[Fanfic] LA TOMBE

l'enfanteuse
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Re: [Fanfic] LA TOMBE

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CITATION il a bien fallut que quelqu'un aille cherché Jeff pour lui dire qu'il avait de la visite et ça ne leur a pas paru bizarre qu'un prisonnier américain puisse recevoir de la
non, il n'etait pas dans la zone du parloir, il est apparu dans la cour au moment ou les femmes se sont mise a courir, tout comme sheppard d'ailleur. je vais verifier si c'est pas clair dans la fic. sinon:

ben oui, c'est pas si simple, c'est certain. :huh:
en fait, je l'avais détaillé davantage au début, mais comme ce sont des souvenirs, j'ai purgé.
je me suis basée sur un article expliquant les conditions de vie des prisonniers dans une prison afghane. et en particulier d'americains, mercenaires, tueurs. malgre leur exaction les USA les chouchoutaient, m'enfin bon... :angry:
Donc, parloir est un grand mot, plutot une zone ou ils se retrouvent. L'idée était que sheppard s'est volontairement isolé pour être emmene par un garde. renseignements prit grace a Naïla sur la façon dont ça se passe. naïla de son coté était avec les prisonniers. pendant ce temps(...qui n'est pas forcement court, car les femmes sont avec leur mari, ami, complice, peut être...) Sheppard a maitrise le garde et piegé le baraquement.
Tu as vu une burqa, rien de plus simple d'en caché une sous le voile qui prend absolument tout le corps. :o
Bref, shep est un militaire formé, on peut penser que pour lui, rien de plus simple de reperer THE americain dans un petit camps et de l'en sortir...moyennant quelques morts, of course. surtout quand on ne l'attend pas!!

si je le détaille dans la fic, ça ruinera encore plus le rythme, d'autant que finalement, la façon a peu d'importance. J'aurai aussi pu le faire se souvenirs de la sortie de prison sans rien dire de plus, mais j'aimais bien l'idée du colonel en "robe"! :D
donc, du coup, je vous ai laisser imaginer comment il a fait pendant que les femmes distribuaient les denrées aux hommes. et c'est pas mal non plus d'imaginer.
voila, le fin mot de l'histoire...
pas trop déçu? :blink:
Dernière modification par l'enfanteuse le 10 sept. 2006, 15:00, modifié 1 fois.
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Re: [Fanfic] LA TOMBE

Message non lu par tyrsia »

ah d'accord maintenant que tu viens d'expliquer comment l'évasion c'était déroulée je comprend mieux (qu'est-ce que je peux être lente à la détente moi ^_^ ). Disons que je n'avais pas pensé une minutes que la "femme" emmenée vers un baraquement puisse être Sheppard.
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Re: [Fanfic] LA TOMBE

Message non lu par l'enfanteuse »

CITATION (tyrsia,Dimanche 10 Septembre 2006 à 14h07) Disons que je n'avais pas pensé une minutes que la "femme" emmenée vers un baraquement puisse être Sheppard.
quoi?!!! c'etait pas suffisament explicite. alors là suis super trsite. bon, ben, j'vais me faire harakiri..... :anno:
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Message non lu par marpire »

Trop bien ! je dirais même géantissime
moi je trouve que le rythm est bien comme il est !
:bye:
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Re: [Fanfic] LA TOMBE

Message non lu par Eloa »

CITATION (l'enfanteuse,Dimanche 10 Septembre 2006 à 14h13)
CITATION (tyrsia,Dimanche 10 Septembre 2006 à 14h07) Disons que je n'avais pas pensé une minutes que la "femme" emmenée vers un baraquement puisse être Sheppard.
quoi?!!! c'etait pas suffisament explicite. alors là suis super trsite. bon, ben, j'vais me faire harakiri..... :anno:
Je n'avais pas compris moi aussi... :rolleyes:

Je dois te dire que ta fic est tout simplement géniale !!! :up: :up:
Je suis impatiente de lire la suite car tu sais vraiment nous tenir en haleine. Les descriptions sont très bien faîtes et tu arrives à retranscrire parfaitement les sentiments de chacun des personnages.
Je trouve que ce chapitre a un peu moins de rythme mais je comprends pourquoi maintenant.


Vivement la suite !! :D
Dernière modification par Eloa le 10 sept. 2006, 16:16, modifié 1 fois.
"Deux choses sont infinies: l'univers et la bêtise humaine,
mais en ce qui concerne l'univers
je n'en ai pas encore acquis la certitude absolue."
(Albert Einstein)
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Re: [Fanfic] LA TOMBE

Message non lu par Atlantrice »

J'adore,j'adore,j'adore!Pour la subtitution du prisonnier,ben moi je ne me suis pas tant pris la tête :D ,en fait j'ai même pas réagi(c'est vous dire) ^_^ ,au fait le coin paumé,je crois que c'est
Spoiler
l'antartique
,enfin bon,vivement la suite!
Dernière modification par Atlantrice le 10 sept. 2006, 16:44, modifié 1 fois.
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Re: [Fanfic] LA TOMBE

Message non lu par l'enfanteuse »

yes..le winner is....antarctique of course!!!!
et qui Sheppard a rencontré en Antarctique?

bon , je vous laisse mijoter et je mettrais l'avant dernier chapitre la semaine prochaine.
Au fait, voulez vous que je sois plus explicite sur l'évasion en rajoutant deux ou trois phrases, ou je laisse telquel?
merci @ tous, mes fidèles.... on se croierait dans une secte :lol: et les autres!
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Re: [Fanfic] LA TOMBE

Message non lu par tyrsia »

CITATION Au fait, voulez vous que je sois plus explicite sur l'évasion en rajoutant deux ou trois phrases, ou je laisse telquel?
Hum ben moi j'ai vraiment compris comment ils ont fait après explication donc peut-être que oui. Parce que si ça risque d'alourdir ta fic ce serait dommage car elle est vraiment bien
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Re: [Fanfic] LA TOMBE

Message non lu par l'enfanteuse »

alors pour répondre aux commentaires, toujours très constructifs, j'ai refais le début du paragraph sur l'évasion. Je le post ici pour savoir si celui-ci vous semble plus clair. Bon, je n'ai toujours pas été direct, je veux vous laisser imaginer, mais j'espère que c'est plus explicite. si cela vous convient, je le corrigerai en faisant un EDIT...
A vos votes......
merci ^_^

Cinq femmes entièrement recouvertes par la toile bleue afghane, avancent lentement dans la cour de l’insalubre prison. C’est l’heure de la visite des épouses et des femmes qui comme Naïla soutiennent moralement les détenus. Les gardiens attendent ce moment avec impatience.
Des femmes dans ce milieu d’hommes, c’est toujours un grand moment de plaisir… Ils laissent vagabonder leurs esprits et s’imaginent déshabillant tantôt l’épouse, tantôt la bienfaitrice. Mais ce n’est pas toujours imaginaire. Qui sera la prochaine prise ?
A l’entrée du compartiment carcéral, un gardien attrape l’une d’elle.
Un peu en retrait, la jeune femme s’était isolée du groupe. Sans doute une nouvelle ignorant qu’ici, mieux valait ne pas être seule.
C’est en tout cas ce que pense l’imprudent gardien.
La jeune femme se débat quelques minutes puis paraît suivre docilement le surveillant vers un baraquement en bois.
Les autres poursuivent leur chemin, faisant mine de ne rien voire derrière leur visière en fil de fer.
Au parloir, les détenus profitent de la présence des femmes et de leurs baluchons remplis de denrées. Quelques légumes frais, un peu de pain, bref, ce que les geôliers ont bien voulu laisser passer. L’ambiance régnant dans cette salle commune est austère et strict. Pas ou peu de mots, juste l’essentiel.

Arrive l’heure de la prière. Les femmes sont conviées vers la porte. Pas de pleurs, pas de déchirement, juste quelques murmures et peut être un touché de main.
Soudain, une immense flamme jaillit du baraquement en bois.
Un gigantesque feu embrase la vétuste prison.
Les gardiens tentent à la fois de contrôler l’incendie, les prisonniers qui manifestent leurs angoisses et les femmes qui prisent de panique, courent dans tous les sens.
Dans la cour de la prison c’est l’affolement général, femmes et prisonniers se télescopent sans discernement.
Un tir de fusils mitrailleurs calme les esprits.
Les prisonniers sont raccompagnés vers des cellules plus isolées et les femmes sont regroupées puis escortées vers la sortie.
Dans la cohue, l’une d’elle à semble-t-il été blessé. Elle boite et progresse difficilement.
La lourde porte se referme derrière les six burqas bleues, laissant la prison à son agitation.


