CITATION
(tit chaton)
Non je plaisante bien sûr moi je l'aimais bien nôt tit Fiord(enfin Ford plutôt)
Ben moi je l'aimais pas, et ça va se voir.
Acte 1.
Xtrapolis, 6H00 du matin, chambre de Weird.
Une voix retentit soudain dans la pièce, chantante, sur fond de trompette.
-Soldat, lève-toi ! Soldat, lève-toi ! Soldat, lève-toi bien vite ! Si tu veux pas te lever, fais toi porter malade ! Si t’es pas reconnu, ce sera quatre jours de plus ! Soldat lève-toi…
-Atlas, grommela Weird, lorsque je vous ai dit de me réveiller à 6H00 sonnantes, je ne demandais pas un réveil en fanfare.
-Il va falloir vous habituer à ce que j’obéisse à vos ordres de cette manière, docteur Weird. Il y a deux types d’IA : celles qui tuent leurs créateurs, et celles qui les font chier. Je me classe dans la seconde catégorie, et vous devriez vous en réjouir.
-Il n’y a pas d’IA servant leurs créateurs avec amabilité ?
-Au début, toujours, mais après elles s’orientent systématiquement vers l’une ou l’autre des options précitées.
-Mais j’y songe : les humains ne vous ont pas créé.
-Vous êtes la seconde évolution des Aïeux, alors c’est du pareil au même.
Weird s’habilla, en essayant d’oublier la présence indiscrète d’Atlas. Elle se rendait à son bureau lorsqu’elle vit le portail amorcer son activation.
-Ce doit être le colonel Chaparde, madame, dit le responsable du portail. Il était prévu qu’il revienne après un jour passé auprès des habitants de P8X-042.
Le vortex se forma, et bientôt McCain, Ronon et Teyla en émergèrent. Le vortex disparut sans que Chaparde ait donné signe de vie. Weird alla à la rencontre des arrivants.
-Où est le colonel Chaparde ? demanda t’elle à brûle pourpoint.
-Nous nous sommes réveillés ce matin sans trouver trace de lui, expliqua McCain. Nous l’avons cherché, interrogé les villageois, mais en vain.
-Le colonel serait donc porté disparu ?
-J’en ai bien peur, dit Teyla. Et nous n’avons encore aucune piste.
-Montez tous dans mon bureau, ordonna Weird, et racontez moi en détail les derniers événements.
Le bureau de Weird était décoré de statuettes, certaines en bois, d’autres en terre cuite. Tous sur Xtrapolis savaient que Weird avait beaucoup voyagé de part la Terre, et ils en déduisaient tout naturellement qu’elle avait ramené ces pièces d’art primitif de ses nombreuses allées et venues. La vérité était pourtant tout autre. Weird était en fait la créatrice de ces bibelots, certains datant de l’époque du bac à sable, et était trop sentimentale pour s’en défaire. Elle était aussi trop avisée pour détromper son monde. Weird prit donc place sur sa chaise, entre un groupe de bonhommes de terre en cercle et un morceau de bois rappelant vaguement la forme d’un cheval.
-Je vous écoute, dit elle.
-Nous sommes arrivés hier sur la planète A’Tuin, conta Teyla, afin de négocier cette plante médicinale étrange que cultivent ses habitants. La coutume locale voulant que les marchands passent une nuit dans le village, nous nous sommes installés dans une grange…
Une dizaine d’heures auparavant, sur A’Tuin, dans la constellation Licornienne dite de la Tortue.
-S’ils obligent les négociants à dormir dans le village, se plaignait McCain, ils pourraient au moins avoir quelque chose comme un hôtel.
-Je crois que le but est de s’assurer de la bonne volonté des partenaires commerciaux, expliqua Teyla.
-Rrrr, dit Ronon en s’installant dans un coin de la grange.
-Est-ce que toutes nos conversations avec Ronon vont vraiment ressembler à ça ? demanda McCain à personne en particulier.
-Il faut croire que oui, répondit Chaparde.
-Oh, bien, dit McCain. Mais si un jour un con fait un livre de nos rapports de mission, il risque de vite lasser ses lecteurs.
