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Ce qu'on retrouve avec le personnage de Scott par exemple : Super Scott sait pratiquement instinctivement piloter la navette du Destinée, il dirige la majeure partie des exploration planétaire, enfile la combinaison spatiale dès qu'il y a un boulon à revisser et devient rapidement le "héros" de SGU comme l'a été Sheppard dans SGA.
Finalement SGU sur ce point n'est pas plus "héros" ou "anti-héros" que ses grandes sœurs, on retrouve assez rapidement les même schémas.
Je n'suis pas trop d'accord avec toi, sur ce point. Certes, il peut sembler bizarre que Scott sache aussi vite comment se pilote une navette d'un vaisseau aussi ancien (sans jeu de mots), mais on peut aussi imaginer qu'il a été formé à piloter tout type d'engins. C'est sous-entendu, dans plusieurs conversations qu'il a avec Eli ou Young. Ainsi, à Eli, quand celui-ci dit qu'il n'était pas préparé à se retrouver dans une telle situation, Scott lui apprend que Icarus était sa 1ère affectation après sa formation (ce qui confirme qu'il a une subi une formation)... Et Young rappelle, au moins une fois, à Scott qu'il a été entrainé pour relever les défis que comporte leur nouvelle mission (pas forcément dans ces termes, mais c'est l'idée que j'ai retenue).
On peut supposer que Scott a subi un entrainement intensif visant à le former au pilotage de vaisseau alien. De plus, le fait qu'il doute, assez régulièrement, de ses capacités et de ses décisions (notamment, quand il décide d'abandonner Greer), ne font pas de lui le héros "idéal", sûr de lui, comme peut sembler l'être un Jack O'Neill.
De manière générale, la plupart des personnages de
SGU présente des faiblesses, des failles, voire même des défauts importants. Le meilleur exemple est Greer. Voilà un mec qui incarne le parfait soldat, toujours prompt à se porter volontaire pour les missions difficiles, voire vouées à l'échec, mu par un sens du sacrifice aiguë, dédaigneux envers les "faibles", ceux qui éprouvent de la peur. Mais, ce type cache des blessures profondes, liées à son enfance. Ça peut sembler banal, mais ça n'en reste pas moins efficace. Et, quand il ressent, pour la première fois, la peur, après avoir fait don de l'un de ses reins à Vokler, Greer prend une autre dimension, plus humaine, plus réelle, presque.
C'est la force de
SGU : nous présenter des personnages complexes, présentant plusieurs facettes et pas faits d'un seul bloc, malgré ce qu'ils pourraient laisser croire, de prime abord.
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Ce qui serait intéressant de nous faire partager ici, c'est quels sont les éléments qui t'ont fait par exemple plus accroché à SGU, plutôt qu'à BSG ou SG1 ?
En fait, je l'ai dit, c'est le même élément qui m'a fait "accrocher" à BSG que je recherchais dans
SGU et que j'ai trouvé : l'élément humain. Pour moi, chaque série parle de l'humain, de ses forces, mais surtout de ses faiblesses, de ses failles, de ses imperfections. Il est assez intéressant, même pour moi, de me rendre compte que mon personnage préféré, dans
BSG, est Gaius Baltar. Pas parce qu'il est, comme je l'ai souvent lu ou entendu, le gars qu'on "adore détester" (ce qui m'apparaît toujours comme un non-sens), mais parce que c'est l'humain dans ce qu'il a de plus identifiable : égocentrique, couard, dédaigneux envers tout ce qui ne se conforme pas à sa vision du monde. Baltar est mon perso préféré de
BSG parce que c'est celui que n'importe lequel des spectateurs de la série serait probablement, face aux même situations, et cela, même si beaucoup de ces mêmes spectateurs ne voudra pas l'admettre.
Dans
BSG et
SGU, aucun personnage n'est réellement un "gentil" ou un "méchant", mais aucun des deux ou les deux à la fois, en fonction des circonstances ou du contexte. Ces deux séries mettent en évidence une idée à laquelle je crois, à savoir que l'on peut provoquer de très grandes souffrances en essayant de faire ce qu'on croit être bien, de même que l'on peut faire le bien en agissant avec les plus mauvaises intentions.
C'est cette notion, indéniablement réaliste, qui me fait préférer
SGU à ses grandes "soeurs" et qui m'a fait apprécier
BSG...
"For a moment there I thought we were in trouble" (Dr. Nicholas Rush in SGU)