[Fanfic] Moments (SGA)
Publié : 15 août 2006, 19:07
SGA : Moments
Bon, alors je me suis lancée dans l'écriture de Fanfics. Seulement les miennes seront assez particulières. Elles ne mettront pas en scène un scénario entier, mais seront plutôt des sortes de « vignettes », de scènes manquantes que j'aurais voulu voir, qui détaillent le quotidien de notre équipe sur Atlantis, et qui, bien sûr, mettent en scène les personnages sous en jour nouveau.
Je ne mettrais sans doute pas en scène tous les personnages, j'arrive à saisir la voix de certains (Liz!), mais avec d'autres, j'ai juste peur que ça sonne tarte (Rodney...).
Cette fic est la première que j'ai écrite. Tout d'abord, je me suis dit qu'il serait bien de voir Elizabeth et Ronon se parler avec une vraie conversation...
De plus, j'ai toujours senti que Ronon n'était pas qu'une épaisse brute, ou tout du moins c'est comme ça que je vois le personnage. J'ai donc également ajouté cet élément à la fic...
Et autre point : une interview de Torri Higginson m'a donné quelques idées... Que j'ai transposées sur le personnage de Weir, car je trouvais qu'elles lui correspondaient bien.
Elle prend place après l'épisode The Long Goodbye (ici, il est considéré comme le 2,16 de la saison, ce petit détail a son importance).
Ah, oui, et cette fic n'a pas de titre... Car je n'ai pas réussi à en trouver un...

Et donc... Voilà la fic :
- Carson, vous lui avez bien dit que Phoebus avait disparu n'est ce pas?
- Oui, Elizabeth, répondit le docteur en levant les yeux au ciel, allez, arrêtez de vous faire du mouron.
Ça n'était pas dans les habitudes d'Elizabeth de stresser. Mais elle se sentait tout de même assez mal à l'aise devant ce qu'elle s'apprêtait à faire. Elle savait qu'elle avait le prétexte ultime, possession par une entité alien, pour justifier son acte, mais elle restait tout de même rongée par la culpabilité. Après tout, c'est quand même, techniquement parlant, son corps qui avait blessé Ronon... Et vu qu'elle ne savait pas grand chose à propos du guerrier, elle se demandait encore comment il allait réagir.
Et puis, comme avait dit John, certaines personnes étaient encore peu disposées à croire qu'ils étaient redevenus eux-mêmes. Elle espérait juste que Ronon n'était pas de ceux-là, et aussi que Carson était assez convaincant.
- Elizabeth?
La voix de Carson la tira de ses pensées. Elle lui sourit, prit son courage à deux mains, et entra dans la chambre qu'on avait mis à la disposition de Ronon le temps qu'il soit remis sur pied.
- Bonsoir Ronon.
- Docteur Weir.
- Alors... Comment ça va?
- Ça peut aller.
D'accord... se dit-elle... Il ne va pas essayer de me faciliter les choses... Elle inspira un grand coup, et dit assez brusquement :
- Ronon, écoutez, je suis vraiment désolée pour ce qui vous est arrivé... Pour vous avoir tiré dessus... Je m'en veux, vraiment...
- C'était pas vot' faute. C'était cette femme en vous.
- Oui... mais il n'empêche que c'est tout de même ma main qui a tiré...
Silence. Elizabeth avait rarement été aussi mal à l'aise. Depuis que John l'avait ramené de cette planète, Ronon était resté une énigme pour elle. Mis à part quelques échanges un peu maladroits, elle n'avait jamais eu l'occasion de vraiment lui parler.
- Encore une fois...
- C'est pas à vous que j'en veux le plus pour la blessure.
- Co... comment?
- Vous savez comment vous avez réussi à me tirer dessus? Thalan m'a manipulé, il m'a fait croire qu'il était Sheppard, et m'a littéralement balancé face à vous. Tout ce qu'il voulait, c'était se débarrasser de moi.
Elizabeth eut un sourire gêné.
- Oui, je crois me souvenir qu'à un moment, lorsque Thalan parlait à Phoebus à travers la radio, il avait dit que la seule personne qu'il craignait vraiment, c'était vous.
- Je dois prendre ça comme un compliment?
- En... Quelque sorte...
Ronon sourit. Cela rassura un peu Elizabeth. Au moins, il ne lui en voulait pas tant que ça... Mais elle se battait toujours pour trouver ses mots. Elle regarda Ronon se réinstaller dans son lit, puis regarder au plafond, et chercha désespérément quelque chose à dire.
- J'dois avouer que je m'attendais pas du tout à être mis à terre par vous.
Cette phrase brusquement prononcée la surprit un peu. Parce que, en réalité, c'était la première fois qu'elle avait un début de vraie conversation avec Ronon.
