait une silhouette accroupie qui retenait un autre profil apparemment assis sur le sol de la salle du dessus.
La pièce presque vide dans laquelle ils avaient atterri était un véritable caisson de résonance. Aussi, lorsque Daniel fit un premier pas, la silhouette accroupie s’arrêta instantanément de bouger. Elle regarda subrepticement par-dessus la balustrade, et se dirigea d’un pas prudent vers l’escalier menant à l’étage inférieur. Les deux membres de SG1 se regardèrent. Ils ne savaient pas vraiment quoi faire, mais Daniel fit signe au Colonel Carter de baisser son arme, qu’elle avait instinctivement levée lors du déplacement de la silhouette.
Devant le vitrail du haut, seuls ses membres inférieurs étaient illuminés par le vitrail du bas, derrière Daniel et Samantha. La personne avança doucement jusqu’à mi-hauteur de l’escalier gravé, sa tête étant restée dans l’obscurité.
Le Dr Jackson s’avança aussi quelque peu. Ils entendirent quelqu’un s’agiter en haut, sur le balcon. Sam hocha la tête pour que Daniel dise quelque chose : ils devaient en effet paraître ridicules à rester planter là, au milieu de l’ancienne salle d’embarquement d’Astreais ...

« -Euh ... Bonjour ... Je suis le Dr Daniel Jackson, et voici le Lt-Colonel Samantha Carter, continua-t-il en montrant de sa main libre sa coéquipière. C’est nous qui avons pris contact avec vous ...
-Vous reconnaissez ma voix ? Continua-t-elle doucement. »

Un homme fatigué qui leur fit alors face. Un lourd manteau à moitié ouvert le recouvrait des épaules aux genoux, il semblait sur le point de perdre conscience. Mais un sourire s’esquissa sur son visage en signe de bienvenue. Avant de remonter les marches, il annonça d’une voix enrouée :

« -Je suis le Dr Jack Daren ».

Laissés sur place à cause du manque d’explications du Dr Daren, les deux membres de SG1 emboîtèrent le pas du scientifique. Ils enjambèrent rapidement les marches lumineuses de l’imposant escalier, et se retrouvèrent dans la salle de contrôle de la cité. Pratiquement rien n’avait changé depuis le départ précipité de Samantha et Cameron, mais Daniel ne put résister à l’appel de l’admiration. L’éclat orangé des consoles se reflétant sur ses lunettes, il éclipsa de nouveau tout le reste. Des données attendant d’être lues défilaient encore sur l’écran Ancien, et Daniel les remarqua avant que Sam ne lui montre l‘endroit où s’était directement rendu le Dr Daren. Il était penché au dessus d’une autre personne, et l’empêchait de se relever. Les deux terriens ne savaient encore une fois pas comment agir devant ce spectacle embarrassant, mais Jack Daren gagna rapidement la bataille, et se retourna vers ses hôtes. Il leur montra l’homme appuyé malgré lui contre le dos d’une console ancienne.

« -Et voici le Dr James Taylor...
-Très terrien tout ça, souffla Daniel à l’oreille de sa coéquipière.
-... c’est à cause de lui que j’ai dû écourter notre communication de tout à l’heure ... Je suppose que ceci vous appartient ? Continua le Dr Daren en leur montrant la radio toujours reliée à l’émetteur subspatial.
-C’est le cas, oui, acquiesça le Colonel Carter. Est-ce que le Dr Taylor qui a besoin d’une assistance médical ?
-Jack, vous avez exagéré... »

James Taylor se redressa quelque peu sur sa console en disant ces mots. Il ne voulait pas paraître encore plus mal en point, et seul le fait que les personnes devant lui soient réelles l’empêchait de succomber à la fatigue. En effet, lorsque qu’à son réveil, Jack lui avait expliqué qu’il avait réussi à joindre quelqu’un, tout épuisement moral s’était dissipé, mais le physique n’avait pas suivit. Il était donc retombé mollement à terre quand il avait essayé de suivre Jack accueillant les deux arrivants. James essaya de leur sourire, mais il ne parvint qu’à montrer une faible grimace de douleur. Voyant qu’il commençait à s’affaisser, Sam se précipita et le rattrapa in extremis avant qu’il ne touche le sol. Elle détacha son sac, et en sortit un tensiomètre et un thermomètre, James se laissant faire, hébété par le brouillard laiteux qui s’abattait devant ses yeux.

« -Trente-sept cinq, déclara l’éphémère médecin, avant de positionner le tensiomètre sur le bras de son patient. Et 9,8 de tension. Ca n’est pas très méchant, sans doute une bonne dose de surmenage... Tenez, continua-t-elle en sortant de sa poche un stimulant. Prenez-ça. »

Avalant docilement le comprimé, son regard perdu dans le vide sembla reprendre un peu de vie. Il secoua rapidement la tête, mais ce fut la pire erreur qu’il aurait pu faire. En effet, un énorme marteau vint s’abattre sur son crâne....
Il regarda autour de lui, mais il n’y avait aucune trace de la masse qui lui serait tombée dessus ... La douleur, elle, s’intensifia au niveau de son hémisphère droit. La seule chose positive dans tout cela, c’est qu’il avait retrouvé de la force, et avec l’aide du Colonel Carter, il parvint à se relever. Daniel lui sourit aimablement, puis se tourna vers Jack Daren.

« -Comme Sam vous l’a dit lors de votre communication, nous sommes venus ici parce que nous avons besoin de quelque chose qui ce trouve dans cette cité, mais nous avons également besoin de vous ...
-Est-ce que tout s’est mis en fonctionnement lorsque vous êtes arrivés ici ? Demanda sans détour Samantha. Elle devait à tout prix connaître ce détail, sinon Daniel et elle perdaient leurs temps ici...
-Eh bien... commença Jack Daren. C’est comme si les salles dans lesquelles nous entrons se réveillaient... Et cela quand James se déplace. »

Celui-ci était en train de reprendre ses esprits, et, voyant qu'on s'intéressait à lui, se tassa quelque peu derrière le Dr Daren. Recevant un léger coup de coude dans les côtés par celui qu’il pensait être son ami, il dut tant bien que mal admettre que se cacher ne servirait plus à rien. Il était spécial, différent même. L’interaction particulière qu’il avait montrée avec les objets présents dans cette cité lui était propre, et ces deux personnages semblaient savoir pourquoi lui était différent. Réfléchissant à ce qu’ils avaient dit, il comprit soudainement.

