8x05 Le feu aux poudres
Ma note :
14,5/20
"Le feu aux poudres" est un bon épisode, et j'avoue être plutôt d'accord avec les points évoqués par mon ami
arim. J'ai trouvé cet épisode captivant dans sa situation géopolitique complexe, et en même temps si semblable à ce qu'à connu la Terre il n'y a pas si longtemps. Mais ça reste malgré tout ce que j'appelle une intrigue à l'ancienne, car on a déjà vu ce type de scénario avant (je pense notamment à
"3x19 Un nouveau monde"), où l'arrivée de SG-1 sur une planète provoque un conflit entre fondamentalistes religieux et factions plus éclairées. De même, la thématique sur les dangers de l'idéalisme et du totalitarisme n'est pas nouvelle dans
Stargate. Je suis d'accord pour dire que le rythme de l'épisode est parfois haché par les séquences grivoises entre Daniel et Leda, mais le dénouement amer et glauque rattrape largement cette faute.
Il y a dans cet épisode de belles séquences visuelles, et des angles de caméras assez originaux. Cela ajoute pour moi une valeur ajoutée à l'épisode. Autre atout : la musique ajoute une note douce-amère à cette histoire profonde. Les effets spéciaux et les décors sont franchement jolis. La planète Tegalus est en vérité une superbe planète, tant elle est proche de notre culture (peut-être un peu trop proche dans le détail d'ailleurs : papiers peints, cuisines équipées, blousons en cuir). Il me semble que la maison de campagne de Leda et Jarred est celle qui a servi de décor à la mission d'Allemagne de Jack dans
"2x04 Le maître du jeu".
Contrairement à
arim, je trouve que le personnage de Soren était assez prometteur et qu'il n'a pas eu le droit à assez de scènes pour être pleinement développé. Il semble écrit un peu maladroitement sur le papier, mais il est impressionnant et il fait peur. Les guest-star sont tous très bons dans cet épisode. Leda et Jarred sont exceptionnels.
Stargate ne s'est jamais gênée pour dénoncer les fanatiques religieux qui font des interprétations trop littérales des textes, et j'apprécie, en tant que non-croyant, que la critique aille dans le sens de nos héros plutôt que de donner raison aux diverses sectes fondamentalistes qui cherchent souvent à imposer leurs valeurs et leurs idéaux, au détriment des valeurs humaines. Peut-on tuer au nom de ses croyances ? Un homme seul peut-il cumuler tout le pouvoir ? Voilà des questions qui trouve encore un sens chez nous aujourd'hui, je pense.
J'ai encore plus apprécié que d'habitude le visionnage de ce cinquième épisode. La saison 8 avait besoin de bons stand-alones comme celui-ci pour remonter le niveau assez médiocre de certains autres épisodes.