Voyage en Terre Moyenne!

Atchoum
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Re: Voyage en Terre Moyenne!

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Dernier message de la page précédente :

Bon avec un peu de retard j'ai quand même fait la lecture!

Alors c'est toujours autant sympa à lire! L'histoire est vraiment sympa!
Avec la petite allusion à Aripoter de Djicaroling :D Même si j'aime pas Harry Potter c'est sympa quand même :D
CITATION Un tel Céléron
CITATION « Dois je vraiment me donner Le Pen d’expliquer tous les noms ?
:lol: :lol:

Et le "magasin" excellent aussi!
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leprechaun
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Re: Voyage en Terre Moyenne!

Message non lu par leprechaun »

Marci beaucoup! Je sais pas encore ce qui va se passer par la suite mais je vais tacher de pas te décevoir. ^_^
Heureux que tu ais lu la petite note sur jean Marie. J'ai essayé d'amener ça de manière pas trop lourdaude. espérons que c'est le cas! ;)
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Re: Voyage en Terre Moyenne!

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Chapitre 7 : La communauté passe à la caisse

Litécouriel et son époux ayant appris qu’une importante troupe d’orques patrouillait dans les environs, ils dépêchèrent en vitesse un messager afin de stopper la progression de nos huit compagnons. Gil Malad les rattrapa à deux lieues de l’orée de la forêt. Il leur expliqua qu’ils devaient revenir sur leurs pas et se rendre à l’embarcadère elfique en plein milieu de la Lorien. Ils y parvinrent en milieu de journée. Là, quatre barques à proue de cygne les attendaient. Ils y montèrent à raison de deux membres par bateau. Méchoui et Pinpin se retrouvèrent ensemble. Vladumir et Albicore prirent la seconde barque, Sam et Fronton la troisième, et Lagodas et Grumbly la quatrième.

L’elfe leur expliqua comment il convenait de manœuvrer les frêles esquifs. Le membre se trouvant à l’avant devait pagayer à gauche tandis que son acolyte à l’arrière ferait de même mais à droite. Nos huit compagnons s’entraînèrent quelques minutes dans une petite crique. Tout allait bien pour les premières barques. Mais rien ne se passait comme prévu pour le bateau de Grumbly et Lagodas. Le bateau, au lieu d’avancer, tournait en rond !!! Grumbly, à l’arrière, pesait cinq fois plus que son compère elfe. Le nain avait beau tricher avec la balance, il n’en pesait pas moins deux cent cinquante kilos. L’elfe était monté à bord de la barque avec la légèreté d’une plume. Mais sitôt que le nain y était monté, la barque s’était cabrée comme un cheval sauvage qui refuse qu’on lui mette la bride sur le cou. Grumbly se laissa tomber à l’arrière du bateau. Aussitôt, Lagodas se retrouva propulsé comme une fusée à près de trente pieds de haut. Il en profita pour travailler son saut carpé qu’il perfectionnait en vue des jeux olympiques des elfes. Il tomba avec grâce et remonta sur le bateau aussi sec. Mais le problème de la barque demeurait. L’elfe n’atteignait pas l’eau avec sa pagaie. Du coup, il ne pouvait redresser la course du navire. On résolut le problème en chargeant à l’avant du bateau la totalité des paquets de la compagnie. L’elfe était heureux ! Monté surs les paquets, il avait une vue merveilleuse sur les environs. Litécouriel dénoua la corde qui retenait leur embarcation. Grumbly et Lagodas démarrèrent en trombe. La reine elfe, qui n’avait pas lâché la corde fut tirée à la suite du navire, et entra dans l’eau la tête la première. Elle tint la corde et se mit à glisser sur les eaux délicieuses de la rivière. C’est ainsi que fut inventé le jet ski. Mais ceci est une autre histoire. Revenons donc à notre sujet.

Leur voyage sur l’eau devait durer dix jours. Le seul évènement notable des neuf premiers jours fut causé par un animal inhabituel en ces lieux. Un gigantesque crocodile en mal de pitance mordit la proue de la barque de Grumbly et Lagodas, la prenant pour un volatile fort charnu. Celle-ci menaçait à tout moment de chavirer. Et il était hors de question pour Grumbly de finir dans l’eau. Il se rua à l’avant du bateau, sa hache à la main.