« -Vous voulez vous servir de moi, s’exclama James !
-Que voulez-vous dire, demanda poliment Daniel.
-Si c’est à cause de ce ... de ce « don » que j’ai à contrôler ces technologies ancienne –c’est cela n’est-ce-pas ?- je vous préviens tout de suite que... que je ne contrôle rien du tout !
-Un don oui, dit calmement Daniel. C’est une sorte de don. En fait cela a une explication très scientifique ... Je pense que Sam vous l’expliquera mieux que moi, mais avant, je tiens à vous assurer que nos intentions sont purement amicales ! Laissez nous tout vous expliquer, ce que nous allons vous demander est d’une extrême importance, autant pour nous que pour tout votre peuple. »

Le sentiment de confiance qu’éprouvait le Dr Daren envers le Dr Jackson ne fit que s’intensifier après ces paroles. Mais un court examen du discours fit s’ajouter un sentiment d’inquiétude à celui de confiance.

« -Que voulez-vous dire, demanda-t-il. Que se passe-t-il ? Vous parlez de la population toute entière ?
-Laissez-nous vous expliquer ...
-Comprenez que tout cela est difficile à digérer ! Il y a une semaine encore, j’étais le responsable d’un site de forage polaire. Alors je vous prie d’être clair. James, continua-t-il après un léger temps d’arrêt, faites ce qu’ils vous diront, j’ai tout de même confiance en eux ...
-Mais nous ne savons même pas qui ils sont, d’où ils viennent. Nous ne pouvons pas les croire sous prétexte qu’ils en savent plus que nous sur notre propre situation ! Personnellement, je trouve même cela plutôt inquiétant ... »

Daniel lança à Samantha un regard lourd de sens. Ils avaient tellement de choses à leur expliquer, mais comme dans toutes les situations critiques, le temps leur faisait défaut. Un bref signe du Lt-Colonel et l’archéologue prit sans le vouloir son ton le plus monocorde, essayant d’être le plus concis et le plus franc, dans la mesure du possible.

«-Nous sommes des explorateurs venus d’une lointaine planète en vaisseau, et nous avons demandé assistance à votre monde après avoir été attaqué par un autre bâtiment – que nous avons détruit. Malheureusement, il semble qu’un des ... compatriotes du vaisseau nous ait retrouvé, et il vient de lancer une nouvelle attaque. Notre précédente technique pour détruire le vaisseau ayant échoué cette fois-ci, il semble évident qu’ils ne partiront pas comme si de rien n’était dans l’éventualité où notre vaisseau serait abattu. Heureusement, à notre arrivé, nous avons détecté une structure que nous connaissons sur votre planète, et cette structure sous la glace du pôle Sud, nous y sommes en ce moment même ! Le peuple qui a construit cet endroit était extrêmement évolué, et nous savons que cette cité renferme une arme très puissante.
-C’est là que vous intervenez Dr Taylor, expliqua Samantha. Seul un Ancien, où une personne possédant un gène spécifique peut contrôler cette arme, et vous possédez incontestablement ce gène, étant donné que vous pouvez contrôler la technologie ancienne.
-Mais ... Mais, bredouilla James. Je ne suis qu’un archéologue. Je ne sais pas me servir d’une arme, qui plus est pour détruire un vaisseau spatial !
-La particularité des technologies altérannes est qu’elles se contrôlent, pour ses applications les plus complexes, par la pensée.
-La pensé ? Demanda Jack. »

Il était encore en train d’avaler le discourt du Dr Jackson et du Colonel Carter, mais buvait littéralement leurs paroles. Ils avaient vraiment l’air de connaître le sujet par cœur, et cela s’enchaînait comme une leçon maîtrisée sur le bout des doigts.

« -Nous ne connaissons qu’une partie du phénomène, poursuivit Samantha. Mais les personnes pouvant contrôler les technologies anciennes nous ont expliqué que le contrôle était du domaine de l’instinctif. Les informations partent du cerveau de l’utilisateur, et le siège de contrôle renvoie des données relatives à l’ordre de l’utilisateur.
-Le Siège de contrôle ?
-Oui, c’est l’interface la plus complète entre le possesseur du gène et la cité, et c’est de ce siège que les armes peuvent être utilisées.
-Et de quelles genre d’armes s’agit-t-il ?
-Ce sont des sortes de drones autonomes qui peuvent traverser la matière et toute sorte de champ de force. Ils peuvent être utilisés seuls ou en groupe, la puissance de frappe augmentant évidemment avec le nombre de drones utilisés. »

Sa mission imposée s’éclaircissait, mais le graine du doute était toujours présente dans l’esprit de James. Il ne parvenait décidément pas à avoir la même confiance aveugle que montrait Jack envers ces deux étrangers. Et si le vaisseau était amical, et c’était leur bâtiment qui était hostile ? Et s’il n’y avait même pas de bâtiment ennemi ! Le Dr Taylor, en pensant qu’ils n’allaient pas lui répondre, demanda s’ils avaient la preuve de ce qu’ils annonçaient.

« -Sam ? Vous pouvez afficher sur l’écran les censeurs de la cité ?
-Avec votre aide Daniel. C’est sur cette console, poursuivit-t-elle après avoir montré le panneau de commande le plus à gauche de l’écran. »

Quelques secondes de manipulation plus tard, le plan encore affiché sur l’écran alteran laissa place à une vue de la planète et de ses alentours. Samantha se retourna pour voir les visages des Dr Daren et Taylor s’affaisser un peu plus, James vacillant même un peu avant de se raccrocher au bras de son ami.
Autour du trait orangé représentant la Terre, une trentaine de petits points lumineux avait l’air d’aller à la rencontre de seize autres points, chacun portant une inscription en ancien. Ils semblaient tous partir de deux formes définies plus importantes, elles aussi respectivement agrémentées par une inscription. Daniel montra une des formes et le groupe de points émanant de celle-ci.

« -Regardez, voici l’Odyssée, et les chasseurs les plus proches sont à nous. Le texte accolé signifie ...
-Inconnu, dit simplement James.
-Vous parlez l’ancien ? S’étonna le Dr Jackson.
-Depuis récemment oui. On m’a envoyé dans ce trou paumé pour cela d’ailleurs... continua-t-il avec une légère pointe de regret.
-Daniel !
-Oui oui, je trouve juste cela très intéressant ... Comme vous le voyez sur l’écran, continua t’il, nos chasseurs vont faire face dans très peu de temps à ...
-Qu’y a-t-il Dr Jackson ? Demanda Jack.
-C’est juste que ... Merde ! Ils changent de direction, et se dirigent par ici !
-Mais regardez Daniel, Cameron fait la même chose, il va surement leur couper la route. »

A partir de là, Jack décrocha totalement, et son cerveau encore saturé de nouvelles données n’arriva plus à capter d’autres informations. Un magnétophone déréglé lui répétait sans cesse avec la voix du Dr Jackson : « Ils se dirigent par ici, ils se dirigent par ici »...

