Une culture du négatif ?

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Keridyn
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Une culture du négatif ?

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Allez, je me risque à lancer une sujet de discussion philosophique au risque de faire un flop retentissant. :tomato:

Quels points communs pourriez-vous faire entre les deux adages suivants :
"Ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort" Nietzche
"Les défaites nous apprennent plus que nos victoires"

Dans chacune d'entre elle, il y a une base commune relative à la déception, à une blessure, à une notion négative qui servirait d'impulsion pour en sortir grandi et pour continuer notre parcours sur le chemin de la vie.

Cette expression se retrouve à toutes les échelles à différents degrés d'intensité et de virulence.

Dans notre vie aussi bien scolaire que professionnelle, nous soumettons nos réalisations et nos travaux où ceux-ci seront étudiés, décortiqués, critiqués et ramenés à des considérations parfois négatives afin que nous soyons en mesure de faire mieux à l'avenir.

Dans notre vie privée, nous rencontrons parfois des obstacles plus ou moins difficiles à surmonter, nous commettons des erreurs et il nous est parfois difficile de nous en relever. Certains en souffrent plus que d'autres, certains plongeant dans la déprime, la dépression, d'autres dans des excès divers, sur une temporalité allant de l'éphémère à plusieurs années. Ceux qui s'en relèvent évoquent les changements que ces évènements ont induit sur leur personnalité. Ceux qui s'en relèvent ont pris mesure de leurs erreurs et considèrent désormais ces éléments tumultueux de leur vie passée comme moyen de faire mieux à l'avenir et d'avancer, de progresser.

En d'autres termes, l'évolution intrinsèque de l'individu passe-t-elle nécessairement par des évènements négatifs impactant sur son intégrité physique et/ou psychologique ? Sommes-nous contraint aujourd'hui de ne prendre mesure de nos erreurs qu'après coût, après en avoir subies les conséquences néfastes ? Sommes-nous préparés à de tels affrontements ? En conséquence, avons-nous véritablement besoin de passer par des moments difficiles pour avancer et pour nous remettre en question et, finalement, changer ?


Libre à vous de vous exprimer...et à moi de me cacher. :ninja:

:anno::anno::anno:
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Message non lu par Rufus Shinra »

Premier point, ce qu'il faut dire est "ce qui ne te tue pas a commis une erreur tactique".

Bon, maintenant que ça, c'est dit, repassons aux choses sérieuses. Pour citer l'un de mes proches, notre système éducatif ne privilégie justement pas l'apprentissage pas l'erreur, mais demande une restitution correcte immédiate, avec l'apparence de la compréhension par la copie de méthodes bachotées davantage que par l'expérience de l'erreur. On demande à l'élève de ne pas chercher à faire son propre chemin, mais à appliquer ce qui lui a été fourni, sans vraiment réfléchir, et ce, jusqu'au plus haut niveau (les prépas scientifiques, que j'ai fait, en sont un exemple quasi-absolu, avec une tendance à apprendre les exercices par coeur pour réussir les concours).

Des erreurs, il est indispensable d'en faire, mais d'en faire dans un environnement contrôlé. C'est l'entrainement, là où l'on peut comprendre les conséquences sans qu'elles soient définitives. Le problème qui pourrait être soulevé, c'est que notre culture applique mal cette idée, puisque donnant aux actions de cette période d'entrainement des conséquences définitives (suite de la scolarité, etc.). Alors, je sais, il faut à un moment ou un autre s'occuper de trier les élèves lorsque le système présente des goulots d'étranglements, je ne vais pas me lancer dans la réinvention du système éducatif (trop la flemme, et une bonne série à me regarder, là).

Tout ce que je dont je suis sûr, cependant (mais ce n'est qu'un avis peu argumenté et que je n'ai pas le temps de documenter à fond), c'est qu'on ne retient une leçon que quand elle a fait mal. Et encore, même comme ça, elle a tendance à s'estomper.
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Re: Une culture du négatif ?