- Ah? Fut tout ce qu'elle réussit à répondre.
- J'vous ai jamais vue avec un flingue. Vous êtes, comment dire... Comme le leader qui reste en arrière et qui ne sait rien de la vraie guerre.
- Ronon, je...
- J'ai pas dit ça contre vous, hein. C'est peut-être une bonne chose que vous ayez jamais touché un flingue de votre vie avant ça. Ça donne un autre point de vue...
Elizabeth était surprise par cette dernière phrase. Ronon était pour elle l'exemple même de l'impulsivité, de l'action à l'instinct. Un vrai guerrier, en somme. Elle aurait pensé que pour lui, toute personne incapable de se battre présentait une faiblesse. Elle commençait à réaliser qu'elle s'était peut-être trompée, ce qui la rassura un peu.
- Je n'ai jamais aimé l'usage des armes. Quand j'étais sur Terre, j'étais une activiste, qui n'était jamais d'accord avec l'armée, car je pensais qu'utiliser un approche militaire à tout va était une erreur.
- Vous parlez au passé.
- En fait... Je ne sais plus trop quoi penser maintenant. Ça va bientôt faire deux ans que nous sommes en guerre contre les Wraith, un ennemi comme je n'en n'avais jamais vu... J'ai pris des décisions dans l'urgence, d'autres dans un contexte de guerre, souvent en allant même contre mes propres principes... Et aujourd'hui, ajouta-t-elle en grimaçant un peu, j'étais littéralement dans la tête d'une femme qui avait passé une grande partie de sa vie à sa battre, à utiliser des armes, à ne montrer aucune pitié... C'était assez... étrange, et...inhabituel...
- Vous avez peur qu'un jour vous deveniez comme elle...
Une fois de plus, Ronon la surprit avec cette phrase si simple, mais si déconcertante. Il était bien plus qu'un simple guerrier qui fonce dans le tas... Bien plus que ça...
- Non! Je veux dire... Jamais je n'aurais fait ce qu'elle a fait, menacé tant de vies, pour un conflit qui n'avait plus vraiment de sens... J'avoue que j'ai encore du mal à comprendre pourquoi elle a fait tout ça... Je n'ai eu qu'un aperçu de ce qu'elle pensait, je n'ai pas vraiment vu pourquoi elle haïssait tant Thalan... En fait, ce qui me fait le plus peur, c'est qu'elle prenait un tel plaisir à faire ce qu'elle faisait... Je dois avouer même, que ça me terrifie.
- Pourquoi, vous avez éprouvé du plaisir, vous?
- Non! Répondit encore Elizabeth, en secouant la tête. C'est juste que... A une époque, je faisais tout pour empêcher l'usage d'armes. Maintenant en temps de guerre, tout est différent. Cependant... J'avais réussi à éviter d'en utiliser... elle s'arrêta un moment et soupira. Disons juste que maintenant, je comprends pourquoi certains aiment tant leurs armes. Cette sensation de toute puissance, de sécurité extrême, c'était déconcertant... Enfin, je ne sais pas si je devrais vous dire ça, je n'ai jamais été sur un champ de bataille, je suis peut-être...
- La guerre, les épreuves, ça change une personne.
Ronon ne dit rien de plus. Elizabeth n'en était pas sûre, mais elle aurait juré qu'il faisait allusion à sa vie d'avant qui était sans doute tombée en pièces après l'attaque de son monde et les sept années qu'il avait passées en tant que Runner ensuite.
Quoiqu'il en soit, il avait raison. C'était affolant de voir à quel point la guerre et les épreuves pouvaient changer quelqu'un. Elle-même en avait fait l'expérience. Comme elle l'avait dit à Ronon, elle ne savait plus trop quoi penser d'elle-même. L'ordre de torture sur Kavanagh, puis sur Caldwell... Elle était allée beaucoup plus loin qu'elle n'aurait jamais pensé aller. Et le pire, c'est qu'elle sentait que ça n'allait pas s'arranger.
Elle se contenta de hocher la tête avec un petit sourire, puis dit doucement :
- Bon, je vais vous laisser... Merci... De ne pas m'en vouloir, et... Bonne nuit Ronon.
Elle ne reçut pas de réponse, mais Ronon se contenta de lui adresser un petit sourire et de hocher la tête.
Ronon commença à s'enfoncer dans son lit, et Elizabeth se retourna après un dernier regard. Elle quitta la pièce, rejoignit Carson à l'extérieur, lui adressa un sourire, puis leva les yeux au ciel lorsque le docteur lui jeta son regard : « Je vous l'avez bien dit, fallait pas vous inquiéter... »
Voilà, c'était mon premier essai de fanfic.
Enfin, pour finir je voudrais remercier Dolphen qui a eu la gentillesse de lire ma fic, de m'avoir apporté son soutien et pour avoir corrigé mes quelques fautes...
