Conte médiéval

leprechaun
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Re: Conte médiéval

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Dernier message de la page précédente :

Malin, pas Merlin! :D

Ecoute, je vais essayer, mais faut que l'allusion ne soit pas trop forcée, sans quoi ce n'est plus drôle. Mais j'ai déjà prévu quelques allusions au monde du fantastique, à Sacré graal, et autres. Wait and see.

Prochain chapitre: L'antre des ténèbres! :D
maiky
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Re: Conte médiéval

Message non lu par maiky »

CITATION (leprechaun,Lundi 15 Août 2005 à 15:04) Prochain chapitre: L'antre des ténèbres! :D
C'est que ça commence à faire peur, on devient sérieux ? :P

Le Seigneur des Anneaux, Harry Potter, excellent tout ça ! :D

Continues les références, avec parcimonie ! ;)
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Re: Conte médiéval

Message non lu par leprechaun »

Oué, on entre dans le vif du sujet. Ca va chauffer pour nos amis chevaliers.
Je ne sais pas trop encore comment inclure Harry Potter, ou le Sda dans le prochain chapitre, mais je vais y réfléchir. :P

Le titre parait sérieux, mais je l'ai choisi justement pour montrer le décalage qui existe entre la noblesse de la quête et le burlesque des personnages.

Je ne crois pas qu'il y aura tant de jeux de mots que ça. Je ne pense pas pouvoir faire des jeux de mots type "Sauron"- "saurons", mais faudra pas que ce soit trop sérieux tout de même. :D
leprechaun
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Re: Conte médiéval

Message non lu par leprechaun »

10) Dans l’antre de la bête.


Ils chevauchèrent toute la matinée. Ils ne s’étaient pas pressés, sachant bien que cette demi journée risquait fort d’être la dernière. Aux environs de midi, ils parvinrent à ce qui semblait être une clairière. Ils mirent pied à terre, et observèrent la terre avec soin. Elle était entièrement brûlée, signe que le dragon nichait dans une grotte à proximité. En effet, ils trouvèrent une sorte de puits, qui s’enfonçait profondément dans la terre. Un dragon ne pouvait trouver demeure plus confortable et plus à son goût. Le puits était environné de pierres sèches noircies, et habité des crotales, et des scorpions. Rature se pencha au dessus du trou. Il ne put en distinguer le fond. Le puits ne plongeait pas tout droit au centre de la terre. Il avait une forme torsadée. On descendait vers la tanière du dragon très lentement et au prix de nombreux efforts. Plus on allait profond, plus la chaleur était accablante. La remontée serait pire encore. Nos héros commencèrent à descendre. Le roi eut l’impression que le dragon avait fait en sorte de prendre une tanière dont il serait difficile de sortir pour qui n’était pas ailé.

Chacun alluma sa torche. Soudain, des grondements proches se firent entendre.

- « C’est lui, dit Rature, il nous a entendus ! J’en suis sur !
- Navré de vous décevoir, ô mon roi, mais le dragon n’y est pour rien. C’est mon estomac qui grogne, et ça résonne comme dans une église ici, dit Pioncemal. Puis je vous faire remarquer que nous n’avons point déjeuné ?
- Parbleu, j’avais complètement oublié ! »

Le tunnel cessa soudain de descendre, et prit la forme d’un long couloir. Le roi décida de faire une pose et expliqua son plan.

« Nous allons envoyer trois éclaireurs pour essayer de repérer où niche le dragon. Queue, vous prendrez la tête de ce groupe. Ivan, et Cervovid, vous le suivrez. Dès que vous aurez repéré le dragon - normalement, le saint Grill ne devrait pas être loin- vous reviendrez. Allez ! »

Les trois chevaliers susnommés partirent au triple galop.

« Pioncemal, amenez moi les potions ! Ne tremblez pas de la sorte, voyons ! Je ne vais pas vous manger. Ne me dites pas que vous…. »
Pioncemal hocha la tête tristement.
« Vous les avez laissées à l’auberge ?????? Qu’est ce qui ma fichu un (censure)…….. pareil ? Je vous préviens que… ».

Un craaaac sonore l’interrompit, suivi d’un hurlement. Malin venait d’apparaître au beau milieu du tunnel, et avait atterri sur le pied du sire Pioncemal, qui était fort douillet.