-« Khazad ! Khazad aî menou » beugla le nain

La barque bascula et se retourna. Grumbly coula d’abord à pic mais se ressaisit. Il attrapa la queue du crocodile et la mordit. La bête vagit avec force. Des dizaines de litres d’eau entrèrent dans la gueule du reptile qui se noya. Grumbly refit surface. Ses compagnons le voyaient nager avec peine. Croyant qu’il était en train de se couler, ils lui tendirent une pagaie. Ils virent alors que c’était le cadavre du reptile qui ralentissait la nage du nain. Ce soir là, au camp, le teigneux être des cavernes se tailla des bottes dans le cuir du mammifère. On lui donna alors le surnom de « Crocodile » Grumbly !

Le dixième jour, ils parvinrent à de grandes chutes d’eau que l’on ne pouvait passer en bateau. Ils firent un bivouac sur une vaste étendue de gazon, à l’orée d’une forêt, non loin des chutes. D’après Albicore, cet endroit était connu sous le nom de Parc Galette. Ils allumèrent un petit feu, suffisant pour leur permettre de se réchauffer, mais suffisamment discret pour ne pas être repérés par des êtres malfaisants. Mais Lagodas était inquiet. Il sentait que quelque force maléfique était à l’œuvre de ce côté de la rivière. Il confia ses soucis à Albicore qui lui répondit que leur pause durerait peu de temps.

Sam prépara une choucroute au riesling, spécialité bien connue du Rohan.

-« T’as pas plein le vin, mon salaud » dit Grumbly
-« Tu vas pas t’en plaindre non plus, espèce de sac à whiskey » répondit Lagodas
-« Certes, non ! Mais nous, dans les mines, le beckaoffe, on sait le faire ! Et dans le beckaoffe, on met du vin rouge, non du vin blanc ! » grogna le nain
-« Oui, mais c’est une choucroute que Sam nous a fait» dit l’elfe
-« Ah ! C’est pour ça que le beckaoffe avait un drôle de goût » dit Grumbly, fin saoul.

Il rota, et tourna le dos à ses acolytes afin de piquer un petit somme. Peu après, il se mit à ronfler.

-« La légendaire discrétion des nains » dit l’elfe.

Il donna au nain un coup de pied au cul. Celui-ci se réveilla en grognant. « Y aurait pas quelqu’un qui m’a marché dessus ? ». « Non, pas que j’aie vu » répond l’elfe innocemment. « Chier ; on peut même plus roupiller tranquille » répondit le nain. Et il se rendormit. Lagodas et Albicore se mirent à s’entretenir au sujet du chemin à prendre. Vladumir était parti chercher du bois pour le feu. Sam et Fronton observaient la nature. Méchoui et Pinpin quant à eux étaient à la recherche d’une quelconque herbe à fumer. Ils en trouvèrent une qui leur convint. Ils avaient un air béat et réjoui. Albicore dansait en tutu violet devant eux. Grumbly faisait du smurf, rythmé par le chant des oiseaux. Yo ! Yo ! Lagodas se promenait d’arbre en arbre au moyen d’un liane, poussant un cri qui leur était inconnu : « oéoéoooooooooooooooooo éoéo ! ». Les deux cousins furent tirés de leur sommeil par une magistrale paire de baffes.

-« Albicore ? » s’écria Pinpin, « mais où es votre tutu ? »
- « De quoi parlez vous donc ? » répondit le numénoréen d’un air navré
-« Grumbly, où est votre survêt ? » demanda à son tour Méchoui

Le nain s’assura au moyen de deux coups de têtes que, cette fois ci, les deux hobbits étaient bel et bien réveillés.

« Les Onslé Kaî approchent. C’est le moment de tirer l’épée, semi hommes ! »

Ce qu’ils firent. Au même moment, des vociférations se firent entendre. Poussant des cris sauvages, les Onslé Kaî dévalèrent la colline, en direction des huit membres de la compagnie. Six de nos amis se mirent à l’attaque. Les deux cousins prirent peur à la vue de leurs ennemis. Ils traversèrent la rivière à la nage. Ils se retournèrent pour voir le combat. Vladumir avait étendu à ses pieds près de trente orques. Albicore tranchait mains, têtes et jambes à tour de bras. Lagodas prenait plaisir à faire chanter la corde de son arc. A chaque Onslé Kaî tué, il chantait le refrain d’une chanson de sa composition. Il transperçait l’œil d’un orque de ses flèches, et se mettait aussitôt à chanter « Des ptits trous, des ptits trous »*… Sam assommait ses ennemis à coups de casserole, et Fronton recourait à un stratagème diabolique. Il se penchait au dessus de l’eau, poussait un cri d’étonnement : « Oh ! ». L’orque stoppait son attaque et regardait dans l’eau à son tour. « Ben quoi ? » répondait il. « Là ! Approchez vous encore un peu ! » disait Fronton. Et il donnait un coup de pied au derrière de l’orque qui allait se noyer dans la rivière.

