Dans l'historique il manque quand même un détail d'importance :
Avant l'essor de l'industrialisation en Wallonie, l'argent, et la richesse était en Flandres dans les mains flamandes. (agricultures et commerces je crois) Et la Wallonie a plus que souffert du mépris de la Flandres.
Quand est venu l'industrialisation que sont la sidérurgie, le charbon, et l'industrie lourde, y a eu comme une revanche, devant toutes les humiliations subies pendant longtemps.
Et une Flandre qui a mal accepté de voir leurs rivaux devenir plus important qu'eux, démographiquement, mais aussi économiquement.
Et ce n'est que depuis la crise de l'industrie lourde que la Flandre a repris sa dominance.
Pour avoir travailler à Bruxelles, pour avoir fréquenté beaucoup la belgique, autant j'ai toujours été accueilli normalement par les Wallons, autant j'ai souvent été considéré comme un envahisseur par les flamands parce que je parlais français. Et même quand j'informais ou que l'interlocuteur était déjà informé, que je n'étais pas un Wallon, il y avait cette défiance, ce mépris et ce refus de parler français avec moi, ne pouvant moi leur parler en flamand, avec des interlocuteurs de la rue par exemple Dans le contexte du travail, bon gré mal gré, il me parlait en français, parce qu'il n'en avait pas le choix, mais je sentais que cela ne leur plaisait pas de devoir parler en français.
J'ai pensé naivement que ce n'était qu'un probléme générationnel d'anciens nationaux de Belgique, trés intégriste. Mais je me suis aperçu que c'était aussi le cas des jeunes. Plus jeunes ados, par des séjours en Flandre, je me suis rendu compte, qu'il y avait un rejet de tout ce qui parlait français même en sachant que c'était des français et non pas des wallons. Obligeant à baragouiner un peu d'anglais parce qu'il se refusait à parler français et faisant semblant de ne pas le comprendre... ces mêmes "ploucs" (Oui je dis PLOUC parce que refuser et faire sembler de ne pas le parler, j'ai pas d'autres mots ) se rendant en France pour des vacances, on pouvait se rendre compte qu'ils comprenaient très bien le français, le lisaient, et le parlaient très bien. Le hasard d'un séjour dans une famille flamande, a fait que le grand pére, ayant participé à la seconde guerre mondiale, et ayant été prisonnier en Suisse romanche, lui non seulement il le parlait parfaitement le français, mais cela ne le dérangeait pas le moins du monde de parler en français avec un français. Alors qu'il était agé, et que ce n'était pas plus naturel chez lui. SAUF que lui, il savait ce que c'était d'être dans un pays étranger, qui plus est prisonnier, et de ne pas parler la langue. Lui seul dans cette famille a été aimable, accueillant, gentil.
C'est aussi le seul pays, où j'ai vu des blocages de chantiers, simplement pour une querelle de langue. Une petite portion de route devant traverser un territoire flamand enclavé sur quelques mêtre ou dizaines de métres, une opposition aux travaux, juste pour le principe et pour faire chier l'autre communauté.
Des panneaux routiers qu'on barbouille, parce qu'on refuse qu'ils soient écrit dans les 2 langues. Par exemple vu de mes yeux LILLE c'est français, c'est donc aux français de décider de son orthographe, et des enfoirés qui décident que pour eux c'est Reisel, et qu'il n'est pas question de voir écrire chez eux LILLE, ni laisser les 2 langues sur un panneau...
Ou encore on demande sa route en voiture en plaques françaises, et on vous répond en flamand pour ne pas vous répondre, ou parfois pire on vous indique la mauvaise direction volontairement.
Ou encore une exigence débile, vous êtes dans une commune qui a été désignée comme flamande, on oblige les employés municipaux à ne répondre qu'en flamand à tous, même si l'interlocuteur en face, résident étranger ne parle que le français... tous les papiers sont en flamande, et on ne tolére pas qu'un papier soit écrit en français. Un ostracisme et une intolérance énorme pour un si petit pays

Au lieu d'instaurer un gouvernement fédéral fort et supranational qui s'impose à tous, j'ai l'impression de voir des intégristes qui s'imposent contre l'avis de tous. Comme si on exigeait le retour de tous les dialectes régionnaux en France partout, sur les papiers adminsitratifs, les panneaux routiers, partout et qu'on interdisait le français
