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Re: [FANFIC]Evan-escence

Publié : 02 mai 2007, 22:11
par l'enfanteuse

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Chapitre six

Atlantis soumise et conquise



Une alarme assourdissante retentie dans la cité endormie. Elisabeth se retourne dans son lit et glisse sa tête sous son oreiller à la recherche d’un répit bien mérité. Le bruit est légèrement étouffé mais il persiste et s’acharne à la tirer de son sommeil. Dans un râle de dépit, une tête ébouriffée émerge de la chaleur réconfortante du coussin. Un œil s’entre ouvre, un peu, juste ce qui est nécessaire pour regarder l’heure du cadran lumineux qui clignote, sans aucun état d’âme pour la pauvre femme qui peine à accommoder sa vision.
3H12
-« Flûte ! Juste deux heures de sommeil. Qu’est-ce qui se passe encore ? »
La question reste en suspens lorsqu’un appel radio emplie toute sa chambre de sa douce sonorité.
-« Le docteur Weir est demandé d’urgence à l’infirmerie !! »
Pour le coup, le docteur en question se réveille brutalement et complètement. Sans prendre la peine de se recoiffer, Elisabeth enfile en vitesse une paire de chaussure et fonce rejoindre l’antre de Carson.
Sheppard ou Lorne ?
Lorne ou Sheppard ?
Mais quand est-ce que ces messieurs lui accorderont un peu de tranquillité d’esprit ?
Ha si les Anciens avaient eu la bonne idée de faire d’Atlantis une cité d’Amazones, la vie serait vraiment plus simple.


Elisabeth parcoure les couloirs qui la séparent de l’infirmerie avec un sentiment d’oppression grandissant.
La petite clarté qui émane des parois lumineuses de la cité a un côté rassurant. Mais au bout du couloir, une lumière vive et violente attire le regard. Comme si cela en soit ne suffisait pas à intriguer le docteur Weir, un bruit, d’abord comme un chuchotement puis maintenant comme un lointain brouhaha de hall de gare, apporte une étrange sensation d’irréelle.
Que se passe-t-il dans cette infirmerie ? Que va-t-elle trouver au bout du chemin ?
Plus ses pas la rapproche du lieu tant animé, plus elle souhaiterait être loin d’ici et se replonger dans ses paisibles songes nocturnes. De quoi rêvait-elle déjà ? Ha…oui…de Simon. Bon, allez, finalement, présent ou passé, réel ou imaginaire, ici la frontière entre les mondes est parfois imperceptible.
Nous sommes à Atlantis et rien n’est comme partout ailleurs. Ici, c’est…

La vision qui s’offre brutalement à Elisabeth est loin de ce qu’elle avait redouté. Elle est bien pire.

Ici, c’est le chaos !



***



Un petit vent frais se pose sur sa peau, glisse le long de son corps puis s’échappe en se glissant dans son cou. La caresse légère et sensuelle le fait doucement frissonner. Une petite secousse qui réanime la conscience de soi avec la tendresse d’un baiser maternel.
-« Où suis-je ? »
Le souffle de l’air pour seule réponse. Un vent mêlé d’un discret et lointain cliquetis. John accroche sa pensée à ce bruit parasite qui évoque des souvenirs agréables. Gardant les yeux clos mais l’esprit bien ouvert, le militaire se laisse porter par ses sens.
De l’air. De l’eau. Il est dehors. Cette affirmation s’accorde aussitôt avec la sensation de froid qui le saisit brutalement.
La fraîcheur de la nuit le cueille avec la délicatesse d’un bulldozer. Des souvenirs, des sensations, des perceptions, tout ce qui a fait de ces dernières heures un cauchemar éveillé revient à la surface le temps d’une inspiration... et disparaît avec l’air qui s’échappe des poumons.
Sheppard ouvre les yeux. Un plafond d’étoiles, noir, mortel, mais si magnifiquement beau. John se redresse et admire la vue sublime qui s’étale devant son horizon.
Là, devant lui, Atlantis fait sa belle.

L’homme est assis à l’extrémité d’une des jetés. Il réalise qu’en deux ans, c’est la première fois qu’il contemple Atlantis plongée au cœur de la nuit. Jamais la cité n’avait semblé si grande et majestueuse. Les mètres paraissent des kilomètres et au bout d’un bras grand comme l’univers s’étend un arpège de métal et de lumière.
Sheppard est troublé. Il se sent merveilleusement bien, en accord parfait avec la cité. Il voudrait que ce moment dure pour l’éternité. Mais parallèlement il sent en lui un profond malaise, l’impression non d’être en symbiose avec Atlantis, mais d’être possédé par elle.
Assis, les jambes repliées contre son torse, Sheppard pose sa tête sur ses genoux, légèrement de côté, le regard perdu dans la ville endormie.

Ses pensées tentent de se restructurer mais le colonel est complètement perdu. Avec application mais sans aucune précipitation abusive, il cherche à remettre de l’ordre dans ses souvenirs.
D’abord, l’infirmerie. Le couvre feu imposé par le docteur Beckett. L’avait-il respecté ? Il ne s’en souvient pas. Juste un profond malaise à l’évocation du lieu médicalisé.
Lorne ensuite. John se souvient être aller le voir. Pauvre major Lorne, plongé dans un si étrange coma !
Tout en se disant cela, le colonel se souvient avoir parlé avec Evan. Comment cela est-il possible ?
Décidément, son cerveau est bien capricieux. Impossible de poser des éléments concrets sur ces dernières heures. Et à y bien réfléchir, impossible de définir quoique se soit de tangible sur sa vie elle-même. Tout n’est que sensations et vertiges.
Effrayant ?
Le comble c’est que cela devrait être bien plus qu’effrayant mais en vérité, le temps de poser cet état de fait et la notion même de peur disparaît. Peur de quoi ? De quoi parlions nous déjà ?
Beaucoup d’hypothèses vont et viennent dans l’esprit du militaire. Des séquelles de son coma, des troubles de la concentration, de la mémoire à court terme… Autant d’hypothèses qui disparaissent aussitôt formulées. Ho, et puis à quoi bon, puisque rien ne tient et rien ne s’inscrit dans ces neurones à la capacité de poisson rouge…autant se laisser aller et profiter de la vue.
Les lumières d’Atlantis sont belles. Une aile s’illumine de mille feux. Tiens il doit y avoir de l’agitation à l’infirmerie ?
Un souvenir. Des hommes. La mort.
Tristesse, chagrin, culpabilité…le vent souffle et emporte avec lui la raison.



***



Carson court d’une civière à une autre sans faire attention à Elisabeth. L’entrée du docteur Weir aurai pu surprendre, voire choquer, mais quelle importance, la relative transparence de sa nuisette négligemment jeté sur un bas de pyjama en coton ?
-« Je veux plus de sédation par ici ! Et dépêchez vous, celui-ci convulse ! »
Elisabeth n’en croit pas ses yeux. Ce n’est pas possible, elle est sûrement encore sous sa couette. Un infirmier passe à côté d’elle et la bouscule légèrement. Non, tout cela est bien réel et c’est bien une antenne médicale de guerre, un camp d’urgence qui s’étale jusqu’au milieu du couloir d’Atlantis.

Tacatacatacatac! Des tirs en provenance d’une autre aile.
La lumière de tout Atlantis s’allume comme si la cité elle-même souffrait de tant de violence.
Elisabeth attrape le bras du docteur Beckett.
-« Carson ! Que se passe-t-il ? Pourquoi ne pas m’avoir appelez plus tôt ?
-Parce qu’il n’y a pas eu de plus tôt ! Tout vient juste de commencer. Il y a cinq minutes que les blessés affluent de partout. Je ne comprends rien ! Il y a des blessures par balles, d’autres par armes blanches, c’est un vrai carnage…et il en arrive encore ! Elisabeth, certains ont tous simplement cherché à s’entretuer, d’autres ont l’air d’avoir voulu mettre fin volontairement à leurs jours.
-Comme le major Lorne ?
-Exactement.
-Alors c’est une épidémie et le mal qui a touché le major est hautement contagieux. Il faut mettre la cité toute entière, ainsi le Daedale, en quarantaine !
-Ce sera inutile docteur Weir. »

Une voix incertaine et penaude, celle de Rodney McKay. Si la voix du scientifique tremble, ce n’est pas parce qu’il a été réveillé par la lumière qui inonde Atlantis, mais bien parce que le spectacle de l’infirmerie le trouble au plus haut point.
-« Elisabeth, s’il s’agissait d’un virus ou de quoique ce soit de contagieux, la cité se serait protégée, comme la dernière fois.
-Que suggérez vous alors ?
-Une attaque. Je ne sais pas de qui ou de quoi, mais il y a trop de coïncidences. Quelques soient mes hypothèses, j’arrive toujours à la même conclusion. Il y a dans la cité une présence qui ne nous veut pas que du bien. Elle a analysé et étudié notre réseau informatique puis a pris connaissance de la base de données des Anciens avant de tout verrouiller. Je ne sais pas ce qui est à l’origine de tout cela, mais il y a évidement un rapport avec ce qui est arrivé au major Lorne. »

Elisabeth examine les locaux puis se tourne vers le docteur Beckett qui tente d’organiser au mieux la prise en charge des patients.
-« Où sont passés Sheppard et Lorne ?
-Je l’ignore. Je venais juste de me rendre compte de leur disparition lorsque le bran le bas de combat a commencé.
- Avez-vous des théories docteur ?
-Aucunes ! Pour l’instant on va parer à l’urgence en soignant les conséquences. Pour ce qui est des causes, on verra cela plus tard. Maintenant si vous voulez bien… »


Elisabeth quitte l’infirmerie avec McKay.
Ce qui était il y a quelques minutes, une cité en sommeil, s’est maintenant revêtu de tous ses atours. Les couloirs sont aussi vivants qu’en plein jour. Des hommes et des femmes courent de droite à gauche, sillonnant Atlantis comme une ville assiégée. Des militaires qui investissent la cité, comme on arrache un objectif stratégique des mains de l’ennemi. Surprise, Elisabeth regarde la cité échapper à son contrôle. Une voix masculine et chaude semble diriger les opérations.
Elisabeth et Rodney pénètrent ensemble dans la salle de contrôle de la cité. Là, le colonel Steven Caldwell dirige d’une main de maître la gestion de ce qui pourrait être une psychose généralisée.
-« Deux hommes sur chaque passerelle ! Personne ne quitte ou n’entre dans une zone autre que celle où il a été assignée. Je ne veux plus aucun déplacement. Signalez tous comportement étrange envers autrui comme envers soi-même.
-Colonel Caldwell…
-Un instant docteur Weir.
Tout le personnel médical du Daedale doit rallier l’infirmerie et porter main forte au docteur Beckett. Renforcer également la surveillance externe. Qui sait si tout cela n’est pas une manigance pour distiller notre pourvoir de défense.
Elisabeth, je suis à vous. Désolé mais il fallait agir vite.
-Et vous avez très bien fait. »

Il serait difficile de savoir qui est le plus surpris par cette remarque. Le docteur McKay, qui n’a jamais caché son animosité pour le colonel Caldwell, ou le colonel lui-même qui connaît l’aversion du docteur Weir à son égard ?

