CITATION
(brian norris,Mercredi 25 Avril 2012 12h30)
CITATION
(Everett,Mercredi 25 Avril 2012 12h09)
Aurais-tu cependant quelque chose à nous mettre sous la dent comme, une présentation générale des derniers chapitres du Tome I ou encore, des fichiers "top secret" comparables à ceux présentant les appareils Geniis ?
J'aimerais bien, mais je suis pas assez avancé dans ma fic pour apporter ce genre de bonus sur les français. Peut-être des bonus en mai entre mes différents partiels, mais ça sera rien d'exceptionnel. Hier soir j'ai bossé jusqu'à 5h30 du mat, j'en ai marre ^^
Bon j'ai de la chance, un peu de répit et de courage m'ont donné le temps, la force et l'envie de vous concocter un chapitre spécial. Il peut être considéré comme un bonus même si il s'inscrit dans le scénario au sens large.
Voici donc ce premier bonus du SGOT, en attendant le Chapitre 12
Chapitre X1 - IDS
Camp de Biscarosse – Jeudi 13 avril 2013 – début d’après midi
La patrouille cynophile s’approcha du véhicule. Le chef, un sergent tenait de sa main gauche une radio portable alors qu’il exprimait fermement de sa main droite le refus de l’accès d’entrée du site au conducteur de la berline. Après de longues minutes de vérifications et la fouille de la Renault noire immatriculée 91114552, le sergent fit signe au conducteur qu’il pouvait s’avancer … jusqu’au prochain point de contrôle à moins 50 mètres !
La base était en état d’alerte maximale depuis l’attaque wraith et n’avait plus descendu sa garde depuis. Le site, spécialisé dans les essais de missiles balistiques, s’activait à fournir une réponse au premier ministre. Est-ce qu’un MSBS M51 serait capable de toucher une cible militaire de haute importance en orbite de la Terre ? La réponse n’était pas définitive. En l’état actuel des choses, non. Le missile était conçu pour frapper le sol en engageant une trajectoire balistique dans la haute atmosphère, lui permettant de parcourir une distance de l’ordre de plusieurs milliers de kilomètres et de contourner une bonne partie des défenses d’un pays sur Terre. Mais pour frapper une cible mobile dans l’espace, le missile n’était pas préparé. Que ce soit au niveau de la propulsion comme du système de guidage.
Le premier ministre, devenu le chef de l’état par intérim, sans avoir la certitude de conserver son poste après les prochaines élections législatives anticipées, voulait à tout prix disposer de ce vecteur stratégique. Le monde des étoiles ne lui était pas familier, il n’avait été mis au courant que très tard de l’existence du programme porte des étoiles américain. Mais maintenant et sans bagage scientifique, il exigeait une capacité de frappe préventive dans l’éventualité d’une nouvelle attaque. Un équivalent de l’IDS du président Reagan des années 80. Plus un projet fou motivé par la peur qu’un véritable challenge technologique. Il avait chargé Patrick De Beaune de diriger les travaux sur ce « monde des étoiles » comme on le disait à l’Hôtel Matignon.
A Biscarrosse, la Délégation Générale de l’Armement s’efforçait de trouver des solutions. Mais à ce moment précis, seules les théories farfelues ou les bilans pessimistes se faisaient jours. Le passager prioritaire de la voiture put enfin rejoindre sa destination dans l’établissement. Le général Geoffroy Mande, dépêché sur place par Patrick De Beaune sur recommandation du CEMA, devait tenir une réunion stratégique avec un comité réduit d’ingénieurs, de militaires et d’industriels. A son arrivée, tout le monde se salut. A cause du retard de l’officier supérieur, on décida de supprimer le toast de bienvenue censé détendre l’atmosphère et briser la glace entre protagonistes. Chacun s’asseyait à la place qui lui était dû. Avec une curiosité et une appréhension sans égale. Et pour une fois, ce n’était pas la rigueur militaire qui impressionnait les membres accrédités.
-Bien commençons, dit le général Mande en plaquant ses lunettes contre son crâne, j’ai été mis au courant des attentes de Matignon et des enjeux de la question. Donc messieurs j’attends de votre part la plus grande concentration. Monsieur le directeur Challard, vous voulez bien établir les faits du rapport ?
-Oui mon général. Alors pour en revenir au projet de rétrofitage du M51, nous éprouvons de grandes difficultés …
-… Quelles sont-elles ? interrompit l’officier.
-J’allais y venir mon général. Nous avons effectué plusieurs analyses stratégiques et tirées les premiers bilans de l’attaque de la Bretagne. D’abord sur le déroulement de l’attaque. La flotte ennemie est arrivée dans notre secteur spatial à 6.7 millions de kilomètres à 03h47 heure de Paris. Elle est sortie d’un état surnaturel. D’après les données fournies par l’Armée Américaine, cette flotte aurait atteint notre système solaire en utilisant une rupture spatio-temporelle appelée Hyperespace. A 4h36, la flotte ennemie composée de 1 vaisseau lourd dénommé « ruche » et d’un maillage de chasseurs et de 4 vaisseaux de moyenne taille désigné croiseurs par les américains se mit en ordre de combat. Nos alliés ont lancé dans la bataille leur dernier vaisseau, le DSC Georges Hammond accompagné de son groupe aérien et du 642th Fighter Squadron de Thulé au Groenland. Les deux escadrons de chasseurs volent sur F-302 Mustang. A 5h02, le combat se terminait avec la perte de la quasi-totalité de la flotte extraterrestre à l’exception d’un croiseur. Ce dernier s’engouffra dans la brèche et rentra dans l’atmosphère à hauteur de l’Atlantique nord. Alors pourchassé par toutes les forces aériennes nord-américaines, il prit la direction de l’est jusqu’à rentrer dans notre espace aérien à 5h12. La suite vous la connaissez.
