Depuis quelques années, le taux de criminalité est en forte augmentation dans la ville de Marseille (ajouté à cela une surmédiatisation, ne faisant qu'accentuer le problème). Principalement, des règlements de compte issues du trafic de stupéfiants. Ce type de délinquance dépend bien entendu du nombre de consommateurs or, si le trafic croit c'est justement parce que de plus en plus d'individus deviennent consommateurs - principalement de cannabis.CITATION 62% des Français regrettent le service militaire
Mis en ligne le 14 juillet 2012 à 21h00
62% des personnes interrogées dans un sondage de l'Ifop regrettent le service militaire obligatoire, 16 ans après sa suppression lors du premier mandat de Jacques Chirac.
Les Français nostalgiques de l'ambiance des casernes ? Selon un sondage de l'Ifop pour Atlantico.fr publié à l'occasion du 14 juillet, 62% des personnes interrogées regrettent le service militaire obligatoire, 16 ans après sa suppression lors du premier mandat de Jacques Chirac. Un chiffre en légère hausse par rapport à un précédent sondage Ifop de juillet 2008, où 61% de sondés regrettaient le service militaire. Ils étaient 59% en juin 2006.
A noter que ce regret est majoritaire quelle que soit la sympathie politique affichée par les personnes interrogées: 54% chez les sympathisants de gauche, 68% chez les UMP et 75% chez les partisans du Front national. Les tranches d'âge les plus nostalgiques sont les 35-49 ans (69%) et les 65 ans et plus (77%). En revanche, une majorité des moins de 35 ans (54%) ne regrette pas la suppression du service militaire obligatoire. Le service militaire obligatoire a été remplacé par la Journée d'appel de préparation à la défense (JAPD), appelée désormais Journée défense et citoyenneté.
Le problème (objet du topic) est surtout porté sur les acteurs de ce trafic : les jeunes. Ce secteur devient de plus en plus attirant pour certains jeunes confrontés à l’exclusion, au chômage et, plus généralement, aux modèles de réussite et de consommation internationaux. Cela est confirmé dans la plupart des contextes urbains, aujourd’hui. Dans certains quartiers défavorisés de grandes villes marqués par l’absence de l’État, on peut observer des situations dans lesquelles des trafiquants parviennent à transformer leur pouvoir d’argent en pouvoir tout court, y compris armé, et à dominer ainsi la vie sociale et communautaire. Cela est le cas d’exemples typiques de certaines favelas de Rio de Janeiro. Mais ce pouvoir d’argent peut également avoir un impact direct sur les institutions et les entreprises locales.
Il y a peu, un nouveau cas de règlement de compte a surgit dans le XIIIe arrondissment de Marseille. Une sénatrice PS a proposé la solution radicale contre ce fléau : l'intervention "physique" de l'armée. Or, une telle mesure signifierait que l'Etat est à court de solution.
Par ailleurs Manuel Valls a rejeté toute idée d'intervention militaire.
La conscription :CITATION Valls s'oppose à l'intervention de l'armée à Marseille
Fig - 30/08/2012 à 13:15
Manuel Valls lors d'une visite à Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône) le 16 août dernier.
Une sénatrice socialiste prône le recours à l'armée pour enrayer les règlements de comptes qui ensanglantent la ville. Le premier ministre a annoncé un comité interministériel sur le sujet le 6 septembre.
Le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls s'est opposé jeudi à toute idée d'intervention militaire à Marseille pour combattre l'insécurité galopante qui secoue la ville. «Il est hors de question que l'armée puisse répondre à ces drames et à ces crimes. Il n'y a pas d'ennemi intérieur» à Marseille, a réagi Manuel Valls devant plusieurs journalistes, préférant «une réponse globale, en profondeur et particulièrement forte» à la criminalité. «L'armée n'a pas sa place dans ces quartiers», assure le ministre.
«Je comprends l'appel au secours des élus de cette ville», qui «a été d'une certaine manière laissée à l'abandon», a ajouté Manuel Valls. Marseille est «une priorité qui mérite une réponse dans tous les aspects» parce que «cette ville, la deuxième ville de France, a besoin du soutien et de la protection de l'Etat», a-t-il déclaré.
Le matin même, un homme de 25 ans a été tué d'une rafale de kalachnikov, nouvel épisode de la guerre que se livrent les trafiquants de drogue dans la citée phocéenne. Au total, dix neuf règlements de comptes ont été enregistrés depuis le début de l'année dans les Bouches-du-Rhône.
