Stargate Universe : The Other Side

Irajonas
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Stargate Universe : The Other Side

Message non lu par Irajonas »

Bon, deux choses avant toute :
J'ai suivi SG1 et SGA de manière épisodique, mais j'ai suivi SGU du début à la fin. J'ai zieuté longtemps Stargate-Fusion sans m'inscrire, jusqu'à aujourd'hui où j'ai regardé de nouveau les DVD.

M'est venue l'envie de continuer SGU au travers de ma fanfiction, comme je l'ai déjà fait avec Lost, Jericho, et de manière très différente, The Mentalist. Voici donc mon projet, avec un synopsis, et un chapitre 0 :

Stargate Universe :
The Other Side


Synopsis : Trois ans après la mise en caisson de l'équipage du Destinée, la Terre essaye toujours de contacter le Destinée. Lorsque Eli Wallace appelle à l'aide, la Terre répond à l'appel, avec une équipe de trente personnes, choisies pour leurs compétences, même les plus improbables.

Chapitre 0 : 2010

Acte 0
21 mars 2010

- Et donc… vous parlez anglais ? demande le psychologue.
- Sans le faire exprès. A force de l’entendre, l’écouter… en fait, j’en sais rien du « comment. » J’ai appris tout seul.
Nathan est assis face à son psychologue, Danielle Parango. Il agite les mains dans le vide, croisant les doigts pour les décroiser dans l’instant suivant.
Nathan est un type d’apparence moyenne. Assez fin, pas vraiment impressionnant. Il a de grands yeux bleus dont le regard se perd dans le vide, et des cheveux en bataille, aussi chaotiques que sa barbe légère irrégulière. Il se balance d’avant en arrière, se demandant lui-même pourquoi il a voulu venir là.
- Pourquoi vous êtes venu là ? demande Danielle Parango.
- J’en sais rien, répond-il. Je crois que plus le temps avance, plus ça me fait peur.
- Qu’est-ce qui vous fait peur ?
Nathan écarte les bras en riant nerveusement.
- Moi. Je suis chauffeur-livreur. Pas de diplômes. Je suis juste « un peu curieux ». Pourtant, je parle couramment anglais. Quand ils m’ont pris, avec les autres, je me suis bricolé des armes artisanales pour que je m’en sorte. Ils étaient quinze face à nous. On était cinq à être kidnappés, mais je m’en suis sorti. Seul. Ce qui me fait peur ?
Le regard de Nathan Valtieri se perd dans le vide à nouveau.
- Elles sont où, mes limites ?

20 novembre 2013
- Et donc… en fait, vous êtes français ? Avec un nom italien ?
C’est Rachel Conners, une jeune femme de vingt-huit ans, de petite taille, aux yeux verts et aux cheveux en bataille, qui pose à Nathan cette question. A celui-ci d’expliquer que les noms italiens sont très présents en France. Ce que la conversation a d’étrange, c’est l’endroit où elle se passe. Dans un endroit où, anglais, italien, français, moldave, peu importe, dans tous les cas, nous ne sommes considérés plus que comme des « Terriens ».
Le USS George Hammond. En orbite autour d’une planète semblable à celle de la base Icare.
Il aura fallu deux ans pour la trouver, et un an pour y construire une base.
Rachel est une spécialiste de l’énergie, sous toutes ses formes. Le SGC, base américaine, s’est intéressé à ses facultés après son travail en étroite collaboration avec un homme du nom de « Dr Alexandre Midas », un français étudiant une forme d’énergie encore théorique, qui l’a mise en relation avec « les bonnes personnes ». Ce n’est qu’une fois au SGC qu’elle fut débriefé sur les travaux qu’ils effectués… et sur le secret des explorations de l’Homme dans l’espace.
Le « Programme StarGate ». La galaxie de Pégase. L’Incident de 2010 sur la base Icare, qui a isolé près d’une centaine de personnes sur le vaisseau ancien « Destinée », à des distances vertigineuses, des galaxies et des galaxie plus loin à l’autre bout de l’Univers. C’est là que les travaux de Rachel se sont révélés cruciaux.
C’est également le Dr Midas qui a proposé la présence de Nathan Valtieri aux côtés de Rachel Conners. Nombre de gens – dont le Général O’Neil – ont été surpris par son choix. Midas expliqua devant l’équipe que Nathan possédait une faculté d’adaptation dépassant tout ce qu’il avait pu imaginer. Il pourrait être l’élément militaire protégeant Rachel Conners.
Cela étant, même lui n’était pas vraiment sûr d’être à sa place. Il a cette sensation d’être un escroc.
- On m’a affirmé que ça me foutrait un coup de vertige la première fois que je verrais une planète depuis l’espace, dit-il à Rachel. Mais je suis quand même sous le choc. Donc, c’est ça, Tertia.
Tertia était le nom de code donné à la planète, car après l’incident d’Icare, et l’invasion de l’Alliance Luxienne, c’était la troisième base à tenter d’ouvrir une porte en se servant du neuvième chevron. C’était une planète toute aussi déserte que celle d’Icare, et avec un noyau de naquadria tout aussi instable.
- Comment ils ont mis à place ça ? se demande-t-il à voix haute.
- Sur Langara, la nation de Kelowna était experte en extraction de naquada et en traitement du naquadria, lui répond simplement Rachel.
- Ah… ils nous ont aidés ?
- Non, on a étudié leur technologie, et on l’a adapté sur Tertia pour exploiter le noyau. Maintenant, ça dépend du « Génie ».
Derrière eux, alors qu’ils observent maintenant en silence Tertia, s’approche un homme de forture carrure, portant de grandes lunettes rondes. Il a un visage qui paraîtrait familier et chaleureux à n’importe qui, un air « gentil ». En le voyant, on sait que ce gars sait se défendre, mais qu’il est avant tout un scientifique. Une « tête ».
Nathan se retourne, les bras croisés, et voit le docteur s’approcher d’eux avec une mine réjouie qui ne lui ressemble pas.
- C’est beau, hein ? La première fois que j’ai vu ça, j’étais en pyjama, affirme ce dernier d’une voix joyeuse.
- Ca ne vous ressemble pas vraiment, Dr Jackson.
Le Dr Daniel Jackson sourit d’autant plus joyeusement en tripotant ses doigts frénétiquement devant lui.
- Non, je ne suis pas le Dr Jackson. Enfin, c’est son corps, mais je l’emprunte, je me sers des pierres de communication.
Nathan fait un « ah » silencieux. Ca aussi, on lui en a parlé. Et ça aussi, c’est la première fois qu’il le voit. Il comprend pourquoi il ne reconnaît pas cet air jovial sur le visage de Daniel Jackson.
- Je vois, gromelle Nathan. On m’a parlé de vous. Vous êtes Eli Wallace, c’est ça ?
- Ouaip. Et on m’a parlé de vous aussi, « le Caméléon », affirme Eli Wallace au travers de la voix de Jackson.
- Je m’adapte, rectifie Nathan. Et pour info, je vous rappelle que c’est elle, la star.
Il pointe Rachel du doigt, qui baisse la tête timidement.
- J’étais comme ça, aussi. Et puis, une dizaine de batailles spatiales plus tard, on n’est plus vraiment timide. Plutôt à cran.
Rachel ne répond pas. Nathan non plus. Ils observent Daniel Jackson/Eli Wallace.
- C’est sensé vous mettre en confiance.
- Ah. Vous voulez m’envoyer à l’autre bout de l’Univers pour être quasiment sûr de ne jamais revenir chez moi. J’avoue qu’il n’y a plus grand-chose qui m’attend, mais j’aime bien avoir les pieds sur Terre. Au sens propre : sur la Terre.
Wallace ne sourit plus. Il regarde en l’air.
- On va nous envoyer sur Tertia. C’est pas la Terre, mais au moins, vous serez parterre.
Sans sourire, Nathan fait « ok » en levant le pouce. Une lumière blanche l’aveugle alors, et il lève la tête en l’air. Sa dernière pensée, en quittant le USS George Hammond, c’est :
« Curieux que je lève la tête. Je suis téléporté vers le bas. »

La lumière s’évanouit devant les yeux de Nathan, et il regarde autour de lui : à sa gauche, des plaines ensablées qui s’étendent à l’infini. A sa droite…
- Putain ! s’exclame-t-il. C’est Paul !*
- Quoi ? demande Rachel.
Nathan, avec effroi, observe attentivement la petite créature qui se tient devant lui. Une petite créature grise, nue, sans nez, avec un cerveau surdéveloppé et de grands yeux tout noir.
- Paul ? demande Jackson/Wallace.
- L’extra-terrestre du film. Le petit gris, dit Nathan. Enfin, c’est sorti en 2012, alors vous l’avez raté.
- Monsieur Valtieri, je vous présente Vali, un des derniers Asgards encore en vie, affirme Conners.
- Bonjour.
C’est le seul mot que trouve à dire Nathan devant la petite créature, sans être sûr d’être compris. Pourtant, Vali répond :
- On ne m’a pas du tout parlé de vous, Monsieur Valtieri.
- On ne m’a pas du tout parlé de vous non plus, affirme Nathan. Mais j’aurais bien aimé être préparé.
- Moi non, je trouve que votre réaction valait le détour, rétorque Wallace. Maintenant que les présentations sont faites, vous pourriez peut-être vous activer pour me sauver la peau, non ? Je veux dire, au vrai moi.
- Bien sûr, Monsieur Wallace, dit Conners. C’est pour ça qu’on est là, non ?
****
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Re: Stargate Universe : The Other Side

Message non lu par arim »

C'est intéressant, bien écrit, et il y a des mystères sur les trois précédentes années qui n'attendent qu'à être expliqués, ce qui rajoute de l'originalité par rapport à toutes les fanfics "saison trois de SGU" :
- Alliance avec des Asgards (peut-être ceux de Pégase)
- Comment Eli a-t-il survécu, est-il le seul à être réveillé, le Destiny a-t-il atteint la nouvelle galaxie ?
- Comment l'activité du SGC a put se développer pour recruter un simple livreur, même très intelligent, qui n'est pas originaire des USA ? Et quel est l'histoire de ce type ( cet enlèvement, implication dans le programme SG ...) ?
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Re: Stargate Universe : The Other Side

Message non lu par Spyce »

Cette fan fiction est plutôt prometteuse :

- rien à dire sur le style, assez fluide, bien raconté, bonne orthographe.

- Ensuite, tu donne pas mal d'éléments : les Asgardes de retour, Eli qui demande de l'aide, le Destiné qui va avoir un soutien de la Terre via une nouvelle base Icare, de nouveaux personnages.