-« J’ai vu dans ma palantir que quelqu’un, dont je ne citerai pas le nom (ses yeux s’attardèrent longuement sur Pioncemal) a oublié mes chères potions à l’auberge du poney boiteux », dit Malin. « Ne soyez pas aussi chochotte, mon ami ! » ajouta t il, en parlant du pied de Pioncemal.
- Est-ce ma faute si je suis de nature délicate ? dit Pioncemal
- Revenons aux potions, si vous voulez bien ! Pourriez vous nous en préparer d’autres ? » dit Rature.
- Pas besoin ! J’en ai apporté avec moi ! » répondit le mage, en fouillant dans sa cape
- Malin, vous nous sauvez ! Vraiment !
- Probable ! Mais peut être faudra t il que je vous apprenne à les fabriquer et que je me fasse momentanément professeur de potions! » dit Malin, d’un ton rogue.
- Mouais, mais à quoi serviriez vous dans ce cas ? » dit le roi
- C’est pas faux ! » répondit le magicien. « Tenez ! Voici les potions dont vous aurez besoin. »

A peine Rature avait il pris les fioles des mains du magicien, que ce dernier se volatilisa avec un nouveau craaac sonore.

Pendant ce temps, Queue, Ivan et Cervovid s’acquittaient de leur tache. Ils avaient croisé une bande de nains, qui, pelle et pioche sur l’épaule, chantaient une chanson qui devait être kabbalistique, puis qu’ils n’en comprirent pas un traître mot (nous la retranscrivons phonétiquement) :

Ail, Hi ! Ail, Ho !
On ren-tre du bou-lot !
La-la-la-la la-la-la-la !
Ail, Hi ! Ail, Ho ! Ail, Ho ! Ail, Ho !*

Les trois compères pataugèrent dans quelques passages marécageux, mais avançaient à bonne allure. La chaleur devenant insupportable, ils décidèrent d’enlever leur casque. Fatale erreur ! Le cliquetis des armures réveilla une colonie de chauves souris qui nichaient dans le plafond. Certaines d’entre elles s’envolèrent et s’agrippèrent aux cheveux de Cervovid et d’Ivan. On les entendit hurler de terreur à des kilomètres à la ronde. Queue, qui, lui, était chauve, ne fut aucunement l’objet d’attaque. Il rit de bon cœur en voyant ses malheureux acolytes se taper sur la tête pour se débarrasser de nos amis chiroptères.
Après un quart d’heure de lutte, les dernières chauves souris consentirent enfin à regagner le plafond.

Ils reprirent leur marche héroïque, qui fut bientôt, et de nouveau, interrompue. Ivan et Cervovid s’arrêtèrent de marcher, stupéfaits. En effet, Queue, à l’avant, s’était mis à danser, à tourbillonner bizarrement, et à tourner sur lui-même. Ivan et Cervovid, qui appréciaient les arts et les spectacles, applaudirent. Ils ne comprenaient pas que leur compagnon aurait préféré qu’ils viennent à son aide. Les fientes de chauve souris rendaient à cet endroit le sol extrêmement glissant et rendaient toute sorte d’équilibre difficile. Au beau milieu d’un quadruple boucle piqué, ayant repris son souffle, Queue hurla : « à l’aide !!! ». Ivan et Cervovid le prirent chacun par un bras, et, tout en glissant, tentèrent de le sortir, ce qui n’était pas chose aisée, de ce mauvais pas ! Ivan sortit de la zone glissante par un triple loots, Cervovid par un double rittberger, et Queue par un salto avant carpé.

Ils avancèrent de nouveau jusqu’à ce qu’ils parviennent à une gigantesque salle, que l’on voyait briller de loin. Des montagnes d’or y étaient entassées, et devaient servir de matelas au dragon. Mais le dragon n’était pas là. Ils entendirent du bruit dans une salle voisine. Ils s’en approchèrent avec discrétion. Un trou dans le mur leur permit de voir ce qui s’y passait. Ils virent un dragon en train de souffler sur des braises afin de les raviver. Au dessus du feu, il y avait une sorte de grillage, moche et entièrement rouillé. « Le saint Grill » ! pensèrent ensemble les trois chevaliers. Le dragon n’était pas seul. Il était accompagné d’un être tout vert, ventru, crade, dont les oreilles ressemblaient à des entonnoirs renversés. Il y avait aussi un bourricot grisonnant et acariâtre qui ne cessait de parler, parler, parler, parler….