Voyant le courage de leurs compagnons, les deux cousins se ragaillardirent. Ils étaient champions de ricochet, et ce jour là, ils confirmèrent leur talent. Ils se mirent à ramasser des pierres plates et coupantes qu’ils lancèrent dans l’eau. Les pierres ricochèrent et virent frapper les orques furieux. Pinpin en abattit un du nom de Goliath d’une pierre en plein front ! Pendant ce temps, Albicore, Lagodas, Grumbly avaient éloigné du camp la plupart de leurs diaboliques ennemis. Sam et Fronton avaient pris la fuite. Et Vladumir luttait seul contre dix ennemis. Il courut jusqu’en haut de la colline. Il se cacha dans le tronc d’un gigantesque arbre creux. Méchoui et Pinpin traversèrent la rivière en sens inverse afin de venir en aide à Vladumir. Mais quelques orques les capturèrent. Pendant ce temps, Vladumir se trouvait dans le tronc de l’arbre creux. Les parois étaient tapissées de miel et de cire. La reine des abeilles avait en effet fait de cet arbre mort son palais d’été. Vladumir en lécha longuement et avec gourmandise les parois. Il en sortit en titubant et mourut d’indigestion. Cependant, la cire qu’il ingurgita l’avait comme statufié**. Il se tenait mort mais debout ! Les geôliers de Méchoui et Pinpin arrêtèrent leur course devant Vladumir et ricanèrent. L’un deux mugit : « Voilà un bien triste cire ! ». Son trait d’esprit fut accueillit par des vociférations et une tempête de rire et de sifflets.

Quand Albicore, Grumbly et Lagodas revinrent, Sam et Fronton étaient déjà loin. Méchoui et Pinpin étaient prisonniers des Onslé Kaî. Et comme nous le savons tous, Vladumir était mort. Ils mirent l’homme du Grondor dans une des deux barques et l’abandonnèrent à la rivière. Ils pleurèrent longuement. Puis sachant que les orques emmèneraient les prisonniers en Misengarde, ils se dirigèrent vers le sud.

Fronton et Sam s’enfuirent au milieu de la bataille. Fronton réussit à convaincre son acolyte de rentrer en Comté. Il leur fallait donc se diriger vers le nord. Ils prirent leur carte. Et la tenant à l’envers, ils partirent vers le sud, vers le Mordorir et leur destinée.





* Cette chanson se transmit chez les elfes à travers les ages, et a été plagiée récemment par un dénommé Serge G.

** Un certain monsieur Grévin s’est inspiré de cette anecdote pour fonder son propre musée.







ps: commentez, merci! ;)
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Re: Voyage en Terre Moyenne!

Message non lu par leprechaun »

Je posterai le chapitre 8 en fin de semaine prochaine. :P
Atchoum
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Re: Voyage en Terre Moyenne!

Message non lu par Atchoum »

Bon avec un peu de retard (dur à trouver du temps libre :wacko: ), voilà mes impressions!

Alors c'est toujours autant bon et plaisant à lire! :)

J'aime beaucoup les différentes clin d'oeil et réferences que tu mets tout le long de l'histoire!
L'humour est très bien trouvé et je me suis retrouvé un peu bête à rire tout seul devant mon ordi 2-3fois :D
CITATION Il transperçait l’œil d’un orque de ses flèches, et se mettait aussitôt à chanter « Des ptits trous, des ptits trous »
CITATION « Voilà un bien triste cire ! »
:lol: :lol:


J'attends la suite en fin de semaine maintenant :)
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Re: Voyage en Terre Moyenne!

Message non lu par leprechaun »

Merci, atchoum!