Aï aï aï, est-ce que c'est plus explicite que la femme a fait exprès de se faire attraper?
NOn? bon bas, je retourne me faire harakiri...
dites, si je m'ouvre le bidon, qui fera la suite hein???
pensez-y avant de me démolir!!!!! :ninja:
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Re: [Fanfic] LA TOMBE

Message non lu par tyrsia »

Moi ça me conviens. Comme tu précises que Naïla est là on se doute un peu que Sheppard est là.
CITATION A l’entrée du compartiment carcéral, un gardien attrape l’une d’elle.
Un peu en retrait, la jeune femme s’était isolée du groupe. Sans doute une nouvelle ignorant qu’ici, mieux valait ne pas être seule. [...] La jeune femme se débat quelques minutes puis paraît suivre docilement le surveillant vers un baraquement en bois.
à mon avis c'est assez explicite ainsi.
Ah au faite je me suis rendue compte en relisant le chapitre 5 que j'avais oublié pas mal de détails comme l'endroit où le feu avait pris et le rapport avec l'heure de la prière, donc si j'y avais fais plus attention je crois que j'aurais pu comprendre de suite. désolé
Bon ben je crois que tu n'as pas besoin de te faire harakiri, en plus se serait dommage.
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Re: [Fanfic] LA TOMBE

Message non lu par l'enfanteuse »

Bon, alors faut suivre dans ce chapitre, parce que ça passe de la réalité au délire de façon un peu strange parfois.
J'espère que vous visualiserez bien le truc et que ça vous fera autant marrer que moi!
bonne lecture

Chapitre six

L’exile
Loin du monde et de la réalité


Le major Sheppard est assis dans la neige fraîche du petit matin. Le soleil donne un éclairage agréable au continent blanc qui s’étend devant lui.
Il tient, froissé dans sa main, une missive reçue un mois plus tôt.
Les yeux noyés de larmes, il déplie la lettre lue et relue tant de fois.

« John,
Je suis au regret de t’annoncer la mort tragique de Naïla.
Je sais que malgré la distance, vos sentiments n’avaient pas changé.
Elle parlait souvent de te rejoindre, loin de son pays meurtri. Mais sa place était auprès des siens. Tu l’avais comprit et elle ne t’en aimais que davantage.
Son décès plonge toute notre petite communauté dans la peine et le chagrin. Elle laisse un grand vide dans nos cœurs. Je te sais fort et courageux. Je suis certain que tu surmonteras cette épreuve comme tant d’autres auparavant.
Ses dernières pensées ont été pour toi.
Elle t’aimait.
PML »


-« Je t’aimais aussi Naïla. Pourquoi ne m’as-tu pas suivi ? »
Un long sanglot achève la phrase du major.

Depuis neuf mois, le major Sheppard est affecté à une base de l’Antarctique.
Cet exile forcé est loin de lui déplaire. Le calme et le silence sont apaisants. Mais plus que tout, le major adore les étendues de neige qui se perdent à l’infinie. A mille lieux de sa prison, carcan de chaleur et d’odeurs, le continent de glace traduit la liberté mieux que tout autre chose.
Il regarde au loin, respire profondément.
Il savait que Naïla était gravement malade, contaminée par une bactérie pathogène présente dans l’eau. Il avait pu lui parler quelques semaines avant sa mort. Entendre sa voix, une dernière fois.
Naïla avait été plus forte que la guerre, mais la maladie avait eu raison d’elle. John n’en était pas surprit outre mesure. La nature lui avait toujours prit ce qui lui était chère.
-« Mais maintenant, c’est fini. Tu ne me prendras plus jamais ceux que j’aime. Tu m’entends ? Plus jamais !! »
L’écho de son cri se perd dans l’immensité blanche. Le major Sheppard retourne auprès de son hélicoptère.


***************************************************************


-« Plus jamais, tu m’entends ? »
Le cri est prononcé avec rage et fermeté.
Comme éjecté loin de son corps, le nuage recule précipitamment.
Le colonel se calme aussitôt. Plus de geignements, plus de nausées, plus de larmes. Son visage s’adoucit et sa respiration se fait plus fluide.

Immédiatement les alarmes d’Atlantis se mettent à raisonner. Le docteur Beckett éteint les voyants clignotants.
-« Les données biométriques du colonel viennent brutalement de changer. Sa fièvre a chuté et il ne présente plus de troubles neurologiques. »
McKay pianote avec entrain sur son clavier…Excroissance électronique de son bras.
-« L’hygrométrie également a chuté, fortement et brutalement. »
Le docteur Weir interroge l’équipe de scientifiques présente tant sur la planète que dans la cité.
-« Est-ce que cela à un lien avec les délires du colonel ? »
McKay saute sur l’occasion pour poursuivre ses explications, prématurément interrompues.
-« Oui, complètement. Je pense que l’entité exhorte Sheppard à se remémorer des souvenirs. Elle entretient son état de sommeil afin de capter l’électricité qui parcourt ses synapses. »
Zelenka intervient.
-« Pourquoi dans ce cas, se concentrer sur son activité neuronale à l’exclusion de l’énergie musculaire de ses membres, par exemple ? Le cerveau n’est pas la seule zone parcourue par des influx électriques.
-Je suppose que la quantité d’électricité est finalement moins importante que sa qualité et sa rapidité de diffusion. C’est en phase de sommeil paradoxale que le cortex est le plus actif. C’est sans doute pour cela que l’entité cherche à tout prit à enfermer le colonel dans ses rêves. »

Teyla montre du doigt l’écran.
-« Je parlerais plutôt de cauchemars. C’est la première fois depuis que nous avons un visuel, que le colonel n’est pas agité.
-Oui, c’est un fait. La créature ne semble pas apprécier les plaisirs oniriques. Elle a l’air de se complaire dans la souffrance. J’en ignore la raison, peut être est-elle simplement sadique ? »

Elisabeth n’apprécie que moyennement cet humour.
-« McKay !
-Désolé…
Quoiqu’il en soit, la masse brumeuse s’est écartée du colonel et celui-ci est plus paisible. Le lien de cause à effet est donc indéniable.
Docteur Weir, je pense que c’est le moment le plus propice pour capter son attention. Il faut profiter de la faible emprise de l’entité pour ramener Sheppard parmi nous. »

Elisabeth prend le micro avec espoir. Son ton est tout à la fois doux et ferme, comme seuls les diplomates savent le faire.
-« John, c’est Elisabeth. Vous m’entendez ? John nous sommes avec vous. »


************************************************************


-« Vous êtes avec nous major Sheppard ?
-Oui, excusez-moi colonel. Vous disiez ? »

Le colonel semble particulièrement agacé par le manque d’attention du major Sheppard.
-« Je voudrais que vous prépariez un plan de vol pour rejoindre un avant post situé plus profondément dans les terres. »
Le colonel tend des documents au major.
-« Le général O’Neill sera là dans quelques heures. Vous serez son pilote.
Major ?
-Oui ?
-Le général O’Neill est une grosse légume, si vous voyez ce que je veux dire. Donc pas de familiarité et par pitié…RESPECTEZ la hiérarchie et le protocole !!!!
-Comme d’hab, colonel. »

Sur ces mots, le major s’éloigne le sourire au coin des lèvres, laissant le colonel au désespoir.

Depuis bientôt onze mois, le major hante l’Antarctique. Il est le plus ancien de la base.
Du cuistot, au plus gradé des officiers, le major Sheppard a vu défiler nombre de militaires, parfois volontaires, parfois exilés tout comme lui. A chaque relève, il découvre avec amusement l’abattement de ceux qui arrivent et l’entrain de ceux qui partent.
Sheppard a déjà refusé deux fois de quitter cette base… Et pour tout dire, l’état major, n’a jamais beaucoup insisté.
Sheppard aime le blanc, le froid, le silence et la liberté.
Il regarde les papiers que le colonel lui a donnés.
Qui est ce général O’Neill dont il n’a jamais entendu parler ?