Une situation qui a fait réagir la sénatrice socialiste de Marseille, Samia Ghali qui a proposé le recours de l'armée pour faire cesser le trafic de drogue. «Aujourd'hui, face aux engins de guerre utilisés par les réseaux, il n'y a que l'armée qui puisse intervenir. Pour désarmer les dealers d'abord. Et puis pour bloquer l'accès des quartiers aux clients comme en temps de guerre, avec des barrages. Même si cela doit durer un an ou deux», a-t-elle expliqué dans un entretien au quotidien La Provence.
Un comité interministériel le 6 septembre
Le premier ministre, Jean-Marc Ayrault a annoncé un comité interministériel sur Marseille qui se tiendra le 6 septembre. Il sera consacré à l'élaboration d'un «programme d'action pour l'agglomération marseillaise». Ce comité interministériel, qui débutera à 17 heures, réunira autour du premier ministre Manuel Valls (ministre de l'Intérieur), Christiane Taubira (Justice), Vincent Peillon (Education), François Lamy (Ville), Marylise Lebranchu (Réforme de l'Etat), Arnaud Montebourg (Redressement productif) et Pierre Moscovici (Economie et Finances).
Dans un communiqué publié jeudi, la déléguée générale de l'UMP, Valérie Rosso-Debord estime que «les propos de Samia Ghali qui réclame le recours à l'armée devraient faire réagir l'Etat. Pourtant, ni Jean-Marc Ayrault, ni Manuel Valls, si ce n'est de manière symbolique et en présence de médias, ne s'intéressent à Marseille. Cette ville n'a pas besoin de symboles mais d'une vraie politique de sécurité qui la sorte de l'ornière de la délinquance et du banditisme».
Wallerand de Saint Just, membre du bureau exécutif du FN, assure «qu'au-delà des moyens, c'est surtout la question des instructions reçues par les forces de sécurité qui se pose». «Elles n'ont pas les instructions d'éradiquer l'insécurité, la violence et le crime. Au contraire, avec la gauche, est revenue la culture perpétuelle de l'excuse et les délinquants ont de beaux jours devant eux», ajoute-t-il dans un communiqué de presse.
En France, le service national, ou « service militaire », remonte à la Révolution française, et est le successeur des milices instituées par Louvois. C'est la loi Jourdan-Delbrel qui l'institue en 1798.
Il a connu plusieurs formes depuis la Révolution, jusqu'à sa suspension en 1996. Dans sa dernière forme, il était théoriquement « universel et égalitaire », mais n'était en réalité obligatoire que pour les hommes. Une coutume voulait que le conscrit libérable se taillât une quille qu'il décorait librement. Cette expression : "La Quille !" désignait ainsi la fin du service national et le retour à la vie civile.
Le 22 février 1996, le président de la République Jacques Chirac annonce sa décision de professionnaliser les armées et de suspendre le service national. Cette annonce sera suivie d'effet après 1998. Une journée obligatoire de sensibilisation à la défense et à la citoyenneté est créée à la place, la JAPD.
Le retour au service obligatoire permet-il une baisse de la délinquance chez les jeunes ?
Mon opinion :
Une seule journée de JAPD n'offre plus aux jeunes une véritable éducation civique. En revanche, un service militaire de deux ans leur donnerait un sentiment d'identité civique, un sens aux mots "droit" et "devoir". La dernière année porterait davantage sur l'orientation soit vers des études, soit vers une vie professionnelle. Objectif : préparer les jeunes à bien choisir leur cursus — notamment pour pallier aux échecs — afin de mieux affronter les difficultés en tant qu'adulte.
Ce service se veut à la fois pédagogique mais aussi "semi-professionnel" afin d'apporter confiance et autonomie aux jeunes. La solution avenir serait donc t-elle une participation étroite entre la Défense et l'Education Nationale ? Avec le désengagement en Afghanistan, quelle mission donner à l'Armée de Terre ?
PS : Que les "anciens" témoignent pour nous apporter leurs expériences !!!! ^^
en annexe :
CITATION LA CONSCRIPTION DANS LE MONDE
Légende :
Vert : pas de forces armées
Bleu : pas d'obligation (volontaire / armée de métier)
Orange : encore obligatoire mais une suppression dans un avenir proche ( < 3 ans) est déjà décidée
Rouge : obligatoire
Gris : pas d'informations