Re: [FanFic] Stargate SG-2
Publié : 23 août 2005, 10:39
par Chewie
Et voici la suite !
SG-2
Manipulés – Neuvième Partie
Ne se doutant guère que son compagnon allait vivre les derniers moments de sa vie, le capitaine Burk pénétra à son tour dans sa chambre. Il défit son gilet tactique, ainsi que son ceinturon qui commençait à lui peser et les posa sur une table basse.
Burk était épuisé de sa journée. Arpenter les centaines de passerelles, écouter les ennuyeuses mélodies d’ascenseur et emprunter un taxi sur les autoroutes vertigineuses. Le plus dur étant certainement d’assister aux réunions de négociation qui ne s’en finissaient pas. Pour se revigorer, il décida de prendre un petit remontant. Le soldat se dirigea vers la pièce faisant office de cuisine. Il ouvrit les nombreux placards et finit par dénicher une bouteille. Cependant, en fouillant un peu plus haut, il découvrit un étrange dispositif.
L’objet n’était pas plus gros qu’un téléphone portable, mais ce qui était d’autant plus troublant restait très certainement les symboles apparaissant, puis disparaissant, sur le panneau. Burk se releva lentement, une sensation mystérieuse s’empara de lui. Était-ce vraiment ce à quoi il pensait ? C’est alors qu’une sonnerie s’échappa du dispositif. Sans plus attendre, Burk se précipita hors de la cuisine, laissant tomber dans sa course folle la bouteille qui au contact du sol rendit l’âme en déversant son contenu. La sonnerie s’intensifia, jusqu’à ce qu’elle cesse.
Le sang de Burk se glaça, il était trop loin de la porte de sortie pour échapper à l’inévitable, pas d’échappatoire. Seulement une mort rapide et cuisante. Alors que la bombe souffla la cuisine, puis le reste de l’appartement, Burk se précipita dans les airs, soufflé par l’explosion. Les flammes léchèrent les cloisons qui rapidement noircirent sous la chaleur incandescente. Dans son numéro aérien, Burk rencontra durement le divan qui se renversa sous l’impact.
Tandis que les dernières flammes se régalaient de ce qui restait de mobiliers, le capitaine Burk rassembla ses forces pour déplacer le divan sous lequel il avait put échapper à l’explosion. Lorsqu’il se redressa, il put constater qu’il ne restait pas grand-chose de ce qui fut auparavant son appartement. Il zigzagua entre les quelques débris encore fumants et passa au travers de l’entrée dont la porte, soufflée par l’explosion, gisait au milieu du couloir. Par miracle, il avait gardé son communicateur sur lui. L’appareil ne semblait pas abimé malgré les acrobaties du capitaine.
-Major, s’écria Burk d’une voix qui trahissait son anxiété, on a un sérieux problème…
La liaison fut soudainement interrompue. Burk vérifia le communicateur qui était toujours en état de fonctionnement. La ligne avait été coupée. C’est à cet instant que Burk se raidit sur place, le regard fixé sur la chambre d’Evans.
Le capitaine s’élança vers la porte et frappa. Pas de réponses.
-Evans, cria-t-il à pleins poumons, vous êtes là ?
Notant que l’archéologue ne donnait pas de signe de vie, il comprit de suite qu’il se tramait quelque chose. Heureusement, tout le matériel militaire que transportait Burk n’avait pas fini en cendre, il saisit le Zat accroché à sa jambe et le pointa sur le boîtier. L’arme extraterrestre se déplia en un étrange cliquetis, puis un faisceau d’énergie bleuâtre foudroya le boîtier de commandes. La porte, dans un long râle électronique s’ouvrit.
Burk se précipita à l’intérieur et découvrit Evans agonisant le long d’une corde faite de métal, pour être plus précis car la situation était des plus singulières, une lampe aux filaments d’acier multiples étranglait l’archéologue. Burk poussa un cri de guerre et se jeta sur son ami dont le corps était parcouru de spasmes. Le capitaine entoura les jambes d’Evans et tenta de l’élever plus haut pour que les cordes cessent leur pression, mais, tout au contraire, elles serrèrent d’avantage leur victime. Burk reprit donc le Zat en main et tira sur les filaments d’acier qui s’animèrent de toute part, à l’agonie. Evans frémit également sous l’onde de l’arme Goa’uld. Les tentacules devinrent finalement vacillantes, cédant l’emprise qu’elles exécutaient sur Evans.
