CITATION
(Hermod Mercredi 15 Octobre 2008 16h41)
Comment peut-on dire une ânerie pareille ? Tu mets sur un pied d'égalité l'enseignant et l'élève. La relation s'inscrit nécessairement dans un contexte d'autorité. Pour moi, "connard" renvoie à une sanction nécessaire et impitoyable, non seulement pour l'élève, mais encore plus pour les parents.
Plusieurs points :
1°) le respect se mérite
2a°) le professeur se met en tort par manque de respect envers l'élèves (à moins que ta vision de l'autorité donne tout les droits...)
2b°) Voici l'extrait d'une lettre ouverte que le président de la FCPE a failli envoyer à la presse pour un cas me concernant dans mon lycée : (j'ai pris le soin d'enlever mon prénom)
CITATION
(Hermod Mercredi 15 Octobre 2008 16h41)
Peux être devrais-tu maîtriser ton propre ego avant de t'adresser mal à un prof, peut-être que les élèves devraient plutôt mieux savoir lire, écrire et parler, avant de la ramener.
Autre séries de remarques :
1°) il faut en avoir un d'ego soi même pour dire ça
2°) tu met à la lumière l'exactitude du problème : on ne peut exiger une telle sagesse (car il ne s'agit pas d'ego mais de réaction à l'injustice et à l'abus de pouvoir) à des gamins?
Par contre, les vieux,
sensés tout y connaître à la vie, qui savent lire, écrire, parler, compter : en un mot LES "SAGES"; eux ont leur demande aucune maitrise, ils ont tout les pouvoirs, et s'en servent comme des gamins de 10 ans emmerdant leur petit frère de 4 ans quand maman (l'inspecteur) n'est pas là.
CITATION
(Hermod Mercredi 15 Octobre 2008 16h41)
tu confonds une idéologie qui te prendrait pour "inférieur" et la nécessaire autorité qui doit exister entre un enseignant et les élèves.
C'est toi qui confonds l'idéologie de l'autorité qui a tout les droits, et une relation d'égalité humaine munie d'un ordre hiérarchique.
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(Hermod Mercredi 15 Octobre 2008 16h41)
Tu n'as pas à demander à l'enseignant de se justifier vis-à-vis de toi s'il te demande de changer de place. Pour qui te prends-tu ?
A celà je ne peux que te renvoyer à un cas qui me concerne dans mon lycée. Un cas trop compliqué mais qui se résume en ce brouillon de lettre ouverte au recteur de Lyon du président de la FCPE (elle n'a finalement pas été envoyée, car bizarrement après un appel téléphonique à la documentaliste elle s'est rétractée...)
Vous remarquerez que j'ai mis en évidence une phrase en gras.
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Monsieur le Recteur,
Dans tout lycée, les élèves sont soumis aux lois de la République ainsi qu'au règlement du lycée et l'une des missions du personnel d'encadrement est d'enseigner aux élèves le respects de ces lois. En théorie le personnel est également tenu de respecter ces lois et de montrer ainsi par l'exemple que le respect de la loi n'est pas le respect du plus fort par le plus faible, mais le respect de règles justes acceptées par tous.
Ainsi, en théorie, un proviseur ne peut condamner un élève de façon arbitraire :
● Avant de prononcer toute sanction, il doit écouter le point de vue de l'élève.
●Il doit respecter le principe de proportionnalité de la sanction : la sanction doit être graduée en fonction de la gravité de la faute de l'élève.
● Les sanctions sont encadrées par les textes législatifs et réglementaires. Ainsi, un proviseur ne peut, à lui seul, prononcer une exclusion de plus de 8 jours : s'il estime qu'une sanction plus lourde doit être appliquée, il doit réunir le conseil de discipline.
● Les sanctions que peut appliquer le conseil de discipline ne peut luimême appliquer n'importe quelle sanction : la liste des sanctions possibles est fixée de façon limitative par le code de l'éducation. Ainsi, en matière d'exclusion, il n'est pas possible d'exclure un élève d'une partie seulement du lycée : ou bien le comportement de l'élève requiert une exclusion de l'ensemble du lycée, ou bien il s'agit de réintégrer l'élève. De même, une exclusion ne peut avoir lieu pour une durée indéterminée : ou bien il s'agit d'une exclusion temporaire, de moins d'un mois, ou bien il s'agit d'une exclusion définitive de l'établissement, dans les cas les plus graves.