Les trois chevaliers, qui venaient d’accomplir leur mission, se retirèrent sur la pointe des pieds. Deux heures plus tard, ils étaient de retour auprès de leurs compagnons. Ils les trouvèrent repus. Pioncemal leur avait préparé un excellent cassoulet toulousain qui leur avait parfaitement rempli la panse. Ils en avaient laissé dans le fond du chaudron pour leurs camarades en mission.

Le roi se mit péniblement sur ses deux pieds et leur demanda le chemin qui menait au saint Grill.

Queue prit la parole :

« C’est assez simple ! Pendant environ une heure, il n’y a aucun obstacle. Ensuite, il y a quelques marais, des chauves souris, et enfin la salle au trésor. Le dragon est dans une salle contiguë avec Vous-Savez-Quoi ! »

Rature s’illumina comme un sapin de noël, et entreprit de donner ses ordres. Mais vaincu par une difficile digestion, il décida de remettre le plan de bataille au moment qui suivrait la sieste.





* Ndlr : si quelque individu à l’intelligence supérieure peut nous aider à en traduire les paroles, qu’il ait la bonté d’écrire à l’éditeur.





ps: commentez, s'il vous plait! :P
leprechaun
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11) Dieu contre Diable


Les trois éclaireurs mangèrent tout ce qu’ils purent et à l’instar des autres chevaliers et du roi, tombèrent dans un profond sommeil. Nos héros se réveillèrent vers onze heures du soir. Le roi prit la parole, et harangua ses troupes :

« Messieurs, voici venir le moment le plus périlleux de notre quête. D’ici dix minutes, nous serons partis à la recherche du dragon, et du saint Grill. Cervovid, Queue, et Ivan l’ont repéré non loin d’ici. Voici notre itinéraire : nous allons d’abord traverser des marais bourbeux, ensuite affronter une colonie de chauves souris… Euh ! A propos, gardez vos casques quoiqu’il arrive. Ainsi il ne vous arrivera pas ce qu’ont subi Cervovid et Ivan. Enfin, nous parviendrons à la tanière du dragon. Peut être aurons nous à l’affronter et à l’occire.

Les dragons ne dorment pas la nuit, mais le jour. Nous n’aurons donc pas l’avantage de la surprise. Il faudra que nous lui prouvions notre courage. Prouvez que vous êtes dignes de siéger à la table ronde, à mes côtés. Ah ! Au fait ! Je refuserai toute démission de votre part dans les minutes et les heures qui vont suivre. Ne faites pas la tronche ! Si nous revenons au château victorieux, vous serez généreusement récompensés.

Nous combattrons tous ensemble. Mais jusqu’à ce que nous arrivions à la tanière du dragon, silence absolu, sans quoi nous serons attaqués par les innombrables gobelins qui pullulent dans le coin, et… »

Il ne put terminer sa phrase car Pioncemal l’interrompit brusquement.
-« Sire ! Si la discrétion est la seule façon pour nous de rester en vie, il vaudrait peut être mieux que je ne vous accompagne pas et que je reste ici, à surveiller le camp.
- Voyez vous ça ! Et pourquoi donc ? » demanda le roi
- Le cassoulet que je nous ai préparé est quelque peu lourd à digérer, et je ne puis m’empêcher d’avoir des flatulences. Aussi mettrai je notre mission en péril en venant avec vous !
- L’odeur d’égouts pendant la sieste, c’était vous ?
- C’était moi !
- Et les coups de canons ?
- Egalement moi, sire ! »