Message non lu par Sören56 »

CITATION "Ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort" Nietzche
"Les défaites nous apprennent plus que nos victoires"
si on ne tombe pas, on n'a pas à se relever !!!!
Rien ne nous oblige à prendre des risques dans la vie ou à perdre.
CITATION Dans notre vie aussi bien scolaire que professionnelle, nous soumettons nos réalisations et nos travaux où ceux-ci seront étudiés, décortiqués, critiqués et ramenés à des considérations parfois négatives afin que nous soyons en mesure de faire mieux à l'avenir.
c'est pour ça que j'ai plutôt tendance à engager seulement les batailles que je peux gagner. De plus j'évite de bâtir des projets énormes où je risquerais d'être déçu.
CITATION Ceux qui s'en relèvent ont pris mesure de leurs erreurs et considèrent désormais ces éléments tumultueux de leur vie passée comme moyen de faire mieux à l'avenir et d'avancer, de progresser.
je ne penses pas que l'on est obliger de souffrir pour apprendre à vivre et surtout vivre mieux. On peut essayer de se détacher de toutes ses contraintes d'attachement !!
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Re: Une culture du négatif ?

Message non lu par Psychopatus_Angelus »

CITATION En d'autres termes, l'évolution intrinsèque de l'individu passe-t-elle nécessairement par des évènements négatifs impactant sur son intégrité physique et/ou psychologique ?
Oui et non.

Oui, parce que les évènements négatifs sont inévitables à un moment ou à un autre. Donc on aura forcément a y faire face.

Non, parce qu'on peut évoluer et tirer des enseignements d'évènements positifs aussi
CITATION Sommes-nous contraint aujourd'hui de ne prendre mesure de nos erreurs qu'après coût, après en avoir subies les conséquences néfastes ?
Pas forcément. Mais on peut pas donner une réponse générique, ça dépend des cas. Chacun de nous à au moins une fois expérimenter ceci : vous allez faire quelque chose, vous savez que c'est une mauvaise idée, vous savez qu'il va y avoir des répercussions négatives pour vous ou d'autres, mais vous le faites quand même. Après coup, c'est encore pire, et vous remettez votre précédent choix en question.
Alors, peut-être qu'on accuse plus difficilement les choses après coup, mais je pense qu'on peut quand même anticiper un peu, le hic c'est que ça n'empêche pas de faire de "mauvais" choix ceci dit...
CITATION Sommes-nous préparés à de tels affrontements ?
Dépend des expériences précédentes et des gens, mais je serais tenté de dire que plutôt "non, nous ne le sommes pas". Mais c'est à nous d'en sortir quand même alors...
CITATION En conséquence, avons-nous véritablement besoin de passer par des moments difficiles pour avancer et pour nous remettre en question et, finalement, changer ?
Ce n'est pas un "besoin", quoique ça peut ouvrir les yeux aux plus obtus d'entre nous mais besoin ou pas, ça arrivera quand même !
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Re: Une culture du négatif ?

Message non lu par Meardon »

CITATION (Keridyn,Samedi 29 Janvier 2011 22h42) En d'autres termes, l'évolution intrinsèque de l'individu passe-t-elle nécessairement par des évènements négatifs impactant sur son intégrité physique et/ou psychologique ? Sommes-nous contraint aujourd'hui de ne prendre mesure de nos erreurs qu'après coût, après en avoir subies les conséquences néfastes ? Sommes-nous préparés à de tels affrontements ? En conséquence, avons-nous véritablement besoin de passer par des moments difficiles pour avancer et pour nous remettre en question et, finalement, changer ?
L'évolution des espèces elle-même est due à des points négatifs. C'est la mise en confrontation à un environnement hostile qui incitera une espèce à évoluer (par adaptation ou sélection naturelle, selon qu'on est lamarckiste ou darwaniste, à vous de voir).
Il en va de même pour l'espèce humaine. Il aura fallu 2 guerres mondiales pour inventer l'ONU, la mise au pouvoir de tyrans pour inventer les droits de l'homme et on peut citer plein d'autres exemples comme ça.
Et il en va bien sûr de même pour les individus. Quelqu'un se trouvant en permanence dans un environnement favorable n'aura nul raison d'évoluer.
La mise en concurrence aussi peut rendre plus fort.
Dernière modification par Meardon le 30 janv. 2011, 22:28, modifié 1 fois.
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Message non lu par Psychopatus_Angelus »

CITATION (Meardon,Dimanche 30 Janvier 2011 22h27) Quelqu'un se trouvant en permanence dans un environnement favorable n'aura nul raison d'évoluer.
Pourquoi ?

