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Jerec1607
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Bonjour à tous :)

Cela faisait assez longtemps que j'envisageais de me lancer dans l'écriture d'une fan fiction ayant pour thème Stargate ou, plus particulièrement, Stargate Universe. Cette série n'a certes pas fait l'unanimité parmi les fans de la franchise.

A titre personnel, j'avoue y avoir pourtant trouvé mon compte, et je confesse d'être resté sur ma faim à l'issue de la fin de la seconde et ultime saison.

Le récit que je vous soumets est une proposition de suite. Alors certes, je ne suis pas le premier à me lancer dans cet exercice. Je sais à quoi je m'expose en postant ces écrits, et j'en accepte donc les conséquences, les critiques.

J'ai pris des libertés en incluant de nouveaux personnages, une nouvelle faction que je vais tenter d'inclure au mieux dans la trame chronologique de SGA et SGU.

Je n'en suis pour l'instant qu'au stade d'une introduction. Je vous la soumets pour recueillir vos avis, savoir si ce que j'ai écrit vaut la peine d'être poursuivi.

Merci d'avance pour vos avis et bonne lecture à tous :)

Le Messager

Prologue.


Planète Selkis, Siège du Gouvernement de la Confédération d’Andromède.

« Le Chancelier Lamarch vous attends. Veuillez me suivre. »
Richard Woolsey se leva et suivit l’homme en uniforme au travers d’un dédale de couloirs parsemés de bureaux où des hommes et des femmes affairés menaient leur train quotidien.

L’effervescence qui régnait dans le bâtiment n’était pas sans rappeler l’ambiance des cabinets d’avocats New Yorkais dont Woolsey était issu, bien avant de devenir membre du CSI.

Son guide fît enfin halte devant une grande porte à double-battant qui s’ouvrit presque instantanément.

Woolsey pénétra dans une pièce de dimensions comparables à celles du Bureau Ovale à Washington. Son occupant, un homme de taille moyenne, la cinquantaine, des cheveux poivre et sel, une barbe et une moustache généreusement fournies était en train de refermer un dossier qu’il déposa sur une table basse.

Ervin Lamarch était le chef du gouvernement de la Confédération d’Andromède, une vaste alliance de planètes situées dans la galaxie éponyme. Ces dernières avaient décidé il y a plusieurs milliers d’années de mettre en commun leur savoir, ressources et technologies.

Ce fût l’équipe du Colonel John Shepard, en poste à l’époque à la Cité d’Atlantis dans la Galaxie de Pégase, qui entra en contact avec cette civilisation en portant assistance à un vaisseau d’exploration Confédéré endommagé. Afin d’exprimer sa gratitude, la Confédération offrit son aide aux Atlantes en mettant à leur disposition du matériel logistique, dans un premier temps, jusqu’à leur fournir par la suite des EDPZ, de précieux générateurs d’énergie, indispensables pour alimenter les boucliers et les autres fonctions de la Cité atlante. C’est à l’occasion de ces premiers échanges que les confédérés révélèrent aux terriens qu’ils étaient des descendants directs des Anciens. Ces derniers avaient fondé une colonie dans la Galaxie d’Andromède il y a une centaine de milliers d’années.

Une véritable alliance s’instaura alors entre la Terre et la Confédération. Des accords commerciaux et militaires furent conclus. Les confédérés envoyèrent une flotte de vaisseaux de guerre combattre les Wraiths dans la Galaxie de Pégase et permirent de remporter sur ces derniers une victoire décisive.

Ces nouveaux alliés providentiels avaient aidé les Terriens de bonne grâce, n’avaient demandé en retour que des contreparties plus que raisonnables. Ils étaient disposés à partager leurs connaissances et leur technologie. Cette générosité parût dans un premier temps suspecte aux yeux des Terriens. Mais le temps passé à côtoyer cette alliance de peuples finit par venir à bout de leurs doutes.

En pénétrant dans ce bureau, Richard Woolsey se sentait tel un gladiateur dans l'arène : son interlocuteur était réputé pour sa froide intelligence, son incroyable impassibilité et son charisme naturel, qualité essentielle pour un dirigeant. Ainsi en allait-il toujours des relations diplomatiques, des négociations qui en découlaient, et des âpres joutes verbales qui les animaient.

Les deux hommes prirent place autour d’une table ovale. Lamarch prit aussitôt la parole.

« Je dois vous avouer, Monsieur Woolsey, que votre visite nous surprend un peu. Nous ne vous attendions pas avant deux bons mois.

Woolsey rajusta son nœud de cravate et en profita pour préparer sa réponse.

- Je suis désolé d’arriver ainsi à l’improviste, mais l’affaire qui m’amène est suffisamment grave pour justifier cette entrevue précipitée.

- Je vous écoute, invita le Chancelier.

- Afin de vous exposer au mieux cette affaire, un préalable est nécessaire. Il y a de cela un peu plus de quatre ans, en parcourant la base de données des Anciens sur Atlantis, nous avons découvert une adresse de porte des étoiles pour le moins atypique.

- Atypique en quel sens ?

- Jusqu’à présent, toutes les adresses que nous connaissions comportaient sept ou huit chevrons. Pour rappel, une adresse à sept chevrons permet de se rendre sur une planète située dans la même galaxie que le point d’origine tandis que le huitième chevron permet de rejoindre une autre galaxie et…

- Monsieur Woolsey, coupa le Chancelier, sans être un expert en la matière, je connais le principe du fonctionnement des portes et de leur adresse. Veuillez poursuivre, je vous prie.

- Certainement. L’adresse que nous avons découverte dans la base de données des Anciens était composée de neuf coordonnées.

Lamarch avait depuis le début de la conversation employé une attitude neutre. Cette dernière information provoqua chez lui un léger haussement de sourcils presque imperceptible qui n’échappa cependant pas à Woolsey.

- Qu’avez-vous appris sur cette adresse ?

- Les premières études que nous avons menées ne nous apprirent qu’une seule chose : la quantité d’énergie nécessaire pour verrouiller le neuvième chevron et maintenir un vortex stable est astronomique. Même une centaine d’EDPZ connectés en série n’y auraient pas suffi. Nous avons donc lancé le projet Icare sur lequel nous avons affecté nos plus brillants scientifiques. Ce projet devait déterminer la quantité exacte d’énergie nécessaire à l’ouverture du vortex. Nous avons, au cours de cette période, découvert une planète située dans la Voie Lactée dotée d'un noyau riche en naquadria. L’énergie dégagée était, selon nos experts, plus que suffisante. Nous y avons donc construit un complexe avec des installations capables de canaliser cette source vers une porte des étoiles…

- Avez-vous en fin de compte pu ouvrir un vortex à partir de cette adresse ? pressa Lamarch.

- La réponse est oui, Chancelier. Sauf qu’au même moment, le complexe était attaqué par des vaisseaux de l’Alliance Luxienne.

- L’Alliance Luxienne ?

- Oui, pardonnez-moi. Il s’agit d’une vaste organisation criminelle qui a mis la main sur la quasi intégralité des ressources de l’Empire Goa’uld suite à sa chute il y a de cela six ans. Visiblement, des espions de l’Alliance nous avaient infiltré des mois auparavant et avaient suivi l’avancement du projet. C’est la seule façon d’expliquer pourquoi cette attaque a été menée juste au moment où nous touchions au but.

- Que s’est-il passé lors de cette attaque ?

- Le personnel du complexe, au total, prés de deux cent personnes, n’a pu évacuer la structure. Le Docteur Nicholas Rush, l’un des principaux responsables du projet, a pris l’initiative de composer l’adresse à neuf chevrons. Tous les hommes et femmes du complexe ont traversé le vortex. Au même moment, la planète, dont le noyau est devenu instable, a explosé. Tout ceci est un résumé, bien entendu.

- Que sont devenues les personnes ayant traversé la porte ?

- Grâce au dispositif des pierres de communication des Anciens, nous avons pu rester en contact avec eux. Nous avons appris que le lieu de destination de l’adresse à neuf chevrons n’était autre qu’un vaisseau spatial.

- Un vaisseau ?

- Oui, un vaisseau sans équipage lancé par les Anciens depuis la Terre il y a plusieurs millions d’années.

- Pourquoi les Anciens auraient-ils lancé un vaisseau vide ? Cela n’a pas de sens.

- Pour être bref, Le Destinée – c’est son nom, a été conçu pour parcourir l’univers en suivant un plan de vol passant par des planètes dotées de portes des étoiles. En sondant ces dernières, il détermine si elles sont habitables ou non et consigne ces informations dans sa base de données. Il dispose d’un moteur de propulsion capable d’atteindre une vitesse environ dix fois supérieure à celle de la lumière et il est en outre capable de recharger ses réserves d’énergie en traversant des soleils, et ce, sans le moindre danger pour l’équipage à son bord. Les Anciens avaient prévu d'y embarquer à terme, d'où la présence d'une porte des étoiles à son bord.

