Alors que les Ricains attendent avec impatience la réponse très prochaine des Canadiens sur le successeur à leurs F-18, LM a, semble-t-il, rencontré quelques soucis avec le radar du F-35. Problème qui devrait être résolu à la fin du mois.
Le F-35 a également des problèmes avec son radar
Publié le 10/03/2016 à 16h43, par Antony Angrand
Le F-35 a également des problèmes avec son radar. Le radar du F-35A est victime de la version 3i du logiciel de l'appareil. Un correctif devrait être livré à l'US Air Force à la fin de ce mois. © Lockheed Martin
On ne compte plus les problèmes dont a été victime le F-35. Entre le turboréacteur, le siège éjectable, le logiciel de maintenance, le canon, les réservoirs de carburant... La liste est longue. A celle-ci vient de s'ajouter le radar à antenne à balayage électronique actif.
Ce dernier, l'AN/APG-81, a vu son fonctionnement gravement perturbé par le logiciel de l'appareil, sous version 3i. Plus simplement, le radar s'arrête de fonctionner en vol à la suite d'un bug logiciel. Ce qui est quelque peu problématique puisque c'est cette version logicielle, la 3i, que l'Us Air Force va utiliser lorsqu'elle déclarera la capacité opérationnelle initiale de la flotte de F-35, ce qui devrait intervenir entre le 1er août et le 31 décembre de cette année.
Le problème a été identifié à la fin 2015, mais il semblerait qu'il ait été précédemment remarqué au cours des essais de compatibilité avec l'appareil et ses systèmes. Lockheed Martin a découvert l'origine du problème et veut s'assurer que la solution sera implémentée au travers du laboratoire d'essais logiciel. La nouvelle version corrigée de ce dernier devrait être livrée à la fin mars de cette année.
F-35, la décision canadienne est attendue avec impatience
Publié le 11/03/2016 à 19h27, par Antony Angrand
F-35, la décision canadienne est attendue avec impatienceLa décision du gouvernement canadien d'acquérir -ou non- 65 F-35 est attendue avec impatience par les Etats-Unis. Si l'appareil n'est pas retenu, les autres pays partenaires du programme souffriraient de coûts majorés. © Lockheed Martin
Le secrétaire américain à la défense aimerait que le gouvernement canadien prenne enfin une décision, à savoir remplacer ou non ses vieux CF-18 par des Lockheed Martin F-35. "Parce que le Canada a été un partenaire du programme F-35, si cette nation décide de se retirer, les autres pays membres du programme ayant choisi l'appareil en souffriront forcément en termes de coûts", a déclaré le secrétaire adjoint américain à la défense, Robert Work.
Le Canada avait planifié l'acquisition de 65 appareils sous le gouvernement conservateur, mais le processus d'acquisition a été stoppé car les conservateurs furent accusés par le vérificateur général d'avoir avancé des coûts erronnés voir truqués et de ne pas avoir fait suffisamment de recherches.
Une des promesses du nouveau gouvernement libéral a été d'acheter un appareil moins coûteux et de consacrer les économies réalisées à la rénovation de la marine de guerre canadienne. Une compétition que les libéraux veulent ouverte, qui n'excluerait pas forcément le F-35. Toutefois, depuis qu'elle a pris ses fonctions, Judy Foote, ministre des services publics et de l'approvisionnement du Canada, a déclaré que le F-35 pouvait toujours être la solution pour le remplacement des F/A-18.
"Il est important que le Canada prenne une décision quant à l'appareil dont ce pays a besoin, pour son intérêt national", a déclaré Robert Work, avant d'ajouter "les Etats-Unis et le Canada peuvent travailler [de concert] sur ce sujet. Ce sont des décisions de politique et de défense qui sont extrêmement importantes pour le Canada, et en aucune manière nous n'essayons de mettre le gouvernement canadien sous pression".
Boeing considère de son côté que son Super Hornet a toutes les chances de remporter la compétition, une fois que celle-ci sera officiellement lancée. "La conception robuste du Super Hornet et sa motorisation biréacteur en font le jet le plus approprié pour les opérations au-dessus de l'arctique. [L'appareil] est également moins onéreux à opérer et à maintenir", a commenté Roberto Valla, vice-président des ventes mondiales de Boeing au Canada.