Avortement, pour ou contre?

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Etes-vous pour ou contre l'avortement ?

Pour
82
63%
Contre
21
16%
Un peu des deux
23
18%
Pas d'avis
5
4%
Nombre total de votes : 131
ketheriel
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Re: Avortement, pour ou contre?

Message non lu par ketheriel »

Dernier message de la page précédente :

CITATION Donc voila un mec tire un coup et madame se retrouve a devoir choisir entre le garder ou avorter.
CITATION En plus ,un enfant ça se fait à deux et de ce que je lit c'est le problème uniquement de la femme. Trop facile.

C'est là où il y a la plus grosse contradiction dans ce thème. D'un côté, on a fait du libéralisme sociétale absolue (qui est d'ailleurs l'autre face du libéralisme économique en passant...lire Michéa) où l'avortement est devenu strictement un droit unique des femmes à disposer de leur corps et de l'autre côté on demande aux hommes de prendre leurs responsabilités.
On ne peut pas avoir "le beurre et l'argent du beurre". C'est soit seulement un choix unique des femmes à disposer de leur corps soit un choix partagé. Tu ne peux pas avoir intellectuellement les 2 en même temps.

Ce choix de société a été fait depuis un moment et donc on se retrouve avec un nombre de femmes seules avec un/des enfants en constante augmentation (autour de 2 millions actuellement soit le double d'il y a 30 ans) et en même temps elles sont pour la majorité sous le seuil de pauvreté (les mères célibataires sont devenues un substitut pratique à l'armée de réserve des travailleurs chère à Marx).
Dernière modification par ketheriel le 12 avr. 2014, 09:10, modifié 1 fois.
Kezako
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Re: Avortement, pour ou contre?

Message non lu par Kezako »

CITATION ce sont toujours les mêmes, les mêmes arguments de MMM, pour empécher et interdire aux autres de choisir pour eux mêmes, ce qu'ils souhaitent.
Le soucis c'est que tu imposes un cadre à ce débat qui n'est pas nécessairement celui de ceux qui s'opposent à l'avortement. Dans leur optique ce n'est pas un choix que l'on impose à une personne en interdisant l'avortement mais une possibilité pour un être vivant et conscient de vivre alors qu'on ne lui en laisse pas, justement, la possibilité.

Toute la question est là et c'est pourquoi, bien que je sois pour l'avortement dans le cadre institué dans nos pays (France et Belgique en l'occurrence), je comprends tout à fait la position qu'ont certaines personnes (pas que religieuses) sur le sujet. Le curseur est à poser avant tout sur le stade où l'on peut clairement parler d'être conscient et où le fait de l'éliminer deviendrait un acte grave, d'autant plus aujourd'hui où cela semble être considéré comme un acte négligeable (200 000 IVG en moyenne en France, alors qu'il existe un nombre impressionnant de moyens de contraceptions, que le planning familial est accessible à tous, gratuitement, confidentiellement). Le nombre de mois fixés chez nous naît aussi d'un débat avec les milieux médicaux, pas d'une limite arbitraire née de l'esprit du Législateur.

La juste mesure me semble dès lors être la norme en France et en Belgique à la différence de certains de nos voisins qui représentent chacun à leur façon un extrême dangereux ; les Pays-Bas, sans aucune limite (bien que la jurisprudence la fixe à six mois, ce qui reste aberrant). L'Irlande qui grosso modo bannit l'avortement (tout aussi aberrant). Et l'Espagne qui a la position la plus hypocrite qui soit : interdiction de l'avortement sous prétexte que "l'enfant" est une personne mais autorisation dans le cadre d'un viol par exemple, parce que bien évidemment le fait que l'on ait un viol retire toute personnalité à l'enfant dans le ventre...

A ce titre, les arguments des catholiques espagnols qui désirent aller jusqu'au bout sont bien plus pertinents que ceux des activistes qui veulent aller jusqu'au bout dans l'autre sens sous prétexte que les femmes auraient un droit absolu à disposer de leur corps, que l'enfant en fait partie intégrante et que c'est d'un droit à l'enfant dont on parle ... Alors que depuis la République romaine, l'enfant est bien distinct en droit de tout fruit qui avant séparation ferait un avec le corps de la femme. Et qu'en droit civil existe un précédent qui institue l'enfant comme une personne, tout est question de limite.
Dernière modification par Kezako le 12 avr. 2014, 18:12, modifié 1 fois.
Μῆνιν ἄειδε θεὰ Πηληϊάδεω Ἀχιλῆος
οὐλομένην, ἣ μυρί᾿ Ἀχαιοῖς ἄλγε᾿ ἔθηκε
CCA
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Re: Avortement, pour ou contre?

Message non lu par CCA »

Avant la naissance, ce n'est pas une personne, c'est un truc dont la dépendance est totale... aucune autonomie, aucune conscience de lui même.

C'est un étre qui restera dépendant, jusque bien tard aprés la naissance et dont la survie ne se fera pas tout seul.

Aprés que le concepteur de l'enfant, ait aussi un droit de regard sur le futur d'un bébé, ca pourrait se concevoir, à condition que ce ne soit pas au détriment de celle qui le porte.

Rien que le choix devant etre parfois fait, entre sauver la mére ou l'enfant, demandé à quelqu'un d'autre que la future mére, ne devrait pas avoir lieu... la mére devrait étre systématiquement prioritaire... sauf si elle même, en décide autrement...

Donc pour toutes ses raisons, libre choix pour l'avortement à la mére. (vu qu'on ne sait pas transférer l'embryon de la mére à une mére porteuse, et qu'en plus la mére porteuse c'est interdit en France... )
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