[FANFIC] SG-A : La Sélection

Yaneore
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[FANFIC] SG-A : La Sélection

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Voici pour ceux que ça intéresse, ma fic en fichier Word : Voir le Fichier : Laselection.doc
Et en fichier pdf : Voir le Fichier : Laselection.pdf

SG-A : La Sélection


Prologue :

Ce que vous allez lire à présent est mon journal. Sa partie confidentielle en tous cas. Je l'ai séparé en plusieurs chapitres qui sont autant de passages marquants dans ma carrière. Je ne sais pas si quelqu'un pourra lire un jour ces lignes. Il est plus probable que ceci sera brûlé avec toutes mes recherches à ma mort. A part si un certain projet venait à être révélé aux yeux du monde …
Mais vous ne me connaissez pas encore, où avais-je la tête ?
Je m'appelle Michael Anderson, 28 ans, docteur en archéologie et en histoire, spécialiste des civilisations antiques. En sortant de l'université j'avais été sollicité par les plus grands historiens de notre temps, et invité à participer aux plus savantes conférences sur l'antiquité. Un grand avenir m'était promis en tant qu'enseignant chercheur.
Mais hélas, tout a une fin. Lorsque j'entrepris d'écrire ma thèse, je devins la risée de mes pairs. Ils refusaient d'admettre mon point de vue et me tournaient en ridicule.
Ma théorie étant que d'autres grandes civilisations avaient précédées celles d'Egypte et de Mésopotamie. Je m'appuyais pour cela notamment sur les écrits de Daniel Jackson sur les grandes pyramides égyptiennes. Elles étaient selon lui bien plus vieilles qu’on ne le pensait ! Je contactais le docteur Jackson, pour m'aider dans ma démarche et ainsi prouver sa propre théorie, mais il n'eut pas la réaction à laquelle je m'attendais. Il refusa tout d'un bloc, argumentant qu'il avait déjà assez perdu en étant mis au banc de la communauté scientifique. Je ne compris pas sa réaction, jusqu'à ce que je me rende compte moi-même que j'étais victime de la même injustice. Tout m'était désormais interdit. Je fus mis d'abord à la porte des conférences, et on me retira ma bourse qui me permettait de vivre tout en écrivant ma thèse. J'abandonnais alors mes recherches et me tournais vers ma passion : les fouilles archéologiques. Mais les problèmes continuèrent d'affluer. Je voulais fouiller à Saqqarah, car c'est là-bas que la première pyramide, celle du pharaon Djoser a été construite, ce qui aurait permis de prouver ma thèse. On me rit alors carrément au nez, m'invitant à aller fouiller ailleurs. Je tapais du poing sur la table, mettant en avant mon expérience. Cela se retourna une fois de plus contre moi, comme un boomerang assommant son propriétaire qui l'a lancé trop fort. Ils acceptèrent en effet de me laisser fouiller à Saqqarah, mais à un endroit qui avait déjà été retourné par une demi-douzaine de chercheurs. Sans compter les fouilleurs clandestins. Deux mois après le début des fouilles, je n'avais alors découvert que deux cavités vides qui avaient un jour contenu un sarcophage et quelques richesses, mais qui pillées depuis fort longtemps, n'étaient plus remplies que de sable. Il nous arrivait aussi de temps en temps de tomber sur des de petits objets comme les oushebtis, en tamisant le sable. C'est d'ailleurs comme cela que commence mon premier chapitre : avec la découverte d'un oushebti…



Chapitre 1 : La mission.


Egypte : Saqqarah

- Un de plus ! Merci Abdullah.
L'objet que je tenais dans mes mains, je ne le connaissais que trop bien. Ce petit personnage en terre cuite, peint en bleu, dont la tête était absente était un Oushebti. Entier, sa taille devait avoisiner les 10 cm. Ces statuettes dans l'Egypte Antique avaient pour rôle d'accompagner le défunt dans l'au-delà pour travailler à sa place. Certaines personnes très importantes, comme les pharaons, pouvaient en emporter plusieurs dizaines, voir plusieurs centaines.
L'homme qui se tenait en face de moi et qui venait de m'apporter cet objet, répondait au nom d'Abdullah. C'était mon raïs, un maître d'œuvre qui avait la responsabilité de prendre ses ordres auprès de l'archéologue responsable des fouilles (c'est-à-dire moi), puis avait la charge de diriger la trentaine d'ouvriers autochtones qui travaillaient sur le site. Le raïs se devait donc d'être cultivé et compétent. De ce coté-là je dois avouer que j'étais plutôt chanceux. Les ouvriers respectaient la sagesse d'Abdullah, et lui obéissaient au doigt et à l'œil.
- Où l'avez-vous trouvé Abdullah ? lui demandais-je en Arabe.
- C'est Hassan qui l'a trouvé en tamisant ce que les ouvriers avaient déblayé.
Tout d'un coup, l'obscurité s'installa dans la tente. Hassan venait d'apparaître, me saluant de son magnifique sourire édenté. Je commençais à avoir l'habitude de telles démarches. Les ouvriers Egyptiens n'avaient pas un sou en poche. Pour éviter qu'ils volent les découvertes archéologiques pour les revendre à leur propre profit, les archéologues avaient pris l'habitude de les rémunérer à chaque fois qu'ils découvraient une antiquité. Demain, vendredi, était un jour férié, comme tous les vendredi dans les pays musulmans, au grand dam des occidentaux qui se croyant partout chez eux, imposent souvent le Dimanche comme jour férié. Respectant toutes les religions, je préfère leur accorder leur vendredi. Comme on était jeudi, jour de paye, avant le repos, j'avais droit à deux fois plus d'œillades pour chaque découverte que de coutume.
Je rassurais Hassan, en lui promettant une prime pour cette découverte. Je congédiais alors mon raïs et son ouvrier, pour étudier de plus près cet Oushebti, la seule chose qui, à mes yeux pouvait un temps soit peu étancher ma soif archéologique, mise à mal dans ce secteur. Des Oushebtis, j'en avais trouvé une bonne centaine dans ma carrière, et vu un bon millier dans les musées. Celui-là n'avait aucun grand intérêt en soi, sans son contexte archéologique. Les pillards où les inondations avaient dû le déloger de son habitat d'origine, et le temps avait fait le reste.
J'en étais là de mes réflexions, lorsque un homme entra dans ma tente. Il ne risquait pas de passer inaperçu. C'était un officier de l'armée de l'air américaine, en uniforme. Comme il faisait plus de 40° à l'ombre, il était en nage. De la sueur dégoulinait de son front et sa chemise … disons plus simplement qu'il ressemblait plus à un marin sauvé de la noyade qu'à un officier de l'air force en service. Son embonpoint n'arrangeant pas les choses. Sa respiration était haletante, il mit un moment à retrouver son souffle :
- Docteur Anderson, veuillez me suivre s'il vous plaît.
Je soulevais mes sourcils en signe de grand étonnement, il était hors de question que je parte maintenant.
- Revenez demain, aujourd'hui vous tombez mal, c'est jour de paye, il faut que je m'occupe des ouvriers…
- Vous venez maintenant professeur Anderson, ceci devrait vous convaincre.
L'officier sortit alors de sa veste, une feuille de papier rendue transparente par la transpiration. Il me l'a tendit. Je la saisis en lui arrachant littéralement des mains. J'étais très contrarié, je n'avais pas de temps à perdre avec des militaires, j'avais un chantier à faire tourner. L'encre n'avait pas trop coulée, le document était parfaitement lisible. Ce qui y était inscrit me laissa bouche bée.

Le docteur Michael Anderson est prié de se rendre, toutes affaires cessantes, aux Etats-Unis, à la base de Cheyenne Mountain. Il en va de la sécurité nationale.

