Par rapport à ce qu'a écrit Mon colonëËËËL :
CITATION
D'un coté y'a des citations du dico littéraire (avec SGU fallait oser !!), alors que sur ce site, il y a peu, c'était Einstein, Newton et Hawkings qui étaient cités
Je ne suis pas étudiant en cinéma, mais en tant qu'étudiant en littérature, intéressé également par le reste de la "culture" et les autres arts (et leurs avatars plus "marchands" ou "populaires"), c'est assez proche de mon domaine de compétence (le scénario, par exemple, fait partie de la narratologie) et il y a des généralités valables dans différents domaines (littérature, cinéma...) comme par exemple le problème de la réception de l'oeuvre.
Si je parle de tragédie, oui, je vais me fonder sur des données littéraires, et pas sur la loi de la relativité restreinte
. Il faut savoir s'ouvrir à d'autres domaines, d'autant plus lorsqu'il s'agit de ceux qui doivent être mobilisés dans le cadre de la discussion. Et atteindre le seuil minimal d'objectivité, ce n'est pas possible, si l'on n'a pas un peu de connaissance en la matière considérée, ou si l'on n'essaie pas d'utiliser des outils qui permettent de dépasser au moins un peu le tout-subjectif. Ne t'attends pas à convaincre ton lectorat, autrement .
Quant à l'apparence d'argument qui traîne derrière le "Einstein, Newton et Hawkings", là je perds un peu mon calme - normal, ça dépasse le cadre restreint de SGU. Déjà, c'est assez vain de les faire figurer dans un sujet où ils n'ont pas leur place. Ensuite, justement, les discussions sur l'efficacité d'un scénario, la valeur de telle méthode scénaristique, la portée du choix de présenter des personnages viciés, gagneraient à ce que l'on fasse plus référence aux théories et aux outils qui existent.
Ensuite, faire référence à des Grands de la science, tout en utilisant des arguments soit peu rationnels, soit peu démontrés (et en s'obstinant dans une persuasion menée avec aplomb - par exemple le "vous êtes endormis par le soap" )... On peut faire mieux, et plus cohérent (et tu le fais, mon colonel - ton dernier message, c'est autre chose que ton avant-dernier
). Critiquer l'utilisation d'une référence adéquate à la situation (je parle du tragique, de la tragédie, donc oui, je me réfère à ce qui fait autorité en la matière [dans le cadre, bien sûr, d'une simple définition générale]), je trouve que c'est contre-productif et difficilement justifiable...
Mais tiens, tu donnes une justification à ta critique, et c'est elle qui me donne des frissons si je puis dire.
Si j'analyse bien ton raisonnement, c'est : "bah, regardez-moi ce désastre : il cite un dictionnaire littéraire, c'est du grand n'importe quoi
! Les mânes du forum en tremblent. Ici, on est sérieux : on cite les sciences dures."
Justement, si tu veux débattre avec sérieux au sujet de certaines des thématiques abordées ici, il va falloir utiliser un peu un autre type de sciences, les "sciences humaines". Oh, certes, par rapport aux sciences "dures", il n'y a pas photo : difficile d'atteindre les 100% (ou plutôt les 99,99999%) de certitude permises par celles-là. Mais par rapport à leur objet d'étude, les sciences humaines sont "dures", solides, et énormément plus solides qu'un argument subjectif personnel (rien n'empêche celui-ci d'atteindre la "vérité", mais c'est au même titre qu'une opinion droite, plutôt que d'une certitude assurée et ayant des fondements).
Une fois que l'on a compris cela, au lieu de dire : "Ciel, le forum va perdre la tête, si au lieu de citer Einstein ou Schrödinger, on se retrouve avec des théoriciens du cinéma, de l'art, ou de la production culturelle", on comprend que "C'est vraiment pas mal de donner à ces réflexions-ci autant de légitimité (pas de la même nature) qu'à celles qui touchent à la science". J'ajouterais (parce que je suis un petit comique) que personne ne va parler de Hugo, d'Umberto Eco ou de Genette dans le sujet "Le big bang" ou bien "La mission du Destiny"
.
Sinon, le "Avec SGU fallait oser !!" est
. Le fait qu'un objet étudié soit "nul", moyen ou un chef d'oeuvre ne change pas les outils utilisés
... ni la possibilité de les utiliser, ni même l'intérêt de les utiliser (si j'étudie un poème nul, au moins à la fin j'aurais compris pourquoi il l'est, et pourrai avec un peu de chance m'éviter le ridicule
de composer un poème aussi nul que lui. Autre point de vue : la "nullité" de l'objet étudié ne touche pas nécessairement tous les plans. Il y a des navets au cinéma, oui, mais certains sont plutôt des nanars, parce que c'est tellement râté que cela devient rigolo (parfois c'est assumé
). Et William McGonagall, le "pire poète du Royaume-Uni", si on le lit sérieusement, ça ne vaut rien, mais si on le prend sur le plan comique, ça marche (il y a plus d'incertitude sur l'aspect involontaire pour lui que pour quelqu'un comme Florence Foster Jenkins, la soprano sans aucune technique ni maîtrise, qui avait tout de même son public - parce qu'ils venaient chercher dans sa voix de fausset le rire, et que c'était une expérience assez originale).