Rature s’assit sur un rocher et réfléchit, la tête entre les mains. Il avait l’air boudeur. Mais après un bon moment de réflexion, son visage se déconstipa et s’illumina. Le roi dit d’un air enthousiaste :
« Mais… nous pourrions en tirer avantage ! Vous pourriez même être un atout pour nous. Parvenez vous à vous retenir ?
- Avec difficulté, sire !
- Combien de temps pourriez vous tenir ?
- Hummmm ! Deux heures…au grand maximum.
- Parfait, mon ami, parfait !
- Je ne comprends point, ô mon roi !
- C’est assez simple ! Vous vous retenez pendant deux heures, et, un quart d’heure avant d’arriver à la tanière du dragon, vous vous lâchez. Vos bruits intestinaux seront amplifiés par les boyaux rocheux dans lesquels nous marcherons. Le dragon en sera effrayé. Il croira qu’il y a quelque monstre fabuleux au rugissement tonitruant sur son domaine. De peur, il quittera sa tanière, et partira en patrouille, nous laissant les mains libres. Nous nous emparerons alors de la relique sacrée. Nous repartirons ensuite par le même chemin qu’à l’aller. »

Les chevaliers hochèrent la tête, d’un air approbateur. Même Pioncemal paraissait convaincu, ce qui encouragea singulièrement le roi. Rature décida de finir son discours.

« Messieurs, ce que nous faisons aujourd’hui est sans précédent. Nous allons nous emparer d’un objet ayant appartenu à Jésus en personne. Il montrera aux autres religions ce qu’est le christianisme. Il en sera le symbole. Il en sera l’étendard.
Aujourd’hui, en vainquant le dragon, c’est le diable que nous vaincrons. La quête du saint grill ne se résume pas à une bataille entre l’homme et le monstre. C’est une lutte entre Dieu et le diable.
Ce que nous ferons ce soir restera à jamais gravé dans la mémoire des hommes et des dieux… »

- « Sire, » l’interrompit Fesmol, « dois je vous rappeler que nous sommes monothéistes ?
- Euh ! Non ! Merci, Fesmol ! » répondit le roi, d’un air encore plus ahuri que d’ordinaire.

Rature reprit :

« Bref, prenons nos armes et partons sur le chemin de la gloire ! »

Les chevaliers aiguisèrent leurs rapières, durcirent leurs pieux au feu, mirent les flèches dans leurs carquois, se mirent de la boue sur le visage, oubliant qu’ils avaient un casque, afin de parfaire leur camouflage. Rature tira son épée hors du fourreau, et la brandit en signe de triomphe. Malheureusement pour lui, le tunnel était bas et Esqualibure, son épée, vint se ficher dans le plafond lithique. Ses compagnons qui l’avaient imité, plantèrent également la leur. Un quart d’heure se passa avant que tous nos amis aient retiré les épées du plafond.

Ils se mirent finalement en route, après avoir bu leurs potions de force, de rapidité, et de continence. Ils parvinrent aux marais en un laps de temps très court. Les chevaliers les traversèrent et parcoururent une centaine de mètres avant de s’apercevoir que le roi n’était plus là. Ils rebroussèrent chemin et le retrouvèrent dans une portion de sable mouvant. Il s’y était enfoncé et en quelques secondes, il avait eu du sable jusqu’à la bouche, ce qui expliquait qu’il n’ait pas appelé à l’aide. Ils le tirèrent de ce mauvais pas et se remirent en route.

Une demi heure plus tard, ils étaient arrivés à la colonie de chauve souris. Cette fois ci, il n’y eut pas de problème, car les chauves souris étaient parties à la chasse. Soudain, Queue arrêta ses compagnons et leur montra une étendue qui luisait à la lumière des torches : « C’est un terrain extrêmement glissant. Alors, soit vous marchez avec précaution, soit vous faites comme moi ! ».

Il prit son élan, et se jeta par terre. Il glissa sur une centaine de mètres avant de s’arrêter. Il se retourna vers ses compagnons et leur dit : « Vous voyez, c’est simple ! ». Rature et les chevaliers s’élancèrent à leur tour. Pioncemal glissa, lui, sur deux cent mètres. Voyant sa performance, il siffla, l’air fier de lui (« il faudra que je fasse homologuer ce record par les druides arbitres de la commission internationale de Kurlingue », pensa t il). Ils se remirent sur leurs pieds et prirent le chemin du repère du dragon. Ils marchèrent durant deux kilomètres et firent une pose.

