Martin Wood dans serie TV
Publié : 13 mai 2006, 18:04
Nouvelle écrite par dolphen. Merci à elle.

Le réalisteur Martin Wood a accordé une entrevue au magazine Serie TV des mois de juin-juillet 2006. Voici quelques extrait de l'interview.
Séries TV : Vous êtes maintenant réalisateur sur les deux séries, Stargate SG-1 et Stargate Atlantis. […] Quels furent les défis et les difficultés sur le pilote d’Atlantis ?
J’ai appris qu’avant de se lancer, il faut bien réfléchir. Sur SG-1 si on décide de faire un truc, on peut revenir dessus ensuite, mais sur Atlantis, si je demande que le mur soit deux fois moins haut, après, je suis coincé, ce sera toujours comme ça. Et si c’est la mauvaise décision… Quand on réalise un pilote, c’est un peu comme faire un film, on a un impact énorme sur tout ce qui arrivera ensuite. C’est intéressant d’observer comme des petites décisions ont des conséquences importantes… Pendant la préparation des décors, je passais parfois sur le plateau la nuit. Il n’y avait que les peintres qui travaillaient et je regardais le décor en me disant que ça n’allait pas marcher comme je voulais, puis quand Bridget McGuire (chef décoratrice) arrivait le lendemain matin avec les constructeurs, elle me lançait un coup d’œil et me disait : « Oh mon Dieu, quoi encore ? » (Rire.) La salle de contrôle est un bon exemple : il n’y avait pas d’écrans, rien du tout, et en me baladant dans Vancouver, j’ai vu cet écran creux et je me suis dit que c’était ce qu’il fallait. J’ai convaincu tout le monde et tout d’un coup, c’est devenu un élément essentiel du décor. C’est à l’écran tout le temps et tout le monde doit vivre avec. Or, il ne s’agit pas d’un long-métrage où vous êtes seul responsable de vos choix, les autres réalisateurs de la série devront aussi s’en accommoder. La question, c’est : « Quels problèmes suis-je en train de créer pour les autres ? » Par exemple, utiliser du verre dans la salle de contrôle, cela va causer des reflets tout le temps. Ce sont tous ces petits détails auxquels on ne pense pas parce que personne n’a encore tourné dans le décor. Donc, les décisions à propos du décor sont essentielles, comme pour les costumes et le maquillage. Les Wraiths seront là un certain temps, donc il faut être sûr de soi. En créant une nouvelle série, on crée un look, un style de mise en scène dont on est responsable en tant que réalisateur. Ce style devient votre outil et donne le ton pour tout le reste. Atlantis m’a appris à quel point toutes ces décisions initiales sont essentielles et à voir où on risque de faire des erreurs dont tous les futurs réalisateurs devront souffrir.
[…]
Quand vous avez commencé le tournage du pilote d’Atlantis, vous êtes-vous demandé comment vous alliez filmer la cité ou saviez-vous exactement ce que vous vouliez faire ?
Atlantis est une ville, mais si on n’a pas la place de montrer toute une ville, alors le problème, c’est d’ouvrir et de montrer de nouveaux endroits. Il faut que ce soit un élément qui m’aide à faire avancer l’histoire, mais c’est difficile. […] Le défi principal est de donner une impression d’espace. Dans « The Storm » (1#10), « The Eye » (1#11) et « The Siege » (1#20), j’ai tout repoussé aux limites extérieures de la ville. Comment j’ai fait ? J’ai utilisé les balcons.
Cela fait maintenant neuf ans que vous réalisez SG-1. Est-ce que les acteurs réussissent toujours à vous surprendre, après tout ce temps ?