J'ai déjà imaginé les différentes conneries qui jalonneront le récit! Ca devrait etre gratiné! :P
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Re: Voyage en Terre Moyenne!

Message non lu par leprechaun »

Chapitre 8 : Chants de guerre et purée d’orques



« La Comté est percée de trous. Pas de quoi en faire un gruyère ! »
Proverbe hobbit



Lagodas, Grumbly et Albicore venaient d’abandonner le corps de Vladumir au fleuve. Ils pleurèrent longuement. Leurs larmes ruisselèrent jusqu’au fleuve qu’ils firent doubler de volume. C’est de ce fait historique que l’on a tiré l’expression « un torrent de larmes ». Mais ceci n’est pas notre propos. Revenons à nos trois amis. Lagodas s’isola un moment et se mit à psalmodier en langue elfique. Grumbly et Albicore étaient moralement abattus. Soudain Grumbly bondit sur ses pieds. Il avait une expression triomphante sur le visage.

- « La tristesse est dans nos cœurs. Nous avons été, certes, frappés par un deuil cruel. Mais nous nous devons d’aider nos amis prisonniers. » dit il
- « Quel espoir nous reste t il ? » répondit Albicore
- « Nous sommes des soldats, n’est ce pas ? Nous avons besoin d’un chant pour nous donner du cœur à l’ouvrage » fit le nain
- « Bonne idée ! Mais de quoi parlerons nous dans notre chanson ? » dit le numénoréen
- « Nous devons aller au combat, le cœur vaillant ! Donnez moi une heure et j’aurai une chanson toute prête ! » grogna Grumbly
- « Une heure et pas une de plus ! » répliqua Albicore

Albicore s’allongea aux côtés de l’elfe, sous un chêne immense. La mousse était fraîche et fort confortable. Aussi sombra t il rapidement dans un profond sommeil. Son repos fut bercé par le crissement de la plume du nain qui courait fiévreusement sur le papier. Au bout d’une heure, la chanson était prête, et attendait d’être interprétée. Grumbly frisait sa moustache. Ce qu’on peut dire, c’est qu’il était fier de sa composition. La transcrire en totalité serait vain et fastidieux. Aussi n’en reproduirons nous qu’une mince partie.

« Purée d’orques et bouillie de trolls,
Voilà ce que nous ferons de nos épées !
Si l’un de ces pignoufs me frôle,
J’aurai vite fait de l’découper !

On va leur meuler la face et ça va chier !
Nos ennemis finiront tous en viande hachée !

Dans de la graisse de Harradrim
Nous les ferons tous frire !
Il n’y aura ni rire ni frime
Mais nous, on sera en délire !

On va leur meuler la face et ça va chier !
Nos ennemis finiront tous en viande hachée !

Leurs carcasses empuantiront les alentours !
Les os de leurs squelettes blanchiront au soleil !
Leur chair en putréfaction rendra malades les vautours !
Et la terre sera purifiée de notre sang vermeil !

On va leur meuler la face et ça va chier !
Mais moi, d’leur mort je s’rai pas fâché ! »


Ainsi se termina la chanson de Grumbly. Comme on peut le voir, le nain était un grand ami de la syntaxe et de la poésie elfique. Il avait écrit cette chanson comme sous l’emprise d’une inspiration divine. Il glissa le manuscrit de la chanson dans sa culotte afin de ne pas se le faire chourer par quelque malandrin indélicat. Le raffinement et le bon goût de la composition plurent à Albicore. Mais ce dernier était soucieux.

-« Ami elfe ! Serez vous des nôtres ? Joindrez vous votre si belle voix à la mienne ?» dit il
- « En vérité, j’étais moi-même en train de méditer sur ma propre chanson. La chanson de Grumbly est fort belle, mais elle ne convient point aux belles gens ! » dit l’elfe.

Il entonna aussitôt son propre chant. Les oiseaux de la forêt se turent pour l’écouter. L’hymne entonné par l’elfe semblait venir d’un autre temps, d’un autre monde. Elle était empreinte de magie et de mystère.