« -Nous devons agir vite, s’exclama la voix du Colonel Carter qui résonna dans son esprit. Daniel, vous pourrez nous diriger d’ici grâce au plan de la cité ? Daniel ? »

Samantha avait raison de se demander s’il était toujours avec elle. Il paraissait absorbé par ce qu’il voyait sur l’écran altéran, ou plutôt par un détail de la représentation affichée par le panneau lumineux.

« -Daniel !
-Vous voyez l’inscription sur le vaisseau alien ?
-Euh ... Oui, et alors ?
-Je l’ai déjà vu quelque part, mais je n’arrive pas à la traduire.
-Ce n’était pas sur la tablette qui nous a menés sur P6X 924 ?
-Je connais ce mot, déclara le Dr Taylor, soudainement intéressé par ce que se disaient les deux étrangers. Il était gravé à de nombreuses reprises sur les murs de la salle souterraine...
-La salle souterraine ?
-... je n’arrivais pas à traduire ce mot, mais maintenant, en connaissant le contexte dans lequel il est utilisé ... Tout devient clair. Ils ne sont pas partis, ils se sont fait chasser ...
-Vous parlez des Anciens ?
-En effet.
-Et comment se nomment leurs ennemis ? Qui sont maintenant aussi les nôtres d’ailleurs ...
-Les Ylrias»


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Il n’avait jamais réussi à savoir pourquoi voler – à bord de n’importe quoi d’ailleurs – lui avait toujours procuré autant de plaisir. Pas celui que l’on ressent lorsqu’on apprend qu’on vient d’être élu roi de la promo, mais un plaisir simple et sain, une sorte de plénitude. Voler était chez lui instinctif. Il ne faisait alors plus qu’un avec sa machine, le problème étant qu’à ce moment, un intrus venait de troubler la relation fusionnelle qui le reliait, lui et son bout d’alliage ferreux.

« -Colonel Mitchell, dit une voix rauque, les vaisseaux viennent de modifier leurs trajectoires. Ils s’éloignent de nous et plongent vers le pôle Sud de la planète...
- On n’avait vraiment pas de besoin de ça ...
-Vous ne devriez pas donner l’ordre aux autres F-302 de changer eux aussi de trajectoire pour rejoindre nos ennemis ?
-A tous les chasseurs, ici Leader Bleu. Vous avez ordre de changer immédiatement de cap pour le pôle Sud de la planète. Je répète, dirigez vous tous vers le Sud de la planète ! Colonel Emerson, continua Mitchell après avoir changé de canal, vous avez sans doute remarqué le changement de direction des chasseurs ennemis. Je viens de donner l’ordre de les suivre.
-Vous avez bien fait colonel, nous allons préparer l’Odyssée pour vous rejoindre.
-Vous ne pensez pas que ... ?
-Hélas si. Je crains que leur but ne soit pas de nous éliminer, pas tout de suite en tout cas. Ils veulent plutôt supprimer la seule chose sur cette planète capable de leur nuire ...
-Nous les occuperons aussi longtemps que possible !
-Ce sont vos ordres.
-Eh bien Teal’c, accrochez-vous !
-Merci de vous inquiéter pour les dommages que mon corps pourrait subir, mais les sangles qui me maintiennent sont très bien fixées... »

Dans quinze secondes maintenant, il allait avoir une vue imprenable sur la flotte qui allait lui faire face. Celle-ci n’était pas encore entrée dans l’atmosphère, et il comptait profiter de cela pour les tenir le plus longtemps possible éloignés de la surface, là où cette flotte allait certainement faire du dégât ...
Dans cinq secondes, la masse protectrice planétaire laisserait la lumière de l’étoile-soleil de ce système inonder son cockpit ; il passerait ainsi d’une nuit bleuté au jour aveuglant amenant un combat certainement pas sans dommages ...
Trois.
Deux.
Un.
Le choc lumineux fut violent pour Mitchell, malgré le filme protecteur de son casque de pilotage, et la première chose qu’il aperçut au retour de sa vision fut l’immense vaisseau stagnant au niveau de l’équateur de la planète. « C’est vraiment une grosse tâche sur le tableau », pense-t-il avant de remarquer un peu en haut à gauche de sa position la flottille ennemie. Même encore éloignés de deux cents kilomètres, il parvenait à distinguer la majeure partie des détails des chasseurs. Par leurs taille, ils étaient d’ailleurs plus apparentés à un Al’kesh qu’à un planeur de la mort Goa’uld, ce qui était logique, car après la constatation du colonel Emerson sur la mission de la flotte ennemi, il était évident que ces aliens avaient besoin de bombardiers, et non de chasseurs. Cela était un bon point pour Cameron : les bombardiers, bien que plus puissants, étaient souvent beaucoup moins maniables, mais il se prépara tout de même à toutes les éventualités avant de donner ses nouveaux ordres.

« -A tous les chasseurs, ici Leader bleu. Vous avez ordre d’empêcher ces vaisseaux d’entrer en atmosphère, ou en tout cas de les tenir le plus possible éloignés de la surface ! »