- D'ailleurs c'est là le petit hic, c'est l'arrivé de nouveaux personnages, ne vont-il passer éclipsé les anciens personnages, où est-ce que cela ne va-t-il pas redonner une nouvelle dynamique... Je reste à l'écoute.

- ensuite, si apparemment, ce n'est pas ta première fan fiction, tu dois donc déjà avoir de l'expérience ce qui rend la chose plutôt confiante quant à l'avenir de ta fiction. Ensuite, la question que je me pose : c'est est-ce que ta fic est déjà bien avancé où est-ce que tu vas l'écrire au fur et à venir. en effet, j'écris moi-même un fan fiction et je me suis arrangé pour avoir 6/7 chapitres d'avance afin d'offrir chaque semaine une publique tout en garantissant une qualité et du temps pour donner le maximum en qualité.
Très amicalement, Spyce.

Fan Fiction : Stargate Community tome I : La grande destinée (Terminé)
Stargate Community tome II : Aboutissement (en pause)
Stargate Universe saison 3 : La galaxie de tous les dangers (Terminé)
Stargate Universe saison 4 : Convergence

Mon blog : http://sg-fic.skyrock.com/
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Re: Stargate Universe : The Other Side

Message non lu par thegatergod »

Je suis d'accord avec arim et Spyce.

La fan fiction démarre bien, tu plantes le décor convenablement.
La présentation et l'orthographe sont bonnes, c'est déjà un premier point acquis.

Maintenant, il faut continuer, persévérer dans cette voie et ne surtout pas abandonner en cours de route.

Bon courage pour la suite.
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Re: Stargate Universe : The Other Side

Message non lu par moy »

Pour ne pas répéter ce qui a été déjà dit, je rajoute simplement que le gros point positif jusque là, c'est que... tu sais écrire! Comprends-moi dans le sens suivant: tu présentes les faits, les personnages et leurs attributs non pas dans des sortes d'exposés listés peu intéressants et très scolaires, mais tu utilise le récit pour présenter les caractères des personnages.

C'est un peu court pour l'instant pour être vraiment jugé, évidemment, mais c'est prometteur. J'espère que les chapitres suivants se permettront d'être un petit peu plus long (ou alors si tu en fais régulièrement ;-) )
Projets SG où je donne un coup de main: Stargate IDA et Stargate AWAKENING

Moi, un enfoiré? Fouteur de merde, ironique, méchant, intolérant et sadique? Nooooon... Enfin... euh...
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Re: Stargate Universe : The Other Side

Message non lu par brian norris »

L'humour est bien manié. Et la référence à un film de Simon Pegg est toujours la bienvenue ^^

Bref rien d'autre à dire que les autres. Un bon début de fic qui ne demande qu'à voir la suite.
"Sais-tu que Flaubert voulait écrire un roman sur le néant? S'il t'avait connue, on aurait eu un grand livre. Quel dommage."
-Jep Gambardella, La Grande Bellezza
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Re: Stargate Universe : The Other Side

Message non lu par Irajonas »

Merci pour vos réponses rapides, j'ai ressenti une sacré surprise en voyant à quelle vitesse vous avez commenté !

J'écris depuis quatorze ans, ce qui n'est pas non plus énorme, vu que j'en ai vingt-cinq, mais j'essaie de ne pas faire d'erreurs communes, comme par exemple, aller trop vite dans le récit. Du coup, j'écris de manière assez dense.
Pour l'instant, je me concentre sur ces quelques nouveaux personnages comme des transitions et un peu de "fraicheur" dans le cast, pour retourner à bord du Destinée avec un regard neuf. Aussi, contrairement aux apparences, je sais où je vais.

Pour répondre à Spyce, j'ai écris ce "chapitre 0" en attendant de voir si il y allait avoir réaction pour continuer. Ce que je fais d'habitude. Devant les réactions, rapides, je vais prendre maintenant de l'avance.
Je coupe chaque chapitre en une dizaine "d'acte", que j'ai tendance à poster trois par trois à peu près selon leur densité. Ce qui me prendra plus de temps, au final, ce n'est pas vraiment la rédaction en elle même, mais plutôt les recherches pour la rigueur scénaristiques.

Donc voilà un vrai début qui se perd en préparatif. Et, si Rachel se fait discrète maintenant, c'est pour mieux la faire briller plus tard.

Et encore une chose: je n'ai pas oublié les aliens.

Chapitre 1 : La bonne place
Acte 1
20 novembre 2013

Nathan et Rachel se seraient attendus à autre chose que « ça » pour un briefing. Mais « ça », c’était quelque chose d’assez exceptionnel. Enfin… si on ose dire qu’être de l’autre côté de la Galaxie n’est pas exceptionnel.
Ils sont assis côte à côte. A la droite de Rachel, se trouve Eli, toujours dans le corps de Jackson.
Et, devant tout le gratin qui se présente devant eux, force est de constater que Nathan n’est pas dans son élément. Contrairement à Rachel, même si sa timidité ne le laisse pas paraître.
En tête de table, se trouvent Vali, le petit Asgard qui a fait peur à Nathan, et un type qui devait être autrefois un sacré gaillard, mais qui paraît aujourd’hui avoir sacrément pris de la bouteille.
Tout autour de la table, des Colonels, des Lieutenants, des experts dans des terrains scientifiques auxquels Nathan comprenait à peine l’appellation.
- Je suis le Général Jack O’Neill. Et quand j’ai commencé au SGC, je n’avais aucune idée de ce que je faisais. Nada. Peau d’bal. Et maintenant…
Il secoue les bras dans le vide en souriant sans raison.
- Et maintenant, conclut-il sa pensée. L’expédition - accidentelle – qui a eu lieu il y a trois ans, comme le savent beaucoup mais comme l’ignore certains, s’est retrouvée sur le Destinée sans être préparée, et malgré cet état de fait, ils sont parvenus à survivre en traversant deux Galaxies. Et il y a trois ans… les évènements ont fait que, pour des raisons d’énergie, et d’hostilités devant des races extra-terrestres dont on ne sait rien du tout, l’équipage du Destinée a dû traverser le vide spatiale – ne m’en demandez pas plus pour les détails, c’est à peine si le charabia de Carter ressemble à une langue vivante – et se mettre en hibernation…
- Techniquement, c’est une suspension des systèmes vitaux, rectifie Eli.
O’Neill secoue la tête dans le vide, comme si l’interruption d’Eli n’était qu’une blague pas drôle.
- … de ce fait, une seule et unique personne est restée éveillée pour activer les capsules d’hibernation…
- Suspension des systèmes vitaux !
- … et pour veiller à ce que tout se passe bien. Cette personne est assise en ce moment à côté de Mademoiselle Conners, et a une légère tendance à me donner envie de faire voler les baffes.
Eli Wallace écarte les bras dans le vide, puis fait le geste qu’il ne dira plus rien. Nathan, de son côté, a l’air amusé. Il prend alors son courage à deux mains pour prendre la parole face à cette « grosse pointure ».
- Tout ça, ça explique que Rachel Conners soit là. Ca explique que tout ces gens, dit-il en montrant la tablée d’un grand geste de bras, soit là. Je suis même presque sûr de comprendre pourquoi vous avez le petit Monsieur Gris avec nous à table. Mais, pour une raison qui m’échappe, vous avez parcouru les quatre coins du monde – enfin, de notre monde – pour trouver des gens… Comme moi, pour aller là-bas. Sans vouloir manquer de respect en usant d’un vocabulaire déplacé : « Bordel de merde ! »
O’Neill sourit alors, sans que Nathan ne comprenne pourquoi. C’est alors Eli qui prend la parole. Les intonations légères et blagueuses d’Eli surprennent en passant par la voix grave de Daniel Jackson.
- On ne peut pas dire que c’était la joie, pendant ces trois ans, mais j’ai tenu bon… à peu près. Je me suis servi des pierres de communication pour revenir ici de temps en temps, histoire d’avoir de la conversation et… de ne pas devenir dingue. Sauf qu’au bout de trois ans, le Destinée a atteint une nouvelle Galaxie, et c’est là que ça a commencé à vraiment merdé. Une fois sorti de VSL…
- Vitesse SupraLuminique, murmure Rachel à Nathan pour qu’il comprenne le jargon.
- … j’ai pensé à faire ressortir tous le monde des capsules de suspension, mais en trois ans, j’avais consommé une grande quantité d’oxygène, et il fallait de toute urgence faire le ravitaillement de calcaire pour le système de survie. Le premier problème : je suis le seul à bord qui ne pionce pas. Et le deuxième : je me suis presque instantanément fait attaquer.
- Par qui ? demande un des Colonels.
- Demandez plutôt par quoi. En moins de Deux heures, des espèces de créatures bizarres ont débarqué sur le Destinée.
- En bref : un abordage, résume Nathan.
- J’ai réussi à confiner l’abordage. Les caissons de suspension sont hors d’accès pour les Aliens, mais c’est une question de temps avant qu’ils ne comprennent comment se sortir de là où ils sont.
- Pourquoi vous n’avez pas réveillé les vôtres ? Ca aurait fait une force de frappe, suppose Nathan.
- Merci, je n’y avais pas pensé, fait Eli, plein de sarcasmes. Je suis coincé de l’autre côté. Si j’essaie de traverser le vaisseau jusqu’aux caissons, je vais me faire descendre dans l’instant. Pouf !
Nathan grommelle. Il aurait mieux fait de la fermer.
- Et ces machins respirent l’oxygène, donc les systèmes de survie vont se retrouver à cours encore plus vite que prévu, ajoute Eli. Ca veut dire qu’on a deux problèmes à bord :
- L’oxygène, et l’ennemi, résume O’Neill.
Un silence tombe sur la tablée pendant quelques secondes. Un des Colonels, petit, trapu, avec des yeux noirs enfoncés dans leur orbite, et le crâne rasé, prend alors la parole. Nathan lit sur son insigne qu’il s’agit du « Colonel S. Ockham. »
- Si on débarque sur le Destinée – à supposer que vos petits génies parviennent à l’appeler – on va consommer de l’oxygène, nous aussi. Même si on parvient à supprimer la menace, on les remplacera. Et le temps qu’on s’en charge, il y aura une bonne cinquantaine de personnes qui respireront.
- En fait, on sera trente humains, et les aliens sont déjà une bonne trentaine, donc, il y aura soixante personnes à bord.
Nathan fait alors la moue.
- Et sinon, quelqu’un a des bonnes nouvelles ? demande-t-il à voix haute.