Et c'était signé de la main du président des Etats-Unis !
Il était maintenant clair que je n'avais pas le choix. Je consentis alors à suivre l'officier, non sans une dernière requête.
- Pour mes ouvriers…
- Nous nous occupons de tout docteur Anderson, soyez tranquille.
Nous sortîmes alors de la tente pour nous rendre, non loin de là, à une jeep qui nous attendait, le moteur tournant. Les ouvriers me regardèrent partir l'air dépité. Je vis même Hassan jeter son panier à terre et le piétiner. En effet, avec moi, c'était leur salaire hebdomadaire qui s'en allait.
Mais quelque chose d'autre me travaillait. Sécurité nationale ? Qu'est-ce que tout cela pouvait bien signifier ? J'avais bien hélas une réponse. C’allait être encore synonyme pour moi d'ennuis. Je ne le savais pas encore, mais je me trompais lourdement.


Etats-Unis : Colorado, Cheyenne Mountain

On avait ensuite pris le train pour Le Caire, l'avion jusqu'à New York, puis jusqu'à Denver. On m'emmena alors en voiture jusqu'à Colorado Springs où l'on me fit attendre plusieurs jours dans un hôtel miteux, avec comme seul équipement, une télé (tout mon matériel étant resté en Egypte). Ma porte était gardée jours et nuits par un garde, minimum. Je n'avais pas eu droit à une seule explication durant tout ce temps, de Saqqarah à cet hôtel. Dès que j'osais poser une question, on me répondait que c'était classé "secret défense". Je pensais plutôt qu'ils ne savaient pas eux même de quoi il s'agissait. Trois jours après on vint enfin me chercher. Un officier entra dans la pièce et me demanda de le suivre.
- Docteur Anderson, la réunion va commencer.
Je n'avais bien aucune idée en quoi cette réunion allait bien pouvoir porter, mais je me gardais bien de poser la moindre question. Je les poserais à cette fameuse réunion. Là on pourrait sûrement me répondre.
Je vis bientôt Cheyenne Mountain apparaître, cela valait quand même le coup d'œil. J'aurais même pu apprécier la situation, si j'avais su ce qui m'y attendait. Au lieu de cela, je dois dire que j'étais un peu sur les nerfs.
On me fit ensuite descendre de la voiture, et un garde me conduisit à l'entrée de la base où je fus scanné. Cela ne suffit pas visiblement aux gardes armés, qui me firent subir une fouille complète, des pieds à la tête.
Une fois cette étape particulièrement désagréable effectuée, nous prîmes l'ascenseur. Nous descendîmes quelques niveaux, puis la porte s'ouvrit. Un couloir gris s'offrait à mes yeux. Nous le parcourûmes à moitié, puis nous entrâmes dans une salle. M'y attendait une cinquantaine de personnes, habillés en civils ou en uniforme, réunis autour d'une vaste table en "U". Je fus invité à choisir une place. Je m'assis le plus près de la porte possible, par mesure de précaution. La salle ne contenait aucun décor, il n'y avait qu'un écran de vidéo projecteur sur un mur. Un brouhaha régnait dans la salle où tout le monde discutait. Il n'y avait rien à ma gauche, à part la porte, je décidais donc logiquement d'engager la conversation avec mon voisin de droite. Il avait un uniforme de l'armée de l'air, les cheveux coupés courts en brosse, c'était un lieutenant.
- Vous savez ce que l'on fait ici vous ?
Il m'observa un instant attentivement avant de me répondre. J'étais brun, avec des cheveux mi longs, je faisais 1 mètre 75 et étais plutôt assez mince. J'étais habillé d'un pantalon léger et d'une chemisette qui sont très pratiques lors de fouille, certes, mais qui ne me rendaient guère présentable au milieu de tous ces uniformes et costumes.
- Non, répondit-t-il avec un large sourire, tout ce que je sais c'est que nous sommes dans la base la plus secrète du monde. Tout ceux qui y travaillent sont soumis au secret défense, pour tout ce qu'ils font ! Impossible de savoir ne serait-ce que ce qu'ils mangent au petit déjeuner le matin. Cela fait longtemps que j'ai soumis ma candidature, je pensais qu'ils m'avaient oublié.
- Mais ça ne colle pas, remarquais-je, je n'ai pas demandé à travailler ici moi. Je ne suis pas militaire, je suis archéologue.
- Regardez autour de vous, c'est rempli d'historiens, d'archéologues, de scientifiques et j'en passe. Je ne sais pas ce qu'ils fabriquent, mais à mon avis ils ont besoin de grosses têtes ici, sans vouloir vous offenser.
Je commençais à avoir l'habitude de tels propos, et ne m'en offusquais plus depuis belle lurette.
- J'ai horreur de l'autorité, et je pense que les militaires sont des brutes égocentriques, sans vouloir vous offenser vous non plus, alors je me demande bien ce que je fais ici.

Le lieutenant ria aux éclats, bien trop fort à mon goût, puis me mit un violent coup dans le dos. C'était fraternel, mais cela confirmait mon idée sur la brutalité militaire.
- Nous allons bien nous entendre tous les deux, dit t-il ensuite, souriant jusqu'aux oreilles et me tendant la main. Je me présente, lieutenant Christopher Sanders.
- Enchanté, je suis le docteur Michael Anderson.
Je lui serrais la main, il m'écrasa la mienne.
- J'espère que nous travaillerons ensemble. Vous savez à quoi me fait penser cet endroit docteur ?
- A une prison, sauf qu'il n'y a pas de fenêtres ?
- Non, il gloussa, non, je pensais plutôt à WarGames, ce film de 83, où un adolescent pirate le système informatique du NORAD, ici à Cheyenne Mountain, et est à deux doigts de déclencher une catastrophe nucléaire. Le décor qu'ils ont dû construire de la base, leur a coûté …
Cela ne m'intéressait guère, mais heureusement, tel le messie tant attendu, un colonel entra dans la salle, demanda le silence puis ferma la porte. Nous étions alors une quarantaine.
Dernière modification par Yaneore le 01 déc. 2008, 18:29, modifié 1 fois.
deadalus57
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Re: [FANFIC] SG-A : La Sélection

Message non lu par deadalus57 »

tu décris bien , tu ne fait pas de faute , et en plus , j'aime bien
Yaneore
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Re: [FANFIC] SG-A : La Sélection

Message non lu par Yaneore »

Merci, je vais donc continuer, la suite d'ici mardi j'espère.
Yaneore
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Re: [FANFIC] SG-A : La Sélection

Message non lu par Yaneore »

Double post volontaire pour faire remonter le sujet qui date un peu.
J'attend vos appréciations pour savoir si cela vous plait avant de continuer.
soular12
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Re: [FANFIC] SG-A : La Sélection

Message non lu par soular12 »

C'est trop tôt pour dire si ca plait ou pas car pour l'instant, l'histoire n'a pas encore commencée. Par contre, le style est agréable et ta fic à l'air prometteuse mais c'est trop tôt pour le dire.
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Re: [FANFIC] SG-A : La Sélection

Message non lu par tyrsia »

ben pour l'instant je dirais que c'est bien. J'attend de voir comment tu va faire évoluer l'histoire.
Thor Metz
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Re: [FANFIC] SG-A : La Sélection

Message non lu par Thor Metz »

Pas mal du tout et en plus tu introduis "John Chrichton" de Farscape dans cette réalité il n'est jamais entré dans un vortex surement

Et c'est John Brodwler qui joue aussi le rôle de Mitchell en + mais dans SG 1
Dernière modification par Thor Metz le 13 sept. 2006, 22:47, modifié 1 fois.
l'enfanteuse
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Re: [FANFIC] SG-A : La Sélection

Message non lu par l'enfanteuse »

c'est assez rare que j'arrive à lire une fic... je ne sais peut être pas lire en fait! :blink:
Que dire de ton histoire...trop tôt biensur. Par contre, j'aime bien ton style qui est fluide et suffisament descriptif. pas de dialogues à l'excès. Bref, à mon goût (pour ce qu'il vaux du moins) c'est une bonne entrée en matière qui donne envie d'en savoir plus.
On the pages and the text
And I don't really care
What happens next.
La voix éraillée de Dylan tourne en boucle dans sa tête. Spencer aussi voudrait refermer le livre, négliger le futur et laisser le temps en construction l’effleurer sans jamais l’atteindre.
Extrait d'une fanfic Criminal Minds
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Re: [FANFIC] SG-A : La Sélection

Message non lu par Yaneore »

Merci à tous, je vais de ce pas m'y remettre.
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Re: [FANFIC] SG-A : La Sélection

Message non lu par alyasg1 »

dépêche toi j'attend la suite avec impatience ! :D
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Re: [FANFIC] SG-A : La Sélection

Message non lu par Yaneore »

J'avais abandonné cette fic, pour écrire "la cité convoitée" qui m'a prit beaucoup plus de temps que prévu pour la finir.