Tirant violement sur son manche, Mitchell sa rapprocha un peu plus du bombardier qui menait la flottille ennemi. Il entama alors sa descente, suivit dans son sillage par le reste de ses semblables. Cameron avait juste le temps de s’approcher assez pour lâcher un premier missile. De ce nouveau point de vue, à cause d’un effet de perspective, on aurait pu se méprendre sur la différence de taille entre les bombardiers et le vaisseau mère, car c’était uniquement cela qui les différenciait, à quelques erreurs près. Toutes proportions gardées, les bombardiers étaient plus courts mais tout aussi large que leur ainé, les premiers étant la version compacte du second. Les deux types de vaisseaux avaient les mêmes ailes rétractables, mais celles des bombardiers ne cachaient par deux énormes canons menaçants. D’ailleurs, Cameron, pendant sa descente, n’avait pas réussi à déterminer l’emplacement des armes aliens. Il avait par contre repéré quatre réacteurs à l’arrière de l’engin : c’était là qu’il allait lancer ses missiles ...
Ecartant d’un mouvement précis du pouce le cache rouge d’un bouton de son manche, le colonel hésita quelques dixièmes de secondes, attendant le moment précis où son viseur et sa cible seraient parfaitement alignés. Et il tira, s’écartant de suite vers la droite, et laissa sa place à un autre chasseur qui allait réitérer l’action. Le point représentant son projectile avançait rapidement sur son radar, et il toucha exactement l’endroit prévu. Le problème étant que cette attaque n’eut pas l’effet escompté ...
En effet, le mouvement de la flottille avait brusquement changé avant même que le missile ne touche sa cible. Les trente vaisseaux s’étaient stoppés tout de suite après l’impact. Ils avaient fait face d’un bloc aux F-302 lactéens. Une sorte d’onde déforma l’espace entre le vaisseau immobilisé par le projectile terrien, en direction du bombardier le plus proche, ce dernier s’écartant immédiatement après. Et l’immobilisé se contracta, avant de disperser ses divers morceaux dans l’espace environnant grâce à un gros « BOUM », son qu’on aurait pu entendre si le vide conduisait les ondes sonores ...
Dès lors, une légère excroissance apparu sur la coque de tous les autres bombardiers, anomalie morphologique qui s’agrandit jusqu’à former deux canons encore inactifs. Mais le répit fut de courte durée. Le tir effectué par le chasseur ayant prit la position de Cameron rencontra deux salves bleutées, et le projectile se désintégra avant même d’arriver à cinquante kilomètre de sa cible. Une nouvelle excroissance apparut alors sur chaque côté de la coque des bombardiers, s’ouvrant pour former une bouche béante où une légère lumière augmentait d’intensité. Sentant que cela ne présageait rien de bon, le Colonel Mitchell hurla à l’oreille de ses pilotes de s’éloigner des vaisseaux ennemis. L’impulsion lancée par les vingt-neuf bombardiers parvint cependant à toucher trois F-302 trop lent, le reste s’étant réfugié derrière le bouclier de l’Odyssée arrivé sur place juste à temps.

« -Bordel, c’était quoi ça ? S’exclama Cameron pour quiconque voulait bien l’entendre.
-Une IEM , déclara la voix d’Emerson dans son casque.
-Nos chasseurs ne sont pas censés être protégés contre ce genre de trucs ?
-C’est plus exactement une sorte de dérivé d’impulsion électromagnétique , précisa une autre voix beaucoup moins chaleureuse. Beaucoup plus intense que vos IEM terriennes. Les asguards ont abandonné depuis longtemps ce genre d’armes, mais je dois avouer, d’après les données qui me parviennent, que cette version est assez aboutie ...
-Kvasir ... Vous ne pourriez pas plutôt nous dire comment régler le problème ... Nous ne pouvons plus nous approcher des bombardiers ennemis.
-Rapprochez vous d’eux, tout de même, le plus possible. Ils devront alors se disperser, et utiliser cette arme deviendra impossible s’ils ne veulent pas se toucher.
-Et vous ne croyez pas qu’ils sont protégés contre cette arme ?
-C’est un risque à prendre Colonel, trancha Emerson. Vous ne pouvez de toute façon pas rester sans rien faire. Ce sont vos ordres !
-C’est entendu, et qu’allons nous faire pour McFerson, Portman et Brainlow ?
-Nous allons les téléporter ... D’ailleurs ils devraient être à bord à l’heure qu’il est.
-Colonel Emerson
, annonça l’asguard. Nous n’avons pas de cibles à récupérer.
-Quoi ? S’exclamèrent d’une même voix les deux Colonels.
-Chasseurs 2, 8 et 11 répondez. Ici Leader bleu, répondez s’il vous plaît !
-...
-Je répète. Ici Leader bleu, je vous ordonne de répondre ! »


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« -Daniel ! Ils sont maintenant immobiles, et l’escadrille de F-302 est toute proche d’eux. Nous devons agir, et maintenant.
-Très bien, allez-y, je vous guiderais ... »

Repensant à ce qu’il venait d’entendre, Daniel s’approcha de la console à sa droite, et déplaça deux cristaux comme lui avait indiqué le Colonel Carter. La vue de la planète laissa place sur l’écran au plan de la cité altéranne. Il se retourna pour observer sa coéquipière disparaître dans l’escalier menant à l’étage inférieur, suivie de près par James Taylor. Il n’avait en fait pas grand-chose à faire, étant donné que la chaise de contrôlé était située à la base de la tour. Eviter les erreurs d’aiguillages, voilà à quoi se limitait sa mission. Daniel décida donc, sous le regard intrigué du Dr Daren, de brancher son ordinateur portable sur une des consoles, afin d’avoir accès à la base de données de la cité, et ainsi récolter quelques informations sur leurs nouveaux ennemis. Un fil par-ci, une interface par-là, un autre coup de clavier, et le voilà entré dans le système rempli de glyphes qu’il n’avait pas trop de mal à traduire. Des informations techniques essentiellement, qui avaient un lien direct avec le réveil récent de la cité. La base de données n’était pas un simple dossier du système de la structure, elle était le système. Ainsi, parvenir à trouver ce que l’on cherchait pouvait parfois devenir laborieux, car il fallait très précisément indiquer à la base ce que l’on voulait, et un simple contre-sens dans sa demande vous envoyait directement dans le système de régulation secondaire d’un programme auxiliaire. Bien sûr, Daniel préférait le contact chaleureux des vieux livres poussiéreux, mais les anciens s’étaient tournés vers quelque chose de plus moderne alors ...
Au bout de quelques minutes, il parvint à entrer dans un programme qui semblait être le journal de bord de la cité, interrompu inexplicablement en plein milieu d’une phrase. Il leva la tête quelques instants pour voir où Sam et le Dr Taylor en étaient : ils ne leurs restaient plus que trois étages à parcourir, et se trouvaient dans le bonne escalier. De ce côté, tout allait bien, mais le Dr Daren profita du bref instant d’inintérêt de Daniel sur son ordinateur pour lui demander ce qu’il faisait, en sous-entendant lourdement qu’il aurait aimé savoir ce que lui pouvait faire pour se rendre utile ... Mais Daniel, toujours absorbé par ses recherches, ne saisit pas la subtilité dans la question de son interlocuteur :

« -Je cherche à en savoir plus sur ces ... Ylrias. Et surtout comment ont-ils fait pour chasser les Anciens de cette planète. Après avoir longtemps côtoyé les militaires, je peux vous assurer que la meilleure façon de battre un ennemi quelconque, c’est de le connaître le mieux possible ! Alors toutes les informations sont bonnes à prendre ...
-Et vous ... trouvez ?
-Je suis arrivé à une sorte d’archive des activités de la cité. Ca commence à devenir intéressant ... »

L’archéologue remarqua alors que les deux points bleus sur le plan s’éloignaient de la tour principale.

« -Sam, ici Daniel. Revenez sur vos pas et prenez à gauche à l’intersection. Il ne vous restera ensuite plus qu’un escalier à descendre avant d’arriver à la salle de la chaise, au bout du couloir droit devant l’escalier.
-Très bien, merci Daniel. Je vous recontacte lorsque nous arrivons. »

Reposant les yeux sur l’écran de son ordinateur, Daniel sentit le regard intense du Dr Daren posé sur sa nuque. Sans lever la tête, il expliqua au scientifique ce qu’il lui semblait intéressant.