Acte 2
22 avril 2010

Nathan passe ses jours et ses nuits dans son appartement, lorsqu’il ne sillonne pas la ville à la recherche d’informations. Mais, lorsqu’il rentre chez lui, il saute de sa camionnette, monte les cinq étages, observant par la fenêtre la ville qu’il a la sensation de dominer. C’est une sorte de rituel : il observe d’abord la ville. Il tourne le dos au mur principal de son salon, et il regarde. Il ne fait que ça, il regarde. Pendant de longues minutes.
Et puis, il se retourne. Il tourne le dos à un monde qu’il a la sensation de dominer, et il fait face au mur principal de son appartement. Et c’est là que ça devient « malade ».
Des notes. Des papiers. Une gigantesque carte de la ville. Des photos. Des articles de journaux. C’est une obsession sur papier, des cordes qui passent de notes en notes, des schémas qui semblent surgir d’une réflexion abusive, elles-mêmes naissant d’un cerveau malade.
Le 11 décembre 2009, il s’est passé quelque chose dans la vie de Nathan, et ce n’est pas vraiment son intelligence qui a repris le relai. Ce n’est même pas la soif de vengeance. Même si « elle » est morte ce jour-là. « Elle » aimait trop la vie pour que Nathan lui fasse l’insulte d’arrêter de vivre la sienne.
Non, plus que tout, c’est un extraordinaire instinct de survie qui a sublimé ses facultés. Il sait qu’à un moment donné, ceux qui l’ont autrefois enlevé vont revenir. Un jour. Demain, ou dans six mois, peu importe, ils vont revenir. Et ils vont vouloir récupérer ce que Nathan leur a pris.
« Sauf que ». Il y a toujours un « sauf que ». Nathan refuse de se laisser faire, ou de fuir. Il va se battre. Ils sont plus forts ? Pour le moment.
Le jour où ils vont revenir, il sera prêt. Et ceux qui ont survécu à son évasion… ne survivront pas cette fois.
- Qui commence la guerre doit la perdre, murmure-t-il pour lui-même.
Une phrase qui, avec le temps, deviendra son leitmotiv.

Acte 3
20 novembre 2013

Rachel tapote nerveusement la table. Elle sait qu’à un moment donné, elle devra prendre la parole. Ce qui lui déplaît fortement.
Ils attendent tous d’elle qu’elle amène une solution miracle. Comme si elle était une sorte de génie. Elle aime les chiffres, c’est tout. Elle se contente juste d’aimer les chiffres. Ils lui parlent. Les médecins parlent de « synesthésie ». Elle voit les chiffres dans l’espace. C’est comme si ils dansaient… Comme si ils communiquaient directement avec elle.
- Mademoiselle Conners, une fois à bord du Destinée, il y aura un dernier problème à régler. Il apparaît secondaire, face à la menace alien et au manque d’oxygène, mais il risque d’être une question de survie à terme, affirme O’Neill.
- Lors de l’abordage du vaisseau par les Vetri… commence Eli.
- Les Vetri ? demande le Colonel Ockham.
- Je les ai appelés comme ça, précise l’invité du Destinée. Ils ont une apparence anthropomorphique, sauf que leur corps ressemble à du verre. Ils n’ont pas de visage, c’est une sorte de… de pyramide de verre renversée, en rotation. C’est super flippant.
- Et Vetri, ça veut dire « verres » en italien, précise Nathan. Vetro au singulier, Vetri au pluriel.
- Donc, lors de l’abordage, j’ai eu le temps de basculer le Destinée en VSL dans une trajectoire orbitale, de telle manière à ce que la planète qui dispose du calcaire nécessaire au système de survie soit toujours à porter de Porte des Etoiles. Au moment où vous passerez la Porte des Etoiles, le Destinée sortira de VSL, et il faudra agir vite : récupérer une commande, rouvrir la Porte pour se connecter à la planète et récupérer les éléments nécessaires. En même temps, l’équipe militaire devra affronter les Vetri. Oh, et sauver mon cul, par la même occasion. En ce moment, Daniel Jackson doit être en train d’observer les Vetri au travers des Kinos, depuis la salle de distribution des Kinos.
- C’est quoi, un Kino ? demande Nathan.
- C’est comme un MALP, sauf que ça vole.
- Un MA… je comprends rien.
- Peu importe que vous compreniez ça ou nom, Monsieur Valtieri, rétorque O’Neill. Vous ferez parti de l’expédition sur la planète, alors vous vous foutez de savoir comment affronter ces… Vetri. Après tout ça, ça sera le problème de Mademoiselle Conners.
- Ouais, voilà où je voulais en venir. Je m’égare, mais en même temps, c’est normal, vu que mon corps attend de se faire latter le c…
- Monsieur Wallace, rappelle à l’ordre O’Neill.
- Ouais, pardon. Une fois sorti de VSL, après ces trois ans dans le vide inter-galactique, le vaisseau devra faire face aux dégâts qu’a subi le Destinée avant le voyage, donc il ne pourra plus passer en VSL. Il faudra trouver un moyen de forcer le Destinée à le faire. A une époque, on avait le Dr Perry, mais maintenant, on est dans la merde.
Rachel se contente d’acquiescer. Elle se mord les ongles nerveusement.
Donc, on ne lui demande pas vraiment de parler. Juste de sauver leur peau une fois à bord. Rien de bien flippant, pas vrai ?
Le débriefing continue alors son cours. Et Nathan y comprend de moins en moins quelque chose. Peut-être parce qu’il n’est pas vraiment concentré.
Tout lui échappe. Il ne sait pas ce que cet « Asgard » fiche ici avec eux. Il ne sait même pas ce que lui-même, il fait ici. Ils ont l’air tous qualifiés. Ce sont tous les meilleurs… Mais lui ? Pourquoi lui, bon sang ? Pourquoi le Dr Midas a recommandé Nathan en particulier pour cette mission qui le dépasse complètement ? Ca ressemble seulement à l’idée d’un mauvais écrivain à cours d’idée.
Il croise le regard du Colonel Ockham. Et ce dernier semble partager le même avis : Nathan n’a pas sa place ici.
Lorsqu’il tourne le regard vers le Général O’Neill, il s’aperçoit, en premier lieu, que celui-ci n’en a rien à faire de Nathan.
Lorsque tout le monde quitte la table, ce dernier reste assis, accoudé, la tête entre les mains. Ses doigts glissent entre ses cheveux, et attrape sa tête. Il crispe les sourcils, et sa jambe tapote au sol nerveusement. Il entend l’écho de ce geste résonner dans la salle, et cette seule question en vient à le torturer : qu’est-ce qu’il fiche ici ? Bon dieu, qu’est-ce qu’il fiche ici ?
- Je ne suis pas un grand expert pour décrypter les émotions humaines, mais j’ai l’impression d’observer une nervosité si grande, que vous ne vous êtes même pas rendu compte que je suis toujours là, à côté de vous.
Nathan relève la tête brusquement, les cheveux en l’air, redressés par ses doigts crispés. Il regarde dans les yeux le petit être gris qui s’est approché de lui, dans son dos, et qui l’observe. Nathan sursaute alors.
- J’ai vu que vous ne nous écoutiez plus. J’aimerais vous répéter que le Dr Conners et moi allions travailler sur l’exploitation du Noyau de cette planète pour activer le Neuvième Chevron de la Porte demain, une fois le soleil au plus haut dans le ciel.
- Génial. Mais pourquoi vous êtes restés avec moi ? demande Nathan.
La petite bouche, minuscule, de la créature nommée Vali, n’esquisse aucun sourire. Aucune émotion. Mais dans le regard de Vali, Nathan a la sensation de percevoir un sourire.
- Vous m’intriguez, affirme l’Asgard.
- Ah ouais ? J’ai fait quoi, pour gagner votre attention ?
- les humains ont cette habitude de marcher pour réfléchir. Accepteriez-vous de marcher avec moi ?
Nathan hausse les épaules. Il n’en revient pas qu’un extra-terrestre lui propose une balade. Et il n’en revient pas qu’il ne soit pas plus paniqué que cela, à l’idée d’entretenir cette conversation étrange avec Vali.
- Allons-y, marchons. Peut-être que vous, vous allez me dire ce que je fais ici.
****
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Dernière modification par Irajonas le 09 mai 2013, 12:37, modifié 1 fois.
Thor94
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Re: Stargate Universe : The Other Side

Message non lu par Thor94 »

Pour ma part, du moment qu'Eli (c'est lui le personnage central de SGU) et à la limite rush ne sont pas éclipsé, les nouveaux perso ne me dérangent pas.
Un Ori
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Re: Stargate Universe : The Other Side

Message non lu par Irajonas »

Eli est pour moi le meilleur personnage de SGU, et Rush le plus intéressant. Donc ce sera surtout autour d'eux, ce que je prépare. Mais j'aime rajouter un "point de vue" dans l'histoire. Ce chapitre 1, c'est une façon personnelle de mettre en place sans aller trop vite l'arrivée de l'Expédition Tertia.
Et je prends de l'avance sur l'histoire.

Acte 4
20 novembre 2013

- Nous avons un point commun, vous et moi, affirme Vali alors qu’il marche à côté de Nathan le long des couloirs de la base Tertia.
- On a le même coiffeur ? fait Nathan, plein de sarcasmes.
- Je ne comprends pas.
Nathan grommelle une nouvelle fois, les mains dans les poches.
- Oubliez ça, dit Nathan. Dites-moi ce que c’est, ce fameux point commun.
- Nous sommes des… parias. Vous ne vous sentez pas à ma place, et je suis le seul Asgard parmi vous.
Nathan se sent alors coupable. Il tourne et baisse la tête vers Vali.
- Vous êtes plus à votre place que moi, Nathan Valtieri, affirme le petit extra-terrestre. Vous êtes parmi les vôtres. Si ils vont ont choisi, c’est pour une bonne raison. Mon peuple connaît très bien Jack O’Neill. Si il a accepté, c’est dans un but.
- J’aurais aimé savoir lequel. Je ne suis qu’un type normal. Je m’adapte à tout, je sais très bien survivre, mais…
- Le simple fait de pouvoir vous adapter pour survivre fait que vous avez accompli ce que tout le peuple Asgard ne peut plus faire. Nous sommes forcés d’employer des technologies de clonage pour subsister, mais cela n’a duré qu’un temps. Mon peuple est condamné, parce que nous ne sommes pas parvenus à nous adapter.
Nathan ne dit rien. Après tout, il n’y a rien à dire.
- Pourquoi vous nous aidez, alors ? demande-t-il.
- Pour que vous fassiez mieux que nous, sans doute, suppose Vali.
Nathan fait la moue. C’est sans doute la meilleure réponse que pouvait apporter l’Asgard.
- Je ne comprends pas tous aux êtres humains, mais je crois comprendre que pour vous, appartenir à une nation différente fait de vous un étranger. Même si vous êtes de la même espèce, c’est cela ?
- Oui. Ca fait parti des autres raisons pour lesquelles je ne me sens pas à ma place.
- Pour moi, vous êtes un être humain comme un autre. Et si vous parvenez à faire votre voyage jusqu’au Destinée, ça ne fera plus aucune différence pour qui que ce soit. Peut-être que Jack O’Neill attend de vous que vous vous adaptiez.
- J’espère que vous avez raison.
Nathan fronce les sourcils.
- Je peux vous appeler Paul ?
Vali cligne des yeux, ne comprenant pas les étranges réactions de Nathan. Pour lui, toutes les réactions des Humains sont étranges.
Il ne reste que peu d’Asgards qui possèdent encore cette curiosité juvénile et innocente envers la Tau’ri, et de manière générale, envers les Humains. Mais, aussi loin que les pousse l’intelligence qu’ils ont acquise, les Asgards n’appréhenderont jamais vraiment pleinement les bizarreries des Humains. Mieux vaut qu’il en reste ainsi, peut-être.
- Appelez-moi comme bon vous semblera, Nathan Valtieri, accepte Vali.
- Cool. Je me suis fait un pote.
Vali n’a jamais projeté d’être à bord du Destinée. C’est le chemin réservé aux humains, selon toute vraisemblance. Mais l’univers a le sens de l’humour. C’est un Humain qui lui a dira cela. Un humain du nom de Nicholas Rush.