Maintenant c'est fait je l'ai finit, je reprend donc l'écriture de SG-A : La sélection.

Pour l'instant, je viens d'éditer le début avec quelques petites modifications.

J'espère que cette fic vous plaira.
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Re: [FANFIC] SG-A : La Sélection

Message non lu par Eloa »

Merci d'avoir fait remonter ce topic car je l'avais vraiment zappé... :huh:

Ca m'a l'air d'être un bon début.

J'attends de voir la suite pour me faire une idée. :)
"Deux choses sont infinies: l'univers et la bêtise humaine,
mais en ce qui concerne l'univers
je n'en ai pas encore acquis la certitude absolue."
(Albert Einstein)
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Re: [FANFIC] SG-A : La Sélection

Message non lu par sheppard62 »

Je préfère attendre la suite avant de me prononcer mais c'est un bon début.
Yaneore
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Re: [FANFIC] SG-A : La Sélection

Message non lu par Yaneore »

Comme promis, voici la suite ! La fin du premier chapitre ! Et désolé pour l'attente ;) J'en ais profité pour revoir le début de la fic et corriger quelques fautes ;) J'ai donc édité la première partie de la fic.


Réunions

- Bonjour tout le monde, je me présente, colonel John Crichton.
La carrure de ce militaire était impressionnante. Plus d’1 mètre 90, c’était une vraie force de la nature. Il parlait rapidement et semblait impatient que cela en finisse... tout comme moi d’ailleurs. Mes fouilles me manquaient. De la tête, il fit le tour de la salle en fusillant chaque personne d’un regard qui n’avait rien d’avenant. Puis tout d’un coup il baissa les yeux et se mit frénétiquement à la recherche de quelque chose, en retournant ses poches. Je n’avais jamais pensé qu’on pouvait avoir autant d’objets inutiles sur soi. Papiers en tous genres, emballages vides de barres de céréales, épluchures… Tous les regards étaient focalisés sur lui. La stupeur se dessinait sur le visage de chacun dans la salle. Il n’y avait guère que mon voisin qui avait l’air de se réjouir de la situation. Un large sourire se dessinait sur ses lèvres. Pour ma part, pour être franc, j’étais plus que perplexe. Etais-je en train de perdre mon temps ?
Le colonel fouilla ensuite un moment dans ses papiers et eut l’air enfin de trouver l’objet de ses investigations. Un petit papier froissé et tâché, pas plus grand qu’un post-it, qu’il se mit en devoir de lire.
- Voila ! Si vous êtes ici aujourd’hui devant moi, c’est que les Etats-Unis d’Amérique vous ont choisis pour… blablabla… l’amour de la nation… blablabla… ah ça c’est intéressant… Ah ben non… Enfer et damnation !
Il jeta de colère son papier par-dessus son épaule, souffla comme un bœuf puis entreprit un long discours.
- Satanés papelards administratifs ! Ils me rendront fou un jour. Je vais vous dire moi pourquoi vous êtes là. On vous a invité à venir pour faire parti du plus grand projet que la terre est connue. Les meilleurs d’entre vous seront sélectionnés pour participer à cette aventure. Si ça ne vous intéresse pas, bon débarras. Vous récupérez vos clics et vos clacs, et on en parle plus. Vous serez informés de ce pourquoi vous êtes là, que lorsque vous aurez passés tous les tests d’aptitude. Nous prendrons une vingtaine de personnes sur les cinquante présentes ici. Vous passerez tous les mêmes tests, mais nous n’attendons pas que vous ayez les mêmes résultats selon vos spécialités. Un minimum est cependant requis pour chaque test. Je vous incite donc à faire des groupes de travail de trois personnes, ou l’on trouvera un scientifique, un historien ou archéologue, et un militaire. Nous ne prendrons que la crème de la crème, alors bonne chance, vous en aurez besoin.
Sur ce le colonel tourna les talons et sortit de la pièce, sans un mot ni un regard de plus.
Pendant trente seconde, tel le calme après la tempête, le silence s’installa.
Ce fut en fait mon voisin de table qui rompit le calme ambiant en s’adressant à moi.
- Alors comment tu le trouves ? Il n’est pas génial ?
- Je … heu … Je dois avouer que … qu’il est … original.
J’étais assez content de ce dernier mot. Original pour ça il l’était, et pas qu’un peu. A mon voisin d’imaginer en quoi et jusqu’à quel point. A vrai dire, moi-même, je ne savais quoi penser. Mais quelque chose me disait au fond de moi qu’il fallait que je continue, ne serait-ce que pour avoir le fin mot de l’histoire.

*

Nous fûmes bientôt invités à sortir de la salle et menés à nos quartiers. Quand le militaire qui m’avait guidé s’écarta, je découvris avec stupeur que mes bagages avaient étés apportés dans la salle d’une vingtaine de mètres carré qui m’était réservée.
Le militaire partit alors que je commençais à trier mes vêtements par types et par couleurs, et mes livres par périodes et par auteurs. Je ne fus stoppé dans ma frénésie de rangement que par l’arrivée d’un homme en uniforme qui m’annonça qu’une nouvelle réunion m’attendait. N’avait-on jamais la paix dans cette base ?
Je le suivis de mauvaise grâce et il ne fallut guère de temps avant que je me trouve dans une vaste salle au bout de laquelle trônaient cinq personnes. Ou bien j’étais le premier, ou l’on avait omis de m’informer qu’il s’agissait d’un entretient individuel. La réponse me vint sans attendre :
- Bonsoir Monsieur Anderson, fit le seul homme présent que Michael connaissait déjà, le militaire excentrique qui répondait au nom de John Crichton.
- Toc toc néo.
Tous les regards se tournèrent vers l’homme qui était au centre de la table et qui venait de parler. Un général, si j’en croyais ses galons. Deux des personnes présentes secouèrent la tête, comme l’on ferait devant un cas désespéré d’enfant particulièrement turbulent. Un autre vêtu d’une cagoule, une force de la nature, souleva un sourcil, et Crichton se mit à rire aux éclats.
- Bon, se reprit le général, pour commencer, pourriez vous nous dire pourquoi vous voulez vous faire engager ici ?
J’ouvris la bouche, la refermais, la rouvris… je devais avoir l’air d’un poisson hors de l’eau tentant vainement d’happer l’élément aqueux nécessaire à sa survie.
- Je crois que vous n’avez pas choisi la bonne pilule mon vieux, il fallait prendre la rouge, ajouta le général, souriant. Crichton se mit encore à ricaner, tandis qu’une personne à l’extrémité droite de la table qui ne m’avait toujours pas regardé, trop absorbé par le contenu de ses dossiers, sursauta… Celui là, il me semblait l’avoir déjà vu…
- Désolé, c’est de ma faute ! C’est moi qui ai invité cette personne ici. Il m’a envoyé une lettre il y a quelques temps, me demandant de l’aider pour confirmer une de ses théories prometteuses. J’ai bien entendu refusé, mais quand il a fallut…
- Mais bien entendu ! M’écriais-je enfin. Vous êtes le docteur Daniel Jackson !
L’intéressé que je venais d’interrompre sourit, puis opina du chef.
- Bon, nous savons maintenant que cet homme a une langue, reprit le général. On va passer à l’essentiel alors : les présentations. Je suis le général O’Neill, responsable… de l’ensemble des activités… pour lesquelles vous aurez peut être à travailler... un jour. Si vous réussissez, le colonel Crichton ici présent sera votre supérieur direct. C’est aussi lui qui chapotera l’entraînement. Le colonel Carter, s’occupera de la partie scientifique et technique de la formation, Tea … Murray vous formera aux tactiques de combat tandis que Jackson s’occupera de la partie Histoire/Archéologie. Vous serez constamment surveillés et testés. Concernant le reste, le colonel Crichton a du vous le lire tout à l’heure.
Le colonel hocha la tête de haut en bas en toute mauvaise fois puis me fit un discret clin d’œil.
Je fus alors de nouveau raccompagné à mes quartiers, où je mis longtemps avant de m’endormir, des questions plein la tête.
« Que faisait-on dans cette base qui soit si secret ? »
« Pourquoi le docteur Jackson avait-il donc refusé de participer à mon mémoire si c’était pour vanter mes recherches désormais ? Et surtout dans quel but m’avait-il sélectionné et pour faire quoi ? »
Cette nuit là, je m’endormis tardivement, mais sans la moindre réponse
Dernière modification par Yaneore le 01 déc. 2008, 18:30, modifié 1 fois.
tskapo
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Message non lu par tskapo »