«-Comme je vous l’ai précisé, ce que j’ai sous les yeux est une sorte de compte rendu précis des activités de la cité, mais il semble que l’auteur du texte se soit quelque peu impliqué dans sa rédaction ...
-Que voulez-vous dire ?
-Eh bien, en revenant légèrement avant l’arrêt brutal du texte, j’ai observé que ce dernier foisonnait de remarque personnelle sur la gestion, sur les décisions prises au sein de la cité. J’en déduis donc que ces archives n’étaient pas très suivies par le commandement d’Astreais ...
-Vous voulez dire que vous avez devant vous la description de ce qui s’est passé ici ?
-Tout du moins une partie... En tout cas des informations n’ayant pas de rapport avec l’archive sont glissées ici et là ... par exemple : « J’ai surpris tout à l’heure en revenant de mes quartiers le conseiller Salvarin parlant de la situation de six de nos croiseurs avec le conseiller Marpus. Il semble qu’ils ont vaincus une dizaine de vaisseaux Ylrias. Cette nouvelle me rassure. Nous, simples techniciens, sommes en effet tenus dans l’ignorance, et le climat au sein de la cité commence à se tendre. Mais je garde espoir pour la victoire, notre technologie ne nous a jamais fait défaut, et reste de loin extrêmement supérieure ... ».
-Ce sont des archives ça ?
-Je dois admettre que plus j’en lis, plus je me le demande ... J’ai l’impression de lire un journal intime, mais cela reste extrêmement intéressant ... Tenez, un autre passage, plus proche de la fin brutale du texte ... : «Les conseillers paraissent de plus en plus inquiets, et passent de plus en plus de temps dans la salle du conseil. Pourtant, les quelques échos du front que j’ai pu leur soutirer paraissaient très bons. C’est étrange, il se passe quelque chose de louche qu’ils veulent à tous prix nous cacher ... « . Ah, et un peu plus loin, il y a quelque chose d’encore plus révélateur :«Après avoir reçu la confirmation de victoire d’un groupe de nos croiseurs en bordure de la galaxie, nous avons détecté sur les censeurs à longue porté une flottille ennemi se dirigeant vers notre position. Pourtant la localisation de la cité est censée être secrète, c’est en effet un arrière poste indispensable pour un éventuel repli vers la Voie Lactée ... ».
-La Voie Lactée ? »

Le silence gêné de Daniel indiqua au Dr Daren que ces paroles lui avaient échappées. Mais l’archéologue fût sauvé de toute question par le grésillement de sa radio, immédiatement suivit de la voix du Colonel Carter.


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L’incompréhension s’en allait, mais la frustration était en train de la remplacer. Comment avait-il pu être aussi inconscient ? Comment avait-il pu oublier ce détail si capital ? Il s’en voulait aussi sûrement qu’il avait perdu deux de ses hommes, alors enlevés de leurs chasseurs par ces saletés d’aliens ... Mais au moins, il avait maintenant pu élaborer une tactique d’attaque, en accord avec le fin guerrier siégeant derrière lui.
Cameron Mitchell décrocha de sa position et ordonna d’un ton sec à ses pilotes de retourner à l’attaque. Mais ce n’allait pas être un attaque ordinaire. Les ordres étaient d’entraîner la dispersion de la ligne compacte et solide des bombardiers, cela pour qu’ils ne puissent plus utiliser leurs armes, toutes confondues. Ils restaient tout de même à deux contre un, et la partie n’allait pas s’annoncer facile. Le Colonel surveillait de près les quelques capteurs de son F-302, se préparant à toute nouvelle impulsion. Son chasseur, en constante augmentation de vitesse, arriva rapidement à mi-chemin, et les bombardiers réagirent enfin. Toujours en ligne, ils lancèrent simultanément leurs salves bleutés tueuses de missiles, mais celles-ci étaient trop lentes et surtout trop imprécises pour toucher les chasseurs terriens extrêmement maniables. Cameron se rapprocha encore un peu plus, la majorité de ses pilotes étant déjà presque arrivés à la hauteur des vaisseaux ennemis. Ces derniers commencèrent alors à se disperser deux par deux, prenant en étau le chasseur qui les avaient délogés. Mais le pilote de celui-ci effectua une parfaite acrobatie et se retrouva derrière les deux bombardiers, incapables de faire de même. Le pilote lâcha alors deux missiles en direction des moteurs des deux bâtiments. Le plus rapide atteignit sa cible.

« -Bien joué Lieutenant Tarkett ! S’exclama Cameron d’un ton triomphant
-Merci mon colonel, je prends tout de suite en chassGRRRRRRRRRR »

Le second missile, plus éloigné de sa cible, avait été désintégré par un tir ennemi, qui dans son élan avait également supprimé le chasseur du Lieutenant, resté trop longtemps immobile derrière le vaisseau qu’il avait immobilisé pour cause d’euphorie déstabilisante .... Ils n’étaient plus que douze contre vingt-huit. En effet, un phénomène identique à celui qu’avait observé Cameron lors de sa première attaque se produisit : une onde déforma quelques instants l’espace entre le bombardier immobilisé et celui tout proche, l’immobilisé explosant brutalement ensuite, emportant les restes flottants du F-302 du Lieutenant Tarkett.
Mitchell, plein de hargne après la perte d’un autre de ses hommes, se lança éperdument dans la bataille. Fonçant tel un boulet de canon, il brisa la ligne en son centre, se faisant immédiatement poursuivre par quatre bombardiers. Ceux-ci lançaient dans un rythme effréné leurs salves destructrices, mais le F-302 les évitait avec virtuosité. Réitérant la même manœuvre que feu son Lieutenant, Cameron se plaça brutalement derrière trois de ses poursuivants, et lâcha trois missiles à la suite avant de s’écarter rapidement de sa position. Cette fois-ci, grâce à sa relative proximité, ce fût un sans faute pour un chasseur terrien. Et une nouvelle fois, après avoir délocalisés leurs équipages dans un bombardier intact, l’autodestruction des trois touchés fût activée.