Burk récupéra dans ses bras l’archéologue qui était inconscient. Le temps pressait, il serait peut-être alors trop tard pour faire quoi que se soit. Dès qu’Evans fut étendu sur le sol, Burk s’empressa de lui faire un massage cardiaque, il assaisonna de grands coups sur la poitrine de son illustre collègue pour le ramener à la vie. Rien à faire. Il inspira de l’air et le transféra dans les poumons d’Evans. Burk réitéra la chose plusieurs fois de suite. Le bouche-à-bouche ne donnant guère de résultat, il entama une nouvelle série de massage.
Evans se redressa d’un bond, les yeux ronds et la bouche grande ouverte, tentant d’happer le plus d’oxygène possible. Il toussota bruyamment, puis avec la lenteur d’un mort se tourna vers son bienfaiteur.
-Burk, que faites-vous ici ? déclara l’archéologue d’une voix agonisante.
Le capitaine fut soulagé d’entendre à nouveau son camarade.
-Je suis simplement venu vous décrocher de votre lustre, répondit Burk en agrippant Evans dans ses bras et en le serrant de toutes ses forces.
-Oh, siffla Evans, je vous remercierai jamais autant. Et vous, pourquoi êtes-vous recouvert de cendres ?
Burk éclata de rire. Réaction qui échappa complètement à Evans qui tentait de se remettre de son aventure.
SG-2
Manipulés – Dixième Partie
Tandis que le lieutenant Wood et le technicien examinaient les codes d’entrées exécutés sur l’Ordinateur Mère, un travail pour le moins délicat car il ne fallait pas omettre une seule ligne de données, le major Hicks observait d’un œil intrigué l’écran holographique.
-Et si vous trouvez un nouveau fichier « Code d’Entrée », qu’est-ce que sa signifiera ?
-Cela voudrait dire que le système a été piraté, conclut le conseiller en dévisageant le major, un germe aurait des conséquences désastreuses pour notre société, imaginez, un virus pourrait prendre le contrôle et détourner nos ensembles de sécurité. Absolument tout nous échapperait.
Le communicateur qui pendait au ceinturon de Hicks crachota. Le major prit l’appareil entre ses mains et tendit l’oreille, il reconnut la voix de son second qui avait l’air paniqué.
-« Major, on a un sérieux problème… »
Cependant, la communication ne dura pas assez longtemps pour que la suite puisse être entendue, la liaison venait d’être interrompue.
Le lieutenant Wood, alarmée, observa intriguée son supérieur. Elle avait momentanément quitté les yeux de l’écran.
-Major, que faisons-nous ?
Hicks resta un moment sur place, immobile, les pensées tournées ailleurs, puis, aussi soudainement qu’il avait été plongé dans les méandres de son esprit il se redressa et fit un bond jusqu’à la porte de sortie.
-Lieutenant, fit ce dernier en regardant Wood, restez ici avec ces messieurs, continuez vos recherches et prévenez-moi de toute évolution. Moi, je me charge de trouver Burk et Evans.
Hicks emprunta le sas et se précipita jusqu’à la sortie la plus proche, slalomant entre les machines et sautant les différents fils électrique jonchant le sol. Il aperçut finalement une écoutille. Le major agrippa la poignée et dans son élan se trouva sur une mince bordure. Le trottoir n’était pas assez large pour une personne, en l’absence de garde-fou, Hicks longea le mur, évitant de regarder le précipice. Il rejoignit finalement une autre chaussée.
Au même instant, une voiture s’aligna le long de l’accotement. Hicks s’approcha rapidement et monta à l’intérieur du véhicule, il prit la place du conducteur.
-« veuillez donner destination, merci ».
Hicks grogna plusieurs jurons à l’adresse de la machine.
-« Désolé, veuillez reconfirmer destination, merci. »
Le soldat cherchait la commande désactivant la conduite automatique, sans succès.
-« Veuillez reconfirmer destination, merci. » répéta la voix métallique qui s’échappait du tableau de bord de la voiture.
La portière s’ouvrit de nouveau et un individu se glissa à l’intérieur. Hicks reconnut le détective qui l’avait abordé quelques heures plus tôt. L’homme s’installa au siège voisin.
-Navré d’avoir dû écourter notre conversation, major, déclara celui-ci, je m’appelle Derek Obenaz, détective à son compte… que faites-vous ?
-« Veuillez reconfirmer destination, merci. » déclara de nouveau l’ordinateur de bord.
Hicks frappa violement le tableau de commandes de l’appareil qui s’illumina soudainement de mille feux avant de s’éteindre dans un couinement électronique. Les touches se rallumèrent et le transport démarra lentement pour rejoindre l’autoroute.