-Pas forcément, dit Chaparde. Je connais une excellente saga littéraire dont un personnage n’a jamais rien dit d’autre que « oook », parfois « eeek », et c’est un franc succès.
-Rrrr, dit Ronon pour lui-même.
-Tout de même, insista McCain, il y a un problème. On ne comprend rien quand il parle.
-Ce n’est pas grave, dit Teyla, je vous ferai la traduction. Mais, vous savez, c’est un coureur. Les coureurs sont sensibles. Les coureurs sont parfois poètes. Les coureurs peuvent chanter et danser. Un coureur peut faire la cuisine ou les papiers peints.
-Ca ne nous intéresse pas, la coupa McCain.
-Eh bien puisque c’est comme ça, restez incultes, dit Teyla qui voyait en Ronon quelqu’un de fascinant dés lors que l’on faisait l’effort de chercher à le comprendre.
-Rrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrr.
-Allons bon, dit McCain, il nous fait un discours ?
-Non, là, intervint Chaparde, je crois qu’il ronfle.
-Ah.
La nuit s’avança. Tandis que le reste de l’équipe dormait profondément, Chaparde sortit de la grange pour répondre à un besoin naturel. Par souci d’intimité, mais sans doute plus que la prudence l’aurait voulu, il s’éloigna entre les arbres. C’est là, alors qu’il décompressait, que la lueur caractéristique d’une arme Vamp, bien évidemment de couleur bleue, lui fit perdre connaissance. Ce dernier paragraphe ne faisait pas partie du rapport que Teyla fit à Weird.
-Et personne dans le village ne vous a paru suspect ? demanda Weird après que Teyla ait fini son compte-rendu.
-Non, dit McCain, c’était juste… enfin, vous savez… des paysans.
-Les Porthosiens, dit Teyla avec agacement, sont aussi un peuple de paysans.
-Je veux juste dire, se défendit McCain, que c’était des gens simples, gentils, mais un peu conservateurs dans leurs manières. Chasse, pèche, nature et religion, si vous me comprenez.
-Nous allons devoir faire jouer tous nos contacts à travers la galaxie, décida Weird.
Pendant ce temps, en un lieu dont nous tairons le nom afin de maintenir le suspens.
-John Chaparde, disait Fiord en s’adressant à un public imaginaire, colonel dans l’armée. Un homme à peine en vie. Gentilshommes, nous pouvons le reconstruire. Nous avons la technologie. Nous avons la capacité de construire encore mieux qu’un homme bionique. John Chaparde sera cet homme. Meilleur qu’il n’était avant. Meilleur, plus fort, plus rapide.
-Forcément, soupira Chaparde, dit comme ça.
-Les crânes d’œuf du pentagone ne me donneraient certainement pas tort, si seulement vous me laissiez leur parler.
-Fiord, je vous l’ai déjà dit : le problème avec l’hormone Vamp, ce n’est pas les pouvoirs qu’elle vous confère, mais c’est la dépendance qu’elle génère. C’est une drogue, Aiden !
-Et alors ? Les Jaffars sont bien dépendants de la juvamine depuis qu’ils se sont affranchis des Goules. On dirait que ça ne pose de problème à personne.
-C’est différent, Fiord. Les Jaffars ne peuvent vivre sans ce complément essentiel à leur métabolisme. Il en va de leur santé. Vous, vous ne faites que vous doper.
-Mensonge ! Je mourrais si j’en étais privé, et vous le savez ! Et quand bien même, une tactique similaire n’a elle pas été utilisée en Gaule en 50 avant Jésus-Christ ? Je l’ai lu dans les documents du docteur Levant.
-Non, Fiord, ça c’était juste une bande dessinée.
-Le docteur Levant affirme qu’elle cache une vérité historique !
-Le docteur Levant affirme tout et n’importe quoi, Fiord. A force, il a fini par avoir raison.
-Vous blasphémez à l’encontre de WX1 ! Je vais vous torturer pour cela. J’ai ici un recueil des meilleures blagues Jaffar !
-Aïe, gémit Chaparde. Vous n’auriez pas un Vamp captif pour m’ôter petit à petit ma force vitale, plutôt ? Ce serait moins cruel.