Il y a toujours plus à découvrir, à inventer... même si on est pas sur le point de trépasser !
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Message non lu par daniel-jackson83 »

Sujet très interessant ;)

A mon humble avis, et malheureusement pour nous, nous n'apprenons qu'en passant par la "souffrance", qu'en traversant des choses négatives. Certes, nous pouvons apprendre d'une autre manière, positive, mais cela est beaucoup plus rare.

En fait, quand tout va bien, on a tendance à plutôt stagner ou évoluer très lentement. Le fait de se prendre des claques, de traverses des choses difficiles nous oblige à nous remettre en question et chercher le but de l'évènement négatif en question.

Quand nous chutons, nous avons une chance de ne pas nous relever. Mais si nous savons tirer le bien du mauvais, le positive des évènements négatifs, alors nous rebondirons et irons encore plus haut que là où nous étions avant.
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Message non lu par Phénixia »

CITATION L'évolution des espèces elle-même est due à des points négatifs. C'est la mise en confrontation à un environnement hostile qui incitera une espèce à évoluer (par adaptation ou sélection naturelle, selon qu'on est lamarckiste ou darwaniste, à vous de voir).
Il en va de même pour l'espèce humaine. Il aura fallu 2 guerres mondiales pour inventer l'ONU, la mise au pouvoir de tyrans pour inventer les droits de l'homme et on peut citer plein d'autres exemples comme ça.
Certe , mais il y a vraiment évolution uniquement si il en résulte quelque chose de positif.
CITATION En fait, quand tout va bien, on a tendance à plutôt stagner ou évoluer très lentement. Le fait de se prendre des claques, de traverses des choses difficiles nous oblige à nous remettre en question et chercher le but de l'évènement négatif en question.
Là encore, c'est aller de l'avant... Chercher le positif. Hors, aller vers l'autodestruction ou se laisser a sa propre colère ou sa peine ne nous fait pas avancer pour autant.
CITATION Non, parce qu'on peut évoluer et tirer des enseignements d'évènements positifs aussi
Là je suis tout à fais d'accord.
CITATION Certes, nous pouvons apprendre d'une autre manière, positive, mais cela est beaucoup plus rare.
Pas si rare que cela, aider son prochain, donner naissance, élever un enfant tout cela fait "grandir" parce que l'on ne vit pas uniquement que pour soi...C'est ce qui ce nome avoir un "but" avoir une responsabilité en devenant adulte. On peux très bien apprendre en choisissant les choses simples sans pour autant provoquer ou se compleindre dans la souffrance de chaque "accident de la vie".
CITATION Tout ce que je dont je suis sûr, cependant (mais ce n'est qu'un avis peu argumenté et que je n'ai pas le temps de documenter à fond), c'est qu'on ne retient une leçon que quand elle a fait mal. Et encore, même comme ça, elle a tendance à s'estomper.
Les leçons de la vie ne sont pas toujours négative, le croire est une erreur. On peux tout aussi très bien tiré "profit" de chose positif pour s'améliorer et grandir ou devenir "meilleur". A moins que ce ne soit pas vraiment le but que l'on veuille atteindre, et dans ce cas là on à tendance à faire du nombrilisme et s'embourbe dans les fausses excuses de son propre "confort" d'apitoiement. Quant on ne connais qu'une seule chose, ou que l'on prétexte une dépendance à cause d'un événement douloureux par exemple, il est plus facile de dire "je fais cela parce que " que " je souffre mais je veux m'en sortir". Tout est une question de volonté.

Il y a 2 type de comportement : Celui qui paraplégique baissera les bras et s'enorgueillira dans sa colère et sa souffrance et celui qui ira au delà de cette souffrance en trouvant la force de continuer à vivre avec son handicap. L'un a un comportement négatif
et l'autre positif.
Dernière modification par Phénixia le 04 févr. 2011, 10:30, modifié 1 fois.
Car j'ai foi en mon coeur,
J'irais où mon coeur me portera.
J'ai foi en ce que je crois... je peux faire n'importe quoi.
J'ai la force en mon âme,
Et personne ne me fera plier ou rompre.
Je peux atteindre toutes les étoiles, car j'ai la foi.
J'ai la foi. Foi en mon coeur
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Re: Une culture du négatif ?