-« Colonel Caldwell, vous êtes le plus à même pour rétablir un semblant d’ordre. Savez-vous ce qui se passe ?
-Il semblerait que des membres d’Atlantis soient pris de comportements étranges et particulièrement agressifs. Je suis navré de devoir vous l’annoncer mais certains des vôtres y ont laissé la vie. Ils ont déjà été tués par mes hommes. Avant toute chose, je tiens à vous exprimer mes regrets mais les soldats étaient en état de légitime défense. Quand je parle de comportement étrange, je sous entend également, extrêmes. Les maîtriser est particulièrement difficile et ils n’hésitent pas à retourner leurs armes contre eux-mêmes.
-Oui, le docteur Beckett m’a déjà fait part de ces constatations. McKay pense qu’il y a dans la cité une présence à l’origine de tout cela.
-Ce ne serait pas un virus ? »

Rodney s’approche du colonel et exprime pour la première fois ce qu’il a vraiment en tête.
-« D’une certaine façon, le mal qui nous touche fonctionne bien comme un virus qui se propage indépendamment de son point initial, mais celui-ci est sélectif. Je m’explique. Rappelez-vous du virus informatique wraith qui avait infiltré le Daedale à notre retour de Terre. Il s’agissait en fait d’une intelligence artificielle qui évoluait et agissait en fonction de nos réponses. Je pense que l’on a à faire à une entité qui agit de la même façon. Elle a infiltré Atlantis et cherche maintenant à prendre possession de ses membres.
-En les faisant s’entre tuer ?
-Pas tous. Je suis prêt à parier que ceux qui ont le gène ATA ne sont pas atteints. »

Caldwell est en expectative mais Elisabeth intervient de suite.
-« Vous voulez dire que cette chose ne s’en prendrait pas à ceux qui ont le gène des anciens ? Il faudrait donc isoler tout les autres avant que la contamination, quelque soit son mode d’action, ne se propage ?
-En fait, j’extrapole un peu en disant cela, mais avant que l’ordinateur ne m’éjecte brutalement, j’ai pu constaté que des dossiers du personnel avaient été visité. Il s’agissait exclusivement des détenteurs du gène. Je ne parle pas de ceux qui comme moi, ont subit une génothérapie. Je pense qu’effectivement, notre ennemi a sélectionné ses proies. Je suis autant en danger que vous docteur Weir.
-Il faut prévenir le docteur Beckett de vos soupçons.
-Me prévenir de quoi ? »

Surpris, Elisabeth, Steven et Rodney se retournent pour faire face au médecin. Celui-ci paraît avoir pris dix ans d’un coup. Ses traits sont tirés et ses yeux creusés par une fatigue non physique mais nerveuse.
McKay entame ses explications mais Carson l’interrompt.
-« J’ignore si vos hypothèses sont fondés ou non Rodney, mais je crois avoir trouvé le mode de contamination et je peux tout de suite vous rassurer, vous ne risquez absolument rien.
-Comment pouvez-vous en être certain ?
-Je ne le peux pas. Ecoutez, je suis d’accord avec vous, il n’y a aucune personne, naturellement porteuse du gène, parmi les blessés. D’un autre côté, nous ne sommes pas assez nombreux pour pouvoir faire des statistiques fiables. Quoiqu’il en soit, tous présente une caractéristique physique commune. Une plaie, comme une entaille, soit au creux de la main, soit à la base du cou. De rapides examens ont déjà permis de trouver un lien avec le major Lorne. Une hypersidérémie. »

Pas de commentaire, mais des regards interrogateurs.
-« C’est une augmentation du fer circulant dans le sang. La contamination est donc sanguine. Cela signifie qu’elle nécessite un contact rapproché, un corps à corps avec un blessé. Avec l’aide du colonel Caldwell, tous les membres apparemment atteints ont été isolés. La propagation de la folie devrait être maîtrisée.
-Sommes nous certain de ne pas être porteur sain ou au stade de l’incubation ?
-Je vais faire des prélèvements à tout le monde. Inutile de faire la grimace Rodney, vous n’y échapperez pas ! Bon, je vous laisse. Maintenant que j’ai un point de départ pour mes recherches. Espérons que l’on trouvera rapidement la solution. Colonel Caldwell, j’aimerai avoir accès à vos ordinateurs pour analyser mes prélèvements.
-Usez de tout le matériel et de tout le personnel du Daedale à votre convenance docteur. Par contre, j’exige que tous vos déplacements soient accompagnés par deux hommes. C’est une question de sécurité. Si les élucubrations du docteur McKay sont justes, notre ennemi cherchera peut-être à vous nuire.
-Ha ? Bien, merci colonel. »

Sur ces mots chargés d’angoisse, le docteur quitte le centre de contrôle d’Atlantis pour rejoindre patients, bilans et examens.



***




-« Elle est belle n’est-ce pas ?
-Où étais-tu ? »

Evan est apparu, comme un fantôme ou une création de l’esprit. John y voit un trouble supplémentaire à ce qu’il est. Qu’est-il d’ailleurs ? Franchement il l’ignore complètement. Ce que John aime en lui, est sa nouvelle capacité à aimer sans retenue. Aptitude qui s’accompagne d’un extraordinaire pouvoir d’abstraction. Qu’est-ce que des cris, des pleurs, en comparaison de la beauté de sa cité. Atlantis sa belle, son amour, s’offre à lui sans aucune réserve.
Evan ressent exactement la même chose. Entre eux, nul besoin de parole.
Un moment de triomphe. Dieu jubile.
Evan est entièrement sa proie. Le peu qui subsiste de lui est si docile qu’il se laisse porter par le plaisir avec autant d’aisance que l’autre. L’autre, c’est le colonel Sheppard. Dès que Dieu a lu ses rapports de mission, il a su. Dès cet instant, Pégase, la Terre, tout cela est devenue si…insipide.
Sheppard l’objet de sa magnificence. Lorne, son catalyseur. Dieu regrette presque l’homme qui luttait pour garder une emprise sur son corps. Mais les actes de ces dernières heures ont eu raison de sa force psychique. Lorne a cédé a peu près au moment où ils ont ensemble attaqué le premier soldat. Car c’est bien ensemble qu’il ont mis Atlantis à genou !
Evan guidait Dieu vers les proies qu’il avait sélectionnées puis ils leur faisaient don du nectar. Quelques gouttes de sang et voila le fleuron de la flotte militaire d’Atlantis réduit à l’état de petits toutous dociles. Sheppard avait été plus difficile à contrôler. Il avait en lui le souvenir de la possession et sans l’aide d’une bonne et subtile médication, il aurait résisté bien plus longtemps qu’Evan lui-même. Quand aux autres…surpris dans leurs sommeils, ils avaient à peine réagit. Dans leurs esprits primaires, formatés pour obéir, l’ordre de destruction avait enflé et dévorait maintenant tous les impies d’Atlantis. Rares seraient les survivants, ceux dont le sang méritaient d’être conservé.
Evan et John font partis de ceux-là. Evan et Dieu ne forment déjà qu’un. Quand à John, Dieu a pour lui un grand projet dont l’accomplissement nécessite l’attente. Qu’il est dur de lutter contre le désir de posséder et de s’unifier avec un tel esprit.
En attendant, sa future proie reste suffisamment embrouillée pour être manipulé sans trop de difficulté. Il faut se dépêcher car sous peu le combattant reprendra le dessus et il sera moins aisé de quitter la planète. Hors, la destinée de Dieu commence ailleurs.
Laissons la cité se purger de ses parasites. Quand Dieu reviendra, Atlantis lui tendra les bras et ils l’accueilleront avec amour.
Atlantis la belle s’agite.
Atlantis la farouche lutte avec énergie.
Atlantis soumise et conquise.

Re: [FANFIC]Evan-escence

Publié : 03 mai 2007, 13:07
par Eloa
Oulà... :blink:

C'est légèrement le chaos là ...... :o

Je me demande bien ce que tu vas nous réserver par la suite !!!! :D

Bon et bien il va falloir être patient .... :(

Re: [FANFIC]Evan-escence

Publié : 04 mai 2007, 23:09
par tyrsia
CITATION C'est légèrement le chaos là ......
100% d'accord avec toi.
Pour le coup ça relance mon intérêt pour la fic. Disons que je commençais à avoir l'esprit un peu embrouillé à force de me poser des questions sur ce qui aller se passer ou que j'avais pas bien compris.
Et là waouh, commence enfin à y voir plus clair (enin je crois).
Un retour magistral et en beauté après 4(5) jours d'absences.
Bon ... faut attendre la suite maintenant, sniff.
:clap:

PS : si ça continue comme ça je crois que je pourrais bientôt voir le sang dégouliner par les écouteurs de mon ordi.

Re: [FANFIC]Evan-escence

Publié : 05 mai 2007, 00:03
par l'enfanteuse
C'est le chaos, c'est vrai! Pauvre Atlantis, si belle mais si fragile.
Pour ce qui est du sang, je vous trouve "vache" parce que ce chapitre est cool de ce côté là! :blink:
Maintenant, faut voire que le sang, d'une certaine façon est un personnage de cette fic. Ok, elle est pas simple à suivre...mais elle est malheureusement à l'image de mon esprit tortueux. :cry:

La suite bientôt j'espère... le prochain chapitre vous expliquera le fonctionnement de l'entité et ses origines. (suis triste, personne n'a trouvé! J'ai pourtant distillé des indices, mais bon...)

Presque plus de sang, c'est promis.
Promesse n°2: ma prochaine fic sera lisible pour les moins de dix ans! :lol:

Re: [FANFIC]Evan-escence

Publié : 05 mai 2007, 11:31
par tyrsia
CITATION Pour ce qui est du sang, je vous trouve "vache" parce que ce chapitre est cool de ce côté là!
c'est pas ça, mais disons que lorsque que tu décris les scènes ou il pourrais y avoir juste une goutte de sang qui coule (même si tu dit pas qu'il a coulé) ; dans ma tête ça fait un peu comme dans certains mangas. C'est-à-dire que même pour une simple égratinure, ça pisse le sang à outrance, ça gicle de tout les côtés (ou pour prendre un autre exemple dans Kill Bill 1 avec l'histoire de O'ren, la décapitation et la scène dans le resto japonais).

Re: [FANFIC]Evan-escence

Publié : 05 mai 2007, 11:47
par l'enfanteuse
CITATION (tyrsia,Samedi 05 Mai 2007 10h31) dans ma tête ça fait un peu comme dans certains mangas
ouai, ça me donne une idée...je pourrai faire un truc comme dans "ken le survivant"...un coup de pouce et hop t'explose!! ARf j'adorai ce DA quand j'étais ado!
Kill Bill est trop violent pour moi.
Ben, je suis soit trop explicite soit je laisse trop de suggestif et vos esprits s'emballent! :blink:

Par contre, c'est vrai que le sang fait partie intégrante de ma vie (de mon job surtout, heureusement) et que visuellement, j'ai donc une approche différante de la votre.
C'est vrai qu'il faut toujours que je rassure les gens quand y'a beaucoup de sang alors que moi je sais que c'est normal et pas représentatif d'un problème...dans cette fic, je fais en fonction de mon expérience donc peut-être, surement, que c'est biaisé.

Après tout, j'avais prévenue que pas pour âmes sensibles!

Pardonnez-moi :cry: :cry: :cry:

Re: [FANFIC]Evan-escence

Publié : 05 mai 2007, 12:51
par Orisi
Oulah. J'ai laché le fil, moi! J'en suis encore au caillou. J'ai tellement passé de temps sur ma propre fic que j'ai oublié ce bijou qu'est la tienne (malgré le présent, mais bon je te l'ai dit : je survivrais)!

Je vais m'y remettre prochainement, donc...

Re: [FANFIC]Evan-escence

Publié : 05 mai 2007, 16:16
par Eloa
CITATION (l'enfanteuse,Vendredi 04 Mai 2007 23h03) C'est le chaos, c'est vrai! Pauvre Atlantis, si belle mais si fragile.
Pour ce qui est du sang, je vous trouve "vache" parce que ce chapitre est cool de ce côté là! :blink:
Tout à fait d'accord !! J'ai trouvé que dans ces derniers chapitres il y avait beaucoup moins de sang. :) Ne t'inquiète pas ça se remarque !!!!!
CITATION La suite bientôt j'espère... le prochain chapitre vous expliquera le fonctionnement de l'entité et ses origines. (suis triste, personne n'a trouvé! J'ai pourtant distillé des indices, mais bon...)
Je dois bien vous avouer que je n'ai pas trop cherché son origine.... :tomato: Mais on comprend bien que cette entité est intelligente et veut dominer la galaxie. Après je pense qu'il me faudrait relire la fic entièrement pour, peut être, arriver à réunir tous les indices et découvrir l'origine de cette "chose". Mais là je crois que j'ai vais attendre tranquillement la suite. :P
CITATION Ben, je suis soit trop explicite soit je laisse trop de suggestif et vos esprits s'emballent! 
Je ne partage pas la même vision de Tyrsia au sujet du sang..... si ça peut te rassurer. :)

@Orisi: Effectivement tu as un peu de retard.... ^_^ Mais je suis sûr qu'il sera vite rattrapé !!!

Re: [FANFIC]Evan-escence

Publié : 09 mai 2007, 23:26
par l'enfanteuse
j'ai mis du temps pour pondre ce petit chapitre mais je ne savais pas comment expliquer l'idée que j'avais eu en créant l'entité... Voici c une petite explication avant depoursuivre plus avant ma fic.
heu.... Bon courage!