Encore cinq kilomètres, et ils seraient arrivés. Après la pause, le roi demanda à Pioncemal de mettre le plan à exécution. Pauvre chevalier! L’effort que le fait de se retenir représentait l’avait rendu écarlate. Il avait presque doublé de volume, malgré sa carapace d’acier. Et le gaz l’avait rendu tellement léger qu’à un moment, il avait décollé du sol. Deux de ses camarades lui avaient attaché une corde autour de la taille afin de l’empêcher de s’envoler. Ils l’avaient traîné derrière eux, entre ciel et terre, à la manière d’un ballon de baudruche, durant le dernier kilomètre.

- « Pioncemal, allez y ! dit le roi
- Vraiment ? Trop heureux de pouvoir vous obéir ! ».

Un bruit inhumain se fit soudain entendre, interminable, s’amplifiant et ricochant contre les murs de pierre. Le dragon rugit, non loin de là, comme s’il cherchait à répondre. Ils surent tous que le moment était arrivé.








ps: merci de laisser un commentaire
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Message non lu par La Sorcière »

Excellent ! Le chapitre 10 m'a fait hurler de rire !!

Le 11 finit trop vite, la suite et que ça saute !! :D
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Message non lu par maiky »

Décidément ça va de pire en pire ! J'adore ! :lol:

Chapeau de coup du Rogue, en finesse ! B)
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Re: Conte médiéval

Message non lu par leprechaun »

Merci de vos commentaires.
Je dois dire que le coup de Rogue m'est venu assez vite, mais il fallait ne pas trop forcer le truc. Il fallait y venir tout doucement.
Je n'ai pas encore écrit la suite, mais j'ai une bonne idée de la fin. Comme vous êtes intelligents, vous devriez deviner la pirouette finale. Je prend les paris. :P

Sorcière: tu m'avais demandé de metttre plus d'allusions à Harry Potter. Tu as été servie.

Maiky: tu as une oeuvre à laquelle tu voudrais que je fasse allusion? ;)
Dernière modification par leprechaun le 12 sept. 2005, 01:25, modifié 1 fois.
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Message non lu par leprechaun »

Prochain chapitre demain ou après demain.

Son titre: Tigres bedonnants et Dragon! :D
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Re: Conte médiéval

Message non lu par leprechaun »

12) Tigres bedonnants et Dragon

Ils s’avancèrent avec prudence. Tout faux pas pourrait leur être fatal désormais. Le roi rassembla ses chevaliers et leur dit à voix basse : « nous allons faire trois équipes de trois. Fesmol, Cervovid, et Queue, vous constituerez le premier groupe. Ivan, Laszlo, Pioncemal, vous serez le deuxième groupe. Cornedebouc, Beueurk, et moi serons le troisième et dernier groupe. Le premier groupe inspectera la salle du trésor. Le second la petite salle contiguë. Quand au troisième groupe, il patrouillera dans les couloirs et couvrira les arrières des deux premiers groupes. Allons y ! »

Fesmol, Cervovid et Queue prirent le chemin de la salle principale. Elle semblait encore plus remplie d’or que la fois précédente. Le dragon ne s’y trouvait pas. Il devait être parti faire sa ronde dans les innombrables tunnels qui menaient à son repère. Comme, avec leurs visières, ils n’arrivaient pas à voir plus loin que le bout de leur épée, ils retirèrent leurs heaumes et les posèrent sur le sol. Cervovid qui voyait comme une taupe qui a les yeux bandés chaussa ses culs de bouteilles. Il avait l’air aussi ridicule que d’ordinaire mais il voyait beaucoup mieux avec ; alors, au fond, il y gagnait. Ils fouillèrent chaque recoin de la pièce. Il y avait des rubis, des saphirs, des lingots d’or par milliers, des torques, des colliers, des vases d’ivoire, des épées, des lances, des boucliers de jade. Mais le saint grill- ils durent s’y résoudre- n’était pas dans cette salle.