- Interessant. J’imagine cependant que ces informations sont ultra confidentielles et que vous devez avoir une raison impérieuse pour lever le secret et me les révéler.

-Je suis ici officiellement pour demander de l’aide à la Confédération. La majorité des personnes à bord du Destinée ne sont pas censées s’y trouver. Le vaisseau est en très mauvais état, et ne demeure fonctionnel que grâce à des réparations de fortune réalisées par l’équipage. Nous devons ramener ces hommes et ces femmes sur Terre, Chancelier. Nous avons tenté tout ce qui était en notre pouvoir. A deux reprises, nous avons tenté de composer depuis le Destinée l’adresse de la Terre, en utilisant une étoile pour fournir l’énergie nécessaire. Cela s’est chaque fois soldé par un échec. Nous avons également songé à composer l’adresse du vaisseau pour leur faire parvenir du matériel et des vivres. Malheureusement, les planètes dans notre galaxie présentant les caractéristiques d’Icare sont rarissimes, et quand bien même nous en trouverions une, il nous faudrait au moins un an pour rebâtir les installations nécessaires, délai dont nous ne disposons pas, je le crains.

- Pourquoi ? Quelle est la situation à bord du Destinée ?

- Le vaisseau a subi de lourds dommages suite à des confrontations répétées avec des vaisseaux drones construits par une civilisation que nous supposons depuis longtemps disparue. Ces appareils sont entièrement robotisés et sont programmés pour détruire toute technologie qui leur est étrangère. Ils traquent le Destinée et l’empêchent de se ravitailler en postant des vaisseaux devant les planètes dotées de portes des étoiles ainsi que devant les étoiles de type naine rouge. Le vaisseau ne disposant plus que du tiers de sa réserve d’énergie, l’équipage a tenté le tout pour le tout en lui faisant traverser une géante bleue que les drones ne surveillaient pas, bien plus dangereuse du fait de sa très haute température et de ses puissants champs magnétiques. L’opération était donc délicate mais elle a réussi, et le Destinée a pu recouvrer l’intégralité de ses réserves.

- Restait pour autant le problème des drones…

- J’y venais. Après avoir traversé la géante bleue, et comprenant qu’ils seraient traqués sans relâche, les membres de l’équipage ont programmé le vaisseau pour effectuer un énorme bon hyper-spatial afin de quitter cette galaxie infestée de ces drones et joindre la prochaine prévue dans le plan de vol du vaisseau. Mais ayant évalué le délai d’arrivée a environ trois ans, et ne disposant que d’un mois de vivres, l’équipage s’est mis en hibernation dans des modules de stase.

- Si je comprends bien, le Destinée est actuellement en transit entre deux galaxies. Combien de temps reste-t-il avant qu’il n'atteigne sa destination ?

- Environ deux ans et quatre mois.

- Avez une idée, même approximative, de sa localisation ?

- Oui. Lors des différents échanges via les pierres de communication, le Docteur Rush nous a montré sur une carte stellaire de l’ordinateur de bord le parcours effectué par le Destinée depuis son départ de la Terre. Actuellement, le vaisseau est à environ dix milliards d’années lumière de la Voie Lactée.

- Je vois… Qu’attendez-vous de nous exactement ?

- N’importe quoi en fait. Une idée, une piste. Vous possédez une plus grande connaissance que nous de la technologie des Anciens. Toute suggestion est la bienvenue. Nous avons abattu toutes nos cartes et nous sommes désormais à court de solutions.

Le Chancelier fixa Woolsey, pensif. Un bref silence régnait dans la pièce. Puis il reprit la parole.

- Votre problème révolutionne l’idée que je me faisais des situations critiques…

- Allez-vous nous aider ?

Lamarch eût un demi-sourire.

- Nous sommes alliés, Monsieur Woolsey. Je pourrais, pour la forme, ouvertement vous reprocher de ne pas nous avoir révélé plus tôt l’existence du projet Icare. Mais, pour être honnête, je pense que nous en aurions fait de même à votre place étant donné les enjeux. Je vais soumettre ce problème à mon cabinet de travail ainsi qu’à la Marine Spatiale. S’il existe une solution, nous la trouverons et nous vous aiderons »

***

En orbite autour de la planète Selkis, le vaisseau terrien Georges Hammond semblait immobile. Une escadrille de quatre chasseurs F-302 parcourait en survol à faible vitesse les quelques trois-trente mètres qui séparaient la poupe de la proue.

« En douceur les gars, transmit Telford à ses trois coéquipiers. Robbins, réduisez votre vitesse de cinq pourcent.

Chaque chasseur était équipé d’une caméra placée sous le cockpit. Leur téléobjectif était braqué sur la coque dorsale du George Hammond.

- Contrôle, ici Telford, nous vous transmettons les premières images.

- Bien reçu, répondit aussitôt une voix retentissant du haut parleur radio. »

La procédure d’inspection de la coque était en cours, d’une routine presque déprimante. Mais elle permettait au moins à Telford de garder son esprit occupé… et d’éviter de penser à ce qui se tramait actuellement à la surface de Selkis. Le sort de l’équipage du Destinée était en partie en train de se décider actuellement. Et cela ne dépendait pas de lui…

Le Colonel David Telford était un miraculé : la seule personne à bord du Destinée étant parvenue à rejoindre la Terre. Depuis lors, tout son esprit et son corps étaient occupés à rechercher une solution visant à secourir ses compagnons d’infortune.

En la Confédération d’Andromède résidait leur dernier espoir. Le Chancelier Ervin Lamarch était un homme froid et peu avenant. Allait-il accepter de les aider ? Cela dépendrait avant tout des talents de négociateur de Woolsey.

« Telford, ici contrôle, rien à signaler pour le moment, vous pouvez directement passer à la section de communication ».

Les propulseurs des chasseurs donnèrent une légère impulsion. L’escadrille se plaça au dessus de l’antenne de transmission du vaisseau.

***

Le F-302 de Telford fut le dernier appareil de l’escadrille à regagner le George Hammond. Comme tout le monde s’y attendait, hormis quelques éraflures sans aucune conséquence pour l’intégrité de sa structure, la coque du vaisseau était en excellent état.

Alors qu’il était en train de retirer sa combinaison de pilote, un Marine arriva à sa rencontre.
« Mon Colonel, le Colonel Carter m’envoie vous demander de la rejoindre immédiatement en salle de réunion.

- Du nouveau ? interrogea Telford anxieux.

- Oui, Colonel, Monsieur Woolsey est de retour »

Telford sortit du hangar à chasseurs, traversa deux coursives puis arriva devant une porte qui s’ouvrit automatiquement à son passage. Samantha Carter et Richard Woolsey étaient assis autour d’une grande table rectangulaire.

« Prenez place, David, invita Carter.

- Comment s’est déroulé cet entretien ? demanda Telford à l’adresse de Woolsey tout en s’asseyant.

- Plutôt bien fît ce dernier d’un air préoccupé tout en essuyant les verres de ses lunettes de vue. J’ai exposé dans son ensemble la situation au Chancelier et ce dernier m’a assuré qu’ils allaient tenter de nous apporter toute l’aide possible. Notre cas va être soumis à son Cabinet ainsi qu’au Commandement Militaire.

- C’est une bonne nouvelle, non ? fît Carter .Je vous aurais cru un brin plus enthousiaste.

- Oui bien sûr c’est une bonne chose pour nous, concéda Woolsey. Cela dit, mon expérience en matière de négociations et relations diplomatiques m’ont appris à déchiffrer chez mon interlocuteur le langage du corps. Et ce dernier peut parfois exprimer des choses contraires à celles énoncées par la parole.

- Était-ce le cas en ce qui concerne Lamarch ? demanda Telford.

- Disons que j’ai eu le sentiment que ce que je lui ai révélé sur le Destinée et le projet Icare ne l’a pas vraiment surpris…

- Vous pensez qu’il nous cache des informations ? fit Carter.

- Oui, bien que cette « dissimulation » ne soit pas forcément animée par de mauvaises intentions. Après tout, de notre côté, il nous a fallu obtenir l’aval du Conseil de Surveillance International pour révéler aux Confédérés l’existence et l’aboutissement du Projet Icare. Il est fort probable que Lamarch soit également en possession d’informations confidentielles et qu’il ne soit pas autorisé à nous en parler.

- N’est-il pas le chef du gouvernement ? interrogea Telford.

- Oui mais ses pouvoirs se limitant à l’exécutif, il est malgré tout soumis au respect de la confidentialité relative aux informations scientifiques et militaires.