Les personnages ne me surprennent plus, mais les acteurs, oui. Récemment, par exemple, j’avais préparé un truc pour Chris Judge, sur Dakara… Je m’étais engagé dans une voie et il a réussi à me faire changer d’avis en me rappelant que c’était l’endroit le plus sacré pour les Jaffas et en me disant qu’il aimerait jouer la scène de telle manière. Très intéressant ! Il avait pensé à une nouvelle approche pour Teal’c et c’est amusant à voir. En revanche, sur Atlantis, ce sont plutôt les personnages parce que les acteurs sont bons. Ils essaient toujours de trouver leurs marques. Par exemple, dans les parties comiques, David Hewlett (Rodney McKay) va faire un truc auquel je ne m’attends pas, sur lequel je rebondis pour lui suggérer quelque chose de plus drôle et lui s’en sert pour faire quelque chose d’encore plus drôle. Avec Joe Flanigan (major John Sheppard), c’est très différent, notre relation a beaucoup évolué. Au début, on se prenait beaucoup la tête, il voulait faire une chose et moi une autre… Je voulais faire de lui le héros principal et lui faisait tout pour ne pas le devenir. Comme il ne savait pas vraiment dans quelle direction aller, je le poussais là ou je voulais, mais il a fini par trouver ses marques et il m’a dit dans quel sens il voulait aller. Depuis, nous avons de bien meilleures relations de travail. Il me dit ce qu’il veut faire et je lui explique les conséquences pour la suite de l’histoire et nous trouvons un terrain d’entente. Joe compte sur moi pour la cohérence de l’histoire, il essaie plein de choses et je suis là pour le recadrer ou approuver son interprétation. David maîtrise mieux son personnage, donc ce n’est pas un problème. Torri Higginson (Elisabeth Weir) et moi discutons beaucoup, BEAUCOUP, à propos de la direction que prend Weir. Elle essaie de garder le pouvoir sur l’orientation et la place de son personnage. Mais ce n’est pas un problème acteur-réalisateur, pour elle, c’est une question de personnage, en ce sens qu’elle pense que ce n’est pas le bon moment pour elle de lâcher sur tel ou tel point et qu’elle a trop l’air d’être une peau de vache… Parfois, quand je lui donne des indications de mise en scène, elle me demande de ne pas l’obliger à faire telle chose parce que ça l’entraîne dans telle direction… Rachel Luttrell (Teyla Emmagan) est un peu pareille. Nous parlons beaucoup de la place de son personnage et je crois qu’elle a l’impression de ne pas aller assez de l’avant, de ne pas assez progresser. En fait, si, mais malheureusement, elle un rôle un peu à la Teal’c, qui ne s’est révélé qu’à la troisième ou quatrième saison. Quant à Jason Momoa (Ronon Dex […]), il est hilarant ! (Rire.) Il est jeune et il me dit des trucs comme : « Eh mec ! Je veux faire ça ! » Mais il prend son travail tellement au sérieux que je le laisse faire ce qu’il veut. Il a beaucoup d’idées et il est très réfléchi. Il est très professionnel, malgré l’image qu’il donne dans la vie, ça se voit dans son jeu. Dans la vie, c’est le genre surfer, on croirait le barman d’un bar de surfeurs ! (Rire.) Mais quand il joue, quel talent ! J’adore ça chez tous les acteurs des deux séries, parce que quel que soit le nombre de fois où Michael Shanks (Jackson), Chris Judge et Amanda (Carter) se sont retrouvés dans cette salle de réunion, ils ont toujours réfléchi à la scène avant. Et retrouver Amanda à plein temps cette année a été merveilleux. Je réalisais l’épisode de son retour et c’est amusant de la voir frustrée des changements qui ont eu lieu pendant qu’elle a eu son bébé.
Pour lire la suite, procurez-vous le magazine SerieTV #31

Le réalisteur Martin Wood a accordé une entrevue au magazine Serie TV des mois de juin-juillet 2006. Voici quelques extrait de l'interview.
Séries TV : Vous êtes maintenant réalisateur sur les deux séries, Stargate SG-1 et Stargate Atlantis. […] Quels furent les défis et les difficultés sur le pilote d’Atlantis ?
J’ai appris qu’avant de se lancer, il faut bien réfléchir. Sur SG-1 si on décide de faire un truc, on peut revenir dessus ensuite, mais sur Atlantis, si je demande que le mur soit deux fois moins haut, après, je suis coincé, ce sera toujours comme ça. Et si c’est la mauvaise décision… Quand on réalise un pilote, c’est un peu comme faire un film, on a un impact énorme sur tout ce qui arrivera ensuite. C’est intéressant d’observer comme des petites décisions ont des conséquences importantes… Pendant la préparation des décors, je passais parfois sur le plateau la nuit. Il n’y avait que les peintres qui travaillaient et je regardais le décor en me disant que ça n’allait pas marcher comme je voulais, puis quand Bridget McGuire (chef décoratrice) arrivait le lendemain matin avec les constructeurs, elle me lançait un coup d’œil et me disait : « Oh mon Dieu, quoi encore ? » (Rire.) La salle de contrôle est un bon exemple : il n’y avait pas d’écrans, rien du tout, et en me baladant dans Vancouver, j’ai vu cet écran creux et je me suis dit que c’était ce qu’il fallait. J’ai convaincu tout le monde et tout d’un coup, c’est devenu un élément essentiel du décor. C’est à l’écran tout le temps et tout le monde doit vivre avec. Or, il ne s’agit pas d’un long-métrage où vous êtes seul responsable de vos choix, les autres réalisateurs de la série devront aussi s’en accommoder. La question, c’est : « Quels problèmes suis-je en train de créer pour les autres ? » Par exemple, utiliser du verre dans la salle de contrôle, cela va causer des reflets tout le temps. Ce sont tous ces petits détails auxquels on ne pense pas parce que personne n’a encore tourné dans le décor. Donc, les décisions à propos du décor sont essentielles, comme pour les costumes et le maquillage. Les Wraiths seront là un certain temps, donc il faut être sûr de soi. En créant une nouvelle série, on crée un look, un style de mise en scène dont on est responsable en tant que réalisateur. Ce style devient votre outil et donne le ton pour tout le reste. Atlantis m’a appris à quel point toutes ces décisions initiales sont essentielles et à voir où on risque de faire des erreurs dont tous les futurs réalisateurs devront souffrir.
