Voilà, des petites infos trouvées sur les pesticides, que nous utilisons dans notre jardin....
"Les pesticides, appelés également phytosanitaires ou produits de traitement sont des poisons destinés à tuer les herbes (herbicides), les insectes (insecticides), à lutter contre les maladies (fongicides), ou à se débarrasser de divers animaux jugés nuisibles (souricides, raticides, nématicides…).
Sur les 23 millions de foyers que comptent la France, 13 millions ont un jardin (dont 600 000 agriculteurs) et 4 millions un jardin d'intérieur. Parmi ces 17 millions de jardiniers, environ la moitié utilise des pesticides de manière régulière.
La France est le 1er consommateur européen de produits phytosanitaires et le 3ème consommateur mondial derrière les États-Unis et le Japon avec environ 100 000 tonnes de matières actives utilisées en France chaque année. Sur ces 100 000 tonnes, environ 94% sont destinés à l'agriculture, 3% aux jardins amateurs et 3% aux collectivités, administrations (DDE) et SNCF. Si les quantités utilisées par les jardiniers amateurs sont nettement inférieures à celles utilisées en agriculture :
- les lieux d'application des désherbants par les particuliers (fossés, pentes de garage, allées gravillonnées…) font craindre une pollution des eaux plus directe,
- les méthodes d'application des particuliers (sans protection, en oubliant parfois la nocivité des produits et en surdosant) font craindre un impact sur la santé.
Les produits phytosanitaires sont pour la plupart fabriqués par de très grosses multinationales de l'agro-chimie qui travaillent également dans le secteur des médicaments, des biotechnologies (notamment des Ogm) et des semences. Les plus importantes de ces firmes s'appellent Aventis (fusion de Hoetsch et de Rhône Poulenc), Bayer, Monsanto ou Syngenta (fusion de Novartis et de Astra-Zeneca).
Pour obtenir une autorisation de mise sur le marché, la firme demandeuse doit fournir au Ministère de l'Agriculture un dossier d'homologation analysant :
- l'efficacité du produit et sa sélectivité ;
- l'impact possible sur la santé : effet d'être exposé à une grande dose en une seule fois (toxicité aiguë), effet d'être exposé à une petite dose tous les jours durant toute une vie (toxicité chronique). Les tests sont effectués sur un animal d'expérience (en général le rat) et les résultats extrapolés à l'homme
Monsanto, avec ses désherbants Round Up à base de glyphosate, a été l'un des premiers à afficher des mentions environnementales sur ses pesticides : " 100% biodégradable " et " respecte l'environnement ". Les associations de consommateurs et d'environnement dénoncent depuis plusieurs années ce qu'elles estiment être une désinformation du consommateur. Il semble que Monsanto les ait entendu puisqu'en 2002, la firme annonçait qu'elle retirait ses 2 mentions " biodégradable " et " respecte l'environnement " de ces désherbants.
Tant qu'un pesticide n'est pas entièrement dégradé en eau, carbone et élements minéraux, il est suceptible d'avoir un impact sur l'environnement. Or ce temps de dégradation est IN-CAL-CU-LABLE tant il est fonction du lieu où est aplliqué le produit (surface perméable ou imperméable, pH du sol, teneur en sable-limon-argile) et des conditions climatiques (température, humidité…). Pour la matière active de glyphosate, les tests effectués en laboratoire font état d'une demi-vie (temps que mettra 50% de la quantité appliquée à se dégrader) variant de 14 jours à 111 jours suivant le type de sol. Des tests effectués dans le cadre du programme Bretagne Eau Pure ont même montré que, appliquée sur une surface imperméable (bitume, gravillons), la matière active de glyphosate est retrouvée jusqu'à 6 mois après son application !
Or le glyphosate est considérée comme une des matières actives se dégradant le plus vite !
Les microorganismes et vers de terre sont des éléments indispensables à la fertilité d'un sol et donc à la santé des plantes. Bien que souvent invisibles à l'œil nu, ils participent à la décomposition de la matière organique (feuilles mortes, déchets végétaux…) pour produire l'humus et les éléments minéraux directement assimilables par les plantes.
Les jardiniers amateurs peuvent contribuer à la pollution des eaux de 3 manières principales :
- en désherbant chimiquement des surfaces imperméables (trottoirs, cours...) ou semi-perméables (allées gravillonnées…), surfaces particulièrement sensibles au ruissellement (les matières actives sont emportées par la pluie vers le fossé, le réseau d'eau d'égout) ;
- en traitant près des points d'eau ou des voies d'écoulement des eaux : puits, fossés, grilles d'égout… ;
- en rinçant son pulvérisateur au-dessus d'un évier ou d'une voie d'écoulement des eaux. Or après la pelouse, le fossé, le réseau d'eau d'égout, l'évier… il y a ou une rivière ou une nappe souterraine. Derrière les rivières et les nappes souterraines, il y a la nécessité d'approvisionner la population en eau potable.
Les transferts de pesticides dans les eaux concernent essentiellement les désherbants.
Il existe encore peu d'analyses de matières actives dans l'air. Mais les quelques analyses qui ont pu être faites en Bretagne, à Lille ou à Strasbourg montrent une contamination permanente de l'air par les pesticides avec des pics de pollution pendant les périodes de traitement. Ces études ont fait l'objet de gros titres dans les journaux. A Strasbourg, l'étude de l'IFARE (Institut franco-allemand de recherche en environnement) concluait qu'une personne vivant dans la vallée du Rhin respirait deux fois plus de pesticides dans l'air qu'elle n'en buvait dans l'eau (sous l'hypothèse d'une eau conforme à la norme de 0,1 µg/l).
Les animaux peuvent être intoxiqués par les pesticides utilisés par les jardiniers amateurs :
- soit directement : en absorbant, en respirant ou en étant en contact direct avec des pesticides ;
- soit indirectement : en consommant de la végétation traitée, en mangeant une proie elle-même intoxiquée, ou en buvant de l'eau contaminée. "
Bon, je ne vais pas tout mettre, j'ai déjà fait une selection ici!
Je vous donne le lien ici:
Infos pesticides
C'est le "dossier spécial jardinage amateur"
Quand on parlait de petits gestes, on voit ici que ça peut être bien utile....
L'homme n'est pas vieux comme le monde, il ne porte que son avenir.
Eluard