- Si vous avez vu juste, Richard, et que les informations qu’il détient sont en rapport avec le neuvième chevron ou voire même directement avec le Destinée, alors il y a bon espoir que la Confédération soit en mesure de nous apporter une aide concrète fît Carter, confiante.

- C’est aussi mon avis, et il y a d’ailleurs un autre fait qui vient accréditer cette théorie.

- Lequel ? pressa Telford.

- Le Chancelier nous a demandé de demeurer dans l’espace de Selkis jusqu’à la fin de la semaine. Il m’a promis que d’ici là, il serait en mesure de nous apporter une réponse. Cela ne peut signifier que deux choses…

-Soit il a dorés et déjà pris la décision de nous refuser l’aide de la Confédération, coupa Telford, anticipant ce que Woolsey allait dire, soit il entrevoit une solution pour secourir le Destinée. On ne communique pas de délai de réponse sans connaître cette dernière par avance.

- Oui. Espérons toutefois que la seconde hypothèse soit la bonne… »

***

Ervin Lamarch tînt ses engagements. Cinq jours après son entrevue avec Richard Woolsey, il invita les représentants terriens à se rendre sur Selkis, au Palais de la Chancellerie.

La délégation terrienne, outre le représentant du CSI, comprenait également le Colonel Samantha Carter et le Colonel David Telford. Le protocole prévoyait également une escorte militaire composée de six marines.

Le George Hammond téléporta le groupe directement au pied de l’édifice gouvernemental, un immense bâtiment rectangulaire en pierre grise, surmonté d’un dôme dont la forme et le style rappelaient vaguement celui de la Maison Blanche.

La Chancellerie était au cœur de Telsia-Eynedia, la ville capitale de la Planète Selkis. Peuplée d’un peu plus d’un million d’habitants, la cité avait un aspect futuriste, avec ses gratte-ciel en forme cylindrique et ses véhicules volants.

Les Terriens furent conduits jusqu’au Bureau du Chancelier où les attendaient, assis à la table ovale, ce dernier ainsi que deux autres personnes : un homme portant l’uniforme de la Marine Spatiale confédérée, âgé d’une soixantaine d’années et une femme, visiblement beaucoup plus jeune, habillée en civil et dont la rousseur des cheveux irradiait dans la pièce.

Lamarch se chargea de faire les présentations. L’individu en uniforme militaire était le Général Tiron Serannis et représentait officiellement le Commandement Suprême de la Flotte Militaire Confédérée. La jeune femme était, quant à elle, une éminente tête pensante du Département Recherche et Développement au Ministère des Sciences. Le Docteur Kiera Lyonsson salua les représentants terriens d’un vague geste de la tête.

« Bien, fît le Chancelier, invitant tout le monde à prendre place, je pense que nous pouvons commencer. Tout d’abord, Monsieur Woolsey, fît-il en s’adressant au chef de la délégation terrienne, je pense que je vous dois des excuses.

- Pour quelle raison ? interrogea ce dernier.

- Lors de notre entrevue, je vous ai laissé m’exposer votre découverte relative au neuvième chevron et au Destinée, je vous ai même questionné, vous demandant de plus amples détails…

- Alors qu’en réalité, je ne vous apprenais rien du tout ou du moins pas grand-chose de nouveau, anticipa Woolsey. Vous vouliez tout au plus me tirer les vers du nez.

Le Chancelier acquiesça d’un signe de tête. Samantha Carter souriait sous cape. Richard Woolsey ne s’était pas trompé !

- Je ne pouvais rien vous dire sur le moment, pas sans l’accord de notre armée et de notre Conseil de Sécurité. C’est pourquoi je vous ai demandé de patienter durant ces cinq jours.

- Pardonnez-moi de vouloir presser un peu les choses, Chancelier, intervint le Colonel Telford, mais avez-vous une solution concrète à nous proposer ?

- Il s’agirait plutôt d’un début de solution, Colonel, fît Lamarch en se saisissant d’une télécommande qui était posée sur la table ovale. Il dirigea cette dernière vers le plafond.

Aussitôt, apparût au dessus de la table une image holographique en trois dimensions. Cette dernière représentait un vaisseau spatial dont la forme évoquait un peu celle d’une ancre marine, la partie la plus large étant située à la poupe de l’appareil… Une forme que Telford reconnût aussitôt…

- Mais c’est le…

- Oui, je dois reconnaître que la ressemblance doit être assez troublante, Colonel Telford. Toutefois, ce vaisseau n'est pas le Destinée. Il appartient à notre flotte et se nomme le Messager.

Richard Woolsey et Samantha Carter échangèrent des regards mêlés de stupeur et d’incompréhension.

- Je ne comprends pas, fît cette dernière. Toutes nos informations tendaient à affirmer que le Destinée était un modèle unique… Comment êtes-vous entrés en possession de ce vaisseau ? demanda-t-elle en désignant l’hologramme.

- Je vais laisser le soin au Général Serannis de répondre, dit Lamarch tout en invitant l’officier militaire à prendre la parole.

Ce dernier se leva et saisit la télécommande que lui tendit le Chancelier. L’image du Messager disparût, laissant la place à une carte stellaire. Visiblement cette dernière représentait la galaxie d’Andromède.

- Il y a trente de vos années terrestres, commença Serrannis, l’une de nos flottes effectuait une patrouille de routine aux limites du territoire Confédéré. Cette dernière capta un signal sub-spatial inconnu. Sa piste mena la flotte jusqu’à un immense astéroïde dont les dimensions atteignaient la moitié de celles d’une lune.

L’image de ce dernier s’afficha aussitôt dans la pièce. L’hologramme se mît en mouvement, décrivant une rotation sur lui-même.

- Nos vaisseaux, poursuivit le Général, procédèrent alors à une analyse complète du corps astral et révélèrent la présence d’une structure artificielle en son cœur même.

- Qu’entendez-vous par « structure artificielle » ? intervînt Telford.

- Pour être bref, cet astéroïde abritait une immense base, comportant des habitations civiles, des laboratoires de recherche ainsi qu’un vaste chantier de construction naval. Nous avons estimé que ces installations pouvaient accueillir facilement cinq mille personnes.

- Étaient-elles habitées lorsque votre patrouille a découvert les lieux ? demanda Woolsey.

- Non, l’endroit était désert, visiblement depuis très longtemps. Mais hormis les dommages causés par l’usure du temps, la base était intacte. Nous avons pu remettre en service l’ordinateur central et accéder à ses bases de données. Les informations qu’elles contenaient étaient rédigées en langue Ancienne, ce qui ne laissa aucun doute quant à l’identité des constructeurs de ce complexe.

- Qu’avez-vous appris de ces informations ? interrogea Carter.

- Que ce complexe a été construit il y a environ deux millions d'années, et qu’il était dédié à des recherches sur la propulsion VSL - Vitesse Supra-Luminique. Nous avons découvert que les Anciens ont tout d’abord construit une première génération de vaisseaux dotés d’un moteur capable d’atteindre une vitesse largement supérieure à celle de la lumière. Cette première génération aurait été conçue sur une planète située dans une galaxie lointaine.

- La Terre, conclut Telford.

- Nous l’ignorions à l’époque, acquiesça le Général. Nous n’avons pu faire le lien qu’avec les informations que Richard Woolsey a révélées au Chancelier il y a cinq jours.

- Si je comprends bien, intervînt Woolsey, ce complexe a été construit bien après que le Destinée ait quitté la Terre.

- Exact. D’après les données compilées dans l’ordinateur central, les Anciens ont développé une seconde génération de vaisseaux. Visiblement, des améliorations importantes ont été apportées au moteur VSL. La première génération était capable d’atteindre une vitesse dix fois supérieure à celle de la lumière alors que la seconde portait ce chiffre à cinquante.

- Le Messager est-il issu de cette dernière génération ? demanda Telford.

- Absolument. Nous l’avons découvert, accosté, à l’un des docks du chantier naval.
Toutefois, sa construction n’était visiblement pas achevée. L’armement n’était pas installé, des pans entiers du vaisseau étaient à l’air libre. Fort de cette découverte, la Confédération a dépêché sur la base ses meilleurs scientifiques et techniciens. Tout le complexe a été remis en service. Les bases de données ont été sauvegardées, leurs informations passées au crible. Nous avons pu mettre la main sur les plans de construction du Messager ainsi que sur les travaux de recherche liés au nouveau moteur. Il nous a fallu prés de dix ans pour assimiler toutes ces connaissances. Suite à quoi, nous avons achevé la construction du vaisseau, tout en l’agrémentant de nos technologies de pointe.

- Tout ceci va à l'encontre de ce que nous savons des Anciens, intervînt Carter. Nous savons qu'ils avaient prévu à l'origine de rejoindre le Destinée au moyen de la porte des étoiles mais qu'ils ont abandonné ce projet au moment de la découverte de l’Ascension. Or, d’après vos informations, cette base aurait été construite après cet évènement. Cela ne colle pas.