Un puissant battement d’ailes se fit soudain entendre. « Le dragon », dit Fesmol, « planquons nous ! ». Cervovid plongea dans une jarre corinthienne dans laquelle il eut du mal à entrer étant donné la ronditude de son postérieur. Fesmol se réfugia sous un des grands boucliers de jade. Quant à Queue, il s’était dissimulé parmi de gros cailloux blancs et ronds, qui étaient disposés dans une espèce de nid basaltique. La dragon fit son entrée, et se dirigea tout droit vers Queue et se posa en douceur sur les cailloux blancs. Il ne remarqua pas la présence du chevalier. Rappelons que Queue était chauve. Le dragon l’avait pris pour un de ses œufs, abusé par la forme ovoïde et la blancheur de son crâne (ses collègues de la table immonde le surnommaient à son insu « face de lune »). Le monstre se roula en boule et s’assoupit.

Cervovid et Fesmol se risquèrent à jeter un regard en dehors de leurs abris, pour voir comment s’en sortait Queue. Ils virent que le dragon s’était assis sur le pauvre chevalier qui, d’une couleur tomate, suffoquait. Ils se décidèrent en un éclair. Ils devaient sauver leur compagnon. S’ils laissaient leur ami aux mains de la bête démoniaque, ils ne seraient plus dignes de siéger autour de la table immonde.

Ils sortirent les bras de leurs abris et commencèrent à ramper. Ils pourraient rentrer dans leurs carapaces dans le cas où le dragon se réveillerait. Le monstre croirait avoir rêvé. Et le tour serait joué. Cervovid contourna la montagne d’or et se rapprocha du nid du dragon. Fesmol, alourdi par son bouclier de jade, progressa moins vite que son acolyte. Le dragon fit un geste. Allait il se réveiller ? Les deux chevaliers qui, dans leur enfance avaient remporté un tournoi de un, deux, trois, soleil par équipe, s’immobilisèrent instantanément.

Le dragon ouvrit finalement les yeux et vit nos deux compères. Il crut avoir la berlue. Qu’est ce que cette tortue géante et ce bulot bizarre fichaient dans sa tanière ? On n’était pas près de la mer pourtant. Mais son ventre le tenaillait quelque peu, et ces bestiaux avaient l’air bien juteux. Il abandonna temporairement son nid pour aller taquiner la grosse tortue marine. Il tourna autour du bouclier, reniflant longuement, et décida que Fesmol n’avait pas dépassé la date de consommation.
Il tenta de soulever le bouclier de ses pattes avant, mais Fesmol les lui écrasait. Le dragon fulmina et pensa que cette tortue était décidément singulière. Il parvint finalement à ses fins et glissa sa tête cornue sous le bouclier. Fesmol en profitant pour lui mettre un grand coup de poing sur le museau. Le dragon hurla de douleur, mais ne lâcha pas prise. Pendant ce temps, Cervovid s’était glissé dans le nid et en sortit Queue. Malheureusement, il fit tomber un œuf du dragon, qui se brisa sur le sol avec fracas. Craaaaaaaaaaaac !

Le dragon se retourna subitement, laissant Fesmol sous son bouclier. Il vit Cervovid porter Queue. « Depuis quand les bulots mangent les œufs de dragons » se demanda le monstre. Il poussa un hurlement puissant et suraigu qui résonna dans tous les tunnels à la ronde. « Il n’en était pas question. On ne lui volerait pas ses œufs. Son honneur de dragon le lui commandait ». Il rampa en sifflant jusqu’à Cervovid. Mais, pendant que le dragon cogitait, Fesmol avait eu le temps de sortir de sa cachette et d’aller chercher son épieu, dont la pointe avait été durcie au feu. Il se rappela les conseils du maître qui lui avait enseigné à se défendre contre les forces démoniaques : « le point faible du dragon, c’est le siège ! Souviens t’en, Fesmol ! Cela pourra te sauver la vie un jour, si tu deviens chevalier. » Jamais Fesmol n’aurait cru avoir à se servir de ce conseil. Il piqua le cul du dragon avec son épieu. Celui-ci mugit aussi fort qu’un troupeau de deux cent vaches, s’éleva dans les airs et s’enfuit. Queue reprit connaissance. Ils décidèrent de sortir de la pièce : le saint Grill ne s’y trouvant pas, ils n’avaient aucune raison de rester. Ils allèrent à la rencontre de Beueurk, Cornedebouc et du roi.


