CITATION
Si il est infini, qu'y a-t-il "derrière" le fond diffus cosmologique (SGU) ?
En fait, le fond diffus cosmologique n'est pas un "fond" au sens d'un mur, c'est une radiation fossile, datant du début de l'univers, et qui s'est progressivement refroidi et à perdu en densité au cours de l'expansion de l'univers. Il faut un peu le voir comme une légère brume qui reste après qu'une grosse fumée se soit dissipée. Bien sur, quand tu regarde au loin, ça fini par devenir plutôt opaque et ça forme donc le "fond", l'"arrière plan" des photos que tu prend. Bien sur, c'est ici très imagé car il s'agit en réalité d'un rayonnement électromagnétique et non d'une fumée.
CITATION
Et était-il infini au moment du bigbang?
En fait, parler de "au moment du big bang, ce n'est pas très correct. Il n'y a pas de "au moment du big bang", juste des moments plus proches du big bang que d'autre: On peut remonter très prés mais jamais l'atteindre.
Et en effet, tu a beau remonter le temps aussi pret du big bang que tu veux, l'univers à toujours été infini, mais cette infini était
beaucoup plus petit qu’aujourd’hui. Je sais que c'est difficile à se représenter sans les connaissances nécessaires en géométrie non Euclidienne.
Après cela ne reste qu'un modèle, une théorie, ce n'est pas forcément la réalité.
CITATION
Si, comme il le semble, notre bel univers est en expansion, il doit bien avoir un "centre" à cette expansion, c'est à dire un endroit à partir duquel tout s'étend "soit vers la gauche, soit vers la droite" (au figuré, il s'entend).
Et bien non, il n'y a pas de centre à cette expansion. Pour comprendre cela, il faut connaitre le principe de relativité de Galilée :
CITATION
( Galilée « Dialogue sur les deux grands systèmes du Monde »)
« Enfermez-vous avec un ami dans la plus grande cabine sous le pont d'un grand navire et prenez avec vous des mouches, des papillons et d'autres petites bêtes qui volent ; munissez-vous aussi d'un grand récipient rempli d'eau avec de petits poissons ; accrochez aussi un petit seau dont l'eau coule goutte à goutte dans un autre vase à petite ouverture placé en dessous. Quand le navire est immobile, observez soigneusement comme les petites bêtes qui volent vont à la même vitesse dans toutes les directions de la cabine, on voit les poissons nager indifféremment de tous les côtés, les gouttes qui tombent entrent toutes dans le vase placé dessous ; si vous lancez quelque chose à votre ami, vous n'avez pas besoin de jeter plus fort dans une direction que dans une autre lorsque les distances sont égales ; si vous sautez à pieds joints, comme on dit, vous franchirez des espaces égaux dans toutes les directions. Quand vous aurez soigneusement observé cela, bien qu'il ne fasse aucun doute que les choses doivent se passer ainsi quand le navire est immobile, faites aller le navire à la vitesse que vous voulez ; pourvu que le mouvement soit uniforme, sans balancement dans un sens ou l'autre, vous ne remarquerez pas le moindre changement dans tous les effets qu'on vient d'indiquer ; aucun ne vous permettra de vous rendre compte si le navire est en marche ou immobile : en sautant, vous franchirez sur le plancher les mêmes distances qu'auparavant, et ce n'est pas parce que le navire ira très vite que vous ferez de plus grands sauts vers la poupe que vers la proue ; pourtant, pendant le temps où vous êtes en l'air, le plancher au-dessous de vous court dans le direction opposée à votre saut ; si vous lancez quelque chose à votre ami, vous n'aurez pas besoin de plus de force pour qu'il le reçoive, qu'il se trouve du côté de la proue ou de la poupe, et pourtant, pendant que la gouttelette est en l'air, le navire avance de plusieurs palmes ; les poissons dans leur eau ne se fatigueront pas plus pour nager vers l'avant que vers l'arrière de leur récipient, c'est avec la même facilité qu'ils iront vers la nourriture que vous aurez disposée où vous voudrez au bord du récipient ; enfin, les papillons et les mouches continueront à voler indifféremment dans toutes les directions, jamais vous ne les verrez se réfugier vers la paroi du côté du la poupe comme s'ils étaient fatigués de suivre la course rapide du navire dont ils auront été longtemps séparés, puisqu'ils restent en l'air ; brûlez un grain d'encens, il se fera un peu de fumée que vous verrez monter vers le haut et y demeurer, tel un petit nuage, sans qu'elle aille d'un côté plutôt que d'un autre. »
Dans le paragraphe précédent, tu peux très bien conclure que le bateau est immobile. C'est alors tout le reste du monde qui bouge. Et les lois de la physique sont les mêmes, tout se passe comme si tu avais raison et que le bateau est bien immobile. Donc dire que le bateau est immobile et que le monde bouge, c'est tout aussi valable que dire que le monde est immobile et que le bateau bouge.
Maintenant choisi un point A, et considère que ce point est le centre de l'expansion de l'univers. Tout ce qui est à sa gauche s'éloigne vers la gauche, et plus il est loin vers la gauche, plus il s'éloigne vite.
De même, tout ce qui est à sa droite s'éloigne vers la droite, et plus il est loin vers la droite, plus il s'éloigne vite.
maintenant prend un autre point B qui est 1 mètre à gauche du premier. Vu de ce point B, le point A est à droite. Et comme vu de A, B s'éloigne vers la gauche, ça veut dire que vu de B, A s'éloigne vers la droite.
Ainsi vu de B, tous les points qui sont à gauches s’éloigne bien vers la gauche, plus ils sont loin, plus ils s'éloignent vites, comme c'était déjà le cas vu du point A. De plus, tout ce qui est à droite s'éloigne vers la droite (par exemple, ton point A).
Bref, tout se passe exactement pareil pour le point B que pour le point A. Alors pourquoi A serait le centre de l'expansion et pas B ?
La réponse, c'est que tous les points sont, dans leur propre référentiel, le centre de l'expansion de l'univers. Il n'y en a donc aucun de privilégié.