- Certes, mais il est fort possible qu'un groupe d'Anciens ait décidé de ne pas suivre le chemin de l'Ascension et qu'il ait quitté la Voie Lactée pour s'établir dans la galaxie d'Andromède. Après-tout, ce ne serait pas la première fois qu'une dissidence au sein de leur communauté se produise.

- Cet appareil fait-il partie de votre plan ? avança Woolsey, désireux de revenir à l'objet initial de cette réunion.

Serannis hocha la tête et invita le Chancelier Lamarch à prendre le relais.

- Notre idée, poursuivit ce dernier, serait de mettre sur pied une mission de sauvetage conjointe. Nous lançons le Messager à la poursuite du Destinée. Nous fournirons chacun de notre côté de manière équitable les ressources humaines et matérielles nécessaires. Précisons toutefois que le vaisseau sera manœuvré par un équipage et un Commandant Confédérés.

- Je ne vois sur ce dernier principe aucun inconvénient, commenta Richard Woolsey. Je trouve en revanche beaucoup plus à redire sur le plan en lui-même. Votre projetez de partir à la rencontre d'un vaisseau qui se trouve actuellement à plusieurs milliards d’années lumière de notre position et ce, avec un appareil doté d'une propulsion archaïque. Je crains qu'il ne reste plus personne à secourir lorsque les deux vaisseaux se seront rejoints.

Le demi-sourire qu’afficha alors le Chancelier indiqua qu’il n’avait pas encore abattu toutes ses cartes.

- Docteur Lyonsson ? fît Lamarch en se tournant vers la scientifique.

La jeune femme, qui n’avait pas encore prononcé le moindre mot depuis le début de la réunion dut se racler la gorge avant de prendre la parole.

- Laissez-moi tout d’abord vous montrer ceci, fît-elle en pointant la télécommande vers l’émetteur du projecteur holographique.

L'image en trois dimensions du Messager apparut à nouveau.

- Lorsque nous avons pris la décision de poursuivre la construction de ce vaisseau, commença Lyonsson, croyez bien que ce n'était pas dans le but d'exploiter la propulsion VSL. En revanche, nous trouvions tout à fait remarquable sa faculté à pouvoir recharger son énergie en traversant les étoiles. C'était de très loin le système le plus abouti pour obtenir une autonomie quasi-illimitée.

- Mais qu'en est-il pour la propulsion ? demanda Telford.

- Nous l'avons tout simplement remplacée par une toute nouvelle technologie, qui n'a d'ailleurs pour le moment été implémentée sur aucun autre appareil de notre flotte.

La jeune femme, désireuse de tenir son auditoire en haleine laissa sa dernière phrase en suspens. Ce Docteur Lyonsson est la version féminine de Rodney McKay, pensa Carter.

- Peut-être pourriez vous nous en dire un peu plus à ce sujet ? Invita Woolsey.

- Laissez-moi vous poser une question, Monsieur, reprit Lyonsson. Aujourd'hui, à votre connaissance, quel est le moyen le plus rapide pour se déplacer entre deux galaxies ?

- Je dirais sans hésiter la porte des étoiles mais...

- Effectivement, le vortex généré par cette dernière permet un déplacement infiniment plus rapide que la plus performante des hyper-propulsions.

- Vous ne faites qu'enfoncer une porte ouverte...

- Cette technologie se limite toutefois au passage d'êtres vivants, compte-tenu des dimensions standard des portes, trop petites pour laisser passer un vaisseau spatial. Imaginez un instant que cette contrainte soit levée.

- Je vous répondrais, Docteur, que cela ne constituerait en rien une inovation. Les Oris, afin de nous envahir, avaient construit une super-porte des étoiles dans la Voie Lactée.

Une super porte fonctionnait selon le même principe qu’une porte « classique » ; la différence notable résidait en sa taille gigantesque, conçue pour y faire passer des vaisseaux spatiaux.

- Vous m'avez sans doute mal comprise, Monsieur Woolsey. Lorsque je parlais de contrainte, je ne pensais pas à la taille, mais plutôt à la nécessité d'utiliser une porte afin de générer un vortex.

- Que voulez-vous dire ? fît le représentant du CSI en fronçant les sourcils.

- Que nous avons mis au point un dispositif permettant au Messager de composer une adresse et générer un vortex de manière autonome, c'est à dire, sans porte des étoiles !

L'annonce de cette nouvelle provoqua l'incrédulité générale au sein de la délégation terrienne.

Samantha Carter était toutefois plus perplexe que stupéfaite. La génération et le maintien d'un vortex permettant le passage d'un vaisseau spatial demandait une quantité d'énergie phénoménale. Seul un trou noir ou une micro singularité étaient en mesure de la fournir en abondance, ce qu'elle fît remarquer au Docteur Lyonsson

- Ce n'est plus vrai désormais répondit la scientifique. Nous avons mis au point un générateur qui nous permet de nous passer de l'énergie provenant de l'antimatière et …

- Docteur, coupa le Chancelier, vous aurez tout le loisir d'échanger avec le Colonel Carter sur ce sujet après cette réunion. Veuillez poursuivre votre exposé sur le Messager, je vous prie.

- Je vous prie de m'excuser, Monsieur, fît la jeune femme en rougissant. Je voudrais maintenant vous montrer ceci, dit elle en utilisant à nouveau la télécommande

Une immense carte stellaire s’afficha. Des points lumineux clignotaient en surbrillance. Un segment partant du point situé le plus à gauche de la carte vint joindre le point le plus proche de ce dernier. Puis un autre segment se dessina et reproduit la même opération avec le point suivant. Et ainsi de suite.

- Ce que vous voyez actuellement n’est autre que le parcours du Destinée depuis son départ de la Terre, poursuivit le Docteur Lyonsson.

Le Colonel Telford reconnut immédiatement ce tracé. Le Docteur Nicholas Rush lui avait montré le même lorsqu’il se trouvait à bord du Destinée

- Comment avez-vous eu accès à ce plan de vol ? demanda-t-il, stupéfait.

- Nous l’avons découvert dans la base de données du complexe des Anciens, répondit la scientifique. Le Messager était normalement censé suivre la même route que son ancêtre. Si vos informations sont exactes, Monsieur Woolsey, et que le vaisseau se trouve effectivement à approximativement dix milliards d'années lumière de la Terre, alors il devrait se situer dans ce secteur, fît-elle en effectuant un agrandissement. Un cercle entoura cinq points contigus.

- Ce qui représente tout de même cinq galaxies à explorer, fit remarquer Samantha Carter.

- Cela ne sera pas si fastidieux pour autant, intervint le Général Serannis. D'une part, nous connaissons le plan de vol du Destinée et donc l'ordre dans lequel nous devrons les inspecter. Par ailleurs, nous disposons d'un indice primordial . Nous savons que le vaisseau est actuellement en vol VSL entre deux galaxies, la première étant celle où se trouvaient les fameux drones qui l'ont attaqué. Si nous les trouvons, il ne nous restera plus qu'à nous rendre vers le prochain amas d'étoiles figurant dans le plan de vol.

- Ce que vous suggérez est fort risqué. Vous semblez ignorer la puissance de destruction de ces machines. Vous enverriez ainsi tout droit le Messager et son équipage dans la gueule du loup ! S'alarma Woolsey.

- Nous avons équipé ce vaisseau avec un armement dernier cri et les plus solides des boucliers et chacun d'entre eux est renforcé par un EDPZ. Il en va de même pour les moteurs sub-luminiques. Croyez-moi, nous n'avons pas pour habitude de sous-estimer une menace. Mais je peux vous affirmer que le Messager est prêt pour un éventuel affrontement avec ces drones.

- Soit, concéda Telford. Il ne suffit pas toutefois de retrouver le vaisseau et son équipage. Comment allons-nous par la suite ramener tout ce petit monde à bon port ?  Dois-je vous rappeler que le Destinée est en fort mauvais état et qu'il ne supportera pas la durée du voyage retour ?

- Le Messager n'arrivera pas les soutes vides, intervint le Général Serannis. Nous avons lu les rapports que vous avez rédigé, Colonel Telford ainsi que ceux du Colonel Everett Young. Ces documents nous ont été précieux afin évaluer l'étendue des réparations de première nécessité à effectuer. Nous transporterons les matériaux et pièces détachées adéquates et procéderons aux travaux avant d'envisager le retour.

- Il reste bien évidement une foule de détails à régler pour préparer cette expédition, reprit Lamarch. Il semble toutefois prématuré de les évoquer maintenant. Monsieur Woolsey, lors de notre dernière entrevue, vous attendiez de nous avant tout des idées. Ce que nous vous proposons est à mon sens votre seul recours envisageable. Toutefois, étant donné que l'équipage du Destinée est d'origine terrienne, il me semble juste que la décision de mener à bien ou non cette mission de sauvetage vous revienne.