« -Leurs méthodes sont extrêmement expéditives, déclara Teal’c du ton le plus neutre dont il était capable.
-C’est pas plus mal, grogna Mitchell. L’équation est simple : moins de vaisseau égal moins de mal.
-En effet ...
-Heureusement qu’on nous a équipé de huit missiles. Sinon, je me demande comment on pourrait tous les avoir ...
-C’est le but de notre mission ?
-Eh bien, si on peut le faire, je ne pense pas m’en priver. J’aimerais tout de même que Sam et Daniel se dépêchent, ces bombardiers commencent à parer avec de moins en moins de difficultés nos attaques. »

Relevant la tête de son moniteur, Cameron vira brutalement à droite pour éviter un énorme amas de débris qu’il n’avait pas repéré sur son radar. En y regardant avec plus d’insistance, il remarqua que le mot « F-302 » était inscrit sur un bout de ferraille calcinée. C’étaient les débris d’un de ses chasseurs ...

« -Oui, il faudrait vraiment qu’ils se dépêchent ... »


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Il ne lui restait plus qu’une porte à franchir, et elle et le Dr Taylor seraient arrivés à destination. Ce dernier passa doucement la main devant la borne d’ouverture du panneau, et resta sur place d’émerveillement devant le spectacle qui s’offrait à lui. C’était une salle circulaire qui épousait les formes de la tour. En face de l’entrée était installée deux consoles, sans doute là pour surveiller le bon déroulement de l’activité de la chaise placée en plein centre de la salle. Sam alluma la lampe de son P-90, et au même instant, les lampes de la pièce s’allumèrent : James s’était enfin décidé à bouger. Il se dirigea lentement vers le fauteuil, mais hésita à s’y asseoir : le socle sur lequel était installé la chaise s’était activé lorsque James avait posé son pied dessus. Devant l’indécision de l’archéologue, le Colonel Carter l’encouragea :

« -Allez-y ! Dit-elle d’une voix calme mais ferme. Ne vous inquiétez pas, je vais tout surveiller de très près.
-Vous êtes sûre qu’il n’y a aucun danger ? Demanda James en s’asseyant tout de même.
-Certaine ! Voilà ... Vous voyez ? Maintenant détendez vous, allongez vous, et posez vos mains sur les accoudoirs de la chaise. Et si ça peut vous aidez à vous concentrer, fermez les yeux.
-D’accord ... Répondit docilement James.
-Daniel ? Ici Sam. Nous sommes arrivés sur place. La chaise de contrôle réagit positivement au Dr Taylor. Je le laisse s’acclimater au système pendant que je branche mon portable pour contrôler le processus.
-Très bien Sam. Contactez-nous lorsque vous serez prêts. »

La scientifique se dirigea rapidement vers la console à droite du fauteuil, posa son arme, et sortit son ordinateur, qu’elle connecta à la technologie Ancienne en quelques secondes. Il faut dire que cette pratique commençait à devenir habituelle pour elle ... Samantha trouva rapidement le système de contrôle qu’elle désirait, les données défilant sur l’écran de son ordinateur étant les mêmes que celles affichées par l’écran altéran à gauche de la console.
Pendant ce temps, le Dr Taylor s’acclimatait. Son esprit recevait une quantité énorme de données qu’il tentait désespérément de trier et de canaliser. Il savait maintenant que le couloir 7-B de la jetée Ouest était condamné, mais il n’allait pas en parler au Colonel Carter : elle n’en avait certainement rien à faire ... James rouvrit les yeux, le flux d’information s’interrompit. Il appela d’une petite voix le Colonel Carter, son esprit n’étant pas encore tout à fait remit.

« -Oui ? dit-elle d’un ton absent.
-Je n’y arriverais jamais ... C’est vraiment impossible de penser à quelque chose sur cette ... chaise. Vous ne pouvez même pas imaginer ...
-Non en effet, je ne peux pas l’imaginer... »

Tant de défaitisme réveilla en Samantha un accès de colère qu’elle aurait dû éviter...

« -... je n’ai pas le gène des Anciens, et croyez que si je le pouvais, ce serait moi qui serait assise sur ce fauteuil, à essayer de sauver cette planète ! Ecoutez-moi, ajouta-t-elle d’un ton plus calme. Penser simplement à la fonction armement, et, si vous y arrivez, à la fonction du lancement des drones. Lancez-en d’abord un, pour percer la couche de glace au dessus du nous, puis laissez-vous allez, les autres suivront ... Une dernière chose, concentrez-vous également sur les vaisseaux ... euh ... Ylrias. »

Essayant de se souvenir de tous ces conseils à la fois, James referma les yeux et se laissa aller sur la chaise. Celle-ci se réactiva et pivota, avant d’amorcer une lente rotation sur elle-même. La sensation de l’esprit plongé dans tant d’information était tout simplement euphorisante. L’esprit faisait alors corps avec le système, il en faisait même partie intégrante, devenant par la même occasion simple donnée. James, se concentrant sur la fonction des drones, se laissa guider par le programme. Il sentit le silo de la digue nord s’ouvrir, et prit instantanément le contrôle d’un drone en mode perforation. Le projectile émergea pratiquement immédiatement à la surface, et James, sans doute déconcentré par la félicité d’avoir réussi ce qu’on lui avait demandé, perdit le contrôle du drone. Il le sentait partir vers une cible qu’il avait choisit aléatoirement, mais ne parvenait pas à le diriger. La voix affolée du Colonel Carter lui parvint au loin, et cela lui redonna de la concentration. Il pensa intensément à l’arrêt du drone, et sentit que celui-ci s’était arrêté à l’aplomb exact de sa cible. Il fallait redoubler d’efforts pour reprendre le contrôle total de l’arme ancienne, et utiliser toute la force mentale dont on était capable. Et puis l’archéologue éprouva une sorte de libération, percevant la monté fulgurante du projectile ancien.
Il l’avait fait ! Il n’y croyait pas encore, mais il l’avait fait.
Pendant ce temps, Samantha suivait simultanément sur les deux écrans qu’elle avait à sa disposition la course du premier drone. Il fonctionnait parfaitement, plusieurs milliers d’années d’inactivité n’avait en aucun cas altéré son bon fonctionnement. Rassurée par ces données, elle ordonna à l’archéologue de lancer tout ce qu’il avait à sa disposition.
Un instant plus tard, James envoya les centaines de projectile provenant du même silo que le premier drone. Une seule pensée les animait : supprimer les vaisseaux Ylrias...


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La lumière inonda son cockpit lorsqu’il se retrouva face au Soleil, prêt à faire face à de nouveaux bombardiers. Plus qu’à onze contre vingt-cinq, il était maintenant évident que les F-302 terriens ne pouvaient faire le poids, mais Cameron était animé d’une détermination farouche, et son instinct lui dictait la conduite à adopter – c’est-à-dire faire le plus de dégâts possible ... Le ronronnement de Teal’c à ses oreilles le calma, pour quelques secondes tout du moins ...