-Il commence à m’énerver, celui-là, déclara Hicks en sortant son pistolet et foudroyant le tableau de commandes, voilà, c’est beaucoup mieux.
Obenaz parut choqué en voyant l’attitude du militaire.
Hicks prit les commandes de la voiture et sans crier gare quitta la chaussée, il chercha alors comment accélérer et dénicha un levier un peu plus bas sur sa droite. Le major fit coulisser au maximum la manette. Le véhicule se précipita alors sur la route éclairée par les lucarnes. Hicks se tourna vers le détective.
-Mes hommes sont en danger, je m’en vais les tirer d’affaires. Le détective acquiesça en guise d’affirmative. Que vouliez-vous me dire, l’autre soir ?
-Hélas, je ne crains que tout soit lié, déclara tristement Obenaz, il semblerait que la magistrature ait été corrompue, il en va de soit qu’il en est de même pour tout le système.
Hicks qui continuait de surveiller la route écoutait son voisin.
-Un complot ?
Obenaz n’eut pas le temps de répondre. Un choc violent fit projeter la voiture en avant. Hicks rencontra les commandes de plein fouet et arracha une grimace de douleur en se redressant. Tout était flou autour de lui. La vie lui apparaissait alors d’un sinistre rouge. Le major essuya du dos de sa main le sang qui masquait son visage, il observa brièvement le détective qui n’avait pas l’air également d’être au mieux de sa forme. Obenaz paraissait terrifié.
SG-2
Manipulés – Onzième Partie
Hicks ramena les commandes vers lui, il marmonna un juron et tourna la tête à l’arrière du transport. Trois voitures leur collaient l’arrière-train. Le major poussa le levier d’accélération au maximum.
-Bon sang, s’écria Obenaz, pourquoi ils nous ont foncés dedans ?
Les engins traqueurs accrurent leur vitesse, réduisant l’écart qui les séparait de la voiture.
-Aucune idée, continua Hicks, mais voilà une ballade qu’ils se souviendront.
Le transport quitta la route principale en empruntant une bretelle de sortie et traversant une intersection sans se soucier des priorités.
-Attention ! hurla le détective avec force et gesticulations.
Un immense fourgon benne se dessina au croisement. Hicks tira le manche sur la gauche et évita in extremis le géant d’acier qui rugit de colère et cracha des appels de phares. L’infâme trio qui les poursuivaient avaient momentanément coupé court à la poursuite, fulminant derrière le fourgon benne.
Hicks ne cessait de jeter des coups d’œil en arrière, mais pas de trace des poursuivants. Sans doute avaient-ils renoncés, faute de les avoir gardés en visuel. La voiture glissa le long de la route. Le paysage était différent de ce que Hicks, pour l’instant, avait vu. Il s’agissait certainement des bas quartiers de la planète. Entre-temps, alors qu’ils filaient dans les faubourgs de la ville, les phares du transport s’activèrent automatiquement.
-Quelle route prendre pour rejoindre mes amis ? demanda le major.
Obenaz sembla réfléchir un instant, puis il redressa la tête et lui indiqua une sortie à deux blocs de leur position actuelle.
Soudain, un brillant éclair aveugla le major et le détective. Les engins ennemis revenaient de nouveau à la charge. Lorsque le major regardant dans son dos, il vit six points blancs éclatants. Les poursuivants gagnaient rapidement du terrain.
-À gauche, s’époumona Obenaz entre deux respirations.
Hicks prit un virage en épingle, il arriva alors à un endroit où la route semblait être en révision. La voiture percuta un panneau de signalisation qui vola en éclat et qui étoila le pare-brise. Le trio était toujours derrière. Un bref coup d’œil permit de voir les trois engins se précipiter à leur tour dans le tournant. L’un des véhicules traqueur heurta une benne à ordures de plein fouet, projetant son contenu dans les airs, seulement, le transport réapparut sans une égratignure et pressa l’allure.
À l’horizon se dessinait la voie d’entrée permettant de rejoindre la route principale. Hicks pour autant ne ralentit pas, au contraire, il continua sur sa lancée. Le major observait l’un des véhicules se déportant sur le côté droit de leur transport.
-Accrochez-vous, grinça ce dernier tandis que la voiture se rapprochait de la brettelle d’autoroute, sa va faire mal.
D’un geste soudain, Hicks empoigna les commandes et s’écarta d’un bond de l’autre véhicule. La voiture se glissa de peu dans la voie de raccordement alors que le malheureux poursuivant percuta violement la barre de sécurité. L’engin rival se fendit en deux, il explosa en une gerbe de métal en fusion et se répandit en mille et un confettis sur la route.