- J'entends bien, Chancelier. Votre plan est vraiment inespéré pour le coup. Je ne puis cependant vous donner de réponse immédiate, n'étant pas investi de pouvoir décisionnaire. Je soumettrai votre proposition à notre Conseil de Surveillance dés notre retour sur Terre.

- Ce dernier est-il toujours présidé par Coolidge ?

- Toujours, fît Woolsey en souriant.

- Alors vous n'êtes pas au bout de vos peines compatit, le Chancelier.

- Rassurez-vous. Je pense qu'il comprendra assez rapidement qu'il est dans son propre intérêt et celui du Conseil de donner l'aval pour cette expédition... Comme vous vous nous le faisiez justement remarquer, il s'agit de notre unique recours. »
Dernière modification par Jerec1607 le 21 mai 2013, 22:34, modifié 1 fois.
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L'idée de la confédération est plutôt bonne, mais faudra expliquer comment elle s'est intégré, sans causer d'incohérence au niveau de SGA/1/U (car, tu sembles montrer que la Terre a rencontré la confédération avant le lancement du projet Icare)

Mais il y a de grosses incohérences quant aux chiffres.
Déjà, les dates:
le Destiny a été lancé il y a plusieurs dizaines de millions d'années.
Les ancients maitrisent l'hyper-propulsion intergalactique depuis plusieurs millions d'années (donc la construction d'un complexe VSL, il y a 100000ans n'a aucun sens).

Et aussi des problèmes coté vitesse:
Déjà, en comparaison de l'hyper-propulsion des BC-304, le système VSL est archaïque (10 a 100x moins efficace).
Et 10x la vitesse de la lumière c'est ridicule (même pour le VSL).
Un BC-304 va déjà 60 millions de fois plus vite que la lumière (500 millions avec un E2PZ).

Et enfin côté distance:
Le destinée se trouve a bien plus d'1 milliard d'A.L de la voie lactée (sa serait plus de l'ordre de 5-10 milliards), et par rapport à cette distance, la galaxie ori se n'est qu'un saut de puce (au max, la super-porte ferait gagner moins de 5% sur le temps de voyage)
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Bravo!! :clap:
Bien que certaines incohérences soient à noter, l'histoire en elle-même est bien construite et tout à fait potable. Tu as de l'imagination, et si tu continue dans cette voie je suis sûre que tu arrivera à un résultat satisfaisant J'ai hâte maintenant de lire la suite, espérant qu'on y retrouve l'équipe du Destiny ( et le Dr Rush tout particulièrement :P )

Bon courage :lol:
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Re: Le Messager

Message non lu par Spyce »

CITATION (Thor94,Samedi 18 Mai 2013 05h28) L'idée de la confédération est plutôt bonne, mais faudra expliquer comment elle s'est intégré, sans causer d'incohérence au niveau de SGA/1/U (car, tu sembles montrer que la Terre a rencontré la confédération avant le lancement du projet Icare)

Mais il y a de grosses incohérences quant aux chiffres.
Déjà, les dates:
le Destiny a été lancé il y a plusieurs dizaines de millions d'années.
Les ancients maitrisent l'hyper-propulsion intergalactique depuis plusieurs millions d'années (donc la construction d'un complexe VSL, il y a 100000ans n'a aucun sens).

Et aussi des problèmes coté vitesse:
Déjà, en comparaison de l'hyper-propulsion des BC-304, le système VSL est archaïque (10 a 100x moins efficace).
Et 10x la vitesse de la lumière c'est ridicule (même pour le VSL).
Un BC-304 va déjà 60 millions de fois plus vite que la lumière (500 millions avec un E2PZ).

Et enfin côté distance:
Le destinée se trouve a bien plus d'1 milliard d'A.L de la voie lactée (sa serait plus de l'ordre de 5-10 milliards), et par rapport à cette distance, la galaxie ori se n'est qu'un saut de puce (au max, la super-porte ferait gagner moins de 5% sur le temps de voyage)
Je suis bien d'accord. Il y a incohérence sur les distances et les vitesses VSL.

Cette dernière est capable de faire franchir le vide galactique, quand on sait que la Voie lactée et Andromède sont séparés de 2.8 millions d'années lumières, le Destiné ne mettrait pas loin de 280 000 ans à franchir ce vide. Alors il aura fallu 3/4 semaines la dernière fois.

La présence de la confédération n'est pas illogique, même avec l'univers SG1/SGa/SGU, si le projet Icare était secret défense. Cette nouvelle civilisation ne gêne pas trop dans l'histoire générale de Stargate.

Ensuite, l'idée du Messager n'est pas forcément mauvaise, même s'il est 5 fois plus rapide que le Destiné et qu'il a été amélioré par une technologie supérieur, tu aurais pu penser à la propulsion vortex, ce qui aurait été une solution plus logique.

Selon moi, le Destiné a parcourut plus de 10 milliards d'années lumières en à peu près une dizaine de millions d'années (enfin ce sont les chiffres que j'ai intégré dans ma fiction). Je pense que tu as surtout voulu facilité la chose pour permettre à ton Messager de rejoindre le Destiné plus facilement. Donc, je reste sceptique sur la cohérence mais pourquoi.

en tout cas, c'est bien énoncé, lisible et agréable à lire. Cela reste un bon travail.
Très amicalement, Spyce.

Fan Fiction : Stargate Community tome I : La grande destinée (Terminé)
Stargate Community tome II : Aboutissement (en pause)
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Message non lu par Thor94 »

C'est vrai que côté vitesse, un croiseur terrien équipé à la star trek (synthétiseurs, salle de détente,... pour les voyages de très longue durée) serait bien plus efficace que le messager. Il suffirai juste de trouver un moyen de booster l'hypernavigation actuelle (premiere génération) pour le rendre 50 ou 100x plus efficace (un E2PZ rend l'hypernavigation presque 10x plus efficace, il suffit d'une source d'énergie stable 100x mieux et le tour est joué)
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Re: Le Messager

Message non lu par Jerec1607 »

Merci à vous deux, Thor94 et Spyce pour votre retour. :)

Damned, je me suis complètement planté... J'étais persuadé que la VSL était beaucoup plus rapide que l'hyper-propulsion des vaisseaux Terriens... Oui, pour le coup, je dois absolument revoir cet aspect là.

Idem au niveau des distances entre galaxies, bien qu'il me semblait que la Galaxie des Oris était beaucoup plus éloignée de la Voie Lactée qu'un "saut de puce". Si vous avez un lien ou une source me permettant de vérifier ces informations, je suis preneur ;)

Quoi qu'il en soit je vous remercie pour ces informations, qui arrivent à temps. N'ayant pas encore écrit la suite, il est encore temps de rectifier le tir.

Je tâcherai également de donner plus d'informations concernant la Confédération, son background.

Je vais de ce pas me plaindre auprès des ingénieurs Confédérés et leur demander d'équiper le Messager d'une propulsion plus moderne ^^ Voire même abandonner l'idée du concept "Destinée version 2.0" au profit d'un vaisseau de conception 100% confédérée.
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Re: Le Messager

Message non lu par Thor94 »

pour ce qui est des vitesses va sur les différents wiki de stargate ou fait des calculs à partir des épisodes:
terre-pégase = 3 millions d'a.l = 20 jours de voyage => règle de trois => 55 millions d'a.l parcouru en 1an => un 304 se déplace donc 55 millions de fois plus vite que la lumière à vitesse standard (mais on arrondit a 60 millions).

Pour les distances, il suffit de se fier à l'énergie nécessaire pour la galaxie Ori, il suffit d'un peu plus qu'un E2PZ pour une porte standard (or pour le destiny il en faudrait l'équivalent de plusieurs dizaines voir centaine), donc le destiny se trouve au moins 50 fois plus loin de la voie lactée que la galaxie Ori).