Bon, alors je me suis lancée dans l'écriture de Fanfics. Seulement les miennes seront assez particulières. Elles ne mettront pas en scène un scénario entier, mais seront plutôt des sortes de « vignettes », de scènes manquantes que j'aurais voulu voir, qui détaillent le quotidien de notre équipe sur Atlantis, et qui, bien sûr, mettent en scène les personnages sous en jour nouveau.
Je ne mettrais sans doute pas en scène tous les personnages, j'arrive à saisir la voix de certains (Liz!), mais avec d'autres, j'ai juste peur que ça sonne tarte (Rodney...).
Cette fic est la première que j'ai écrite. Tout d'abord, je me suis dit qu'il serait bien de voir Elizabeth et Ronon se parler avec une vraie conversation...
De plus, j'ai toujours senti que Ronon n'était pas qu'une épaisse brute, ou tout du moins c'est comme ça que je vois le personnage. J'ai donc également ajouté cet élément à la fic...
Et autre point : une interview de Torri Higginson m'a donné quelques idées... Que j'ai transposées sur le personnage de Weir, car je trouvais qu'elles lui correspondaient bien.
Elle prend place après l'épisode The Long Goodbye (ici, il est considéré comme le 2,16 de la saison, ce petit détail a son importance).
Ah, oui, et cette fic n'a pas de titre... Car je n'ai pas réussi à en trouver un...


Et donc... Voilà la fic :
- Carson, vous lui avez bien dit que Phoebus avait disparu n'est ce pas?
- Oui, Elizabeth, répondit le docteur en levant les yeux au ciel, allez, arrêtez de vous faire du mouron.
Ça n'était pas dans les habitudes d'Elizabeth de stresser. Mais elle se sentait tout de même assez mal à l'aise devant ce qu'elle s'apprêtait à faire. Elle savait qu'elle avait le prétexte ultime, possession par une entité alien, pour justifier son acte, mais elle restait tout de même rongée par la culpabilité. Après tout, c'est quand même, techniquement parlant, son corps qui avait blessé Ronon... Et vu qu'elle ne savait pas grand chose à propos du guerrier, elle se demandait encore comment il allait réagir.
Et puis, comme avait dit John, certaines personnes étaient encore peu disposées à croire qu'ils étaient redevenus eux-mêmes. Elle espérait juste que Ronon n'était pas de ceux-là, et aussi que Carson était assez convaincant.
- Elizabeth?
La voix de Carson la tira de ses pensées. Elle lui sourit, prit son courage à deux mains, et entra dans la chambre qu'on avait mis à la disposition de Ronon le temps qu'il soit remis sur pied.
- Bonsoir Ronon.
- Docteur Weir.
- Alors... Comment ça va?
- Ça peut aller.
D'accord... se dit-elle... Il ne va pas essayer de me faciliter les choses... Elle inspira un grand coup, et dit assez brusquement :
- Ronon, écoutez, je suis vraiment désolée pour ce qui vous est arrivé... Pour vous avoir tiré dessus... Je m'en veux, vraiment...
- C'était pas vot' faute. C'était cette femme en vous.
- Oui... mais il n'empêche que c'est tout de même ma main qui a tiré...
Silence. Elizabeth avait rarement été aussi mal à l'aise. Depuis que John l'avait ramené de cette planète, Ronon était resté une énigme pour elle. Mis à part quelques échanges un peu maladroits, elle n'avait jamais eu l'occasion de vraiment lui parler.
- Encore une fois...
- C'est pas à vous que j'en veux le plus pour la blessure.
- Co... comment?
- Vous savez comment vous avez réussi à me tirer dessus? Thalan m'a manipulé, il m'a fait croire qu'il était Sheppard, et m'a littéralement balancé face à vous. Tout ce qu'il voulait, c'était se débarrasser de moi.
Elizabeth eut un sourire gêné.
- Oui, je crois me souvenir qu'à un moment, lorsque Thalan parlait à Phoebus à travers la radio, il avait dit que la seule personne qu'il craignait vraiment, c'était vous.
- Je dois prendre ça comme un compliment?
- En... Quelque sorte...
Ronon sourit. Cela rassura un peu Elizabeth. Au moins, il ne lui en voulait pas tant que ça... Mais elle se battait toujours pour trouver ses mots. Elle regarda Ronon se réinstaller dans son lit, puis regarder au plafond, et chercha désespérément quelque chose à dire.
- J'dois avouer que je m'attendais pas du tout à être mis à terre par vous.
Cette phrase brusquement prononcée la surprit un peu. Parce que, en réalité, c'était la première fois qu'elle avait un début de vraie conversation avec Ronon.
- Ah? Fut tout ce qu'elle réussit à répondre.