Obenaz respira un grand coup, soulagé d’avoir semé leurs opposants, mais une clameur de métal froissé le sortit brusquement de son réconfort. Les deux autres traqueurs s’étaient glissés à travers leur illustre complice, leur détermination n’étant que plus féroce. Hicks ravala son sourire quand il vit deux torches ambulantes lui coller au train.
La voiture entra finalement sur une autoroute déserte à toute vitesse, passant la voie d’accélération à la route principale à fond de train. De nouveau sous l’impact des agresseurs, elle s’envola dans les airs d’un bond acrobatique. Hicks parvint tout de même à reprendre le contrôle. L’appareil s’écrasa lourdement sur la route dans une gerbe de ressorts et de tôle froissée.
-Vous allez nous tuer ! S’époumona soudainement le détective.
L’un des poursuivants se jeta sur le flanc gauche du véhicule de Hicks. Le major ayant vu son assaillant venir faillit arracher les manettes en tentant de le coincer. Le transport se lança dans une brutale embardée. L’engin adverse n’eut pas le temps de réagir et vint heurter la barrière de sécurité, la carrosserie sauta de part en part et dévoila à la clarté des lampadaires son squelette de métal. Cependant, le choc ne suffit pas à dissuader l’ennemi qui revint furieusement à la charge.
Hicks essayait tant bien que mal de trouver la commande permettant de baisser les vitres du véhicule, de sa main droite il testa plusieurs boutons. La glace s’abaissa. Le soldat fit alors descendre sa main jusqu’à son holster, ses doigts atteignirent la crosse de son pistolet qui finalement se dégagea de sa prison. Il dirigea donc l’arme au travers de la vitre et visa le gêneur, mais au lieu de cela, il découvrit un engin dépourvu de pilote.
-Il n’y a personne, cria le major à l’adresse d’Obenaz. Qu’est-ce que sa veut dire ?
Obenaz s’était recroquevillé sur lui-même, la tête rentrée dans les épaules.
-Vous luttez contre un fantôme, major. Un fantôme.
Le véhicule ennemi tamponna celui de Hicks. Le capot s’érigea, empêchant toute visibilité, puis s’envola dans les airs en laissant une épaisse trainée visqueuse sur le pare-brise.
Hicks ramena son appareil à la raison et s’approcha au maximum de l’autre, il heurta l’engin dans un fracas d’acier agonisant. L’officier glissa sa main dans l’une des poches de son gilet tactique et en sortit une minuscule grenade, il envoya valser le petit projectile d’aspect inoffensif sur son poursuivant.
-Si vous voulez, poursuivit Obenaz, je peux aussi lui lancer mes chaussures.
Un instant plus tard, la voiture explosa, se soulevant dans les airs dans un ballet de flammes et s’écrasa massivement sur la route. Il ne restait à ce moment plus qu’un seul poursuivant. Hicks fut amusé en voyant le détective faire les yeux ronds.
Le dernier engin les rattrapa rapidement, il se plaça vers le côté passager, par définition, celui d’Obenaz. Le détective contempla d’un air peu assuré le véhicule se rapprocher de lui. Hicks ne laissa pas le temps à son adversaire de prendre part à la fête, il fit un écart et le frappa. L’impact emporta l’appareil adverse contre la barrière de sécurité, projetant par la même occasion un bouquet de métal en fusion. Une tige de fer traversa le transport de Hicks et vint se figer entre les jambes du détective. Obenaz observa longuement le major d’un regard presque suppliant.
-Un peu plus haut, déclara Hicks, et s’en était fini avec les filles.
-Donnez-moi ça, lâcha Obenaz en s’emparant du pistolet.
Obenaz attrapa l’arme sans que le major puisse faire quoique se soit et tira à vue sur leur assaillant.
-C’est pas avec ça que vous le mettrez hors course.
Le poursuivant se fendit alors en deux, évacuant un torrent de flammes, la partie arrière du véhicule se détacha, tandis que l’avant les suivait toujours mais à bonne distance.
-Bravo, le félicita Obenaz. Prenez la prochaine sortie, elle conduit directement à vos amis.
Hicks baissa le levier d’accélération mais le transport ne ralentit pas pour autant.
Le major réitéra la manœuvre mais rien ne se produisit. La voiture fusait à toute vitesse sur la route.
-Je crois qu’on a un problème, continua le major.
-Heu, effectivement, dit Obenaz d’une voix caverneuse, on vient de perdre les freins.