Donc oui, un vaisseau équipé d'un hyper-propulseur de nouvel génération (qu'il soit de conception terrienne) serait plus cohérent.
Ou sinon, un vaisseau commun équipé du moteur à vortex (les terriens fournissent la technologie du moteur à vortex ainsi que les synthétiseurs asgard, et les confédérés la source d'énergie pour l'alimenter, les ressource récréatives ainsi que des systèmes de vie pouvant tenir longtemps). La hiérarchie à bord serait équitablement partagé que se soit militaire ou scientifique (genre un capitaine terrien et un second confédérés ou inversement, et pareil pour l'équipe scientifique)
Dernière modification par Thor94 le 19 mai 2013, 03:02, modifié 1 fois.
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Re: Le Messager

Message non lu par Jerec1607 »

CITATION (Emy Gibbs-Callen,Samedi 18 Mai 2013 12h37) Bravo!! :clap:
Bien que certaines incohérences soient à noter, l'histoire en elle-même est bien construite et tout à fait potable. Tu as de l'imagination, et si tu continue dans cette voie je suis sûre que tu arrivera à un résultat satisfaisant J'ai hâte maintenant de lire la suite, espérant qu'on y retrouve l'équipe du Destiny ( et le Dr Rush tout particulièrement :P )

Bon courage :lol:
Je n'avais pas vu ton post, Emy ! Merci beaucoup pour tes encouragements ;)

Je suis en train de remanier mon récit de manière à corriger toutes ces incohérences :)
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Re: Le Messager

Message non lu par brian norris »

Ce premier jet est très prometteur. Pour un début, vis-à-vis de ce qui se fait sur le forum, c'est très bon. J'entends par là au niveau forme. Dans le fond, je suis malheureusement loin d'être fan de SGU. Du coup je ne porterai pas de jugements sur celui-ci.

Comme il a été dit, quelques petites incohérences techniques qui ne demandent qu'être gommées et ne sont au final que secondaires. Ce qui compte c'est que nous en avons pour notre argent (enfin plutôt notre temps). C'est bien écrit, notamment les dialogues. Je les ai vraiment trouver bon pour dire vrai, plus que le texte. Sur ce dernier, je retrouve certains problèmes que j'ai moi aussi dans mes écrits. Notamment le début et le côté un peu "encyclopédie" quand tu parles de l'histoire de la rencontre des confédérés et terriens. Le fait est que je ne peux pas t'en blâmer complètement et que comme je l'ai dit, les dialogues sont suffisamment bons dans leur simplicité et leur justesse pour faire passer le texte. De même certaines idées du texte font apparaitre une vraie réflexion et un soin du détail qui manquent chez beaucoup d'écrivains du forum (j'entends par là les shep12 et compagnie).

Bref un bon début. Tu m'excuseras, mais n'étant pas un grand fan de SGU, je vais probablement manqué d'attrait pour le sujet de ta fic. Par contre je t’encourage pour le bien du niveau de la création artistique sur ce forum à continuer. D'ailleurs je regrette pour toi (et pour nous plus anciens) que tu arrives à cette période du forum qui me semble assez peu dynamique après la mort de la franchise.

Bonne chance pour la suite.
Dernière modification par brian norris le 20 mai 2013, 00:47, modifié 1 fois.
"Sais-tu que Flaubert voulait écrire un roman sur le néant? S'il t'avait connue, on aurait eu un grand livre. Quel dommage."
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Re: Le Messager

Message non lu par Jerec1607 »

Merci à toi, Brian, pour ton commentaire, c'est très encourageant ;)

Je viens d'éditer mon post initial, j'ai remanié le récit en tenant compte de toutes vos remarques. Les incohérences liées aux dates, aux distances et à la propulsion du Messager ont été corrigées. Pour le coup de nouvelles idées me sont venues.

Dans l'ensemble, le fil conducteur du récit initial n'est que peu bouleversé.

Afin de vous éviter de devoir forcément tout relire, les plus importantes modifications sont situées dans la dernière partie, la réunion entre les deux délégations où sont présentés le Messager et le plan de la Confédération pour retrouver la piste du Destinée.

Merci pour vos remarques, elles m'ont vraiment permis d'améliorer le fond de l'histoire :)

Je travaille désormais à la suite.
Dernière modification par Jerec1607 le 21 mai 2013, 21:57, modifié 1 fois.
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Re: Le Messager

Message non lu par Jerec1607 »

Bonjour à tous :) Je vous livre ci-dessous la suite de mon récit. Il s'agit de la première partie du Chapitre I. J' y vais à pas prudents. En espérant que cette suite vous plaise :)

Bonne lecture à tous :)

Chapitre I

Partie I - Assault


« Leader, vous avez trois planeurs à vos six heures, virez à bâbord ! »

Le F-302 décrivit une courbe serrée. Des projectiles à énergie manquèrent de toucher l’aile droite de l’appareil. Les trois planeurs de la mort ne le lâchaient pas d’une semelle et finissaient par gagner du terrain.

Ces gars là sont pires que des mouches à bœuf ! se dit le Colonel Cameron Mitchel.

C’était la seconde attaque en l’espace de trois semaines. Une flotte de six vaisseaux Hata’k, accompagnés par leur escadrons de planeurs venait de sortir de l’hyperespace, s’était dirigée vers la Terre et avait directement engagé les hostilités en détruisant un satellite de communication.

Le haut-commandement terrien envoya l’USS Apollo, le seul croiseur spatial qui demeurait dans le système solaire, intercepter la flotte ennemie avec son contingent de chasseurs F-302.

Face à six vaisseaux Hata’k, le navire terrien avait malgré tout du répondant. Ses boucliers, dont la technologie avait été transmise par le peuple Asgard, tenaient bons.

La bataille battait son plein. Des projectiles ennemis venaient copieusement s’écraser sur l’écran protecteur de l’Apollo. Les impacts décrivaient des ondes en cercles concentriques sur la surface bleutée.

Sur la passerelle, le Colonel Abraham Ellis, Commandant du navire, suivait le déroulement des combats sur l’écran tactique. L’affaire, songea-t-il, n’était pas très bien engagée. Les chasseurs ennemis s’interposaient entre le croiseur terrien et les Hata’k. L’Apollo devait se contenter pour l’instant de ses missiles à longue portée. Mais ces derniers étaient soit interceptés par les planeurs, soit causaient des dégâts mineurs, leur impact étant absorbé par les boucliers déflecteurs adverses.

Ellis rongeait son frein. Il ne pouvait abattre sa carte maîtresse : le rayon à plasma Asgard. Les vaisseaux capitaux ennemis étaient hors de portée et leurs chasseurs empêchaient le croiseur terrien de s’approcher davantage.

« Boucliers à soixante-quinze pour-cent, Monsieur ! » hurla son second.

Le Colonel activa l’intercom.

« Mitchel ! Aboya-t-il, il va falloir franchement faire mieux que ça !!! Si nous ne pouvons approcher davantage l’Apollo des vaisseaux-mère, nous finirons par être taillés en pièces !

- On s’y emploie ! répondit une voix dans le haut parleur ! On vient d’envoyer huit planeurs au tapis !

-Ce n’est pas suffisant ! rétorqua Ellis. Nos missiles sont systématiquement interceptés. Nous ne faisons que subir ! Nos boucliers ne tiendront pas éternellement !

- Et que fabrique le Georges Hammond ? Il devrait déjà être revenu d’Andromède ! Son aide ne serait pas superflue !

-Le Général O’Neil m’a assuré qu’il ne devrait pas tarder. Jusqu’à son arrivée, vous allez devoir vous surpasser ! »

Ben voyons ! Mitchel fît pivoter son manche. Le chasseur terrien décrivît cette fois-ci une courbe à tribord. Les trois planeurs étaient toujours à ses trousses. Réfléchis Cameron !

Il comprît alors qu’il ne parviendrait pas à les distancer. Ils espéraient le pousser à la faute et attendaient le bon moment pour tenter de l’abattre. Que te conseillerait ta grand-mère dans une telle situation ?

Son esprit se mît à vagabonder. Il se mît à puiser dans ses lointains souvenirs. Puis il se revit à l’âge de neuf ans, en train de se bagarrer contre un de ses camarades de classe, une brute épaisse du nom de William Bowels, la terreur des enfants du village. Il venait de tomber à terre après avoir reçu un coup de poing au visage. Son nez pissait le sang. Les autres gosses riaient, acclamaient la brute, tandis qu’il tentait péniblement de se remettre debout. Puis il vît sa grand-mère accourir vers lui.

Mais loin d’intervenir ou de tenter d’interrompre la bagarre, elle se pencha vers son petit-fils, lui appliqua un mouchoir sur son nez et lui dît : « Quand on se retrouve face à quelqu’un de plus costaud que soi, si on ne parvient pas à trouver son point faible, on s’attaque à son point fort ». Cameron comprît immédiatement l’allusion. Bowels était fort parce son père lui avait appris la boxe. Il ne se servait exclusivement que de ses poings. Le jeune Mitchel ne se sentait pas plus avancé pour autant. Comment pouvait-il s’attaquer aux poings de la brute ? « Utilise la partie de ton corps qui est encore plus solide » fît-elle en désignant son front de l’index.

« Alors Mitchel ? C’est déjà fini ? Tu laisses ta mamie prendre le relais ? raillait Bowels ». Cameron, d’un revers de la main essuya le sang sur son visage s’avança et s’arrêta à moins d’un mètre de son adversaire. Pas un son ne franchît ses lèvres, il se contentait de toiser la brute d’un regard de défi.