«-Colonel Mitchell, deux bombardiers ennemis s’éloignent de la bataille en direction de la planète.
-Je l’avais bien dit qu’ils continueraient à nous péter les c....
-Mitchell, deux autres bombardiers nous ont pris en chasse ... je suppose qu’ils veulent nous empêcher d’intercepter les vaisseaux que nous poursuivons ...
-Bordel ! »

Sur ce mot exprimant si bien l’état d’esprit du Colonel à ce moment, le chasseur lâcha toute sa puissance, évitant avec la même virtuosité que précédemment les tirs ennemis qui le frôlèrent de quelques dizaines de mètres. Le convoi mêlant ami et ennemi se rapprochait de plus en plus de la planète, plongeant sans le savoir vers un destin funeste pour l’une des deux parties.
La planète occupait maintenant les trois-quarts du champ de vision du Colonel, et un détail du panorama vint le troublait alors qu’il s’écartait évitant ainsi une nouvelle salve... Il connaissait ce détail, qui s’agrandissait peu à peu avec sa propre montée.
Prenant brutalement conscience du danger, il s’écarta violemment d’entre les quatre vaisseaux, immédiatement transpercés par une magnifique boule lumineuse.


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Quelques minutes plus tôt, au pôle Sud de cette même planète, sur un campement de chercheurs devenu depuis peu secret défense, une armada de scientifiques et linguistes étaient – et restaient – cantonnés dans la salle la plus étrange du complexe. C’était une salle découverte peu avant l’arrivée des militaires, et également une salle souterraine. Ses murs étaient recouverts de symboles étranges, et elle avait pour seul mobilier une console, au fond de la pièce. Etrangement, toutes les têtes pensantes étaient regroupées autour de cette console, personne ne semblait s’intéresser à la lecture qu’offraient les parois gravées autour d’eux. Et pourtant, elles auraient pu leurs en apprendre, des choses... Mais ils étaient tous plus ou moins préoccupés, et cherchaient sans oser toucher autour de la console. En effet, ce morceau de métal était – ils n’en doutaient presque plus – responsable de la disparition du chef des scientifiques et du seul linguiste intéressé par les glyphes gravés sur les murs de la salle. Le groupe de chercheurs était dirigé par la seule militaire présente, le Major Linda Allison.
Un des chercheurs leva soudainement la tête. Il n’avait pas prononcé un seul mot depuis le début des recherches. Et quand le Major entendit qu’on l’appelait, elle ne pu s’empêcher d’éprouver de l’animosité pour ce scientifique. Il avait une voix qui disait qu’on ne pouvait pas avoir la moindre sympathie pour lui, et en effet...

« -Major, déclara-t-il d’un ton désintéressé. Cela fait je ne sais combien de temps que nous cherchons. Et nous n’avons pas avancé d’un centimètre.
-Si vous cherchiez au moins ! Répliqua-t-elle d’un ton cassant. Si l’on ne vous entend pas, on ne peut pas dire que l’on vous voit vous activer beaucoup plus. Je ne vous retiens pas ! »

Elle montra l’escalier qui menait au dehors du doigt, et se rendit compte au même instant qu’elle avait peut-être été un peu loin. Dans un sens, ce scientifique avait raison, ils n’avançaient en rien. Ils n’avaient pas avancé... mais elle ne voulait pas se l’avouer. Elle voulait continuer. C’était dans sa nature...
Suivant son bras, elle posa alors son regard vers l’escalier à l’autre bout de la salle, et remarqua que la lumière qui arrivait d’habitude de l’extérieur avait disparue. Puis elle entendit quelqu’un descendre rapidement les marches de pierre. Sans un regard à l’endroit où elle venait d’entrer, la personne se dirigea directement vers le groupe de chercheurs, ou plutôt vers le Major. Quand elle le reconnu, elle se mit directement au garde à vous. C’était le Colonel Garrison.

« -Repos Major. Alors, vous avez trouvé quelque chose de nouveau ? Demanda-t-il avec espoir.
-Eh bien ... mon colonel ... Nous n’avançons pas très vite. Et nous n’osons pas toucher à la console, par peur de priver d’un éventuel retour les Dr Taylor et Naric...
-Si vous ne trouvez rien, allez-y. je vous donne mon accord... De toute façon, au point où nous en sommes ...
-Que voulez-vous dire ?
-C’était en fait le véritable but de ma visite... Il y a un peu moins d’une heure, le Dr Naric a été blessé ... Par l’explosion du cadran de contrôle de l’Astreaporta...
-Quoi ? S’exclama Linda.
-... cadran qui à explosé suite à l’activation de l’Astreaporta, continua le colonel sans se soucier de l’interruption du Major. Mais je pense que le Dr Naric vous expliquera cela mieux que moi.
-Mais pourquoi ne pas m’avoir prévenue avant ?
-Hum, prévenir l’état-major était la priorité, et puis ...
-Messieurs, dit Linda pour ses scientifiques, n’écoutant pas la fin de la phrase de son supérieur. Je vous laisse quelques minutes. Continuez sans moi ! »

Quelques hochements de tête approbateurs, et Linda sortit en hâte de la salle, suivie par le Colonel.
La brise du matin s’était transformée en vent glacial. Le temps des pôles était toujours imprévisible, tout du moins à cinq minutes près ... Les deux officiers marchèrent difficilement, ils avaient quelques centaines de mètres à parcourir jusqu’à l’infirmerie, la salle souterraine étant à la périphérie de la base, mais le blizzard devenait de plus en plus épais à mesure qu’ils avançaient. Et puis, autre chose vint les gêner dans leur progression.
Un tremblement, accompagné d’un bruit sourd.
La terre se calma aussi brusquement qu’elle s’était déchainée, mais la secousse avait était si violente qu’elle avait projeté le Major et le Colonel sur le sol neigeux. Se relevant douloureusement, ils se retournèrent lorsqu’ils entendirent des pas précipités derrière eux. Un des scientifiques de la salle souterraine arrivait de l’escalier en titubant, il avait une plaie encore ouverte sur le front.