Chapitre sept
Petite explication
Toutes ressemblances avec un état biologiquement vraisemblable seraient une pure coïncidence !

Le soleil se lève sur Atlantis. Quelques rayons s’arrachent à l’océan et chassent les ténèbres de la nuit. Les tours d’Atlantis se dessinent en contre-jour. La découpe est sublimée par un ciel transformé en palette de couleurs ocres et orangées.
Evan tend la main à John.
-« Viens !
-Où allons-nous ?
-C’est une surprise, tu verras.
-Non, je ne veux pas partir. Je veux rester ici, c’est paisible et ça fait si longtemps que je ne me suis sentis aussi bien. Je voudrais rester seul encore un peu, c’est possible ? »

Evan fait la grimace mais ne le montre pas. Plus Sheppard sera docile et plus se sera facile de l’emmener.
-« Viens, on va y aller tranquillement. Tu pourras encore admirer Atlantis. »
Avec douceur il redresse John qui se laisse guider sans broncher. Ensemble ils progressent le long de la jetée. Après quelques mètres, ils disparaissent tous deux.
Un léger vrombissement de l’air les accompagne.
Atlantis étend sa magnificence dans l’océan Lantien. Sur la jetée de métal, pas l’ombre d’une âme, si tant est qu’il y en ait jamais eu.



***



Un calme relatif est revenu dans la cité. A l’infirmerie, les blessés sont canalisés et sédatés. Tant qu’ils sont endormis, ils ne présentent aucun danger pour eux comme pour les autres. Plusieurs soldats fraîchement débarqués du Daedale montent la garde. Ils avaient imaginé affronter des aliens, des peuples hostiles, mais jamais ils ne se seraient attendus à se retrouver surveillant d’anciens amis attachés et drogués.
Qu’importe. L’ennemi est là, tapi en eux et prêt à surgir.

Depuis plusieurs heures le docteur Beckett travaille sur les échantillons sanguins. Tous présentent des anomalies qui sont étrangement sensées être incompatibles.
La première constatation du docteur Beckett est l’augmentation du fer circulant. Aucune explication logique à cela. Ensuite, certaines personnes intoxiquées présentaient un taux plus important d’érythropoïétine. S’agirait-il d’une ingestion volontaire d’EPO ou d’un processus inconnu déclenché au contact d’un élément iatrogène ?
Quelque soit les hypothèses formulées par Carson, aucune ne trouve grâce à ses yeux. En revanche, elles confirment un point important, la présence d’un facteur déclenchant puis d’une propagation de victime en victime, un peu selon le mode opératoire d’un virus. Plusieurs individus semblent être à l’origine du mal. Tous étaient endormis lorsqu’ils ont commencé à développer des troubles puis rapidement ont agressé leurs amis. Les plaies trouvées par Carson au niveau des paumes et du cou présentent également une substance d’origine inconnue dont les propriétés sont très intrigantes.
En effet, isolée, cette substance disparaît, comme dissoute par l’air. Maintenue dans du sang, elle entraîne une étrange réaction sur les globules rouges. Carson s’attendait à voire une cytolyse mais la cellule n’est pas à proprement parlée détruite. Elle est plutôt purgée puis réorganisée. Certains de ses composants sont comme attirés à l’extérieur, passant la membrane cellulaire sans l’endommager outre mesure. Ces globules ainsi épurés sont cytolysés alors que d’autres se gorgent des substances « volées », boostant artificiellement leur composition. Il semble que ce qui est ainsi transféré d’hématies en hématies soit les ions ferriques.
D’un côté il y a donc une substance, l’EPO, qui augmente le volume des globules rouges et de l’autre un produit inconnu qui les désorganisent. Les ions ferriques sont extrait de ces « supers globules », attirés comme des aimants dans la circulation puis pénètrent dans d’autres cellules sanguines. Ce qui étonne le plus le docteur Beckett est la faculté pour les particules ferriques de s’organiser en amas ionique avec une certaine logique et autonomie…comme si…



***



-« Colonel Caldwell, avez-vous retrouvé le major Lorne et le colonel Sheppard ?
-Non, mes hommes et tout ceux encore valides d’Atlantis ont passé la cité au peigne fin. Aucune trace de nos deux lascars, ni de quoique se soit d’étranger à Atlantis. Les scellées placées aux entrées des zones non encore explorées sont restées intactes.
-Mais alors où sont-ils ? Et que leur est-il arrivé ?
-Le docteur Beckett a confirmé la quarantaine jusqu’à nouvel ordre. D’après le docteur Novak il a peut-être une piste intéressante.
-Et Hermiod, il ne peut pas nous donner un coup de main ?
-Vous savez, les Asgards sont très…comment dire…fiers de leurs avancés technologiques qu’ils exhibent sans ménagement. Surtout Hermiod. Je crois qu’il n’apprécie guère son affectation auprès de terriens si primitifs.
-Oui, mais puisqu’il est là, il peut sans doute nous aider ?
-En fait, je pense qu’il faudrait lui envoyer McKay.
-McKay ? Mais il n’est pas médecin, il ne pourra rien y faire. Il est docteur en pleins de choses qu’il aime à répéter mais pas en médecine.
-Oui, je le sais parfaitement docteur Weir, mais le docteur McKay a une certaine prédisposition à titiller l’ego d’Hermiod, ce qui avouez-le, nous arrangerait bien.
-Ha, je vois oui… Bon, et bien, je vais arranger ça. »

Un appel du centre de contrôle interrompt leur discussion.
-« Docteur Weir, activation non programmée de la porte des étoiles! »

Un vague bleue émerge de l’anneau, formant un vortex inattendu.

Le docteur Elisabeth Weir quitte précipitamment son bureau, suivi de près par le colonel Caldwell.
-« Levez le bouclier. Qui a composé notre adresse ?
-C’est Atlantis, enfin, je veux dire que c’est la cité qui a enclenché la porte et entrée les coordonnées de la planète.
-Quelle est-elle ? »

Le technicien est remplacé par le docteur McKay, toujours prompt à intervenir en cas de soucis d’ordre informatique. Il inspecte les données qui défilent sur son écran puis devient subitement très pale.
-« Elisabeth, vous n’allez pas le croire. »
Alors que le docteur Weir s’approche pour prendre connaissance de la destination du vortex, un bruit caractéristique signe l’utilisation de la porte. Aussitôt celle-ci s’éteint, plongeant le centre de contrôle dans un curieux état d’expectative.

Elisabeth fixe l’anneau sans vie, oubliant McKay et sa pâleur qui ne cesse de s’accentuer.
-« Que c’est-il passé ? »
Rodney quitte son ordinateur pour la rejoindre sur la passerelle.
-« Je crains que notre ennemi n’ait franchi la porte.
-Comment ? Il serait invisible ?
-Franchement Elisabeth, ça ne m’étonnerait pas mais malheureusement je crois que c’est pire, bien pire…
-Bon sang ! Expliquez-vous Rodney.
-Regardez l’adresse Elisabeth. Si mes soupçons sont fondés, il y a fort à parier que notre adversaire a rejoint son antre en emportant avec elle ses hôtes ou ses proies, cela reste à définir.
-De quoi parlez-vous ?
-Pas de quoi Elisabeth, de qui ! Je pense que le colonel Sheppard et le major Lorne ont quitté Atlantis. Vérifiez, je suis certain qu’il manque un jumper. Rien de plus simple pour nos deux amis que de s’emparez discrètement d’un vaisseau et de se balader en mode furtif. C’est quelque chose que nous avons déjà fait au SGC, rappelez-vous. Quoique là, on essayait d’entrer pas de sortir, mais bon…
-Montrez-moi la destination de Sheppard et Lorne. »

Si le docteur McKay semblait pâle, ce qui en soit n’a rien de bien nouveau, la couleur du docteur Weir, en comparaison, est plus proche de l’ectoplasme. Elisabeth manque de perdre l’équilibre mais se rattrape à la rambarde de sécurité sans trop laisser paraître son trouble.
Le colonel Caldwell qui n’était pas bien loin a quand à lui parfaitement vu la stupeur naître sur le visage d’Elisabeth. Il s’approche mais se contente d’écouter le docteur Weir sans intervenir.
-« Ce n’est pas possible Rodney. Cela ne va pas recommencer ? »



***



Le jumper pénètre la cité par le plafond ouvert sur le ciel Lantien. Dans la tourmente de ces dernières heures, les esprits se sont tournés vers l’intérieur, oubliant ce qui se tramait dehors. Il se glisse sans difficulté jusqu’à la porte puis s’immobilise quelques instants devant l’horizon des évènements. Personne ne semble se douter de leur présence. Sheppard est scotché devant la vague bleue, l’admirant avec des yeux d’enfant.
-« Que c’est beau ! Waaaaaaaou. Est-ce que c’est vivant ? »

Lorne le regarde un peu amusé, partageant avec son ami la vision qui avait été la sienne plusieurs années auparavant. Un regard de connivence entre les deux humains. Un échange visuel porteur de bien plus qu’il n’y paraît.
Comme attiré par un aimant, John quitte le vortex des yeux pour se fondre dans ceux du major. Une attraction hypnotique, faussement accueillante, qui finalement plonge le colonel dans une attitude de replis et de crainte.

Si l’entité n’en avait pas encore pris conscience, alors que la béatitude onirique est brutalement rompue, elle réalise que l’homme dont elle dispose à sa guise, caresse la liberté de sa présence. Un rien suffirait à lui redonner tous les moyens dont il a besoin pour reprendre possession de son propre corps.
Ces humains sont vraiment extrêmement curieux. Fragile et facilement manipulable, physiquement assez simple et primaire mais psychiquement…c’est une autre paire de manche !
Le major Lorne a cédé relativement facilement. Quoiqu’en réalité sa lutte n’a jamais vraiment cessée. Mais l’entité en a fait une quantité insignifiante, quelques brindilles sur lesquelles il n’a pas de pouvoir d’action, quelques refuges pour l’être possédé. Non seulement le Dieu en a cure, mais en plus il trouvait cela plutôt gratifiant et jouissif. Grave erreur ? Aurait-il sous estimé le terrien ? Après avoir pris le contrôle informatique de la cité et celui bien plus agréable de ses membres, l’entité se rend compte qu’elle a trop négligé Lorne et son désir de survie.
Il est partout.
Normal, puisque c’est son corps et son esprit. Sauf qu’il est vraiment partout, infiniment petit, à peine décelable, mais effleurant Dieu de toute sa présence. Une aura incroyablement lumineuse.
Dans un premier temps, l’entité a fait fi de cette sensation pas plus intense qu’un fourmillement. Mais maintenant que le jumper s’apprête à quitter la cité, le Dieu sent la révolte et la crainte qui booste l’être emprisonné.
L’espace d’une seconde, Dieu a peur.
Et si l’homme refaisait surface et le chassait ? Non, cela est impossible. Il fait partie intégrante de son être et lui est nécessaire aussi sûrement que le sang qui transporte l’oxygène vital.
Oui mais…
Dieu se reprend. Les yeux de Lorne s’illuminent et il se redresse, hautain, sur de lui.
-« Assez tergiversé, on y va ! »
Si Lorne avait daigné garder un œil sur Sheppard il aurait vu une petite lumière s’allumer quelque part, loin, très loin dans son regard. Une petite étincelle, comme une réminiscence de ce qu’il est. Une petite lumière pas si loin finalement !