Acte 5
20 novembre 2013

Daniel Jackson a du mal à gérer ce corps qui lui est complètement étranger. Au travers des différentes missions SG, il est devenu athlétique. Malgré l’âge, il a gardé une certaine forme. Mais le corps d’Eli Wallace est clairement enrobé, ce type n’a jamais vraiment pris soin de lui. Même si son expérience à bord du Destinée l’a obligé à perdre du point, Eli Wallace est, et restera sans doute, doté d’un corps lourd à manier.
Et maladroit. Mais en dépit de cela, Daniel arrive à manipuler la commande des Kino, et à observer les couloirs du Destinée.
Daniel est adossé au mur, face au Distributeur de Kino, et observe ce qu’il se passe à bord du Destinée. Et il comprend aisément pourquoi Eli a appelé la Terre à l’aide, leur demandant d’accélérer l’exploitation du Neuvième Chevron une fois encore.
Le nom de « Vetri » lui avait déjà été communiqué, et Daniel voit très bien pourquoi Eli a choisi ce nom pour ces créatures. Leur corps semble transparent, fragile, avec des reflets de lumières selon l’angle que prend leur position. Ils ressemblent à une sculpture accumulant une quantité infinie de polygones vitreux, en mouvement constant les uns sur les autres. Au travers de cet étrange amas de verre, on pouvait discerner leurs organes. Ce qui semblait être un cœur pompant le sang, coloré d’une lumière vive par les quelques sources lumineuses encore actives dans le Destinée.
Ils ne portent pas de combinaisons, leur corps entier, et s’ils n’étaient pas dotés de trois pattes – deux dans une position conventionnelle, et une troisième dans le dos, prenant naissance un peu au dessus des autres pattes, articulée comme une jambe, servant sans doute à l’équilibre étant donné le poids que devant peser ces choses – on aurait pu croire que c’était un homme caché derrière un costume de verre. Le plus surprenant, restait leur tête.
Une sorte de cristal renversé, la pointe tournée vers le torse, en rotation constante. A l’intérieur de ce cristal, une quantité de globes s’ouvraient et se fermaient frénétiquement. Comme des yeux qui regarderaient dans toutes les directions en même temps.
Le point critique, le point faible de ces créatures, quelle que soit la consistance de leur corps, c’est la jonction entre ce qui semble être la tête, et le torse. C’est le point sensible. Il pourrait avertir l’expédition à venir. Sauf que les pierres sont de l’autre côté. Les Vetri sont au milieu. Il ne peut pas stopper la connexion. Le seul qui le peut, c’est Eli, sur Tertia. Daniel ne peut donc qu’attendre. En voyant les Vetri avancer dangereusement vers les Caissons, et par extension, vers l’équipage.
Daniel résume la situation dans sa tête :
- Je ne peux pas retourner dans mon corps tant qu’Eli ne coupe pas la connexion, sans me confronter aux Vetri. Je ne peux pas rejoindre les Caissons de Suspension, sans me confronter aux Vetri. Je ne peux pas rejoindre la salle d’armement sans me confronter aux Vetri. Vue la longue liste des choses que je ne peux pas faire, je devrais plutôt me confronter à ce que je peux faire.
Et Daniel réfléchit. Les Vetri s’éloignent de la salle de la Porte. Elle n’est pas surveillée. Ils sont passés en perçant la coque au niveau du pont d’embarquement de la navette manquante. D’ailleurs, il n’est même pas avéré qu’ils connaissent le fonctionnement de la Porte.
Ce que Daniel peut faire, c’est se planquer à proximité de la Porte. L’expédition Tertia aura besoin de se servir rapidement de la Porte pour accéder à la planète où ils trouveront le calcaire. S’il est à proximité, ils pourront plus rapidement opérer.
Daniel se lève alors, et appuie fortement sur la commande de la porte de la salle. Il court alors en direction de la salle de la Porte, en espérant de tout son esprit, de ne pas croiser de Vetri sur la route.
Sinon… Sinon, il devra improviser. Et se battre contre du verre.

Acte 6
1er mars 2012

C’est après un coup de téléphone étrange, provenant d’une société baptisée « Le CINETIC », que Nathan s’est retrouvé dans ce bureau. Les murs sont blancs, c’est une salle vierge, avec uniquement une table, et une chaise de chaque côté. Et, face à lui, il y a cet homme sans âge. Impossible de savoir s’il a quarante ou soixante ans, il a certains traits de jeunesse, ponctués par la fatigue d’un homme qui en a trop vu. Ses cheveux blancs trahissent néanmoins un âge plus proche de la soixantaine que de la quarantaine.
L’homme observe Nathan avec un sourire, le regard amusé. Comme s’il était resté un grand enfant.
- Vous, vous êtes un type bizarre, affirme enfin l’homme.
- Vous aussi, Monsieur Midas, rétorque Nathan. Pourquoi vous m’avez appelé ?
- Disons juste que certaines personnes que vous êtes allé voir m’ont parlé de vous. On m’a parlé d’adaptation, d’improvisation, d’une sorte obsession de la survie.
Nathan ne dit rien. Il attend simplement que ce fameux Dr Midas continue son speech.
- D’où ça vient, d’après vous ? demande Midas.
- Vous prenez la relève sur ma psy, ou quoi ?
- Ne vous braquez pas. C’est juste… Il y a un problème avec les génies : on ne décèle une intelligence que le jour où vous avez fait quelque chose de grand, dans quelque domaine que ce soit. Mon opinion, c’est que l’intelligence ne dépend pas du savoir. Il ya Einstein, qui a développé son génie dans la science et qui est considéré comme l’homme le plus intelligent de l’histoire de l’humanité. Mais il y a eu d’autres Einstein, seulement, ils n’ont pas eu l’occasion, pas eu l’envie, de se diriger dans ces domaines. Est-ce que ça fait de ces gens, des personnes moins intelligentes ?
Nathan hausse les épaules.
- Je ne suis pas un génie, affirme-t-il.
- Oh, Dieu m’en préserve, c’est une chose que je n’ai même pas envisagée. Je ne vais pas vous mettre des équations devant les yeux, et vous demander de les résoudre. Non, c’est votre capacité d’adaptation qui est géniale. C’est ça, que j’aimerais vous voir exploiter… d’autant qu’on me demande de mandater un français pour prendre part à une équipe d’expédition. Et je ne veux pas choisir n’importe qui.
- Et vous appelez un chauffeur-livreur. De mon point de vue, c’est un « n’importe qui », la personne que vous vous apprêtez à choisir.
Midas ne sourit que de plus belle. Il se penche vers Nathan, et après un moment de réflexion, il se penche vers Nathan, et lui rappelle ceci :
- L’année dernière, vous avez été enlevé. Vous vous êtes échappé. Vos kidnappeurs vous ont retrouvé, et vous êtes parvenu à les livrer à la police.
- Je les ai retrouvés, précise Nathan. Pas l’inverse.
Nouveau sourire de Midas.
- Et, bien sûr, « n’importe qui » peut faire ça.
- Ok, j’ai compris votre principe de réflexion. Je suis pas un génie, mais je suis particulier, c’est ça, que vous essayez de me dire ?
- Non, j’essaye de trouver un moyen délicat, pour vous demander, en douceur, si vous vous pensez capable de supporter l’idée de vous retrouvez à l’autre bout de l’Univers, pour vous adapter à une situation où une centaine de personnes ont besoin d’aide.
Nathan fait alors de grands yeux.
- Ah… donc vous êtes fou.
Midas efface alors son sourire. Il se lève de sa chaise, et remet un peu en place son costume complet, en invitant Nathan à se lever lui aussi.
- Attention à la lumière, prévient Midas.
- Pardon ?
Un bruit sourd vient résonner dans les oreilles de Nathan, et une lumière blanche, intense, aveuglante, lui semble provenir du plafond. Il lève alors la tête, et a la sensation de quitter le sol.
****
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Re: Stargate Universe : The Other Side

Message non lu par Thor94 »

plutôt intéressant ces vetri, je me demande se qu'ils veulent au destiny et comment Daniel va s'en sortir.

Pour ce qui est du calcaire, ils en ont pas besoin, ils ont ramené de Novus une grande quantité de composites capable de filtrer le CO2 pendant plusieurs Années.

Hâte de voir la suite.
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Message non lu par Irajonas »

J'ai pris en compte la variable du composite de Novus, pour qu'il pose un problème. Je trouve qu'il aurait été trop simple de faire simplement débarquer une nouvelle expédition, ou qu'ils se réveillent simplement de stase. La présence des Vetri change la donne de ce côté-là, justement.

Les Vetri, le Dr Midas et sa société "CINETIC" sont des idées qui proviennent de mes propres bouquins.

Le mélange civil/militaire est assez important dans SGU, c'est pour ça que j'ai incorporé des personnages comme Nathan Valtieri et Rachel Conners. Et pour qu'ils acceptent ce genre d'expédition, je voulais qu'il n'y ait plus rien qui ne les rattache à la Terre. Je veux tenter l'expérience d'un personnage qui refuse d'utiliser les Pierres de Communication une fois à bord.