CITATION
J'ai une analyse assez simple sur ce film : "crabouille bébète" ! (Pour le coté multi-lectures, dsl, j'ai pas fait l'ascension.)
Libre à toi de ne pas vouloir "creuser" (dommage - et ce n'est pas à ton honneur de le revendiquer, à part si tu aimes l'auto-dérision). Mais tu ne peux pas honnêtement remettre en cause l'existence des analyses
, ni leur possibilité. Quand même. D'ailleurs, par rapport à Alien, pas besoin d'aller chercher hyper loin non plus, donc c'est un peu de la mauvaise volonté
.
Je ne te conseille pas vraiment par contre de dire la même chose à propos d'oeuvres d'art, si tu discutes avec des spécialistes ou des amateurs éclairés. Tu peux penser par exemple que le sonnet de Baudelaire "Les chats" "ne casse pas trois pattes à un canard" pour l'interprétation, mais tu rougiras, l'ayant dit, que l'on te donne le nombre de pages d'analyses qu'il a engendrées, et que l'on te présente l'article d'une vingtaine de pages que Jakobson et Lévi-Strauss ont écrit à son sujet et qui est un classique du structuralisme ... Autre exemple: le fameux monostique d'Apollinaire, "Et l'unique cordeau des trompettes marines" (oui, c'est à lui seul un poème) a une belle postérité chez les commentateurs, et leurs analyses sont loin de ne faire qu'une ligne.
(Note : je ne compare pas le génie des auteurs cités à SGU, ni ne dis qu'il s'agit d'une "oeuvre d'art" au sens restreint du terme, et encore moins que le champ d'analyses qu'elle ouvre soit vaste. Je précise, même si c'est une évidence, ayant remarqué que certaines évidences ne le sont pas pour tous.)
CITATION
Pour john-Sheppard, tu écris bien, mais t'es pas plus cohérent : tu "adores" à la fois un épisode typique de SF : time. Et...... t'apprécies à la fois un épisode de soap bla-bla insipide et navrant (celui du décès de Spencer) Mouais...
Désolé, mais il va falloir m'expliquer en quoi il serait par là incohérent.
Mon expérience : j'aime la SF, j'aime la fantasy, et j'aime aussi le "réalisme". J'aime la science, j'aime aussi la poésie...
Je sais que je suis HS (c'est peu dire), mais bon, considérez ce long message comme un "droit de réponse" à certains éléments plus importants que le débat sur SGU lui-même...
edit: Je cite EvilLoki:
CITATION
Le but d'une série est quand même de raconter une histoire et de nous amener vers un dénouement.
C'est l'attente qu'a effectivement, généralement, le public majoritaire, et la définition classique de la série qui s'y rattache. Dans l'absolu, rien n'empêche les concepteurs de faire quelque chose d'autre. Après, c'est clair, plus l'on s'éloigne des attentes majoritaires, moins elles sont satisfaites.
CITATION
pas juste de les voir survivre au jour le jour et faire des petits tours sur terre.
Oui, dans la saison 1 (surtout la 1ère moitié), c'est à peu près ce que je ressens mais cela reste à mes yeux une histoire, et n'enlève en rien la possibilité d'un dénouement à mon avis.
CITATION
A ce rythme, il peut y en avoir 50 de saisons. Ce n'est pas ce que je demande.
Oui pour les 50 saisons, si l'on reste dans le modèle des premiers épisodes et si on a la volonté de ne pas conclure. Mais justement je pense que ce n'est plus le cas dans la série depuis un certain temps. On va être peut-être d'accord pour dire qu'il y a plus de chance de ne pas avoir un vrai dénouement à cause de l'annulation de la série, que si elle si prolonge.
Pour ma part, je ne m'attends pas à "50 saisons". Je serais déçu, vu les enjeux, que l'on ait un dénouement bâclé après "seulement" , par exemple, 2 saisons et demi... Je ne suis pas trop pressé, tant qu'il y a pour moi de la matière dans les épisodes qui séparent de ce dénouement (si cela devient vide à mes yeux, je serai le premier à dire qu'il y a de la lenteur/de l'inutile, le plus intolérable étant les "clip shows", ces épisodes de remplissage dont 90% sont composés de morceaux pris à d'autres épisodes. Même lorsqu'ils sont assez bien justifiés de manière interne, je n'arrive pas à oublier que l'explication externe est souvent une paresse scénaristique).