***



Le docteur Beckett est si accaparé par ses recherches qu’il n’entend pas Elisabeth entrer dans l’infirmerie.
-« Docteur Beckett ?
-Elisabeth ! Entrez. J’ai peut-être du nouveau ? Je pense que Rodney avait raison en comparant le virus à une intelligence artificielle.
-Des nanites, encore ?
-Non, non, pas du tout. Ne vous moquez pas Elisabeth, mais je pense que l’on a à faire à une entité constituée d’ions ferriques. Elle contamine ses hôtes en se propageant dans le système sanguin.
-J’ai peur de ne pas vous suivre Carson.
-En réalité Elisabeth, je crains d’avoir du mal à me suivre moi-même. J’ai examiné tous les échantillons sanguins et ma conclusion est qu’ils comportent une substance qui interagit sur les ions ferriques.
-Il provient d’où ce fer ?
-70% est synthétisé par le foie puis stocké dans les hépatocytes avant de…
-Carson ! On dirait rodney. Parlez-moi Hébreux, Ancien ou Javanais si cela vous chante, mais là, je ne comprends rien !
-En gros je pense que l’ennemi dont parlait Rodney est une entité alien minérale qui utilise les ions ferriques comme support. Ne me demandez pas comment elle pense et agit, je n’en sais rien du tout, mais le fait est là. Les patients présentent tous des augmentations du fer circulant dans des zones bien délimitées, ce qui sous-entendant une certaine intelligence. Il y a d’autres troubles sanguins associés dont certains pourraient être dangereux, voir mortels.
-Pouvons nous faire quelque chose ?
-A vrai dire, je n’en suis pas certain. J’ai bien des idées, mais il y a encore des substances iatrogènes que je n’arrive pas à analyser.
-Je vais m’arranger pour qu’Hermiod vous donne un coup de pouce.
-Ils ont des pouces les Asgards ?
-…
-Je plaisantais Elisabeth.
-Ha ha ha… »

Elisabeth tente un sourire. Echec cuisant. En face d’elle, Carson exprime également ses inquiétudes par des traits enfoncés et crispés. Ce ne sont pas ses attendrissantes tentatives d’humour qui effaceront les heures d’angoisse passées et à venir.
-« On a des nouvelles de Sheppard et Lorne ?
-Il semblerait qu’ils soient partis en jumper… »

Le docteur Weir semble soudain comme illuminé par une vision divine.
-« Docteur Beckett, si nos amis sont parti en emportant avec eux l’entité à l’origine de tout ce chaos, est-il possible que les particules ioniques se désorganisent et libèrent l’emprise qu’elles ont sur nos hommes ?
-Je ne le pense pas. J’ai l’impression qu’elles sont autonomes, sans lien direct d’un individu à l’autre. On rejoint encore une fois la notion de virus, informatique cette fois. Je pense que l’unité d’origine a programmé ses « enfants » pour agir d’une façon prédéfinie. L’idée étant de tous nous détruire, ou plus probablement, de préparer le terrain pour une attaque de plus grande envergure. Par contre, je ne comprends pas pourquoi sauver ceux ayant le gène. Nous sommes au contraire les plus aptes à nous défendre avec la cité et la technologie des Anciens.
-Oui, mais une fois sous contrôle, vous êtes des hôtes de choix. D’ailleurs, je ne m’explique pas bien pourquoi le virus ou l’entité, bref l’ennemi ne préserve pas ceux ayant subit la génothérapie. Serait-il possible qu’il y ait quelque chose dans le traitement qui leurs soit nuisible ?
-C’est une des pistes à explorer.
-Préparez tous votre matériel et vos échantillons. Je contacte le colonel Caldwell pour que l’on vous téléporte sur le Daedale. Débrouillez-vous avec McKay et Hermiod, que ce soit génétique, scientifique, informatique, qu’importe, trouvez-moi une solution et vite. »

Le docteur Carson voit parfaitement le visage d’Elisabeth se décomposer au fur et à mesure de sa diatribe.
-« Elisabeth, vous ne me dites pas tout. Qu’y a t il ?
-Vous avez parlé d’une attaque de plus grande envergure…hors je crains de savoir où l’ennemi est parti chercher du renfort, et cela ne présage que du mauvais.
-Où sont-ils allés docteur Weir. »

Elisabeth se contente d’un regard effrayé. Bizarrement, étrangement, cela suffit. Comme s’il s’y attendait, comme si la réponse était là, sur le bout de sa langue, Carson a su…et maintenant il a peur, vraiment peur !

Re: [FANFIC]Evan-escence

Publié : 12 mai 2007, 08:25
par Eloa
C'est pas possible ...tu nous laisses sur notre fin là !! :huh:

On en apprend beaucoup mais en même temps si peu..... :blink:

Là, j'ai vraiment hâte de lire la suite !! Et j'ai enfin compris ce qu'était cette entité. C'est vrai qu'on aurait pu s'en douter mais je ne pensais vraiment pas que ce serait
Spoiler
entité alien minérale ;)
.

Vivement la suite. :clap: :clap:

Re: [FANFIC]Evan-escence

Publié : 12 mai 2007, 08:33
par sheppard62
C'est excellent :clap: Je veux la suite, je veux la suite!!!

Re: [FANFIC]Evan-escence

Publié : 16 mai 2007, 03:03
par l'enfanteuse
Chapitre huit

Une vieille connaissance




-« Non, je ne vois vraiment pas pourquoi ! Ho, ça va, ne me regardez pas comme ça avec vos yeux comme des soucoupes ! Si ça perturbe Novak, moi ça me laisse de marbre !
-Heu…docteur McKay, vous devriez peut-être vous calmer un peu. Hermiod est assez susceptible et…
-Et rien du tout docteur Novak ! Je ne vais quand même pas le laisser étudier tout seul les données sous prétexte que je suis un être primitif et arrogant. D’ailleurs, je ne vois pas en quoi mon arrogance interfère dans la qualité de mes déductions ? »

Une main se pose sur l’épaule du docteur McKay.
-« Quoi en-co-re ?! Oups, désolé Carson. J’ai un peu les nerfs à vif ! »
Un chuchotement entre deux hoquets.
-« Un peu ? »
Carson sourit.
-« Qu’est-ce qui se passe Rodney ? »
Le scientifique fait sa plus pitoyable grimace puis se tourne vers Hermiod.
-« Monsieur je-suis-un-génie pense pouvoir trouver tout seul la solution et ne veux pas de notre aide.
-Tiens donc, et ça ne vous rappelle personne ?
-Je… Il est hors de question que je reste là à vous regarder travailler sans agir. »

La voix enrouée du Asgard prend aussitôt la suite, laissant Rodney au bord d’une crise d’apoplexie. Furieux, le scientifique quitte la salle.
Carson étonné se tourne vers le docteur Novak.
-« Qu’a-t-il dit ?
-Hoc !… Le docteur McKay veut se rendre utile alors…hoc…Hermiod lui a suggéré de préparer le café. »

Le docteur Beckett regarde le Asgard avec curiosité. Ce dernier penche légèrement sa tête de côté, fait clignoter deux fois ses yeux globuleux puis marmonne quelques mots asgards avant de tourner le dos aux terriens.
Carson s’en détourne également pour susurrer quelques mots aux oreilles du docteur Novak, espérant bien naïvement ne pas être entendu de l’alien.
-« On m’avait dit qu’Hermiod avait aussi mauvais caractère que Rodney mais franchement je ne croyais pas cela possible !
-Je plaisantais docteur Beckett, Hermiod n’aime pas le café ! »




***



Le soleil éblouit tout l’habitacle du jumper. Sheppard fronce les yeux pour se protéger de la luminosité.
-« Où sommes-nous ? »
Sa voix, ainsi que son attitude prouve qu’il a repris un certain ascendant sur lui-même. L’entité par le biais du major Lorne fait mine de ne pas s’en rendre compte mais elle est pleinement consciente de son pouvoir sur autrui. En l’occurrence, elle ne perçoit quasiment plus les sensations du colonel Sheppard et sent bien qu’elle ne peut plus interférer dans sa façon de raisonner. Il faut agir vite.
Ses gestes sont lents pour ne pas montrer la moindre agressivité qui pourrait faire basculer le docile John dans une attitude défensive. Sheppard a un léger mouvement de recul lorsque Lorne s’approche de lui, mais sa conscience du danger s’arrête là.
Du moins pour le moment.

-« Nous allons sortir, je suis sur que tu reconnaîtras l’endroit lorsque l’on sera dehors. »
Le major Lorne tend un bras secourable au colonel Sheppard pour l’aider à se relever. Grossière erreur de débutant. John lève ses mains qui se retrouvent aussitôt entravés par un fin cordon en plastique.
Surprit Sheppard regarde d’abord ses poignets, bêtement, comme s’il tardait à imprimer dans son esprit les conséquences d’une telle emprise, puis il fixe intensément le major. Son regard se fait braise et avec la colère qui monte resurgit les souvenirs et la conscience de soi.
Prudent, Lorne a fixé les menottes à une sorte de câble métallique de bonne longueur, comme une laisse qui lui permet de garder son prisonnier à porté d’action. Encore un peu hébété, John tarde à suivre le mouvement et la tension du câble le ramène violemment à la réalité. Propulsé en avant, il commence une pénible marche sur un haut plateau peu ombragé.

John Sheppard fait quelques pas sans broncher, suivant docilement celui qu’il considère comme un ami. Lorne quand à lui avance avec entrain, sans se soucier de ses plaies qui doivent souffrir du soleil et de la chaleur intense de cette matinée. Lorne est radieux, ou du moins, l’entité, Dieu l’est. Dans quelques heures il trouvera enfin le chaînon manquant pour devenir maître de tous les univers, celui-ci et ceux qui sont sur d’autres plans d’existence. D’ici peu, les Anciens auront du souci à se faire !



***


-« Rodney ? Je ne vous attendais pas de si tôt dans la cité.
-Moi non plus Elisabeth, mais je suis persona non grata sur le Daedale.
-Vous exagérez sûrement.
-Ha non, Elisabeth, je n’exagère pas du tout. Même Carson trouve que j’émets de mauvaises ondes. Enfin, Carson et Hermiod ont analysé le fonctionnement de la substance alienne…ils sont contents. Quant à moi, je retourne à la base de données pour essayer de trouver le satané code d’accès.
-Très bien Rodney. »

Elisabeth quitte McKay des yeux pour retourner à ses occupations de chef. McKay quant à lui ne la lâche pas du regard. Un regard fulminant.
-« Et c’est tout ? Vous avez rien d’autre à me dire ?
-Quoi ?
-Du style…préparez vous, une équipe part sur le champ secourir le colonel Sheppard et le major Lorne !
-Je me demandais aussi quand est-ce que vous alliez aborder ce sujet. Ecoutez Rodney, je souhaite autant que vous, retrouver John et Evan en bonne santé mais… et d’une, je n’enverrais aucune équipe affronter cette chose sans savoir comment la combattre et de deux… »

Les épaules d’Elisabeth s’affaissent brutalement et elle laisse enfin son vrai visage, celui qui est exténué, prendre le dessus.
-« En fait, le colonel Caldwell a déjà tenté d’y envoyer une équipe…attendez avant de vous mettre en rogne Rodney… ce n’était pas mon idée, mais il voulait agir de suite, sans attendre d’en savoir davantage. D’une certaine façon, il avait raison, rien ne nous assure qu’ils ne vont pas reprendre la porte pour une destination inconnue. Mais de toute façon, cela s’est terminé avant même de commencer.
-Comment cela ?
-Nous n’avons pas réussit a entrer les coordonnées de la porte.
-Comment cela ?
-Et bien la porte ne s’est pas activée.
-Comment cela ?
-Quoi comment cela ?! Elle est restée close. « Votre correspondant est momentanément occupé, veuillez recomposer cette adresse ultérieurement. » Visiblement notre ennemi maîtrise parfaitement l’art de bloquer une porte.
-Evidement, elle a eu accès aux dossiers des Anciens, ne l’oublions pas ! Donc il est impératif que l’on reprenne le contrôle total d’Atlantis. Qu’est-ce qui ne marche plus, à part la porte ?
-En fait, je n’en sais rien.
-Comment cela ?
-Rodney ! Je ne sais pas parce que tout fonctionne normalement et subitement une donnée disparaît ou une action nous est interdite.
-Oui, c’est bien le principe de l’I.A, nous enquiquiner au maximum en anticipant les actions qui pourraient nuire à son concepteur. Visiblement l’alien qui s’est emparé de Lorne ne veut pas détruire la cité. Vous pouvez être certain qu’elle va revenir. »




***



Le colonel Sheppard marche lentement derrière le major Lorne. Malgré ce que lui a annoncé Evan, il ne reconnaît absolument pas ce monde.
-« Je ne sais pas où nous sommes, ni pourquoi nous y sommes. Qui êtes-vous ? »
Lorne le regarde amusé.
-« Je suis Evan, voyons. Evan Lorne. Major sur Atlantis.
-Je ne parle pas du major Lorne. Je voudrais savoir qui est celui qui a pris possession de son corps. »