« Ainsi vont les chants de guerre !
Le violent y côtoie le vulgaire !
Afin d’exalter le courage dans nos cœurs,
Il nous faut pousser des hourras de vainqueurs,
Traiter l’ennemi de tous les noms,
Afin qu’à côté les ordures elles mêmes sentent bon !
Marchons, courons, galopons,
Cessons de courir continuellement les jupons !
Frappons leurs armures de nos armes !
Qu’ils versent un noir et violent torrent de larmes !
Que se lèvent le soleil et la vermeille aurore,
Et qu’ils éclairent les innombrables cadavres de leurs morts ! »

Le bon Grumbly pleura d’émotion. Albicore salua la chanson elfique d’un hochement de tête. Il savait la chanson de Grumbly surpassée. Mais, bon compagnon, il la chanterait tout de même. Nos trois héros avaient désormais de quoi réveiller le feu qui couvait dans leur cœur. Ils bondirent sur leurs pieds et se mirent en route.

Leur voyage les mena en Rohan, où ils arrivèrent trois jours après la mort de Vladumir. Ils avaient parcouru près de cinquante lieues. Non sans mal d’ailleurs. Le gibier était rare et ils rationnaient la nourriture procurée par les elfes en prévision d’un éventuel retour. L’elfe était rapide comme le vent. Albicore le suivait avec difficulté. Grumbly, quand à lui, faisait de son mieux. Mais son épaisse côte de mailles l’alourdissait. Cependant, cette dernière avait ses avantages. La nuit, elle reflétait la lumière de la lune, ce qui faisait que nos trois amis y vouaient comme en plein jour. Plus que les ascensions, c’étaient les descentes qui posaient des difficultés à Grumbly. Il avait résolu le problème de la manière suivante. Il s’arrêtait, se mettait la tête entre les jambes (les nains ont beau être gros, ils sont réputés pour leur souplesse) et se penchait vers l’avant. Il basculait lentement, puis dévalait les pentes à toute vitesse. En roulant ! C’est pourquoi il était toujours le premier en bas. Sa voix rocailleuse et ses nombreux jurons avaient effrayé bon nombre de serviteurs de Mouron qu’il avait rencontrés sur sa route. Une fois, une orque femelle avait été obligée de laisser tomber le gâteau qu’elle venait de sortir du four afin de boucher les oreilles de son nourrisson ! La pâtisserie finit à terre. L’orque la ramassa et la retourna afin que le gâteau fût présentable. Ainsi naquit la tarte tatin.

Le Rohan était un pays magnifique. Vallonné et herbeux, il était le territoire des seigneurs des chevaux. L’air y était pur et sain. Lagodas, Grumbly et Albicore y pénétrèrent à l’aurore de leur quatrième jour de voyage. Lagodas distingua un nuage de fumée à l’horizon. Cela signifiait qu’une grande troupe à cheval approchait. Nos trois amis décidèrent de se porter à leur rencontre. Cinq minutes après leur entrée dans ce pays nouveau, ils furent faits prisonniers par les cavaliers de Rohan!

Le chef des Rohirrims avait pour nom Homer Son visage et son port traduisaient une haute naissance et une noble origine. Il leur demanda qui ils étaient et ce qu’ils venaient faire en Rohan. Albicore leur expliqua que deux de ses amis avaient été faits prisonniers par des Onslé Kaî. Ces derniers avaient obliqué vers l’ouest, en direction de la Misengarde !

- « Les Onslé Kaî ont été tués cette nuit ! Mes hommes et moi les avons surpris à la lisière de la forêt de Popcorn. Aucun des deux cent orques n’en a réchappé. Mais nous n’avons pas vu vos amis. Peut être ont-ils pénétré dans la forêt ! » dit Homer, d’un air maussade

- « Il vaudrait mieux qu’ils n’y soient pas entrés » gémit Albicore.

Faisons une petite pause dans le récit et attachons nous à élucider le nom de la forêt dont Homer vient de faire mention. La forêt de Popcorn est située en Rohan. Les arbres qui la composaient occupaient un massif montagneux gigantesque ainsi qu’une petite plaine. Elle était essentiellement composée de chênes. Des orques malintentionnés y mirent un jour le feu. L’incendie ravagea toute la forêt. Les glands, sur le sol et les arbres, se mirent à chauffer. Leur coque se craquela progressivement. Puis ils explosèrent de toute part. On eût dit un feu d’artifice de flocons blancs. Quand l’incendie se fut enfin calmé, on remarqua que le sol était recouvert de milliers de tonnes de pop corn. Heureusement, les arbres repoussèrent, et ils ne permettent plus aux orques de s’approcher de la forêt. C’est à la suite de cette tragédie que l’on nomma la forêt « Popcorn » !

