CITATION
Au fond, toutes ces critiques font le même constat : Paris est intervenu sans n'avoir rien réglé. La raison ? La Malienne Aminata Traoré a sa petite idée : "La France bombe le torse pour envoyer au monde l'image d'une redoutable puissance militaire, mais en coulisse elle est beaucoup moins sûre d'elle-même".
Ce qui est aussi comique, c'est qu'elles (ces personnes-là) se permettent de dresser un bilan à partir des maigres informations (communiquées aux médias) qui ont été diffusées au public. En coulisse, ça bouge nécessairement, mais on se doit de rester discret. Et elles réagissent comme des citoyens lambdas qui cherchent à tout prix des résultats en un temps record. Stopper une invasion armée d'extrémistes, c'est relativement faisable, on use du hard power. C'est ce que tout le monde sait faire (en tout cas, les puissances disposant d'une force de projection). Passer cette étape, on s'attaque à celle qui est plus délicate et (logiquement plus) longue, la reconstruction politique et la remise en place d'un appareil administratif qui puisse garantir le résultat escompté.
Je trouve plutôt qu'en un an, beaucoup de choses ont été faites, dans le bon sens. Cette
deuxième année doit clairement s'identifier comme non pas la traque des rebelles mais comme la
quête d'une entité politique dirigeante forte et autonome. Il faut donc concentrer ses efforts dans la lutte contre la corruption, la réorganisation du personnel de la fonction publique...