Je planche actuellement sur la "sociologie" Vetri, et sur l'impact d'avoir mis un Asgard dans le scénario. Ce qui m'intéresse, surtout, c'est qu'une des dernières répliques d'Eli, c'était d'admettre qu'il se savait plus intelligent que Rush. Je suis plutôt impatient d'écrire les retrouvailles entre Rush et Eli dans un combat d'intellect, avec cette confiance en soi nouvellement gagnée d'Eli.
Sans oublier la SLA de TJ et la cécité de Park. Et un Colonel Young qui essaye toujours de réassumer son rôle de capitaine du Destinée, qui n'était pas totalement assumé à mon goût en fin de SGU...

Bref, y a du boulot !

Et encore merci Thor94

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Re: Stargate Universe : The Other Side

Message non lu par Thor94 »

Bah les vetri, le manque d'arme, les défaillances du vaisseau et du ravitaillement en nourriture sont des problèmes suffisant, tu devrais laisser le système de filtration en paix :D.
Pour les pierres, on a déjà Greer qui est retissant a les utiliser (il ne l'a fait qu'une seule fois et parce qu'il y a été un peu contraint par le colonel et la psy)
Dernière modification par Thor94 le 09 mai 2013, 20:16, modifié 1 fois.
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Re: Stargate Universe : The Other Side

Message non lu par Irajonas »

Acte 7
21 novembre 2013

Nathan se réveille avec la sensation d’avoir passé une mauvaise nuit. Chaque nuit qu’il a passée depuis le jour de son enlèvement lui a laissé cette impression. S’il n’y avait pas eu Vali pour l’attendre à côté de son lit pour le faire sursauter, il aurait été tenté de croire que c’était un des rêves les plus loufoques de sa vie.
- Putain, Paul ! Ca fait deux fois ! hurle-t-il.
Sa voix résonne dans la chambre qui lui a été allouée dans les locaux de la base Tertia.
- J’ai travaillé avec Eli Wallace et Rachel Conners durant la nuit sur les derniers paramètres. Le Neuvième Chevron sera activé à l’heure prévue.
- Et vous avez trouvé intéressant de venir me prévenir ? Ma frayeur d’hier ne vous a apparemment pas suffi ?
- J’espérais comprendre votre réaction en renouvelant l’expérience.
Nathan plisse les paupières. Il est visiblement de mauvais poil. Mais le visage de Vali ne trahit aucune émotion. Nathan essaye de se dire que les Asgards n’en ont peut-être tout simplement pas.
- Je mets un pantalon, avant toute chose, si ça ne vous gène pas.

Quelques instants plus tard, Vali conduit Nathan auprès d’Eli, toujours dans le corps de Daniel Jackson.
- Vous n’êtes pas retourné à bord, alors ? suppose Nathan, les expressions d’Eli trahissant sa présence dans ce corps.
- Je n’ai pas dormi. Votre amie, Mademoiselle Conners, est impressionnante.
- Cool. Donc, on va pas tarder à décoller, présume l’ancien chauffeur.
Il se passe la main sur la nuque alors qu’il entame la marche vers la salle d’embarquement avec ses compères.
- Grosso modo, mon rôle, à moi, là-dedans, c’est quoi ?
- Ben… En fait, on a un problème de bras, si on peut dire, explique Eli. On a des scientifiques à bord, mais ils nous sont tous indispensables. Il leur faut des bras pour faire des manipulations à leur place s’ils doivent rester devant les commandes.
- Et les bras, c’est moi ?
- C’est une équipe de huit personnes, ne faites pas l’erreur de faire tourner l’univers autour de votre nombril.
Nathan ne s’offusque pas. En fait, ça l’arrange. Au moins, il y aura moins d’attention sur lui. S’il est un type parmi tant d’autres, c’est tant mieux. Pourvu qu’il trouve son utilité.
Alors qu’ils marchent, Rachel Conners sort d’un couloir perpendiculaire pour les rejoindre. Elle s’empresse de se mettre à leur pas.
- Rebonjour, Rachel, dit Eli.
- Rebonjour.
La jeune prodige se contente de ces paroles, et ne dit pas un mot de plus. Elle avance tête baissée. Eli continue alors :
- Une fois à bord du Destinée, une équipe ira mettre la main sur une commande de Kino et contactera la planète. J’ai donné les coordonnées au Lieutenant Warren, vous irez sur la planète avec lui et ses troupes.
- Il y a un dernier truc qui m’échappe, dit Conners.
- Un seul ? Vous avez de la chance, rétorque Nathan.
- Selon les dernières informations transmises avant la mise en suspension, le Colonel Young avait dit que le Dr Rush avait mis la main sur un composite de très grande qualité. Il devait durer plusieurs années, selon Rush.
- Ouais, mais c’était sans compter une présence Alien. Quand vous verrez l’état du système de survie, vous comprendrez. J’ai réagi vite, et heureusement.
- Yuppi du, conclut Nathan d’une voix désabusée.
- Foncez dans les vestiaires, Monsieur Valtieri. Vous y trouverez votre équipement. Vous rejoindrez directement la planète, et il fera chaud. Croyez-moi.
Nathan acquiesce, puis quitte le groupe en direction des vestiaires. Lorsqu’il n’est plus là, Eli Wallace reprend la parole.
- Je comprends pourquoi ce type a été choisi, il n’y a rien qui ne l’attende chez lui. Mais vous, Mademoiselle Conners, il vous reste votre famille.
- Croyez-moi, même à l’autre bout de l’Univers, je ne me sentirais pas encore assez loin d’eux. Et dieu sait que je veux en être loin.
- D’accord, mais le Destinée n’est pas un parcours de santé.
- Je veux être là-bas, Monsieur Wallace, dit-elle d’une voix forte. J’ai pris ma décision il y a longtemps. Rien de ce que vous direz ne me fera changer d’avis.
- Ok, je vérifiais juste.
- Et vous, vous avez sans doute intérêt à rester ici, ajoute Rachel. Je doute que le Dr Jackson veuille se retrouver définitivement à bord.
- Oui, c’est pas faux. Mais je vais garder la connexion jusqu’à ce que le Neuvième Chevron soit verrouillé. Après, l’USS George Hammond téléportera ce corps, au cas où la planète ne fasse « boum ».
Rachel garde le silence encore pendant quelques instants. D’une voix monocorde, elle dit :
- Cette fois, c’est pour de vrai.
- Oui, c’est pour de vrai.

Acte 8
21 novembre 2013

A bord du Destinée, les pas lourds du corps d’Eli résonnent alors que Daniel refuse, malgré la fatigue, de s’arrêter de courir. Ce corps n’est vraiment pas athlétique. Il espère juste que le bruit de ses pas ne va pas alerter les Vetri. Du moins, pas trop vite.
Trois Kinos sont déjà en exploration dans le Destinée pour épier les Vetri. Avec un peu de chances, ça attirera leur attention sans pour autant qu’ils ne comprennent tout de suite que les dispositifs les surveillaient. Comme d’habitude, une grande part de chance joue son rôle dans sa survie. Et par extension, à celle du groupe à venir.
Il court encore en direction de la Salle de la Porte des Etoiles. Daniel est essoufflé, et des points de côté viennent lui tordre les poumons.
La lumière autour de lui devient alors instable. Tout ce qu’il voit semble à la fois accélérer, et décélérer. Sous la surprise, il ralentit le pas, cherchant à savoir ce qui lui arrive.
Lorsqu’il se retourne, il est face à tout un groupe de gens. La lumière est vive, et tout le monde est nerveux. Il y a des ordinateurs, purement terriens. Mais il n’est pas sur Terre pour autant.
- Il se passe quoi, là ? demande-t-il.
Il baisse les yeux. Il est dans son corps.
- Dr Jackson, c’est vous ? demande la jeune Rachel Conners.
- Oui, c’est moi, c’est bien… moi.
Lorsque Daniel relève la tête, il est de nouveau à bord du Destinée. Et de nouveau dans le corps d’Eli Wallace.
Des quartiers se trouvent sur sa gauche. Daniel enclenche l’ouverture, et les portes coulissent sur les côtés. Au travers du hublot, il voit un ciel fixe. Pas d’étoiles, pas de planètes en vue. Ca ne veut pas dire pour autant qu’il n’y a pas une planète hors d’accès de porte.
- Le Destinée est sorti de VSL, murmure-t-il pour lui-même.

Acte 9
21 novembre 2013

L’anneau de la Porte des Etoiles s’est allumé. Six chevrons sont déjà enclenchés et verrouillés. Depuis la salle de contrôle, le responsable de la Porte annonce :
- Chevron sept enclenché.
L’anneau de la Porte est en rotation, et Nathan sent une boule dans son ventre. Eli Wallace bouge la tête du Dr Jackson de gauche à droite.
- Le Dr Jackson est de nouveau sur le Destinée. Cette fois, c’est moi. Le Vaisseau est sorti de VSL.
- C’est parce qu’on l’appelle avec la Porte, sans doute, suppose Nathan.
- Non, l’adresse n’est pas encore complète. C’est autre chose.
Eli se tourne alors vers le Colonel Ockham, et lui dit :
- Il y a forcément un problème en ce moment sur le Destinée. Il faut que vos hommes soient prêts à agir dès l’instant où on aura franchi l’horizon des évènements. Et le passage de Porte qu’on va faire est très différent de tout ceux qu’ils ont fait. Ils vont être projetés de l’autre côté.
Le Colonel Ockham acquiesce, et commence à beugler ses ordres à ses hommes. Nathan regarde le sol, et réalise que c’est là, le dernier pas qu’il va faire de ce côté de l’Univers.
- Chevron sept verrouillé.
Voir la Porte en vidéo est une chose. La voir s’activer en vrai en est une autre. Nombre de gens ici ont l’habitude de se balader de planète en planète au travers de cette Porte. Pour Nathan, c’est un grand moment. C’est encore autre chose que l’USS George Hammond.
- Chevron huit… enclenché.
Nathan regarde le triangle s’écarter autour du symbole, et la lumière rouge briller au-dessus. Voilà, ça y est. La frontière de la galaxie est déjà dépassée.
- Je préfère quand on prend l’avion, en fait, dit-il.
- Pourtant, on garde les pieds au sol, là, lui répond Rachel.
- Ouais, mais en avion, il y a des hôtesses mignonnes. Là, l’hôtesse, c’est un type dans un corps d’un autre, et… ça va Paul ? demande Nathan en se tournant vers Vali.
L’Asgard lève la tête vers Nathan.
- J’aimerais être à votre place, affirme Vali.
Nathan sourit. Après tout, être kidnappé, torturé, s’évader, traquer ses ravisseurs, leur réserver le même sort, les ramener à la police, et rentrer chez soi boire une bière… Voilà le dernier parcours sur Terre de Nathan.
- Chevron neuf enclenché !
- Ouais. Peut-être bien que finalement, moi, je n’aimerais pas être ailleurs, affirme Nathan.
- Vous ne direz pas la même chose tout à l’heure, mais… c’est sympa de voir des gens motivé, dit Eli. Et n’oubliez pas : Sauvez mon cul !
- Reculez-tous ! ordonne le Colonel Ockham. De ce qu’on m’a dit, le Kawoosh sera plus énorme qu’à l’habitude.
Nathan recule. Il attend de voir ce fameux Kawoosh. Il se penche alors vers Rachel.
- Au fait, pourquoi on a appelé ça le Kawoosh ?
- Neuvième chevron verrouillé !
Une espèce de flaque gris-bleu semble alors couler à toute vitesse depuis les bords intérieurs de l’anneau, et alors que l’étrange substance se concentre, une énorme protubérance grisâtre est projetée vers l’avant dans un bruit semblant mêler explosion et aspiration. Nathan a un geste de recul devant la brutalité avec laquelle l’étrange phénomène se produit, puis il voit cette protubérance absorbée par la flaque qui brille maintenant, semblant couler et réfractant une lumière qui provient de nulle part.
- Ah, laissez tomber. J’ai compris.
Le sol se met alors à trembler. Nathan se cramponne à sa ceinture en reculant d’un pas.
- Il faut y aller maintenant, la connexion doit se rompre le plus vite possible ! Les militaires en premier. Les civils, suivez-moi après trois secondes avec les vivres, ordonne Ockham !
Nathan voit le défilé des militaires, levant leurs armes, se jeter tête baissée dans la flaque verticale. Les vibrations se font plus violentes, et plus fréquentes, partout dans la Base Tertia. Nathan s’avance alors.
- Ben c’est parti.
- Bon voyage, Nathan Valtieri, lui dit Vali.
Nathan se retourne vers l’Asgard. Les troupes s’attachent déjà à se jeter dans la Porte. Une lumière blanche entoure alors Eli et Vali, et la dernière chose qu’il entend, c’est Eli hurlant :
- Vraiment, les gars, n’oubliez pas : sauvez mon cul !
Nathan se tourne alors vers la Porte, et décide de ne plus hésiter. Peut-être est-ce un réflexe stupide, mais il ferme les yeux, et s’arrêter de respirer. Dans une apnée inutile, et dans la plus grande appréhension de sa vie, il passe le pied au travers de la Porte, et puis la franchit. Et le feu d’artifice étoilé s’ouvre alors à lui.
****
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Re: Stargate Universe : The Other Side