« -Vous avez senti ? Demanda-t-il.
-Comment on aurait pu manquer ça, grogna le colonel en enlevant le reste de neige qui lui recouvrait le visage. Il y a des dégâts dans la salle ? Continua-t-il d’un ton plus conventionnel.
-Rien n’a bougé colonel ... à part les personnes présentes ...
-Allez à l’infirmerie vous faire soigner ça, dit Garrison en montrant la plaie qu’avait le scientifique, mais le regard de l’homme sembla être attiré par autre chose...
-Regardez ! S’exclama-t-il en montrant un point au dessus de l’épaule de Linda. »

Les personnes dans le mauvais sens se retournèrent.
Malgré le blizzard qui s’intensifiait de plus en plus, on pouvait voir aisément qu’un point lumineux venait d’apparaître dans le paysage. Sa lumière vive qui s’élevait dans le ciel contrastait facilement avec le blanc dominant du ciel et de la terre. Enfin, « s’élever » était un grand mot. Il avait une trajectoire très étrange : il semblait zigzaguer, sans savoir vraiment où aller, mais il se rapprochait de plus en plus de la position du scientifique et des deux militaires. Au bout de quelques secondes, le point devint une boule lumineuse. Boule qui devenait de plus en plus imposante, et donc qui se rapprochait de plus en plus... Les trois personnes assistant à ce spectacle reculèrent de quelques pas, mais marcher à l’aveuglette dans une épaisse couche de neige n’était pas une bonne idée... Tous les trois trébuchèrent en arrière, et ce qui les avait fait tomber amortit également leur chute. La sphère lumineuse arriva alors à l’aplomb de leur position : elle avait l’air d’hésiter. Continuer son chemin et filer vers le ciel, ou plonger le plus rapidement possible vers les personnes en dessous d’elle... Elle stagna quelques autres secondes dans les airs – secondes qui parurent interminables pour le scientifique et les deux officiers. Et elle plongea. Linda sentit alors ses entrailles se glacer, elle avait le pressentiment que cette boule n’était pas du tout amicale, et que si elle venait à la toucher ... Linda arrêta là son raisonnement, elle arrêta même de penser, et se contenta de fermer les yeux.
Alors c’était tout l’effet de cette boule ? Le Major ne sentait pas de différence entre l’avant et l’après. Le sol était toujours froid et humide, la jambe du scientifique était encore posée où elle ne devrait pas l’être ... Linda décida de rouvrir les yeux. Elle se trouvait toujours allongée dans la neige, accompagnée du colonel Garrison et du scientifique. Et la boule lumineuse filait droit vers le ciel, disparaissant bientôt au travers des nuages. Une pensée absurde vint alors déranger l’esprit si réfléchi du Major Allison. « Ce truc avait des tentacules ». Maintenant que le danger était écarté, son cerveau recommençait à fonctionner à une vitesse normale, et en y repensant, elle aurait juré apercevoir des tentacules qui pendaient au dessous de la sphère lumineuse lorsqu’elle avait stagné au dessus d’eux.
Perdue dans sa réflexion, le major attrapa machinalement la main que lui tendait le colonel. Elle fût alors brusquement ramenée à la réalité lorsqu’elle aperçut au loin, au même endroit que précédemment, une dizaine, puis une vingtaine de boules qui s’élevaient en groupe avant disparaître rapidement au travers de la couche nuageuse. Il semblait maintenant qu’un fil étincelant reliait le ciel et la terre, tellement les boules aux tentacules étaient rapides et nombreuses. Et puis, la base du trait s’arracha du sol, et disparu un instant plus tard.
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Re: [FANFIC]La Terre oubliée

Message non lu par mickou01 »

bon chapitre continue comme ca mais si tu pouvez diminuer le temps entre 2 chapitres ca serait parfait.
Général Jack O'neill 62
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Re: [FANFIC]La Terre oubliée

Message non lu par Général Jack O'neill 62 »

Merci de suivre avec autant d'intérêt ma fic. Vraiment, mais, sans vouloir paraître désagréable -parce que je sais que je vais l'être -; arrêtez de commenter si c'est pour me dire que je suis trop lent ;) .
Ou alors étoffez un peu plus vos commentaires ... je sais pas moi, enfin si je sais, puisque lorsque je commente, je m'efforce d'expliquer pourquoi j'ai trouvé ce que je commente "bien ou bon". Développez au moins un minimum, ça coûte rien de prendre le temps d'expliquer pourquoi un passage vous a été agréable, pourquoi vous avez appréciez la bataille spatiale, en quoi vous avez trouvez que l'intrigue a avancé, quel est votre personnage préféré ... et j'en passe. Vraiment il y a de quoi faire ! Et cela ne fait que renforcer l'envie de l'auteur d'écrire (et donc le temps de livraison du chapitre suivant est réduit...).

Parce qu'honnêtement, ce genre de commentaire altère grandement l'envie de poster.

Je ne dis pas cela pour quelqu'un en particulier, et je n'en ai pas particulièrement contre toi mickou01 ^_^ . C'est juste qu'à force de lire constamment la même chose, j'ai eu envie de réagir, même si je me doute bien que ça va déplaire à certains ;) .
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Re: [FANFIC]La Terre oubliée

Message non lu par DocteurJackson »

On peut dire que les anciens ont vraiment pas de pot dans Pégase ils se font battre pas les wraiths et ici par les Ylrias. De plus, c'est étonnant que les anciens ne surveillaient pas leur base de donnée et laissaient ses commentaires dedans. la rencontre se déroule peut être un peu trop vite, je veux dire qu'ils se font confiance peut être un peu trop vite, ils ne savent rien des terriens lactéens après tout. j'espère qu'on sera aussi le pourquoi de la guerre entre ses deux peuples.
"L'histoire est un perpétuel recommencement." Thucydide

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Re: [FANFIC]La Terre oubliée

Message non lu par Général Jack O'neill 62 »

CITATION On peut dire que les anciens ont vraiment pas de pot dans Pégase ils se font battre pas les wraiths et ici par les Ylrias.
Apparemment, oui, mais j'explique dans le prochain chapitre un peu plus les pourquoi du comment de la guerre Anciens/Ylrias.
CITATION De plus, c'est étonnant que les anciens ne surveillaient pas leur base de donnée et laissaient ses commentaires dedans.
Ça a dû t'échapper, mais j'ai bien précisé que ces "archives" n'étaient pas surveillées tout simplement parce que les gouvernants ont d'autres chats à fouetter ^^. (en l'occurrence ce sont les Ylrias ...).
CITATION La rencontre se déroule peut être un peu trop vite, je veux dire qu'ils se font confiance peut être un peu trop vite, ils ne savent rien des terriens lactéens après tout.
Il ne faut pas oublier que les deux scientifiques (James et Jack) sont désespérés, désemparés, ils ne savent pas où ils sont, ce qu'ils doivent faire ... Sam et Daniel sont en quelque sorte leurs sauveurs, et c'est l'assurance que montrent les deux terriens lactéens qui finit de convaincre les deux disparus. Quand leur espoir était partit, ce sont Sam et Daniel qui sont arrivés, alors forcément, ils les ont suivit ...


Voilà, merci pour ton commentaire ! :)
Dernière modification par Général Jack O'neill 62 le 14 févr. 2008, 20:17, modifié 1 fois.
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