****

-« Colonel vous m’entendez ? »

****

-« Colonel ?
-Je suis général, major Sheppard. Auriez-vous oubliez à quoi ressemble des galons ?
-Non, heu…je ne comprends pas. »

Sheppard semble étourdit, sa vue se brouille légèrement. Il manque de perdre l’équilibre mais se rattrape in extremis à la porte de son hélicoptère.
Le Général O’Neill le regarde fixement. Ils sont à la base, sur l’air de décollage des hélicoptères.
Soudain les traits de l’officier se transforment. Ses courts cheveux grisonnants se mettent à pousser et à boucler légèrement. Ce faisant, la couleur se modifie également, devenant plus foncée et légèrement cuivrée.
-« John vous m’entendez ?
-Elisabeth ? Que faites vous dans l’uniforme du général ? »


****

Elisabeth continu d’interpeller le colonel Sheppard, mais celui-ci réagit à peine à la stimulation.
Ronon, tente à son tour de prendre contact.
-« Sheppard, c’est Ronon. Je suis certain que vous m’entendez. Levez-vous, bouger, faites un signe, n’importe quoi mais montrez nous que vous êtes encore des notre ! »
La voix de Ronon est inhabituellement implorante et douce. Teyla le regarde avec tendresse tandis que McKay en reste bouche bée.

****

O’Neill a toujours le visage du docteur Weir mais sa voix se mue progressivement en celle de Ronon. Ses cheveux s’allongent et un léger bouc se forme sur son menton. Il tend la main au major qui est allongé au sol.
-« Levez-vous mon garçon. Qu’est ce qui vous arrive ?
-Je ne comprends rien mon général. »

Jack reprend son aspect normal et son intonation ironique.
-« Qu’est ce que vous ne comprenez pas ? Je vous demande simplement de piloter cet engin en ligne droite. C’est trop demandé ? »
Le major Sheppard redresse la tête et regarde devant lui le paysage défiler à vive allure.
O’Neill et Sheppard sont maintenant dans un hélicoptère, au dessus de la calotte glaciaire. Sheppard, surprit lâche quelques instant le manche, manquant faire piquer l’appareil.
-« Ce n’est pas possible, qu’est ce qui m’a fichu un pilote pareil ?
-Non, cela ne va pas du tout, ce n’est pas comme ça !
-Ah ça, je vous confirme major, que ce n’est pas comme cela que l’on pilote ce genre de mécanique. C’est autrement plus compliquer qu’un tracteur. »

John regarde O’Neill, comme s’il s’agissait d’un revenant.
-« Cela ne c’est pas du tout passé comme ça la première fois. C’était plutôt cool…
Enfin, avant l’arrivée du drone. »



********************************************************

Ronon cesse de parler en voyant le colonel s’agiter. McKay ferme enfin sa bouche… pour mieux argumenter.
-« Non, continuez Ronon, regardez, il a l’air d’essayer de se lever. De plus la brume semble se disperser. »
En effet, dans la caverne, le scénario est en train d’évoluer. Le colonel Sheppard essaye d’ouvrir les yeux.
Au plafond, la nébuleuse hydrique s’est reconstituée. Elle s’intensifie jusqu’à former une épaisse couche blanchâtre.
L’étrange gélatine glisse doucement sur la paroi rocheuse, jusqu’à se couler sur le sol.
John a ouvert les yeux. Il regarde autour de lui, comme quelqu’un qui se réveille d’un long coma. Il regarde, sans voir. Il est encore sous le choc de son cauchemar hypnotique.
-« Général O’Neill ?
-Non, John, c’est Ronon. Je suis heureux de vous retrouvez.
-Ronon ? »


Soulagée d’entendre enfin la voix du colonel, l’équipe de secours ne prête pas attention à la masse blanche qui s’insinue sous le corps de Sheppard.
Sur Atlantis, Zelenka réalise soudain la présence inhospitalière.
-« Attention Colonel Sheppard ! »

L’avertissement est trop tardif. Alors que Sheppard se redresse, il est assaillit par un flot d’images plus brutales les unes que les autres. L’entité puise en lui, ce qu’il y a de plus douloureux.

Le goût épicé des lèvres de Naïla
-« Je vais mourir John. Je t’aime.
-NON !! »


Au prix d’un effort intense, le colonel Sheppard réussit à rester debout.
-« Non, tout cela n’est qu’une illusion. Je suis sur Atlantis, je ne suis plus en Afghanistan ! »
Ronon tente d’intervenir.
-« Sheppard, réveillez vous ! »

Le réel et l’imaginaire se mélangent violemment en un ordre aléatoire.

Ronon se tient le ventre. Du sang s’écoule. John est là, il le regarde souffrir.
-« Ronon, non, ce n’est pas moi, c’est Thalan ! »

Ronon à son tour est prit de panique. Rare et surprenante démonstration d’émotions, qui traduit l’attachement que le runner porte au colonel.
-« Colonel Sheppard, ce n’est pas vous qui m’avez tiré dessus. C’était Phoebus ! »

Sur Atlantis, le docteur Weir prend part à la discussion. Tout le monde s’agite autour du mince filet qui retient le colonel.
-« John, C’est Phoebus qui a tiré sur Ronon. Si quelqu’un doit en porter le fardeau, ce sera moi ! »

Elisabeth est aux mains de Kolya. Il pleut. Kolya contact Sheppard avec sa radio.
-« Dites adieu au docteur Weir, major Sheppard.
-Non, Kolya, je vous donnerai un jumper, je le piloterai, mais laissez le docteur Weir en vie.
-Trop tard ! »

Elisabeth est au sol. Ses yeux vitreux sont ouverts sur le néant. Du sang s’échappe de sa tempe.
-« Non, ça ne c’est pas fini comme ça, ce n’est pas vrai !! »

Sheppard est tétanisé. Il se plaque dos à la paroi de la caverne, ses pupilles sont dilatées au maximum, il semble en pleine transe. Plus inaccessible que jamais. La masse blanche avance lentement vers la paroi puis paraît le phagocyter.
A son tour McKay cherche à rentrer en contact.
-« Vous avez raison colonel, tout ceci n’existe pas, ce n’est qu’une illusion qui vous est imposée. Battez vous, luttez contre elle !
-Non, Rodney, c’est trop difficile ! Et puis sortez votre tête de l’eau, vous allez vous noyez. »


Rodney flotte par des centaines de mètres de fond. Son corps gonflé d’eau est la proie des baleines aliens. L’une d’elle s’approche de McKay et glisse une petite excroissance le long de son cou.
-« Non, non, pas ça, pas encore !! »
L’insecte déglutit bruyamment le sang de Sheppard.
Il est dans un vaisseau ruche.
Un Wraith s’approche du colonel.
-« Encore quelques gouttes et vous serez des notre. Nous irons ensemble conquérir la Terre.
-Non, jamais je ne vous montrerai le chemin de la Terre ! »

Aiden Ford vient se positionner à côté du Wraith. Il contemple le colonel aux prises avec l’horrible insecte.
-« Vous voulez un peu d’enzyme colonel ? Vous ne pourriez que vous sentir mieux après, regardez-moi ! »
La peau de Ford se détend et semble fondre. Le visage d’Aiden se transforme en celui du colonel Sumner. Il apparaît d’abord avec toute sa force et sa détermination puis tel qu’il était à l’instant de sa mort.
-« Vous m’avez tué colonel. »

Sheppard est toujours debout contre le mur de la caverne. Ses paroles parviennent de façons tronquées mais parfaitement compréhensibles aux membres de son équipe.
McKay empêche Ronon d’utiliser le micro.
-« Non, l’entité se sert de nos voix pour éveiller de douloureux souvenirs. Je ne sais pas pourquoi la souffrance lui est nécessaire. Sans doute parce qu’elle amène davantage d’émotions et donc de nourriture. Finalement, cette entité n’est pas si différente des Wraiths. Elle capte notre énergie, non vitale, mais psychique. »

Teyla sort de son mutisme.
-« Est-il possible que l’entité soit télépathe, comme les Wraiths ?
-Oui, c’est possible. C’est même plus que probable. Je pensais qu’elle manipulait le colonel grâce à l’eau contenue dans son corps, et c’est sans doute le cas d’ailleurs. Mais vous avez raison Teyla, elle doit aussi être télépathe pour pouvoir contrôler ainsi les pensées du colonel! J’aurais du y penser plus tôt !
-Alors j’ai une idée. Laissez moi faire. »


@suivre....

