Attention, SPOILERS
Je baliserai si on me le demande...
J'ai été le voir, et j'ai été séduit dès le départ par le coté atypique du prologue.
J'ai trouvé ce film fascinant, c'est une véritable réflexion sur l'amour,le temps, et la vie en général.
Le scénario est impeccable, et je ne me suis pas ennuyé une seule minute sur les 160 que compte le film.
La période retracant l'enfance du personnage est assez étrange, autant dans les faits que dans l'ambiance donnée, mais j'ai totalement accroché (l'abandon est très bien mis en scène).
La relation des deux protagonistes principaux (Daisy et Benjamin), si proches et opposés à la fois, est envoutante.
Le réalisme des effets de vieillissement est saisissant ("Unending" peut aller se rhabiller) et contribue à la beauté de l'oeuvre.
Ensuite, le film prend un ton plus coloré, avec le départ du "jeune homme" (très belle scène, avec les adieux entre Benjamin et Daisy). .
Premiers amours, premières déceptions, premier travail, tout y passe.
Puis arrive le temps de la guerre, qui nous donne une scène forte (encore une fois, beaucoup de réalisme dans les situations montrées à l'écran, notamment le combat entre le sous-marin et le remorqueur).
Le personnage continue de vieillir (mentalement), revient chez lui et revoit son amour d'enfance, mais les retrouvailles ne se concluent pas de manière heureuse.
Puis, viennent les scènes de New York et Paris, assez similaires de par les réactions de Daisy par rapport aux avances de Benjamin.
Scènes assez tristes avec la déception de Benjamin, et l'accident de Daisy (très belle scène).
Entretemps, notre héros aura fait connaissance avec son père biologique, qu'il perdra par la suite non sans s'être réconcilié avec lui (là encore, très belle scène avec le lever du soleil sur la jetée).
Finalement, Daisy et Benjamin se retrouvent, s'aiment, et le réalisateur nous livre un long passage sur le temps qu'ils passent ensemble.
Passage émouvant mais tragique, car d'emblée on sent que quelque chose va se passer et que le bonheur ne peut pas durer.
La scène de la salle de danse résume l'essence du film en une minute :
Le destin tragique de deux personnes qui ne peuvent que se croiser dans la vie.
On sent une rupture au moment ou Benjamin apprend qu'il va être père.
Puis le bébé arrive (une petite fille) et 2 ans plus tard, Benjamin quitte sa famille conscient du fait que chaque jour qui passe l'éloigne de Daisy, pour qui il ne veut pas être un fardeau (scène très triste, complètement opposée aux premiers adieux qu'avait fait Benjamin à sa famille).
Il parcourt alors le monde puis finit par revenir voir Daisy .
Il croise sa fille dans une scène qui marque l'inversion définitive par rapport au début du film.
Dernière scène entre Benjamin et l'amour de sa vie, dans un hotel.
Arrive la fin, très triste, avec un Benjamin ressemblant physiquement à un adolescent mais étant mentalement sénile (je n'ai pas pu m'empêcher de penser à Orlin dans Stargate). Il ne reconnait plus Daisy, qui va prendre soin de lui pendant qu'il continue de rajeunir, presque comme une mère.
L'histoire trouve une conclusion tragique avec la mort de Benjamin (ayant l'air d'un bébé) dans les bras de Daisy.
Un très bon film, donc, entrecoupé de nombreuses scènes se déroulant dans le présent avec Daisy à l'agonie et sa fille à son chevet.
Les flash backs sont bien lancés, et la fin est à l'image du début: atypique et envoutante.
Je mentirai si je disais que je n'ai pas versé une larme...
Par contre je n'ai pas pu m'empêcher de remarquer de fortes resse
mblances avec Forrest Gump (un enfant différent, le départ de la maison, la déception amoureuse, les retrouvailles, la naissance d'un enfant crainte par le père...).
Coté acteurs, je n'ai rien à redire, ils sont formidables. Aucun ne surjoue, et ils parviennent a nous transmettre des émotions fortes.
Bravo au tandem Pitt/Blanchett, que j'avais adoré dans "Babel".
Je finirai (et merci de m'avoir lu si vous êtes toujours là
) en disant:
"On ne sait jamais ce que la vie nous réserve..."