Hicks baissa la tête et vit qu’il pataugeait dans une sorte de gélatine bleuâtre.
-Il ne reste qu’une solution, souligna le major, et vous feriez mieux de vous mettre à la banquette arrière.
Obenaz ne comprenant les intentions du soldat jugea tout de même préférable de suivre le conseil, dieu savait de quoi était capable le terrien.
Lentement, mais sûrement, Hicks approcha le fuselage du véhicule à la rencontre de la barrière de sécurité. L’engin déversant de grosses larmes de métal fondu gémit à tout rompre. La carrosserie sous la chaleur insoutenable se déforma à un rythme alarmant. De grandes gerbes d’étincelles s’échappaient de l’appareil moribond, rayonnants sur l’autoroute. Les occupants étaient au bord de l’évanouissement. Il régnait à bord de l’engin calcinant une chaleur insoutenable. Obenaz vit avec frisson une partie de son défunt siège disparaître dans une tempête de fournaise, ainsi que la portière et tout ce qui allait avec. Le moteur émit un long râle de souffrance, puis s’éteignit à son tour dans une sourde explosion. L’avant du véhicule fut avaler par la déflagration. Le major perdit tout contrôle et ne put empêcher l’appareil de faire un bond de côté avant de frapper de nouveau la barrière. Hicks et Obenaz virent, terrifiés, le transport passer au-dessus de la barrière et s’engager dans le précipice…
SG-2
Manipulés – Douzième Partie
Evans s’était peu à peu remit de sa mauvaise aventure, il n’avait plus besoin de Burk pour le soutenir et se déplacer dans le bâtiment. Le capitaine Burk, quant à lui essayait de trouver une sortie. Tous deux avaient balayé l’étage dans ses moindres détails sans trouver de sortie. Il était clair qu’ils étaient coincés.
-Pas la peine, annonça Evans alors que son compagnon prenait un couloir, sa va faire déjà trois fois qu’on passe par là.
Soudain, l’étage entier se mit à trembler. Les plaques luminescentes se détachèrent du plafond et s’écrasèrent sur le sol. Des fissures se creusaient à travers les cloisons quand ces dernières ne s’écroulaient pas. Un épais nuage de poussières grisâtre emplit le niveau. Les deux terriens durent se réfugier sous un abri improvisé et se masquer le visage pour ne respirer l’air empoisonné.
Au tout début, lorsqu’il ouvrit les yeux, il ne vit qu’un décor brumeux, fantomatique. Une nuée blanchâtre régnait dans l’atmosphère. Pour la première fois, il ouvrit la bouche pour happer l’oxygène et toussota bruyamment en recrachant ses poumons. C’est alors que le major Hicks comprit qu’il était toujours en vie. Il se rappela avoir sauté la barrière de sécurité, ensuite, le néant total. Le major passa la main sur son front et nota que le sang avait cessé de couler, laissant apparaitre de méchantes coupures.
Par la suite, Hicks tourna très lentement la tête en arrière, mais la position dans laquelle il se tenait l’empêchait de voir au-delà de son épaule, il entendait néanmoins la respiration souple et continue d’Obenaz. Ce dernier montrait toujours des signes de vie, mais difficile de dire s’il était en bonne santé.
-Vous êtes toujours vivant ? lança Hicks.
Il y eu un long silence, puis le détective parla d’une voix faible et détachée.
-J’ai mal partout… mais j’ai pas l’impression d’être dispersé. Et vous ?
-Oh, donnez-moi une aspirine, grimaça Hicks, et peut-être que mon mal de tête disparaitra.
Ne comprenant les dires du major, Obenaz se prépara à rétorquer sur sa folie passagère lorsque la carlingue trembla. Le détective retint son souffle.
-Peut-être que la navette n’est pas tout à fait stable, glissa ce dernier peu rassuré.
-Pas tout à fait stable ? répéta Hicks en grinçant des dents. Merci pour le pessimisme.
Hicks se contorsionna pour sortir de l’épave, mais il devait faire très attention à ne pas effectuer de gestes brusques, au risque de rompre l’équilibre vacillant de la voiture et d’être projeté dans les abîmes de la cité.
Burk écarta le panneau luminescent ayant servit de refuge improvisé à lui et Evans. L’archéologue qui fut d’ailleurs le premier à s’extraire de la cachette et à se tordre le cou pour mieux respirer.
-La première fois ne vous a pas suffit ? déclara Burk en voyant son complice porter la main à sa gorge.