Message non lu par joonepiece »

Salut ! Déjà bravo , j'aurais même du le dire avant le salut !

J'aime beaucoup , l'écriture , l 'histoire (ainsi que certaines touches d'humour , en particulier avec Vali :) ) et franchement je t'encourage à continuer et à te perfectionner dans ton écriture.De plus ,il y a un effort voyant sur les fautes d'orthographes (il y en a par ci par là , mais comme à peu près tout le monde ^^) et j'apprécie cette formation en chapitre et actes ainsi que les Flashback (qui en général sont assez mal amenés et que j'ai du mal à apprécier ^^)

Mais voilà , je voulais écrire ce message déjà il y a quelque jour, mais bon j'ai oublié , donc je l'écris maintenant !

Voilà Bonne chance pour la suite et encore , beau travail , beau scénario pour le moment , merci :)
"Il n'existe que deux choses infinies, l'univers et la bêtise humaine... mais pour l'univers, je n'ai pas de certitude absolue."

Albert Einstein

Membre actif du MRCQVPJE , Mouvement de Resistance de Ceux Qui ne Vont Pas à la Japan Expo , et accessoirement réfuteur(oui réfuteur , et alors ? ) des ordres et des théories du "Commandant" du MRCQVPJE

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Re: Stargate Universe : The Other Side

Message non lu par Irajonas »

Ce sont surtout des fautes de frappes, que je ne repère qu'à la troisième relecture...

Merci joonepiece, et même si l'aspect flash-back a tendance à rebuter, je trouve qu'il a le mérite de permettre une entrée en matière "au présent", et de permettre d'explorer les personnages au fur et à mesure. Le tout, c'est d'en mettre au bon moment, et ce n'est pas chose aisée, je travaille encore cela.

Je poste ainsi, le dernier acte de ce premier chapitre tout en continuant le chapitre 2 "Du Verre au Sable". Histoire de clore ce chapitre en toute légèreté, en respectant ma règle des dix actes.

Acte 10
1e juin 2012

Plus d’un an avant l’expédition. Pourtant, tous les préparatifs se mettent en place.
La découverte de la planète de la base Tertia n’a pas été chose aisée. Elle relève, au final, plus d’un miraculeux hasard que d’une recherche fructueuse, issue d’une exploration toute aussi hasardeuse.
Le SGC étant, dans les meilleures conditions, informé de la situation à bord du Destinée n’y a pas vu une opportunité de ramener l’équipage sur Terre, mais plutôt une possibilité de ravitaillement. Ce qu’ils n’avaient pas pu faire avec les Langarans, ils pourraient le faire avec cette planète-là. Plus stable, même si le procédé reste dangereux.
Alors que la Base Tertia était en développement, Nathan et Rachel avaient été convoqués au SGC. S’il avait noté le charme de la jeune prodige, Nathan voulait toutefois conserver des réserves sur son passé. Après tout, quelle crédibilité aurait-il, face à elle ?
Ainsi, alors qu’un chauffeur les conduits au SGC, ils discutent à l’arrière de la voiture. Quoique la conversation reste succincte.
- Qui vous a parlé de ce projet de dingue ? demande Nathan.
Rachel garde la tête baissée, les mains posées sur le dossier reposant sur ses cuisses.
- Le Dr Midas est venu me trouver au MIT. Il paraît que c’est une sorte de « chercheur de talents inexploités. »
- J’ai entendu parler des jeux de mots sur son nom de famille. « Tout ce qu’il touche, c’est de l’or », dit Nathan. C’est quoi, votre talent, à vous ?
- L’exploitation des énergies. Et vous ?
Nathan baisse la tête, suivant le geste de Rachel. Il se sent à côté de la plaque. Elle vient présenter tout un projet mis à l’étude, et lui, il vient présenter… lui-même.
- J’ai fait des trucs, on ne peut pas dire que j’en sois fier, mais le Dr Midas en a eu vent, et… il avait l’air intrigué. Ces trucs que j’ai fait, c’est une sorte de point de non-retour. Je n’ai plus vraiment de « chez moi », je pourrais être n’importe où ailleurs que ça ne me dérangerait pas. Visiblement, c’est le type de profil psychologique qu’ils recherchent.
- Des gens pas à leur place ?
Nathan hausse les épaules.
- Je dirais plutôt « des gens à mettre à la bonne place ». Mon projet, c’était plutôt de m’isoler en Australie. Mais s’ils me proposent de m’isoler encore plus ? Je ne dis pas non.
- On ne parle pas de la même échelle. Comparé à l’éloignement du Destinée, aller à l’autre bout du monde, c’est encore moins que ce que parcourt une fourmi quand elle fait un pas. Et je vois large. Vous êtes vraiment le genre de personne prêt à cela ?
- Oui, répond Nathan de manière catégorique.
- Alors, navré si je vous manque de respect, Monsieur Valtieri, mais vous me semblez être le genre qui ne mérite pas ma confiance.
Boum. Nathan prend ça comme une baffe dans la figure. Il a tellement souvent entendu des consolations, qu’une entrée en matière comme celle-ci le surprend. Et, plus étonnant encore, il est agréablement surpris.
- Je vous propose un truc, Mademoiselle Conners.
- Rachel. Juste Rachel.
- Je vais essayer. Je vous propose un truc, Rachel. Vous ne me dites rien de votre passé, je ne vous dis rien du mien. Et, malgré tout, on va voir s’il y a une éventuelle possibilité de se faire confiance.
Rachel tourne la tête vers Nathan. Il aperçoit ses yeux, et sourit à la jeune femme. Il lui tend la main, comme un gage de paix, ou pour engager un pari.
- Deal ? demande Nathan.
Rachel paraît soudain amusée par l’expérience. Pourquoi pas, après tout ? Qu’elle lui fasse confiance ou non, ils sont amenés à travailler ensemble. Et ce type ne paye pas de mine. S’il devenait un problème, les militaires auraient tôt fait de le neutraliser. Elle ne voit pas en quoi il pourrait la surprendre.
- Deal, dit-elle avec un sourire, serrant la main du jeune homme.
- Cool. Dans ce cas, vous ne saurez jamais d’où vient mon accent bizarre.
- Vous n’êtes pas italien ?
Nathan fait signe qu’il a la bouche cousue.
- Si je craque, je promets d’être votre garde du corps quoiqu’il m’en coûte, promet Nathan.
- Oh oui, bien sûr, fait Rachel avec sarcasme. Et en contrepartie, si je craque, je vous laisse la satisfaction d’avoir gagné.
Nathan éclate de rire, alors que l’entrée du SGC se profile devant eux.
- Pari tenu, Mademoiselle Conners.
****
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Re: Stargate Universe : The Other Side

Message non lu par Thor94 »

Tu es méchant de mettre un flashback juste avant le débarquement à bord du vaisseai :D
Mais on en apprend un peu sur le caractère et le recrutement des génies
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Re: Stargate Universe : The Other Side

Message non lu par Spyce »

Je suis tes publications et je viens de me faire la remarque : je n'ai toujours pas commenté.

Et bien déjà une énième saison 3 de Stargate et finalement encore une pas trop mal, espérons que tu l'as continueras jusqu'au bout.

Alors déjà sur le style, il est très bien, ta manière de t'exprimer, de nous faire ressentir les personnages, leurs caractères, leurs impressions, et ta façon de nous poser la fic est pas mal. Ensuite, l'histoire des actes, j'aime un peu moins, mais c'est ta façon de faire et elle est en rien gênante.

Ensuite, la façon de commencer l'histoire, et bien tu poses lentement le thème. De nouveaux personnages, une nouvelle équipe, une nouvelle menace, quelques interrogations, un Asgarde présent, qu'est-ce que c'est ça ? En gros tu poses pas mal de pierre à ton édifice et je suppose que tu ne vas pas tout nous lâcher comme ça, en tout cas je te le conseille.

Le rythme, et bien même si je n'aime pas le système en act, il faut avouer que tu sais donner un rythme bien SGU, poser, démonstratif, humain... la manière d'utiliser les retours en arrière est plutôt efficace, je suppose que tu l'as emprunté aux fictions de Lost que tu as fais.

Ensuite le fait de publier régulièrement, c'est pas mal non plus, ta fic sera vu régulièrement. mais j'ai opté pour la publication chaque vendredi, ça permet de bien fidéliser, mais ta méthode est pas mal. Ce que je vois par contre, c'est que chaque épisode sera bien long niveau écriture, ce qui n'est pas sans me déplaire.

