Je suis las de lire des âneries juridiques.
1) @ Ency : pas du tout, puisque la présomption d'innocence est un principe de base du code pénal qui n'a pas à être rappelé systématiquement dans une loi autre.
En l'espèce, la problématique juridique se pose uniquement par rapport à l'autorité administrative et sa légalité, par rapport au recours contentieux pour excès de pouvoir. Si ce recours est reconnu, pas de souci la sanction sera suspendue et le préjudice réparé par le juge administratif.
Ce sera à l'autorité administrative d'établir que les éléments dont elle dispose permettent d'établir l'imputabilité du comportement litigieux. A défaut, il ne peut y avoir aucune sanction, ce sera un trouble manifestement illicite et donc l'action en référé ne pose aucun souci.
Il n'y a donc AUCUN renversement de la preuve en matière pénale.
2) @ Thor94 : non, le pénal ne s'applique que si le code pénal prévoit explicitement que le comportement est constitutif d'un délit. Mais quand bien même il n'y aurait aucune sanction pénale, ce qui ne sera vraisemblablement pas le cas, le pouvoir du juge administratif lui permet de sanctionner l'autorité administrative indépendante.
L'UMP n'a pas soutenu que la haute autorité est judiciaire, les quasi-juridictions judiciaires n'existent pas. C'est une autorité administrative indépendante, mais même dans ce cas, il doit y avoir un contrôle sur elle.
Donc il n'y a ni présomption de culpabilité, ni absence de recours, même en urgence.