Le capitaine sortit à son tour de sous le panneau et observa les environs, le niveau semblait avoir été complètement retourné. Le plafond s’était écroulé, les cloisons branlaient dangereusement et des gerbes de circuits pendaient lamentablement un peu partout dans le corridor.
Tenant dans sa main un morceau de tissu pour ne pas respirer la poussière ambiante, Evans progressait rapidement dans le couloir, il arriva à une intersection sans trop savoir quel chemin prendre. C’est à ce moment précis qu’il découvrit à quelques mètres de sa position actuelle un véhicule encastrée dans le mur du bâtiment.
-Venez-voir, Burk, souffla à voix basse le scientifique.
Le capitaine arriva finalement et observa avec stupéfaction l’engin meurtri de toute part.
-Voilà un atterrissage dans les règles de l’art, poursuivit Evans sans réaliser son habituel petit sourire en coin de bouche.
« Arrêtez de bouger comme ça, major, vous allez nous tuer ! » tonna une voix dans l’épave.
Burk et Evans se fixèrent un court instant, puis une fois le doute passé se lancèrent à grand pas en direction de la carlingue.
-Major, c’est vous ? s’écria Burk mêlant à la fois détresse et soulagement.
Les secondes passèrent avant qu’une réponse ne s’en fasse ressentir.
-Burk ? répondit la voix grave de Hicks qui se faisait distante. Bien entendu que c’est moi. Qui donc se risquerait à se mettre dans un mur pour vous tirer d’affaire ?
Le capitaine remonta lentement le long du fuselage de l’appareil et vit enfin le major Hicks attaché solidement à son siège, il aperçut également un autre individu qui ne lui était aucunement familier. Burk parvint à ouvrir la portière toute cabossée, en fait, il n’eut besoin que de l’effleurer pour qu’elle se décroche et tombe à terre dans un bruit tapageur. Le major se dégagea tant bien que mal, se gardant de descendre à la hâte pour garder la voiture plus ou moins stable.
Lorsque Hicks s’extirpa du transport sous les acclamations d’Evans, l’engin vacilla légèrement en émettant un crissement métallique. Inquiet, le major se tourna pour apercevoir Obenaz passer sur le siège du conducteur et sortir de la voiture tout soulagé. En guise de remerciements, Hicks adressa à ses hommes une large grimace.
-On s’en est bien tiré, je trouve, fit ce dernier en regardant la tenue de Burk plus ou moins calcinée et le cou mutilé de Evans. C’est étrange, mais je suis prêt à parier que vous avez eu des ennuis.
Le docteur Evans, quant à lui s’était faufilé derrière la voiture qui avait renversée la cloison, il avait posé ses mains sur le mur pour garder l’équilibre et fixait de la corniche le bas de la métropole.
-Le point positif dans tout ça, dit l’archéologue le teint légèrement blanc, c’est qu’à présent nous avons un point de sortie.
SG-2
Manipulés – Treizième Partie
Le lieutenant Wood s’afférait sur l’Ordinateur Mère, loin d’imaginer se qu’endurait ses compagnons d’arme. En compagnie du technicien et du conseiller, la jeune femme tentait de résoudre le mystère du huitième code d’entrée qui justement ne devrait pas exister. C’est alors qu’à la grande surprise des deux hommes qu’elle poussa un cri de joie. Murray Booth l’observa avec la plus grande des perplexités. Wood fit apparaître une nouvelle page sur l’écran holographique.
-Regardez bien cette ligne, fit Wood, à première vue, c’est un programme qui ressemble à une commande d’objet, mais en réalité il s’agit d’une commande qui relie les systèmes de sécurité et du périmètre, et permet de les couper. Ce qui lui donne librement accès à n’importe quelle partie du réseau. C’est vraiment du bon travail.
Le lieutenant regarda toute joyeuse le technicien qui semblait toujours aussi intrigué.
« Wood, j’ai réussi à rejoindre Burk et Evans, nous partons immédiatement. Rejoignez-nous directement à la Porte et pas de questions ! » crachota le communicateur du lieutenant.
-Message bien reçu, Major, poursuivit la jeune femme.
Avant que Wood ne se lève de son siège et ne gagne le sas, quelqu’un la frappa durement derrière la tête. Le coup lui fit perdre connaissance et ses jambes se dérobèrent sous son poids.
Après avoir rangé son communicateur, Hicks partit rejoindre le docteur Evans au bord du gouffre. Ce dernier s’était retiré en arrière et respirait longuement. Le major baissa la tête et regarda plus bas dans les méandres de la cité.
-Excellente idée, sa m’étonne même de vous. Le major prit son sac-à-dos et en retira une corde de nylon. Il nous faudra descendre les étages.
