CITATION
ce sont toujours les mêmes, les mêmes arguments de MMM, pour empécher et interdire aux autres de choisir pour eux mêmes, ce qu'ils souhaitent.
Le soucis c'est que tu imposes un cadre à ce débat qui n'est pas nécessairement celui de ceux qui s'opposent à l'avortement. Dans leur optique ce n'est pas un choix que l'on impose à une personne en interdisant l'avortement mais une possibilité pour un être vivant et conscient de vivre alors qu'on ne lui en laisse pas, justement, la possibilité.
Toute la question est là et c'est pourquoi, bien que je sois pour l'avortement dans le cadre institué dans nos pays (France et Belgique en l'occurrence), je comprends tout à fait la position qu'ont certaines personnes (pas que religieuses) sur le sujet. Le curseur est à poser avant tout sur le stade où l'on peut clairement parler d'être conscient et où le fait de l'éliminer deviendrait un acte grave, d'autant plus aujourd'hui où cela semble être considéré comme un acte négligeable (200 000 IVG en moyenne en France, alors qu'il existe un nombre impressionnant de moyens de contraceptions, que le planning familial est accessible à tous, gratuitement, confidentiellement). Le nombre de mois fixés chez nous naît aussi d'un débat avec les milieux médicaux, pas d'une limite arbitraire née de l'esprit du Législateur.
La juste mesure me semble dès lors être la norme en France et en Belgique à la différence de certains de nos voisins qui représentent chacun à leur façon un extrême dangereux ; les Pays-Bas, sans aucune limite (bien que la jurisprudence la fixe à six mois, ce qui reste aberrant). L'Irlande qui grosso modo bannit l'avortement (tout aussi aberrant). Et l'Espagne qui a la position la plus hypocrite qui soit : interdiction de l'avortement sous prétexte que "l'enfant" est une personne mais autorisation dans le cadre d'un viol par exemple, parce que bien évidemment le fait que l'on ait un viol retire toute personnalité à l'enfant dans le ventre...
A ce titre, les arguments des catholiques espagnols qui désirent aller jusqu'au bout sont bien plus pertinents que ceux des activistes qui veulent aller jusqu'au bout dans l'autre sens sous prétexte que les femmes auraient un droit absolu à disposer de leur corps, que l'enfant en fait partie intégrante et que c'est d'un droit à l'enfant dont on parle ... Alors que depuis la République romaine, l'enfant est bien distinct en droit de tout fruit qui avant séparation ferait un avec le corps de la femme. Et qu'en droit civil existe un précédent qui institue l'enfant comme une personne, tout est question de limite.