Lorne s’arrête, séparé de Sheppard par la longueur du câble, soit moins de deux mètres. Ses yeux s’illuminent et sa voix devient caverneuse et enrouée.
-« Je suis le Divin, votre nouveau Dieu et bientôt celui de tout l’univers ! »
Sheppard fait une moue qu’il aimerait plus décontractée.
-« Super, encore un mégalo !
-Ne faites pas semblant de ne pas vous souciez des autres colonel. N’oubliez pas que j’ai été dans votre corps. Lorsque le major Lorne est venu se poser sur le caillou où les Lantiens nous avaient bannis, j’ai senti un vent de renouveau, un espoir de reconquête.
J’ai une notion toute relative du temps et j’avoue que je ne m’attendais pas à découvrir votre peuple et l’absence des Lantiens. Mais qu’importe quelques millénaires de perdu. Je suis de retour ! Imaginez ma surprise en découvrant ce que renfermait la base de donnée de la cité…que de technologie misent à ma disposition.
-Et que comptez-vous faire ?
-D’abord trouver ici le moyen d’accéder aux Lantiens. Ensuite, lorsque nous retournerons sur Atlantis tous les membres de votre expédition excepté ceux ayant naturellement le gène des anciens, seront morts.
-Qu’importe la génothérapie ? Sans ceux qui possèdent le gène, vous ne pouvez pas utiliser toutes ces fameuses merveilles.
-Vous êtes naïf John Sheppard ! Qu’importe le gène. Vous, Lorne et un ou deux suffisent amplement. Quand à utiliser Atlantis…mais dès mon retour ce joujou s’envolera vers d’autres horizons. Je peux créer la matière et l’énergie nécessaire pour vos ZPM et je contrôle le réseau informatique de la cité. Quelques mains me seront utile, pas plus.
Non, colonel Sheppard, ce que je recherche, ce n’est pas le gène qui est en vous. Vous êtes les descendants de ceux qui nous ont détruit. Vous détruire, vous, sera une douce vengeance…et peut-être que vos aïeux auront pitié et se manifesteront.
-Tous les terriens descendent des Anciens. Quand à leur intervention, vous vous fourrez carrément le doigt dans l’œil !
-Là encore, vous vous sous-estimez. Les Anciens n’interviennent pas certes, mais ils observent. Par la présence du gène vous êtes plus proche d’eux que vos congénères. Et c’est grâce à vous, leur descendance, leurs enfants que nous allons les détruire. Il n’existe pas plus jubilatoire que de faire tuer un père par son propre fils. »

L’entité à travers Lorne, regarde ses mains puis rit à gorge déployée. Un rire guttural, effrayant.
-«Si, peut-être faire mourir une femme de la main de celui qui l’aime. »

Quelque part ce qu’il reste d’Evan se recroqueville sur sa souffrance.

Sheppard n’est pas sur d’avoir tout saisit mais la puissance de l’entité semble phénoménale. John examine autour de lui, mais rien à faire, il ne reconnaît pas l’endroit. Pourtant, au creux de son estomac, une boule est en train de se nouer. Un sentiment d’urgence et de stress. De ces instincts qui vous alertent quand une catastrophe est en marche.
-« Qui venons-nous chercher ? »
Comme s’il n’avait pas vraiment envie d’entendre la réponse, à moins que se soit pour mettre de la distance entre lui et la réponse, Sheppard traînent les pieds et ralenti la marche.
Lorne n’est pas dupe du stratagème et donne un violent coup à la bride, propulsant Sheppard à ses pieds. Vraiment cette entité décuple les forces mais pas pour en faire un meilleur usage !
-« Je peux posséder vos corps et vos esprits par le biais du fer qui est en vous. Je suis capable de créer ce que je veux tant que cela contient un minimum de minéraux. Je peux générer l’énergie et l’électricité, mais je suis incapable d’être entièrement immatériel.
Alors que nous étions cloîtrés sur notre rocher, riche en minéraux, merci les Lantiens pour cette charité, certains des nôtres ont réussit à évoluer pour briser leurs entraves. Ils ont…comment diriez vous ? Ha ! Quelle ironie ! Ils ont évolué ! C’est l’un d’eux que je suis venu chercher. »


Immatériel.
Voila peut-être le mot qui comme un code secret déclenche les souvenirs de Sheppard. Des souvenirs très désagréables, de ceux que l’on range dans la case « à oublier absolument » !
Sans s’en rendre compte le militaire se met à trembler. Son corps incontrôlable exprime ce que son esprit refuse. La peur.
-« Ha non, c’est hors de question. Je ne vous suivrais pas là-bas !
-Vous n’avez guère le choix colonel ! »

Le dernier mot accentué paraît s’enrailler dans la gorge de Lorne. Depuis leur arrivée sur la planète que Sheppard identifie maintenant parfaitement, Evan n’existe plus vraiment et l’entité n’hésite plus à se montrer sous son vrai jour. Arrogant, compulsif et brutal.
A l’image de l’enfant qui s’accroche à sa couette pour ne pas sortir du lit, le colonel s’agrippe à l’herbe haute et verdoyante.
-« C’est hors de question ! »
Sur ces mots, John Sheppard prend complètement l’entité à contre-pied, passant de l’accablement, blotti dans l’herbe, à l’attaque purement et simplement. D’un bond, John se jette sur le major Lorne et lui assène quelques bons coups bien placés. Ses deux poings liés en une arme peu maniable mais redoutable. Si l’entité décuple les forces de l’humain, elle ne peut totalement annihiler sa souffrance physique.
Le cri du Dieu est terriblement strident et déclenche aussitôt la chair de poule tant sur la peau de John que sur celle d’Evan lui-même.
Ne se laissant pas pour autant distraire, Sheppard poursuit sa bagarre, bien décidé à en finir ici et surtout pas là-ba !
-« John…arrête s’il te plais ! »
La voix est celle d’Evan. La lumière dans les yeux a disparu et le corps du major se laisse labourer de coups sans en rendre un seul. Surpris Sheppard retient ses poings en l’air.
Une seconde.
Une seconde de trop !
Reprenant son rire sadique, celui de l’enfant heureux de sa ruse, l’entité attrape fermement le câble le liant à Sheppard et induit psychiquement une impulsion électrique. Celle-ci se répercute aussitôt aux poignets du malheureux prisonnier puis à tout son corps.
Si cela n’était pas encore évidant, cela le devient maintenant. Quoiqu’il fasse c’est dans sa tombe que cela se finira.

Quelques centaines de mètres en aval. Une autre entité a senti leur présence et elle en jubile d’avance.

Re: [FANFIC]Evan-escence

Publié : 16 mai 2007, 13:18
par Eloa
C'est trop court..... c'est pas juste !!!!! :cry:

On en apprend de plus en plus, c'est génial. C'est un très bon chapitre !!!!! :D

A quand la suite ??? Car là je trépigne d'impatience !!!!

Bravo !!!!! :clap: :clap:

Re: [FANFIC]Evan-escence

Publié : 16 mai 2007, 13:25
par sheppard62
Il aurait fallu changer le titre de ce chapitre "une vieille connaissance" c'était le titre d'un épisode de SG1, sinon c'est très bien.

Re: [FANFIC]Evan-escence

Publié : 16 mai 2007, 22:10
par tyrsia
ça y'est je crois que je viens enfin de comprendre. Purée m'en aura fallu du tant. J'ai pas été une flèche pour le coup :sweat: .
Sinon à propos du chapitre :up: :v: :clap:. Il est super et l'échange MacKay vs Hermiod est génial.
Ben vivement la suite.

Re: [FANFIC]Evan-escence

Publié : 17 mai 2007, 00:10
par Orisi
CITATION (sheppard62,Mercredi 16 Mai 2007 12h25) Il aurait fallu changer le titre de ce chapitre "une vieille connaissance" c'était le titre d'un épisode de SG1, sinon c'est très bien.
Rabat joie...

Sinon, tu vas rire : je m'y suis toujours pas remis!

Je lache l'affaire aux "habitants du caillou"... désolé l'enfEnteuse, je pense me l'imprimer et me la scotcher un peu partout chez moi pour ne plus la rater.
Mais le présent reste un fléau auquel je ne m'habituerais jamais...Désolé.

Re: [FANFIC]Evan-escence

Publié : 22 mai 2007, 00:24
par l'enfanteuse
petit topo pour ceux qui n'ont pas lu "la tombe":
Sheppard y est victime d'une entité psychique qui utilisent les molécules d'eau pour interférer sur ma matière et agit avec un processus proche de la télépathie. Elle est le mal incarné...si on devait faire un raprochement avec les anciens, vu que on vient de voir qu'elle est "ascensionnée", je dirai qu'elle est comme les Oris.
Les Oris puisent de la force dans les prières et elle dans la souffrance et dans l'"agitation" neuronale et l'electricité qu'elle génère.
Quand j'ai écris "la tombe" je ne savais pas ce qu'était les Oris, ça m'a fait rire de voir la corrélation entre ces entités...



Chapitre neuf

Retours aux sources




Le lieutenant-colonel John Sheppard maudit cette entité.
Pourquoi lui a-elle raconté tout cela ? Par quel désir ou plaisir sadique elle a décidé de lui révéler ses sombres dessins ?
En fait la raison est si simple et si…stratégique. Quoi de plus efficace et rapide pour informer l’autre entité de ses projets, que de les insuffler préalablement dans son hôte.
John se sent remisé au simple rang d’objet que l’on use puis jette selon son bon vouloir.
-« Je ne veux pas y retourner ! Je ne me laisserai pas faire aussi facilement cette fois-ci.»
Cela l’entité le sait.
John ne cesse de le répéter depuis qu’il a comprit ce qui l’attend. Pourtant le militaire ne peut faire autrement que suivre la longe qui le guide vers l’entrée de la grotte. A chaque ralentissement, à chaque hésitation, une légère décharge électrique le remet sur le droit chemin.
Depuis son dernier passage, le haut plateau s’est affaissé et la faune a repris le contrôle de son espace de vie. Autant de signes marquant la perte de puissance de l’entité. De fait, ne pouvant maintenir le champ de force créant artificiellement la montagne, la créature psychique s’est retranchée dans une cavité préexistante. La petite grotte s’ouvre au pied de la source qui avait faillit accueillir la carcasse de John…merci Ronon et ses réflexes, merci Beckett et son baisé salvateur.

Dès l’entrée de la caverne, John sent la présence de l’entité. Comme si un marqueur avait été laissé dans son corps et activait une alarme à son approche. Avec le recul, Sheppard réalise que cet étrange malaise, cette sensation de perte de soi avait commencé bien avant qu’il n’arrive sur cette maudite planète et même avant que l’entité ne s’empare de lui. Déjà sur Atlantis, il s’était senti bizarre, fragile et très à fleur de peau. Une perception de lui et du monde qu’il avait mis sur le compte de sa fatigue et du dégoût qu’il éprouve à l’égard de toute chose un tant soit peu dépendant d’autrui…ce qu’il était,incontestablement, et ce qui le révulsait.
Mais maintenant, John comprend que ce sentiment était exacerbé par cette alerte qui s’était mis en marche dès l’arrivée du major Lorne. Une partie de lui avait tenté de le mettre en garde, de le prévenir du danger…et avait échoué.
Sheppard sourit malgré la situation.
-« Cool, je suis un détecteur à entité sadique et mégalomane! »
Le major Lorne ne sourit absolument pas. Avec une grimace de dégoût, il pousse violement Sheppard dans la grotte. La pénombre et l’importante hygrométrie les accueillent brutalement.
Lorne se tient juste derrière Sheppard. Il ne le tire plus en avant mais se contente de le bousculer sans ménagement.
-« Avancez. Elle est là tout près. Elle sent votre présence.
-Et moi je sens la sienne ! Vous avez une hygiène déplorable ! »

Une décharge électrique. L’entité n’a pas d’humour.
Après une dizaine de pas, Sheppard et Lorne stoppent leur progression. Impossible d’aller plus avant tant l’atmosphère lourdement chargée en eau est étouffante.
-« Et maintenant ? On se fait une petite belote en attendant qu’elle se joigne à nous ? »
Une autre décharge plus forte. John s’effondre inconscient le long de la cloison rocheuse. Décidément, vraiment aucun sens de l’humour. Pourtant en cherchant bien dans Evan, elle devrait trouver quelques restes d’humour noir et cinglant…mais bon, passons…