Ha... c'est triste mais on arrive ensuite au dernier chapitre... je ne pouvais quand même pas laisser ce pôv' Sheppard délirer at vitam eternam. ^_^
J'espère que vous ne vous êtes pas perdus dans ce texte, sinon, pas de panique, je vous envoie un mini-MALP! :lol:
Dernière modification par l'enfanteuse le 13 sept. 2006, 02:22, modifié 1 fois.
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Re: [Fanfic] LA TOMBE

Message non lu par soular12 »

Merci, merci, merci. Ce chapitre est génial!!! Comme toujours :lol:

C'est le meilleur chapitre de ta fic. En plus, tu arrives à faire quelque chose d'incroyable, c'est de rendre quelque chose de simple (Sheppard qui est entre la réalité et son imagination) en quelque chose d'extrèmement palpitant avec un rythme extraordinairement soutenu et où l'on se plonge entièrement dedans. C'est vraiment super et tu as vraiment des talents d'écrivain.
J'espère seulement que ce ne sera pas ta dernière fic!!! Encore merci
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Re: [Fanfic] LA TOMBE

Message non lu par l'enfanteuse »

Et bien dis donc, c'est vraiment très sympa. :wub:
Merci, je suis ravie que tu te soit plongé dedans avec autant de plaisir et que le rendu soit tel que je le voulais.

Je trouve aussi que celui-ci a un super rythme....fallait bien que ce soit l'apothéose, comme un feu d artifice.
Malheuresement la fin sera moins rythmée...mais il y aura une pteite surprise :P
Merci Soular !
Dernière modification par l'enfanteuse le 12 sept. 2006, 16:23, modifié 1 fois.
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La voix éraillée de Dylan tourne en boucle dans sa tête. Spencer aussi voudrait refermer le livre, négliger le futur et laisser le temps en construction l’effleurer sans jamais l’atteindre.
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Re: [Fanfic] LA TOMBE

Message non lu par tyrsia »

CITATION C'est le meilleur chapitre de ta fic.
+1
SUPER chapitre, on s'y crois trop presque comme si j'étais sur Atlantis avec les autres et en même temps dans la tête de Sheppard. On le voit souffrir mais on voit aussi ces délires, bref c'est génial.
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Re: [Fanfic] LA TOMBE

Message non lu par l'enfanteuse »

CITATION on s'y crois trop presque comme si j'étais sur Atlantis avec les autres et en même temps dans la tête de Sheppard
C'est aussi un peu pour cela que le texte est au présent. Ca m'a d'ailleur posé quelques problèmes dans l'écriture, mais je trouve que ça fait moins "roman" et donne plus l'impression de visualiser un épisode dans lequel on plonge corps et âme.

Je viens de terminer le dernier chapitre et l'épilogue... J'ai comme un goût amère maintenant. Snif, c'est fini! :cry: :cry:
mais faut bien une fin, sinon ce n'est plus une fanfic mais un sitcom d'ABprod. :censure:
je corrige mes nombreuses fautes (aufait, merci pour votre indulgence, j'avais écrit o'Neill avec un seul L et personne ne m'a... :gate: :p90: ... c'est trop sympa! :P )

et je post tout ça ce WE dernier délais.
Ciao
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Re: [Fanfic] LA TOMBE

Message non lu par l'enfanteuse »

snif, toutes les bonnes choses ayant une fin, voici le dernier chapitre. Je mettrai l'épilogue( juste deux petites pages!) demain.
bonne lecture




Chapitre sept

La source

-« John ? »
Teyla est dans une cellule du vaisseau ruche. Elle porte son long manteau athosien sur lequel de longs cheveux retombent en cascade. Le colonel Sheppard se tient devant elle.
-« Teyla, que faisons nous dans cette cellule ?
-Je l’ignore John. Sans doute associez vous ma présence à un emprisonnement dans un vaisseau ruche ou tout simplement, aux wraiths. Je ne sais pas si je dois bien le prendre d’ailleurs ? »

Le ton ironique et le joli sourire de l’Athosienne démentent la dureté de ses propos.
-« Ecoutez moi bien John. Tous ceci n’est qu’une illusion. Cette prison, ce vaisseau, rien de tout cela n’existe vraiment. »
Sheppard fixe Teyla droit dans les yeux, puis son regard semble de nouveau se perdre dans le vide.
-« Ils sont tous morts, vous savez... Elisabeth, Ronon et McKay, ils sont tous morts par ma faute.
-Non, John, ce n’est pas vrai. La réalité est tout autre et je suis persuadée qu’au fond de vous, vous le sentez. Nous ne sommes pas dans un vaisseau ruche mais en exploration sur une planète de Pégase.
Le docteur Weir est sur Atlantis. Elle vous regarde sur un écran de contrôle et comme nous tous, elle est très inquiète.
Ronon est très affecté par ce qui vous arrive. Je l’ai rarement vu montrer ainsi ses sentiments.
Quand à McKay…et bien, McKay, c’est McKay !
-Teyla, vous aussi êtes une illusion.
-Non, colonel. Je ne suis pas physiquement avec vous, mais mon esprit est lié au votre à cet instant.
-Comment ?
-L’entité qui a pris le pouvoir sur votre mental utilise une technique assez primaire de télépathie. Elle suit un mince fil qu’elle a tendu entre votre conscience et la sienne. Pour moi, son petit chemin est un boulevard. Je n’ai eu aucun mal à le trouver et l’emprunter. Cette entité n’est pas aussi sophistiquée qu’un wraith, elle ne peut sûrement pas contrôler plusieurs consciences en même temps. Elle ne sait pas que je suis dans votre esprit. Plus exactement, elle ignore que ma présence n’est pas le fruit de votre volonté mais de la mienne.
-Je ne suis pas certain de tout comprendre.
-Cela n’a pas d’importance. Faites moi confiance, tout simplement.
-Vous allez me faire sortir de là ?
-Non, John, je ne peux pas. La seule personne qui puisse, c’est vous et vous seul ! Mais je vais vous y aider.
Commençons par ouvrir cette prison. »


Teyla tend au colonel des couteaux de toutes tailles qu’elle fait apparaître, comme par magie.
-« Ronon m’a donné ça pour vous. »
Sheppard lance un à un les couteaux contre le mécanisme maintenant la porte close. Trois lames sont suffisantes pour en déclencher l’ouverture.
Ensemble, les deux atlantes parcourent les couloirs du vaisseau jusqu’à la plateforme de décollage des darts. Un hélicoptère furtif Comanche y est posé.
-« C’est mon hélico !
-Montons. »

Teyla s’installe à l’arrière puis le colonel Sheppard décolle.
L’immense voûte du vaisseau ruche disparaît. Ils sont en Antarctique.

Ils volent ainsi depuis plusieurs minutes quand Teyla désigne au colonel une forme brune qui se dessine à l’horizon.
-« Regardez colonel, là, il y a une porte ! C’est la sortie. Posez vous et quittez ce monde virtuel. »
Sheppard pose doucement son hélicoptère au pied de l’imposante porte. Il la regarde puis en fait le tour.
La porte est en bois brut, haute de plus de six mètres. Rien devant, rien derrière, juste une porte.
-« D’où vient-elle ?
-C’est votre délire John. C’est donc votre subconscient qui plante le décor. Je ne peux en aucun cas interférer là dedans. Je ne peux que vous guider.
C’est par cette porte que je suis entrée. Pour moi, elle est petite et en toile, mais vous la voyez sûrement autrement. Elle n’est que le symbole de l’accès à votre conscience.
Reprenez vous en main colonel. »


Sheppard avance vers la porte. Il pousse les lourds battants. Un intense vent glacial sortant de l’ouverture le propulse au loin. Son visage est fouetté par les particules de glaces que véhicule le souffle.
-« Battez vous John ! Ce ne sera pas si simple de reprendre le dessus, battez vous ! »
Le vent a laissé la place à une tempête de neige.
Le colonel avance difficilement. Courbé tête en avant, comme la pointe d’un brise-glace, il pénètre plus profondément dans le tourbillon de neige et de glace.
-« Je ne me laisserai plus jamais volé ceux que j’aime ! Tu ne m’éloigneras pas des miens ! »


*************************************************************


Teyla est en transe. Allongée sur le sol verdoyant du haut plateau, elle respire doucement. Ses yeux sont agités de mouvements convulsifs. Quelques brides de paroles lui échappent de temps à autres.
Le docteur Beckett est auprès d’elle. Il vérifie régulièrement ses constantes.
-« Nous n’aurions jamais du la laisser faire. Elle est ainsi depuis plus d’une heure et je n’arrive pas à la réveiller. »
McKay prend tendrement la main de Teyla.
-« C’était son choix. Nous aurions tous fait la même chose si nous le pouvions. Elle va bien et le colonel semble plus calme depuis. Laissons lui encore du temps. »
Ronon attrape le scientifique par le bras.
-« McKay, venez voir, il se passe quelque chose dans la caverne. »
McKay et Becket accompagne Ronon auprès de l’ordinateur.
En effet, dans la crypte, le colonel Sheppard s’est assit. Il apparaît plus calme que jamais.
Le nuage de vapeur est quand à lui animé de nombreux mouvements.
Il s’éloigne du colonel Sheppard et forme un étrange ciel d’altocumulus.