Du reste, Monsieur le Recteur, vous connaissez mieux que nous ces règles et nous ne doutons pas de votre volonté de les faire respecter.
Cependant, il semble que vous ignoriez que ces règles ont été gravement violées, récemment, par M. le Proviseur de la Cité Scolaire Internationale de Gerland. Le 26 janvier dernier, celuici a en effet sanctionné L*** P., élève de terminale et membre élu du conseil d'administration du lycée, par courrier du 26 janvier dernier. Ce faisant il a violé l'ensemble des quatre points cidessus :
● Il n'a pas convoqué l'élève, qui n'a pas pu faire entendre son point de vue.
● Il a condamné l'élève à une exclusion du lycée de deux jours, ainsi qu'à une exclusion du centre de documentation et d'information du lycée jusqu'au 20 mars inclus, ce qui est extrêment lourd alors qu'il n'est reproché à l'élève aucune violence, ni menace de violence, ni insulte. Le seul fait reproché à l'élève est d'avoir refusé de sortir du centre de documentation alors qu'«il était comble», et la seule parole : « vous ne m'impressionnez pas ». Je ne parle ici pas de l'avis de l'élève sur ce qui s'est passé, mais bien de ce que M. le Proviseur a reproché, par écrit, à sa famille. La sanction nous semble donc manifestement disproportionnée par rapport à la faute.
● En procédant à une exclusion de plus de 8 jours sans réunir le conseil de discipline, M. le Proviseur a violé la loi.
● En procédant à une exclusion du seul centre de documentation, il semble que M. le Proviseur a prononcé une peine illégale, car non prévue par la loi. En procédant à une exclusion temporaire de plus d'un mois, il s'est de nouveau mis dans l'illégalité.
Nous passons le fait qu'il a en outre empêché L*** de siéger au conseil d'administration, et sur le fait que la lettre de M. le Proviseur, au delà des faits reprochés, prend un ton vexatoire pour faire des reproches qu'aucun fait précis ne vient étayer.
Les fédérations de parents d'élèves se sont émues successivement auprès de M. le Proviseur, puis de M. l'Inspecteur d'Académie, puis de M. le Proviseur Vie Scolaire du rectorat. La mère de l'élève a écrit à vos services.
L*** a d'abord été de nouveau admis au centre de documentation dès la rentrée des vacances de février. Nous avons alors cru que le problème était réglé. Mais dix jours plus tard, le 4 mars, sans aucune raison apparente, L*** était de nouveau refusé du centre de documentation, M. le Proviseur du lycée exigeant une lettre d'excuses pour lever la sanction.
Depuis, L*** est toujours exclu. Probablement trop honnête, il refuse d'écrire une lettre d'excuses qui ne seraient que de façade. Et de quoi s'excuseraitil d'ailleurs ? D'avoir voulu travailler au centre de documentation, aucune salle de permanence surveillée n'étant ouverte aux élèves dans l'établissement ? D'avoir refusé d'admettre que «le centre de documentation était comble» alors qu'il y avait trouvé une place assise ? Car c'est ce qu'affirment cet élève et sa mère, sans avoir été contredits jusqu'ici par l'administration du lycée ni par vos services.
Si nous décidons aujourd'hui de vous écrire cette lettre ouverte, M. le Recteur, c'est que nous pensons que vos services n'ont pas mesuré la gravité de l'affaire et ne vous en ont pas tenu informé. Nous ne doutons pas qu'en en prenant connaissance, vous déciderez de rétablir cet élève dans ses droits et de faire toute la lumière sur cette affaire.
Pour notre part, nous sommes profondément choqués de constater d'une part qu'on maintienne une sanction illégale pour extorquer des excuses (quel sens éducatif cela peutil avoir ?) et d'autre part qu'on exige d'un élève des excuses écrites pour un fait mineur, alors qu'on n'en demande aucune à M. le Proviseur qui, en violant la loi, met en danger non seulement la scolarité d'un élève, mais aussi la crédibilité de toute l'équipe éducative du lycée. Car comment peuton espérer, avec de tels faits, que les élèves auront confiance dans sa capacité à exercer l'autorité avec justice ?