[…]
Quand vous avez commencé le tournage du pilote d’Atlantis, vous êtes-vous demandé comment vous alliez filmer la cité ou saviez-vous exactement ce que vous vouliez faire ?
Atlantis est une ville, mais si on n’a pas la place de montrer toute une ville, alors le problème, c’est d’ouvrir et de montrer de nouveaux endroits. Il faut que ce soit un élément qui m’aide à faire avancer l’histoire, mais c’est difficile. […] Le défi principal est de donner une impression d’espace. Dans « The Storm » (1#10), « The Eye » (1#11) et « The Siege » (1#20), j’ai tout repoussé aux limites extérieures de la ville. Comment j’ai fait ? J’ai utilisé les balcons.
Cela fait maintenant neuf ans que vous réalisez SG-1. Est-ce que les acteurs réussissent toujours à vous surprendre, après tout ce temps ?
Les personnages ne me surprennent plus, mais les acteurs, oui. Récemment, par exemple, j’avais préparé un truc pour Chris Judge, sur Dakara… Je m’étais engagé dans une voie et il a réussi à me faire changer d’avis en me rappelant que c’était l’endroit le plus sacré pour les Jaffas et en me disant qu’il aimerait jouer la scène de telle manière. Très intéressant ! Il avait pensé à une nouvelle approche pour Teal’c et c’est amusant à voir. En revanche, sur Atlantis, ce sont plutôt les personnages parce que les acteurs sont bons. Ils essaient toujours de trouver leurs marques. Par exemple, dans les parties comiques, David Hewlett (Rodney McKay) va faire un truc auquel je ne m’attends pas, sur lequel je rebondis pour lui suggérer quelque chose de plus drôle et lui s’en sert pour faire quelque chose d’encore plus drôle. Avec Joe Flanigan (major John Sheppard), c’est très différent, notre relation a beaucoup évolué. Au début, on se prenait beaucoup la tête, il voulait faire une chose et moi une autre… Je voulais faire de lui le héros principal et lui faisait tout pour ne pas le devenir. Comme il ne savait pas vraiment dans quelle direction aller, je le poussais là ou je voulais, mais il a fini par trouver ses marques et il m’a dit dans quel sens il voulait aller. Depuis, nous avons de bien meilleures relations de travail. Il me dit ce qu’il veut faire et je lui explique les conséquences pour la suite de l’histoire et nous trouvons un terrain d’entente. Joe compte sur moi pour la cohérence de l’histoire, il essaie plein de choses et je suis là pour le recadrer ou approuver son interprétation. David maîtrise mieux son personnage, donc ce n’est pas un problème. Torri Higginson (Elisabeth Weir) et moi discutons beaucoup, BEAUCOUP, à propos de la direction que prend Weir. Elle essaie de garder le pouvoir sur l’orientation et la place de son personnage. Mais ce n’est pas un problème acteur-réalisateur, pour elle, c’est une question de personnage, en ce sens qu’elle pense que ce n’est pas le bon moment pour elle de lâcher sur tel ou tel point et qu’elle a trop l’air d’être une peau de vache… Parfois, quand je lui donne des indications de mise en scène, elle me demande de ne pas l’obliger à faire telle chose parce que ça l’entraîne dans telle direction… Rachel Luttrell (Teyla Emmagan) est un peu pareille. Nous parlons beaucoup de la place de son personnage et je crois qu’elle a l’impression de ne pas aller assez de l’avant, de ne pas assez progresser. En fait, si, mais malheureusement, elle un rôle un peu à la Teal’c, qui ne s’est révélé qu’à la troisième ou quatrième saison. Quant à Jason Momoa (Ronon Dex […]), il est hilarant ! (Rire.) Il est jeune et il me dit des trucs comme : « Eh mec ! Je veux faire ça ! » Mais il prend son travail tellement au sérieux que je le laisse faire ce qu’il veut. Il a beaucoup d’idées et il est très réfléchi. Il est très professionnel, malgré l’image qu’il donne dans la vie, ça se voit dans son jeu. Dans la vie, c’est le genre surfer, on croirait le barman d’un bar de surfeurs ! (Rire.) Mais quand il joue, quel talent ! J’adore ça chez tous les acteurs des deux séries, parce que quel que soit le nombre de fois où Michael Shanks (Jackson), Chris Judge et Amanda (Carter) se sont retrouvés dans cette salle de réunion, ils ont toujours réfléchi à la scène avant. Et retrouver Amanda à plein temps cette année a été merveilleux. Je réalisais l’épisode de son retour et c’est amusant de la voir frustrée des changements qui ont eu lieu pendant qu’elle a eu son bébé.
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