Intéressant, intriquant et très bien écrit! :clap: :clap:

J'espère que l'on n'aura pas à attendre la suite pendant les années :rolleyes: .
Dernière modification par tskapo le 03 avr. 2008, 14:44, modifié 1 fois.
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Re: [FANFIC] SG-A : La Sélection

Message non lu par Yaneore »

Non, rassure toi, je m'y suis remis à fond ! Je viens de finir le chapitre 2 que je posterais en fin de semaine prochaine si je le post en une seule fois, ou dès demain si je le coupe en deux.

Et merci pour vos encouragements ;)
Yaneore
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Re: [FANFIC] SG-A : La Sélection

Message non lu par Yaneore »

Voici la suite ! Et encore merci pour tous vos encouragements !

Chapitre 2 : Premier jour.


6 heures : Mess

Je fus réveillé aux aurores par un coup frappé à ma porte. Un militaire entra et m’indiqua qu’il était temps pour moi de me rendre au mess. Je n’étais pas du tout affamé mais me contraignis tout de même à suivre les habitudes de la base, si je souhaitais m’intégrer le plus rapidement possible. Je m’habillais en vitesse et suivis mon guide. A vrai dire, j’aurais pu me rendre tout seul au mess même si je n’y avais jamais été. Il suffisait de suivre le brouhaha infernal, qui venait d’une pièce au fond du couloir. Le guide m’expliqua que l’étage était réservé aux personnes présentes lors de la réunion de la veille et qu’il était interdit de prendre l’ascenseur. J’en pris bonne note. J’avais plus l’impression d’être un prisonnier qu’autre chose et me promis d’essayer de découvrir ce qui se tramait dans cette base. Car on nous cachait des choses importantes, j’en été sûr !
Arrivé au mess, je m’avançais devant le buffet et j’observais ce qui était proposé. Tout d’un coup je sentis une vague de nostalgie m’emporter auprès de ma bonne vieille nourriture de fouille, déshydratée.
Je ne réussis qu’à identifier une petite partie de tout ce qui était proposé, et me décidais finalement à prendre quelques bananes vertes, de la gelée bleue et ce qui ressemblait très vaguement à du porridge. C’est alors que j’aperçus une femme derrière moi, qui avait l’air, elle aussi, dégoûtée. Dans les un mètre soixante-dix, longiligne, brune aux yeux bleus, elle fronçait le nez, puis voyant que je la regardais, elle sourit :
- Je n’arrive pas à identifier la moitié de ce qu’ils proposent.
- C’est déjà moitié plus que moi.
Elle se mit à rire de bon cœur puis me tendit la main :
- Sarah Peters, physicienne.
- Enchanté, Michael Anderson, agrégé d’histoire et d’archéologie.
Un homme tapait du pied derrière nous, attendant que nous nous avancions, maugréant dans sa barbe des imprécations qui auraient fait rougir un parrain de la mafia.
Aussi finîmes-nous de nous servir puis nous mîmes activement à la recherche d’une table libre pour continuer notre discussion.
Un rugissement retentit soudain à l’autre bout de la salle, faisant se retourner la moitié du réfectoire.
- He ! Michael ! Je suis ici !
J’espérais sincèrement que cet énergumène m’aurait oublié. Je dessinais tant bien que mal un sourire avenant sur mes lèvres et me rendis à la table de Christopher Sanders, suivi de près par Sarah.
Nous nous assîmes et je fis les présentations :
- Sarah Peters, physicienne. Christopher Sanders, militaire.
- Lieutenant pour être exact. Et appelez-moi Chris. Alors comme ça, nous avons une scientifique maintenant ! bien joué Mick, le groupe est formé ! A moins que vous ne soyez déjà prise Sarah ?
- Je… non… répondit l’intéressée.
Chris semblait ne jamais perdre le nord. Il était direct, et j’espérais que cela ne nous apporterait pas trop d’ennuis dans le futur. Quant à Sarah, j’avais l’impression que cela lui enlevait une épine du pied, mais qu’en même temps elle ne savait pas trop quoi penser de nous deux. Rien que de très normal en somme.
- Très bien alors ! On va faire du bon boulot tous les trois ! s’exclama bruyamment mon nouveau collègue.
Une serveuse en laissa tomber son plateau, et plusieurs personnes se levèrent et sortirent de la cafétéria tout en jetant des regards dépourvus d’aménité à Chris, qui ne sembla pas les remarquer.
Sarah sourit timidement, puis demanda à voix basse, comme pour inciter Sanders à l’imiter :
- Savez-vous ce qu’on fait ici ?
Chris haussa les épaules.
- Quelque chose d’important. Si on en croit les ragots, cela coûte très cher à l’Etat. Certains parlent d’une armée, formée pour mener des guérillas sur n’importe quel terrain et à l’aide d’une technologie de haut niveau. D’autres parlent d’une agence secrète créée pour défendre la terre face à des extras terrestres…
Chris se mit alors à rire aux éclats et j’évitais de justesse, en me reculant, une frappe amicale dévastatrice.
- Un peu comme dans « Men in Black ». Vous savez le film de 1997 avec Will Smith et Tommy Lee Jones…
Il était plus que temps pour moi de me lever. Je n’avais aucun doute sur les connaissances de Chris en cinématographie, et je doutais fortement qu’il pouvait en parler indéfiniment. Avant de nous séparer, nous nous donnâmes rendez-vous en salle de gym, pour notre premier cours, une heure plus tard.
Je me rendis soudain compte que je n’avais pas touché au contenu de mon plateau. Je jetais tout ça sans état d’âme à la poubelle et me rendis dans ma chambre chercher deux- trois barres de céréales pour me caler la dent creuse… je craignais que mon stock ne s’épuise bien rapidement…