- « Homer ! Nous aurions grandement besoin de vôtre aide » dit Albicore
- « J’ai d’autres chats à fouetter, mon gars ! Mais demande toujours» dit Homer
- « Nous aurions besoin de deux de vos montures afin d’aller quérir l’aide de votre roi, Théodieux, à Méduseld ! »
- « Et pis quoi encore ? » répliqua Homer « Les chevaux sont des êtres qui nous sont sacrés, et nul étranger ne mérite de les monter »

Des ricanements approbateurs surgirent des rangs des soldats. Mais Albicore tenta crânement sa chance. Il avait du lembas.

-« Pas même si je vous offre des beignets elfiques ? » demanda t il

Les yeux d’Homer étincelèrent et la bave lui vint aux lèvres. Il ne put s’empêcher de crier.

- « Oooooooooooooooooooooooooh, Dooonuts ! » mugit Homer « Rajoutez une petite mousse et je suis votre homme »

Grumbly se sépara de son tonnelet de bière à contrecoeur. Mais en contrepartie, il gagnait un cheval.

-« Vous êtes des hommes d’honneur » dit Homer, les lèvres couvertes de sucre glace, « et je vais respecter ma parole. »

Il siffla et deux magnifiques chevaux s’avancèrent. Leurs propriétaires avaient été tués lors de la bataille contre les Onslé Kaî.

- « Voici Arnoklarsfel et Pagode. Puissent ils vous porter à Méduseld à la vitesse du vent. » dit il.

Grumbly et Lagodas montèrent sur le cheval le plus costaud, et Albicore prit l’autre. Ils saluèrent de la main et partirent au galop. En jetant un coup d’oeil en arrière, Grumbly vit Homer en train de lécher la confiture qui lui collait aux doigts. Mais le cavalier ne voyait pas celle qu’il avait sur le nez.



Pendant ce temps, Sam et Fronton se dirigeaient vers l’est et le Mordorir. Voilà deux jours qu’ils marchaient depuis la bataille contre les Onslé Kaî. Ils firent une halte pour manger. Fronton s’adossa à un rocher pendant que Sam préparait la pitance. Il bourra sa pipe et se mit à faire des ronds de fumée.

- « Pas fâché d’avoir arrêté notre voyage sur l’eau. C’est dur le bateau. Surtout dans les montées ! » dit il

- « Certes ! Mais à force de courir, j’ai les pieds en sang. Et mes poils commencent à tomber ! » répondit Sam

- « Passe moi la carte ! Il faut que je la consulte afin de voir où nous en sommes » dit Fronton

Et Sam de fouiller dans son sac de voyage. Il en sortit un parchemin de la taille d’un timbre mais de l’épaisseur d’un dictionnaire. Déplié, il eut pu servir de couverture aux deux hobbits. Ils cherchèrent des yeux un poteau indicateur afin de leur permettre de se repérer sur la carte. Ils virent non loin de là un panneau à indications multiples.

- « Misengarde, 123 miles ! » dit Fronton
- « Rome, 2542 miles ! » poursuivit Sam
- « Rome ? Où est ce donc situé ? » Fronton
- « Sauf votre respect, msieur Fronton, vos connaissances en histoire sont plus que limitées. Rome, la légendaire cité des gobelins. Toutes les mines y mènent ! » dit Sam
- « Moué ! Minas Mugul, 253 miles ! » poursuivit Fronton
- « La Comté, 1425 miles ! » dit Sam
- « 1425 miles » cria Fronton, paniqué. « Lorsque nous avons quitté Parc Galette, nous étions à 1234 miles ! Cela veut dire que nous nous sommes éloignés ! »
- « Il faut croire que nous avons pris la carte à l’envers » se désespéra Sam
- « Cela ne se passera pas comme ça ! » meugla Fronton « Je vais porter réclamation au guide du routard, moi ! Y z’auront intérêt à me rembourser la carte. »
- « Pourriez vous leur suggérer de marquer Haut et Bas, comme sur les cartons de déménagement ? Et au lieu de marquer Nord, Sud, Est, Ouest, marquer Haut, Bas, Droite, et Gauche ? Ce serait plus simple » dit Sam
- « Certes » répondit Fronton « Mais comment rejoindre la Comté désormais ? »
- « La terre moyenne est ronde » dit Sam « Il n’y a qu’à aller tout droit et on arrivera à destination, même si c’est très long ! »

Ils mangèrent pour oublier leurs soucis. Le repas terminé, ils firent la sieste. Ils furent perturbés par un sifflement rauque apporté par le vent. Ils tirèrent leurs épées hors du fourreau et se cachèrent derrière un rocher. Un être difforme surgit d’un talus. Il était pâle, maigre et vêtu seulement d’un pagne en lambeaux. Il sifflait et grognait. Il n’avait plus un poil sur le caillou.