Message non lu par Psychopatus_Angelus »

CITATION (Phénixia,Jeudi 03 Février 2011 22h56) Il y a 2 type de comportement : Celui qui paraplégique baissera les bras et s'enorgueillira dans sa colère et sa souffrance et celui qui ira au delà de cette souffrance en trouvant la force de continuer à vivre avec son handicap. L'un a un comportement négatif
et l'autre positif.
Exact ! Mille fois oui !

Ne serait-ce que dans la science, on attend pas forcément qu'il nous tombe des trucs sur le coin de la gueule pour inventer de nouvelles choses, on recherche toujours mieux, plus précis, plus perfectionné... et à part McKay, y doit pas y avoir des masses de scientifiques qui deviennent plus performants au fur et à mesure que le danger augmente... mais je me perds en babillages là...

En fait, en cas de réel coup dur, je pense que l'adaptation tient plus de la survie que réellement du progrès.

Pour finir mon post, je dirais qu'on a peut-être l'impression de progresser plus quand on s'est pris une grosse claque (parce que, ben c'est dur de passer à côté, ça fait mal etc... ^^), mais que ce serait pas objectif de réduire nos seuls changements à ceux dont l'on prend conscience (alors que certains plus importants, se font sur des mois, des années et sont tout aussi important).
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Re: Une culture du négatif ?

Message non lu par Keridyn »

CITATION (Rufus Shinra post Samedi 29 Janvier 2011 22h56) Premier point, ce qu'il faut dire est "ce qui ne te tue pas a commis une erreur tactique".
:D :P
CITATION (Rufus Shinra post Samedi 29 Janvier 2011 22h56) Bon, maintenant que ça, c'est dit, repassons aux choses sérieuses. Pour citer l'un de mes proches, notre système éducatif ne privilégie justement pas l'apprentissage pas l'erreur, mais demande une restitution correcte immédiate, avec l'apparence de la compréhension par la copie de méthodes bachotées davantage que par l'expérience de l'erreur. On demande à l'élève de ne pas chercher à faire son propre chemin, mais à appliquer ce qui lui a été fourni, sans vraiment réfléchir, et ce, jusqu'au plus haut niveau (les prépas scientifiques, que j'ai fait, en sont un exemple quasi-absolu, avec une tendance à apprendre les exercices par coeur pour réussir les concours).
Effectivement, d'où mon interrogation dans mon premier post visant à savoir si nous étions préparés ou non à de telles situations. Les plus jeunes d'entre nous sont d'une certaine manière protégés du monde environnant. Cette protection passe par le système éducatif, comme tu l'as fort bien justifié dans ton message, mais également par le système parental et la conscience du jeune individu marqué d'un fort taux d'inexpérience. Cet individu va inexorablement être amené à rencontrer un moment ou un autre une situation difficile, constituant ainsi le premier obstacle de sa vie. Et c'est tout une épreuve, d'autant plus renforcée qu'il nous est difficile de nous familiariser à une situation néfaste par ailleurs inconnue. Si l'on remarque un taux de suicide important chez les jeunes de nos jours, je pense que cela peut s'expliquer par un désarroi souvent disproportionné par rapport aux réalités ; autrement dit une inexpérience souvent coûteuse pouvant amener la perte de l'individu.
Bien entendu, cela est à mettre au regard d'un contexte particulier. Il est évident que les enfants du Niger n'auront pas la même conception des choses. Disons que c'est plus une vision propres aux pays tels que le nôtre.