8 heures : Self-défense

Le plafond en contreplaqué, recouvert d’une couche de crépit granuleux, était ce que je voyais le plus de la salle de cours depuis maintenant presque une heure. J’étais cependant plus chanceux qu’une des personnes du groupe, qui avait été volontaire pour une démonstration. Le professeur Murray était issu, semblait-il, d’un croisement entre un taureau et un gorille. Je n’aurais pas été étonné le moins du monde qu’on vienne me dire qu’il venait d’une autre planète ! Et lorsqu’il demanda une âme charitable pour montrer un exercice, personne ne se proposa pendant ce qui sembla être une éternité. On n’entendit pas un bruit. Tout le monde cessa même de respirer et je doute fortement que Murray ait pu même croiser le regard de qui que ce soit. Puis tout à coup un homme s’avança avec un petit sourire en coin, la tête haute, et un regard méprisant en arrière, vers le reste de ses camarades. Cet homme qui répondait au nom de Jerry Carson ne semblait pas attirer la sympathie autour de lui. Cela ne m’étonna guère, ayant moi-même tout d’un coup la folle envie de l’étrangler de mes propres mains. Sentiment qui sur le moment, ne me fit guère honneur, j’en convins tout à fait. Chris, quant à lui, me murmura à l’oreille un propos fort discourtois, que je ne saurais répéter tel quel, concernant la filiation tendancieuse de cet énergumène.
Un bonheur absolu se dessina rapidement sur le visage de chacun lorsque le professeur Murray envoya le volontaire au tapis avec une torsion de la main et un basculement des épaules. Jerry arriva à terre avec force, et lorsqu’il se releva enfin, au bout de quelques minutes, se fut en boitillant et en se tenant les reins. Il jeta un regard noir à toute la salle et chacun lui répondit par un large sourire.
Ce moment d’euphorie ne dura guère en ce qui me concerne.
En effet, il apparut rapidement que notre camarade Chris Sanders connaissait très bien lui aussi cette technique de combat. Autant s’y prenait-il le plus doucement du monde avec Sarah, prenant en compte sa physionomie et son statut de femme, autant il n’avait pas autant de scrupules avec moi. Je fis quelques jolis vols planés, tel un patineur artistique s’envolant gracieusement dans les airs pour effectuer un de ses sauts. La réception, quant à elle, était bien moins gracieuse et s’apparentait plutôt au hockey sur glace. Nous attirâmes cependant bientôt le regard du professeur qui nous félicita avec sa sobriété habituelle, invitant les autres à nous imiter. Sarah en étonna plus d’un. Derrière son apparente fragilité, elle faisait jouer sa souplesse et sa dextérité, à un tel point qu’elle rivalisait presque avec les meilleurs. Je dois dire avec fierté qu’après une première heure catastrophique et de nombreuses ecchymoses multicolores, œuvres aurait-on dit de quelques peintres impressionnistes très inspirés, je m’en tirais finalement avec les honneurs.


10 heures : Sciences

Après ce cours mémorable, nous nous rendîmes pour les deux heures suivantes dans un laboratoire où l’on fut accueilli par le lieutenant-colonel Carter. Très rapidement j’en fus presque à regretter Murray et ses airs de bouledogue affamé. Je fus obligé de faire preuve de la plus grande concentration, rien que pour suivre ne serait-ce qu’un peu de l’objet du cours. Une histoire de mathématiques quantiques et de calculs de distances spatiales. La deuxième partie du cours porta sur des vaisseaux spatiaux à l’aspect de fers à repasser retournés pilotés par des petits hommes verts, ressemblant à s’y méprendre à la gelée du mess, et qui se dissimulaient derrière la face cachée de la Lune… Enfin, jusqu’à ce qu’un coup de coude vigoureux de Sarah dans mes côtes flottantes me réveilla. Carter me fixait d’un regard interrogateur, et toute la salle était tournée vers moi. Il semblait clair, même pour mon cerveau momentanément indisponible, que le professeur attendait de moi quelque chose. Et cela devait être en relation avec le tableau noircit de chiffre derrière elle. La dernière fois que j’y avais jeté un œil, il était tristement vierge. Je fis mine de réfléchir un moment puis haussais les épaules, avouant ainsi mon incompétence dans ce domaine. Carter secoua la tête puis interrogea une douzaine d’autres personnes qui, à mon grand soulagement, ne s’en tirèrent pas mieux que moi.
A midi, lorsque nous sortîmes de la salle, Sarah semblait dépitée. Lorsque je lui demandais ce qui n’allait pas, elle me répondit qu’à ce rythme là, d’ici les tests, on n’arriverait jamais à aborder toutes les notions relatives à l’espace-temps.
Sanders, discrètement, me fit un geste explicite concernant la santé mentale instable de notre amie.


Midi – 14 heures : Repas

Le repas de midi fut à l’image du déjeuner : tout simplement immonde. Aucun autre adjectif ne saurait décrire aussi clairement ce que nous affrontâmes alors. Mais je n’en écrirais pas plus, ne tenant pas à donner la nausée à mon hypothétique lecteur, s’il n’a pas déjà succombé à mon style littéraire déplorable.
Heureusement, la deuxième partie de la journée apparut plus intéressante, malgré les nombreuses protestations de mon estomac qui semblait vouloir communiquer de manière insistante avec moi. Je craignais fortement qu’il ne se plaignît de maltraitance, ce en quoi je ne pouvais lui donner totalement tort.



14 heures : Histoire


Nous avions cours l’après-midi avec le docteur Jackson. J’attendais ça avec impatience, et je ne fus pas déçu le moins du monde.
Cet homme dégageait une aura de compétence rare. Il semblait connaître ce dont il parlait sur le bout des doigts. On avait l’impression de voyager dans le temps lorsqu’on l’écoutait attentivement. Tout d’un coup, on voyait apparaître devant soi les grandes pyramides d’Egypte dans leur lustre d’origine, flamboyantes sous l’exigeant soleil égyptien. Puis l’on se tenait brusquement à l’intérieur du Parthénon, temple athénien, contemplant la statue d’Athéna chryséléphantine (d’or et d’ivoire), privilège exclusif des prêtres de la déesse. Et cette fois-ci, ce n’était pas un rêve, ne m’étant pas endormi. Comment l’aurais-je pu d’ailleurs avec une conférence d’une telle qualité ? Car à ce niveau-là, ce n’était pas un cours mais bel et bien une conférence. Même si je dois dire que le professeur Jackson avait une bien piètre idée des divinités. Il nous les décrivit maléfiques, même en ce qui concernait les plus aimées des Egyptiens, comme par exemple Hathor qui était pourtant déesse de l’amour et de la musique dans l’Egypte antique !
Le cours ne m’apprit rien de nouveau par son contenu, mais il avait été intéressant de par son coté ludique. Seul incident notable, lorsqu’un archéologue du nom de Stanley Emerson, d’un air suffisant et révolté, interrompit la séance en sortant de la salle, se plaignant assez haut pour que Daniel Jackson l’entende, qu’il ne pouvait rester dans un cours où l’on enseignait de pareilles stupidités concernant l’âge des monuments antiques. Cela ne sembla pas perturber le professeur le moins du monde, qui continua sa démonstration comme si de rien n’était.
Je connaissais Emerson. Il avait rudement attaqué mes théories quelques années auparavant. Je lui devais en grande partie mon statut de paria. Il avait tout fait pour prendre ma place d’universitaire, et il avait d’ailleurs finit par l’obtenir. Ce n’était pas un chercheur, mais un prédateur, un type peu fréquentable, et je décidais de tout faire pour l’éviter. A seize heures nous fûmes libérés pour le reste de l’après midi.


