7x22 La cité perdue - (2)
Ma note :
20/20
(même review pour les deux parties)
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probablement le meilleur épisode (et double épisode) (et arc narratif depuis héros) (et mi-saison depuis la Fontaine de jouvence). Ce n'est plus une claque dans la gueule, c'est une tarte, une série de torgnoles, un uppercut ...
Devant l'art, il faut simplement s'assoir, admirer l’œuvre et se taire. d'ailleurs les mots me manque J'adore ce commentaire !
Sans doute parmi les meilleurs season final que j’ai pu voir, parce que c’est captivant, émouvant et culotté, que c’est logique et cohérent, parsemé de clins d’œil, et que ça résout avec brio la trame principale. C’est clairement une totale réussite sur le plan de la thématique et du divertissement pur, et je comprends que cet épisode soit le préféré des fans, même si je lui préfère encore
« La dernière chance ». Le scénario a été écrit par Brad Wright et Robert C. Cooper, de loin les deux meilleurs scénaristes quand il s’agit de faire avancer l’intrigue principale, et qui signent peut-être là leur plus belle réalisation. Leur travail a en plus été facilité par le fait que tous les épisodes depuis
« La fin de l’union » raisonnent un peu comme une fin de série, ce qui fait que tout a pu être amené tranquillement, en étant soigneusement planifié, sans surcharger le final. C’est un épisode très riche, qui ouvre sur de nouvelles perspectives, et où l’action, la tension, les effets spéciaux, l’humour et la musique ne manquent pas, faisant même passer le téléspectateur par différentes émotions. C’est exactement le genre de final à gros budget dont la série avait besoin !
L’épisode commence tranquillement, avec une mission de routine sur une planète des Anciens, et un Jack O’Neill qui perd son temps avec des mots croisés. Ce sont les derniers instants avant le grand renversement, puisque dans les actes suivants se succèdent l’éviction de Hammond, l’arrivée de Weir et l’invasion d’Anubis, qui porte alors sur la Terre une menace plus grande que jamais.
P3X-439 et Praclarush Taonas sont deux planètes majestueuses, et envoûtantes, presque perturbantes, avec des décors et une atmosphère maîtrisés. Aussi, la bataille de l’Antarctique est un coup de cœur visuel qui parvient même à surpasser cette excellente scène d’action filmée en traveling dans
« Héros – 2/2 », c’est qui est à mes yeux un défis !
Elizabeth Weir est un superbe personnage, qui apporte un certain rafraîchissement, et j’avoue volontiers que j’aurais aimé la voir de façon permanente à la tête du SGC, au moins pendant la saison 8. J’avoue aussi préférer Jessica Steen à Torri Higginson et sa mâchoire toujours serrée. Steen est convaincante tout au long du double épisode quand elle joue la femme inexpérimentée qu’on jette dans l’arène. Elle est cependant brillante et plus intelligente qu’il n’y paraît. Son point fort est vraiment la communication, et c’est clairement une femme de dialogue. Elle pose les bonnes questions, et sait qui soutenir et qui évincer. Quand elle se retourne contre Kinsey pour prendre le parti de Jack O’Neill, on finit par se dire qu’elle n’est pas si nulle que ça à ce poste, et elle parvient, à sa façon, à reprendre dignement le siège du regretté Hammond. Elizabeth Weir est un excellent ajout de casting !
Le dénouement de la confrontation avec Kinsey est arrivé, et il finira déchu, proférant de vaines menaces comme il sait si bien le faire, la méchanceté et la hargne étant ses deux meilleures armes. Même si je pense qu’il fallait conclure tôt ou tard cette rivalité entre Kinsey et le SGC, qui dure depuis la saison 1, je suis déjà déçu qu’il ne reste plus qu’à Ronny Cox une seule apparition dans la saison 8. Son personnage était franchement complémentaire et il a eu un rôle très important ici. On découvre même ici un homme lâche et pathétique. Ronny Cox est génial !
Le président Hayes est toujours aussi bon, même si la scène du duel Hayes vs Anubis est ultra convenue et pue l’Amricanisme. Cette scène dans le bureau ovale, aussi convenue soit-elle, reste tout de même très stylée. Je suis ravi que Hayes ait de la considération pour Hammond et choisisse de lui confier de plus hautes fonctions. C’est assez paradoxal avec sa stratégie de communication visant à rassurer le public et éloignant les militaires du programme, mais ça laisse espérer le téléspectateur quant aux chances de réapparition de Hammond.
Anubis est incontestablement le méchant le plus flippant et le plus aboutit de la série. Il m’a même déjà fait largement oublier Apophis. Son successeur, Ba’al, ne sera pas aussi flippant, malgré son charisme naturel. La scène nocturne avec les supers-soldats qui fusillent les Jaffas d’Anubis pour l’échec de leur mission est fascinante. C’était injuste car ces Jaffas ne pouvaient pas, avec la meilleure volonté du monde, récupérer la bibliothèque des Anciens. Dans cette scène, Anubis paraît aussi intraitable et divin que l’était Râ dans le film. La fin d’Anubis est finalement décevante quand on sait ce qu’il apportait au show (la fin de Her’ak en revanche était obligatoire !).
Brat’ac serait-il un miraculé ? Je ne compte plus le nombre de fois ou son personnage est laissé pour mort et nous surprend à survivre encore et encore. Cependant, je suis heureux qu’il soit increvable, car c’est un personnage qui apporte toujours beaucoup par sa simple présence. Il me fait toujours rire dans la première partie de l’épisode, lorsqu’il reste muet à regarder SG1 et Kinsey se bouffer au briefing.
Même après plusieurs visionnages, cet épisode donne toujours autant de frissons. Il relie l’univers des deux séries puisqu’il se fait les prémices d’Atlantis. On est pas réellement sur un happy end, puis que l’avenir de O’Neill est incertain et que Hammond a été réassigné à un poste où ne le verra plus beaucoup, mais c'est toujours du grand art, et les scénaristes n’y ont pas été avec le dos de la cuillère !
Cultissime !!!!