J'ai juste une petite question, tu as l'intention de progresser comment dans ta fic. Une simple saison, tu sais déjà où tu vas.

En tout cas, moi aussi je me suis mis en tête d'écrire la suite de SGU, j'ai déjà 3 saisons en tête avec 14 épisodes chacun. j'ai l'intention d'intégrer ma fic Sg-COM comme faisant parti de l'univers Stargate originel.

Pour finir, je t'invite à continuer ton travail qui est très bien, bien raconter, bien exposer, propre et surtout intéressant.

Bon courage.
Très amicalement, Spyce.

Fan Fiction : Stargate Community tome I : La grande destinée (Terminé)
Stargate Community tome II : Aboutissement (en pause)
Stargate Universe saison 3 : La galaxie de tous les dangers (Terminé)
Stargate Universe saison 4 : Convergence

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Re: Stargate Universe : The Other Side

Message non lu par Irajonas »

J'ai mis en place le système d'Actes à l'époque de ma première fanfiction, sur la série Jericho, que j'ai écrit régulièrement pendant trois ans. Ce qui a marché une fois est devenu une habitude pour moi.

Le "pari" entre Rachel et Nathan est pour moi une occasion supplémentaire de ramener de la légèreté. Rachel est un personnage timide et fragile, mais son talent avec les chiffres est sa source de confiance. Elle n'est pas l'égale de Rush ni d'Eli, mais elle se situe pas loin derrière.

Comme le dit Le Colonel Young : "Comme vous l'avez compris, on va encore passer une mauvaise journée". L'accumulation Vetri/système de survie/énergie/réveil de l'équipage est pour moi une source à déclencher le chaos et à confronter le Destinée à autre chose encore. La sociologie des Vetri a son importance sur leur présence sur le Destinée, et à ce qu'il va se produire face à l'équipage : "J'ai ce que je sais".
J'écris le chapitre 2 en ce moment, la semaine a été trop chargée pour que je m'y attelle plus vite. Quoiqu'il en soit, je compte réveiller au moins une partie de l'équipage.

C'est un défi risqué pour moi, car l'Univers de Stargate a des règles plus "stricts" que d'autres séries. Et le lectorat - et je trouve ça d'ailleurs très agréable - beaucoup plus critique!

Par contre, j'ai plus tendance à écrire en "chapitre" plutôt qu'en épisode. On peut considérer néanmoins que dix chapitres représentent un épisode.

La suite arrive demain. Je paufine la fin de l'arrivée de l'expédition Tertia, je ne veux pas la bacler.

I'J', qui remercie Spyce pour son oeil critique
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Re: Stargate Universe : The Other Side

Message non lu par Irajonas »

Je n'en suis moi-même pas très satisfait, mais voici l'ouverture de ce chapitre 2.

Chapitre 2 : Du verre au sable

Acte 1
21 novembre 2013

- Bordel de meeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeerde !* hurle Nathan.
C’était comme de marcher doucement et de mettre brutalement le pied sur un tapis roulant, réglé à pleine vitesse. En beaucoup plus brutal.
Nathan s’est senti happé dès le moment où il a quitté le sol de Tertia. Comme si on l’avait attrapé par les épaules et les hanches pour le jeter vers l’avant.
Les lumières de la base Tertia manquent à Nathan lorsqu’il se retrouve projeté dans un endroit sombre et métallique.
Le sol n’est que quelques centimètres au dessous de ses pieds, pourtant, Nathan a du mal à l’atteindre. Lorsqu’il pose enfin ses pieds sur le sol froid, il se penche en avant pour retrouver son équilibre. Mais ça ne marche pas. Il roule sur trois mètres avant de cesser sa route, sur le dos, les vertèbres meurtri par son sac à dos qui le tord. Il se relève tant bien que mal, et n’a qu’à peine le temps de parcourir la salle du regard. Il voit à peine le pont devant lui. Il voit à peine les escaliers tournant pour rejoindre ce pont. Il voit à peine les lumières étouffées qui parcourent la salle.
Ce qu’il voit trop bien, c’est l’anneau noir à l’intérieur duquel l’horizon des évènements brille d’une lumière grise. Ses flots se tordent, s’altèrent, pour laisser passer les derniers qui étaient derrière lui.
Dont une silhouette féminine, de petite taille qui hurle à en perdre la raison. Nathan tend alors son bras, et plaque Rachel contre lui. Sous le choc, il recule sa jambe droite, et force sur ses abdominaux pour rester en équilibre.
- J’te tiens ! s’exclame-t-il.
- C’était violent, merde ! crie Rachel.
Alors que les derniers arrivants de la Base Tertia sont projetés par l’horizon des évènements, Nathan tire Rachel avec lui sur les côtés de la salle, derrière les escaliers. Il prend alors le temps d’observer la salle.
Le sol est métallique, parcouru de deux rangées de lumières froides, dirigées vers la Porte. Le contour de celle-ci est plus sombre que celui de la Porte de Tertia, et les symboles très différents. Tout semble vieux, ici. Vieux, et à deux doigts de partir en morceaux. Et, hormis les bruits de pas, et les ordres beuglés par le Colonel Ockham qui demande à tous de s’éloigner de la Porte, aucun bruit ne résonne dans la salle.
- C’est ça, le Destinée ? demande Nathan à voix haute.
- Ca, c’est une salle avec quatre murs, dit une voix au dessus de sa tête. Le Destinée est bien plus grand.
Nathan et Rachel lèvent la tête. Un jeune homme corpulent, la veste ouverte, portant un t-shirt rouge avec l’étrange phrase « YOU ARE HERE » les observe. Et, sur son visage, on ne distingue plus l’air jovial qu’il arborait dans le corps de Daniel Jackson. Non, là, Eli Wallace est paniqué.
- Oh, les gars, pourquoi la Porte ne ferme pas ? s’exclame Eli.
Rachel tourne la tête vers la Porte des Etoiles, qui est toujours active. La flaque brille, mais personne ne passe au travers.
- Monsieur Wallace, qu’est-ce qu’il se passe ? beugle le Colonel Ockham.
Eli descend les escaliers avec nervosité. Il consulte la commande de Kino qu’il tient entre les mains, et affirme :
- Les Vetri ont compris que quelque chose se passe ici. Si on ne coupe pas la connexion, la Porte va drainer l’énergie du Destinée petit à petit !
Ockham fixe intensément Eli du regard.
- Bon, je vais faire simple : on va tous mourir.
- On ne peut pas se planquer derrière la Porte ? demande Nathan. Les Vetri ne savent sans doute pas ce que c’est, ils hésiteront à s’approcher. Et l’Horizon des Evènements pourrait nous mettre hors de leur vue.
- Ils vous verront quand la Porte se désactivera, rétorque Ockham.
- Si elle se désactive, rappelle Eli.
Rachel s’approche d’Eli Wallace, et observe la commande des Kino. Elle semble fixer des yeux les lignes continues qui défilent sur l’écran de la commande.
- Quelque chose bloque la connexion de l’autre côté, affirme-t-elle.
- Où vous voyez ça ?
Rachel tapote un point sur l’écran, puis lève la tête vers Eli. Ils se consultent du regard.
- Il n’y a pas moyen de repartir de l’autre côté, affirme Eli. C’est une voie à sens unique. Si on essaye de passer l’horizon des Evènements, on sera reprojeté ici.
- Les signaux radios vont dans les deux sens, eux. Il faut essayer de lancer un signal de l’autre côté.
- Il y a des brouilleurs sur la Base Tertia, rappelle Eli. Même si le signal passe, le Hammond ne nous entendra pas !
Nathan se masse les temps.
- Essayez, au moins ! hurle-t-il.
Eli regarde Nathan. Eli se calme alors.
- Ok, mais ne criez pas. Ca brule l’oxygène plus vite.
- Un problème à la fois, Monsieur Wallace, un problème à la fois, dit Ockham.
Nathan lève les yeux vers le pont supérieur. Les Vetri ne donnent pas encore signe de vie. Mais ce n’est qu’une question de temps. Et du temps… ils commencent déjà à en manquer.