Sheppard ouvre les yeux.

-« Il est revenu ! »
La voix de Teyla fait sursautée l’équipe qui était captivée par l’image du mini-MALP. Elle leur adresse un clin d’œil complice auquel ils répondent simultanément par une embrassade.
-« Vous êtes la meilleure ! »

Le colonel examine la cavité qui l’entoure. Au dessus de lui, le nuage s’affine puis disparaît, plongeant de militaire dans le noir.
McKay réagit aussitôt. Il tape une séquence informatique sur son clavier.
Une petite aspérité s’ouvre sur le dessus du mini-MALP, laissant sortir un système d’éclairage très performant.
Intrigué, John, s’approche de l’étrange machine.
-« Qu’est ce que c’est encore ce truc ? »
McKay se jette sur le micro.
-« C’est moi, Rodney !
-McKay ? Je vous avais vu noyé, boursouflé comme un bonhomme Michelin mais, même dans mes pires cauchemars, je ne vous aurais pas imaginé comme ça !
-Mais non ! Ce truc la, comme vous dites, c’est notre petit espion, le mini-MALP. Je vous parle grâce à un micro.
-Merci docteur, je ne l’avais pas compris ! »

Ronon est littéralement plié de rire.
-« Ravi de vous savoir de retour colonel.
-Merci Ronon. Je ne suis pas mécontent non plus.
-Et nous donc ! »

La voix est celle du docteur Weir.
-« Elisabeth ! Je dois avouer que je suis extrêmement content de vous entendre.
Maintenant je préfèrerai vous voir !
Vous avez une idée du chemin qui mène à la sortie ? »


Personne n’ose répondre.
Zelenka se risque le premier.
-« C'est-à-dire colonel, que nous n’en savons rien. Le tunnel où vous êtes tombé s’est refermé. »
McKay prend le relais.
-«En fait, Zelenka a suggéré l’existence d’une source et plus j’y réfléchit, plus je pense qu’il a raison. »
Zelenka est sidéré par les propos de McKay. C’est bien la première fois qu’il lui donne raison. Même le docteur Weir regarde Zelenka avec étonnement.
-« J’avais raison ?
-Oui, je viens de vérifier certaines données fournies par le MALP et il s’avère que la variabilité de l’hygrométrie nécessite obligatoirement une provision importante d’eau.
Trouvez l’entité et vous trouverez la source. »

Sheppard regarde autour de lui à la recherche d’un possible échappatoire.
-« Et en quoi cette source me permettra de sortir ? Franchement, je préfèrerais ne pas asticoter la bête.
-Voyons colonel, s’il y a une source qui s’écoule au coeur de cette montagne, elle sort bien quelque part ensuite. »

Tout en continuant d’analyser diverses données, Zelenka interrompt McKay avec un plaisir évident.
-« Oui, trois cents mètres plus bas sur le versant nord-ouest. »
McKay est stupéfait.
-« Pourquoi ne le disiez vous pas plus tôt ?
-C'est-à-dire que… Comme vous aviez dit qu’il n’y avait pas de source, je n’avais pas regardé en détail la topographie du plateau. Mais en ce moment je visionne les informations géographiques et c’est évident.
-Bon, oui, je voulais seulement dire que ce n’était pas une source la cause de l’hygrométrie et que… »

Sheppard stoppe le flot de parole de McKay.
-« Je ne comprend rien à cette histoire d’hygrométrie. S’il faut que j’affronte l’entité qui m’a piégé, je vais le faire. Mais dites moi où aller et trouvez moi un moyen de la combattre. »
Au poste de contrôle d’Atlantis, le docteur Weir essaye de motiver le colonel Sheppard.
-« John, c’est Elisabeth. Je sais que vous n’avez pas envie de revivre ce calvaire mais nous n’avons pas les moyens de vous faire sortir d’ici autrement. Vous êtes sous un kilomètre de roche. Cette caverne est un vrai tombeau.
-Elisabeth, je vous ai déjà fait remarquer il y a quelques mois que vous n’étiez pas douée pour réconforter un mourrant… Et bien, ça ne s’est pas arrangé!
-Merci John, je prends bonne note de cette remarque et je tâcherai de m’en souvenir pour la prochaine fois. »

Hors micro, elle se tourne vers Zelenka.
-« S’il trouve la source. Peut on être certain qu’il trouvera une sortie ?
-Oui, il trouvera forcement une sortie puisque l’eau sort en cascade de la montagne. Le problème sera plutôt de savoir s’il pourra l’utiliser. »


Ignorant ce petit détail logistique, le colonel Sheppard s’enfonce davantage dans la grotte, précédé par le robot espion.
Après une demi heure de marche il arrive près d’une source d’eau qui semble bouillir.
La vue de l’eau lui rappelle douloureusement la soif qui le tenaille.

-« J’ai trouvé votre source. On dirait un bain bouillonnant. De grosses bulles blanches s’en échappent. Cela ressemble à de la mousse. »
McKay indique au colonel la marche à suivre.
-« Surtout ne touchez pas à cette eau ! Je suis prêt à parier mon disque dur qu’elle vous électrocuterait. Vous allez trouver une trappe sous le mini-MALP. Dedans il y a une sonde, plongez-la dans l’eau. On en saura plus après. »

Sheppard s’exécute silencieusement. Se savoir si proche de ce qui a prit le contrôle de son esprit le met particulièrement mal à l’aise.
Au moment où Sheppard plonge le capteur électronique, l’eau se met à bouillonner de plus belle puis change doucement de couleur. Du blanc laiteux, elle devient plus ocre, presque jaune.
Sheppard se recule précipitamment. Une forte nausée le saisit.
L’eau est jaune citron
Sa peau se hérisse et ses yeux le brûlent fortement.
Le jaune vire à une coloration safran.
La peur s’empare de nouveau du colonel. Il essaye de garder son sang froid mais les violentes émotions de ces dernières heures remontent doucement à la surface.
-« Non, je ne me laisserai pas faire ! »

Un kilomètre plus haut, Teyla assiste à la lente dérive du colonel.
-« Colonel, John ! N’oubliez pas qu’elle se nourrit de vos peines. Ne la laissez pas faire ! Lorsque je suis entrée dans votre esprit, j’ai sentit que l’entité était le mal. Ce qu’elle prend en vous, ce n’est pas votre énergie, pas seulement ! C’est votre espoir.
Elle se nourrit du désespoir John ! »


Le colonel Sheppard essaye de se concentrer, mais l’image de Naïla, agonisante sur son lit d’hôpital, se grave dans son esprit.
-« Naïla. Ma Naïla… »
Sheppard gémit en serrant les poings, puis insensiblement ses traits s’adoucissent. Il se remémore le visage de Naïla tel qu’il lui est apparu la première fois, dans la toile de tente… puis bien plus tard… Ses paroles murmurées avec passion sont parfaitement audibles dans le silence de la crypte.
-« Naïla si belle au lever du soleil. Notre première nuit ensemble. »
La réaction est immédiate.
La source s’agite vigoureusement. Le jaune orangé apparu au moment de l’hallucination de Sheppard, se ternit pour redevenir jaune paille.
McKay réprimant la surprise collégiale qui a atteint tous les Atlantes, hurle dans le haut parleur.
-« Sheppard, pensez à des souvenirs heureux. Je suis persuadé que l’entité n’aimera pas cela ! »
Le colonel Sheppard cherche des bons moments dans sa vie passée, mais il en a trop peu pour vraiment déranger et inquiéter l’entité. Il se concentre alors sur Atlantis, son nouveau foyer, sa nouvelle famille.