« T’es encore plus siphonné que je pensais fît la brute d’un air mauvais. » Il prît son élan et asséna à nouveau un direct au visage de Cameron. Mais ce dernier pencha sa tête en avant au moment de l’impact. Le poing de Bowels frappa son front de plein fouet.

Mitchel se rappelait qu’il avait eu l’impression qu’une énorme cloche d’église résonnait dans son crâne. Il avait le tournis, et commençait à être pris de spasmes nauséeux. Puis il entendit la brute crier, à la limite des pleurs. Bowels se tenait la main et semblait souffrir le martyre.

Le combat s’arrêta net. Les camarades de Bowels ramenèrent ce dernier chez lui. Tout en se frottant le front, l'enfant se tourna vers sa grand-mère et lui dit : « Ça fait un mal de chien ! »
Elle lui sourît et lui répondit « Oui mais dis-toi bien qu’en ce moment, il a encore plus mal que toi ! Et crois-moi, il n’est pas prêt d’oublier cette douleur, Cameron ! »

Puis ce fût la révélation pour le pilote. Quel était le point fort de ses poursuivants ? Leur vitesse ! Et comment en tirer avantage ?

Dans un mouvement brusque il poussa le manche vers le tableau de bord et tira vers lui la manette des gaz. Simultanément, son F-302 piqua subitement du nez et ralentît sa vitesse de cinquante pour-cent. Les moteurs émirent un râle plaintif, comme pour protester contre la violence de cette manœuvre.

Surpris, ses poursuivants n’eurent d’autre choix que de dépasser sa position. Cameron tira cette fois-ci le manche vers lui et repoussa la manette d’accélération. L’appareil se redressa et bientôt, le leader d’escadrille eût la satisfaction de voir ses trois adversaires dans son réticule de visée. Ces derniers volaient actuellement en formation serrée sur une même ligne. Il activa ses cannons. Le chasseur terrien cracha ses projectiles bleutés qui déchirèrent instantanément l’aile droite de l’appareil ennemi au centre. Déséquilibré, il décrit une vrille de plus en plus rapide et finit par exploser en une gerbe de flammes.

L’effet de surprise permît à Mitchel d’abattre un second planeur. Son tir alla toucher les réacteurs de l’infortuné. La déflagration fut si violente que le dernier planeur fut déporté latéralement de sa trajectoire. Il eut à peine le temps de redresser son assiette et sa direction qu’il fût pulvérisé à la volée par un tir de missile.

« Joli coup Teal'c ! fît le pilote soulagé.

- En effet ! lui répondit une voix grave dans le haut-parleur de son intercom »

Les deux chasseurs changèrent de trajectoire et prirent en chasse deux planeurs qui s’en prenaient aux flancs de l’Apollo.

***

A bord du Georges Hammond, les sirènes d’alarme se mirent à retentir. Le Colonel David Telford accourût sur la passerelle et alla à la rencontre de Samantha Carter.

« Pourquoi cette alarme, Samantha ? demanda Telford.

- La Terre subit actuellement une attaque. Six vaisseaux Hata’k si j’en crois le Général O’Neil.

- L’Alliance Luxienne ! Encore eux !

- Peu importe ! Préparez immédiatement votre escadron de F-302. Vous et votre équipe devrez être parés au décollage dés notre sortie de l’hyperespace !

- A vos ordres ! fît Telford qui quitta la passerelle au pas de course.

- Combien de temps encore avant notre sortie ? demanda-t-elle au Major Kevin Marks, son navigateur et second.

- Quatorze minutes, Madame ! »

Samantha Carter dut prendre son mal en patience. Pourvu que l’Apollo, Mitchel et Teal’c tiennent le coup jusqu’à son arrivée...

***

Deux planeurs ennemis allèrent au tapis. Les cannons électromagnétiques de l’Apollo déversaient une pluie mortelle de projectiles enrichis à l’uranium, fauchant les chasseurs trop téméraires.

La situation devenait critique, les écrans déflecteurs du croiseur terrien approchaient dangereusement de la barre des cinquante pour-cent.

Mitchel et son escadron se battaient à un contre six. Trois des seize F-302 qui composaient la formation avaient été abattus. Les pilotes terriens, compte-tenu de la situation, parvenaient à réaliser de véritables prouesses. Mais l’ennemi avait une flotte considérable et, malgré ses lourdes pertes, comptait encore approximativement quatre-vingts appareils de chasse. Seule une infime portion combattait les F-302. La majorité avait pour objectif d’intercepter les missiles longue portée de l’Apollo.

Le leader de l’escadron terrien abattit encore deux appareils ennemis coup sur coup.

Dépêche-toi Sam ! On ne va pas tenir ce rythme indéfiniment !

***

« Nous y sommes Madame !
- Bien ! Colonel Telford, vous avez l’autorisation de décoller. Bonne chasse ! »

Le Georges Hammond venait de sortir de l’hyperespace. Visiblement la chance avait décidé de sourire enfin aux forces terriennes : dés sa sortie, le croiseur terrien arriva dans le dos des six vaisseaux capitaux ennemis.

Samantha Carter ordonna à son second de mettre le cap sur ces derniers, de pousser les moteurs sub-luminiques à plein régime, et d’armer le canon à rayon plasma Asgard.

L’ennemi, dont toute l’attention était portée sur l’Apollo et son escadron réagit trop tard à l’arrivée du Georges Hammond. Ce dernier ouvrit le feu sur l’Hata’k le plus proche. La première salve au rayon bleuté fût absorbée par le bouclier de protection. La seconde creusa une brèche profonde dans la coque. Des explosions en chaîne se produisirent, l’atmosphère embrasée du vaisseau s’échappait de toute part. Un de moins !

Telford et son escadron arrivèrent à la rescousse des F-302 du Colonel Mitchel en arrosant la zone d’un feu nourri. Huit chasseurs adverses furent détruits lors de cette entrée fracassante.

« Colonel Ellis, fît Telford, commencez votre approche vers les vaisseaux-mère, on vous ouvre le passage !
Bien reçu, retentit la voix du Commandant dans l’intercom. »

Les propulseurs de l’Apollo se mirent à rugir. Toutes ses armes faisaient feu, causant des ravages parmi les rangs ennemis. L’appareil s’approcha à une distance respectable des vaisseaux capitaux.

« Mon Colonel, notre canon plasma est à portée de tir !

- Feu à volonté ! ordonna Ellis »

Le vaisseau ennemi de tête subit le rayon asgard de plein fouet. L’impact fut si violent que l’appareil fut coupé en deux. Avec un synchronisme dévastateur, le Georges Hammond fît feu sur une troisième cible qui n’offrit guère plus de résistance.

Sur la passerelle du Georges Hammond, le Major Kevin Marks annonça en souriant :

« Les chasseurs se replient, et les Hata’k s’apprêtent à passer en hyperespace !

- Contactez le SGC, fît Carter. Demandez-leur si nous devons leur donner la chasse.

- Bien Madame.

- David, l’ennemi est en train de battre en retraite. Regagnez immédiatement le Georges Hammond.

- Bien reçu ! Fît Telford

- Hey ! Sam ! David ! Ça fait plaisir d’entendre votre voix fît Mitchel dans l’intercom. Vous avez pris votre temps quand même !

- Moi aussi je suis heureuse de vous entendre, Cameron, fit Carter en souriant.

- Pardonnez-moi, Colonel, fît Marks. Le SGC nous ordonne de ne pas les poursuivre.

- Bien, soupira-t-elle. J’imagine qu’il faudra se contenter des débris des épaves afin de tenter d’identifier nos agresseurs… »

***

Sur une planète inconnue, au tréfonds de la Voie Lactée...

L'homme faisait face à ses semblables, attablés en face de lui. Il était un puissant parmi les puissants, un des leaders de la grande Alliance Luxienne. Dans cette organisation, il suffisait d'évoquer son nom pour inspirer la crainte. Le crâne chauve, une peau bronzée, une cicatrice sur la joue gauche, mesurant un peu plus d'un mètre quatre-vingts dix, Elijah Massin était une montagne de muscles et un guerrier accompli. Même les jaffas, pourtant dotés d'une force physique moyenne supérieure à celle des humains évitaient de le provoquer.

Mais aujourd'hui, sa richesse et sa puissance lui semblaient dérisoires, lui qui venait de perdre l'être le plus cher à son cœur. Et cette présente assemblée à laquelle il avait été convié en urgence, avec les autres chefs de l'Alliance, ne faisait qu'accroître sa rancœur et sa colère.

Car ses homologues n'approuvaient ni ses décisions, ni ses récentes actions. Ceux qui furent autrefois ses frères d'armes lui tournaient le dos désormais... Lui qui avait déjà payé un lourd tribut lorsque les peuples de la Voie Lactée, sous le joug Goa'uld avaient pris les armes contre leurs oppresseurs... Ces hommes semblaient faire fi de ses souffrances et de son chagrin.