-Justement Challard, pourquoi nous raconter ça ?
-Et bien parce que le premier bilan à tirer je pense, ne vient pas de l’analyse de notre armement, mais de nos moyens de renseignements et nos niveaux décisionnels stratégiques. Je m’explique. La première détection de l’escadre ennemie se fit par un satellite Météo France, détruit dans le combat spatial. Au sein de l’organisme, on a d’abord cru à une panne. Pendant ce temps-là, la perturbation d’un grand nombre de communication et la perte de deux relais GPS, un russe et un américain a sorti l’ESA de sa torpeur, ces derniers ont alertés respectivement le ministère de la défense et différents réseaux de détection télescopique en Europe et en Amérique du Sud. Le premier contact radar avec l’ennemi par nos forces militaires fut l’œuvre du Monge. L’armée à redirigée deux moyens de détection au large de nos côtes. Un Atlantique 2 de la marine et un E3F de l’Armée de l’Air. L’ordre a été envoyé à 5h09 et 20 minutes plus tard, l’amirauté à décidé l’appareillage de notre flotte océanique stratégique. A 5h48 enfin, l’Armée de l’Air a décrété l’état d’alerte maximale et la mise en vol de tous les chasseurs disponibles. Je pense que la conclusion est évidente.
-Et quelle est-elle justement ?
-Et bien avant de vouloir un missile contre des vaisseaux spatiaux, encore faudrait-il les détecter avant leur arrivée dans notre espace aérien. Nous pensons que les américains connaissaient l’heure et le lieu d’arrivée de la flotte wraith plus de 15 heures avant. Cela leur a donné un délai court mais suffisant pour disposer à H-3 d’un croiseur en orbite. Notre infériorité en la matière est criante.
-Et que voulez-vous que je vous dise ? Que je vous demande de créer des vaisseaux spatiaux ? Les américains en ont et pas nous, c’est un fait. On vous demande des missiles améliorés, ce n’est pas la lune.
-Oui mais le problème est le même. Vous pourriez me demander de construire un croiseur spatial, si celui-ci ne pouvait pas disposer de renseignement avant l’attaque d’un quelconque ennemi, il ne servirait à rien. Je suis conscient du contexte extraordinaire qui révolutionne beaucoup de nos théories et plans stratégiques. Mais nous faisons fausse route. Sans renseignements nous ne servons à rien.
-Sur ce coup-ci, les amerlocks ont joué petit bras. Mais avec le retentissement de cette affaire, vous pouvez être sûre qu’ils nous mettront au courant la prochaine fois. Enfin s’il y en a une. Je n’espère pas.
-Cela ne change rien, c’est même pire. Vous voulez une arme stratégique de destruction de masse relevant de notre seule souveraineté nationale, mais qui soit subordonnée à un réseau de renseignement étranger …
-Je sais … je sais …
-Mon général, puis-je me permettre de vous suggèrer de faire passer le message à Paris, car il semblerait que mon téléphone ne marche que dans un sens. Ce n’est pas des missiles qu’il vous faut, mais des radars capables de vous prévenir ne serait-ce qu’une minute avant de l’arrivée en orbite d’une flotte d’envahisseur.
-Hmm. Vous y allez fort. Mais vous avez raison. Je vais faire passer le message. Et le général, n’oubliant pas la raison de sa présence, en attendant j’aimerais l’avis de nos confrères privés. Monsieur Perreau ? Monsieur Guatin ? Monsieur le directeur Challard a parlé de problème de propulsion et de guidage. Qu’avez-vous à proposer ? Monsieur Perreau !
-Et bien chez Matra nous n’avons pas de solution miracle. Nous travaillons conjointement sur ordre ministériel avec nos confrères de Safran. Pour l’instant notre recommandation est d’abandonner l’idée du M51. Au moins provisoirement. Sa taille ne permet pas l’emport d’un propulseur assez puissant pour une mise en orbite. Encore moins pour une frappe extra-orbitale. Une fusée de type Ariane serait plus judicieuse. Mais nous ne sommes pas seuls sur cet engin. Nous avons beaucoup de partenaires étrangers chez Arianespace et EADS. Et puis un missile c’est différent d’un satellite, il ne suffit pas d’avoir une trajectoire préprogrammée reposant sur l’attraction gravitationnel en grande partie. Il faut pouvoir rendre autonome ou du moins efficace le guidage de l’engin. Et là-dessus rien de concluant.
-On peut tenter avec un de nos radars, suggéra Guatin, responsable chez Thalès. Avec un radar AESA embarqué sur un satellite expérimental pour faire un test. Mais ça demande du temps et de l’argent.
-Bon je sens qu’on en a pas fini souffla le général. Je propose de faire une pause. Pendant ce temps-là je vais sonder Paris sur cette idée d’expérimentation de radar.
-Merci mon général répliqua Challard.
Voilà, j'espère que ce petit bonus vous aura plus.
NB: les désignations des bonus seront X suivi du numéro de l'écrit