Il se souvient de Ronon en train de se moquer de McKay dans une situation difficile mais relativement comique.
-« McKay ne travaille jamais aussi bien que sous la pression, mais n’en abusez pas Ronon ! »

Ronon, éclate de rire.
-« Je me souviens, il m’a dit ça le jour où j’ai fait croire à McKay qu’un…
-Cela suffit, ça n’intéresse personne ! »

Rodney est rouge de colère, mais le discourt de Sheppard change et l’attention se déporte loin de McKay, à son grand soulagement.

Sheppard continu d’évoquer mentalement des séquences riches en émotions, mais surtout heureuses, vraiment heureuses.
La libération du docteur Weir, un soir de tempête. Sa rencontre avec Teyla. L’union avec Chaya.
A cette dernière évocation, la créature immatérielle se mets particulièrement en colère et attaque violemment Sheppard. Une intense douleur le fait tomber à genoux. Il tient son crâne douloureux entre ses mains. Un étau se resserre.
La créature fulmine.
John se concentre et prononce à haute voix des prénoms de femmes.
-« Naïla, au goût épicé… » Leur premier baisé.
-« Chaya, si incroyable et si cool…. » Il se souvient de cette sensation si vertigineuse.
L’attaque psychique a diminué d’intensité. Le colonel se remet debout et s’approche de l’eau comme pour défier l’entité. Ses paroles ne sont plus murmurées mais criées à son ennemi.
La source frémit faiblement. Elle ne fait plus de bulles, plus de mousse. Seule une fine écume blanche la recouvre.

-« Teer, douce et belle Teer. » Sheppard se rappelle sa tendre affection, sa naïveté et sa pureté.

Dans la cité Atlante, comme au pied du jumper, le silence règne.
Quelques sourires, beaucoup d’étonnement, mais surtout beaucoup d’attente et d’espoir aussi.

-« Teyla. Notre jolie petite Athosienne. Mon premier baisé volé. » Sheppard se souvient du baisé langoureux qu’il a volé à Teyla alors qu’il était sous l’emprise du rétrovirus.

Teyla est mortifiée et rouge de honte.
McKay et Ronon la regarde, scotchés. McKay ouvre la bouche pour argumenter cette dernière phrase, mais le colonel Sheppard enchaîne sans lui en laisser le temps.
Il est à genou au pied de la source. Les mains plongées dans l’eau translucide.
-« Je pense que la créature est morte. Son attaque a cessé brutalement et l’eau est parfaitement limpide… »
Il boit avec avidité quelques gorgées avant terminer sa phrase.
-« …Et a priori potable. »

Le colonel Sheppard plonge sa tête dans l’eau puis la ressort en arrosant copieusement le mini-MALP resté en retrait.
Sheppard s’assoit devant la petite machine, l’essuie du revers de sa main puis se pose face à la caméra.
-« Merci Teyla ! »
Teyla rougit de plus belle. C’est d’une voix éteinte et suspicieuse qu’elle répond au colonel.
-« Pourquoi merci ? »
McKay ne résiste plus. Il glisse sa réplique sarcastique avec rapidité.
-« Ben oui tien, pourquoi ? »
Un peu étonné par cette remarque, le colonel se justifie avec un franc sourire.
-« Merci à Teyla pour avoir trouvé le point faible de l’entité et surtout pour m’avoir fait revenir à la réalité. Et merci à vous aussi Rodney, de m’avoir suggérez de penser à des bons souvenirs. »
McKay est aux anges, il regarde Teyla qui voudrait bien disparaître sous terre elle aussi.
-« De rien, c’était…comment dire ? Instructif ! »
Il quitte la pauvre Athosienne pour se concentrer sur ses données.
-« Effectivement l’eau est potable, vous pouvez boire sereinement. Maintenant que l’entité a consommé toute son énergie pour vous détruire, elle ne peut plus se maintenir dans son enveloppe moléculaire H2O et s’est « évaporée », sans mauvais jeu de mots.
-Je pense que Teyla a raison, cela va plus loin McKay. Elle se nourrissait vraiment de la souffrance qu’elle occasionnait. J’aimerai croire que sans support physique, elle n’existe plus, mais je suis loin d’être aussi catégorique que vous.
-Cette entité était peut être diabolique, mais vous n’allez quand même pas nous faire croire qu’elle serai à elle seul le mal incarné ?
-Je ne sais pas. Est-il donc si inconcevable d’imaginer une entité uniquement psychique ? »


Sheppard soupir profondément avant de reprendre la parole d’un ton où perce une grande lassitude.
-« Rodney, faites moi sortir d’ici !!
-J’y travaille colonel.
-Nous y travaillons tous ! John, Zelenka a bien localisé la zone de sortie sur le versant nord-ouest. Il y sera difficile de vous récupérer mais pas impossible. En revanche nous ignorons tout du trajet au cœur de la roche. »

Le docteur Weir exprime enfin ses inquiétudes de vives voix.
Sheppard se relève et examine silencieusement les berges de la source à la recherche d’un quelconque élément.
McKay s’agite sur son ordinateur puis avec son habituel claquement de doigt, la « patte McKay », il se relève et récupère toute l’attention des Atlantes.
Un moment jubilatoire comme il les aime.
-« J’ai trouvé la solution !!! »
Sheppard est plus qu’attentif.
-« Je vous écoute Rodney.
-Vous allez déconnecter la sonde du mini-MALP. Elle a une certaine autonomie, j’espère suffisante en tous cas pour suivre le courrant jusqu’à la sortie. Ainsi nous saurons si vous pourrez emprunter ce passage.
Sinon… et bien, on aura qu’à envoyer une charge explosive et décapsuler cette satané montagne !!!
-C’est ça McKay, pour m’enterrer sous des kilotonnes de gravats. Vous voulez ma mort ?
Bon, expliquez moi comment décrocher votre truc... »

Après quelques minutes explications, plus ou moins compréhensibles, Sheppard réussit enfin à libérer la sonde du petit robot. Il la plonge de nouveau dans la source et la laisse suivre docilement le cours de l’eau. Tout d’abord, elle semble simplement flotter juste sous la surface, puis soudain elle disparaît, comme happer par un animal invisible.
John retient son souffle.
-« Atlantis, la sonde a disparu. Vous la suivez toujours ? »
Zelenka confirme au colonel la bonne réception des informations.
-« Oui, colonel. J’enregistre parfaitement les différents paramètres. Le boyau de sortie se dessine en temps réel sur notre écran. »
Au même moment, l’image du tunnel se forme sur l’écran géant d’Atlantis et sur l’ordinateur portable de McKay.
Tous les regards suivent l’évolution de la sonde. Brusquement celle-ci butte sur un coude puis repart de plus belle avant d’être expulser dans le vide.
Sous la sonde, dix mètres de cascade d’eau se jettent avec frénésie sur quelques rochers bien acérés.
McKay et Zelenka analysent les différentes données.
Zelenka est le premier à s’exprimer, à circuit fermé, loin des oreilles du colonel.
-« C’est impossible. Le temps de trajet est trop long, il y a un coude sur lequel il va se cogner et enfin il y a de nombreuses aspérités qui risquent de l’entailler profondément. »
Le docteur Weir, restée debout durant toute l’épreuve, se laisse aller sur un fauteuil.
-« Que pouvons nous faire. Est-il vraiment possible de faire une brèche dans la montagne ?
-Non, docteur Weir, ce serait la mort assurée du colonel. »

L’euphorie qui a suivi la renaissance de Sheppard laisse la place à l’abattement.