Parmi eux siégeait le pourtant sage et avisé Amar Agnhaar, le plus âgé de tous, qu'il avait toujours considéré comme un mentor. A sa gauche se tenait Arnim Derben, que le Conseil avait promu au rang de chef en raison de ses grandes qualités de gestionnaire et de financier hors pairs. A sa droite, Caleb Meria était le plus jeune des dignitaires présents à cette assemblée. Malgré son âge, il s'était illustré dans une bataille terrestre contre les armées Goa'uld qu'il emporta alors que ses effectifs se battaient à un contre dix. Son esprit retors et sa langue acérée lui valurent le surnom de « Chacal ».

D'autres chefs siégeaient également, mais leur faction étant d'importance moindre, Massin ne leur accordait pas le moindre regard. Toute son attention était focalisée sur les paroles prononcées par Arnim Derben.

« C’est pourquoi je pense qu’il est temps de cesser ces agressions. S’emparer du Destinée était certes une opportunité intéressante pour l’Alliance, mais il faut bien reconnaître que nous avons échoué. Dans ces conditions, les attaques menées contre la Terre ne se justifient plus et nous risquons tout au plus de provoquer une guerre.

- Et alors ? rétorqua Massin. Cette perspective ne devrait nullement vous effrayer, Arnim. Vous semblez oublier comment nous nous sommes libérés de l’oppression Goa’Uld. A l’époque, nous étions tous prêts à verser le sang. Regardez donc ce que vous êtes devenus aujourd’hui. Les affaires vous ont rendu calculateurs et mesquins !

- Oh, par pitié, Elijah, épargnez-nous votre laïus sur la noblesse du guerrier et son sens du sacrifice. Vous semblez oublier que se sont les terriens qui ont précipité la chute de l’Empire Goa’uld, ce sont eux qui ont inspiré les jaffa et qui les ont amené à se soulever. Nous n’avons fait que suivre le mouvement, vous y compris. Ne vous placez pas ainsi au dessus de la mêlée…

- Peut être, mais contrairement à certains d’entre vous ici présents, je n’ai pas peur de me salir les mains quand cela devient nécessaire !

- Nécessaire pour l’Alliance ou pour vous-même ? Écoutez, je comprends votre douleur. La mort du Commandeur Kiva, votre fille, est une perte terrible pour nous tous. Mais pour le coup, vous agissez par pure vengeance personnelle, et non pour le compte de notre organisation. Mélanger affaires et sentiments est un cocktail indésirable ici.

- Si chacun d’entre vous avait participé de manière plus active à l’assaut du Destinée, souffla Massin dans une rage à peine contenue, nous n’en serions pas là aujourd’hui, et je n’aurais pas à déplorer de lourdes pertes. Vous avez admis que la prise de ce vaisseau constituait « une opportunité intéressante », Derben.

- Certes mais…

- Dans ce cas, où étaient vos hommes au moment où ma fille rendait son dernier souffle ??? hurla le colosse à en perdre haleine. Vous étiez disposés à tirer bénéfice de l'opération, tout en faisant en sorte qu'elle ne vous coûte rien ! Vous m'avez laissé prendre tous les risques et me laissez désormais payer seul les pots cassés ! Et pire que tout, vous me reprochez désormais d'en faire une affaire personnelle...

Un lourd silence pesait dans la pièce, personne n'osait soutenir le regard de Massin.

- Vous devez comprendre une chose, intervînt Caleb Meria. Vos actions impliquent toute l'organisation. Nous focalisons trop l'attention des terriens sur nous. Il est inutile que je vous rappelle les pertes qu'ils nous ont infligées il y a trois ans.

- Je ne les crains pas fît le colosse, tachant de retrouver son calme. Le fait que vous redoutiez leur réaction prouve bien qu'ils représentent une menace pour nous tous, comme le furent les Goa'uld en leur temps. Nous avons les moyens de réduire la Terre et son SGC définitivement au silence. Notre flotte est au bas mot vingt à trente fois plus nombreuse que la leur. Et leurs vaisseaux sont actuellement disséminés entre la Voie Lactée, Pégase et Andromède.

- L'Histoire récente à montré qu'une guerre ne se gagnait pas uniquement qu'avec des vaisseaux. Les Goa'uld et les Oris l'ont ainsi appris à leur dépends...

- Je vois qu'il est inutile de poursuivre davantage cette discussion stérile. Vous ne voulez pas prendre part au combat, soit ! Mais je défie quiconque au sein de cette assemblée de m'empêcher d'aller jusqu'au bout !

- Et nous n'en ferons rien, reprit Derben, par respect pour la mémoire de votre fille et pour votre contribution à l'essor de l'Alliance. A titre personnel, vous êtes libre d'agir comme bon vous semble. Mais sachez que vos actes seront officiellement désapprouvés. Nous nierons toute implication dans les récentes attaques menées contre le Destinée et le centre de commandement planétaire.

- Qu'il en soit ainsi... fît Massin, avec un profond mépris et en se dirigeant vers la porte d'entrée de la salle du conseil. Au moment de franchir cette dernière, il ajouta : s'il vous reste ne serait-ce qu'un semblant de dignité, tachez d'éviter de vous regarder devant un miroir...

La porte se referma en un grand fracas. Le bruit des pas du colosse résonnait au loin puis s'estompa.

- Étions-nous obligés d'en arriver là ? Demanda Derben à l'attention de ses homologues.

- Plus que jamais fît Meria avec un demi-sourire.

- Nous trahissons tout de même un frère d'armes, fît Agnhaar, le doyen de l'assemblée. J'ai vu sa fille naître et grandir et …

- Ce qui est fait est fait. Nous avons obtenu ce que nous voulions, non ? Vous avez vu son visage ? Il est plus déterminé que jamais...

- Vous l'envoyez tout droit à sa perte, Caleb, fît Derben désapprobateur en secouant la tête.

- Ne le sous-estimez pas pour autant. Je pense en fait qu'il a toutes ses chances d'éliminer la menace terrienne. L'issue est très incertaine, mais quoi qu'il arrive nous serons les seuls gagnants. Au pire, nous serons débarrassés d'un élément devenant chaque jour un peu plus incontrôlable, au mieux, nous éliminons le plus dangereux adversaire de l'Alliance. Le tout, sans lever le petit doigt.

- Pour autant, il nous faut rapidement engager une action officielle et « laver » l'Alliance de tous soupçons vis à vis des récentes attaques dont la Terre a fait l'objet, fît remarquer Agnhaar.

- Très juste, acquiesça Meria. Envoyez dés que possible une délégation de quatre dignitaires au SGC. Qu'ils démentent avec la plus grande virulence les accusations qui pèsent sur nous.

- Devront-ils désigner Massin comme le véritable commanditaire ?

- Surtout pas. Cela ne ferait qu'accroître la méfiance des Terriens à notre égard. La chose sera beaucoup plus crédible s'ils découvrent la « vérité » en menant leurs propres investigations.

- Qu'en est-il du Destinée, demanda Derben. Devons-nous abandonner la perspective de nous en emparer ?

- Le moment n'est guère opportun. Je vous demande à tous de prendre votre mal en patience. Mieux vaut se saisir du poisson à l'étal que d'aller le pêcher en haute mer... »

A suivre...
Dernière modification par Jerec1607 le 24 mai 2013, 23:34, modifié 1 fois.
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Re: Le Messager

Message non lu par Thor94 »

peu d'incohérences dans ce chapitre, on retrouve l'alliance luxienne et ces derniers commencent enfin à penser que se mettre les terriens à dos a été l'une de leurs plus grosse erreur et souhaitent apaiser les tensions.

Par contre massim ne l'entend pas de cette oreille, lui veut verser le sang jusqu'à la fin par fierté et vengeance.

Pour l'incohérence: pourquoi l'Apollo n'utilise pas ses phasers asgards contre les Hat'aks.
Tout les 304 en sont équipés.
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Re: Le Messager

Message non lu par Emy Gibbs-Callen »

Super la suite :clap:

Toujours une bonne trame et une histoire intéressante et crédible, avec moins d'incohérence....une bonne recette en gros !! :P La suite de cette histoire est à la hauteur de mes espérances :lol: ( à quand le DR Rush ♥ ? ). je vais peut-être chipoter, mais il y a quelques petites et discrètes fautes d'orthographe à corriger ... :rolleyes:

Hâte d'avoir la suite ^_^
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Re: Le Messager

Message non lu par valdu62 »

C'est une bonne histoire, j'ai hâte de savoir pourquoi l'Odyssée ne participe pas à la bataille et ou se trouve Atlantis.

Sinon:
CITATION « Leader, vous avez trois planeurs à vos six heures, virez à bâbord ! »
normalement on dit pas à six heures?
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