6x07 Résistance
Ma note :
13/20
Le rythme est un peu lent et nonchalant mais le suspense est là et le résultat final assez bien ficelé. Ce septième épisode est le premier consacré à Jonas Quinn et son passé. Les acteurs invités et leurs personnages sont tous charismatiques. Le message de sagesse que véhicule cet épisode au sujet de la non-ingérence et l'importance de se concentrer sur ses similitudes plutôt que sur ses différences (le grand argument de Jonas dans les négociations), est très parlant, surtout avec ce scénario qui évoque la guerre froide. Aussi, comme
Idaeus, j'ai toujours vu un petit côté
Fight Club dans le dénouement de l'histoire à propos de la schizophrénie du prf. Keiran. Je doute que les scénaristes s'en soit inspirés, mais le résultat fait clairement penser à
Fight Club.
Par ailleurs, il est très intéressant de voir les représentants Terriens tirer les leçons du passé et faire preuve de clairvoyance face au délicat conflit qui oppose les nations de Kewlona, surtout lorsque l'on sait que les Terriens sont loin d'être des exemples en matière de sagesse. C'est notre histoire et notre expérience qui fait de nous les meilleurs médiateurs dans ce conflit. Carter évoque d'ailleurs Euronda, où le SGC était prêt à tout pour obtenir des technologies sans se soucier des questions d'éthique. La vision du Pentagone semble avoir changé. Il est néanmoins étonnant que d'aussi délicates négociations ne soient pas menées par l'équipe diplomatique SG-9, ou des experts du Pentagone. Je ne crois pas que SG-1 soit à sa place ici.
J'aime l'amitié qui se noue, épisode après épisode, entre Teal'c et Jonas, qui possèdent le même parcours. La scène qui leur est offerte au début est bien trouvée. Teal'c aussi était devenu un paria quand il s'est retourné contre Apophis, avant que l'on ne commence à croire en lui. Et comme Teal'c, Jonas croit en sa cause parce qu'il la sait juste.
Il y a un parallèle entre les USA et la nation Kewlonnienne, puisqu'aucune des deux ne se résout à dévoiler l'existence de son programme à son peuple ou à ses rivaux, raison pour laquelle l'argument pourtant perspicace de Jonas Quinn, au sujet de l'insignifiance de la guerre, ne peut pas convaincre et faire aboutir les négociations, qui restent dans l'impasse à la fin. Je note aussi que les dirigeants de Kewlonna font fi des Goa'ulds, trop absorbés par leurs priorités, et qu'ils n'écouteront le SGC que quand Anubis débarquera au dessus de leur tête avec son vaisseau mère.
En dépit du fait qu'il ne contient que peu d'action et de science-fiction, l'épisode demeure intéressant, mais la fin est triste et amère.