-« Que feriez vous sans moi !!!! »
McKay a volontairement attendu avant de parler.
Puisque le scientifique doit toujours être le héro qui sauve des pires situations, autant que cela se fasse avec un minimum d’effet dramatique.
-« Je pense avoir la solution docteur Weir. Je vais l’expliquer au colonel en même temps qu’à vous. J’ai pas envie de devoir me répéter.»
Il se connecte sur la radio de Sheppard.
-« Colonel, le tunnel de sortie est particulièrement long et présente un coude dangereux. Je pense avoir la solution. Le mini-MALP va vous guider. Il possède assez de puissance pour se propulser dans le courrant et vous tracter derrière lui. Grâce aux informations recueillies par la sonde, il prendra la trajectoire la plus directe et amortira au maximum le choc contre la paroi.
-Je sortirais en combien de morceaux Rodney ?
-Le moins possible j’espère. Je téléguiderais le robot depuis le jumper. Normalement, si mes calculs sont bons, et ils le sont, vous compterez jusqu’à trente puis ce sera le choc. Passé ce cap, il restera encore à tenir environ quarante secondes puis vous serez à l’air libre. »


Ronon qui voit le trajet se dessiner sur l’écran, ajoute très sérieusement une ultime précision.
-« Vous serez à l’air libre… dix mètres au-dessus du vide. »
D’abord silencieux et immobile, le colonel se relève et retire ses lourdes chaussures militaires.
-« Si j’ai bien compris la situation, il va falloir que je retienne ma respiration pendant au moins une minute et demi, que je résiste à la poussée de l’eau sur la paroi puis que je survive à une chute de dix mètre. C’est bien ça ?
-Oui, si on ne mentionne pas les nombreuses pointes rocheuses susceptibles de vous blesser en cour de route.
-Mais qu’attendons nous ?! »

Le colonel retire tout ce qu’il a d’encombrants et de superflus, ne gardant que son pantalon et son tee-shirt, maigre rempart contre la roche.
Elisabeth n’est absolument pas rassurée, elle tente de le retenir.
-« John, c’est beaucoup trop risqué, on va trouver autre chose.
-Docteur Weir, vous savez très bien qu’il n’y a aucune autre solution. Cela ne m’amuse pas du tout, soyez en certaine, mais je n’ai guère le choix.
Je suis épuisé Elisabeth. Je me sens vidé, mais j’ai encore un peu d’énergie à mètre dans cette ultime chance. Si j’attends, j’ai bien peur de ne plus en être capable.
-John, le choc risque d’être vraiment très violent.
-Je préfère autant affronter la douleur physique que de risquer une nouvelle confrontation avec notre ‘amie’. »

Le docteur Weir quitte son fauteuil et reprend en main le commandement avec force et détermination.
-« Colonel Sheppard, vous avez mon feu vert !
Concernant la chute de dix mètres, nous avons une solution. Le jumper se tiendra devant l’embouchure du tunnel, avec le sas arrière ouvert. D’après les calculs de Zelenka, la porte pourra tenir la pression de l’eau pendant quelques minutes, le temps de vous attraper.
-Je me fais l’effet d’être un poisson que l’on chercher à prendre dans ses filets. »

McKay rebondit sur cette métaphore.
-« Espérons que les mailles soient suffisamment serrées. Colonel, je vous donnerai le top départ lorsque nous serons en position. N’oubliez pas de tenir fermement le mini-MALP. Si vous le lâchez au moment du coude, il vous faudra plus de deux minutes pour que le courrant vous amène dehors.
-J’ai bien compris McKay. »


Le jumper se positionne devant la naissance de la cascade. L’eau y est propulsée avec une force incroyable. La porte du sas arrière s’ouvre, venant buté contre la paroi rocheuse. Une partie du flux est déviée sur la porte du jumper, faisant tanguer dangereusement celui-ci. Aux commandes, McKay demande de l’aide à Atlantis.
-« Docteur Weir, le jumper est trop instable. On ne peut pas laisser l’eau couler ainsi sur la porte. »
Zelenka s’étonne du manque de résistance de l’appareil.
-« C’est étonnant, d’après les calculs, la porte peut résister très largement à cette pression hydrique.
-Peut-être au sol, mais à dix mètres de hauteur, avec un vent ascendant qui nous pousse vers le flanc de la montagne, c’est déjà un miracle si j’arrive à stabiliser le jumper.
Je vais rester légèrement en retrait et ne glisser sous la chute d’eau qu’au dernier moment.
Colonel Sheppard, vous m’avez entendu.
-Malheureusement oui. Rodney, c’est bien vous qui parliez de resserrer les mailles ? J’ai comme le sentiment inverse là.
Bon, de mon côté, je suis prêt. »

Le docteur Becket se prépare également à réceptionner le colonel. Son défibrillateur, ainsi que tout son matériel d’intubation sont installé pour le cas où il faudrait intervenir.
McKay donne enfin le feu vert à Sheppard.
-« Quand vous voulez colonel Sheppard. Bonne chance. »

Le colonel est plongé dans la source jusqu’aux épaules. Il tient fermement le mini-MALP à deux mains. Le petit robot se mets à vibrer.
A peine le temps de prendre une grande inspiration et Sheppard se retrouve totalement immergé, la tête lovée entre ses deux bras tendus devant lui.

Vingt-trois secondes…
La traction du robot et la poussée de l’eau exercent une pression douloureuse sur ses épaules. Le colonel Sheppard affirme sa prise sur le mini-MALP et serre les dents dans l’attente du choc.

Vingt-six secondes…
Le choc.
En avance… Maudit soit McKay et ses calculs !!!
Brusquement le MALP a plongé vers le bas emportant le corps de Sheppard comme une poupée de chiffon. Sa tête a juste frôlé la paroi mais son dos a rebondit dessus, entraînant l’unité « Robot-Sheppard » dans une vrille infernale.

-« Trente secondes. » L’ordinateur égraine les secondes sans aucune émotion.
Sur l’écran, le point vert représentant le colonel bouge de façon étrange. McKay commente en direct les événements. Atlantis est plongé dans un profond mutisme.
Trente secondes…si court et si long à la fois.
-« Le robot tourne sur lui-même. C’est du au choc lors du passage en équerre. Je vais arrangez ça, mais cela me prendra encore quelques secondes. »

Quarante-deux secondes.
Le vertige qui assaille Sheppard est si intense qu’il doit lutter avec force pour maintenir sa conscience dans le présent.
Progressivement le mouvement de rotation se calme et la progression semble s’accélérer.
Sheppard raffermit sa prise sur le robot et laisse son corps suivre le courrant. Ne surtout pas lutter, juste se laisser porter.

Cinquante-huit secondes…
Ses oreilles bourdonnent, des milliers de petites fourmis semblent vouloir grimper sur ses doigts, sur ses mains, remonter le long de ses membres.
Devant ses paupières closes se dessinent de petites tâches lumineuses. Son esprit est cotonneux. Ne pas lâcher, pas encore…


-« Une minute. »
Atlantis est en apnée.

Une minute et huit secondes…
Un choc, encore un.
Une pointe rocheuse se plante dans son bras gauche, s’en extrait aussitôt pour mieux entailler tout son flanc avant d’érafler sa cheville.
La surprise.
Un cri, le cri en trop. L’air ne vient pas soulager ses poumons douloureux. L’eau pénètre en force dans sa bouche, son nez.
Sa vie ne défile pas sous ses yeux, c’est déjà fait.
Juste un sentiment d’abandon puis le néant. Ses doigts se relâchent, libérant le mini-MALP au flot déchaîné de la cascade.

« Une minute et neuf secondes. » Toujours le même ton imperturbable.
-« McKay, vous en êtes où ?
-Nous sommes en place docteur Weir, il devrait sortir d’un instant à l’autre.
Le voilà !! »

Le robot espion tombe lourdement sur la porte du jumper. L’écho du bruit métallique résonne dans la cité d’Atlantis.
-« Rodney, qu’est-ce qui se passe ?
-Il a lâché le MALP, il n’est pas là ! »


Une minute et dix-sept secondes.
Le silence domine Atlantis et le jumper.