Acte 2
21 novembre 2013

A bord du Hammond, Daniel Jackson et Vali sont côte à côte. Ils observent les commandes du Hammond, et remarquent qu’il y a toujours une forte activité énergique dans la Base Tertia.
- La Porte aurait dû se désactiver depuis un bon moment déjà, signale Daniel Jackson.
Vali ne dit rien, et reste en retrait.
- Vous croyez qu’ils sont toujours sur place ? demande un des techniciens assis devant un écran.
- Les brouilleurs de Tertia sont restés actifs, on n’a aucun moyen de le savoir à moins de se rendre sur place.
Pour annoncer que la situation allait encore se corser davantage, un autre technicien signale :
- Je détecte une forte activité en provenance du Noyau de la planète.
Daniel se mord les lèvres. Se rendre sur place n’est plus seulement risqué. C’est du suicide.
- Il faut envoyer quelqu’un sur place pour savoir ce qu’il en est, admet-il quand même.
- Et s’ils ont déjà passé la Porte ? Ca ne servirait plus à rien.
- Je prends le risque, affirme une petite voix grave.
Daniel baisse la tête, et regarde Vali dans les yeux.
- Il n’y a que vous et moi qui sommes capable de retourner sur place avec une chance de comprendre ce qu’il se passe, Daniel Jackson, continue l’Asgard.
- Vous nous êtes précieux, Vali. Vous êtes un des rares à soutenir les humains parmi les Asgards.
- Oui, mais je ne suis pas le seul. Et vous êtes d’une certaine importance également, Daniel Jackson.
Daniel réfléchit un long moment. Il n’a plus vraiment d’autres alternatives. Dans un halo de lumière, l’Asgard est alors projeté de nouveau dans la Base Tertia. Et le sol tremble maintenant avec une forte intensité. Il est face à la Porte des Etoiles, et des étincelles en jaillissent de toutes parts. Il inspecte les commandes informatiques, purement humaines, et voit des lignes de programmation en Ancien défiler devant ses yeux. Il les ignore dans un premier temps, pour contourner le programme, et désactiver les brouilleurs de la Base. Sur une radio de facture terrienne, il entend une voix toute aussi terrienne crier avec nervosité :
- Destinée à Base Tertia, répondez ! C’est Eli Wallace, la Porte refuse de couper la connexion !
- J’ai fait cette observation, Eli Wallace, répond l’Asgard sur la radio.
Quelques secondes de silence s’écoulent alors, jusqu’à ce que la voix d’Eli fasse, pleine de surprise :
- Vali ?
- Paul ? se fait entendre une voix plus lointaine.
- C’est moi. Le système informatique semble avoir été compromis, affirme Vali.
- Vous me la refaites ?
- Je crois qu’un virus informatique a été implanté dans le système de gestion de l’énergie de la Porte.
- Qui ferait ça ? Ca n’a pas de sens ! hurle Eli.
- Hey, passez-moi la commande, vous avez dit de ne pas hurler, fait une voix féminine. Vali, c’est Rachel Conners. Pouvez-vous diminuer l’afflux d’énergie provenant du Noyau ?
Vali tente quelques commandes.
- Non, répond-il simplement.
- Et l’augmenter ?
- Cette commande là est accessible, confirme l’Asgard.
De nouveau, quelques secondes s’écoulent sans que personne ne disent quoique ce soit. Jusqu’à ce que la voix lointaine d’Eli crie :
- Vous voulez faire sauter la planète, ou quoi ?
- Vali, si la Porte est détruite, la Connexion se coupera instantanément. L’Expédition Icare en a fait l’expérience.
- L’explosion pourrait aussi se propager au travers du vortex, aussi, rappelle Eli.
- Les circuits seront coupés avant de…
Des bruits de mouvements se font entendre à la radio. Une troisième voix s’exprime alors :
- Paul, c’est votre pote Nathan. Faites-le.
- Les flux d’énergie vont provoquer des interférences, je ne pourrai pas retourner sur le Hammond après avoir commencé l’augmentation du flux.
La voix de Nathan grommelle.
- Vous disiez vouloir être à ma place, ça me paraît une bonne solution de me rejoindre, non ?
Vali regarde dans le vide. Ce n’est pas son odyssée à lui. Mais peu de choses l’attendent, après tout. Son espèce est condamnée. A la fin de sa vie, il n’y aura plus rien. Il n’y aura pas de clonage, il cessera d’exister. Sans Ascension. Sans rien.
Et puis, surtout, Vali réalise qu’en dépit de l’extinction imminente de son espèce, une chose subsiste : il a envie de vivre. Et s’il doit vivre, autant qu’il en apprenne plus. Beaucoup plus.
- J’augmente les flux, affirme Vali.
- On entend votre conversation, affirme la voix de Daniel à la radio. Vous voulez vraiment vous sacrifier pour nous, Vali ?
- Je ne me sacrifie pas. Je veux vivre encore.
Vali active alors les commandes. Et les tremblements lui font perdre l’équilibre.
Il fixe intensément la Porte. Une phrase se répète dans la tête de Vali, dans sa langue natale. Une phrase qui veut dire plusieurs choses : je ne veux pas mourir, je veux vivre, je veux voir plus loin. Plus loin avant, plus loin après. Toutes ces choses compilées dans une seule pensée.
Il avance doucement vers la Porte des Etoiles, alors que la Base s’effondre. Les étincelles jaillissent plus fort encore. Il s’avance vers ce qui devait être le Destin des humains, et il va partager leur expérience. Même s’il y meurt, il aura vu plus. Plus loin avant, plus loin après.
Vali n’est plus à sa place, maintenant. Il comprend maintenant mieux qu’avant le sentiment qu’éprouvait Nathan Valtieri. « Je ne suis pas à ma place ». Mais ce qui faisait peur à Nathan, exalte Vali.
Il traverse la Porte des Etoiles. Il est alors projeté à toute vitesse au travers des airs, et atterrit entre les bras tremblant de Nathan. Dans un bruit aigu d’absorption, et d’évaporation dans l’air, l’Horizon des Évènements disparaît. Une soufflerie s’active sous la porte, et une fumée transparente jaillit des deux côtés de l’Anneau.
Un bruit de verre crissant se fait entendre. Et alors que Vali reprend son souffle, respiration coupée par l’expulsion brutale du vortex, il entend Ockham hurler :
- Wallace, contactez la Porte de la Planète ! Valtieri, Porter, Dunham, Kenner, allez sur la planète et trouvez le calcaire ! Tous les autres, sur les côtés, tout de suite ! Les Vetri arrivent !
Eli s’active alors à tripoter sa commande. Et, à peine éteint, l’Anneau de la Porte des Etoiles pivote de nouveau.
Nathan baisse alors la tête, et regarde Vali dans ses bras.
- Bienvenue chez les fous, mon pote, lui dit Nathan.
Le français donne l’impression d’être calme. Mais il ne l’est pas. C’est comme un film qui va d’un seul coup beaucoup trop vite. Tout était calme jusqu’à maintenant. Et là… c’est trop. Trop de choses, trop vite, trop de problèmes !
Nathan regarde la Porte pivoter encore, activant les symboles lumineux les uns après les autres. Deux militaires de grande taille se tiennent déjà à quelques mètres de la Porte, tenant fermement leurs armes. Le Dr Kenner est à leurs côtés, apparemment serein. La question que Nathan se pose : « comment peut-il être serein ? »
Il fait signe à Rachel et Eli de s’approcher de lui.
- Mettez-vous en sécurité. Gardez Paul avec vous. Est-ce qu’il y a un endroit où vous pouvez…
- Le Pont principal, coupe Eli.
- Allez-y, planquez-vous, et trouvez un moyen de retarder le problème du système de survie.
- Me planquer, moi ça me plait, affirme Eli en prenant Rachel par l’épaule.
La Porte s’active. Le Kawoosh éclaire la Salle, et Nathan se tourne vers elle.
- Tout de suite, Valtieri ! hurle le Dr Kenner.
Nathan lève la tête vers le pont, au dessus de lui. Deux silhouettes aux formes brutes apparaissent alors. Il reconnaît leur description. Mais il n’était pas au courant de cette multitude de globes oculaires semblant regarder dans toutes les directions, à l’intérieur de cette pyramide de cristal pivotante qui leur sert de tête. Les coups de feu de l’équipe du Colonel Ockham retentissent alors.
- Faut qu’on se bouge ! crie Eli à Rachel.
Nathan se lève, prend le temps d’intimer à Rachel :
- Je tiendrai parole.
Eli lui tend la commande de la Porte, puis Nathan court au milieu des soldats levant leurs armes vers les Vetri, qui se penchent en arrière, en appui sur leur jambe dorsale, pour se protéger. Il franchit alors la Porte. Et, alors que Eli et Rachel courent en direction des couloirs, la jeune spécialiste en énergie tenant fermement Vali contre elle, le génie du Destinée demande à cette dernière :
- Il parlait de quoi, votre copain ?
- Ce n’est certainement pas mon copain, et ça ne vous regarde très certainement pas !

Acte 3
1e juin 2012

Nathan et le Dr Midas se retrouvent à bord du Hammond, alors que la lumière blanche s’évanouit autour d’eux. Le jeune français a un geste de recul.
- Saloperie ! s’exclame-t-il.
- Cette saloperie est un vaisseau hybride de technologie terrienne et Asgard, affirme Midas. Suis-je toujours fou ?
- Je ne sais pas. Mais je vois ça, alors peut-être que moi, si.
Ils sont dans une salle fermée à toute vue extérieure. Tout ce qu’il voit, ce sont des panneaux de contrôle, avec des lignes écrites dans des caractères qu’il n’avait jamais vu auparavant, dans quelque alphabet que ce soit, à part sur une chose…
Il prend le temps d’observer tous les détails, avant de se tourner vers le Dr Midas, qui n’a plus l’air amusé. Mais plutôt d’un extrême sérieux.
- Je n’ai même pas encore accepté quoique ce soit. Alors qu’est-ce que je fous là ?
Dr Midas hausse les épaules.
- Qu’est-ce que vous foutiez en bas ?
Nathan baisse les yeux. Il y a sans doute fait tout ce qu’il pouvait faire de bien, « en bas ». Il ne répond donc pas.
- Une expédition a eu lieu en 2009. Une expédition dont presque tous les participants n’étaient pas entraîner. Pendant quatre ans, nous avons été incapables de leur apporter notre aide. Aujourd’hui, c’est différent. Nous avons une chance d’apporter à cet équipage…
- Equipage ? s’exclame Nathan.
-… l’aide que nous n’avons jamais pu leur offrir. Madame Parango m’a affirmé deux choses : vous voulez fuir, et faire ce que vous savez faire de mieux : vous adapter pour survivre, et faire survivre ceux qui vous entourent. Je vous offre une occasion en or de fuir plus loin que personne n’a jamais fuit.
- Je ne suis personne, rappelle Nathan. Je ne suis pas mieux qu’un autre.
- Mais vous n’êtes pas pire non plus, pour votre gouverne, ajoute Midas. Et en ce qui concerne votre histoire, vous souvenez-vous de ce que vous avez dérobé à vos ravisseurs ?
- La pierre précieuse, se souvient Nathan.
Midas sort de sa poche une pierre, identique en tout point. Elle est bleue, de forme ovoïdale, et Nathan se souvient alors où il a déjà vu ces symboles sur les écrans : sur la pierre qu’il a dérobée.
- Cette pierre est effectivement précieuse, mais pas dans le sens où vous l’entendez. En prenant cette pierre, vous avez sauvé cet équipage.
- Sans déconner ?
- Eh oui, sans déconner. J’ai beaucoup de choses à vous dire, Monsieur Valtieri. Et j’ai un an pour tout vous expliquer.
Nathan se connaît bien, et se doute que Midas connaît cet aspect de sa personnalité : il déteste les questions sans réponse. Cette pierre était donc si importante que ça ? Qu’a-t-il déclenché, pour que cela entraîne le sauvetage accidentel d’un équipage… quelque soit cet équipage ?
Sa curiosité est piquée au vif. C’est comme une révélation, la levée d’un voile, une « apocalypse » au sens littéral du terme. Un nouveau pan de l’univers s’ouvre devant lui. Plein de réponses, et trop de questions.
Et ces questions, elles exigent des réponses. Midas a gagné : il a mené Nathan pile là où il le fallait.
- Quand j’étais prisonnier, j’ai entendu parler d’une « Alliance », affirme Nathan.
- Ah, oui. Mais ce serait trop compliqué de commencer par là. Avez-vous déjà entendu parler, en revanche, de « trous de ver » ?
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Re: Stargate Universe : The Other Side

Message non lu par Spyce »

Et bien, tu l'as fais... tu as mis l'Asgarde dans le Destiné... autant avoir une mascotte. ça me va ! Plus sérieusement, c'est une bonne idée, d'ailleurs, il pourrait à lui seul aider sur pas mal de problème.

L'histoire avance bien, et ça va dans le bon sens selon moi. Bon, dommage, tu nous explose une nouvelle fois une planète Icare, bon je sais jamais deux sans trois mais quand même, tu coûte cher.
Très amicalement, Spyce.

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