16 heures : Etudes

Nous nous mîmes d’accord, Sarah, Chris et moi, pour nous rejoindre à la salle d’étude afin d’échanger nos notes et nos impressions sur cette première journée. Nous nous séparâmes d’abord, le temps d’aller chercher des livres dans nos quartiers … et de quoi manger. Je saisis deux ouvrages bien illustrés sur l’histoire antique, séduisant l’archéologue averti que je suis, mais peut-être aussi les néophytes que sont mes deux camarades. Or j’avais la désagréable impression que Sarah avait eu autant de mal à suivre le cours du professeur Jackson, que moi celui du major colonel Carter. Chris avait peut-être été plus attentif, ayant passé les deux heures à comparer ce que Daniel disait aux « Dix Commandements » à « Gladiator », « La Momie » ou encore à « Indiana Jones » et « Benjamin Gates ». Cette énumération n’étant pas exhaustive, loin de là !
Je saisis alors quelques barres de céréale que je me mis à engloutir tel un camion poubelle un jour de ramassage. Je ne voulais pas les emmener avec moi, par peur de me retrouver très vite entouré de nombreux admirateurs, la bave aux lèvres. Je ne pouvais me le permettre, cela aurait vidé mon stock comme peau de chagrin. Et je comptais tenir au moins quelques jours de plus à ce rythme, ne voyant pas pourquoi le régime du mess s’améliorerait. Je craignais même que le pire restât à venir. Il fallait que je m’entretienne au plus vite avec le cuistot. Mes livres et mes notes dans mon sac, je me rendis à la salle d’étude. Je croisais en passant Sarah et Chris qui sortaient de leurs quartiers respectifs. Sanders prit le lourd sac de notre amie scientifique sur son dos, et nous continuâmes ainsi notre chemin. J’étais en train de penser au meilleur moyen d’expliquer la théorie du docteur Jackson à mes collègues, lorsque je tapais mon pied droit dans une porte entrouverte et m’affalais de tout mon long sur le sol, mon gros orteil me lançant douloureusement. Mes deux amis partirent d’un fou rire incontrôlable et je me vis me relever et donner un coup rageur de mon pied valide dans la porte, qui s’ouvrit sous le choc.
Tout d’un coup Sarah s’arrêta net de rire et pointa du doigt l’intérieur de la pièce.
- Mon dieu ! murmura t-elle, alors qu’elle devenait blanche comme un linge.
Chris entra en vitesse dans la salle, et je lui emboîtais le pas. Un spectacle de désolation s’offrit à nos yeux. Tout était sans dessus dessous. C’était un bureau, ou plutôt ce qu’il en restait. Sur les trois bibliothèques de la pièce, deux avaient été consciencieusement vidées et leur contenu jeté sur le sol. Des centaines de livres ouverts, face contre terre, donnaient l’impression de quelques oiseaux multicolores prêts à s’envoler au moindre bruit. Les tiroirs du bureau, au milieu de la pièce, étaient grands ouverts, et leurs dossiers et autres documents jonchaient le sol. On aurait dit qu’un cyclone avait traversé la salle. Seul une étagère n’avait pas été touchée. Elle contenait plusieurs coupes et décorations, la plupart au nom de John Crichton. Ainsi nous étions dans son bureau ! Tout d’un coup, une chaise bascula et l’on vit apparaître la tête d’un militaire. Un filet de sang lui coulait sur sa tempe gauche.
- Appelez le colonel Crichton vite ! réussit-il à articuler dans un souffle.
Sarah hocha la tête et partit en courant à la recherche de l’officier. L’homme sortit un mouchoir et se l’appliqua sur sa tempe ensanglantée, cherchant à stopper l’hémorragie.
- Il faut vous emmener à l’infirmerie, proposa Chris, d’un ton grave.
- Non pas question ! Pas avant d’avoir fait mon rapport !
L’homme ne voulut pas en démordre, et ne nous laissa même pas l’approcher. L’obstination des militaires dans ce genre d’affaire me laisse sans voix. N’aurait-il pas pu faire son rapport de la même façon à l’infirmerie ? J’en profitais pour jeter un œil (au sens figuré bien entendu) autour de moi. Je ne touchais rien, évidemment, mais je ne pus m’empêcher d’imprimer chaque détail dans ma mémoire. J’étais plutôt doué pour ce genre de jeu, y passant beaucoup de temps lors des fouilles. Mais je ne remarquais pas grand-chose. Les chemises, les sous chemises et leur dossier étaient mélangés dans toute la pièce. Je me penchai pour étudier leur contenu et il sembla rapidement qu’il s’agissait de dossiers du personnel. Je ne connaissais aucun nom. Je ne me relevai que lorsque j’entendis dans mon dos une coupe dégringoler de la seule étagère intacte. Je découvris ébahi que la salle était désormais remplie d’une dizaine de nos camarades venu voir ce qui se passait. Parmi eux Stanley Emerson, notre volontaire humilié du cours de Murray, Jerry Carson, l’homme qui était sorti en pleine conférence du docteur Jackson et une autre personne à la carrure imposante et à l’œil bovin qui semblait faire parti du groupe des deux précédents. Les trois hommes ricanaient bêtement.
- Qu’est-ce que vous faites tous là bandes de crétins ! C’est une scène de crime bon sang !
C’était le colonel Crichton qui venait de parler ainsi, arrivant à grandes enjambées, Sarah qui peinait à suivre, trottinant derrière lui.
Il nous expulsa tous manu militari, après avoir marmonné un vague remerciement à Sarah, Chris et moi.
Une sirène se déclencha alors rapidement et nous fûmes tous confinés dans nos quartiers pour le reste de la journée. Je n’arrivais pas à travailler ce jour-là, un nombre incalculable de détails me traversant l’esprit. Je restais avachi sur ma chaise, le regard dans le vide, essayant d’assembler les morceaux du puzzle. Quand je levais enfin les yeux vers l’horloge, en face de moi, avec la certitude de ne pas avoir avancé d’un pouce, je vis avec horreur qu’il était minuit passé. Un plateau froid peu ragoûtant m’attendait depuis maintenant plusieurs heures sur mon bureau, mais je décidais finalement de ne pas y toucher. Je mangerais mieux le lendemain. La nourriture ici n’était déjà pas bonne chaude, alors froide…
Dernière modification par Yaneore le 01 déc. 2008, 18:32, modifié 1 fois.
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Message non lu par Yaneore »

Voici la suite ! Et encore merci pour tous vos encouragements !

Chapitre 2 : Premier jour.


6 heures : Mess

Je fus réveillé aux aurores par un coup frappé à ma porte. Un militaire entra et m’indiqua qu’il était temps pour moi de me rendre au mess. Je n’étais pas du tout affamé mais me contraignis tout de même à suivre les habitudes de la base, si je souhaitais m’intégrer le plus rapidement possible. Je m’habillais en vitesse et suivis mon guide. A vrai dire, j’aurais pu me rendre tout seul au mess même si je n’y avais jamais été. Il suffisait de suivre le brouhaha infernal, qui venait d’une pièce au fond du couloir. Le guide m’expliqua que l’étage était réservé aux personnes présentes lors de la réunion de la veille et qu’il était interdit de prendre l’ascenseur. J’en pris bonne note. J’avais plus l’impression d’être un prisonnier qu’autre chose et me promis d’essayer de découvrir ce qui se tramait dans cette base. Car on nous cachait des choses importantes, j’en été sûr !
Arrivé au mess, je m’avançais devant le buffet et j’observais ce qui était proposé. Tout d’un coup je sentis une vague de nostalgie m’emporter auprès de ma bonne vieille nourriture de fouille, déshydratée.
Je ne réussis qu’à identifier une petite partie de tout ce qui était proposé, et me décidais finalement à prendre quelques bananes vertes, de la gelée bleue et ce qui ressemblait très vaguement à du porridge. C’est alors que j’aperçus une femme derrière moi, qui avait l’air, elle aussi, dégoûtée. Dans les un mètre soixante-dix, longiligne, brune aux yeux bleus, elle fronçait le nez, puis voyant que je la regardais, elle sourit :
- Je n’arrive pas à identifier la moitié de ce qu’ils proposent.
- C’est déjà moitié plus que moi.
Elle se mit à rire de bon cœur puis me tendit la main :
- Sarah Peters, physicienne.
- Enchanté, Michael Anderson, agrégé d’histoire et d’archéologie.
Un homme tapait du pied derrière nous, attendant que nous nous avancions, maugréant dans sa barbe des imprécations qui auraient fait rougir un parrain de la mafia.
Aussi finîmes-nous de nous servir puis nous mîmes activement à la recherche d’une table libre pour continuer notre discussion.
Un rugissement retentit soudain à l’autre bout de la salle, faisant se retourner la moitié du réfectoire.
- He ! Michael ! Je suis ici !
J’espérais sincèrement que cet énergumène m’aurait oublié. Je dessinais tant bien que mal un sourire avenant sur mes lèvres et me rendis à la table de Christopher Sanders, suivi de près par Sarah.
Nous nous assîmes et je fis les présentations :
- Sarah Peters, physicienne. Christopher Sanders, militaire.
- Lieutenant pour être exact. Et appelez-moi Chris. Alors comme ça, nous avons une scientifique maintenant ! bien joué Mick, le groupe est formé ! A moins que vous ne soyez déjà prise Sarah ?
- Je … non … répondit l’intéressée.
Chris semblait ne jamais perdre le nord. Il était direct, et j’espérais que cela ne nous apporterait pas trop d’ennuis dans le futur. Quant à Sarah, j’avais l’impression que cela lui enlevait une épine du pied, mais qu’en même temps elle ne savait pas trop quoi penser de nous deux. Rien que de très normal en somme.
- Très bien alors ! On va faire du bon boulot tous les trois ! s’exclama bruyamment mon nouveau collègue. Une serveuse en laissa tomber son plateau, et plusieurs personnes se levèrent et sortirent de la cafétéria tout en jetant des regards dépourvus d’aménité à Chris, qui ne sembla pas les remarquer.
Sarah sourit timidement, puis demanda à voix basse, comme pour inciter Sanders à l’imiter :
- Savez-vous ce qu’on fait ici ?
Chris haussa les épaules.
- Quelque chose d’important. Si on en croit les ragots, cela coûte très cher à l’Etat. Certains parlent d’une armée, formée pour mener des guérillas sur n’importe quel terrain et à l’aide d’une technologie de haut niveau. D’autres parlent d’une agence secrète créée pour défendre la terre face à des extras terrestres …
Chris se mit alors à rire aux éclats et j’évitais de justesse, en me reculant, une frappe amicale dévastatrice.
- Un peu comme dans « Men in Black ». Vous savez le film de 1997 avec Will Smith et Tommy Lee Jones …
Il était plus que temps pour moi de me lever. Je n’avais aucun doute sur les connaissances de Chris en cinématographie, et je doutais fortement qu’il pouvait en parler indéfiniment. Avant de nous séparer, nous nous donnâmes rendez-vous en salle de gym, pour notre premier cours, une heure plus tard.
Je me rendis soudain compte que je n’avais pas touché au contenu de mon plateau. Je jetais tout ça sans état d’âme à la poubelle et me rendis dans ma chambre chercher deux- trois barres de céréales pour me caler la dent creuse … je craignais que mon stock ne s’épuise bien rapidement …