***



Un bruit plus proche du vrombissement que de l’explosion nucléaire et voila la salle d’embarquement d’Atlantis qui se transforme en hall de gare pour astronautes, Beckett et cinq hommes entièrement recouverts d’une combinaison orange.
Le docteur Beckett quitte au pas de course le groupe téléporté du Daedale et rejoint Weir et McKay.
Rodney devance toutes explications du docteur avec une remarque acerbe et cinglante comme lui seul sait les faire.
-« Vous ne leur avez pas dit que nous n’étions pas contagieux ? L’arrogance n’est pas une maladie qui se transmet aussi simplement que cela. De plus, j’insiste, une telle perfection nécessite un long apprentissage.
-Rodney ! Je ne partage pas le point de vue d’Hermiod et je ne suis pas là pour polémiquer mais pour obtenir des résultats.
Elisabeth, nous allons tenter d’extraire ce qui parasite nos hommes mais nous n’avons aucune idée des conséquences d’une telle action. C’est pour cela que l’on a pris des précautions.
-Carson, durant votre absence, dix des nôtres sont morts. La plupart se sont suicidés, mais deux sont morts d’embolie pulmonaire. »

Le docteur Beckett est furieux.
-« Pourquoi ne pas m’avoir prévenu ?
-Qu’auriez-vous pu faire ? Il règne une atmosphère apocalyptique à l’infirmerie et rien, ni nos gardes armés, ni les camisoles chimiques n’ont pu empêcher un tel drame.
Comment comptez-vous extraire cette substance dont vous me parliez ? Et comment rétablir le bon fonctionnement cellulaire ?
-Nous allons les dialyser, en espérant les purger de l’élément indésirable. Si cela ne suffit pas, nous serons peut-être obligé d’effectuer une exsanguino-transfusion, mais cela semble infaisable pour tant d’homme.
Bon on y va !
»
Carson se tourne vers les hommes vêtus de combinaisons étanches et aseptisées.
-« Suivez-moi et levez haut les pieds, y’a pas mal de marches ici. »
Alors que l’étrange équipe disparaît en haut de l’escalier de la salle de contrôle, la voix de Rodney, comme un murmure résonne pour lui seul et peut-être aussi pour Elisabeth.
-« Si vous pouviez dialyser le réseau informatique par la même occasion… »



***



Un terrible mal de tête réveille le colonel Sheppard.
Il espérait sortir d’un mauvais rêve mais prend conscience que bien au contraire, il est plongé au cœur même du pire de tous ses cauchemars.
John Sheppard est toujours allongé le long de la cloison. La froideur et la noirceur qui l’enveloppent lui rappellent de très mauvais souvenirs, d’autant qu’il voit très clairement la masse gélatineuse blanche qui se forme sur la paroi rocheuse. Pris d’une panique totalement incontrôlable, Sheppard tente de fuir la grotte, mais ses membres refusent de lui obéir et il tombe lamentablement sur le sol, face contre terre. Cela aussi évoque de pitoyables réminiscences du passé. L’entité qui aime tant se gorger des souffrances passées doit être mise en appétit par de telles pensées. Sheppard le sait mais cela ne l’aide guère à se concentrer et à positiver. Il essaye de se redresser mais rien n’y fait et c’est encore le visage dans la boue que se termine sa tentative de fuite.
-« Vous pensiez que je vous laisserai vous échapper aussi facilement ? »
La voix de Lorne est posée et calme, pourtant, elle est tous sauf apaisante. D’une petite traction sur la longe, Lorne tire Sheppard et le rapproche de la paroi. Sheppard comprend alors que le major a profité de son inconscience pour le ficeler avec la bride métallique. Comme pour confirmer ses soupçons, Lorne fait parcourir une très légère décharge qui tétanise tous les muscles du militaire.
-« Pourquoi ?
-Je ne peux pas me permettre un échec. Vous avez su échapper une première fois à l’emprise de mon allié mais cela ne se reproduira pas. Cette fois-ci, il n’y aura personne pour vous guider vers la sortie et je ne vous laisserai aucun moment de répit pour reprendre les rênes de votre destinée. Vous serez sien et ensemble nous retournerons dominer Atlantis.
-Vous êtes un malade ! Jamais les miens ne vous laisseront prendre Atlantis intacte. Puisque vous avez lu dans mes pensées, vous savez que je dis vrai.
-Vous le croyez, c’est exact, mais que pourront-ils faire. En ce moment, ils ne contrôle déjà plus la cité. Ils ont du s’entretuer avant même de s’en rendre compte. »

John essaye de rire mais n’obtient qu’une quinte de toux… encore un souvenir douloureux.
-« Moi au contraire je suis certain qu’ils ont parfaitement géré cette crise et que McKay a trouvé comment reprendre le contrôle des ordinateurs. Votre perte sera votre arrogance et votre suffisance !
-A mon tour de rire colonel Sheppard. Pendant des siècles ceux de ma race ont parcouru les galaxies, errant dans l’espace jusqu’à trouver des êtres à dominer et à asservir. Si les Lantiens ne nous avaient pas bannis nous serions les maîtres incontestés de l’univers. Ce ne sont pas des humains aussi insignifiants que vous, qui changerez le cour du temps et l’établissement de notre suprématie. Ce que l’entité, comme vous l’appelée, a sous estimé en vous prenant pour hôte, ce n’est pas votre intelligence mais le potentiel que renferme cette intelligence. Vous n’êtes rien comparez à nous alors cessez donc de croire en vos amis. Quand à ce McKay que vous tenez en si grande estime, sans l’aide de l’informatique, il ne trouvera jamais le mot de passe neutralisant mon virus. Lorne s’en ai chargé. Vous voyez, c’est bien ce que je voulais dire. Vous avez du potentiel. A nous d’en profiter et de l’exploiter.
Bon, assez de blablabla inutiles. Cessez de vous agitez, et laissez-là progresser ! »


John quitte Lorne des yeux pour découvrir horrifié la nébuleuse hydrique qui comme par le passé s’est formé au dessus de lui. Sa moiteur l’enveloppe déjà presque entièrement, déposant à la surface de sa peau une fine pellicule de transpiration piquante. Sheppard s’agite mais sait que cela n’aura aucun effet sur la chose en devenir.
Sur la paroi de la caverne, la couche de gélatine blanche a presque terminé son extension. Epaisse à sa naissance, là où le nuage d’eau est le plus compact, la substance visqueuse semble s’étioler en glissant le long du mur. A l’approche de sa victime, l’entité sous sa forme hydrique se coule en fins filets gluants, tombant sur le front et le cou du colonel. Sous peu, elle pénètrera ses voies respiratoires et tout recommencera.
John essaye de se concentrer sur des pensées positives et agréables mais c’est peine perdue. Il sait ce qui l’attend et ne peut contrôler la peur qui le submerge. Comme pour confirmer ce qu’il sait être inéluctable, les gouttelettes blanches se réorganisent comme du mercure, s’étalant jusqu’à devenir une petite flaque sur sa joue. Lentement, presque avec le souci du détail scénaristique, la flaque s’approche de la bouche de John et y pénètre.
Le goût comme un souvenir submerge Sheppard qui tente de recracher la substance. Mais celle-ci s’accroche et pénètre plus avant dans la gorge et dans le nez du militaire. Encore cette sensation d’étouffement. Encore cette maudite absence d’oxygène qui induit panique, souffrance, peur et douleur.
Sous le regard avide du major Lorne et de celui qui se fait appeler Dieu, un spasme violent secoue le corps du supplicié. Sheppard se cambre, s’arque boute, puis s’immobilise les yeux grands ouverts sur le néant.



***



Des cris, des hurlements accompagnent leurs progressions. Ils courent sans connaître leur destination. La seule chose qu’ils savent c’est qu’il est là, pas très loin et que ses cris à lui couvrent tous les autres, tant ils sont puissants.
Au détour d’une coursive, une petite fenêtre s’ouvre sur un hall en contrebas. Il est là, à genoux, à ses pieds. Elle est grande et svelte.
Qui est-elle, ils l’ignorent. Elle leur tourne le dos.
Ce qu’ils voient d’elle ? La terreur qu’elle inspire à leur ami, proie soumise et blessée. Elle rit et pose sa main contre son cœur. Il tremble, il sait à quoi s’attendre. Eux l’ignorent, ils viennent juste d’arriver.
Et subitement cela commence. Il hurle et elle jubile. Il se meurt et elle se régénère.
Sheppard la met en joue et tire. Elle le lâche et vient doucement poser son regard sur le jeune militaire. Le major est subjugué. Elle ne souffre pas et reprend sa terrible torture. Son chef est à ses pieds, moitié mort, moitié vivant… mais tout de même un peu plus mort que vivant.
John se noie dans le regard implorant de celui qu’il nommait « mon colonel ». La voix de Lorne l’en extrait douloureusement.
-« Où sommes nous ?
-Dans un vaisseau wraith.
-Que se passe-t-il ?
-Le colonel Sumner va mourir. Je vais le tuer. »

Evan regarde la scène, horrifié. Sumner se décompose comme une fleur qui se flétrie et s’assèche sous des lampes chauffantes.
-« Tire, mais qu’est-ce que tu attends John? Tire bon sang ! »
Et John Sheppard, major de l’armée de l’air, tire sur son colonel, le projetant brutalement au sol et déclenchant les foudres et la haine de la reine.
-« Je vais devoir vivre avec ça ! »

Flash

D’un regard Sumner le supplie de le tuer, mais il n’ose pas. Il sait au fond de lui qu’il n’y a pas d’autre échappatoire, que la mort sera salvatrice… mais il n’ose pas.
-« John, tu dois le tuer.
-Evan, je ne peux pas. C’est un trop lourd fardeau.
-Tu dois le faire. Tire »

Et ce fut fait, encore….et encore. Flash après flashs !

Inlassablement la même scène se reproduit, entretenant le sentiment de culpabilité qui oppresse le colonel Sheppard.
Dix fois, vingt fois déjà Sumner s’est écroulé au sol. Par moment Sheppard laisse la reine vider son chef jusqu’à la dernière goutte d’essence de vie. Dans ses moments là, les cris sont tels qu’ils s’imprègnent dans le cerveau de John comme autant de reproches.
Pourquoi m’avoir tué ? Pourquoi m’avoir laissé mourir ? Pourquoi m’avoir abandonné ? La voix est tantôt celle du colonel, tantôt celle de Naïla son amour afghane.
Les sanglots du militaire ponctuent les souvenirs comme ce fut le cas par le passé et comme cela est le cas en ce moment présent.
Pourtant, il y a une grande différence.
L’intrus, la petite bête qui va enrailler la belle machine bien huilée se nomme Evan Lorne et il ne compte pas rester là à ne rien faire.
-« John, ressaisissez-vous, cela n’est pas réel ! »
Mais au moment même ou Evan prononce ces mots, la scène se modifie et c’est le major Lorne qui se retrouve le flingue à la main, mettant en joue le colonel. Avec assurance, il vise et s’apprête à tirer… sauf que la bête n’est pas idiote et sait comment induire l’agitation synaptique qui la nourrira et la souffrance qui la contentera.
Sumner fixe Lorne intensément. Mais au moment où le militaire appuie sur la gâchette, le colonel se transforme en une mince jeune femme ensanglantée.
-« Evan, mon amour, pourquoi m’avoir tué ? »
Un cri. Aussi strident et déchirant que l’était celui du colonel Sumner quelques minutes plus tôt. Le major Lorne est couvert d’une sueur froide. Des tremblements le tétanisent. Il reste ainsi immobile, fixant celle qu’il a toujours aimée. Sheppard s’approche doucement de lui et pose une main sur son épaule. Lorne réagit violemment en repoussant au loin son ami.
-« Evan, cela non plus n’est pas réel.
-Si, John, bien au contraire. Vous ne comprenez pas. Je l’ai tuée. J’ai tué Mégane. »