Pendant ce temps, Ivan, Laszlo et Pioncemal étaient dans la salle contiguë à la caverne au trésor. Ils étaient tombés sur l’âne et le monstre vert. Ils avaient repéré le saint Grill. Mais l’ogre ne comptait pas leur laisser prendre le saint Grill. Il avait préparé un barbecue et avait mis des saucisses et des côtelettes à cuire. Les trois chevaliers se préparèrent au combat. Mais le tandem ennemi était redoutable. Tandis que l’ogre cherchait à leur faire des prises de catch, l’âne leur courait autour en leur racontant des blagues pour les déconcentrer. Au bout d’un quart d’heure de combat, les trois chevaliers avaient perdu leurs épées. L’ogre les leur avait piquées et avait promis l’insigne honneur d’en faire des broches sur lesquelles Ivan, Laszlo, et Pioncemal seraient rôtis, lorsqu’il aurait remporté la victoire. Quant à leurs boucliers, il en ferait des assiettes pour le dragon et lui même. Nos trois compères avaient toutes les peines du monde à se concentrer sur le combat. L’âne avait terminé ses blagues sur le pape et ses caleçons, sur les maris cocus, et commençait à chanter la série des bali balo….

L’ogre assomma Ivan, que l’on surnommait pourtant « le terrible », et attrapa Laszlo avec un bout de corde qui était terminé par un nœud coulant. Cette corde entravait tout mouvement. Il ne restait plus face à l’ogre et l’âne que Pioncemal. Les trois combattants tournaient les uns autour des autres comme dans les westerns de Sergio Leone. L’ogre attendait que Pioncemal baisse sa garde afin de le neutraliser. L’horrible bourricot entama De Profundis Morpionibus. Pioncemal ne put se retenir plus longtemps et éclata de rire. L’ogre en profita pour lui attraper les jambes. Il tourna plusieurs fois sur lui-même, tenant le chevalier par les pieds et le projeta contre la paroi de la salle. Mais Pioncemal- dont nous avons déjà dit qu’il avait un fort gros ventre- rebondit et repartit en sens inverse. Il heurta en plein visage l’ogre qui s’écroula comme un sac de patates. Pioncemal, s’étant remis sur ses pieds, tapotait son ventre d’un air satisfait. Il commença par museler l’âne. Ensuite, il libéra Laszlo. Il réveilla Ivan en lui donnant des gifles.

Laszlo et Ivan se dirigèrent vers la sortie. Laszlo se retourna et dit à Pioncemal : « Prenez ce que nous sommes venus chercher et allons y ! ». Ils virent le chevalier sortir un grand sac marron et y fourrer le grill précautionneusement.

Beueurk, Cornedebouc, et Rature étaient arrivés dans une grotte extrêmement vaste, au milieu de laquelle se trouvait un lac. Et au milieu du lac se trouvait une île. Ils entendirent un bruit dans l’eau et dégainèrent leurs épées. Ils virent s’avancer une petite embarcation, propulsée par les pieds palmés d’une créature rachitique. La frêle embarcation s’arrêta à la hauteur de nos trois amis et la créature sauta à terre. Celle-ci regarda longuement le roi et ses chevaliers, puis se passa la langue, blanche et râpeuse, sur les lèvres. Rature frissonna.