8 heures : Self-défense

Le plafond en contreplaqué, recouvert d’une couche de crépit granuleux, était ce que je voyais le plus de la salle de cours depuis maintenant presque une heure. J’étais cependant plus chanceux qu’une des personnes du groupe, qui avait été volontaire pour une démonstration. Le professeur Murray était issu, semblait-il, d’un croisement entre un taureau et un gorille. Je n’aurais pas été étonné le moins du monde qu’on vienne me dire qu’il venait d’une autre planète ! Et lorsqu’il demanda une âme charitable pour montrer un exercice, personne ne se proposa pendant ce qui sembla être une éternité. On n’entendit pas un bruit. Tout le monde cessa même de respirer et je doute fortement que Murray ait pu même croiser le regard de qui que ce soit. Puis tout à coup un homme s’avança avec un petit sourire en coin, la tête haute, et un regard méprisant en arrière, vers le reste de ses camarades. Cet homme qui répondait au nom de Jerry Carson ne semblait pas attirer la sympathie autour de lui. Cela ne m’étonna guère, ayant moi-même tout d’un coup la folle envie de l’étrangler de mes propres mains. Sentiment qui sur le moment, ne me fit guère honneur, j’en convins tout à fait. Chris, quant à lui, me murmura à l’oreille un propos fort discourtois, que je ne saurais répéter tel quel, concernant la filiation tendancieuse de cet énergumène.
Un bonheur absolu se dessina rapidement sur le visage de chacun lorsque le professeur Murray envoya le volontaire au tapis avec une torsion de la main et un basculement des épaules. Jerry arriva à terre avec force, et lorsqu’il se releva enfin, au bout de quelques minutes, se fut en boitillant et en se tenant les reins. Il jeta un regard noir à toute la salle et chacun lui répondit par un large sourire.
Ce moment d’euphorie ne dura guère en ce qui me concerne.
En effet, il apparut rapidement que notre camarade Chris Sanders connaissait très bien lui aussi cette technique de combat. Autant s’y prenait-il le plus doucement du monde avec Sarah, prenant en compte sa physionomie et son statut de femme, autant il n’avait pas autant de scrupules avec moi. Je fis quelques jolis vols planés, tel un patineur artistique s’envolant gracieusement dans les airs pour effectuer un de ses sauts. La réception, quant à elle, était bien moins gracieuse et s’apparentait plutôt au hockey sur glace. Nous attirâmes cependant bientôt le regard du professeur qui nous félicita avec sa sobriété habituelle, invitant les autres à nous imiter. Sarah en étonna plus d’un. Derrière son apparente fragilité, elle faisait jouer sa souplesse et sa dextérité, à un tel point qu’elle rivalisait presque avec les meilleurs. Je dois dire avec fierté qu’après une première heure catastrophique et de nombreuses ecchymoses multicolores, œuvres aurait-on dit de quelques peintres impressionnistes très inspirés, je m’en tirais finalement avec les honneurs.


10 heures : Sciences

Après ce cours mémorable, nous nous rendîmes pour les deux heures suivantes dans un laboratoire où l’on fut accueilli par le lieutenant-colonel Carter. Très rapidement j’en fus presque à regretter Murray et ses airs de bouledogue affamé. Je fus obligé de faire preuve de la plus grande concentration, rien que pour suivre ne serait-ce qu’un peu de l’objet du cours. Une histoire de mathématiques quantiques et de calculs de distances spatiales. La deuxième partie du cours porta sur des vaisseaux spatiaux à l’aspect de fers à repasser retournés pilotés par des petits hommes verts, ressemblant à s’y méprendre à la gelée du mess, et qui se dissimulaient derrière la face cachée de la Lune … Enfin, jusqu’à ce qu’un coup de coude vigoureux de Sarah dans mes côtes flottantes me réveilla. Carter me fixait d’un regard interrogateur, et toute la salle était tournée vers moi. Il semblait clair, même pour mon cerveau momentanément indisponible, que le professeur attendait de moi quelque chose. Et cela devait être en relation avec le tableau noircit de chiffre derrière elle. La dernière fois que j’y avais jeté un œil, il était tristement vierge. Je fis mine de réfléchir un moment puis haussais les épaules, avouant ainsi mon incompétence dans ce domaine. Carter secoua la tête puis interrogea une douzaine d’autres personnes qui, à mon grand soulagement, ne s’en tirèrent pas mieux que moi.
A midi, lorsque nous sortîmes de la salle, Sarah semblait dépitée. Lorsque je lui demandais ce qui n’allait pas, elle me répondit qu’à ce rythme là, d’ici les tests, on n’arriverait jamais à aborder toutes les notions relatives à l’espace-temps.
Sanders, discrètement, me fit un geste explicite concernant la santé mentale instable de notre amie.


Midi – 14 heures : Repas

Le repas de midi fut à l’image du déjeuner : tout simplement immonde. Aucun autre adjectif ne saurait décrire aussi clairement ce que nous affrontâmes alors. Mais je n’en écrirais pas plus, ne tenant pas à donner la nausée à mon hypothétique lecteur, s’il n’a pas déjà succombé à mon style littéraire déplorable.
Heureusement, la deuxième partie de la journée apparut plus intéressante, malgré les nombreuses protestations de mon estomac qui semblait vouloir communiquer de manière insistante avec moi. Je craignais fortement qu’il ne se plaignît de maltraitance, ce en quoi je ne pouvais lui donner totalement tort.


14 heures : Histoire


Nous avions cours l’après-midi avec le docteur Jackson. J’attendais ça avec impatience, et je ne fus pas déçu le moins du monde.
Cet homme dégageait une aura de compétence rare. Il semblait connaître ce dont il parlait sur le bout des doigts. On avait l’impression de voyager dans le temps lorsqu’on l’écoutait attentivement. Tout d’un coup, on voyait apparaître devant soi les grandes pyramides d’Egypte dans leur lustre d’origine, flamboyantes sous l’exigeant soleil égyptien. Puis l’on se tenait brusquement à l’intérieur du Parthénon, temple athénien, contemplant la statue d’Athéna chryséléphantine (d’or et d’ivoire), privilège exclusif des prêtres de la déesse. Et cette fois-ci, ce n’était pas un rêve, ne m’étant pas endormi. Comment l’aurais-je pu d’ailleurs avec une conférence d’une telle qualité ? Car à ce niveau-là, ce n’était pas un cours mais bel et bien une conférence. Même si je dois dire que le professeur Jackson avait une bien piètre idée des divinités. Il nous les décrivit maléfiques, même en ce qui concernait les plus aimées des Egyptiens, comme par exemple Hathor qui était pourtant déesse de l’amour et de la musique dans l’Egypte antique !
Le cours ne m’apprit rien de nouveau par son contenu, mais il avait été intéressant de par son coté ludique. Seul incident notable, lorsqu’un archéologue du nom de Stanley Emerson, d’un air suffisant et révolté, interrompit la séance en sortant de la salle, se plaignant assez haut pour que Daniel Jackson l’entende, qu’il ne pouvait rester dans un cours où l’on enseignait de pareilles stupidités concernant l’âge des monuments antiques. Cela ne sembla pas perturber le professeur le moins du monde, qui continua sa démonstration comme si de rien n’était.
Je connaissais Emerson. Il avait rudement attaqué mes théories quelques années auparavant. Je lui devais en grande partie mon statut de paria. Il avait tout fait pour prendre ma place d’universitaire, et il avait d’ailleurs finit par l’obtenir. Ce n’était pas un chercheur, mais un prédateur, un type peu fréquentable, et je décidais de tout faire pour l’éviter. A seize heures nous fûmes libérés pour le reste de l’après midi.


