5x14 48 heures
Ma note : 
18/20
 
 
"48 heures" est un fantastique épisode qui relie entre elles plusieurs intrigues abordées au cours de cette saison de façon ingénieuse. Les arcs autour de Maybourne, de Simmons, des Russes, de Tanith et d'Adrian Conrad se rejoignent pour former une histoire rondement menée, où les scènes se succèdent avec talent et suivent chacun de nos héros agissant séparément, à leur manière et chacun de leur côté, pour sauver Teal'c. Les dialogues sont géniaux et les touches de musique parfaites. L'épisode débute dans un plongeon sous le feu de l'ennemi et se termine d'une façon inattendue. Tous les duos dans cet épisode sont géniaux (Daniel/Davis - O'Neill/Maybourne - Sam/McKay), et les interactions entre les personnages bien écrites et interprétées. C'est ce qui donne à 
"48 heures" sa dynamique si particulière. Il y a aussi dans cet épisode de l'action et du suspense. Mes seuls regrets sont que les scénaristes auraient pu en écrire bien plus autour de Frank Simmons avant de le neutraliser, et que la mort de Tanith semble stupide et expéditive, comme si les auteurs ne savait plus quoi en faire. 
Les attaques verbales de Frank Simmons sur le pauvre Hammond sont percutantes, parce qu'il retourne les arguments de ce dernier contre lui, notamment quand il explique que c'est Hammond lui même qui, un temps, plaidait pour qu'on poursuive les missions d'exploration coûte que coûte. Le personnage, au début cynique et manipulateur, dévoile ici ses cartes et fait preuve d'une audace et d'un aplomb incroyable quand il ose faire chanter Hammond. L'interprétation de John De Lancie est une fois de plus à saluer. J'adore ce personnage et j'ai déjà hâte de le revoir en saison 6. 
Les scènes à Moscou, en Russie, sont vraiment bien traitées tout au long de l'épisode. C'est à partir de cet épisode que les Russes obtiennent un droit de regard et un accès à la base du SGC, et ça n'est pas trop tôt ! Dans le débat diplomatique délicat qui oppose la Russie au Pentagone, j'étais clairement pour la Russie, comme Daniel semble t-il. Qu'on le veuille ou non, ils sont dans la confidence depuis le début de la saison 4 et il faut les intégrer au programme. J'adore le rôle du colonel Chekov, joué par Garry Chalk, parce qu'il est un bon interlocuteur pour le SGC, à la fois loyal envers sa patrie, et arrangeant envers les USA. Chekov sait écouter et trouver les bons compromis. C'est un homme à la fois franc et honnête. 
L'excellent David Hewlett fait ici sa première apparition, dans un McKay encore assez différent de ce que l'on verra de lui par la suite, mais avec le même état d'esprit, hautain et suffisant, qui le caractérisera. Son rôle ici est bien vu puisqu'il est là pour supplanter Carter et lui montrer ses erreurs. Nous l'avions vu depuis le début de cette saison, Sam est plus sujette à l'erreur et au doute. Il est très clair qu'elle est n'est plus aussi sûre d'elle que dans les saisons précédente quand il s'agit d'émettre des idées dans cet épisode. 
"48 heures" complète aussi le processus de "maturation" de de Maybourne et j'avoue que les épisodes avec Maybourne ont une saveur particulière. Il apporte énormément aux intrigues. Les intrigues autour du NID sont toujours pleines de mystère, et le retour du flippant Bill Marchant dans la peau d'Adrian Conrad est bienvenue. 
J'aime assez la vision antagoniste entre Paul Davis et Daniel Jackson, parce que c'est une fois de plus Daniel qui trouve les mots justes tandis que Davis est plus agressif dans sa façon de négocier, beaucoup trop partial et loyal envers sa patrie. Pour la première fois, les scénaristes semblent être en faveur des Russes et condamner les Américains. 
Réussit de bout en bout, 
"48 heures" ne fait que récolter les fruits des intrigues qui ont étés plantées précédemment, et nous en apprend plus sur le fonctionnement de la Porte. Un épisode à ne surtout pas manquer !