Sheppard ne sait que dire. Il perçoit sans l’ombre d’une hésitation la vérité qui pointe son petit nez mesquin sous l’illusion induite. Le major Lorne a bien tué le lieutenant Frès, et sûrement tout le reste de son équipe. John pense à la souffrance et la douleur qui l’accompagne chaque jour de sa vie.
La culpabilité comme une seconde peau qui vous colle et vous étreint d’une passion ardente mais tous sauf amoureuse. La cruelle réalité d’un poids que rien n’ôtera. Ni les mots, ni les gestes, ni même les remords.
-« Evan. Major Lorne, écoutez-moi. Ce qui est fait est fait et cela ne sert à rien d’y revenir. Votre corps et le mien ne sont plus en notre entière possession et il nous faut impérativement agir. »
Comme le major réalise l’imprégnation virtuelle du cauchemar éveillé, la scène se délite et le décor se liquéfie pour ne laisser qu’un espace vide, blanc, sans fond et sans limite.
-« Où sommes nous colonel ? Comment se fait-il que nous puissions être en contact.
-L’entité agit par un mécanisme proche de la télépathie. C’est Teyla qui l’a devinée lors de notre première escale ici. Première et j’avais espéré dernière…
Bref, je suppose que nos esprits sont liés comme le sont ceux des deux entités.
-On dirait qu’elles nous ont oublié.
-C’est peut être un peu le cas. Pourtant je sens ma sale bête personnelle qui continue d’influencer ma vision. Tout autour de vous se dessinent des ombres et des auras qui sont toutes des témoignages de mon passé. Mais grâce à Teer et à Teyla, je commence à maîtriser un peu tout cela moi aussi.
-C’est étonnant, de mon côté, la sale bestiole qui me dirige ne projette pas de souvenir aussi désagréable. Je dirai plutôt qu’elle se nourrit intellectuellement de mon passé mais pas au sens psychique du terme comme votre entité.
-Parce qu’elle n’en a pas besoin, elle est matière, minérale certes, mais bien réelle. La mienne…beurk, rien que d’évoquer ces trucs comme nos possessions, me dégoûte…bref, la mienne est immatérielle. Sa sorte d’ascension la met à l’abri de besoins physiques. Par contre elle se nourrit d’électricité, mais plus par utilité pour agir sur notre niveau d’existence comme dirai McKay, que par besoin vital. En revanche ma souffrance lui procure une jouissance indéniable. Et malheureusement, ce n’est pas nouveau pour moi. »


Si à l’intérieur de leur enveloppe charnelle, le débat et les hypothèses vont bon train, à l’extérieur, ceux qui ont pris possession de leur être, sont tout autant en grande discussion.
Le colonel Sheppard est toujours allongé au sol, la face dans la boue. A ses côtés, le major Lorne s’est assis, la main délicatement posée sur le front de Sheppard. Aucun mot n’est prononcé, cela est inutile. Seuls les froncements de sourcils et la moue crispée de Lorne confirme l’échange entre les deux entités.
Dieu semble s’apaiser. Un accord est sans doute passé.
Dieu aura sa cité, aura Atlantis, sa vengeance et avec elle, l’univers.
L’autre aura les Lantiens, sa vengeance et avec elle, tout un plan d’existence à conquérir.

Re: [FANFIC]Evan-escence

Publié : 22 mai 2007, 15:07
par Eloa
Pour le coup je me sens très bête car je n'avais pas du tout deviné ce qu'était la deuxième entité.
Spoiler
(en fait si j'avais supposé que s'était la même que l'autre mais bon c'était pas ça) :tomato:
Oui je sais je ne suis pas très douée.... ;) . Le pire c'est que tu nous avais donné quelques indices......

En tous cas c'est un très bon chapitre :clap:

Je sens que Sheppard et Lorne ne vont pas se laisser faire et ça promet !!!! :D

Vivement la suite !!!

Re: [FANFIC]Evan-escence

Publié : 07 juin 2007, 10:53
par l'enfanteuse
beaucoup de références à "la tombe" donc si vous vous demandez quel épisode raconte tel ou tel truc, ne cherchez pas...c'est du made in "l'enfanteuse".

Chapitre dix

Que les hostilités commencent !


Le temps n’a plus d’emprise sur leurs corps. Sans doute souffrent-ils du froid et de la faim, sans aucun doute les stigmates de la soif commencent à apparaître, mais cela ne les touche guère. Tout juste si une lointaine alarme les met en garde contre un risque vital pour leurs enveloppes charnelles.
Les deux entités sont immobiles depuis bien longtemps maintenant. Soudées dans une sorte de transe hypnotique qui les lie et unit par la même occasion Sheppard et Lorne.
Le temps s’écoule sur ce tableau figé.
Dehors les oiseaux chantent et gazouillent. Cette planète ne souffre plus de la présence de l’entité psychique. Elle était trop faible, trop fragile pour influencer son habitat. Mais les choses vont changer, elle a retrouvé son carburant et bien plus encore.



***




Le docteur Carson Beckett essuie discrètement son front. Sa concentration et ses espérances s’expriment sur son visage mieux que sur quiconque. C’était du moins le cas avant l’entrée du docteur Weir. Elisabeth rejoint Carson devant la vitre de la salle d’opération. Elle n’est pas vraiment belle à voire. Ses traits sont tirés et d’affreuses cernes lui dessinent un visage obscur et terriblement triste.
Cela fait deux jours bientôt que le colonel Sheppard et le major Lorne ont disparu, et presque autant que le docteur Beckett et son équipe de « cosmonautes » tentent de sauver les personnes atteintes par l’entité. Après quelques tentatives infructueuses ayant eu pour seul effet d’énerver davantage encore le sujet, il semble enfin y avoir des résultats.
Un caporal est sanglé sur une table d’opération. Deux perfusions lui ont été posées. L’une d’elle aboutit à un étrange appareil circulaire. Le docteur Beckett explique à Elisabeth le fonctionnement de l’appareillage.
-« Vous voyez docteur Weir, cela fonctionne essentiellement selon le principe de la diffusion à travers une membrane semi-perméable. Les minéraux qui sont en excès seront retenus par la membrane et cela permettra de purger le sang du fer contaminé ainsi que de l’étrange catalyseur alien. La difficulté a été de concevoir la membrane adéquate et le dialysat le plus efficace. Voila, mon collègue du Daedale vient de mettre l’appareil de dialyse en route. Vous voyez, le sang commence déjà à pénétrer dans le filtre. Maintenant si cela fonctionne sur les sujets peu atteints, je doute que se soit suffisant pour ceux qui comme ce caporal ont été directement contaminé par Le major Lorne.
-Vous voulez dire par l’entité alienne !
-Oui… heu… excusez-moi...je… »

Les excuses bafouillées par Carson sont interrompues par des hurlements. Des les premières gouttes de sang filtré, la caporal s’agite en tirant violemment sur les sangles le maintenant au le lit d’opéré. L’action pourtant totalement indolore de la dialyse semble occasionner au sujet de terribles douleurs, comme si les particules ferriques, extraites de force du sang, étaient encore liées au corps. Le caporal se contorsionne avec une force décuplée par la possession et l’EPO présent dans son organisme. D’un brusque mouvement il parvient à arracher une courroie. L’action s’enchaîne rapidement. La main gauche libre de tout mouvement, le militaire ne tarde pas à ôter les autres lanières devenues inutiles. Carson est figé par la surprise. Elisabeth est sidérée par la rapidité des faits. Tout juste a-t-elle le temps de prendre une grande inspiration que l’homme est debout dans le bloc, et le médecin qui l’assistait, inerte sur le sol.
Une petite minute suffit au caporal pour se libérer et neutraliser le médecin, autant pour s’arracher les perfusions et sortir en trombe du bloc chirurgical. Deux minutes lourdes d’angoisse durant lesquelles ni Carson, ni Elisabeth n’esquissent le moindre mouvement. En revanche dans leur esprit c’est l’agitation la plus complète. Le docteur Beckett est déjà dans l’étape suivante qui consiste à améliorer le traitement et surtout, surtout, à sédater le patient, alors que le docteur Weir se dit qu’elle est vraiment extrêmement épuisée et que finalement elle ferai bien d’accepter les somnifères de Carson…du moins si elle s’en sort vivante.
Le caporal surgit quelque part entre la sédation de l’un et les somnifères de l’autre. Il pointe l’arme dérobée au médecin du Daedale sur le docteur Weir.
-« Une de moins ! »




***



John sent son entité hésiter avant d’accepter l’offre de celle d’Evan.
Au delà du simple désaccord quand au devenir des humains, c’est l’essence même de leur nature qui les éloignent.
L’entité de Lorne, minérale, ne craint rien ni personne. Elle se sent supérieur en tout et veut jouir de ce pouvoir. Elle est Dieu, et compte bien le faire savoir.
L’autre en revanche, se sent en insécurité sans hôte physique à manipuler. Son expérience passée avec Sheppard a modifié sa façon d’aborder l’emprise quelle peut avoir sur autrui. Elle aime jouir de la souffrance et cela lui est devenu aussi vital que l’énergie elle-même. Ce qui est important pour elle ce n’est pas tant la quantité que la qualité. Pourtant la crainte d’être de nouveau expulsée avec violence retient ses ardeurs de possession. L’entité porte en elle les séquelles du passage de Teyla et John. Certes, elle est actuellement en Sheppard et l’utilise avec plaisir, mais elle n’ose pas se fondre en lui aussi pleinement et intensément que la première fois. A son opposé, l’entité minérale ne craint pas ce retournement de situation. Sa nature physique ne l’expose pas au rejet psychique. En ce sens elle se conçoit comme supérieur à son homologue ascensionné.
John et Evan perçoivent cette étrange impression de rejet et de dégoût temporisée par le besoin d’union.
Finalement, après plusieurs heures de conciliabules et d’hésitations, les deux êtres unissent leurs esprits et leurs expériences afin d’en extraire le meilleur potentiel d’action.
L’une comprend qu’elle a sous estimé son hôte et ainsi laissé filer une belle occasion de jouissance mais aussi d’expansion. Grâce à la structure minérale de son alliée elle sera toute puissante et pourra enfin se distiller en Sheppard avec délectation et sans aucune retenue.
Quand au divin, il réalise combien le fossé qui sépare les ascensionnés des autres, induit l’ignorance et la méconnaissance de ces êtres dit supérieurs! Cela le conforte dans sa position de divinité omnisciente.
Deux entités unies dans leurs origines et mégalomanie pathologique.
Deux entités qui s’accouplent pour mieux posséder les humains, Atlantis, l’univers puis enfin pour mieux détruire l’autre, la version altérée d’elle-même.

John et Evan sont toujours prisonniers d’un espace blanc infini au-dessus duquel plane l’ombre des cauchemars. Une ombre pour l’instant, lointaine, comme une menace qui se fait tout de même de plus en plus oppressante. Tout deux ne se font aucune illusion. Le répit sera de courte durée. Pour le moment, ils sont simplement spectateurs de l’étrange stratégie guerrière de leurs « parasites ».
-«Elle va se couler en toi comme elle l’a fait avec moi. John, l’entité de la grotte ne sera plus uniquement psychique et tu ne pourras plus t’en défaire par ta seule détermination. Tu es un appât. Mon entité veut se servir de toi pour amener l’autre à suivre ses dessins.
-Je le sais et Elle le sait également.
-Je ne comprends pas. Pourquoi jouent-elles ce jeu puisque aucune n’est réellement dupe ?
-En se liant, elles se consolident mutuellement. Mon entité ouvre l’accès aux Anciens avec l’espoir de les détruire…
-Comment ? Et dans quel but? La vengeance?
-Ou simplement le désir de régner en maître absolu. Quand à savoir comment…j’ai ma petite idée mais j’avoue qu’elle est tous sauf plaisante.
-Et pour ta bestiole, quel est son intérêt ?
-Le pouvoir sur les deux plans d’existence. La possibilité d’agir sur moi et sur d’autres humains sans crainte et sans limite. Si elle se lie à une matière physique, je ne peux plus agir sur elle. La première fois elle a vu en moi un animal avec lequel jouer. Maintenant elle sait que nous pouvons être beaucoup plus que de simples réceptacles et que nous sommes nombreux. Elle a quitté sa force minérale pour fuir la prison des Anciens mais elle en paye le prix. Elle a maintenant la possibilité de jouir de ses capacités immatérielles tout en faisant voler en éclats les limites que lui imposait son ascension imparfaite. Evan, nous ne pouvons pas être les instruments de la propagation d’une telle monstruosité. Nous devons agir.
-Comment?
-J’ai une idée, mais ce sera difficile et prendra sans doute beaucoup de temps.
-Reste à savoir si nous aurons ce temps. »

La réponse à cette question ne tarde malheureusement pas à venir. Le blanc neutre et doux qui leur servait de prison reprend finalement ses teintes cauchemardesques, les propulsant sans ménagements vers un passé ravivé avec plaisir par les deux entités.
John et Evan ont espéré fuir leurs bourreaux mais ces derniers ne les ont pas laissé en paix bien longtemps finalement.