- J'vous ai jamais vue avec un flingue. Vous êtes, comment dire... Comme le leader qui reste en arrière et qui ne sait rien de la vraie guerre.
- Ronon, je...
- J'ai pas dit ça contre vous, hein. C'est peut-être une bonne chose que vous ayez jamais touché un flingue de votre vie avant ça. Ça donne un autre point de vue...
Elizabeth était surprise par cette dernière phrase. Ronon était pour elle l'exemple même de l'impulsivité, de l'action à l'instinct. Un vrai guerrier, en somme. Elle aurait pensé que pour lui, toute personne incapable de se battre présentait une faiblesse. Elle commençait à réaliser qu'elle s'était peut-être trompée, ce qui la rassura un peu.
- Je n'ai jamais aimé l'usage des armes. Quand j'étais sur Terre, j'étais une activiste, qui n'était jamais d'accord avec l'armée, car je pensais qu'utiliser un approche militaire à tout va était une erreur.
- Vous parlez au passé.
- En fait... Je ne sais plus trop quoi penser maintenant. Ça va bientôt faire deux ans que nous sommes en guerre contre les Wraith, un ennemi comme je n'en n'avais jamais vu... J'ai pris des décisions dans l'urgence, d'autres dans un contexte de guerre, souvent en allant même contre mes propres principes... Et aujourd'hui, ajouta-t-elle en grimaçant un peu, j'étais littéralement dans la tête d'une femme qui avait passé une grande partie de sa vie à sa battre, à utiliser des armes, à ne montrer aucune pitié... C'était assez... étrange, et...inhabituel...
- Vous avez peur qu'un jour vous deveniez comme elle...
Une fois de plus, Ronon la surprit avec cette phrase si simple, mais si déconcertante. Il était bien plus qu'un simple guerrier qui fonce dans le tas... Bien plus que ça...
- Non! Je veux dire... Jamais je n'aurais fait ce qu'elle a fait, menacé tant de vies, pour un conflit qui n'avait plus vraiment de sens... J'avoue que j'ai encore du mal à comprendre pourquoi elle a fait tout ça... Je n'ai eu qu'un aperçu de ce qu'elle pensait, je n'ai pas vraiment vu pourquoi elle haïssait tant Thalan... En fait, ce qui me fait le plus peur, c'est qu'elle prenait un tel plaisir à faire ce qu'elle faisait... Je dois avouer même, que ça me terrifie.
- Pourquoi, vous avez éprouvé du plaisir, vous?
- Non! Répondit encore Elizabeth, en secouant la tête. C'est juste que... A une époque, je faisais tout pour empêcher l'usage d'armes. Maintenant en temps de guerre, tout est différent. Cependant... J'avais réussi à éviter d'en utiliser... elle s'arrêta un moment et soupira. Disons juste que maintenant, je comprends pourquoi certains aiment tant leurs armes. Cette sensation de toute puissance, de sécurité extrême, c'était déconcertant... Enfin, je ne sais pas si je devrais vous dire ça, je n'ai jamais été sur un champ de bataille, je suis peut-être...
- La guerre, les épreuves, ça change une personne.
Ronon ne dit rien de plus. Elizabeth n'en était pas sûre, mais elle aurait juré qu'il faisait allusion à sa vie d'avant qui était sans doute tombée en pièces après l'attaque de son monde et les sept années qu'il avait passées en tant que Runner ensuite.
Quoiqu'il en soit, il avait raison. C'était affolant de voir à quel point la guerre et les épreuves pouvaient changer quelqu'un. Elle-même en avait fait l'expérience. Comme elle l'avait dit à Ronon, elle ne savait plus trop quoi penser d'elle-même. L'ordre de torture sur Kavanagh, puis sur Caldwell... Elle était allée beaucoup plus loin qu'elle n'aurait jamais pensé aller. Et le pire, c'est qu'elle sentait que ça n'allait pas s'arranger.
Elle se contenta de hocher la tête avec un petit sourire, puis dit doucement :
- Bon, je vais vous laisser... Merci... De ne pas m'en vouloir, et... Bonne nuit Ronon.
Elle ne reçut pas de réponse, mais Ronon se contenta de lui adresser un petit sourire et de hocher la tête.
Ronon commença à s'enfoncer dans son lit, et Elizabeth se retourna après un dernier regard. Elle quitta la pièce, rejoignit Carson à l'extérieur, lui adressa un sourire, puis leva les yeux au ciel lorsque le docteur lui jeta son regard : « Je vous l'avez bien dit, fallait pas vous inquiéter... »
Voilà, c'était mon premier essai de fanfic.
Enfin, pour finir je voudrais remercier Dolphen qui a eu la gentillesse de lire ma fic, de m'avoir apporté son soutien et pour avoir corrigé mes quelques fautes...