- « Gouloun vous souhaite la bienvenue dans son antre, mes trésssssssors.
- Heu…Beeeen… Merci! » dit Rature
- « Gouloun s’est senti bien seul durant ces dernières centaines d’années, mes tréssssors. Oh oui ! Vraiment très seul ! Pauvre pauvre Gouloun ! »
La créature se mit à pleurer.
-« Voyons, Gouloun », dit Rature, « soyez un homme ! »
- « Oooh ! Gouloun parie que mon trésssssssor est un homme, un vrai. Gouloun aime les hommes virils et courageux. Mon tréssssor est courageux, n’essssst ce pas ?
- Certes, je le suis ! Et pour l’amour du ciel, cessez de siffler comme ça ; on dirait un vieil asthmatique ! » dit Rature d’un ton agacé.
-« Oh oui ! Mon tréssssor est courageux. Mon tréssssor veut il habiter ici et partager ma couche ? Cela fait tellement longtemps que Gouloun n’as plus de compagnon !
- Pardieu, monsieur ! Je ne suis pas sodomite.
- Gouloun est une parfaite femme au foyer, mon tréssssor.
- Ecoutez ! Ma femme a beau être frigide, je suis sur de préférer ses caresses aux vôtres.
- Gouloun va vous poser des énigmes. Si mes trésssssssors répondent, Gouloun leur montrera la sortie. S’ils ne répondent pas, ils resteront vivre avec Gouloun.
- Pardieu, non, monsieur ! », dit Cornedebouc, qui avait suivi des cours de psychanalyse à la faculté de Lutèce, « Vous êtes un obsessionnel du cul ! Ce n’est pas possible autrement. Vous n’en êtes même plus au stade du refoulement, mon ami. Vous êtes complètement psychopathe. Suivez une thérapie !
- Mon tréssssor ne peut plus. Il n’est pas remboursé car il a perdu sa carte verte. Oh, pauvre Gouloun ! »
Et il se roula par terre, en poussant des vagissements de crocodile. Cornedebouc lui promis de le mettre en relation avec un médecin de sa connaissance qui ne faisait pas payer ses patients. L’œil embué de larmes, Gouloun leur montra la sortie en signe de gratitude.

Revenant sur leurs pas, Rature, Cornedebouc, et Beueurk croisèrent Queue, Fesmol, Cervovid, Ivan, Laszlo, et Pioncemal. Ils prirent ensemble le chemin du retour.





ps: commentez; et dites moi si vous voyez des fautes d'orthographe. Merci! ;)
Dernière modification par leprechaun le 15 sept. 2005, 02:42, modifié 1 fois.
yu'yu'rei'yana xéno
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Re: Conte médiéval

Message non lu par yu'yu'rei'yana xéno »

Toujours bien écrit, très vivant dans le côté narratif, un récit captivant qui donne l'envie d'en lire encore, c'est :rolleyes: !
Et en ce qui concerne l'orthographe, si j'avais la faculté de ne pas faire plus de fautes que toi je m'en contenterai !
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Re: Conte médiéval

Message non lu par leprechaun »

Mici beaucoup. Encore trois ou quatre chapitres et Rature tirera sa révérence. :P
Peut etre sera t il remplacé par une histoire comique avec des E.T. :lol:
Dernière modification par leprechaun le 15 sept. 2005, 01:47, modifié 1 fois.
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Re: Conte médiéval

Message non lu par USER4574 »

Je viens de lire toute l'histoire etje dois dire que c'est excellent! Les clins d'oeil sont très bien exploités! Alors là, chapeau bas! Et comme l'on dit tant d'autre, vivement la suite! :D :D :D :D
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Re: Conte médiéval

Message non lu par xwolfgard »

Super idée, j'ai adoré et surtout ne t'arrête pas, encrore bravo !!!
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Re: Conte médiéval

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Merci à tous les deux. Ne vous inquiétez pas. Il y aura encore trois ou quatre chapitres. Peut être une nouvelle quête? :P
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Re: Conte médiéval

Message non lu par starfighter »

mieux vos laissez les meilleurs topics en premiere page.sinon toutes les ficellles de mon calçon* pour ton exelente histoire leprechaun.
*autre façon de dire felicitation.
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Re: Conte médiéval

Message non lu par leprechaun »

CITATION (starfighter,Vendredi 16 Septembre 2005 à 19:28) mieux vos laissez les meilleurs topics en premiere page.sinon toutes les ficellles de mon calçon* pour ton exelente histoire leprechaun.
*autre façon de dire felicitation.
Merci beaucoup, mais ce n'est pas encore terminé. Que vais je pouvoir encore inventer avec mon cerveau malade? :P
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Re: Conte médiéval

Message non lu par La Sorcière »

Excellent !! :lol:

La suite, vite !
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Re: Conte médiéval

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Prochain chapitre: Fuite héroique dans les tunnels! :D
starfighter
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Re: Conte médiéval

Message non lu par starfighter »

mega giga hypra UP
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Re: Conte médiéval

Message non lu par leprechaun »

CITATION (starfighter,Mardi 20 Septembre 2005 à 19:02) mega giga hypra UP
Quesaco? Moi pas comprendre. Est ce un commentaire appréciatif? :D
Prochain chapitre ce week end. ^_^
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