Le détective se rapprocha des deux hommes et prit la parole.
-Une vingtaine de mètre plus bas vous avez la passerelle reliant les deux bâtiments, et à l’autre bout une trappe. C’est la seule issue qui me vient à l’esprit.
Le major chercha un point d’attache pour la corde, finalement, il l’enroula autour d’une solide et stable tige de fer. Il déroula la corde qui dégringola dans le vide. Hicks passa le premier.
-Voyons, Evans, glissa le major, c’est comme à l’entraînement.
Hicks descendit tout du long de la façade du building, il s’accrocha fermement à la corde et glissa lentement jusqu’à atteindre une corniche. Le major fit alors signe à Evans de le rejoindre à son tour. À la suite d’une vertigineuse et acrobatique descente, l’archéologue se posta auprès du major. Il ne restait plus que Obenaz et le capitaine Burk. S’ensuivit après une longue et périlleuse traversée. La bordure qu’ils empruntèrent n’était pas plus longue qu’un doigt, les risques étaient donc d’autant plus grands.
-Et merde, major, tonna soudainement Evans qui se démenait tant bien que mal pour ne pas tomber dans le vide, on est cinglé. À quand la traversée sur un fil dentaire ?
-Quand le colonel O’Neill sera nommé général, plaisanta Hicks, maintenant vous allez me faire le plaisir de vous taire et d’avancer.
Les minutes s’alourdirent au fil de la traversée, mais l’équipe funambule du major Hicks atteignit en définitive la passerelle. Pas le temps de souffler pour eux, il fallait rapidement regagner la Porte des Étoiles. Au-dessus de leur tête se dessinait de sombres nuages violacés suivis d’inquiétants roulements de tonnerre.
-Le temps se gâte, dit Evans en remontant le col de sa veste.
Le petit groupe entreprit la difficile tâche de progresser sur le toit de la passerelle, celle-ci était assez large pour assurer une traversée relativement plus sécurisante que celle de la façade du bâtiment. Il fallut néanmoins près de six minutes à la troupe pour rejoindre l’autre bout de la galerie. Hicks découvrit le sas de sécurité qu’il ouvrit sans trop de mal à coup de Zat. Ils s’engouffrèrent alors dans ce qui semblait être un tunnel de maintenance, mais Obenaz leur montra un nouveau panneau qui les mènerait à la sortie.
L’instant d’après, le major Hicks, le docteur Evans, le capitaine Burk et Obenaz empruntèrent un corridor. Ils franchirent une dernière porte, puis atteignirent une plateforme de dimension moyenne, au centre trônait la Porte Étoiles…
SG-2
Manipulés – Quatorzième Partie
L’arme au poing et prêt à en découdre, le major Hicks, fidèle à lui-même, descendit la rampe pour venir au pied de l’anneau de métal. Une fois que le périmètre fut déclaré sans danger, le reste de la bande put enfin venir. Sans que le major n’ait besoin de le lui demander, le Dr Evans était déjà sur le D.H.D, prêt à taper l’adresse pour le retour sur Terre.
Le scientifique composa la série de glyphes, dès que le septième chaudron fut activé la Porte des Étoiles gémit une gigantesque source d’énergie bleuâtre.
-Major, Reb…, heu, le lieutenant Wood n’est toujours pas là, fit l’archéologue tout en désactivant l’iris de l’autre côté du vortex.
Hicks scruta les environs.
-N’ayez crainte, elle devrait arrivée d’un moment à l’autre.
« Justement, la voici, ou plutôt, nous voici ! » s’éleva soudain une voix sous l’orage ravageur.
Hicks et ses compères firent tous volte-face d’un seul et unique mouvement vers les nouveaux arrivants. Se dressaient sur la plateforme surélevée Murray Booth qui tenait dans sa main une arme dirigée sur le lieutenant Wood, puis un peu plus en retrait, le conseiller dont la mâchoire semblait être sur le point de se décrocher et les mains soigneusement cachées dans son dos.
Au moment où Hicks s’apprêtait à fondre sur le technicien, ce dernier enfonça d’avantage le canon de son pistolet dans les côtes du lieutenant.
-On ne bouge plus, tonna Booth.
-Hum, tout s’explique maintenant, fit Obenaz, et comment ai-je put être aussi aveugle.
Le conseiller qui juste là était resté parfaitement silencieux prit la parole.
-En effet, mais personne ne vous en tiendra rigueur. Voilà déjà plusieurs semaines que tout avait été planifié, et ce dans le secret le plus total. À défaut de l’avoir découvert, vous auriez été effacé, puis remplacé d’un claquement de doigts.