Une minute et vingt et une secondes…
Le corps inerte du colonel vient brutalement se cogner à la porte du jumper. Le découragement suivit de la surprise ont figé les atlantes qui ne réagissent que tardivement en voyant le corps rebondir mollement sur la porte avant de disparaître dans les flots.
-« Je l’ai !! »
Ronon a sauté au sol. Le corps à moitié dans le vide, il tient fermement le colonel par un pied.
Teyla et Becket lui porte aussitôt assistance, permettant à Ronon d’assurer sa prise.
McKay pilote le jumper loin de la chute d’eau.
Sur Atlantis, c’est l’effervescence.
-« Rodney, Carson, que se passe-t-il ?! »

McKay pose le jumper avec précaution puis se précipite à l’arrière.
Le docteur Becket est en train d’administrer les premiers soins au colonel. Massage cardiaque externe et insufflations d’air… Carson a ses lèvres posées sur celles violacées de Sheppard.
Un baisé de plus à la longue liste de John.
Un baisé de plus à celle de Carson…
Le colonel se mets à cracher une grande quantité d’eau avant de tousser violemment. Le docteur Becket lui pose un masque à oxygène sur le visage.
John ouvre les yeux.
-« Merci. »


:cry: :cry: C'est trop triste!!!! :P Et si mimie le bizou Sheppard-Carson!!! :o
@ demain pour l'épilogue.
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Re: [Fanfic] LA TOMBE

Message non lu par soular12 »

Génial, c'est énorme. Ta fic est trop bien et ce chapitre est tout simplement sublime. Rien à dire, le style est super, le rythme soutenu, vraiment soutenu, le suspens est présent tout au long du chapitre et de la fic aussi, bref un régal. Merci pour ce moment de détente et j'attends avec impatience ta prochaine fic (enfin j'espère qu'il y en aura une) car tu fais parti des meilleures écrivains des fics de ce site. :wub: :wub:

J'espère que tu n'aura pas pris la grosse tête avec ce commentaire mais tu le mérites.
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Re: [Fanfic] LA TOMBE

Message non lu par l'enfanteuse »

Epilogue

Elisabeth est adossée au balcon d’une des tours de la cité.
-« Ne nous faites plus jamais ça, John ! »
Le colonel Sheppard fait un superbe salut militaire.
-« A vos ordre général Weir ! »
Elisabeth se tient le front et secoue doucement la tête en laissant son regard filer vers l’horizon. Son soupir faussement désespéré fait sourire Sheppard.
-« Votre analogie avec un tombeau était finement trouvé docteur Weir.
-Hum… Je suis désolée.
Vous avez raison, je suis capable de parlementer avec les pires tyrans, mais je suis lamentable quand il s’agit de réconforter…
-Non non !! Je plaisantais dans la caverne ! Mais vous savez, finalement, c’était bien une tombe. J’ai l’impression d’y avoir laissé mes souffrances passées. La Terre, l’Afghanistan, tout cela me semble étrangement lointain maintenant. »

Elisabeth regarde attentivement Sheppard. Il est calme et serein.
Il a changé.
Elle le regarde et a l’impression de le voir pour la première fois. Plus libre.
-« Il y avait un avant Atlantis, mais il n’était pas particulièrement réjouissant. Cette expérience a au moins le mérite de m’avoir ouvert les yeux sur ce qui avait vraiment de l’importance pour moi. C’est vous… Vous tous ici êtes ma famille et mon foyer bien plus que tout ce que j’ai pu laisser sur Terre. »
John reprend soudain son attitude décontractée et enjouée.
-« Bon, maintenant que mon passé est enterré sur cette satanée planète, je vais pouvoir aller de l’avant. Je vous laisse j’ai ma séance d’entraînement avec Teyla. Elle va encore croire que je me défile.
S’lut ! »

Un geste rapide de la main et Elisabeth se retrouve seule sur le balcon, pensive….

Teyla est dans la salle d’armes.
Le colonel entre en courrant puis prend un bâton que lui lance Teyla.
L’affrontement commence aussitôt. Teyla ne fait pas dans la dentelle et attaque d’emblée avec énergie.
-« Qu’est ce qui se passe Teyla ? Depuis notre retour vous m’évitez ? »
Teyla répond par un coup de bâton derrière les genoux.
-« Teyla ?! »
Tout en continuant le combat, Teyla consent enfin à répondre au colonel.
-« L’idée géniale de McKay pour affaiblir l’entité…
-Oui et alors…
-Vous avez parlez à haute voix !! »

Sheppard marque alors un temps d’arrêt. Il réalise que tout Atlantis l’a entendu divaguer sur ses anciennes conquêtes et sur le baisé volé à Teyla.
-« Teyla, je… »
Teyla ne lui laissant pas le temps de s’excuser, reprend le combat.
-« Hé ! Doucement, je suis encore convalescent ! »
Mais Teyla ne le ménage pas et le fait violemment tombé au sol. Allongé sur le dos, coincé sous Teyla et ses bâtons, le colonel Sheppard grimace. Son bras le lance un peu, mais plus que la douleur, très supportable, c’est l’attitude de l’Athosienne qui l’ébranle.
-« Teyla, se suis sincèrement navré. Je n’ai jamais voulu vous faire le moindre tord. »

Le regard glacial de Teyla s’adoucit et elle sourit malicieusement à Sheppard.
-« Depuis notre retour, je vois les sourires de connivences que l’on dissimule et les ricanements derrière mon dos. Le docteur Heightmeyer m’a même demandée si je n’étais pas trop affligée après avoir entendu la longue liste de vos incartades. »
Teyla rit franchement, mais ne lâche pas la pression qu’elle exerce sur Sheppard.
-« Je veux bien subir les foudres de vos amis terriens, mais pas pour un acte que je n’ai pas commis, ou du moins pas de mon plein gré. »

Sheppard blêmit. Ils n’ont jamais reparlé de ce baisé, Teyla et lui.
Il est bien conscient de le lui avoir imposé et il pensait que de son côté, Teyla avait comprit qu’il n’était pas maître de ses actes. Et voilà que par la faute de cette fichue entité, tout était à refaire.
Soudain, Sheppard est tiré de sa rêverie. Teyla s’est subrepticement rapprochée de lui. Elle sourit. Encore ce sourire malicieux.
-« Teyla ? »
Leurs visages ne sont plus qu’à quelques centimètres.
Teyla s'approche encore.
-« Teyla qu’est ce que vous faite ? »
Sheppard est légèrement prit de panique. Il sent le souffle chaud de Teyla. Il frissonne.
-« Je suis une grande personne John. »
Leurs visages se touchent presque.
-« Je sais Teyla. Je n’ai jamais imaginé les choses autrement.
-J’assumerai les railleries de vos collègues… »

Sa phrase s’achève sur les lèvres de Sheppard.
Un long, très long baisé les unit.
Teyla se relève, prend ses affaires et avance vers la sortie.
Sheppard se redresse à son tour mais reste assit par terre. Il regarde Teyla sans oser parler.
Teyla lui adresse un sublime sourire.
-« Maintenant ce baisé n’est plus un mensonge et vos amis pourront continuer leurs enfantillages. Bonne journée John ! »
Sheppard est seul dans la salle d’arme.
Il pose ses doigts sur ses lèvres et sourit.
-« Douce vengeance. »


FIN

Voilà, c'est fini snif snif snif :cry: ... mais j'ai une nouvelle idée en tête alors @ bientôt. :bye:
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Re: [Fanfic] LA TOMBE

Message non lu par tyrsia »

J'adore, j'adore, j'adore,... que dire d'autre. Bon à un moment j'ai eu peur que la libération de Sheppard soit trop facile mais finalement arrive le passage de "et comment je sors d'ici ?" qui était vraiment génial. En plus c'est super bien écrit et décrit.
Bon alors en un mot génial. Ta fic est géniale.
Bonne chance pour ta nouvelle fanfic.
Dernière modification par tyrsia le 16 sept. 2006, 12:51, modifié 1 fois.
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Re: [Fanfic] LA TOMBE

Message non lu par l'enfanteuse »

@ Tyrsia, Soular, Atlantrice, Eloa et Marpire.
Merci pour vos commentaires qui m'ont boostée et on majorée le plaisir que j'avais à écrir cette fanfic. Je suis vraiment très contente de savoir que le rendu etait tel que je l'imaginais et satisfaite d'avoir su maintenir le ryhtme et quelques surprises.
Pour ceux qui n'aiment pas les ship, désolée mais entre john et carson, c'était trop tentant!!!! :lol:
Merci aussi aux autres, ceux qui lisent mais ne disent rien...ça fais aussi avancer le chmilblique.
Lorsque j'aurai pondu le premier chapitre de ma nouvelle fic, je vous préviendrais. Pour l'instant j'en suis à faire le synopsis complet.
@bientôt donc!
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Re: [Fanfic] LA TOMBE

Message non lu par soular12 »

De rien pour les commentaires, c'est normal. Bon courage pour ta nouvelle fic. Est ce que tu peux nous donner un avant gout du sujet et :whip: :P
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