- « Mon trésssor ! Ils nous l’ont volé ! Mais nous leur reprendront, hein, mon trésssor ! Et je ne…. »

Les deux hobbits lui sautèrent dessus sans lui laisser le temps de terminer sa phrase. Ils le ligotèrent avec des cordes elfiques. Aussitôt la créature se mit à pester et cracher. Il se tortillait comme un vers et meuglait comme une vache que l’on dépèce vivante. Craignant que les cris de Gouloun n’attirent les serviteurs de Mouron, ils le délièrent, ayant eu obtenu sa promesse de ne plus hurler. Fronton paraissait connaître le passé de cette créature. Il le regardait avec un mélange de compassion et de mépris. Mais Sam se grattait la tête d’un air stupide.

- « Qui êtes vous donc ? » demanda t il
- « Je suis Gouloun, mon trésssor ! » fit la créature
-« Mais cela n’est pas votre vrai nom » répliqua Fronton
- « Je ne me souviens pas de quel il est »
- « Votre nom est … Chardegol* ! » dit Fronton
- « Charl-de-gol ? » dit la créature, les yeux humides
- « Vous allez nous aider à aller en Mordorir, Gouloun ! » dit Fronton
- « Pourquoi vous aiderai je, mon trésssor ? Ils veulent détruire mon trésssor, mon trésssor ! »
- « Nous allons perdre patience si vous vous obstinez ! » dit Fronton
- « Jamaisssssss ! » fit Gouloun

La solution diplomatique ayant échoué, Fronton laissa à Sam carte blanche pour obtenir l’aide de Gouloun. Sam avait une lueur sadique dans le regard. Il se frottait les mains.

- « Il se trouve que j’ai faim. Je vais donc vous faire cuire. Cuire dans de la sauce tomate avec du thym, du basilic. Votre chair ne m’a pas l’air particulièrement goutue. Je pense devoir l’assaisonner avec du poivre et du chorizo. Ensuite, je vous découperais avec la dague que voici et vous ferai sécher au soleil. Nous pourrons ainsi la conserver longtemps dans notre sac, et nous ne risquerons pas de tomber en rade de nourriture » fit Sam
- « Mais comme traitement, ssss’est pas humain, mon trésssor ! Ah, ça, non ! » dit Gouloun en gémissant
- « Aussi sommes nous des hobbits ! » ironisa Sam

Gouloun se mit à pleurer et à émettre toutes sortes de bogborygmes profonds. Il espérait s’attirer la pitié de Fronton. Mais celui-ci faisait semblant de ne pas voir et se curait les dents avec Dard. Voyant l’indifférence feinte de Fronton, Gouloun hurla plus fort encore. Sam dégaina son épée. Gouloun prit peur et se jeta aux pieds de Sam lui promettant de les guider jusqu’au Mordorir.

- « Quel sera notre chemin » fit Fronton
- « Nous passerons par les marais des Maures, les montagnes de l’Evelyne Buil avant d’entrer en Mordorir » siffla Gouloun. « Mais si nous devons aller en Mordorir, il nous faut partir de suite. Nous avons bien des lieues à faire. Oh ça oui, mon trésssor ! »

Ainsi les trois compagnons se mirent ils en route pour l’est et le Mordorir.


* Des barbares grotesques se sont inspirés de ce nom pour baptiser leur navire amiral. Comme la pauvre créature, ce navire était une vraie épave. Mais cela n’est pas en rapport avec notre histoire.







ps: commentez svp! ;)
Dernière modification par leprechaun le 20 août 2006, 13:04, modifié 1 fois.
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Re: Voyage en Terre Moyenne!

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Prochain chapitre d'ici une quinzaine! :anno:
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