Ensuite, pour contester quelque peu ton argumentation, je dirais qu'il y a une phase, notamment post-prépa, où d'autres méthodes sont employées ne privilégiant donc plus le système du "par coeur". Vient en effet le temps de la réflexion et de la conception de notes de synthèse, de documents argumentatifs, etc., faisant davantage appel aux capacités intellectuelles de l'individu. On retrouve d'ailleurs ce mode de fonctionnement plus tôt dans la scolarité tels que les exercices proposés en français ou encore en philosophie. Le jugement critique aura ici un place plus large et une portée plus importante se rapportant ainsi à mon idée initiale et ce, bien qu'elle ait été nuancée par la suite.
CITATION (Rufus Shinra post Samedi 29 Janvier 2011 22h56) Des erreurs, il est indispensable d'en faire, mais d'en faire dans un environnement contrôlé. C'est l'entrainement, là où l'on peut comprendre les conséquences sans qu'elles soient définitives.
Donc si je comprends bien, dans ce cas présent, tu effectues un parallèle entre un environnement contrôlé et le système éducatif ? Certes, mais pouvons-nous considérer des situations néfastes telles quelles si, à terme, elles ne nous sont pas préjudiciables ? Prenons-nous véritablement mesure d'une complexité et d'une nuisance si elle est encadrée, voire contrôlée ? Je n'en suis pas certain.
CITATION (Rufus Shinra post Samedi 29 Janvier 2011 22h56) Tout ce que je dont je suis sûr, cependant (mais ce n'est qu'un avis peu argumenté et que je n'ai pas le temps de documenter à fond), c'est qu'on ne retient une leçon que quand elle a fait mal. Et encore, même comme ça, elle a tendance à s'estomper.
Les changements seront d'autant plus effectifs et brutaux si les moments difficiles que nous traversons seront intenses et chargés de "violence".
CITATION (Sören56 post Dimanche 30 Janvier 2011 17h19) si on ne tombe pas, on n'a pas à se relever !!!!
Rien ne nous oblige à prendre des risques dans la vie ou à perdre.
Tes arguments seraient valables dans un environnement contrôlés (cf. post Rufus Shinra). Or, aux dernières nouvelles, le monde dans lequel nous vivons ne l'est pas. Nous sommes certes toujours en mesure de choisir notre destin, mais notre environnement exerce une influence sur nous, nous amenant parfois à en subir les conséquences. Il ne suffit donc pas de prendre des risques pour chuter, cela peut être provoqué par un simple élément extérieur, parfois même déconnecté de notre réalité, et qui, pourtant, a un impact certain sur notre devenir.
CITATION (Sören56 post Dimanche 30 Janvier 2011 17h19) je ne penses pas que l'on est obliger de souffrir pour apprendre à vivre et surtout vivre mieux. On peut essayer de se détacher de toutes ses contraintes d'attachement !!
L'Homme peut-il être heureux sans attache ? Honnêtement, je ne pense pas. Le bonheur (et le malheur, hélas) se contruit avec autrui. Eviter les attaches et se complaire sans une forme de solitude se rapporterait à un état de stabilité certes, mais sans évolution.
A l'image de ton sujet sur l'amour, une grande majorité des individus le cherche sans relâche, parfois même comme un but ultime dans la vie. Pour autant, bien que notre bonheur y est souvent associé, les plus grands malheurs le sont aussi. Notre vie ne présente jamais de garantie, une situation agréable un jour pouvant devenir un véritable désastre le lendemain.
CITATION (Psychopatus_Angelus post Dimanche 30 Janvier 2011 21h52) Oui, parce que les évènements négatifs sont inévitables à un moment ou à un autre. Donc on aura forcément a y faire face.
Oui, je pense également que c'est inévitable (cf. plus haut). ;)
CITATION (Psychopatus_Angelus post Dimanche 30 Janvier 2011 21h52) Non, parce qu'on peut évoluer et tirer des enseignements d'évènements positifs aussi
A quoi fais-tu allusion exactement ?