Tandis que le conseiller et Obenaz étaient plongés dans une conversation des plus intéressantes, le major Hicks qui était resté figé droit comme un piquet fit un signe discret à Evans qui en retour lui adressa un regard qui en disait long. Hicks réitéra la chose en balançant discrètement son index de droite à gauche. Bien que peu rassuré, l’archéologue céda, il entreprit alors une manœuvre de diversion et doucement se déporta sur le côté. Booth qui n’était pas dupe vit la manœuvre, le comploteur lâcha son otage et pointa l’arme sur Evans.
-Pas un geste, cria le technicien.
L’instant d’après, une fois tourné vers l’archéologue, le technicien se retrouva plaqué au sol par le major. Dans la bagarre, Booth tira plusieurs salves qui se perdirent dans le ciel, mais le pistolet lui céda finalement et tomba à terre. Le conspirateur tenta de se relever, seulement Hicks lui envoya un coup qui le laissa définitivement au sol. Le soldat se remit de nouveau sur ses deux jambes et se massa rapidement la main toute tremblante. Le technicien avait vraiment une bonne ossature.
-Attention, major, s’écria le capitaine Burk en venant à la rescousse de son supérieur.
Hicks se mit à plat ventre à temps, il vit le conseiller se jeter sur lui, mais au lieu de ça il rencontra Burk. La collision fut brutale. Le conseiller envoya valser Burk dans les airs sur plusieurs mètres, de l’autre côté de la passerelle. S’en était tellement incroyable que sa en devenait terrifiant.
Hicks se redressa d’un bond, il s’agrippa au conseiller et le frappa de toute ses forces, mais seule une affreuse douleur et un bruit mat s’en fit ressentir. Ils tombèrent tous les deux à la renverse dans une pluie de jurons et de coups. Le major qui avait réussit à se hisser au-dessus du conseiller reprit de plus belle le combat. Par la suite, tout bascula…
SG-2
Manipulés – Quinzième Partie
Le conseiller observa rageusement son assaillant, il poussa un cri caverneux, voir même totalement inhumain. Hicks, pétrifié, vit l’homme disparaître dans un halo d’énergie. Apparut alors une étrange créature d’aspect reptilienne recouverte d’une carapace brunâtre. L’extraterrestre porta sa main à sa poitrine et en souleva de ce qui restait d’un étrange appareil circulaire. Le reptile parla dans sa propre langue et de son poing foudroya le major.
Hicks atterrit non loin du capitaine Burk qui se relevait avec peine. Le lieutenant Wood s’était jetée dans les bras d’Evans. Quant à Obenaz, il était gentiment resté en retrait. Le major se redressa de tout son long et contempla la créature qui lui faisait face.
-Cause perdue, humains, rendez-vous.
Par delà la plateforme, loin au-dessus des buildings, l’orage sévissait intensément, la foudre s’abattait sur les paratonnerres et les nuages étaient d’autant plus menaçants. Quelque chose creva la nuit. Un gigantesque vaisseau aux longs ailerons aiguisés et au fuselage intimidant s’exposa au-dessus d’un bâtiment, un long rayon bleu s’en échappa, puis il s’éteignit. Il se produisait la même chose un peu partout dans le ciel de Tallena. Plusieurs dizaines de navires stellaires stationnaient dans les cieux, foudroyant la ville de leur rayon. Un vaisseau passa tout près et à son tour libéra le faisceau d’énergie. De nombreux reptiles rejoignirent alors les deux premiers. Tous l’arme au poing.
Hicks n’attendit pas que l’ennemi ouvre le ballet, il prit rapidement le fusil mitrailleur que lui tendait Burk et tira sur les envahisseurs. Le contingent extraterrestre fut noyé dans une pluie orageuses de balles.
-On s’en va, cria Hicks sous les coups de feu.
Evans, Wood et Obenaz furent les premiers à franchir la Porte des Étoiles, suivit ensuite le capitaine Burk qui ne cessa de tirer qu’une fois le vortex franchit. Quand vint le tour du major Hicks, ce dernier se tourna sur ce qui restait des aliens.
-Vous entendrez parler de nous de nouveau, dit le reptile qui avait perdu l’apparence du conseiller un peu plus tôt, ce n’est qu’un début.
Hicks tira une dernière salve sur l’ennemi et se dépêcha d’emprunter la Porte des Étoiles pour le retour sur Terre.
FIN
Pour l'épisode 3, dans le millieu de semaine !