16 heures : Etudes

Nous nous mîmes d’accord, Sarah, Chris et moi, pour nous rejoindre à la salle d’étude afin d’échanger nos notes et nos impressions sur cette première journée. Nous nous séparâmes d’abord, le temps d’aller chercher des livres dans nos quartiers … et de quoi manger. Je saisis deux ouvrages bien illustrés sur l’histoire antique, séduisant l’archéologue averti que je suis, mais peut-être aussi les néophytes que sont mes deux camarades. Or j’avais la désagréable impression que Sarah avait eu autant de mal à suivre le cours du professeur Jackson, que moi celui du major colonel Carter. Chris avait peut-être été plus attentif, ayant passé les deux heures à comparer ce que Daniel disait aux « Dix Commandements » à « Gladiator », « La Momie » ou encore à « Indiana Jones » et « Benjamin Gates ». Cette énumération n’étant pas exhaustive, loin de là !
Je saisis alors quelques barres de céréale que je me mis à engloutir tel un camion poubelle un jour de ramassage. Je ne voulais pas les emmener avec moi, par peur de me retrouver très vite entouré de nombreux admirateurs, la bave aux lèvres. Je ne pouvais me le permettre, cela aurait vidé mon stock comme peau de chagrin. Et je comptais tenir au moins quelques jours de plus à ce rythme, ne voyant pas pourquoi le régime du mess s’améliorerait. Je craignais même que le pire restât à venir. Il fallait que je m’entretienne au plus vite avec le cuistot. Mes livres et mes notes dans mon sac, je me rendis à la salle d’étude. Je croisais en passant Sarah et Chris qui sortaient de leurs quartiers respectifs. Sanders prit le lourd sac de notre amie scientifique sur son dos, et nous continuâmes ainsi notre chemin. J’étais en train de penser au meilleur moyen d’expliquer la théorie du docteur Jackson à mes collègues, lorsque je tapais mon pied droit dans une porte entrouverte et m’affalais de tout mon long sur le sol, mon gros orteil me lançant douloureusement. Mes deux amis partirent d’un fou rire incontrôlable et je me vis me relever et donner un coup de pied rageur de mon pied valide dans la porte, qui s’ouvrit sous le choc.
Tout d’un coup Sarah s’arrêta net de rire et pointa du doigt l’intérieur de la pièce.
- Mon dieu ! murmura t-elle, alors qu’elle devenait blanche comme un linge.
Chris entra en vitesse dans la salle, et je lui emboîtais le pas. Un spectacle de désolation s’offrit à nos yeux. Tout était sans dessus dessous. C’était un bureau, ou plutôt ce qu’il en restait. Sur les trois bibliothèques de la pièce, deux avaient été consciencieusement vidées et leur contenu jeté sur le sol. Des centaines de livres ouverts, face contre terre, donnaient l’impression de quelques oiseaux multicolores prêts à s’envoler au moindre bruit. Les tiroirs du bureau, au milieu de la pièce, étaient grands ouverts, et leurs dossiers et autres documents jonchaient le sol. On aurait dit qu’un cyclone avait traversé la pièce. Seul une étagère n’avait pas été touchée. Elle contenait plusieurs coupes et décorations, la plupart au nom de John Crichton. Ainsi était-on dans son bureau ! Tout d’un coup, une chaise bascula et l’on vit apparaître la tête d’un militaire. Un filet de sang lui coulait sur sa tempe gauche.
- Appelez le colonel Crichton vite ! réussit-il à articuler dans un souffle.
Sarah hocha la tête et partit en courant à la recherche de l’officier. L’homme sortit un mouchoir et se l’appliqua sur sa tempe ensanglantée, cherchant à stopper l’hémorragie.
- Il faut vous emmener à l’infirmerie, proposa Chris, d’un ton grave.
- Non pas question ! Pas avant d’avoir fait mon rapport !
L’homme ne voulut pas en démordre, et ne nous laissa même pas l’approcher. L’obstination des militaires dans ce genre d’affaire me laisse sans voix. N’aurait-il pas pu faire son rapport de la même façon à l’infirmerie ? J’en profitais pour jeter un œil (au sens figuré bien entendu) autour de moi. Je ne touchais rien, évidemment, mais je ne pus m’empêcher d’imprimer chaque détail dans ma mémoire. J’étais plutôt doué pour ce genre de jeu, y passant beaucoup de temps lors des fouilles. Mais je ne remarquais pas grand-chose. Les chemises, les sous chemises et leur dossier étaient mélangés dans toute la pièce. Je me penchai pour étudier leur contenu et il sembla rapidement qu’il s’agissait de dossiers du personnel. Je ne connaissais aucun nom. Je ne me relevai que lorsque j’entendis dans mon dos une coupe dégringoler de la seule étagère intacte. Je découvris ébahi que la salle était désormais remplie d’une dizaine de nos camarades venu voir ce qui se passait. Parmi eux Stanley Emerson, notre volontaire humilié du cours de Murray, Jerry Carson, l’homme qui était sorti en pleine conférence du docteur Jackson et une autre personne à la carrure imposante et à l’œil bovin qui semblait faire parti du groupe des deux précédents. Les trois hommes ricanaient bêtement.
- Qu’est-ce que vous faites tous là bandes de crétins ! C’est une scène de crime bon sang !
C’était le colonel Crichton qui venait de parler ainsi, arrivant à grandes enjambées, Sarah qui peinait à suivre, trottinant derrière lui.
Il nous expulsa tous manu militari, après avoir marmonné un vague remerciement à Sarah, Chris et moi.
Une sirène se déclencha alors rapidement et nous fûmes tous confinés dans nos quartiers pour le reste de la journée. Je n’arrivais pas à travailler ce jour-là, un nombre incalculable de détails me traversant l’esprit. Je restais avachi sur ma chaise, le regard dans le vide, essayant d’assembler les morceaux du puzzle. Quand je levais enfin les yeux vers l’horloge, en face de moi, avec la certitude de ne pas avoir avancé d’un pouce, je vis avec horreur qu’il était minuit passé. Un plateau froid peu ragoûtant m’attendait depuis maintenant plusieurs heures sur mon bureau, mais je décidais finalement de ne pas y toucher. Je mangerais mieux le lendemain. La nourriture ici n’était déjà pas bonne chaude, alors froide…
Eloa
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Re: [FANFIC] SG-A : La Sélection

Message non lu par Eloa »

Je suis contente que tu ais décidé de reprendre l'écriture de ta fic. La suite est très bien écrite.
J'aime bien ton style. Il est facile de te lire , tu décris très bien les scènes et tu sais nous tenir en haleine. ^_^

Vivement la suite !! :D
Dernière modification par Eloa le 13 avr. 2008, 10:51, modifié 1 fois.
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mais en ce qui concerne l'univers
je n'en ai pas encore acquis la certitude absolue."
(Albert Einstein)
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Re: [FANFIC] SG-A : La Sélection

Message non lu par tskapo »

Bien, bien!
Ca évolue bien et ça reste intéressant.
La Russie c'est comme l'empire Goa'uld, mais on la vaincra!!!
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