CITATION (Psychopatus_Angelus post Dimanche 30 Janvier 2011 21h52) Chacun de nous à au moins une fois expérimenter ceci : vous allez faire quelque chose, vous savez que c'est une mauvaise idée, vous savez qu'il va y avoir des répercussions négatives pour vous ou d'autres, mais vous le faites quand même. Après coup, c'est encore pire, et vous remettez votre précédent choix en question.
Là c'est davantage une question de regret et de son acceptation par l'individu.
CITATION (Meardon post Dimanche 30 Janvier 2011 22h27) L'évolution des espèces elle-même est due à des points négatifs. C'est la mise en confrontation à un environnement hostile qui incitera une espèce à évoluer (par adaptation ou sélection naturelle, selon qu'on est lamarckiste ou darwaniste, à vous de voir).
Il en va de même pour l'espèce humaine. Il aura fallu 2 guerres mondiales pour inventer l'ONU, la mise au pouvoir de tyrans pour inventer les droits de l'homme et on peut citer plein d'autres exemples comme ça.
Et il en va bien sûr de même pour les individus. Quelqu'un se trouvant en permanence dans un environnement favorable n'aura nul raison d'évoluer.
La mise en concurrence aussi peut rendre plus fort.
Exactement !
Rien d'autre à rajouter, tu as parfaitement résumé la chose. ^_^
CITATION (Phénixia post Hier à 22h56) Certe , mais il y a vraiment évolution uniquement si il en résulte quelque chose de positif.
Indeed, d'où l'adage de Nietzche. ;)
CITATION (Phénixia post Hier à 22h56) Pas si rare que cela, aider son prochain, donner naissance, élever un enfant tout cela fait "grandir" parce que l'on ne vit pas uniquement que pour soi...C'est ce qui ce nome avoir un "but" avoir une responsabilité en devenant adulte. On peux très bien apprendre en choisissant les choses simples sans pour autant provoquer ou se compleindre dans la souffrance de chaque "accident de la vie".
Je suis d'accord. Notre évolution se construit avec les autres, avec les liens que nous tissons et ce, quelque soit le domaine considéré. Seulement cette évolution sera lente car, légitimement, nous nous complairons dans cette situation avantageuse pour nous. Or, ce sont les évènements négatifs impactant sur notre existence qui initient les changements les plus brutaux.
CITATION (Phénixia post Hier à 22h56) Les leçons de la vie ne sont pas toujours négative, le croire est une erreur.
Une leçon de vie est en soi quelque chose de positif. Une considération telle quelle implique que l'évènement négatif a été accepté, l'articulant désormais de manière plus positive.
CITATION (Phénixia post Hier à 22h56) Il y a 2 type de comportement : Celui qui paraplégique baissera les bras et s'enorgueillira dans sa colère et sa souffrance et celui qui ira au delà de cette souffrance en trouvant la force de continuer à vivre avec son handicap. L'un a un comportement négatif
et l'autre positif.
On est d'accord. Et encore une fois, je te renvoie à la citation en question. ;)
CITATION (Psychopatus_Angelus post Aujourd'hui à 01h51) Ne serait-ce que dans la science, on attend pas forcément qu'il nous tombe des trucs sur le coin de la gueule pour inventer de nouvelles choses, on recherche toujours mieux, plus précis, plus perfectionné...
C'est un autre débat mais, si de telles évolutions technologiques sont privilégiées, c'est uniquement parce que la société rencontre une obstacle s'y rapportant, nécessitant ainsi l'établissement de mesures appropriées afin de le franchir. Si de telles améliorations technologiques dans le domaine de la médecine ont vu le jour, c'est parce qu'elles étaient nécessaires et appropriées au regard d'une situation donnée. Pasteur aurait-il trouvé le vaccin contre le rage si cette maladie avait été sporadique ?
Dernière modification par Keridyn le 05 févr. 2011, 00:40, modifié 1 fois.
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Re: Une culture du négatif ?