***



Ils marchent pieds nus dans le sable chaud. Evan n’aime pas trop cette sensation entre les orteils mais ce n’est pas bien grave. A ses côtés, John semble soucieux.
-« John, où sommes nous? »
Le colonel Sheppard regarde son ami mais son attention se fixe au-delà, dans les montagnes qui se dessinent progressivement à l’horizon. C’est à cet instant qu’Evan se rend compte de la tenue du colonel. Autant le major Evan porte toujours la combinaison verte empruntée au bloc infirmier d’Atlantis, autant le colonel Sheppard porte une étrange tenue aux accents du Maghreb, une djellaba blanche toute simple, qui fait ressortir sa peau burinée par le soleil. John se tourne enfin vers Evan et plonge ses yeux dans les siens.
-« C’est une tenue Afghane. Je la portais le dernier jour.
-Le dernier jour ?
-Oui, juste avant d’être expédié en Antarctique. Regarde la voila. »

Lorne suit le regard soudain étincelant de Sheppard. Au loin se profile la silhouette d’une jeune femme cachée sous une buqua bleue. La forme fantomatique semble flotter au-dessus du sable.
Un mirage pense aussitôt le major Lorne.
-« Non, c’est Naïla. Ma femme. »
La voix de John est douce et posée. Aucun sentiment, juste une constatation.
Evan est sidéré. Jamais il n’aurait imaginé que le colonel Sheppard, le dragueur invétéré et enfantin, ait pu se marier, qui plus est dans de si étranges circonstances.
-« Qu’avait-elles d’étranges ? Je l’aimais, tout simplement. »
Evan réalise seulement à ce moment là que le colonel commente ses pensées sans qu’il n’ait besoin de les formuler.
-« Normal, nous sommes dans un souvenir trafiqué. J’ai l’habitude maintenant. Et puis…
-Oui ?
-C’est différent.
-Comment cela ?
-C’est différent. Je ne sais pas. Naïla était venue en jeep avec un ami français, PML, puis nous avons célébré notre mariage, en toute simplicité. »

Sheppard baisse les yeux et garde le silence. Evan ne quitte pas du regard la burqa qui n’est plus qu’à quelques mètres. Il sent John qui s’agite et tremble de plus en plus à son approche.
-« John, à quoi doit-on s’attendre ?
-Je suis parti le lendemain et je n’ai jamais revu Naïla. Elle est morte alors que j’étais en Antarctique. Lorsque la lettre de PML m’est parvenue, elle était morte depuis déjà un moment. Mais je la savais malade. Et je me savais impuissant. »

Evan regarde la silhouette avec un œil différent. Il perçoit la crainte de John s’accentuer au grès des pas de Naïla comme s’il était John lui-même…finalement c’est un peu le cas non ?
Un sentiment d’oppression terrible.
Son souffle se fait court et son inspiration douloureuse. Son cœur s’emballe et de terribles palpitations semblent vouloir faire exploser sa cage thoracique. La douleur est encore relativement faible mais la pointe ne cesse de croître, ne laissant aucun doute quand à son intensité future. Une sueur froide le recouvre instantanément, le saisissant d’effroi. Evan se tourne alors vers John pour découvrir dans son ami le parfait reflet de son mal-être et de la terreur qui vient de le submerger.
Avant d’entrer dans le cauchemar de John, Evan pensait qu’à deux, ils seraient plus forts pour affronter leur passé. Pourtant ce n’est pas seulement sa souffrance passée que Sheppard expose ainsi dans sa nudité primaire, mais tout son être. Pas de faux-semblant, pas de gamineries derrières lesquelles jouer les insensibles… Il n’y a plus d’apparence mais uniquement la vérité. John avait aimé cette femme plus qu’aucune autre. Après elle, il n’y avait plus eut que l’Antarctique, sa pureté et sa solitude. Atlantis avait été pour Sheppard un salut. Il s’était jeté dans cette mission en sachant qu’elle serait peut-être suicidaire et finalement c’était un peu ce qu’il recherchait.
John lance un regard en direction d’Evan.
-« Mais maintenant c’est différent, je…
-Oui, je le sais, mais aussi. »

Pas besoin d’exprimer à haute voix ses sentiments lorsque vos esprits sont si étroitement liés. Le major Lorne ressent la même chose que le colonel Sheppard et malgré la situation qui ne prête guère au sentimentalisme, Evan ne sent ému et troublé plus qu’il ne l’aurait cru possible.
John n’a pas pu sauver Naïla et avec elle, il croyait perdu sa capacité d’aimer et surtout de se faire aimer. Pourtant il a trouvé dans ce coin reculé, si loin de sa propre galaxie, une famille qui tient à lui plus qu’il ne l’aurait pensé.
Alors que les deux terriens sont en parfaite symbiose, oubliant presque le cauchemar dans lequel ils naviguent, celui-ci se rappelle à leur bon souvenir.
-« John ! »
La voix de Naïla. Pareille à la première fois devant la tente.
Naïla abaisse le voile de sa burqa. Evan pensait découvrir le visage souriant de madame Sheppard ou celui torturé de la belle au moment de sa mort, mais ce n’est que le néant qui se présente à eux.
Rien, juste le vide infini…puis un trou noir.

Evan et John sont comme aspirés par le visage ou plutôt l’absence de visage. La sensation est incroyable. Ils se sentent soulevés du sol par une puissance surnaturelle qui les fait tournoyer puis les broient comme de simples fétus de pailles. Evan a l’impression de se fondre en lui-même et d’entendre crier chacune de ces cellules, chacun de ses atomes…puis c’est l’explosion, l’ouverture.
Réduit à l’infiniment petit pour s’ouvrir ensuite sur l’infiniment grand. Evan croit entendre le colonel Sheppard lui crier quelque chose mais rien ne lui parvient. Au fond de sa conscience, il sait que tout cela n’est qu’un rêve induit, que rien n’est réel et pourtant...
En l’espace d’une fraction de seconde, Evan a l’impression de ne plus être que particules au milieu d’un univers aussi vaste que…
-« Que la mort ! »
Cette fois les mots de Sheppard ont bien été perçus. Voila où ils sont, dans le champ de la mort, là où les cris d’agonies et de souffrances se mêlent en une mélopée terrifiante. Le colonel Sheppard et le major Lorne ne voient rien, ne sentent rien, au sens physique du terme, comme si leurs corps étaient en apesanteur. En revanche ils entendent parfaitement les geignements et les suppliques. Parmi eux, ceux de Naïla, parfaitement reconnaissable…puis ceux de John.
Evan voudrait se recroqueviller sur lui-même, se faire si petit qu’on l’oublierait dans un coin de cet univers. Mais sans corps, comment fuir ?
La souffrance de son ami s’insinue lentement en lui et exhorte Evan à l’accueillir. Elle se fait sa place sans douceur, avec une brutalité presque pure.
Voila, le mot est lâché ! Ici, tout n’est que pureté. La douleur, son ressentit. La tristesse et sa capacité à détruire à petit feu…ici tous ces sentiments sont extrêmes et parfaits…si intensément éthérés.
Evan se fond dans son colonel aussi sûrement que ce dernier se glisse dans les douleurs du major. Naïla, Mégane…
Un cri sort de la gorge du major Lorne.
-« Még ! »
Il ouvre les yeux. Ils sont de retour.



***




-« Colonel, regardez ! »
Voila plusieurs heures déjà que le colonel Caldwell regarde cette superbe vue sur…rien du tout ! Pourtant c’est bien là que devrait se trouver cette fichue planète à l’origine de leurs problèmes. A moins que le major Lorne ait menti et soit parti se balader ailleurs ? Cela lui semble impossible mais comment expliquer l’absence de toutes vie dans ce coin paumé de la galaxie. Même Sheppard n’y avait rien trouvé d’autre que l’ennuie.
La voix du technicien sort le militaire de ses songes. Caldwell redresse la tête en ronchonnant.
-« Qu’y a-t-il de nouveau à regarder ? »
Un grognement plus qu’une vrai question, et pourtant…pourtant, comme surgissant de nulle part, une petite planète à l’allures de lune terrestre a fait son apparition. Caldwell est sidéré.
-« Comment cela est-il possible ? Etait-elle occultée ?
-Vraisemblablement, mais pas seulement. Elle semble se mouvoir. Oui, tous nos calculs le confirment. La planète du major Lorne se déplace et avance dans notre direction. »

En effet la vision panoramique de la salle de contrôle montrait une petite lune dans le coin gauche et maintenant, sans que le Daedale n’effectue la moindre manœuvre, la lune est bien centrée et rempli largement le tiers de la verrière.
-« Elle accélère…On dirait qu’elle… »
La moitié de la vitre expose la planète qui subitement prend l’aspect d’une véritable petite bombe.
La voix de Hermiod prend le relais avec une froide logique Asgard.
-« Impact dans six minutes. Si la planète n’accélère pas davantage ce dont je doute. »
Le colonel Caldwell prend aussitôt les mesures qui s’imposent, intimant l’ordre de replis.
-« Colonel un jumper quitte la planète. C’est celui du major Lorne.
-Quoi ?! »

La surprise autant que la colère sidère le colonel Caldwell. Ainsi ce sont le colonel Sheppard et le major Lorne qui leur envoie ce petit cadeau de bienvenue.
-« Occulté ! Colonel le jumper c’est occulté, je ne peux plus le suivre… quand à la planète elle… »
Un étrange mouvement, comme une onde invisible puis le noir habituel sur fond étoilé.
-« Colonel, la planète aussi s’est occultée !
-Je le vois bien lieutenant ! Hermiod, temps avant impact ?
-Trois minutes et vingt-huit secondes.
-Nos chances ?
-Aucune. Les boucliers ne résisteront pas. Nous allons littéralement nous écraser à la surface de la planète.
-Bien ouvrez une porte d’hyperespace. »


Une toile d’araignée bleutée apparaît près du vaisseau qui s’y jette sans hésiter. La planète frôle malgré tout le Daedale quelques millièmes de seconde avant son entrée dans l’hyperespace, secouant violement le vaisseau. Une explosion cataclysmique accompagne la disparition du Daedale.

Aux confins de la galaxie de Pégase, une planète vient de mourir, emportant avec elle la vie sacrifiée de milliers de femmes, hommes et enfants, persuadés d’avoir rejoint leur Dieu pour une vie meilleure.
Quelque part dans une zone où le temps n’est plus très palpable, un vaisseau blessé navigue à l’aveugle.

Re: [FANFIC]Evan-escence

Publié : 08 juin 2007, 14:50
par Eloa
Enfin la suite .... !! :P JE commençais à desespérer même si j'ai compris il n'y a pas longtemps pourquoi c'était si long.

En tout cas mon avis sur ton style d'écriture n'a pas changé, c'est toujours aussi prenant et bien écrit. :clap:
Je remarque d'ailleurs qu'il t'arrive de plus en plus souvent de nous sortir des phrases assez jolie du style :
CITATION Deux entités unies dans leurs origines et mégalomanie pathologique.
Deux entités qui s’accouplent pour mieux posséder les humains, Atlantis, l’univers puis enfin pour mieux détruire l’autre, la version altérée d’elle-même.
Cela fait un moment que je l'ai remarqué mais je n'ai jamais pris le temps de te le dire. En tout cas une chose est sûr quand on te lit il faut s'accrocher. :D Car tu as la capacité de réunir un maximum d'information dans une toute petite phrase et là on a donc intérêt à tous assimiler. Mais c'est ce qui fait, entre autre, le charme de tes fic. ^_^

Tout ça pour dire que j'attends la suite. Et oui !!!

Et j'espère vraiment ne pas à avoir à l'attendre aussi longtemps que la précédente...... :blink:
Ce serait trop cruel ....:cry:

Re: [FANFIC]Evan-escence

Publié : 08 juin 2007, 21:58
par l'enfanteuse
Merci Eloa! :wub:
Tu ne peux pas savoir comme ton message me fait plaisir! :) Pas seulement parce que tu aime ce que je fais mais parce que tu m'exposes mes progrès. :P

Cette fic est spécial et on aime ou aime pas, je le conçois très bien mais tu as remarqué certains changement dans mon style et cela me touche beaucoup. Le fait de distiller des indices ou parfois beaucoup d'info en peu de mot est quelques choses que je fais depuis le début (dans la tombe si souvent cité ici+++) mais avant, vous perdiez ces info...preuves, soit que mon style n'était pas clair, soit qu'il incitait à sauter des phrases...dans un cas comme dans l'autre..il fallais que je m'améliore. :cry:

Si tu as envie de trouver mes petites cailloux..... je t'adore!!