Un dernier détail : dans son courrier, M. le Proviseur n'explique pas le contexte dans lequel L*** aurait prononcé les propos « vous ne m'impressionnez pas ». La seule explication que nous ayons est celle donnée par L***, et que ni M. le Proviseur, ni vos services n'ont contredite : la documentaliste, lors de l'altercation du 22 janvier, aurait menacé de porter l'affaire devant M. le Proviseur ; sous la colère de l'injustice qu'il lui semblait subir, il aurait répondu plus exactement « vous ne me faites pas peur ».Pensant ne pas être en tort, il voulait signifier par là, non son refus de l'autorité mais bien au contraire, son entière confiance dans le jugement de M. le Proviseur. Il nous semble donc qu'on peut au plus reprocher à ces propos d'être un peu candides au regard de la suite. La candeur seraitelle condamnable ?
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(Hermod Mercredi 15 Octobre 2008 16h41)
Quant à ta remarque sur mai 68, on peut ne pas être de ton point de vue et ne pas y souscrire.
il se fait tard, je ne la retrouve pas, tu peux expliciter?
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(Anubis_31 Vendredi 07 Novembre 2008 23h26)
Mon dieu, ce qu'il ne faut pas lire.
De quel droit traiterais-tu un professeur de connard ? Le dis-tu à tes parents ? à tes grands-parents ? Quand ils te réprimandent, tu leur réponds connard ?
Franchement, on croirait le pays des bisounours...
Ouh l'argument fallacieux tellement prévisible...
Dire que le professeur a agi comme un connard ne veut pas dire qu'il faille le dire...
Il est évident qu'à mon age je ne le ferai pas (et je te renvoie au commentaire fait sur la sagesse des grands), mais quand bien même, dans l'ordre chronologique des choses, celui qui se met en tort en premier est le professeur. C'est une question de justice, d'égalité, aucun cadre relevant de l'autorité ne changera ce fait déclencheur !
Et non, je ne répondrai pas ça à mes parents, parce qu'eux n'ont pas l'ivresse comportementale de maltraiter mes affaires et de me mépriser par ce biais.
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(Anubis_31 Vendredi 07 Novembre 2008 23h26)
Avec l'avènement de l'enfant-roi et de la plainte à tour de bras, on diabolise l'éducation, les professeurs et surveillants.
ps: Mais je sais aussi que certains profs abusent aussi, mais ils restent minoritaires.
Je m'apprétais à commenter chaque ligne de ton post mais je vais résumer :
1°) ce n'est pas l'avènement de l'enfant roi, c'est l'avènement de l'enfant pensant, réfléchissant. Or, on ne traite pas les enfants comme on traite un chien pour lui apprendre qqch.
Les enfants ne sont pas des automates qui réagissent à des sons, ou phrases...
"cogito ergo sum", figurez vous que les enfants pensent !!
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(un pote de thor Vendredi 12 Décembre 2008 14h00)
Il y a des règles dans notre société qui peuvent parfois sembler injustes mais qui contribuent au bien-être de tous, le cadre de l'école nous apprend à respecter des règles et à nous préparer à la vie en société.
"Nul n'est sensé ignorer la loi" mais qui est sensé mieux la respecter, un jeune qui n'a qu'une décennie de "vécu" ou un adulte ?
Par curiosité, ces règles dans la société donnent-elles ostensiblement le droit à un professeur (prenons mon exemple tiens...) d'exclure arbitrairement 1 élève du CDI ?
Ou de jeter les affaires d'un élève par terre ? (exemple du topic)
Encore une fois, je n'ai jamais nié que l'on doit obéir aux règles. Et (en écrivant je crois que ton exemple du retard fait referrence à mon cas précédent dans ce topic) soit, ces règles permettent-elles aussi à une CPE de laisser entrer 1 élève arbitrairement en cours et l'autre non?
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(Sören56 Mercredi 17 Décembre 2008 18h16)
Pour moi la fessée est absurde. Elle ne fait que refléter l'impuissance des parents face à leur(s) enfant(s) en étant obligé de recourir à la violence.
C'est aussi un lache recours à la supériorité physique !
qui n'est plus possible avec l'age ! Et parfois ça se retourne contre les parents... (je le dis d'avance avant qu'on me le reproche en en faisant un "argument" : CE QUE JE NE CAUTIONNE PAS)
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(wickette Mardi 24 Février 2009 19h50)
Je trouve qu'à notre époque il faut avoir énormément de courage pour être professeur
Ca aura au moins le mérite de les trier (oui, je suis énervé... et j'en suis désolé...)
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(John.Shep Mercredi 25 Février 2009 15h08)
Il ne faut pas oublier que les enfants sont par nature immatures,
Les dérapages d'"enfants" sont donc "normaux" ceux des adultes en revanche...
Il vaut mieux être bête comme tout le monde que d'avoir de l'esprit comme personne.