Message non lu par Sören56 »

CITATION L'Homme peut-il être heureux sans attache ? Honnêtement, je ne pense pas. Le bonheur (et le malheur, hélas) se contruit avec autrui. Eviter les attaches et se complaire sans une forme de solitude se rapporterait à un état de stabilité certes, mais sans évolution.
A l'image de ton sujet sur l'amour, une grande majorité des individus le cherche sans relâche, parfois même comme un but ultime dans la vie. Pour autant, bien que notre bonheur y est souvent associé, les plus grands malheurs le sont aussi. Notre vie ne présente jamais de garantie, une situation agréable un jour pouvant devenir un véritable désastre le lendemain.
Je parlais évidemment pour moi j'ai peu d'ami, pas d'amour, pas de richesse et j'ai l'impression d'un côté de vivre plus heureux.
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Re: Une culture du négatif ?

Message non lu par Keridyn »

CITATION (Sören56,Samedi 05 Février 2011 02h05)
CITATION L'Homme peut-il être heureux sans attache ? Honnêtement, je ne pense pas. Le bonheur (et le malheur, hélas) se contruit avec autrui. Eviter les attaches et se complaire sans une forme de solitude se rapporterait à un état de stabilité certes, mais sans évolution.
A l'image de ton sujet sur l'amour, une grande majorité des individus le cherche sans relâche, parfois même comme un but ultime dans la vie. Pour autant, bien que notre bonheur y est souvent associé, les plus grands malheurs le sont aussi. Notre vie ne présente jamais de garantie, une situation agréable un jour pouvant devenir un véritable désastre le lendemain.
Je parlais évidemment pour moi j'ai peu d'ami, pas d'amour, pas de richesse et j'ai l'impression d'un côté de vivre plus heureux.
Donc si toute ta vie se résume à cette situation actuelle, avec pas d'amour, pas de femme(s) (:P), pas d'enfant et très peu d'amis, on pourra te considérer comme un homme heureux ?
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Message non lu par Sören56 »

CITATION Donc si toute ta vie se résume à cette situation actuelle, avec pas d'amour, pas de femme(s) (tongue.gif), pas d'enfant et très peu d'amis, on pourra te considérer comme un homme heureux ?
Oui parce que je trouve mon bonheur dans autre chose, ma présence sur ce forum en atteste
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Re: Une culture du négatif ?

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CITATION (Sören56,Samedi 05 Février 2011 03h22)
CITATION Donc si toute ta vie se résume à cette situation actuelle, avec pas d'amour, pas de femme(s) (tongue.gif), pas d'enfant et très peu d'amis, on pourra te considérer comme un homme heureux ?
Oui parce que je trouve mon bonheur dans autre chose, ma présence sur ce forum en atteste
Si tu as trouvé ton bonheur, alors on ne peut qu'être ravi pour toi.
Bien que je ne partage pas la même philosphie, si tel est ta vision des choses, je n'ai pas de jugement à porter. ;)
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Message non lu par Sören56 »

CITATION Si tu as trouvé ton bonheur, alors on ne peut qu'être ravi pour toi.
Bien que je ne partage pas la même philosphie, si tel est ta vision des choses, je n'ai pas de jugement à porter. wink.gif
Tu pourrais me juger ça ne me dérangerais pas, on passe notre temps à être jugé.
C'est dommage que ma vision des choses ne convainc pas assez de personnes quant je vois le chaos familial et affectif que des inconscients peuvent causer autour d'eux.
Keridyn
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Re: Une culture du négatif ?

Message non lu par Keridyn »

CITATION Tu pourrais me juger ça ne me dérangerais pas, on passe notre temps à être jugé.
Effectivement, un jugement est perçu de manière négative initialement (tiens, on se rapporte bien au sujet de départ :P) et n'a donc d'intérêt que s'il est en mesure d'être pertinent. Dans le cas présent, je préfère m'abstenir de tout jugement car celui-ci ne contiendrait que trop de virulence et dériverait du sujet principal.
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Meardon
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Re: Une culture du négatif ?

Message non lu par Meardon »

CITATION (Keridyn,Samedi 05 Février 2011 02h11) Donc si toute ta vie se résume à cette situation actuelle, avec pas d'amour, pas de femme(s) (:P), pas d'enfant et très peu d'amis, on pourra te considérer comme un homme heureux ?
Là tu donnes une opinion très archétype de la pensée de notre société : T'as pas de femme donc t'es malheureuuux... (il me semble aussi des fois sous-entendre "pas normal") Comme si c'était the chose essentielle sur Terre pour être heureux... Ben non. Certains ont d'autres aspirations. Comme dans les sims 2 :P
Dernière modification par Meardon le 07 févr. 2011, 11:17, modifié 1 fois.
Sören56
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Re: Une culture du négatif ?

Message non lu par Sören56 »

CITATION Là tu donnes une opinion très archétype de la pensée de notre société : T'as pas de femme donc t'es malheureuuux... (il me semble aussi des fois sous-entendre "pas normal") Comme si c'était the chose essentielle sur Terre pour être heureux...
Surtout si c'est pour se séparer dans 1/3 des couples dans le cadre du mariage ça ne vaut pas le coup et encore je ne compte pas les simples séparations hors mariages.
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